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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-03190728

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Submitted on 6 Apr 2021

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La Recherche en architecture

Frank Rambert

To cite this version:

Frank Rambert. La Recherche en architecture. fabricA, École nationale supérieure d’architecture de Versailles (énsa-v), 2016, pp.180-197. �hal-03190728�

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La Recherche en architecture

Frank Rambert

Texte initialement publié dans la revue fabricA 10, 2016, p. 180 à 197

Faire de la recherche en école d'architecture n'est pas une nouveauté. Les premiers crédits publics dédiés à la recherche sont attribués à partir de 1972 et vont ouvrir le champ à la recherche dans les écoles d'architecture, qui seront petit à petit équipées de laboratoires de recherche après la création du Bureau de la recherche architecturale en 1984. La recherche prend une tournure nouvelle avec le cycle d'études Licence, Master, Doctorat auquel les écoles d'architecture sont tenues de se conformer, depuis le décret du 30 juin 2005, et cela avec un enseignement semestrialisé qui met les écoles d'architecture1 au rythme universitaire normalisé de l'ensemble de la communauté européenne.

Le statut d'enseignant-chercheur, encore en gestation, conforterait la place de la recherche dans l'enseignement de l'architecture.

Est-ce un hasard ou non, mais il se trouve que parallèlement à cette modification de la structure des études en architecture, se confirme une modification profonde de la structure professionnelle des architectes qui voit disparaître de la commande publique les petites structures d'agences indépendantes et au fonctionnement artisanal au profit d'agences de grande taille adoptant une structure d'entreprise, tant dans leur organisation salariale que dans leur organisation financière pour aller à la recherche de marchés nationaux et européens. Dans le même temps s'amenuisent les marchés publics, gérés par les collectivités, au profit des marchés conception-réalisation, pour lesquels l'entrepreneur devient mandataire de l'équipe de maîtrise d'œuvre au détriment de l'architecte, et des Partenariats Public Privé, qui mettent les architectes au service d'un maître d'ouvrage privé, qui les rémunère, quand bien même il s'agit de servir la chose publique. L'exercice « libéral » du métier était la norme établie. Il tend aujourd’hui à disparaître, incapable de résister à l'évolution exponentielle des réglementations, des contraintes juridiques et financières auxquelles la profession d'architecte est soumise. L'obligation de produire des documents graphiques par le BIM2 entérine cette situation qui favorise la normalisation et la professionnalisation du dessin avec la nécessité de s'engager dans des investissements financiers difficiles à assumer pour des structures artisanales, quelles que soient leurs compétences. L'idée apparaît aujourd'hui que l'enseignement de l'architecture s'orienterait vers une pratique qui laisse croire que penser l'architecture serait une abstraction désincarnée reléguée aux écoles, tandis que la pratique de la discipline se dirige vers un professionnalisme dont la structure et le mode de pensée s'apparentent à celle de l'entreprise. Être à l'équilibre entre le penser et le faire a toujours été la condition de l'architecte et cette condition peut être fragilisée par les mutations de notre société.

1 Les écoles des Beaux-Arts sont de ce point de vue dans la même situation que les écoles

d'architecture.

2 Building Information Modeling. Maquette informatique unique d'un objet sur laquelle tous les

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Le mot recherche prend une place nouvelle dans les écoles d'architecture qui impacte les études tout autant que les enseignants qui en ont la responsabilité. Alors, qu'est-ce que la recherche en architecture ? La question n'est pas nouvelle, la différence est qu'avant il était possible, par l'imprécision de sa définition, de la contourner alors qu'aujourd'hui cela n'est plus possible.

État des lieux

- La recherche, une tradition universitaire

Il n'est pas inutile de revenir un instant sur la structure de la semestrialisation mise en place dans les écoles d'architecture avec le passage au cycle LMD3 pour que l'ensemble des enseignements supérieurs européens soient sur la même structure administrative afin de satisfaire aux échanges, d'une part, et à la reconnaissance des diplômes à l'échelle européenne d'autre part. Il est utile de revenir sur ce point parce que, s'il n'impacte pas directement sur la recherche, il donne un rythme et formate des habitudes de travail qui peuvent influer sur la manière de faire de la recherche.

Les écoles d'architecture ne se sont pas développées dans un système aussi morcelé que celui que propose la semestrialisation. Cette disposition temporelle est, pour l'enseignement de l'architecture, une forme de contrainte qui a des répercussions sur la nature des savoirs qui sont échangés dans les écoles. Il n'est plus possible, dans les temps courts qu'impose le semestre4, de penser le projet comme un processus qui voudrait impliquer l'ensemble des composantes de l'architecture depuis la prime pensée jusqu'au détail d'exécution. Le temps fait défaut et ce qui était possible sur la durée d'une année d'enseignement, ne l'est plus sur un semestre. Ce cadre, nous le partageons, et avec les mêmes difficultés, avec les écoles d'art qui, comme nous, développent des systèmes de pensée qui ont pour principale finalité de faire émerger des systèmes de formes, ce qui n'est pas dans la tradition universitaire.

L'université a un historique de recherche multiséculaire avec ses cadres, ses contraintes, des objectifs identifiés quoique l'évolution des temps en ait modifié nécessairement des données. La recherche pratiquée à l’université ne fait pas débat de la même manière, bien qu’elle connaisse aussi de profondes évolutions, notamment dans le décloisonnement disciplinaire. Un historien chercheur de l’université fait de l’histoire, un biologiste chercheur fait de la biologie. Dès lors que l’on est dans un champ disciplinaire universitaire académique, la relation et le continuum étude/recherche/application de la recherche ne pose pas problème et ne soulève pas d'autres questions sur le mode opératoire que celui qu'impose l'évolution des disciplines, des pensées et des techniques.

La recherche dans les écoles d'architecture s'est calée, jusqu'à présent, sur la structure universitaire dans la mesure où ses cadres étaient issus de l'université. Il est simple de constater que les laboratoires de recherche des écoles d'architecture

3 Le cycle Licence (3 ans), Master (2 ans), Doctorat (3 ans) est le cycle universitaire européen

normalisé.

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sont, historiquement, et majoritairement encore, tenus par des représentants des sciences exactes ainsi que par ceux des sciences humaines. Ces enseignants-chercheurs, même s'ils ont fait des études d'architecture, ont passé leur doctorat et HDR5 dans le cadre universitaire, en dehors des écoles d'architecture qui, jusqu’au décret du 30 juin 2005 relatif aux études d’architecture et introduisant le doctorat en architecture, n'étaient pas impliquées dans la délivrance de ces diplômes.

C'est en toute logique que les laboratoires de recherche dans les écoles d'architecture furent majoritairement créés par, et pour, des disciplines connexes à l'exercice du projet d'architecture. Nous notons que, souvent, même les architectes eux-mêmes praticiens et qui enseignent la pratique du projet dans les cycles licence et master, lorsqu'ils intègrent un laboratoire de recherche, déplacent leur champ d'exercice en dehors de la pratique du projet.

De fait, les laboratoires de recherche vont impliquer des disciplines telles que la sociologie, l'anthropologie, l'histoire de l'architecture, la philosophie, l'urbanisme, pour citer ces disciplines du champ des sciences humaines communément représentées dans les écoles d'architecture. Pour les sciences exactes, on voit se développer des recherches sur la matière (la terre, le bois), sur des techniques de mises en œuvre innovantes (les bétons haute performance, des questions de performances thermiques, ect.), sur des simulations grâce à l’évolution des outils informatiques. Si cela doit exister dans les écoles, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'expérimentations qui ne dépassent que très rarement le cadre strict du matériau et ne s'aventurent que plus rarement encore (quoique cela évolue notablement, en Suisse particulièrement) sur la relation matériau/projet qui, pourtant, relève du savoir-faire de l'architecte.

À la vue de ce constat, on peut prendre acte qu'un architecte qui fait de la recherche en école d'architecture ne fait pas de projet en architecture et va investir des champs d'études qui gravitent autour de la question de l'architecture, en évitant parfois d'envisager de front le domaine disciplinaire qui nous intéresse. Bien évidemment, cela n'enlève rien à l'intérêt que peuvent avoir ces travaux de recherche qui sont essentiels à l'évolution de notre discipline, mais ils ne répondent pas, ou que partiellement, à la question de savoir ce qu'est la recherche

en architecture qui est, selon nous, la recherche au service de la conception des

projets d'architecture.

- La recherche dans les écoles d'architecture

La recherche en architecture s'est toujours faite, comme elle se fait dans n'importe quel champ disciplinaire qui est en perpétuelle évolution et qui avance au rythme de nos sociétés, dont elle permet l'évolution. On doit néanmoins faire le constat que la recherche en architecture, jusqu'à présent, ne se fait pas dans les écoles mais qu'elle se fait dans les agences.

Il est vrai que les grandes avancées de notre discipline sont le fruit des recherches faites par les architectes eux-mêmes dans l'exercice de leur profession quand ils

5 Habilitation à Diriger des Recherches, le grade universitaire le plus élevé qui permet d'encadrer les

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ont la nécessité de donner au projet un prolongement théorique qui permet, par la clarification qu'apporte le discours maîtrisé, de développer plus avant le projet lui-même.

C'est dans le cadre de cet exercice d'aller-retour entre le penser et le faire qu'ils ont aussi produit les textes qui alimentent aujourd'hui encore la pensée des architectes, praticiens ou non : Vers une architecture (Le Corbusier), L'Architecture

de la ville (Aldo Rossi), De l'ambiguïté en architecture (Robert Venturi), Junkspace

(Rem Koolhaas), pour ne citer qu'eux, ne sont pas des produits universitaires. Ils ne sont pas, non plus, les écrits d'un retour critique sur des projets réalisés6. Nous devons convenir que, lorsque l’on veut identifier les ouvrages développant de la pensée qui ont fait évoluer notre discipline, qu'ils soient de nature théorique ou doctrinale, ce sont ces ouvrages, entre autres, que l'on invoque. Nous nous devons donc d'introduire une distinction entre la recherche en architecture, produite généralement dans le cadre de l'exercice de la discipline, et la recherche pour l'architecture qui se nourrit de l'architecture pour produire un objet autre qui a tous les caractères universitaires requis et qui implique le cadre théorique, analytique et historique de la discipline.

La recherche pour l'architecture est simple à définir puisqu'elle a une histoire. Elle va surtout s'orienter vers l'histoire de l'architecture et l'analyse architecturale ou l'épistémologie. Des champs disciplinaires parfaitement utiles à la compréhension de l'architecture et absolument nécessaires pour prendre le recul dont le concepteur a besoin pour agir dans son travail, lui proposer, parfois et au-delà de la connaissance, un terreau fertile pour penser l'édifice et son processus de conception. Nous ne prenons pas en compte ici la recherche urbaine qui, elle aussi, a une histoire universitaire et ne travaille pas sur le même objet que l'architecture. Si elle implique des structures de forme, des organisations humaines, des compositions, elle n'est pas sur la question de l'édifice, du langage et de la signification de la forme architecturale.

Ces champs de recherche sont identifiés, nécessaires à la connaissance de l'architecture et à la pratique du projet en architecture. Néanmoins, ils ne sont pas le projet en architecture. Cela est d'ailleurs parfaitement normal puisque, contrairement à la recherche pour l'architecture, l'architecture est une discipline qui s'inscrit, pour sa plus grande part, dans le réel. On ne peut pas penser un objet construit ou dessiné, comme on pense un pur objet intellectuel. Cela est vrai pour tous les arts qui produisent des objets, et dont le propos n'est pas sur mais dans l'objet même. Mais il est vrai qu'il est beaucoup plus simple de définir ce qu'est la recherche pour ce qui considère un objet plutôt que de définir ce qu'est la recherche pour ce qui fabrique l'objet lui-même.

6 De ce point de vue, on peut noter que Robert Venturi dans De l’ambiguïté en architecture, prend

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La recherche en architecture

La recherche en architecture, dans les écoles d'architecture, souffre de son indéfinition et il y a plusieurs raisons à cela. - Tout d'abord son entrée récente dans le domaine universitaire ne lui a pas encore laissé le temps de dire ce qu'elle est, ce qu'elle veut être, quand bien même elle saurait sur quel objet elle travaille. - Les responsables des laboratoires de recherche ne sont, en général, pas des architectes praticiens. Cela n'est évidemment pas la critique de ces personnalités, compétentes dans leurs domaines, mais bien la mise à jour de manques qu'il convient de combler si l'on veut faire évoluer la recherche en architecture7. - Le projet en architecture dispose de nombreux outils pour le mettre à jour : l'écrit, le dessin, la maquette volume, la maquette informatique, les images sous toutes leurs formes, le film, etc. Pour un certain nombre d'entre eux, ces outils sont encore trop peu utilisés pour la recherche. - Le travail de l'architecture possède une certaine inertie parce qu'il implique beaucoup de données qui ne relèvent pas de la seule compétence de l’architecte : pratiques sociales, conditions techniques, économiques ; servir des usages, développer un langage plastique, etc.

L'architecte travaille dans la gravité, il n'a pas la légèreté de l'écrivain, du plasticien ou du musicien qui peuvent pratiquer, s'ils le veulent, leur art en solitaire et avec peu de moyens. L’architecte est contraint parce que ses projets engagent des moyens financiers importants pour réaliser des édifices qui impactent sur toute une population et cela sur plusieurs générations.

Cette condition fait que l'architecture se développe souvent dans la maturité et les architectes agissent pleinement dans la maturité de l'âge qui leur est nécessaire d'acquérir au regard de l'ensemble des données qu'il leur faut maîtriser.

De fait, la recherche en architecture s'est développée dans les agences et non dans les écoles car celles-ci offrent une temporalité incompatible avec la maîtrise des savoirs que nécessite la pratique du projet. « La recherche patiente » dont parlait

7 On peut ne faire que le constat du manque cruel dans les écoles d'architectures d'enseignants

architectes Habilités à Diriger des Recherches et qui considèrent le projet comme sujet et/ou objet de pensée. On doit cette situation essentiellement à la récente entrée des écoles d'architecture dans le monde universitaire. La plupart des cadres enseignants des écoles ont un diplôme d'architecte DPLG pour lequel le cadre de recherche n'était pas institutionnalisé comme il l'est aujourd'hui avec le doctorat.

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Le Corbusier est (et reste) le moyen le plus sûr d'engager un processus de recherche et de conception susceptible de devenir signifiant.

On peut faire un rapide état des lieux sur les premiers chefs-œuvres de quelques architectes : Wright fait la Robie House à 39 ans, la villa sur la cascade à 68 ans ; Le Corbusier la villa Savoye à 41 ans ; Mies van der Rohe le pavillon de Barcelone à 43 ans ; Rem Koolhaas la villa Dall’Ava à 47 ans.

À l'évidence, la recherche théorique avance de concert avec la pratique du projet. Il en est ainsi depuis que l'on connaît les écrits des architectes. Vitruve le dit déjà dans le livre 1 du De Architectura : « La science de l'architecte est accompagnée de connaissances multiples et d'instructions variées : (science) au jugement de laquelle est faite la réception de tous les ouvrages qui sont exécutés par tous les autres arts. Elle naît de la pratique et de la théorie.

La Pratique : Est une expérience d'usage prolongée et consommée qui s'obtient par les mains, à l'aide de la matière de quelque espèce qu'elles doivent être, en vue de façonner.

Quant à la Théorie : c'est ce qui peut démontrer et expliquer, à la mesure de la pénétration de la raison, les choses qui s'exécutent.

Ainsi les architectes qui, sans lettres, s'étaient efforcés d'être exercés de leurs mains, ne purent jamais arriver à avoir en échange de leur labeur l'autorité ; D'autre part ceux qui s'étaient fiés sur leurs seuls raisonnements et les lettres, paraissent avoir poursuivi l'ombre et non la chose : Mais ceux qui ont approfondi l'une et l'autre chose, comme munis de toutes armes, ont plus promptement atteint avec autorité ce qui fut leurs buts.8 »

Il est toujours étonnant de prendre acte de la fraîcheur de ce texte qui précède de peu l'ère chrétienne. Bien sûr, la question de la pratique du projet a évolué et on conviendra volontiers aujourd'hui qu'elle peut se développer en dehors du domaine bâti et se plaire à des expressions autres que construites ; Étienne-Louis Boullée s'en porte garant. Mais puisque nous avons considéré les dates relatives à la pratique des architectes, faisons de même avec leurs écrits majeurs9 : Adolf Loos publie Paroles dans le vide en 1921, à 51 ans ; Le Corbusier Vers une architecture en 1923, à 36 ans ; Fernand Pouillon Les pierres sauvages en 1964, à 52 ans ; Aldo Rossi, L'Architecture de la ville en 1966, à 35 ans ; Robert Venturi, De l'ambiguïté en

architecture en 1966, à 41 ans ; Rem Koolhaas, New York délire, en 1978, à 34 ans.

On prend acte, et on pouvait s'en douter, que la pensée a un temps d'avance et diffuse plus vite que les édifices qui engagent nécessairement des moyens financiers

8 Vitruve, De Architectura, Livre premier, chapitre 1, traduction d'Auguste Choisy, Paris, Librairie

Lahure 1909.

9 Nous ne considérons ici, et de façon bien fragmentaire, que des ouvrages qui participent à une

marche en avant du projet par une production théorique. Nous ne considérons pas, quoiqu'ils soient fort importants, les textes qui seraient un recul critique sur une œuvre, voir un travail testamentaire. De ceux qu'ont produits Frank L. Wright, Auguste Perret, Fernand Pouillon, etc. Par ailleurs, on ne connaît la pensée de beaucoup d'architectes majeurs que par des textes fragmentaires, des articles ou des conférences, ce qui est le cas pour Mies Van der Rohe, Louis I. Kahn, Alvar Aalto, etc. Ce qui montre aussi qu'un grand architecte n'est pas nécessairement un grand théoricien, ou se contente de peu d'éléments de pensée qui suffisent à irriguer une œuvre (Kahn) et que, parfois, cette pensée relève plus de la posture morale que d'un propos théorique (LMVDR).

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importants10. Néanmoins, on ne saurait dissocier l'un de l'autre, tant l'un et l'autre sont liés dans un processus de pensée qui s'incarne dans l'édifice. Faut-il rappeler que Le Corbusier se disait homme de lettres et que Loos définissait l'architecte comme un maçon ayant appris le latin ? « J'entendais construire en tant qu'écrivain un territoire où je puisse finalement travailler comme architecte.11 »

Par cette relation entre l'écrit et le projet, Koolhaas définit bien cette relation intime qui se met en place entre la recherche et la conception, que l'un ne vaut que par l'autre. Aussi, on ne saurait parler de recherche en architecture sans que le projet n'en soit une composante essentielle, pour ne pas dire l'objet même du processus engagé. C'est bien la raison pour laquelle, la recherche en architecture s'est, pour une grande part, et par nécessité, développée dans le milieu de la pratique professionnelle. Cela dit, ce propos doit être nuancé par le fait que certains de ces architectes étaient enseignants et n'ont jamais vraiment quitté le milieu des études.

Mais nous voyons que les conditions de la production architecturale subissent de profondes modifications, en France tout du moins, et le statut de l'architecte libéral, qui représentait, a priori, cette condition singulière du maître d'œuvre pensant, est en train de s'atrophier. La disparition de cette pratique au profit d'entreprises de grande taille ne veut pas dire pour autant que la recherche va disparaître, mais il est probable que les objectifs d'une agence soumise à des règles de gestion d'entreprise n'aient pas la souplesse que requiert ce fragile mélange de la recherche et de la pratique. Il existe des exemples, l'un des premiers d'entre eux, à la réussite spectaculaire, est l'agence Herzog & de Meuron qui, avec un nombre d'employés dépassant parfois les 350 personnes, est parvenue à faire de la recherche et à la maintenir depuis sa création en 197812. Mais il est vrai qu'en 1978, un architecte pouvait s'établir avec une petite structure dans des conditions économiques favorables et dans le cadre d'un marché économique en bonne santé, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Nous faisons donc ce constat que la recherche pour l'architecture est majoritaire dans les écoles et principalement entretenue par les disciplines connexes à l'architecture et que la recherche en architecture se développe et mature plus essentiellement dans le milieu professionnel dont elle permet le développement. Aujourd'hui la question s'ouvre avec l'apparition du doctorat en architecture qui vient s'ajouter aux doctorats issus de la tradition universitaire. Cette nouvelle donne n'invalide bien évidemment pas ce qui était, mais cela ajoute quelque chose qui n'existait pas. Du fait même de cette nouveauté, le doctorat en architecture, tout comme la recherche en architecture, dont il serait un aboutissement, méritent d'être abordés dans leur définition, leur méthodologie, dans leurs attendus. Il convient de bien penser que la recherche en architecture ne va pas se déplacer du domaine opérationnel, dont elle est le moteur, vers le milieu universitaire par le

10 Les livres de Loos et Le Corbusier rassemblent des articles déjà publiés, pour Loos depuis 1898. 11 Rem Koolhaas, Why I wrote Delirious New York and other textual strategie, entretien avec

Cynthia Davidson, ANY, no 0, mai 1993, p. 42.

12 Voir Herzog & de Meuron, Histoire naturelle, Baden, Lars Müller publisher & Centre Canadien

d'Architecture, 2002. Un livre essentiel pour comprendre le processus de recherche de cette agence qui, à bien des égards, est exemplaire, voir modélisant.

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simple fait qu'une place lui est ouverte. Alors, ce n'est pas la recherche en architecture qu'il convient d'aborder, parce qu'on sait ce que c'est, mais la recherche en école d'architecture qui en est encore à un stade d'indéfinition.

La recherche en architecture dans les écoles d'architecture

- La condition intellectuelle de l'architecte

Il est dit que, parfois, on trouve dans les cabanes de chantier cette sentence railleuse : « l'ingénieur sait tout sur presque rien tandis que l'architecte ne sait rien sur presque tout ». Sans se prononcer sur ce qu'elle vaut pour l'ingénieur, elle marque une vérité concernant l'architecte et cette condition culturelle énoncée est une fatalité de la condition de l'architecte ; c'est sans doute même avec cela qu'il travaille. L'architecte est toujours au centre des débats, ce qui le rend parfois peu identifiable pour beaucoup, ou plus exactement il n'est pas là où chacun voudrait qu'il soit. Entre la pensée et le faire, entre le détail et la vue globale, entre le client et l'entreprise, entre l'écrit théorique et le compte-rendu de chantier, il est un funambule qui doit tenir l'équilibre. Il a des outils pour ça, de multiples béquilles, ce rien sur presque tout qu'il manipule avec plus ou moins de grâce ou plus ou moins d'insistance selon les circonstances de son métier.

De cette position instable, il ressort que l'architecte ne saurait être un spécialiste dans un quelconque domaine. Pour les raisons données plus haut, l'architecte ne saurait l'être et s'il abandonnait sa position de funambule de la pensée, sans doute perdrait-il une part de ce qui fait la valeur de son métier. Il a des compétences fort heureusement, mais la spécialité n'est pas son fort, il aura même tendance à la rejeter par le défaut qu'il trouve à sa fixité dont le spécialiste, à l'inverse, se nourrit. L'architecte, dans la multiplicité de ses connaissances, convoque les arts plastiques, la littérature, le cinéma, la philosophie, l'histoire en plus de celle de l'architecture, etc. ; tous les supports utiles au développement de son art et de sa pensée. Il ne prétend pas maîtriser chacune de ces disciplines, loin s'en faut, toujours ce tout sur

presque rien qui lui colle à la peau, mais il les connaît suffisamment pour savoir où

il doit aller prendre dans l'une ou l'autre pour servir son propos. Car ce n’est pas une somme de connaissances qu'il propose, ce qui serait de médiocre intérêt, mais un assemblage qui révèle un ordre jusqu'alors invisible et que son travail a pour objet de mettre à jour. C'est là que réside une des spécificités du funambule, et c'est là que l'on peut trouver une définition possible de la recherche : être là, en un point de vue inédit qui permet de dévoiler un assemblage inédit, ce n'est pas tant la somme d'éléments dont on dispose qui importe mais cet assemblage lui-même ; la capacité qu'aurait cet assemblage à nous ouvrir à une perception que nous n'avions pas envisagée avant.

- Le champ disciplinaire

Bien qu'il soit vital de convoquer pour la recherche d'autres champs disciplinaires que le sien, il importe, quand on embrasse une discipline, de bien avoir reconnu le champ dans lequel on agit et de savoir que la recherche a pour objet de le servir.

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Il est commun de voir des architectes avoir la tentation de mélanger les champs disciplinaires pensant que de ce mélange apparaîtra une richesse nouvelle, ou pensant que la discipline elle-même n'est pas à même de pourvoir en pensée à sa propre définition.

Le mélange des champs disciplinaires a deux défauts : - Celui de ne pas impacter directement sur le sujet qui intéresse car cela pose un véritable problème de compréhension, par le langage employé comme par la méthode de pensée mise en place. Cela est particulièrement vrai avec l'introduction de la philosophie dans la discipline architecturale. C'est une tentation courante des architectes qui imaginent volontiers que le langage philosophique est une plus-value pour penser l'architecture. Sauf que ce champ disciplinaire a son propre vocabulaire, une histoire, des méthodes et des objectifs qui ne sont pas ceux de l'architecture. Et ce que l'on pense être une plus-value s'avère être une confusion qui ne sert ni les architectes, ni les philosophes. Se référer à des champs disciplinaires autres que le nôtre est une nécessité, et nous y reviendrons, mais les associer n'apporte généralement qu'illusion et confusion là où l'on attendrait la clarté d'une pensée opératoire. - Cela empêche, par ailleurs, de trouver les mots qui sont propres à servir notre discipline. L'architecture a cette qualité de se satisfaire d'un vocabulaire assez courant, qui n'est pas un vocabulaire de spécialiste. Elle a cet avantage de n'être pas encombrée d'une linguistique obscure qui la rendrait inaccessible à d'autres qu'aux initiés. Cela est un atout puissant favorable à la bonne diffusion des idées.

Le discours sur l'architecture tenu par les plus grands des architectes est toujours un discours simple et clair dont la puissance de pensée s'incarne dans le projet lui-même. La qualité du discours n'est pas dans sa complexité, mais dans sa capacité à être un projet en devenir. La finalité de la recherche en architecture n'est pas de produire une pensée désincarnée, mais de produire une pensée au service du projet en architecture. Ce qui fait la singularité et la compétence de l'architecte, c'est de faire projet. C'est en se mettant au service du projet en architecture que l'architecte peut développer de la recherche en architecture.

- De la méthode

La recherche en architecture se doit de mettre en place un mode opératoire qui lui est propre. Cette situation est particulièrement favorable aux écoles d'architecture parce qu'elle ouvre tout un champ de possibles qui n'ont pas été encore formatés. L'architecture est un anachronisme universitaire, elle doit faire de cette situation une force d'invention lui permettant d'investir des territoires d'expérimentation inédits dans l'université. Les clefs d'entrée de notre discipline sont multiples, on la sait être une discipline littéraire qui néanmoins se développe dans des conditions économiques, techniques, sociales, plastiques qui peuvent être autant d'entrées possibles. Elle a les outils tout aussi multiples que sont le texte, le dessin, la maquette, le film, l'image, tout cela amplifié par l'outil informatique. S'il est vrai que les outils traditionnels des architectes peuvent, doivent, être convoqués dans la recherche en architecture, il n'en est pas moins vrai que le texte reste l'outil incontournable qui permet d'énoncer et de développer le contenu

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théorique qui est l'objet de la recherche. La question méthodologique n'a pas de réponse générale a priori puisqu'elle est censée se développer à partir, et pour, un projet en particulier. Néanmoins, elle peut se définir d'une manière générale autour de deux questions clefs à partir desquelles il est toujours possible d'apporter des éléments de réponse : le quoi et le comment.

- Quoi ? De quoi je parle ?

C'est autour du projet en architecture que doit se mouvoir la recherche en architecture. Cela est déjà le cas pour la recherche en agence, cela doit être maintenant anticipé dans les écoles. Le projet en architecture, s'il est simple à identifier, est néanmoins porteur de significations multiples. Pour le praticien, il est un point de départ, pour un théoricien, plus généralement, un point d'arrivée, pour d'autres un outil de démonstration, pour d'autres encore, une idée qui ne saurait prendre forme. Il n'est pas question ici de définir le mot tant il peut être sujet à interprétations, et de recherche, depuis que l'on a cessé de croire que l'édifice seul pouvait l'incarner. Le mot projet en architecture agit d'abord comme un centre de gravité autour duquel peuvent se mettre en place des processus de pensée susceptibles de le servir directement ou indirectement.

Et nous reviendrons sans cesse à cette posture nécessaire à tout chercheur, une éthique qui exprime, en premier lieu, le désir d'être nécessaire à sa discipline et à sa pratique. Tout travail de recherche qui se nourrit de l'architecture se doit de nourrir l'architecture en retour.

- Comment ? Comment je le dis ?

Le premier support à la recherche qui vient à l'esprit est celui de la thèse écrite, mais à bien des égards ce modèle peut être insuffisant parce que l'écrit n'est pas nécessairement l'outil de l'architecte, en tous cas il n'est pas le seul et pour certains architectes, pourtant talentueux, il peut être un handicap. Il serait dommageable pour notre discipline et son enseignement que seule la forme de l'écrit soit admise comme production intellectuelle, même si elle en est une forme majeure qui doit, dans tous les cas, accompagner la recherche. Si la représentation montre, c'est le verbe qui démontre. Tout travail de recherche qui passerait par les outils habituels de l'architecte ne saurait se soustraire de la rédaction du nécessaire propos théorique dont il est l'objet.

Nous le redisons, la recherche a pour vocation de mettre à jour des assemblages de pensée qui révèlent un ordre inédit. Elle nous permet de voir du monde quelque chose que nous n'avions pas vu. D'une certaine manière, tout travail de recherche est une fiction qui s'organise, comme toute fiction, autour de trois conditions : Le récit – Le langage – La signification : Qu'est-ce que je dis ? Comment je le dis ? Pourquoi je le dis ?

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Il importe qu'un travail de recherche ne perde jamais de vue que nous travaillons, comme le dit Deleuze13 sur des percepts et non sur des concepts14. De fait, il ne faut jamais perdre de vue dans notre travail qu'il doit avoir une capacité à émouvoir. L'architecture est objet de désir. La gravité que requiert un travail de recherche ne doit pas aliéner la part émotionnelle de notre discipline. Ce serait tout simplement perdre ce qui lui donne de la saveur, qui la rend désirable. Il est nécessaire d'être convaincant, de ce point de vue, dans l'emploi des outils que l'architecte utilise. Le verbe ne peut pas être un simple facteur de transmission d'idées, il doit être utilisé aussi pour sa capacité à transmettre des émotions tout autant que des pensées. Il importe, par ailleurs, de se libérer du carcan universitaire trop rigide pour notre discipline et qui contredit parfois le rôle transgressif qui devrait être celui de la recherche en architecture. Il faut s'ouvrir à une démarche de recherche dont l’une des finalités est d'être une recherche de la liberté. Liberté de penser, de dire et de faire.

Enfin, la recherche, quand elle est sanctionnée par un doctorat, doit être pensée comme un enjeu intellectuel qui sollicite la vigueur de l'esprit avant d'être pensée comme l'acquisition d'un titre universitaire. De ce point de vue, on ne saurait envisager la mise en œuvre d'un doctorat sans avoir l'arrière-pensée d'une publication qui serait le réel aboutissement du travail. Car c'est ainsi que l'architecte se prévaut de la tâche qui est la sienne et qui est de donner à voir. La position de l'architecte, depuis que le maître d'œuvre se définit comme tel : être à l'équilibre entre le savoir-faire et le savoir penser. Une position qui lui offre une vue d'ensemble du champ disciplinaire qu'il occupe, tout autant que celle du monde qu'il investit, qu'il soit physique, social ou spirituel. Cette position est celle qu'a incarnée l'architecte libéral depuis de nombreuses décennies en France. Cette position est de plus en plus fragilisée par l'évolution de la structure des marchés du bâtiment. Nous l'avons dit, la complexification des marchés publics, la mise en place des PPP et des marchés conception/réalisation professionnalisent le métier de l'architecture là où l'exercice libéral relève de l'artisanat.

Parallèlement, et simultanément à la modification de cette structure professionnelle, se met en place la mutation des études qui se calent sur le rythme universitaire normalisé et qui intègrent la recherche en évitant toutefois de la définir avec précision. Le risque de cette position est de voir la recherche se séparer de la pratique dont elle est pourtant consubstantielle. Il n'est pas concevable qu'il y ait séparation entre l'architecte qui pense et l'architecte qui produit.

Il y a aujourd'hui un affaiblissement de la commande, pour diverses raisons, par les effets d'une crise économique sans doute, aussi parce que notre société possède

13 Gilles Deleuze & Claire Parnet, Abécédaire, Lettre I comme Idée, DVD, Éditions Montparnasse,

2004.

14 Un concept est une idée abstraite, un produit de la pensée philosophique. Les enseignants utilisent

volontiers ce mot pour désigner l'idée qui préside à un projet, voir pour désigner le projet lui-même. Si nous tenons la conception architecturale comme la production d'objets architecturaux, alors le terme concept est mal employé et il conviendrait de le remplacer par celui d'idée conceptuelle, qui dit ce par quoi, et ce avec quoi, se fait la conception.

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un ensemble bâti qui répond aux besoins de notre société et qui ne sont pas extensibles à l'infini. Néanmoins, ne pas construire, ce n'est pas ne plus penser et l'état de recherche peut conserver toute sa vitalité quand bien même elle n'investit pas immédiatement le domaine de la construction15.

Il revient, pour partie, aux écoles de tenir cette position. Il leur revient de faire de la recherche en architecture une des valeurs essentielles de leurs fonctions, au-delà du rôle d'apprentissage qui est déjà le sien. Dans la période de mutation qui est la nôtre, les écoles doivent être les garantes de la vitalité de la recherche en architecture, de ses avancées et cela d'autant plus que la pratique professionnelle s'engage sur des voies encore mal balisées. Il est de la responsabilité des écoles d'assurer, dans le milieu protégé qu'elles offrent, les conditions nécessaires à la pratique de la recherche et de s'en donner les moyens en favorisant la recherche

en architecture, encore peu identifiable, en plus de la recherche pour l'architecture

déjà en place.

Cela n'invalide pas l'idée que la recherche continue de se faire au sein des agences. Depuis 2002, il existe une procédure selon laquelle, toute personne engagée dans la vie professionnelle depuis au moins trois ans peut demander et obtenir tout ou partie d’un diplôme (en l’occurrence ici un doctorat) en faisant valider les acquis de son expérience professionnelle et personnelle par la validation des acquis de l’expérience (VAE). Pour autant, Le diplôme du doctorat sanctionne la reconnaissance du caractère original d’une démarche de recherche dans un domaine spécifié, la maîtrise d’un sujet de recherche ainsi que la capacité à construire une stratégie de recherche, à la mettre en œuvre et à en exploiter les résultats. Aussi, il importerait que l'usage de ce dispositif reste exceptionnel et ne soit pas compris comme la possibilité d'obtenir un doctorat à moindre frais, ce qui déconsidèrerait l'objet de la recherche et dévaloriserait un titre universitaire reconnu pour la qualité du travail qui lui est associé.

Des expériences peuvent être engagées, comme le financement par des agences de doctorants qui mèneraient un travail de recherche à partir de la production de ces mêmes agences. La condition est de faire apparaître le fond théorique de cette production susceptible de la servir en retour et, de façon plus générale, de servir l'exercice de la discipline dans son entier. Pour donner un autre exemple, la Caisse des dépôts et consignations propose des appels à projets pour des recherches menées par les unités de recherche des écoles d'architecture ou du paysage associées à des professionnels. Que les conditions de la pratique de l'architecture changent, cela importe peu. Ce qui importe est de faire exister les conditions du développement intellectuel nécessaire pour que l'architecture continue d'être un outil culturel majeur pour l'expression d'une société, des valeurs et des pensées qui l'inspirent, et de faire en sorte que la recherche en architecture serve à faire de l'architecture.

La recherche en architecture au sein des écoles doit maintenant se définir de façon à ce qu'elle soit visible et identifiable afin qu'elle joue le rôle majeur qu'est le sien, c'est-à-dire de mettre la discipline qu'elle sert à l'abri de la médiocrité.

15 On peut prendre pour exemple les œuvres complètes de Le Corbusier, dont les deux tomes sur

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