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Chronique pour les Pays-Bas (1991)

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CHRONIQUES ET COMPTES RENDU S

CHRONIQUE POUR LES PAYS-BAS

Le Lexicon Latin itatis Nederlandicae Medii Aevi poursuit son che -min a un rythme habituel . En 1990 le quatrième volume, contenant le s lettres FGI, a été complété . En 1991 les premiers fascicules de la lettre L sont parus (fasc . 35 L-Licite, fasc . 36 Licitor-Magnitudo) .

Sur le plan administratif, il y a un changement notable à signaler . A la fin de 1991, le petit Institut Du Cange néerlandais sera incorpor é dans un institut plus grand (mais néanmoins assez modeste) apparte-nant à l'Académie néerlandaise des sciences et qui sera appelé Constan-tijn Huygens Instituut, voor tekstedities en intellectuele geschiedeni s (Institut Constantin Huygens, pour les éditions de textes et l'histoir e intellectuelle) . Nous ferons partie de la section médiévale, qui compren-dra aussi la coordination et l'administration du CIVICIMA, la parti e néerlandaise d'un programme de travail commun avec I'IRHT à Pari s (concernant la Faculté des arts dans les universités médiévales, pou r commencer Paris et Oxford) et probablement la poursuite de l'entre-prise de l'Aristoteles Semitico-Latinus . Lorsque la rédaction du dic-tionnaire sera terminée, dans six ans, nous aurons ainsi l'occasion de le compléter par un supplément et une liste des sources définitive d'un e part, et de nous consacrer à d'autres travaux concernant l'histoire intellectuelle du moyen âge de l'autre .

En ce qui concerne le CIVICIMA, le troisième volume de notre col-lection « 'Études sur le vocabulaire intellectuel du moyen fige » a ét é publié en 1990 sous le titre Méthodes et instruments du travail intellec-tuel au moyen âge (ISBN 2-503-37003-9) . C'est un volume collectif qui étudie le vocabulaire des méthodes et instruments utilisés dans les diverses disciplines . Le quatrième volume, une monographie de m a main, intitulée Dictionnaires et répertoires. Une étude du vocabulairees t paru en 1991 (ISBN 2-503-37004-7). Le cinquième volume, contenan t les actes du colloque de Rome sur le Vocabulaire des écoles et des méthodes d'enseignement est prévu pour début 1992 .

Les bibliothèques néerlandaises comptent 1704 manuscrits et diplô-mes de droit canon antérieurs à 1600. C'est ce qui ressort d'un livre publié en 1989 contenant le catalogue de ces manuscrits : A .J . de Groot, E.C.C . Coppens, Manuscripta canonistica latina . Elenchus

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o .

wEZJER s

cum necnon diplornatum iuris canonici ante a . 1600 in bibliothecis a c archivis neerlandicis, Nimègue (Gerard Noodt Instituut) 198 9 (ISBN 90-71478-07-6), XXX + 580 pp . Comme les manuscrits, le livr e qui leur est consacré a été rédigé en latin, ce qui a des avantages pou r les utilisateurs érudits, mais aussi des inconvénients . Ainsi, les amateurs de vocabulaire authentique ne sauront pas déterminer si par exempl e le terme index trouvé dans telle ou telle description est originaire du ins . en question ou de l'esprit des auteurs du répertoire . Il est vrai que ce dernier n'a pas été conçu pour les linguistes et d'autre part l'habi-tude de coller des noms latins postérieurs sur des textes plus ancien s ne se limite pas aux publications écrites en latin .

Les canonistes néerlandais et étrangers seront sans doute comblé s par la richesse de ce répertoire qui est d'ailleurs complété par plusieur s index : Index personarum, Indexrerum, Index geographicus, Index chro-nologicus, Initia operum ac diplomatum, Fines operum ac diplomatum et , une nouveauté autant que je sache, unIndex codicologico-diplomaticus ,

dans lequel on trouve les numéros correspondant aux manuscrits con -tenant par exemple des littere initiales colorate ou des observationes circa petias .

Dans le centre fertile d'études médiévales de Groningue on continu e à publier des études importantes pour l'histoire intellectuelle . La der-nière parue est une thèse consacrée à l'histoire de l'origine du Speculu m historiale de Vincent de Beauvais (J .B . Voorbij, Het a Speculum Histo-riale» van Vincent van Beauvais, een studie van z(jn ontstaansgeschiede-nis, Groningue 1991 ; XXXI + 394 pp ; ISBN 90-800641-1-4) .

D'abord, un cri du coeur : comment peut-on publier une telle étude , concernant un auteur français, une oeuvre européenne, intéressant l e monde entier des médiévistes, dans une langue qui, il faut bien l'admet -tre, n'est connue que d'une infime partie d'entre eux ? Il s'agit non seu-lement de réalisme ; c'est aussi, à mon goût, un manque d'éléganc e envers ses collègues . Un effort supplémentaire et un peu de bonn e volonté de ceux qui à l'étranger travaillent sur le même sujet et ave c lesquels l' auteur de la thèse a entretenu un contact permanent, auraien t pu résoudre ce problème . Hélas, les non-néerlandophones devront s e contenter d'un « Summary » en anglais (pp. 389-394) et pourront évi-demment consulter les Appendices, contenant notamment des listes d e manuscrits et d'éditions (pp . 211-374) .

Cela dit — mais cela n'allège pas le reproche — il s'agit d'une publi-cation importante pour tous ceux qui s'intéressent à l'eeuvre de Vincent de Beauvais . Après diverses recherches sur les manuscrits et les ver-sions du Speculum historiale, nous avons ici une étude d'ensemble et

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12 1 systématique, mettant à jour les rapports entre les différentes version s et ainsi la façon dont le texte s'est constitué .

L'introduction (en même temps le ch . 1) décrit le procédé et l'orga-nisation de travail : le ch . 2 concerne la vie et l'oeuvre de Vincent, tou-jours insuffisamment connues ; le ch. 3 donne un résumé des recherche s précédentes, tandis que le ch . 4 contient une description des quatr e parties du Speculum maiusselon les éditions . Le cinquième chapitre es t la plaque tournante du livre : c'est une reconstruction de la genèse d u

Speculum historiale passant par une définition et une comparaiso n minutieuse des cinq versions successives . Les rapports entre ces ver-sions sont très complexes . Ainsi il existe de ce texte des ensembles d e volumes hétérogènes, c'est-à-dire que les volumes appartenant à une même «édition» manuscrite contiennent des versions différentes . Le sixième chapitre donne plus de détails sur certaines différences capita -les entre -les versions . Le ch . 7 est en même temps la conclusion.

Comme je l'ai dit, une partie de l'ouvrage est constituée par de s

Appendices. Le premier étudie les quatre versions non publiées du text e en rapport avec la seule publiée . Le second donne la liste des manu-scrits et éditions connus du Speculum maius. Le troisième contien t l'édition de quelques fragments de l'une des versions du Speculum his-toriale, à savoir celle de Klosterneuburg . Trois registres complètent ce t ouvrage, concernant les noms propres et oeuvres anonymes, les manu-scrits, et les passages de Vincent cités ici, le dernier permettant au lec-teur d'avoir une vue d'ensemble des passages de telle ou telle ceuvre o u version ayant de l'intérêt pour l'histoire de sa genèse .

Constituant une étude détaillée et approfondie de la partie la plu s importante du Speculum maius (c'était du moins le sentiment de s médiévaux, comme il ressort du nombre des manuscrits), cette thès e pourra fournir une bonne base pour des études ultérieures, notammen t de l'une des questions les plus intrigantes : comment Vincent a-t-il tra-vaillé, dans quelle mesure a-t-il été assisté par des notariiet des frères-collègues (voir les quelques indications à ce sujet pp . 41 et 196).

Pour conclure je me permets de signaler un point de détail . L'auteu r se réfère à plusieurs reprises aux registres alphabétiques trouvés dan s la version de St . Jacques, mais sans en décrire l'importance ou la parti-cularité . En fait, les registres alphabétiques n'étaient pas encore chos e commune à l'époque, certainement pas accompagnant une oeuvre à s a parution. D'ailleurs, il ne s'agit pas ici d'un index ordinaire : c'est un index sur les tables des titres de chapitres, donc un instrument beau -coup moins complexe que l'aurait été un véritable registre alphabétique de l'ensemble de cette oeuvre (voir sur cette question R .H. et M .A Rouse, Preachers, Florilegia and Serinons, Toronto 1979, p . 24) .

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O . WEIJERS

L'Aristoteles Semitico-Latinus est une entreprise animée depuis d e nombreuses années par le professeur H .J . Drossaart Lulofs . Cett e branche importante de la tradition aristotélicienne a en effet été confié e en 1971 à une équipe de spécialistes à Amsterdam, dont les membre s ont varié au cours des ans, mais dont la tête et le coeur sont restés le s mêmes . Le professeur Drossaart Lulofs ne se contente pas de diriger les travaux et de réunir autour de lui des chercheurs compétents . Après la publication, en 1974, en collaboration avec J . Brugman, de la tra-duction arabe duDe generatione animalium,il récidive en faisant paraî-tre, cette fois en collaboration avec E.L .J . Poortman, un gros volum e contenant cinq traductions de Nicolaus Damascenus, De plantis (Nico-laus Damascenus De plantis . Five Translations, edited and introduced by H .J . Drossaart Lulofs and E .L.J . Poortman, Amsterdam/Oxford -/New York (North-Holland Publishing Company) 1989 (Verhandelin-gen van de Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen , Afdeling Letterkunde, Nieuwe Reeks 139) ISBN 0-444-85703-6 ; 730 pp) .

Les cinq parties sont les suivantes : 1 . les fragments de la traduction syriaque, 2. la traduction arabe, 3 . les traductions et commentaires en hébreu, 4 . la traduction latine, 5 . la traduction (anonyme) grecque . L'ensemble du volume est certainement d'une importance capitale e t mérite une étude circonstanciée. Cependant, comme je n'ai aucun e compétence dans la plupart des domaines, je me bornerai à la qua-trième partie, la traduction arabo-latine d'Alfred de Sareshel . Alfred a probablement travaillé en Espagne, avec l'aide d'un Juif espagnol, c e qui explique certains hispanismes comme acelga, casca, belenum

(cf. pp . 4723) . Le texte a été conservé dans 159 manuscrits, qui peu -vent être divisés en deux classes, celle qui présente la première version de la traduction d'Alfred et celle qui donne une révision, la dernièr e comprenant de loin la plus grande partie des manuscrits (la premièr e compte 16 mss) .

L'édition est basée sur six manuscrits, dont deux appartiennent à l a première version . Elle vise à reconstituer ce premier jet de traduction . Les quatres autre mss ., contenant la version révisée, sont utilisés dans les cas où les deux mss . de la traduction originale donnent des leçon s clairement erronées . On peut regretter que des règles fixées il y a d e nombreuses années pour les éditions de ce genre de textes, imposen t l'emploi de l'orthographe classique . Il y a quelque chose de curieu x dans la combinaison de cette forme ancienne des mots d'une part et l a nouveauté du vocabulaire de l'autre . Il serait peut-être temps d'échan-ger ce conformisme à des principes dépassés contre la fidélité aux texte s réels .

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CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS

12 3 L'éditeur nous donne quelques observations intéressantes sur l a façon dont Alfred a traduit le texte. Malgré sa difficulté à comprendre l'arabe, cet auteur essayait de varier le langage au lieu d'appliquer l e principe du mot à mot, et évitait les formules standard . La recensio n des modifications que comporte la révision est également d'un gran d intérêt . Elles sont sans doute dues en partie à Alfred lui-même, mais il est probable qu'un ou plusieurs autres réviseurs sont intervenus (p . 508).

Disons finalement quelques mots sur le vocabulaire latin tel qu'o n le trouve dans cette traduction. Il contient, comme je l'ai déjà signalé, quelques hispanismes, puis naturellement des mots empruntés à l'arabe, tel alavsic, atarfa, nevec, fengenkest. Le latin lui-même témoi-gne de la souplesse et de l'inventivité qui marquaient cette langue d u temps d'Alfred, sans être d'une technicité décourageante . On trouv e des formes comme homogenealis, pyramidare, silvestrescere, mais dan s l'ensemble Alfred emploie des termes usuels à l'époque, tout e n essayant de varier le langage (voir ci-dessus) . C'est également l'impres-sion qui se dégage de l'index des mots latins (Index III, pp . 717-726) . D'ailleurs, il convient de mentionner ici une initiative de Simon e van Riet, concernant la combinaison des index de I'Avicenna Latinus

en un seul instrument, qui sera certainement très précieux pour tou s ceux qui s'intéressent au vocabulaire et au langage philosophique du moyen âge . Il serait sans doute possible de faire une chose semblabl e pour l'Aristoteles Semitico-Latinus, pour ne pas parler de l'Aristot e Latin .

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