HAL Id: halshs-00266333
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Prix des logements et autocorrélation spatiale : une
approche semi-paramétrique
Ibrahim Ahamada, Emmanuel Flachaire, Marion Lubat
To cite this version:
Ibrahim Ahamada, Emmanuel Flachaire, Marion Lubat. Prix des logements et autocorrélation
spa-tiale : une approche semi-paramétrique. Economie publique : Etudes et recherches = Public economics,
Institut d’économie publique (IDEP), 2007, pp.131-145. �halshs-00266333�
une Appro he Semi-Paramétrique
Ibrahim Ahamada
Emmanuel Fla haire
Marion Lubat
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Septembre 2007
Résumé
Dans ette étude, nous estimons l'inuen e de ertaines ara téristiques sur
les prix des logements ave la méthode des prix hédoniques. Nous utilisons tout
d'abord une appro he lassique, basée sur un modèle de régression paramétrique
ave auto orrélationspatiale.Cetteappro heprésentedeuxin onvénients:laforme
fon tionnelledumodèleetlamatri edepoidssontxéesà priori.Nousprésentons
Les logements possèdent des ara téristiques propres (surfa e, nombre de piè es,
an ienneté,jardin, et .) etune série de fa teurs de voisinage(a essibilité, statut
so io-é onomique, infrastru tures, servi es, environnement, et .). Une méthode ouramment
employée pour évaluerl'inuen ede telles ara téristiquessur lesprixdes logementsest
laméthodedes prixhédoniques.Celle- irevientà onsidérerun modèlede régressionoù
lavariabledépendanteest leprixdeventeetlesvariablesexpli ativessontles
ara téris-tiques propresetde voisinagedu logement(Graveletal.1997,Cavailhès2005, Géniaux
etNapoléone2005).Dans etarti le,nousutilisonslaméthodedesprixhédoniquespour
évaluerl'inuen esurlesprixde ertaines ara téristiquespropresaulogementainsique
de la proximitéd'un espa e vert.
Dans un premier temps, nous utilisons une appro he paramétrique, basée sur un
modèle de régression log-linéaire ave des aléas indépendants. Puis, nous prenons en
onsidération la présen e d'une éventuelle auto orrélation spatiale dans les aléas. En
eet, même si des fa teurs de voisinage sont pris en ompte dans le modèle, omme la
proximitéd'un espa e vert, la totalitédes eets liésàla lo alisationest souvent
impos-sibleà apturer. L'hypothèsed'aléasindépendantsest alors ontestableetdes méthodes
adaptéesdoiventêtreutilisées.Nousutilisonslesmodèlesd'auto orrélationspatialepour
tester puis tenir omptede e phénomène (Anselin 1988, Jayet 1993, LeGallo 2002).
L'appro he paramétrique présente deux limitesprin ipales. Tout d'abord, la nature
delarelationentreunevariableexpli ativeetlavariabledépendantedoitêtrespé iéea
priori(sous formelinéaire,quadratique ...). Dansnotre appli ation,nous ara térisons
l'inuen edesespa esvertssurlesprixdeslogementsenintroduisantdanslemodèleune
variablemuette,égaleà1siunespa evert estsitué àmoins de200 mètresdu logement,
et à 0 sinon. Ensuite, nous testons la présen e d'un eet résiduel de la lo alisation
géographiquesur lesprix des logements.Unetelleprésen e étantdé elée, nous utilisons
les modèles d'auto orrélation spatiale, ave une matri e de poids telle que seuls les
logements lesplus pro hes, situés àune moins de 200 mètres, sont pris en omptedans
laspé i ationde ladépendan e spatiale.Même siuneanalyseapprofondiedes données
pourrait guider es hoix, ilsrestent arbitraires et d'autres types de relation pourraient
être employés.
Dans un deuxième temps, nous utilisons une appro he semi-paramétrique,
permet-tant de pallier les deux prin ipales limites de l'appro he paramétrique. Le modèle
em-ployéfournitune estimationde lanaturede l'inuen edes espa es vertssur lesprixdes
logements,tout en tenant ompte de l'auto orrélation spatiale.Lanature de larelation
entrelesespa esvertsetlesprixdeslogementsrevêtuneformediérentede elleretenue
dans l'appro he paramétrique : les prixdes logements sont ee tivement inuen és par
la présen e d'un espa e vert si elui- i n'est pas éloigné de plus de 200 mètres, mais le
prix diminue de manière linéaire ave l'éloignement. Par ailleurs, la formulation de la
dépendan e spatialemet en éviden elefaitquel'impa tde lalo alisationgéographique
L'appro he lassique onsiste à utiliser un modèle de régression linéaire, en tenant
ompte d'une éventuelle auto orrélation spatiale des aléas. Dans ette se tion, nous
présentons toutd'abord laspé i ationhabituellementemployéeen pratique,lemodèle
log-linéaire,puisnous étudionslaprésen e éventuelled'auto orrélationspatialedansles
aléas du modèle.
Les données disponibles portent sur les prix des transa tions de biens immobiliers
danslavilledeBresten1995,en milliersdefran s, ainsiqueles ara téristiquespropres
et extérieures aux diérents biens. La taille du logement est spé iée par son type :
STUDIO, T1, T1BIS, T2, T3, T4, T5, T6, T7, T8, T9. L'introdu tionde
m
atégories distin tes dans le modèle ave des variables muettes, égales à 0 ou 1, né essite l'ajoutde
m − 1
variables dans le modèle. L'une d'entre elle n'est pas utilisée pour éviter un problèmede olinéaritéparfaiteave la onstanteetsertde atégoriede référen e. Noushoisissonsde prendre pour atégorie de référen e lelogementde typestudioet
n'intro-duisonsdon pas lavariableSTUDIO dansle modèle.La présen e ounon d'un parking
est ara térisée par lavariablemuette PARKING. Ladistin tion entre un appartement
et une maison est également pris en ompteave la variable muette MAISON. Les
o-ordonnées spatiales de ha un des ilots sont disponibles, ainsi que la lo alisation des
espa es verts de la ville.Celanous permet de al ulerladistan e eu lidienne d'un
loge-ment à l'espa e vert le plus pro he. An de prendre en ompte l'inuen e des espa es
verts sur le prix des logements, nous introduisons dans le modèle une variable muette,
PROXV, égale à 1si un espa e vert se situe à moins de 200 mètres du logementet à 0
sinon. Pour une des ription détailléedes données, voirFla haire etal. (2006).
2.1 Modèle log-linéaire
Une manièresimplede spé ier unefon tion de prixhédonique est d'utiliserune
ré-gressionlinéaireenutilisant ommevariabledépendantelatransformationlogarithmique
du prix des logements, appelémodèle log-linéaire:
log p = β
0
+ X
1
β
1
+ · · · + X
k
β
k
+ ε
(1)où
X
1
, . . . , X
k
sontlesvariablesexpli ativesdumodèle,β
1
, . . . , β
k
lesparamètres in on-nus etε
les aléas. Dans e modèle, pour de faibles variations dep
etX
j
, la valeur du oe ientβ
j
mesure la variation relative du prix, onsé utive à un hangement d'une unité de la ara téristiqueX
j
.Autrement dit, la valeurW T P
j
= (X
j
∗
− X
j
)β
j
mesurelavariationrelativedu prixd'un logementqu'unindividu est prêtàpayer, pour
voirla valeur
X
j
de la ara téristiquej
passeràX
∗
j
.Lesrésultatsde l'estimationdu modèle(1)sontprésentés dansletableau1( olonne
Modèle log-linéaire), les é art-types étant en italique. Les aléas sont supposés
Modèlelog-linéaire ModèlespatialSEM
variables oef. e.t. oef. e.t.
Inter ept 4.783 (0.048) *** 4.792 (0.047) *** T1 0.057 (0.060) 0.065 (0.057) T1BIS 0.200 (0.086) *** 0.268 (0.082) *** T2 0.375 (0.054) *** 0.368 (0.051) *** T3 0.747 (0.052) *** 0.745 (0.049) *** T4 0.941 (0.053) *** 0.968 (0.050) *** T5 1.130 (0.058) *** 1.120 (0.055) *** T6 1.311 (0.074) *** 1.317 (0.069) *** T7 1.540 (0.116) *** 1.527 (0.109) *** T8 1.583 (0.148) *** 1.576 (0.138) *** T9 1.416 (0.244) *** 1.350 (0.232) *** MAISON 0.263 (0.031) *** 0.224 (0.030) *** PARKING 0.219 (0.023) *** 0.222 (0.023) *** PROXV 0.105 (0.025) *** 0.078 (0.027) *** Signi ativité:à1%`***',à5%`**',à10%`*'.
Ordinaires (MCO). Ces résultats suggèrent par exemple que la valeur du prix moyen
d'un T2 est 37.5% supérieure à la valeur du prix moyen d'un STUDIO, toute autre
hose étant égale par ailleurs ( oef=0.375). Par ailleurs, la présen e d'un espa e vert à
proximitédu logement onduitàune augmentationstatistiquementsigni ativedu prix
moyen d'un logement, de l'ordre de 10.5%.
Une spé i ation plus exible peut être utilisée, le modèle Box-Cox, dont la
formu-lation est omme suit :
g(p) = β
0
+ X
1
β
1
+ · · · + X
k
β
k
+ ε
oùg(p) =
(
(p
λ
− 1)/λ
pour
λ 6= 0
log p
pourλ = 0
Lemodèlelinéaire orrespondau asoù
λ = 1
etlemodèlelog-linéaire orrespondau as oùλ = 0
.Aussi, lemodèleBox-Cox permetde testerlemodèlelinéaire ontre lemodèle log-linéaire,alorsque es deuxmodèlesnesontpasemboités.Siau undesdeux modèlesn'estretenu(
λ 6= 0, 1
),lesrésultatsdel'estimationdumodèleBox-Coxsontdi ilement exploitables:(1)nonseulementle oe ientβ
j
ne mesurepasune variationrelativedu prix ar e dernier n'est pas une transformation logarithmique du prix; (2) mais aussi,le prix moyen d'un logement à ara téristiques données ne peut pas être al ulé ar la
variable dépendanteest une transformation non-linéairedu prix 1
.
Les résultats de l'estimation du modèle Box-Cox étant di iles à interpréter si les
modèles linéaire et log-linéaire ne sont pas retenus (
λ 6= 0, 1
), la question qui se pose est de savoir e quel'on fait dans un tel as. Pour répondreà ettequestion, ilest utile1
Àpartirdumomentoùlafon tion
g(.)
estunetransformationnon-linéaireduprix,onaE[g(p)|.] 6=
g(E[p|.])
,quipeutserée rire:E[p|X
ˆ
1
, . . . , X
k
] = g
−1
(E[g(p)|X
1
, . . . , X
k
]) +
biais.Leproblèmeestque lebiaisestengénéralin onnu, ilnes'atténuepaslorsquelatailledel'é hantillonaugmente.de regarder les propriétés du paramètre
λ
. En fait, le paramètre de transformationλ
jouedeux rlesdistin ts: ilae te la formefon tionnelle du modèle mais égalementlespropriétésdutermed'erreur.Parexemple,l'estimationd'unmodèleBox-Coxàpartirde
donnéesgénérées parunmodèlelinéairehétéros édastique onduiraitsouventàune
esti-mationde
λ
inférieureà1,andediminuerlemontantdel'hétéros édasti ité(Davidson etMa Kinnon 1993, se tion14.7). On serait ainsi amenéà on lure in orre tement quelaformelinéairen'estpas appropriée.Notonsqueleproblème del'hétéros édasti itéest
fréquent dans lesdonnées individuelles.
L'analyse pré édente nous onduit àre ommanderla méthodologie suivante:
1. L'estimation du modèle Box-Cox permet de tester un modèle linéaire (
λ = 1
) vs. un modèle semi-log (λ = 0
), qui en sont des as parti ulier. Si l'une des deux hypothèsesn'est pas rejetée, ela permet de séle tionner l'un des deux modèles.2. Uneestimationde
λ
signi ativementdiérentede0et1peutêtredueàlaprésen e d'hétéros édasti ité dansle modèle.On séle tionnele modèlelinéairesiλ
est plus pro he de1
que de0
et le modèle semi-log sinon, puis on traite le problème de l'hétéros édasti itépour lemodèle séle tionné.Ave nos données, l'estimation du modèle Box-Cox onduit à séle tionner le modèle
log-linéaireprésenté pré édemment.
2.2 Auto orrélation spatiale
Le prixd'unlogement n'estpas seulementlefruitd'une ombinaisond'attributs qui
lui sont propres. Les logements ont une lo alisationgéographique parti ulière qui peut
avoiruneetimportantdansladéterminationdesprix.Unemanièrede apturer etype
d'eet onsisteàintroduiredes régresseursdans lemodèle.Sielles sontdisponibles,des
mesures tellesquel'a essibilitéau entre ville(distan esouproximitéau entre ville,à
l'autoroute,aumétroet )oulaqualité duvoisinage(tauxd'é he s olaire,de hmeurs,
proximitéàun espa e vert, présen e d'une gare et .)peuventêtre utilisées.Néanmoins,
mêmesidetellesvariablessontpriseen omptedanslemodèle,ilestdi ilede apturer
omplètementl'eetde lalo alisationgéographiquesur lesprix.Dansnotreappli ation,
nous avons pris en ompte laprésen e d'un espa e vert à proximitédu logement. Il est
fortprobablequed'autresvariablesliées àlalo alisationgéographiqueaientuneetsur
le prixdes logements.
Si l'eet de la lo alisation sur les prix n'est pas omplètement pris en ompte par
l'ajout de régresseurs dans le modèle, un eet résiduel devrait persister dans le terme
d'erreur dumodèle,setraduisantpar unedépendan eouauto orrélationspatiale.
L'hy-pothèse d'indépendan e du terme d'erreur n'est alors plus vériée etla méthode
d'esti-mation par les Moindres Carrés n'est pas appropriée. L'appro he traditionnelle utilisée
pour traiter e phénomène est développée dans le adre de l'auto orrélation spatiale.
La dépendan e spatiale est prise en ompte par le biais d'une matri e de poids
W
, qui spé ie les positions relatives des observations les unes par rapport aux autres. Cettew
ii
sontégaux à0tandisquelesélémentsnon-diagonauxw
ij
indiquent ommentl'unitéi
est spatialement onne tée à l'unitéj
.Ces élémentssont non-négatifs et nis. La ma-tri e de poids est standardiséede tellemanière quela sommedes élémentsd'une mêmeligne soit égale à 1. Divers types de stru ture spatiale peuvent être utilisés (méthodes
des ontiguités,voisinsles pluspro hes etfon tionde distan e nie). Commeilest rare
qu'un type s'impose a priori omme le meilleur, il faut souvent tester plusieurs hoix
avant d'en séle tionner un. Pour une dis ussion détaillée sur l'auto orrélation spatiale,
voirentreautresAnselin(1988),Can(1992),Jayet(1993,2001)etLeGallo(2002,2004).
Pour testerlaprésen e d'auto orrélation spatiale,letest leplus ourant est letest
I
de Moran. La logique du testI
de Moran est une simple extension du test d'auto orré-lation des résidus pour les données hronologique, au as de deux dimensions (donnéesgéographiques).Il s'é rit omme suit :
I =
ε
ˆ
⊤
W ˆ
ε
ˆ
ε
⊤
ε
ˆ
∼
N(0, 1)
où
ε
ˆ
est le ve teur des résidus du modèle initial estimé par MCO. Ce test est sensible au hoixa priori de la matri edes poidsW
.Si le test
I
de Moran rejette l'hypothèse nulle d'absen e d'auto orrélation spatiale, la dépendan e spatiale doit être prise en ompte dans le modèle de régression initial.Deux modèles de référen e peuvent être employés : les modèles spatiaux SEM (spatial
error model) et LAG (spatial lag model) :
Le Modèle SEM suppose que le terme d'erreur est spatialement dépendant.
L'auto orrélation spatiale est alors modélisée ave un terme d'erreur qui suit un
pro essus spatialautorégressif :
log p = Xβ + u
u = (W u)λ + ε
(2)où
ε
est un bruit blan etX
est une matri e omposée de variables expli atives. La déte tion d'auto orrélation spatiale dans le termed'erreur indique souvent unproblème despé i ation du modèle,telleque l'omissionde variablesexpli atives.
L'eet spatial,qui n'estpas omplètement apturépar lesrégresseursseréper ute
alors dans leterme d'erreur.
Le Modèle LAG suppose impli itement que la moyenne pondérée des prix des
logementsvoisins ae teleprixd'unlogement.L'auto orrélationspatialeestalors
modéliséeen introduisant lesprix des logements voisins dans lesrégresseurs :
log p = Xβ + (W log p) ρ + ε
(3)où
ρ
est un paramètre spatial autorégressif, indiquant l'ampleur de l'intéra tion existante entre les observations, etε
est un bruit blan . Dans e modèle, l'obser-vationlog p
i
est en partieexpliquée parlesvaleurs prisesparlog p
dans lesrégions voisines :[W log p]
i
=
P
j6=i
w
ij
log p
i
. La matri eW
étant standardisée, ette va-leurs'interprète ommelamoyennedesvaleursdelog p
surlesobservationsvoisines ài
.un premier temps,on peut utiliser des statistiques de tests LM standards :
- LMerr permetde tester l'hypothèse nulle
H
0
: λ = 0
à partir du modèle (2). - LMlagpermet de testerl'hypothèse nulleH
0
: ρ = 0
à partirdu modèle (3), Dans le as où les deux tests onduisent au rejet de l'hypothèse nulle, ela onduit àsuspe terunproblèmed'auto orrélationspatiale,mais elanepermetpasdeséle tionner
l'un des deux modèles, LAG ou SEM. On est alors amené, dans un deuxième temps, à
testerla présen ed'auto orrélationspatialeàpartird'un modèleplus général.Lesdeux
modèles SEM et LAG peuvent en eet être ombiné, ils sont des as parti ulier du
modèle suivant :
log p = Xβ + (W log p) ρ + u
u = (W u)λ + ε
(4)Ontestelaprésen ed'auto orrélationspatialed'une ertaineforme,robusteàlaprésen e
d'une autre forme:
- RLMerr permet de testerl'hypothèse nulle
H
0
: λ = 0
à partirdu modèle (4). - RLMlagpermet de tester l'hypothèse nulleH
0
: ρ = 0
à partirdu modèle (4). Le non-rejet de l'hypothèse nulle par l'un des deux tests permet de séle tionner unmodèle.
Ave nos données, nous hoisissons de dénir la stru ture spatiale ave la méthode
des voisins les plus pro hes et en identiant les logements situés dans un ilt à moins
de
d
mètres de l'ilt du logement de référen e. La valeurd = 200
est utilisée, 'est-à-dire qu'unlogementest orréléspatialementave leslogementsquil'entourent,dans unpérimètrede 200 mètres 2
. Lesrésultatsdu test
I
de Moran à partirdu modèle semi-log sont présentés dans le tableau i-dessous :I
de Moran Espéran e Varian eP
-value0.175940 -0.001744 0.000349 <2.2e-16
L'hypothèse nulle d'absen ed'auto orrélationspatiale est rejetée sans ambiguité.Il
ap-paraît don que le modèle onsidéré jusqu'à présent est spatialement orrélé. Il faut
maintenant estimerle modèle en tenant ompte de e problème.
Ande pouvoiréventuellement hoisirentre unmodèleSEMetLAG,nous al ulons
lesstatistiques de tests LM,dont lesvaleurs sont présentées dans letableau suivant :
LMerr LMlag RLMerr RLMlag
statistique 117.09 5.89 113.13 1.93
P
-value <2.2e-16 0.015 <2.2e-16 0.164signi ativité *** ** ***
2
D'autres hoix auraient pu être utilisés. Notamment, une étude approfondie des données et des
dispositionsgéographiquesdestransa tionssontsus eptiblesdeguiderlaspé i ationdelamatri ede
poids, ettedernièredevantêtre onstruitepourreéterlastru turede onnexionentreleslo alisations
detransa tions.Con ernantnotre hoix,mêmesiunetelleétuden'apasétémenée,nousverronsqu'il
mais il n'est pas évident de séle tionner un modèle plutt qu'un autre. L'emploi des
tests robustes RLMerr et RLMlagpermetd'en dire plus. Lastatistique de test RLMerr
onduitàrejetterl'hypothèsenulle:enprésen eounonderetarddelavariableendogène,
laprésen ed'auto orrélationspatialedansletermed'erreurest signi ative.D'unautre
té, la statistiqueRLMlag onduità ne pas rejetter l'hypothèse nulle: en présen e ou
non d'un terme d'erreur spatialementdépendant, la présen e d'un retard de la variable
endogène n'est pas signi ative.Ces résultats nous onduisent à séle tionner lemodèle
SEM dans lasuite.
La séle tion du modèle SEM dans notre ontexte n'est pas surprenant. Le modèle
SEM est en eet beau oup plus vraisemblable que le modèle LAG, ar le fait que des
variablesexpli ativesayant unestru ture spatialesoientnon disponibles,etdon
in or-porées dans le terme d'erreur, est quasiment une éviden e. Par ontre, le modèle LAG
suppose que haque transa tion est inuen ée dire tementpar les transa tionsvoisines,
e qui ne peut guère se omprendre que par un eet d'information qu'il est di ile à
justier, etquin'est valableque pour lestransa tions voisines antérieures à lavente du
bien onsidéré.
Les résultats de l'estimation du modèle SEM, ave la fon tion errorsarlm de la
librairiespdepdulogi ielR,sontprésentésdansletableau1.Les oe ientsquiévaluent
l'inuen edesespa esvertssurlesprixdeslogementssontsensiblementdiérentsdansle
modèlelog-linéaireave aléasi.i.d.( oef=0.105)etdans lemodèlespatial( oef=0.078).
Sionsuspe te quedesvariablesdelo alisationsontomisesdanslemodèleinitial,un tel
résultat n'est pas surprenant. En eet, l'omissionde ertaines variablesdans lemodèle
a notamment pour onséquen es de :
générerun biaissurles oe ientsdesvariables orréléesave lesvariablesomises,
ne pas générer de biais pour les variablesindépendantes ave lesvariables omises.
Lesvariablesde distan e etde voisinagesont sus eptiblesd'êtrefortement orrélées aux
oordonnées géographiques. Ce qui suggèreque le oe ient de la variablePROXV du
modèle log-linéaire, estimépar MCO, est biaisé : il apture des eets de lo alisationou
de voisinage autres que eux de l'inuen e des espa es verts sur les prix des logements.
Dans notre as, l'eet des espa es verts sur les prix des logements est sur-estimé dans
le modèle initial. La prise en ompte de l'auto orrélation spatiale permet de mettre en
éviden e etde orrigerune telle sur-évaluation.
3 Appro he semi-paramétrique
L'appro he paramétrique présentée jusqu'i i présente deux limites prin ipales : la
variablePROXV etlamatri edespoids
W
sontxées demanièrearbitraire.Autrement dit, l'inuen edes espa es verts sur lesprixdes logementetla naturede ladépendan espatialesontspé iéesapriori,d'autres hoixpouvantêtrepossibles.Dans ettese tion,
des logementsfaite par la variable PROXVERT, nous utilisons dire tement la distan e
eu lidienne à l'espa e vert le plus pro he (DISTV) omme régresseur, sans spé ier la
relationquilalieàlavariabledépendante. Lemodèle de régressions'é rit souslaforme
d'un modèle partiellement linéaire:
log p = X
′
β + s
1
(
DISTV) + ε
oùlamatri e
X
′
ontientlesrégresseursdu modèlelog-linéairesauflavariablePROXV.
Lafon tion
s
1
(.)
estin onnue,elleestestiméepardes méthodessemi-paramétriques.Le modèlelog-linéairede lase tionpré édenteest un as parti ulierde emodèle.Eneet,lavariablePROXV équivaut à laforme de la fon tion
s
1
(.)
suivante:s
1
(
DISTV) =
(
1
si DISTV< 200
0
sinonRemarquons quelesrégresseursdans lamatri e
X
′
sont des variablesmuettes- égalesà
0 ou1 -pour lesquelles une spé i ation quel onque n'auraitpas de sens.
Ave le même raisonnement, il est également possible de relâ her la spé i ation a
priori de la matri ede poids
W
. Cette matri etiend ompte du fait que lalo alisation géographique-mesurée parlesdeux oordonnées C1
etC2
-peut avoirune inuen esur lesprixdes logements.Unetelle relationpeut être spé iéeen onsidérantlemodèle derégression semi-paramétrique suivant :
log p = X
′
β + s
1
(
DISTV) + s
2
(
C1
,
C2
) + ε
(5)Les oordonnées géorgraphiques apparaissent maintenant dans le modèle en tant que
régresseurs et leur inuen e sur la variable dépendante est exprimée par la fon tion
in onnue
s
2
(.)
.L'estimationd'unmodèlesemi-paramétriquede etypen'estpassansdi ultés.Une
première di ulté porte sur le hoix du paramètre de lissage. Dans notre appli ation,
nousestimons emodèleave lafon tiongamdelalibrairiemg vdulogi ielR,quiutilise
uneméthodede séle tionautomatiquedu paramètredelissage.Unedeuxièmedi ulté,
onnue sous le nom de éau de la dimension, suggère qu'il faut beau oup de données
pourestimerlafon tion
s
2
(.)
ave susamentde pré ision.Dansnotreappli ation,nous disposons d'un grand nombre d'observations (n = 1157
). Pour plus d'informations sur l'estimation des modèles semi-paramétriques, les ouvrages de Pagan et Ullah (1999),Yat hew (2003)et Ahamadaet Fla haire (2008) peuvent être onsultés.
La gure 1 présente l'estimation de la fon tion
s
1
(.)
à partir de l'estimation du modèle (5). Ce graphique met en éviden e la relation entre le prix des logements et ladistan e à l'espa e vert le plus pro he. La trait plein orrespond à l'estimation de la
fon tion
s
1
(.)
,ave pour abs isseladistan e du logementàl'espa e vert leplus pro he. Les traits en pointillés déterminent un intervalle de onan e à 95%. Ce graphiqueFig. 1 Estimation de lafon tion
s
1
(
DISTV)
. . ... ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0
500
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .du par , l'eet hute très vite, de façon linéaire, jusqu'à e qu'il devienne nul à une
distan e approximative de 200 mètres. Au-delà, la relation n'est pas signi ativement
diérentede zéro.
L'eetdesespa esvertssurlesprixdeslogementssuggéréparlegraphique1-relation
linéairedé roissantejusqu'àunedistan e d'environ200mètreseteetnulensuite-peut
êtremodéliséde manièreparamétriqueaumoyend'unerelationlinéairefragmentée(voir
Gujarati2004,se tion9.8).Cettemodélisation onsisteàintroduireune variablemuette
dans le modèle initial:
log p = X
′
β + γ
1
DISTV+ γ
2
(
DISTV−
DISTV∗
)M + s(
C1
,
C2
) + ε
(6)oùDISTV
∗
est leseuil,appeléaussinoeud, égalà200 dansnotre as. Lavariable
M
est une variablemuette égale à 1 sila distan e est supérieure auseuil (DISTV>
DISTV∗
)
età0 sinon.Autrementdit, si ladistan e du logementàl'espa evert leplus pro he est
inférieure ouégale auseuil, DISTV
≤
DISTV∗
, lemodèle devient:
log p = X
′
β + γ
1
DISTV+ s(
C1
,
C2
) + ε
Le paramètre
γ
1
mesure la variation relative du prix d'un logement (en %), tout autre hose étant égale par ailleurs, pour un éloignement à l'espa e vert le plus pro he de 1mètreparrapportàsapositioninitiale.Siladistan edu logementàl'espa evert leplus
pro he est supérieureau seuil, DISTV
>
DISTV∗
, lemodèledevient :
log p = X
′
β + γ
2
DISTV∗
Modèlesemi-param. ModèlespatialSEM Modèlelog-linéaire
variables oef. e.t. oef. e.t. oef. e.t.
Inter ept 4.992 (0.084) *** 5.015 (0.088) *** 5.136 (0.086) *** T1 0.075 (0.055) 0.069 (0.057) 0.057 (0.060) T1BIS 0.245 (0.080) *** 0.267 (0.082) *** 0.196 (0.086) ** T2 0.381 (0.050) *** 0.369 (0.051) *** 0.371 (0.054) *** T3 0.763 (0.049) *** 0.747 (0.049) *** 0.746 (0.052) *** T4 0.998 (0.050) *** 0.968 (0.050) *** 0.939 (0.053) *** T5 1.154 (0.055) *** 1.120 (0.055) *** 1.126 (0.058) *** T6 1.350 (0.069) *** 1.320 (0.069) *** 1.311 (0.074) *** T7 1.599 (0.108) *** 1.536 (0.109) *** 1.544 (0.116) *** T8 1.569 (0.137) *** 1.588 (0.138) *** 1.593 (0.147) *** T9 1.468 (0.227) *** 1.352 (0.232) *** 1.415 (0.244) *** MAISON 0.230 (0.031) *** 0.221 (0.030) *** 0.263 (0.031) *** PARKING 0.224 (0.023) *** 0.217 (0.023) *** 0.215 (0.023) *** DISTV -0.0011 (0.0003) *** -0.0011 (0.0004) *** -0.0017 (0.0004) *** (DISTV-DISTV
∗
)M
0.0011 (0.0003) *** 0.0011 (0.0004) *** 0.0017 (0.0004) *** Signi ativité :à1%`***',à5%`**',à10%`*'.Le paramètre
γ
1
+ γ
2
mesure la variation relative du prix d'un logement (en %), tout autre hose étant égale par ailleurs, pour un éloignement à l'espa e vert le plus pro hede 1mètreparrapportàsapositioninitiale.Ilest lairquepourlesdeux asde gures,
les oe ientsasso iés àla variable DISTV sont diérents :l'eet de ette variable sur
le prix des logements n'est pas le même selon le as où l'on se trouve. Pour reéter la
relation suggérée par la gure 1, les oe ients
γ
1
etγ
2
du modèle (6) devraient être omme suit :si ladistan e est inférieureà 200 mètres, l'inuen e est dé roissante:
γ
1
< 0
, si ladistan e est supérieure à200 mètres,l'inuen e est inexistante:γ
1
+ γ
2
= 0
. Le tableau2présenteles résultatsde l'estimationdu modèle semi-paramétrique(6),ainsi que des modèles log-linéaire et spatial SEM présentés dans la se tion pré édente.
Pour que la omparaison soit possible ave le modèle semi-paramétrique, la variable
PROXV est rempla ée par les variables DISTV et (DISTV-DISTV
∗
)M
dans les
mo-dèles paramétriques (log-linéaire et spatial SEM). Les résultats sont ohérents ave
l'analyse pré édente : le oe ient de la variable DISTV est signi ativement négatif
(
γ
ˆ
1
= −0.0011
)etlasommedes oe ientsdesvariablesDISTVet(DISTV-DISTV∗
)M
n'est pas signi ativement diérente de zéro (
ˆ
γ
1
+ ˆ
γ
2
≈ 0
). Cela indique que, pour les logements situés à moins de 200 mètre d'un espa e vert, plus on s'éloignedu par plusle prix diminue. La diéren e de prix moyen entre un logement à proximité immédiate
d'un espa e vert et un autre éloigné de 100 mètres, tout autre hose étant égale par
ailleurs, est de l'ordrede 11%. Par ailleurs,l'hypothèse
γ
1
+ γ
2
= 0
n'étant pas rejetée, les espa es verts n'ont pas d'inuen e sur les prix des logements qui sont éloignés deplus de 200 mètres.Simaintenanton ompare lesmodèles entre eux, on onstate quele