A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
X. S TOUFF
Sur certains groupes fuchsiens et sur une extension de la théorie des formes quadratiques
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1resérie, tome 3 (1889), p. B1-B28
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1889_1_3__B1_0>
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B.I SUR
CERTAINS GROUPES FUCHSIENS
ET SUR
UNE EXTENSION DE LA
THÉORIE
DES FORMESQUADRATIQUES;
PAR M. X. STOUFF.
Ce travail a pour
objet
l’étude d’une classe très étendue de groupes fuchsiens. La formation de ces groupesdépend
de certains entiers fixesappelés qui
forment un ouplusieurs systèmes
distincts. Voici d’abord la théorie des groupes à un seulsystème
de module.s.I.
Tout
système
de modules se compose de nombrespremiers
entre eux,deux à
deux,
ai, a.,, ... ~ , a,,. Soit L leurproduit;
soientPi
unproduit
demodules où chacun d’eux n’entre pas
plus
d’une fois commefacteur,
etP~
leproduit
des autres modules. Toutes les substitutionsreprésentées
parla formule ~ .
où
forment un groupe. En
effet,
leproduit
d’une de ces substitutions par une autre estSoit
Ph
leproduit
des modules communs àPi
et àPj,
etPk = PiPj P2h.
Ledéterminant de la substitution
précédente
est mais lepremier,
lotroisièrrle,
lequatrième
coefficient et lequotient
du second coefficient parT~ sont divisibles par
Ph.
En effectuant cettedivision,
il vientclans cette
substitution,
le déterminant estPk.
Je remarque que lepremier
et le
quatrième
coefficient sont divisibles parPk :
eneffet,
en divisantPiPj
par
P~,
on faitdisparaître
les modulesqui
divisentPh.
Parsuite, Pk
etPh
sont
premiers
entre eux. DoncPk
diviseP~.
La substitutionprend
alors laforme
elle rentre donc dans la formule
(i).
Soient H et G deux groupes ainsi définis. Pour que H contienne
G-,
ilfaut et il suffit que chacun des modules de G soit un
produit
des modules deH,
chacun de ces derniers n’entrantqu’une
fois commefacteur,
et que leproduit
des modules de G soit divisible par leproduit
des modules de H.Cette dernière
condition,
combinée avec lapremière,
entraînel’égalité
desdeux
produits. Désignons
pardeux substitutions
quelconques,
l’une deH,
l’autre de G. La transformée de la seconde par lapremière
est,après quelques simplifications,
elle
appartient
encore au groupe G. Donc G est sous-groupedistingué
de H.
Ainsi le groupe défini par le
système
de modules 2,3,
5 a pour sous- groupesdistingués
les groupes à modules2, T5; 6, 5; 3, Io; i, 30.
IL
Lorsqu’un
des groupes est donné par sesmodules,
onpeut
se proposer de déterminer unsystème
de substitutions fondamentales du groupe.Quand
les modules sont des nombres
premiers absolus,
on démontre aisément que les substitutionsgénératrices
sont en nombre fini.Supposons
que ce cas seprésente.
Jeprouverai
que dans les substitutionsdans
lesquelles Pi représente
tous lesproduits
d.e modules où chacun d’eux n’entrequ’une fois, Rik prend
toutes les valeurs inférieures àP~
et pre- mières à cenombre,
et est un nombrechoisi,
de telle sorte queforment un
système
fondamental. Il esttoujours possible
de faire corres-pondre
àchaque
nombreRik
un nombreRik
de manière à satisfaire à cettedernière congruence. Le nombre des substitutions ainsi obtenues est
demment limité.
En
effet, imaginons
une substitutionquelconque
du groupesoit
où
y’
est moindre que y en valeur absolue.L’emploi
de la substitution(,~, .~
+L) permet
de retrancher de la fraction(5)
desmultiples
deL et,
par
suite,
de ramener q à êtrecompris
entre o et~~.
Posons
je
me propose de déterminer une substitution( 4 ),
de telle sorte que leségalités (6)
et( ~ )
soient réalisées.Distinguons
deux cas :1 ° q~
estpremier
avecQ~ ;
on pourra alorsprendre
.~,
s’exprime
alors en z par une fraction danslaquelle, après simplification
yle coefficient de z au dénominateur et, par
conséquent,
moindre envaleur absolue que y. ’
2° c~
n’est paspremier
avec tous les modules étantpremiers
etQ
neles contenant pas
plus
d’unefois,
le diviseur D communà q
et àQ
estun
produit
de modulespris
chacun une fois auplus,
soitPi
= ety = q
D ; ~ _ ~’ D ,
ne contientplus
de facteurspremiers
divisant ~’, 1 et est, a parsuite, premier
avec q, . On pourra donc poserR,A==
q i. . La substitutionse trouve alors
ramenée,
comme dans le casprécédente
à une substitution où le coefficient de z au dénominateur est~’.
En continuantainsi,
onpourra
réduire à o le coefficient de z au
dénominateur;
maissi,
dansl’égalité
on il en résulte
a = ô = ± I .
La substitutionprend
la forme(~, ~ -+- j~L),
etron.peut,évidemment
la réduire à la substitutionidentique
à l’aide de
(â, ~
+L).
Les substitutions
(4)? quoique
suffisantes pourengendrer
tout le groupe,ne sont pas, en
général,
toutes nécessaires. Il est facile de voir d’abordqu’elles
seramènent,
deux àdeux,
l’une à l’autre. Soientnous pouvons supposer
compris
entre o ett’~ ;
écrivons la dernièreéquation
sous la forme- est
compris
entre o etPl.
Les deux substitutions caractérisées parRik
etP~ -
se ramènent donc l’une à l’autre. On peut encore pousser la réductionplus
loin. Jeprendrai
pourexemple
le groupe défini par les modules2, 3,
5.D’après
la remarqueprécédente,
il suffit de donner~l
Pi Rik
les valeurs’
Je dis maintenant que les substitutions
forment un
système
fondamental. Les inverses des trois dernières sontJe
m’appuie
sur la remarque suivante : soit une fraction linéaireon a aussi
Or on voit aisément que toute substitution de notre groupe, où
est une combinaison
simple
de(.~, .~
+30)
avec une des autres substitu-tions
(8)
et(g).
Il ne resteplus qu.’à
montrer que les valeurs trouvées pour(en exceptant 8,
10 et15 ) peuvent
sedévelopper
suivant des frac- tions continues formées en combinant les substitutions(8)
et(9),
et endonnant
à .~,
dans la substitutionextrême,
les valeurs(10).
On trouveOn
peut prendre
pourpolygone générateur
du groupe unpolygone
i ~ ABCDEFGH i ~. Les côtés A i ce et H i oc sont
conj ugués
par(z, z+30),
AB et HG par
(z,
i5 -I5 z+I5),
BC et GF par(z, I02014I0 z+I0),
CD etFE par
(z,
8 20142 z+4); chaque
moitié du côté DE estconjuguée
avecl’autre par la substitution
(z, 2014 30 z).
A etH,
B etG,
C etF,
D et E for-ment
respectivement
descycles d’angle
Tr.Les groupes dans
lesquels
tous les modules ne sont paspremiers pré-
sentent des circonstances
analogues.
Parexemple,
le groupe défini par le moduleunique
8 admet poursystème
fondamentalOn
peut prendre
pourpolygone générateur
unpentagone
i ~ ABCDi ~,
dans
lequel
et sontconjugués
par(~ ~
+8),
AB et DC par(z, 3 2014 I z+3),
et les deux moitiés de BC par(z,
20148 z).
A et D formentun
cycle parabolique,
B et C uncycle d’angle
03C0.Les groupes les
plus simples
sont les groupes aux modulesuniques
2et
3;
ils sontengendrés respectivement
parLes
équations
fuchsiennescorrespondantes
ont chacune troispoints
sin-guliers;
les différences des racines deséquations
déterminantes sont o,1 4, 1;
0, 1 6, 1 2.
III.
On
peut
se proposer dedéterminer,
apriori,
lespoints singuliers
queprésentent
leséquations
fuchsiennesengendrées
par les groupes à détermi-nants limités. Cherchons d’abord de
quelles périodes
estsusceptible
unesubstitution linéaire
(z,
03B1z +03B2 03B3z + 03B4)
à coefficients entiers. Endésignant
par nla
période
de cettesubstitution,
on aIl faut donc que
cos 03C0 n
ne contienne en facteur pas d’autres irrationnellesqu’un
radical carré. On en déduit que npeut
seulementprendre
les va-leurs 2,
3, ~~,
6.La recherche des
points singuliers
eux-mêmes se rattache à une extensionde la théorie des formes
quadratiques. Étant
donné un groupe défini parses
modules, je
considère uneexpression
de la formeoù
a, b,
c sont desentiers,
tels que a, c etbPi
n’aient pas de facteurs com- muns, et où x et y sontrespectivement
de laforme x0 Qj
ety°_,
xoet y"
étant entiers. Si tous les modules sont
prem.iers,
onsupposera b premier
avec
P~ ,
cequi
ne diminue pas lagénéralité.
Dans le cascontraire, Pi
dési-gnera le
plus grand produit
de modulesqui
divise le coefficient de ixy;j’appelle m
leplus grand
commun diviseur de b et deP~.
Je nomme lesexpressions (II) formes quadratiques
attachées au groupe donné.L’expression générale
d’une substitution de ce groupe étantj’envisage
la substitution à deux variablessi x
et y
sont de laforme x0 Qj
et , cette substitutionchange
cesquantités
en desquantités
de la même forme.L’expression (i i)
devientelle reste donc attachée au même groupe. Nous dirons que les formes
(i r )
et
(13)
sontéquivalentes.
Dans(I3),
leplus grand commun
diviseur entrele
multiplicateur
dePi
xy etP~
est encore ~.Le déterminant de la substitution
(12)
étantégal
à I, les formes(1 1)
et
(J 3)
ont un mêmediscriminant, qu’on peut représenter
parDP;,
D étantentier,
et l’on aOn nommera
classe,
comme dans la théorieordinaire,
1.’ensemble des formeséquivalentes
à une forme donnée. etPi
sont les mêmes pourtoutes les formes d’une même classe.
Le
premier problème qui
s’offre àl’esprit
est dereprésenter
un nombreentier donné ni par une forme donnée
(_)n est conduit immédiatement à limiter les conditions du
problème;
caron
peut
supposer, sans diminuer lagénéralité :
’10 Xo et yo
premiers
entre eux. S’ils avaient pourplus grand
commundiviseur un
nombre 0,
on serait ramené au mêmeproblème,
le nombre àreprésenter
étant"-~
et xo, yo étantpremiers
entre eux;2° xo
premier
avecQj
et yo avecQj.
Eneffet, si 03B4
était le diviseurcommun à ro et à
Q~,
en enlevant aux modules deQ j
les facteurspremiers qui
entrent dansS,
on serait ramené àreprésenter ;
par une forme attachée à un groupeplus simple;
in
premier
avecPi
pour une raisonanalogue.
. Nous pourrons alors déterminer deux nombres
~o
et tels queet la substitution
change
la forme donnée en la formecomme le discriminant est resté
invariable,
on alJl étant
donné,
il faut donc que la congruencesoit
possible.
Une courte discussion donne les résultats suivants :JO Si
Pi
estimpair,
il fautque DPi
soit restequadratique
de2°
Pi
estsimplement p air,
alors D estp air;
il faut quen~‘
soit restequadratique
de ’3°
Pi
est doublementpair,
il faut que soit restequadratique
deToutes les solutions de
l’équation (16) correspondent
à des racines de la congruence(18)
congrues(mod.
Pour résoudre le
problème proposé,
on formera d’abord unsystème
desolutions de la congruence
( i 8 ) incongrues (mod.
A chacune de cessolutions
correspond
une forme Il,l ).
Nous aurons àvoir,
comme dansla théorie ordinaire :
I ° Si la forme
(ni,
fi,l )
estéquivalente
à( a, b, c) ;
;2° A trouver toutes les substitutions
qui
transforment(a, b, c)
dansn,
l).
Ces dernières substitutions peuvent se ramener à une substitution
unique
transformant
(a, b, c)
dans(m,
n,l)
et aux substitutionsqui
transforment(a, b, c)
en elle-même. Je me propose de trouver celles-ci tout d’abord.. Pour que la substitution
(12)
transforme(a, b, c)
en il fautet il suffit que l’on ait
on en déduit
4~
étant leplus grand
diviseur commun aux troisdénominateurs,
on aurau étant entier.
Étudions
la formation du nombre Le facteur 1? est évidemment com- mun aux trois nombrescP’i, aP’i.
Soit b ==b1.
Il reste à trouverle facteur commun à
b1Q’j,
2014 c -"? Si un diviseurquelconque
communaux trois nombres divisait
comme b1
estpremier
avecP’i ,
il devrait diviser a et c, cequi
est contrel’hypothèse.
Donc le facteur commun divise Soit cefacteur,
danslequel je
supposeque d"
divise2014"
et que d’est
premier
avec20142014 ~
devrait diviser ~ et c, d’ailleurs il divise a,bPi
et c auraient donc un facteur commun, cequi
est contrel’hypothèse.
Donc
-~
est leplus grand
commun diviseur entreQ.
parsuite, 6y
leplus grand
commun diviseur entre etP).
En
posant
.on trouve ensuite
que t
et u doivent vérifierl’équation ,
et l’on a
Réciproquement,
si l’on à une solution en nombres entiers del’équa-
tion
( 2 I ),
les valeurs dea, ~,
y,S,
calculées par les formules( ~2 ),
vérifientidentiquement l’équation (19)
et la relation03B103B4Qj-03B203B3Q’j=I.
Pourquelles
soiententières,
il suffit que a et S ne contiennentpas
2 au dénomi-nateur; ou 2 t est
pair;
donc 2 (x et 28 sont de mêmeparité.
D’ailleurs on a la relation
Si
Q j
n’est pas divisible par4,
estpair
et 2 a, 2 S sontpairs;
siQ~
estdivisible par
~E,
on nepeut
arriver à la mêmeconclusion,
mais on remarque que laparité
de a et de 03B4 pour une solution donnée del’équation (21)
forme un caractère constant de toutes les formes
équivalentes ;
si D estnégatif
etégal l’équation ( 2 f) prend
la formeet n’admet
qu’un
nombre limité de solutions.Dans l’étude des formes attachées à un groupe, la notion des réduites
paraît beaucoup plus complexe
que dans la théorie ordinaire. On démontrecependant
sans difficulté que le nombre des classes de formes pour les-quelles
etPi
sont donnés est limité.Je commence par
quelques
considérations sur les substitutions linéaires.Les substitutions
forment un sous-groupe bien connu du groupe des substitutions
Étant
donnée unequelconque
de cesdernières, j e
me propose de déterminerune substitution
(A),
telle que leproduit
de lapremière
par la secondeappartienne
à unsystème
finique j’appellerai système
dereprésentants
du .groupe
(B)
dans le groupe(A).
Je
distinguerai
deux casprincipaux :
.1°
et L sontpremiers
entre eux. En vertu de(B’), À
estégalement premier
avec ~,. Nous pourrons donc trouver des valeursde ) et é,
telles queon aura
s étant entier. On en déduit
on
peut
déterminer s de sorte que cettequantité
soitcomprise
entre o etL. Nous
prendrons
ensuiteLa substitution
(C) prend
alors la former étant un nombre
quelconque compris
entre o et L.et L ont un
plus grand
commun diviseur d. On poseraSupposons
d’abordd premier avec L;
onpeut
satisfaire à la congruenceOn pourra déterminer
s’,
de sorte que cc nombre soitcompris
entre o et L.Nous poserons ensuite
on aura
Pour
satisfaire
on réduira la fraction irréductible v~L + P~
en fractioncontinue,
et l’onp rendra pour-
l’avant-dernièreréduite; ( C ) prendra
laforme
r étant
compris
entre o etL,
congru à I(mod d) .
Achaque
valeur de r estattaché un
système 1,
u.Supposons que d et ,
aient unplus grand
commun diviseur d’. En vertude
(B’),
p estpremier
avec p et, parsuite,
avecd’ ;
en vertu de(D),
S estpremier avec ,
et, parsuite,
avec d’. Donc +p$
esttoujours premier
avec d’ .
Pour que +
p§
soitpremier
avecd,
il faut et il suffit que ce nombre necontienne aucun des facteurs
premiers de /§ qui
n’entrent pas dansd’;
soit~ le
produit
de cesfacteurs,
on pourra vérifier la congruenceet faire en sorte que le
premier
membre soitpositif
et moindre que2014y- -
. Onachèvera comme dans le cas
précédent.
Envisageons
maintenant une formeet soit
la forme réduite
équivalente
dans le sens ordinaire. On auraidentiquement
il existe une substitution du groupe
(A ),
telle quesoit un
représentant
de(B)
dans(A);
on aurala forme
quadratique
considéréepeut
donc s’obtenir en faisant dans Ax2 +B xy
+Cy2
la substitution( " puis
dans la nouvelle forme unesubstitution du groupe à
laquelle
la forme donnée est attachée. On ob-tiendra donc des
représentants
de toutes les classes de formes pour les-quelles D, Pi
et sontdonnés,
en formant dans le sens ordinaire toutes les réduites de déterminantDPi,
dont le nombre estfini,
en transformantces réduites par tous les
représentants
du groupe(B)
dans le groupe(A),
et en
prenant parmi
les formes obtenues celles dont le second coefficient est divisible par et le troisième par L.Il est
possible
que l’on obtienne ainsi à la foisplusieurs représentants
pour une même classe. Il faut donc avoir un moyen de reconnaître si deux
représentants (a, b, c), (a’, b’, c’)
sontéquivalents
ou non. Ensupposant
que
l’équivalence
aitlieu,
on aura .On
peut remplacer l’équation (2!~)
par la suivanteon cherchera des valeurs entières de a et y satisfaisant à cette
équation.
Cesvaleurs
obtenues,
on aurail faut encore que les valeurs
de )
et de b soient entières.Si D est
négatif, l’équation ( 27 )
n’admetqu’un
nombre limité de solu- dons. Le nombre des essais à faire pour reconnaîtrel’équivalence
est donclimité.
Si D est
positif,
on nepeut
suivre la même voie. Jem’appuierai
alors surles
propriétés
del’équation ( 2 ~ ~ qui
sontanalogues
à celles del’équation
de Pell. Soient deux solutions de
( 2 ~ ~ t,
u;t’,
u’.En
multipliant
les deux irrationnelleson obtient l’irrationnelle
Soient
Qk
leproduit
des modulcs communs à~~
et à(Jh
etns
leproduit
tdes modules non communs. La
quantité qui précède peut
s’écrire~00
est un nombre entier : deplus,
dans lemultiplicateur
de~DQ~l~ ,
.il ne peut rester en dénominateur que
0, qui
est leplus grand
commun diVi-seur
entre Q’s
et On a alorst" et u" ne pouvant contenir que 2 au
dénominateur,
et satisfaisant àl’équa-
tion
Mais, si t,
u;t’,
u’correspondent à
des transformations de la forme en elle-lnéme,
un calcul facile montreque t"
et u"correspondent
auproduit
de cesdeux transformations et sont, par
conséquent,
entiers.Par
suite,
toutes les irrationnelles(28) qui correspondent
à des transfor- mations de la forme en elle-même sont despuissances
de l’une d’ellesOn peut maintenant restreindre à un nombre limité les tâtonnements à faire pour reconnaître si les
équations (2~), (25), (26)
admettent ou nondes solutions. On formera une solution réelle
quelconque
deséquations
la
substitution ( )
transforme en(a’, b’P’i, c’L)
si(, ) produit
le mêmeeffet;
la substitutionB ’~7
laisse
(a, cL)
invariable. Maisl’expression générale
des substitutionsquelconques qui
laissent(a, bPi, cL)
invariable estg étant
réel;
pour que cette substitutionappartienne
au groupe à détermi-nants
limités,
il faut et il suffit que .par
suite,
toute substitution(30)
est leproduit
d’une substitution du groupe par une substitution( 30)
dontle b
a unlogarithme
inférieur en valeur ab-solue à
log 2 ’
on pourra donc poseroù
le g
de la dernière substitution satisfait à cette conditionDans le second
membre,
la substitution( )
a été calculée une fois pourtoutes,
les
coefficients dev" ~’’~’ ’~ )
nepeuvent
varierqu’entre
des limites dé-terminées. Donc
les
coefficients dupremier
membre nepeuvent
varierqu’entre
des limites déterminées. Cepremier
membre est une substitutionqui
transforme(a, b, c)
dans(a’, b’, c’).
On n’aura donc à essayer dans(2~) qu’un
nombre limité de valeurs de a et de y. Si aucun des essais neréussit,
les deux formes sont de classes différentes.V.
Les
procédés indiqués
auparagraphe précédent
sont d’uneapplication
assez
longue,
et ilpeut
être utile de connaître le nombre des classes sansêtre
obligé
de former desreprésentants
dechaque
classe. On y arrive faci- lement par le mêmeprocédé
que dans la théorie ordinaire.Pour éviter des difficultés
qu’on
lève facilementquand
les nombres eux-mêmes sont
donnés, je supposerai
et’qu’aucun
des modules n’est divisible par4.
Tous nos résultatss’appliqueront
immédiatement auxgroupes à modules
premiers.
Je ne considérerai que des formes à détermi-nants
négatifs
D = - d. _D et
Pi
étantdonnés,
formons unsystème
dereprésentants
un pour
chaque
classe.Envisageons
un nombrepositif
,rz,premier
avec T~L.I’our
qu’il
existe une formeayant ln
pourpremier coefficient,
il faut et ilsuffit,
comme nous savons, queDP‘
soit restequadratique
de c et Iayant les valeurs suivantes :
Le cas où
Pi
est doublementpair
se trouve forcémentécarté ;
car nous sup- posonsqu’aucun
des modules n’est divisible par4.
D’après
noshypothèses, DP‘
et sontpremiers
entre eux ; donc les fac-teurs communs à
DPi 03C32
et divisent T. Soient si . ces deux nombres sontpremiers
entre eux;si
DPi 03C32
estsimplement pair ;
si
Dp‘
est cloublementpair
.Il faut et il suffit que
DPi 03C32~2
soit restequadratique
de03C4mP’i ~.
Ces deux der-niers nombres sont
premiers
entre eux. Aux racines de(I8)
congrues(mod
2 mP1 ) correspondent
des racines decongrues
mod ~ ~,
où~’
= r , sauflorsque
= 2, T = 2, alors = 2.Je
distinguerai
trois cas :I° DL est
pair;
ni. est doncimpair
et, parsuite, premier
avec2014’’
. Le nombre des racines de(18)
est203BB+ , 03BB
étant un nombre fixedépendant
deD et de
Pi, et [.L
le nombre des facteurspremiers
différents de 111,.2° DL est
impair.
Alors ~ = r , r= !E, ~
= i, YJ = i?Pi
estimpair.
SiDPi
estincongru
à 1 ni est nécessairementimpair.
La conclusionest la même que dans le cas
précédent.
3° DL est
impair,
etDPi- 1 (mod 8).
nipeut
êtrepair.
Soient ~ -1 t le nombre des facteurspremiers
différents deP~, p.le
nombre des facteurs pre- miers différents de ni, ycompris
2. Lacongruence (18)
a racines.La formule est donc la même dans les trois cas. Soit x le nombre des transformations d’une forme en
elle-même ;
on auraDans le second
membre, m prend
toutes les valeurspositives premières
àDL et telles que soit reste
quadratique
de m. Dans lepremier,
xo
et y 0
étantpremiers
entre eux, et tels que ax2 + +cLy2
soitpremier
à DL.Posons,
pourabréger,
on aura,
d’après
une transformation connue,Il étant seulement
assujetti
à êtrepremier
à2 DL, ’
0 == 1 dans les deux casoù na est nécessairement
impair,
et 6 =2P ± I
dans le dernier.On a,
y parsuite,
Dans le cas où DL est
pair,
lecomplexe
des nombres et ny est iden-tique
aucomplexe
des nombresx’, y’,
tels que la formesoit
première
avec DL. dans le cas où DL estimpair,
on ad’où
, ~2p-(-2 ~
DL ~ , ~ J ~ ~ 1 d
03B6
== ’ ? 2203C1+2 - I suivant que DL estpair
ouimpair.
Jemultiplie
par p les deux membres del’égalité (82)~
etje
fais tendre p vers zéro. La limite de6~
esti~ ~
suivant le cas.Il reste à trouver la limite du
premier
membre. Pourcela, jc
vais étudier la formation des nombresx’, y’.
Avant tout,x~
estpremier
avecQ~,
avec
~~.
Remarquons
que, dans toutes les formes que nous avonsprises
commereprésentant chaque classe,
on peut supposer apremier
avec DL. Il suffitde
montrerqu’on peut
déterminer unesubstitution (
y
),
telleque
ne soit divisible par aucun facteur
premier f
de DL.Si f
divise a et c, il nepeut
diviserb Pi ;
onprendra
donc pour a et y des nombres non divisiblespar f.
. Si l’un au moins des deux coefficientsextrêmes,
a, parexemple,
n’estpas divisible
par f,
et que, deplus, f
ne divise pasL,
onprendra
pour y unmultiple
def;
; si~ f
diviseL,
on fera entrer dans(~~
celui des modulesqui
le contient. , .
Distinguons
maintenant deux cas : :i° D
est premier
avec L. - Alors a et c sontpremiers
avecPi.
J’exprime
que + + estpremier.
(A)
avecQj.
Il suffit évidemment
d’exprilner
que + estpremier
avecQ~ .
Soient
Qjj
leproduit
des modules communs àPi
et àQ j, Qj- Qj2.
c,
Qj et y’0
sontpremiers
avecQ J, ;
il en est donc de même debPix’0
+( )~~
est un diviseur dePi
et, parsuite, premier
avec SoitR~~
un restequelconque
deQ~, premier
avecQj2.
La congruencedonnera pour une valeur
quelconque de y’0 (mod Qj2)
une valeur dexô (mod Qj2).
(B) avec Qj.
Soient
Q~ ~
leproduit
des modules communs àPi
et àQj,
etQ f
=Qji
un reste
quelconque
depremier
avecQ~,,,
on poserace
qui,
pour toute valeurde x~
donnera une valeur deyô
parrapport
au même module.( C )
avec D :Si D est
impair, 4aQj
estpremier
avec D : il suffit doncd’exprimer
queet, par
suite,
que +bPiy’0
estpremier
avec D. Soit R un restequelconque (modD)
etpremier
avecD,
la congruencefournit pour toute valeur de
yô
une valeurde x~ (modD).
Si D est
pair,
il est nécessairement divisible par4; je
suppose d’abord~ impair.
Soit a un reste on aura les deux congruencesSi D est divisible par
8,
il suffit de vérifier la congruenceEn
résumé,
les valeursde x’0
et dey’0
forment desprogressions
arithmé-tiques ayant
pour raisonsrespectives dQjQj2
etLe nombre des
systèmes
de valeursde x’0
et deyô
pourlesquels
cesquantités
sontpositives
et moindres que les raisons est dans tous les Parsuite,
enappelant
N le nombre des modules du groupe et h le nombre desclasses,
a pour limite
2° D
n’est pas premier
avec L. - Comme b estpremier
avecPâ,
toutfacteur commun à D et à L divise
Pi. a
étantpremier
avecDL,
ces facteursdivisent c. Si
Q~
contient l’unquelconque
des modulesqui
ne sont pas pre- miers avec c, la forme ne pourra êtrepremière
à DL. SoitP~
leproduit
deces modules :
~~
sera un diviseur deP~;
soitP~
= etl’on.aura
nous sommes en
présence
d’une forme(a, bPc, cP~.),
danslaquelle
le pro-duit des modules est
P~,
et le déterminantDP~
estpremier
avecP‘,.
Noussommes ramenés au cas
précédent.
Parsuite,
a pour limite
N, désignant
le nombre des modules du groupequi
entrent dansP~.
Soient
f~’ = i
si DL estimpair
et 0’ = 1 si DL estpair.
On a, parsuite,
I)étant
premier
avecL,
et, D n’étant pas
premier
avecL,
Dans les séries
03A3(D1 n) I n, n
estassujetti
à êtrepremier
à . Soit 03B42le
plus grand
carré contenu dansD1,
etD,
==201403B42P
siD
1 contient unepuissance paire
de 2,D1
== 2014 203B42P siD1
contient unepuissance impaire
de 2.
20142014 ) ou ( 201420142014 ) suivant
le cas. Soientfi(i =
1,2,les facteurs
premiers impairs
de DLqui
centrent pas dansD~. Supposons,
pour fixer les
idées, 2014P~I (modz{).
On a/7 étant
premier
avec 2DL.Désignons
par m un nombrequelconque.
Lasomme (m p )
" se compose de lasomme ( -p ) "’
moins la somme éten-due aux nombres
qui
admettent les diviseurs 2ou fi;
on a, parsuite,
Or on a, - P
étant,
parhypothèse,
restéquadratique
Donc
on est ramené ainsi au calcul d’une série connnue. On a de même
Dans ces trois dernières
séries,
ni est un nombreimpair quelconque.
VI.
Proposons-nous
maintenant la recherche despoints singuliers
offerts parl’équation
fuchsiennequ’engendre
un groupe donné par ses modules. Une . substitution depériode n
peut
être aussi caractérisée parl’équation
de sespoints
doublescar on connaît ainsi
03B3, 03B2
et 03B4 - x et(
ce +ô )
= 2 Le discriminant,de
la forme(03B3, 03B4 - 03B1, 03B2)
est - 4Pisin2 5. Toutes les substitutionsqui
cor-respondent
à des formes d’une même classe ont d.espoints
doubles homo-logues
les uns des autres dans le groupe donné et, parsuite, correspondent
à un même
point singulier
del’équation
fuchsienne.Réciproquement,
étant donnée une formedans
laquelle Pi
etPk
sont deuxproduits
de modulesdifférents;
et où b estpremier
avecP’i Pk,
si l’on poseon aura
identiquement
pour que, à la forme donnée
corresponde
une substitution linéaire depé-
riode ~a, il suffit que ce,
~, ~ , ~
fournis par les formules(38)
aient des va-leurs entières. Cela ne
peut
avoir lieu que pour n= ~, 2, 3, !~,
6.donc ou bien
donc,
or b est
premier
avecPh,
donc6L est nécessairement
pair,
donc 0 fourni par(38)
estpair,
et les va-leurs de
a, ~3, y, 6
sont entières. Il y a donc danschaque
groupe des substi- tutionsparaboliques
de cetteespèce
ce
qui exige que 4
soit un des modules du groupe ; on a ensuite~ - a doit être
impair :
il en est donc de même de b et dePk;
ainsil’k
con-tient le module
4,
et l’on aura ’Tout groupe à module
4
contiendra de ces substitutions.Exemple :
: dansle groupe au module
unique 4, ~, ~2014~ )-
.Donc
= b est néccssaircmcnt
pair;
on aura doncIl faut et il
suffit,
pourqu’on puisse
former cessubstitutions,
que --Pi
soitreste
quadratique
deP~.
2 est donc un des modules.
P;
nc contient pas le module 2 ; parsuite,
toute solution de cetteéquation
donne un à
impair.
Il faut que -P; soit reste quadratique
deP’i 2. Exemple:
dans l c groupe à modul es 2 et
5,
(z, -3z-I0 z + 3 .On a
égalité impossible.
Il faut doncrejeter
cettehypothèse.
b doit être
premier
avec Lqui
ne contient pas lefacteur; -
3 doit être restequadratiquc
de4 L;
L est doncimpair,
et ses facteurspremiers
sont de laforme 3 n + 1 . Ces conditions étant
réalisées,
b estimpair,
et les valeurs des coefficients sont entières.un des modules est
égal
à3 ; ~-
ne contient pas3~
et 2014 3 doit être reste qua-dratique de 4 L 3,
cequi exige
que L soitimpair,
etque L 3
ne contienne quedes facteurs de la forme 3/z -p i.