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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Un nouveau musée pour les sciences, les techniques, l'industrie

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(1)

81.

U~

NOUVEAU MUSEE

POUR LES SCIENCES, LES TECHNIQUES, L'INDUSTRIE

G. DELACOTE

Professeur à l'Université Parix VII Responsable de la conception des expositions permanentes

Etablissement public "Parc de la Villette".

(2)
(3)

I liTRODUCl lCili

,t en dp,_,"',lbr(' 1°79 yur, le GouvprnerT,ont rranç3is a accepté le rapport (1) do l~ mission d'étude dlrrq6e par le professeur M~urice LEVY pour la création

,j'un fL"ée r;ationa1 des Sciences et oe l'Industrie (2) SUI- le site

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a~',: t0irs rie la Villette. l_d (j'ate d'ouvertut-e a été fi),r-'e au début de llannf:>e

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l.r ,-aDGOI-t ~e l~ mis~ion d'êtude Pi"oposait trois di,"pctiollS pr-incipales

d;~:tîon :

1) L'utili<ation de l'~ncienne Salle des Ventes ops a~~ttoirs de la Villett~ rouI' alll'itel- les diffél-pnts services du l'iusée :

2) L'i1f:10ni3g nt de l'espace de 50 hectares situé entre la Porte de la Villc'lte et la P-crt'" de P""tin en pnlC entOlJlant et complf'tant le bâtirr,ent drl 1'1usée

~) La création, au plan national. d'une fédération des centres et mus,'>es scientifiques et techniques dont l'objectif-serait de développer une intenctior entl-e ces divel-ses institutions afin, entre, autres, d'éviter que l'opération parisienne décrite dans les deux paragraphes précédents bénéficie aux seuls p3risiens.

Le flusée lui-même doit assurel- six fonctions principales:

1) Etre un lieu d'expositions permanentes (30.000 m2 dans une première phase) destinées au grand public ou au public de jeunes et couvrant les domaines actuels de la science et de la technique, Ces surfaces devraient doubler dans une seconde phase.

2) Etre un lieu d'expositions temporaires (10.000 m? dans une première phase) assurant d'une part la place de l'actualité auprès des expositions permanentes, et d'autre part l'accueil de manifestations diverses (salons scientifiques et techniques, expositions venallt d'autt-es mu<;èes en France 011

§ l'étranger, etc ... ).

- , 2

3) Comprendre un centre de documentatl0n (7_000 m') sur les sciences et les techniques, également tOUl-né vers le grand public;

( 1) (2)

Rappod de li' mission d'étude du ~Illsée National des Sciences et de l'Industrie de la Villette. Septembl-e 19Î9.

Cette dénomination de Musée National des Sciences et des Techniques provisoire. Une nouvelle dénomination est § l'étude.

(4)

,QI ...

~ Etre un lieu de spectacle ou d'accueil pour dps congrès. des cDnf~rences.

des cours de fOl-mation.

5) Pet-mettl-e l'accueil de clubs scientifiques, de soc~étés savantes, de groupements d'ingénieurs et techniciens ...

6) Etre un centre de recherche axée SUI- 1es besoi ns propres du t'Iusée

(Muséologie Scientifique) et sur des problèmes connexes comme l 'Histoire des Sciences et des Techniques et la Didactique des Sciences et Techniques (la diffusion et l 'apPI-opriation du savoir scientifique et technique).

Pour ce faire, on a créé en JUln 1979 l'Etablissement Public d'ami'nagement du Parc de la Villette, présidé par Paul DELOUVRIER. Placée sous la direction d'André LEBEAU, la Mission du Musée, qui en fait partie, a la t5che de la conception et de la l-éal isation de l'ensembl~ des fonctions indiquées précé-demment. Elle doit également proposer un cadre juridique pour le fonctionnement du futur musée.

L'architecte retenu après une importante consultation (3),

Mr Adrien FAINSILBER travaille actuellement avec l'Etablissement Public 5 1~ conception du bâtiment et d'une partie de son environnement. MI' FAINSILBER a été choisi en particulier pour le parti qu'il a su tirer, pour la conception d'ensemble du bâtiment, de l'eau (des douves et un canal), de la lumière (des coupoles et façades vitrées) et du végétal ~erres didactiques

de façade, serres d'intérieur). LES OBJECTIFS DU MUSEE

Il est intéressant de comparer les objectifs de ce projet aux Dbjectifs d'un autre projet plus ancien qui vit le jour en 1937. C'est en effet en 1937, au sein d'une exposition internationale sur "les arts et les techniques dans la vie moderne" que fut imaginé et réalisé le F"alais de la Découver_~. A l'origine de cette entreprise, nous trouvons Paul LANGEVIN, Fmile 90REL,

(3) 24 PROJETS D'ARCHITECTURE. Une exposition au Musée du CNAM, Novembre -Décembre 1980.

(5)

Iiu,ri de "Cu'lt:IIEL et sudout Jean ~ERRII~, Président de l '/;codélilie des

SCI'collee: ,t sous-secn':oi,-e d'Etat à la Recherche scielltifique ; ils s'étaier,t don""", ies objectifs SUlVants (4) :

Le premier visait à "familiariser les visiteurs avec les I-ecllél-cl-,es fOlldo-I""ntoies pal' où se cl-éait la science, en repétant journell~rnentles glc:r,Jes expéi-iellces àuxq'lel1es ont abouti ces rechercl,t:s sans en abaisser le niVeau et pour-tant Je façon accessible Ci un très grand nDmbre d'esprits ... " Ils

voulaient "par' là répandr'e dans le public le gDût d'une culture scientifique, en même temps que les qualites de précision, de probité critique et de liber'té de jugement que développe cotte culture et qui sont utiles et précieuses à tout homme, quelle que: soit sa carriél-e". Ils voulaiènt, [;019re l'aspect nécessairement gratuit de la ,.ec~erche scientifique, "fail-e cornpl'ell,ire aux masses et aux classes dirigeantes que favoriser la recherche est de

pl'erniél-e nécessité pour le bien public".

"D'autr-e part - ajoutait J. PERRIN - on peut espérer que dans ce peuple où subsistent d'immenses réserves inutil isées, il se rencontrera parmi les jeunes visiteurs qui n'ont pas été favorisés par l'éducation, jusqu'ici tou-jours réservée

a

un petit nombre de privilégiés, des esprits particulièrement aptes à la recherche auxquels leur vocation se trouvera révélée et qui auront assez d'enthousiasme et d'énergie pour diriger en ce sens une activité que le service national de la recherche saurait reconnaitre et faciliter",

Jean PERRIN indiquait ensuite COmment FARADAY, ouvrier relieur', avait été découvert par le chimiste anglais DAVY et commentait "s'il se révélait ainsi, dans notre Palais de la Découverte, une seule grande vocation de telle sorte, notre effort

a

tous serait payé plus qu'au centuple" (5).

Enfin, Jean PERRIN, ainsi que (4) "les membres du Conseil de l'Université de Paris, avaient exprimé le voeu que le Palais de la Découverte d~vienne un nouvel établissement de haut enseignement, sorte de nouveau Museum où sous la direction de nos plus grands savants composant son "Conseil de perfectionnement" des assistants et des professeurs effectueraient chaque année des nouveaux montages. Ces savants, désignés dans des conditions aussi rigoureuses que pour leurs collégues du Museum ou des Arts et Métiers, feraient de j'enseignement

(4) Appel de Jean PERRIN, Prix Nobel. "LePalais.de la Découverte en 1938". (r-linistére cie j'Education Nationale. 50-vice Central de la Recherche

Sci ent i fi que).

(5) Jean PERRIN in "Arts et Techniques dans la vie moderne". Revue mensuelle officielle éditée par le Commissariat Genéral. N° 21, Mai 1937, p, 7_

(6)

(8) par exemple

1J1,.

souvel,t d'actualité (8) et dont on peut dire qlJ'èlle nè fait pas enCOI'E: larSLlilcllt partie du syst~me de valeurs de notre société.

Il résulte de cela que tl'ois niveaux de pléoccupation guidél'ont lé cl,oix de ce qui sera présenté ou disponible au Muséé.

Le premier a trait aux pl'ocessus et aux rhultats de la recherchè scientifique et technique ou de ses composantes dans le développen~nt

industriel. C'est l'aspect de la science et de la technologie dens leUIS caractéristiques intemes présenté le plus COUI'âlliment.

Le deuxième concerne la dimension humaine Je toutes les JctiviUs sciel,tifiques et techniques, aussi bien l'histoire dt: ces decouverhs ou innovations que, plus génél'alement, l'activité de l'Iiollme qui piirticipe au développement scientifique et technique (l'ouvriel', lé chercheur, l' industriel, ... ).

Le troisième touche

a

la questio~ la plus souvent posée par le public non spécialiste; "en quoi suis-je concerné par ces divers

développements? " et cette question peut étre soulevèe en relation avec la vie de tous les jours ou avec une information sur les carrières mais aussi avec la vision que l'on a du monde ou des débats d'actualité. Les habitués des journées "Physique dans la rue" (9) connaissent l'intérét du public pour ces trois niveaux. Intérét qui peut, en importance relative

pOUl~ choque niveau, val'ier considérablement d'un visiteur

a

l'outre. (Une étude a d'ailleurs été faite sur la diversité des intérêts des lecteurs d'une revue comme Science et Vie (10) ).

Mais reprenant une analyse d'A. GUINIER sur la vulgarisation scientifique nous pouvons dire que le but ultime de ces présentations "sera atteint si elles transmettent ne serait-ce que quelques idées, Inais qui ifLprègrlt:nt celui

1. PRIGOGINE et J. STENGERS. La Nouvelle alli~nce. 1979 Ed. Ga11 ima rd ;

- L'innovation. Revue "Apre demain", r-1ars~AVI'.l 1980. (9) Physique dans la rue. Aix pop. Bulletin N° 2 du Groupe de Liai.on pour

l'Action Culturelle et Scientifique.

(10) Luc BOLT~NSKI, Pas~ale MALDI~JER. La Vulgarisation scientifique et son publi Une enquete sur SCIence et VIe. Centre de Sociologie de l'Education et de la Culture. M S H. 1977.

(7)

pE~!' ~- 01-:ence~ plus ql"le pal~ confèl-ences (et devl'èir:flt au surplus consacrer une

Pil,-tio j,oUI- acti'lité à la recherche scientifiquo )"_

",J'lInagine -concluait ,Jean PERRIN - qu'en liaison avec le Conservatoi'-e des [,ds et l'létiers (CiIAI1) ou l'on s'occupe principalement des techniques, le :a12is de la Découverte poun-a él-iger une o'-ande univers'Hé populaire, plonooant ses r~cines dans le ppup1e de Paris".

Pour plusieurs raisons, qu'il serait hors d~ propos d'analyser ici, ces ot"iectifs n'ont pas tous été otteints. Il est néanmoins int"ressant de les comlla!-PI- à ceux du futuI- l'\usée de la Science et de l' lndustl-ie qui devrait s' vril- cinquante ans, ou pn'sque, ap,-ès la fondation du Palais de la

Il faut dire au préalable que le Palais de la Découverte doit ètre absorbé par le nouveau Musée qui bénéficiera ainsi de son potentiel de personnes, d'ex[lél-iences et de matériel. Par contl-e, comme le futur musée doit être davantage un centre d'explication qu'un lieu de conservation, le musée du CNAM continuel-a de développer la fonction de conservation et d'exposition dont il a 10 charge depuis que la collection des oeuvres et inventions du mécanicien VAUCANSON - primitivement léguée au Cabinet des machines du Roi - est venue en 1794 constituer ses premiers fonds.

La modification essentielle des objectifs du nouveau musée par rapport aux objectifs initiaux du Palais de la Découverte réside dans l'élargissement du champ d'intér~t qui au-dela de la recherche scientifique visera le

développement technique ainsi que divers aspects du fonctionnement industriel. Cet objectif favorise la prise de conscience par le grand public de la nature et des conséquences des évolutions et mutations scientifiques et techniques que l'on peut discerner dans l 'histoire récente et bien sûr dans l'actualité de notre société. Le Musée entend ainsi participer

a

la construction - pour un public aussi large que possible - de cette culture scientifique et technique - de ce rapport au savoir (ou savoir faire) scientifique et technique - objet de nombreuses réflexions, voire même de controverses (6, 7)

(6) BAUDOUIN ,111RD/\NT. Les pi-oblëmes théoriques de la vulgi1l-iqtion scientifique. Thèse de doctorat de 3ème cycle. Université Louis Pa<teur, Strasbourg, 1973. (7) C.P. 5NDW. Les deux cultures. 1968. Ed. J.J. Pauvert.

(8)

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(9)

39.

qui les re~oit assez proTL"Jément pour que son attitude 'lis à 'lis du monde extérieur soit modifiée et que sa vie quotidienne, coëme sa vie de citoyen, s'en ressente un peu" (11).

LES THEMES

D'autres différences entre le Palais et ie futur Musée devraient apparaître au niveau du contenu et des moyens des présentations de l'exposition permanente.

D'une part, les expositions seront thématiques.

D'autre part, on fera largement appel à des moyens modernes de communication.

Les expositions permanentes seront réparties par thémes. Une vingtaine a été identifié, pour la première phase (30.000 m2 d'expositior.). Leur liste, avec un commentaire très sommaire,figure dans le tableau ci-dessous. Ces thèmes ont été regroupés en secteurs aisément identifiables.

Plusieurs remarques sont possibles:

- Chaque thème présente une cohérence interne actuellement définie dans un texte préliminaire et allie les dimensions scientifiques, techniques et

industrielles qui lui sont propres.

- Une même discipline se retrouvera en général abordée dans plusieurs thèmes, même si elle n'est privilégiée que dans certains. Ainsi, la Physique trouvera sa place principalement dans le thème "Structure de la matière" mais s~ra également présente dans des thèmes aussi différents que "Astronomie", "Energie", "Son" et "Lumière". Ou encore, la Biochimie aura principalement sa place dans le thème Hérédité, mais sera également présente dans les thèmes "Le milieu intérieur", "La Biosphére", "Le Cerveau" et "Transformer".

- L'actualité (découvertes ou innovations récentes, si possible présentées par leurs auteurs) sera présentée au sein de chaque thème. Nous espérons vivement intéresser chercheurs et industriels à cet effort.

(11) André GUINIER. La vulgarisation scientifique. Allocution à l'occasion d'une "Séance publique annuelle des cinq académies". Mercredi 25 octobre 1978. Imprimerie de l'Institut de France. Paris.

(10)

~o.

Il y aura en plus, pour tout le Musée, un espace autonome non spéci~lisé

appelé "Sal le d'actualité".

,

Pour chaque thème, un renouvellement des présentations est envisagé au taux moyen de 10 % par an environ. Il sera donc constitué d'éléments d'expo-sition dont· certains seront plus durables que d'autres. Ceux ~à correspondront aux données fondamentales de la science et de la technique dans le domaine considéré - données qui, en général, ne varient pas au gré de l'actualité.

On trouvera également une dimension historique dans la ~esure où celle-ci facilite la compréhension du présent. L'accent sera mis en particulier sur des

€ emple, de démarches de découverte, d'innovation ou de passage d'une découvert

à une application, etc.

Enfin, le thème présentera les aspects lourds et complexes de la science et de la technique mais aussi ceux Qui sont à la portée de tout un chacun - l'aspect industriel comme l.'aspèct artisanal (les grands observatoires et les instruments d'amateurs pour les astronomes). On y trouvera en outre un espace de manipulations très simples - par moments' réservé aux groupes scolaires - où le public pourra développer certaines techniques quotidiennes (utiliser de petites machines outils, tester des colles, reconnaître des matières plastiques, etc.).

Un thème se di sti nguera des autres. Iles t appe 1é "Sa 11 es de Découverte" et est rèservé en priorité aux jeunes enfants de 5 à Il ans. Lieu d'activités autonomes, il servira aussi de "camp de base" pour la visite de tous les autres thèmes du musée, ainsi que du parc.

Le parc contiendra, en effet, diverses présentations qui n'ont pas de sens à l'intérieur du bâtiment (un cadran solaire par exemple (!) ou un radiotélescope, mais aussi des présentations de botanique et peut-être même certains animaux).

(11)

'J1 .

POUl' ce faire, ':"0 "'luipe oe chal-96s de thénlec (une per'conne po, thème) p,t en cours de recrutement. Elle est assistée d'une équipe de conseillers 'cientifiques (à temps partiel) pilrtageant la resronsilbilité de la conception ·du thèrre. Enfin. un cami té thématique scienti filue. technique et industriel se porte aar~nt de la qualité scientifique du contenu du thème.

En parallèle avec cette équipe entourée de très nombreux consultants,

~n met en place une ëquipe d'architectes. de décorateurs, d'artistes, de s,lécialistes de l'audio-visuel et de l'informatique, etc., qui participeront

à la mise en forme des présentations thématiques.

Il sera également fait appel à des srècialistes d'histoire des sciences

et des techniques et des relations entre science, technique et société. Non seulelllrnt science, technique, industr-ie, ainsi que leur image dans le public, ont considérablement évolué depuis 50 ans, mais on a pu assister aussi

à lIn boulevel'sement de la sensibilité du public aux fomes de spectacle (dans des domaines non scientifiques) ce qui est allé de pair avec une modification très profonde des moyens modernes de communication.

Bien entendu, on conservera ce qui a fait longtemps l'originalité du. Palais de la Découverte, à savoir l'existence de chargés d'exposés. Il est même souhaitable de renforcer cette structure et d'améliorer la formation permanente de ces membres qui auront la tâche particulièrement difficile de s 'ndnpter aux intenogations et aux capacités pratiques de publics très divers, et en particulier d'un important public scolaire venant de

l'enseignement général comme de l'enseignement technique.

A ce niveau, le couplage des équipes de conception et d'nnimation avec les équipes de recherche du musée sera très profitable et nous nous employons dés maintenant â cette symbiose, en particulier entre conception et recherche didactique, par le biais du cycle de séminaires de muséologie scientifique (pl-èsentation d'autres expér-iences françaises ou étrangèr'es, réflexion SU)'

(12)

~p.

A côté de ce, exposés, 011 es>ayera de l-enOllveler le, Jutre, modillitt< de

pré,entation.

On insistera d'abord sur l'J_nJ:eraction dU2lJb]_~_a':.~_c:_l_esyrés~n~i~ns.

Un exemple en la matière est pour nous le musée EXPLORATORI<II,' (12) (à

San Francisco, U.S,A., dirigé par le physicien Franck OPPENHEH1ER) qui a ,électionné ses thèmes en fonction de la possibilité d'action du public dans le, manipulations proposées. Il en résulte des choix de présentation, très centrées sur la perception ,ensorielle et regl'oupée en ~lots autour d'idées communes (comme la résonance, les ondes et vibrations, le SOIl, les il1usiC',ns

d'optique, la perception des cou1elll-', etc,). Avec les même, préoccupations, l'ONTARIO SCIENCE CENTER de Toronto (13), au Canada, (dit'ig,s pal- le

Pr TUSZO WILSON, géophysicien), di,pose d'une équipe d'encadn'ment trè, jeun" et dynamique. Son Pl-OPOS déborde celui de l'EXPLORATORJUI'I, couvre plusieurs domaines des connaissances mais n'aborde qlle trés peu la technologie. Le dessin (design) des présentations en est très attrayant (14).

Une présentation peut ne pas nécessairement déboucher sur une activité physique du visiteur (activité de manipulation, etc.). On peut imaginer d'autres formes d'interaction, par exemple, celle que permet l'ordinateur ou plus

généralement l'audiovisuel interactif (le vidéodisque couplé au microordinateur en est un bon exemple) et nous tenterons de faire appel à ces moyens soit pour approfo~dir la compréhension de certain, ensembles de manipulations ,oit pour la présentation de simulations et de jeux. On est loin -sur le plan teclllliq',r;· de ce que Jean PERRIN (5) proposait en 1937 en matière d'accompagnement des expériences présentées "par des démonstrateurs qui les expliqueront, s'aidant au besoin de phonogrammes synchronisés ou de films cinèmatographiqu~s".

(12) Franck OPPENHEHIER. Explol'atorium. "Exhibit conception and desian", 1980 Proceedings du Colloque de Monterrey (ASTe, 1(80). Document dis~onible ~

l 'Exploratorium San Francisco.

(13) J.T. 14JLSON, Ontal-io Science Cent~r atÜacts the million,. CANADJAN GEOGRAPHICAL JOURNAL. March-April 1976 p. 1-8.

(H)-Bien entendu, il serait fastidieux d'énumérer tous les musèes récents et anciens qui pourraient

a

un titre ou ~ un ~ulre nous servir d'exemple,. On peut toutefois citer sur le plan européen, hors de France, le 8ritish Museum of Science and Technology et le groupe de mu,ées attenant

a

Londres le Deutsches ~Iu,eum à Munich et l'Evoluon à Eindh~ven, trois musées d'un intérét particulier pour leur contenu et leur conception des présentations.

(13)

93.

~nfin. il faudra repenser la présentation des objets eux-mêmes (machines, instruments, outils, produits •... ) parfois en les doublant de maquettes n;ustran: leur principe de fonctionnement. Un problème analogue se oosera pour représenter des ensembles complexes, des usines, des réseaux de communication et. oans ce domaine, le MUSEE POLYTECHNIQUE de Moscou a acquis une grande expérience.

~'utilisationde maquettes de travail authentiques réalisées par et pour l' industrie ·sera probablement un moyen uti le.

Avec un ensemble aussi important, il convient de diversifier les présenta-tions en utilisant notamment des montages audio-visuels, des films courts, des montages ho10graphiques animés - voire des films h010graphiques -, des

théâtres sonores et visuels. des présentations de marionnettes, des dioramas sonores ou silencieux, etc. Il conviendra donc d'étudier avec le plus grand soin l'acoustique des salles.

Enfin, l'aménagement de l'espace revétra une importance cruciale. L'ampleur des superficies d'exposition impliquera de créer des ambiances diversifiées, d'assurer des aires de repos fréquentes.(voire de restauration rapide). de faciliter pour le visiteur l'identification du lieu où il se trouve et de celui où il veut aller, d'assurer des "voies rapides" permettant des visites sommaires avec ou non des détours dans des espaces latéraux où un approfondls-sement sera possible.

Bien entendu, le grand public sera associé tout au long à l'effort de conception. Son rôle sera clairement distingué de celui des conseils scienti-fiques et techniques. Il sera (et est déjà) sollicité sur les orientations générales du musée (enquêtes de fréquentation, enquêtes sur le nom du musée). Il le sera sur les différents thèmes, que ce soit au niveau de la ~onception

d'ensemble - en faisant réagir des petits groupes de personnes non spécialistes à différents types de présentations - ou dans le cadre ultérieur de préfi-guration, soit sur le site, soit ailleurs.

Il est en effe" essentiel que toute l'opération soit suivie au fur

et"à mesure, l'évaluation portant autant sur la clarté et la $implicité du contenu que sur l'attrait des présentations,sur leur fiabilité technique (le Musée est aussi un "objet technologique" dont on montrera d'ailleurs certains éléments de fonctionnement).

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94.

~a simplicité des présentations posera certainement de nombreux problèmes de mots. de vocabulaire (le vocabulaire technique est très fourni, et de surcroit souvent fort hermétique). plus généralement de formes de langage, de choix de moaèles et de métaphores et méme de lan9ues (pour les visiteurs étrangers).

On envisage, entre autres. de développer l'accès à un lexique audiovisuel simplifié disséminé à l'intérieur de chaque thème (une vingtaine de mots centraux par thème) et de varier les formes de langage employées dans les présentations.

(15)

ClS .

La :1'aIKe a joué d~ns le passé, en matière de musées scientifiques ou techniques, un r61e de premier plan.

Le premier grand musée des techniques fut celui du CNAM en 1794, le premier grand centre de démonstration scientifique moderne fut le Palais de la Découverte en 1937.

Depuis, de nombl"eux pays ont développé leurs propres musées et ont su s'adapter aux développements récents des sciences, des techniques, des formes pédagogiques, des modes de communication. Il est temps de s'appuyer, à la fois sur la tradition française, sur l'expérience acquise en la matière ainsi que sur les exemples étrangers récents pour concevoir, réaliser, faire vivre un centre des sciences et des techniques tourné vers le futur. Espérons qu'il jOIIC'I"a un rôle dans le développement d'une culture scientifique et technique plus intégrée à nos modes de pensée~ à notre vision du monde, rendant moins 3n~oissante et ·p1us contrôlable la dimension scientifique et technique de notre environnement de manière à assurer la contribution de cette culture à notre mieux-vivre.

Cette tàche, d'ampleur nationale, ne pourra réussir si elle n'est le fait que de quelques uns. C'est dans un très large débat et dans un grand effort de tous que nous parviendrons installer ce nouveau climat plus serein et plus riche 00 les dangers et les apports de ces dimensions scientifiques et techniques nouvelles rel~veront plus du domaine de l'ana lyse flue de cel ui de l'anathème.

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La Terre et ses

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et les outils de sa d~COU\'eTte.

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pré\fOir le temps, et pourra-t-on tln jour Je ln2~triser ?

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SECTEUR LE TRAVAIL DE L'HmlHE

Ti2ns fonner

ConstruîY"€

De la m~ti~re première al1 m~tériall, l~s gral1des

transfor-n~tions cllimiql1es industrielles

Du matériau au rr0duit fjniJ les ét2pe~ de:- la fabrication

d'unobjet.

rourquoi et comment on construit des Fonts, d~s r0tlt~s,

des barrages, des immeubles, ..

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l,ès réponses techniq'Jes actuelles et les V01("~ d~

recher-che. Sécurité et éc:onomies d 'énl?rgie.

C01~:;'Jnie a tian

- -

---_._---: Des ressou~ces aux besoiT15, l~s ad2rtations t~chnologiqu~s

Cod2ge, transmission, décodage des rLlr:Es"~ges:2 l'intérieur

ciu manne vi\rant et entre l'homme et la machine.

L'?s concepts et les techniquEs du traitOC'ITtent l:\~mériquede

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