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Premières impressions de voyage sur la préhistoire sud-africaine

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Premières impressions de voyage sur la préhistoire

sud-africaine

Henri Breuil

To cite this version:

Henri Breuil. Premières impressions de voyage sur la préhistoire sud-africaine. L’anthropologie, Else-vier Masson, 1930, XL, pp.209-223. �halshs-01095392�

(2)

208 NOUVELLES ET CORRESPONDANCE

M. Leakey, à la même race que les Hommes de la Gambier Cave. La faune de l'Enderian serait semblable à celle d'Oldoway, renfermant 50 % d'espèces éteintes.

La corrélation des pél'iodes pluviai1·es africaines avec les pél'iodes glaciaires européennes n'est pas facile, comme l'a fail rema1·quer M. Wayland. i\I. Leal<ey a varié d'opinion à ce sujet. Aujourd'hui, il semble. admellrc que la période pluviai1·e dite Makalian doit être comparée au slade de Buhl el que les deux plus grandes périodes pluviaires doivenl rep1·ésenler les pél'iodes glaciaires rissienne et wurmienne.

Les industries .moustiérienne et aurignacienne seraient donc arrivées dans le pays de Kenia au début de la seconde moilié du Pléistocène.

M. B.

Le Géranl : F. A~UHAULT. NIOH1'. - DIP. TH. MAHTIN.

MÉMOIRES ORIGINAUX

PREMIÈRES IMPRESSIO

NS

DE

VOYAGE

SUR LA PRÉHISTOIRE

SUD-AFRICAINE

")

par L'Abbé H. BREUIL Professeur au Collège de France cl il l'lnslilul de Paléonlologic humaine.

Un seJour de onze semaines dans le Sud de l'Afrique m'a laissé tant d'impressions, que leur nombre et leur diversit~ mc rendent difficile d'y faire un choix, pour satisfaire, dam

le court espace qui m'est dévolu, la curiosité de chacun sur le pays, sa nature, son pittoresque, sa faune, sa flore, ses indi-gènes, sa préhistoire : avant de parler surtout de celle-ci, je

dirai quelques mots du pays.

L'abord de Capetown par mer est certainement l'un des plus

beaux panoramas que l'on puisse voir : la ville, au fond d'une

vasle baie qu'encerclent des montagnes escarpées, enserre,

de ses bâtisses noyées dans la verdure des bois et des jardins, la Table Jltlountain, sommet tabulaire qui la domine de plus de 1000 mèlres. Du reste, tout l'arceau côtier gigantesque de la province du Cap toute entière, qui s'étale entre la mer et les hauts gradins de l'arrière-pays, forme l'une des plus

pitto-resques régions qu'on puisse voir, mélange d'Andalousie, de

Riviera et d'éléments propres; elle est plus riante vers le Cap, plus austère et parfois subdésertique vers l'Est, en attendant

de devenir subtropicale vers le Natal, que je n'ai pas vu. (1) Ces pages sont la J·édaclion sonuuairc d'une conférence faite il l'Inslitul de Paléonlologie humaine le 15 février 1930.

(3)

210 li. llHELIL

Au sommet de cet escalier de géants que forment les pli s-sements surtout gréseux de la province du Cap, on accède, à travers les roches ardentes d'une sauvage splendeur du Karoo

t

désertique, aux hauts plateaux de l'Orange et du Transvaal, dénudés et tristement uniformes, qui se dressent vers 2000 mètres, entre la brousse épineuse du Béchuanaland à l'Ouest,

elle haut pays montagneux de l'East Orange Free State et du Basutoland, à l'Est. Après les longues randon nées à travers les contrées steppiques de l'Orange, du Vaal et de la Modeler river, celui-ci m'a paru une espèce de paradis. Les couleurs chaudes des roches, les reliefs élevés, dépassant 3000 mètres,

la population nègre, saine, active, vêtue de couvertures criardes, les champs bien cultivés où le blé lève, les vergers

de pêchers et amandiers en fleurs autour des villages ct des huttes en font une contrée infiniment séduisante pour un

m·tist; paysagiste ; elle contraste singulièrement avec le plat

pays du Béchuanaland, hérissé de maigre brousse et peuplé de nègres loqueteux et misérables. 'Au Nord, la Rhodésia du Sud s'abaisse doucen1e11t vers le Zambèze, bossuée de ci, de là,

par des reliefs médiocres qu'habillent dé maigres forêts, trop brûlées par les indigènes pour leurs cultures souvent dépla-cées; des massifs granitiques déchiquetés en occupent une

bonne partie vers l'Est: Matopo merveilleusement sculpté de

ballons, d'aspects ruiniformes, d'obélisques étranges; d'autres

massifs le continuent vers Salisbury ; de ci de là, on y peut voir des Kraal indigènes bien conservés, où les « natifs » continuent leur vie traditionnelle. Quant à la faune, sauf de

rares antilopes, on n'en voit que dans des parcs privés ou dans les réserves, que je n'ai pu visiter, faute de temps.

Parler des cataractes du Zambèze est difficile, si l'on veut

éviter la banalité pour célébrer le spectacle unique de ces

innombrables chutes alignées par lesquelles ce fleuve, après s'être étalé en amont en une large nappe sans épaisseur, se précipite dans une profonde gorge, étroite et rectiligne, par

mille cascades puissantes ou gracieuses, d'où jaillit à des

centaines de mètres un nuage de poussière d'eau.

Du reste, c'est de la Préhistoire que je veux vous entretenir, bien que, revenu depuis quatre mois à peine, je n'aie pu

encore déballer l'énorme matériel rapporté pour nos musées, et que c'est à peine si j'ai pu rédiger sommairement mes notes

J

PRÉHISTOIRE SUD-AFHICAIJ'\E 211

d'expédition. Je prie donc mes auditeurs et lecteurs de ne

prendre ces pages que comme une première approximation

par laquelle je veux leur donner une sommaire idée de ce que

l'on sait de la Préhistoire de ce vaste pays, gràcc aux recher-ches de nombreux savants sud-africains, élèves ou imitateurs de feu L. Péringuey, qui fut, à bien des points de vue, le pi

on-nier de la Science dans cc pays neuf, comme Stow, Miss Bleck et Miss Vlillman le furent pour l'étude des roches peintes ct

gravées. Le colonel Hardy, M. Heese, M. Kissack, le Père

Sla-pleton, lVI.Fitzsimon, M. J. Goodwin, l\1. Hewilt el hien d'autres, ont poursuivi son œuvre dans la province du Cap, tandis que lVI. Van Riet Lowe, Van Hoppen, Mrs Hocrnlé l'ont fait clans

l'Orange et· le Transvaal, le Rév. Neville Jones et le Père Gardner, dans le Sud de la Rhodésia.

Je vous parlerai d'abord des industries de l'âge .de la Pierre (1). Les civÙisations sud-africaines, à part sept ou huH

haches polies vraiment indigènes et en roches du pays, el la civilisation de l'âge du fer méclié~iale de Rhodésia, dont Zim

-babwé est l'Acropole la plus célèbre, se rapportent toutes

à la Pierre taillée ; si, probah1ement, ses origines sont aussi lointaines qu'en Europe, ses derniers faciès se sont prolongés jusqu'à une période avancée du XIx• siècle.

Entre ces extrêmes, on trouve en quantité incroyable,

écrasante même, des outillages plus ou moins étroitement

comparables à notre Paléolithique et Mésolithique européens

ou nord-Africains. Il y a eu des civilisations semblables à nos Chelléen, Clactonien, Acheuléen, Micoquien, Levalloisien el

(1) ~les obscl'vations ont été faites pi'Încipalcmcnt su•· les collcclions su: -vantcs : Capctown : colonel Hanly cl i\luséc Nal ional; coll. Kissack, it

Cl'adocl;; coll. Hccsc, :\ 11ivcl'sdalc ; Albany i\luséum, it Grahamstown ; musée de Poi'L-Eiisabcth (Cape pt·ovincc); musées de T<imbel'lcy, Pl'étoi'Îa, Jo

han-neshul'g, 131oemfontcin; collection Van Hicl Lowe (Johanncsbul'g), f'l'ohcnius

(PI'élol'ia) ; coll. Pèl'c Gal'dncl', i1 Gol;omel'e el Bulawayo (Slh Hhodesia) ;

coll. Pè1·e Staplcton, à Salishul'y; Coll. Rév. Neville .Jones, :'t Hope f'ountain

(Sth Hbodcsia); musées de Salisbul'y el de Bulawayo. J'ai pel'sonnellemenl visité, avec mes amis el collahoralcu•·s 1-1. l{clley et sous la conduite de i\li\1. Godwin, Hcesc, Hm·dy cl Hcwilt, D• Van Hocl'dcn, etc., les gisements

pl'incipaux de Capctown à Quecnslown (Cape Colony); i\11·s Hoel'nlé el i\1. Van

Hiet Lowe nous ont conduits, dul'ant un toul' de 1000 milles, au l•·avel's des vallées du Vaal, de la i\loddei', de la Riet, et de la Caledon rivel', Nous

avons vu, en Rhodésia, les g1·aviei'S du Zambèze, les gisements de Gwelo, Hopefountain, les abl'is pl'oehes de Salisbul'y, de Gokomel'e el du i\Jatopo,

soit avec i\J. Neville Jones, soit avec le Pèl'e Ganlne1·, le Pè1·e Staplelon, ou

i\1. Leslie Al'mst1·ong, el maintes aut1·es pel'sonnes que je ne puis toutes nomme!',

(4)

212 li. DREUIL

Moustiérien. Puis viennent des civilisations mixtes, issues de

cc dernier sous diverses inGuences, présentant des faciès mul-tiples, où se mêlent diversement les Lech niques moustiérienne, aurignacienne, capsienne, solutréenne. A une date plus récente sc placent divers stades du Lale slone age, qui ont en commun des palettes de schiste, des boules percées et parfois des

pointes en 1' à saveur prédynastique égyptienne. Les uns (faciès Smilhficld) sont plus développés clans l'Orange et dans l'Est de la colonie du Cap et deviennent d'un aspect industriel analogue au Paléolithique supérieur ; les autres (faciès \Vil-ton) sont analogues à notre Tardenoisien, el se retrouvent en deux grands centres, l'un, Rhodésien, l'autre, méridional, dans des kitchcnmiddcns ct des abris. A signaler aussi une gros-sière industrie, plus ou moins comparable à celle de l' Asturien des Cantabres, et qui se rencontre dans la même région côtière. Peu de fouilles stratigrapbiques ont eu lieu jusqu'à présent. L'une a eu lieu cet été dans la grotte de Bamhata (Matopo), aux frais de laquelle l'Institut de Paléontologie humaine a contribué, sous la direction de MM. Neville Jones et Leslie Armstrong. Elle a donné, au-dessus d'un niveau de base à faciès acheuléen, une alternance de niveaux d'aspect tantôt moustiérien ou solutréo-moustiérien, et tantôt à affinités capsiennes. Au-dessus vient le Microlithique rhodésien. Nous en aurons sans doute avant longtemps une description détai l-lée.

L'autre est en cours à côté de Capetown, dans la Peers Cave (Skildergalkop), près de Fishhoek, par les soins de MM. Peers; sur un niveau de base à grossiers outils de vieux

Middle stone age (faciès l\Iossel Bay inférieur) vient aussi une

alternance de niveaux solutréo-moustiériens (faciès Stillbay) et de niveaux à affinités capsiennes évoluées (facièsHowicson's Port). Au-dessus vient le Microlithique (faciès Wilton) et le faciès Kitchenmidden. Entre les niveaux inférieurs et sup é-rieurs de vastes éboulis se sont produits; ces gisements épais

'

sont entièrement comparables à nos abris paléolihiques e m'Q-péens et ne sont pas moins anciens pour un géologue.

Les dunes avoisinantes, dont nous avons, grâce à la conduite du colonel Hardy, pu ébaucher une stratigraphie, contiennent aussi divers nivea~x successifs comparables à ceux de la

PRÉHISTOIRE SUD-Af'RIC.AINE 2·13

grotte précitée, et reposent, sur leurs bords, sur des latérites à vieux Paléolithique.

Tout au bout de la péninsule du Cap, entre les caps de

Bonne-Espérance et de Vasco-de-Gama, une coupe naturelle

de dunes superposées, reposant sur une latérite, donne aussi une succession importante; le Chelléen ocCUJ)e la latérite;

l'Acheuléen s'y superpose dans une dune durcie, et, dans les

ruines des dunes plus récentes que le vent érode, on trouve les indications mèlées du Middle stone age (Moustiéro-Solutréo -Capsien), tandis que du Microlithique existe au voisinage, clans la plus récente de toutes. Les dunes de la région de Stillhay et de Knysna ont donné des indices analogues, qu'il faudra préciser pour le détail.

Les terrains de la région de Paarl, de Riversdale, donnent aussi une stratigraphie dont l'étude n'est pas achevée, et qu~ le peu de temps dont nous disposions ne nous a permis què

d'entrevoir. Un Chelléen massif occupe d'assez hauts niveaux,

tandis que des faciès acheuléens multiples, voire levalloisiens,

se répartissent dans des graviers de moyen et bas niveaux el sont superposés ailleurs aux graviers du plus haut niveau.

Les terrasses du Vaal, Orange c ransvaal ont été l'objet de très remarquables observations ete M. Van Riet Lowe. Le Chelléen roulé et le Clactonien moins roulé s'y rencontrent dans les graviers de la terrasse de 60 pieds, la 1clis que les

industries acheuléennes se trouvent dans les graviers de fond du fleuve, les types micoquiens ct levalloisiens, dans des sables qui s'y superposent; puis vient un niveau tourbeux

Middle slone age assez àncien et un grand remplissage, stérile

jusqu'à 50 pieds, que les divers faciès du Laie stone age,

sur-toul Smithfield, viennent recouvrir, sous-facents eux-mêmes à

des chmes, à une terre noire et à du Microlithique (\Villon)

a!iiscz rare.

Les graviers de Gwelo (Rhoclésia) donnent, en mo~·cnne

terrasse, une superposition bien certaine, mais à approfondir,

de Chelléen, Clactonien abondant, Acheuléens divers ct

Levalloisiens également divers. Ces deux derniers groupes

gisent au moins partiellement clans les limons de lavage super -posés aux graviers.

S'il csl des indications clans des niveaux plus élevés, je doute

(5)

2J4 H. lli1EUIL

mais d'aspect relativement peu ancien (l"ltlicldle slone age), des graviers remaniés de la surface de la terrasse de 80 pieds de

Vereiniging; de tout pareils se trouvent aussi à la surface de

celle de 60 pieds.

Il va de soi que les terrasses des fleuves des hauts pays comme l'Orange, le Transvaal, la Rhodési a, ne son l pas en relation avec des mouvements marins, mais avec des périodes pluviales et sèches, el aussi, surtout peut-être, avec l'abaisse-ment successif de seuils, comme ceux qui brisent encore en plusieurs tronçons le proiil d'équilibre très i m pa rfa il de ces cours d'eau. Un vaste travail topographique serait nécessaire pour élucider ces problèmes.

Au contraire', les terrasses de graviers de la région du Cap

sont en relation directe avec des niveaux marins. La plage

soulevée inférieure de l\Iossel Bay contient des pierres taillées peut-être acheuléennes finales (Fauresmilh) et supporte le plus ancien des Middle stone age de la région côtière, sous-jacent à d'autres stades plus jeunes (Still Bay) et au Mi cro-lithique (\\Tillon). Au contraire, la plage marine très élevée qui domine celle ville esl antérieure à l'Acheuléen ancien cl ultérieur qui en a exploité le matériel, avant toutefois que des sables de dunes ne la cachent à la vue.

Sur ces données el d'autres analogues esl fondée une

classi-fication dont les grandes lignes sonl définitives.

Les dénominations usitées dans le Sud de l'Afrique, et que,

du moins la plupart du lemps, nous avons évitées dans notre

texte lorsqu'il y a identité suffisante avec le Nord de l'Afrique ou l'Europe, afin de ne pas embrouiller les auditeurs et l ec-teurs d'Europe ct d'Amérique, sont les suivantes :

Age de la Pierre ancien.

1 o Culture de Slellenboch : a) inférieure= Chelles+ Cl ac-ton ; b) moyenne = Acheuléen ancien ; c) supéneure = Acheuléen supérieur. A lous les niveaux de ces trois divisions,

les bifaces à boul en large taillant sont beaucoup plus fré-quents qu'en Europe; on les appelle dans le Sud de l'Afrique des biseaux ; je lui préférerais celui de hachereaux. Dans le

StcllcnJ)och supérieur apparaît une technique de débitage sur nucléus préJ)arés qui ont la forme d'un coup de poing lan

-céolé, parfois ovale, puis circulaire à la fin, dont une face est

..

-

PI11~HISTOII1E SUD-AFHICAil\E

enlevée par un fort habile coup latéral. C'est le nucléus dit de

«Victoria Vlest »; je l'ai trouvé avec Ml\l. Goodwin, Van Riet

Lowe et Kelley, associé plusieurs fois en grand nombre dans des ateliers (Cantecn Kopje, près J(jmberley) aux coups de poing typiques du Stellenboch moyen et supérieur; il prélude au développement des industries levalloisiennes.

· 2° Culture de Fauresmilh, à coups de poing affinés assez

petits et éclats enlevés de nucléus semblables à nos disques levalloisiens, avec plan de frappe souvent préparé et

enlève-ment longitudinal des éclats : a) inférieur, avec types d'éclats levalloisiens anciens; b) moyen, très jolis types bifaces

rap-pelant lfl Micoque; c) supérieur, disques de petites tailles et

éclats plus minces. Ces subdivisions de détail sont certaine-ment à contrôler et préciser.

Age de la Pierre moyen.

Inférieur= Moustiérien ; 2° moyen infér'jellr; moyen supérieur; ·1° supérieur. Dans ces divers faciès, de 2 à -1, qui ne sont pas encore assez débrouillés, il y a de ensembles

moustiéro-sol ulrécns, a ur ignaco-m oÙsli éri ens, mo ustiéro-sol

u-tréo-capsiens, pour lequels, pour ne citer que des localités

clc la province du Cap• que j'ai mieux approfondies, je

nomme-rai : 1° lllossel-Bay, 2° Glen-Craig, 3o Slill-Bay, Howieson's Pori cave. StiJl-Bay est le plus solutréen, avec de tt:ès belles

feuilles cfe, laurier ; Howieson's Port a, plus que les autres

niv.eaux, des burins (dont le burin Noailles), et des lames à

dos rabattu aboutissant à de gros croissants; ce niveau parait

spécial au Sud, où le Smithfielcl n'est pas général, mais limité

à l'Est, et semble y frayer la voie au 'Vilton microlithique. Age de la Pierre supérieur.

Deux faciès géographiques .se rencontrent : 1 o Smil h(ield, qui manque en Rhoclésia et ne se trouve qu'à l'Est de la Col o-nie du Cap ; il est caractérisé par un outillage à base de lames qui existait déjà auparavant, l'abondance des grattoirs, ct, sauf

dans celte colonie, la rareté des burins; on trouve des sortes

de pics-tarauds ayant souvent servi à forer les boules percées

(Kwé) cl certains ouUls à saveur campignienne ou asluriennc

(par convergence). Bien que les Sud-Africains n'y fassent que

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216 1-1. DREUIL

quatre, dont l'industrie assoc1ee aux peintures de l'Est de

l'Orange forment la dernière; les dimensions des outils

vont en se réduisant progressivement, et il y a d'autres diff

é-rences considérables dans l'ou tillage.

vVilton: = Tardenoisien sud-africain. Il y en a deux

groupes géographiques très séparés, celui de Rhodésia et celui

de la Colonie du Cap. Entre les deux, il n'en existe que des

traces sporadiques, mais certaines, dans tous les cas plus

jeunes que tout au moins une bonne partie de l'industrie de

Smithfield des mêmes lieux. Mais ces deux industries

possè-dent en conunun la boule percée (Kwé), la palette de schiste

et les perles en œufs d'autruche. Gràce à la position en abri

des stations du vVilton et du Smithfield microlithique, l'outil

-lage quelquefois décoré en os et ivoire, parfois en bois, a été

conservé. La polcric existe dans ces milieux, même dans les

stations ouvertes ; il y a des meules, parfois des haches polies el des pointes de flèches à ailerons et soie.

Men lionnons, hors des classifications établies, les grossiers

outillages sur galets de certaines stations côtières, voire de

l'intérieur (Cradock : River Bank); celles-ci sont à afûnilés nettes avec un Smithf1eld qui paraît moyen, mais 01'1 les

burins se multiplient.

Les matières employées varient suivant les regwns et

parfois les niveaux. Calcédoine et agate surtout, à lous

niveaux vers le Zambèze, quartz hyalin ou laiteux, jaspe

ferrugineux, vers le centre cl le Nord-Est de la Rhoclésia du

Sud; lave basique ct quartzite, de celle-ci au Sud de l'Orange

dans les Paléolithiques les plus anciens, puis, dan& le bassin du Vaal, des Riel cl i\Iodder Hiver, schiste induré, pour le

Fau-rcsmith, le Middle stone age et le Smithfield; grès, quartzite

·sm·toul dans la Colonie du Cap, avec recherches de matières

plus fines à partir de la fin du .lliddle slone age.

Contentons- nous, pour le moment, de ces notations rapides

qui témoignent que, malgré la distance, l'évolution de l'âge de

la Pierre dans le Sud de l'Afrique a suivi une marche sensi

ble-ment identique dans les grandes lignes à celle du ~orel de l'Afrique, de l'Europe occidentale et méridionale, de l'Asie

i\Iineurc el de l'Inde. Toujours on a l'impression que l'on n'a

pas quitté cc monde donl l'Europe csl le coin :-\ord-Oucst, ct

l'Inde le coin ~orel-Est.

-PHÉHJSTOinE SUD-AFRICAINE

Mais les pierres taillées ne sont pas la principale attraction

· d~ l'Afrique méridionale; il y a longtemps que les gravures et

peintures superbes de ce pays ont attiré l'attention et séduit l'imagination des Préhistoriens.

Parlons d'abord des gravures: elles sont certainement d'âges

et d'arts très différents; il en ést de profondément patinées,

jusqu'à avoir pris la teinte générale de la roche; d'autres sont

presque fraîches et ne doivent dater que de peu de centaines

d'années (au moins). Elles sont fréquemment associées à des

industries soit Middle stone age, soit Laie slone age (Smith(ield

plutôt ancien), qui jonchent les pentes el les croupes des Kopjes de blocs volcaniques dont beaucoup ont été incisés.

J'ai vu des phbtographies de gravures clê Rhodésia elu Nord,

où je ne suis pas allé, qui sont comparables, comme

développe-meut artistique, aux plus primitives de l'Australie (Aruutas),

oü elles sont peintes ou tracées sur le sable. On les trouve ici sur des roches plates, avoisinant souvent un abreuvoir, et elles

représentent des empreintes de'piecls d'animaux et d'homme,

ct des schémas primitifs. •

D'autres, d'Orange au Transvaal, parmi les plus anciennes,

cl déjà signalées comme telles par Stow, ne sont pas I~oins schématiques et sont souvent oblitérées par des images d'ani-maux moins patinées.

Puis vien l l'ensemble plus connu des figures naturalistes

d'animaux, bien plus rarement d'hommes, associées aussi à

des schémas; on peut approxHnalivcmenl y indiquer la su cces-sion de technique sui van le, sensiblement la même que celle à

laquelle lVI. Miles Burkitt a abouti : a) tracés linéaires ;

b) remplissage ordinaire ihcomplet; c) remplissage. complet,

parfois (dans les plus évoluées) avec un merveilleux rendu du .

modelé; slylc souvent admirable; d) tracé plus grossier, style

peu naturaliste, nettement décadent; figures animales mêlées

à nouveau de nombreux schémas; e) n10lifs, hommes et ani

-maux, purement schématiques, probablement bantous.

Les figLu-cs sont le plus souvent piquetées, mais il en est

aussi de proprement incisées. La limite méridionale de ces

manifestations traverse l'Orange du Nord-Esl au Sud-Ouest de celle région.

La faune figurée comprend probablement quelques espèces

(7)

ccr-218 H. DREUIL

taines figures données comme Mastodontes me paraissent des corps de Rhinocéros affublés de têtes d'Eléphants; nous avons,

dans notre Paléolithique, des exemples de combinaisons

ana-logues, certainement volontaires, obéissant à des pré

occupa-tions inconnues.

Il est assez probable que cet art a débuté dans le Middle

stone gge et s'est surtout développé dans les temps ultérieurs

auxquels appartiennent les meilleures figures. Une étude bien

plus approfondie que celle qu'au cours de visites rapides j'ai seule pu tenter serait nécessaire, el celle observation doit aussi

s'appliquer à l'en sem ble des pei n lu res rupestres que nous

aborderons maintenant sommairement. M. Miles Burkitt en

a clistingué plusieurs groupes géographiques, le groupe ùe Rhodésia dans .des abris et grottes granitiques, celui de l'Est

de l'Orange, du Basutoland, et qui déborde plus ou moins sur le Natal et l'Est de la Colonie du Cap, et le groupe méridional,

qui occupe ces deux derniers pays. Les deux derniers groupes

sont toujours dans des pays grés.eux. Comme patine, conser

va-tion, sujets figurés, couleur, style, chacun de ces ensembles est

très disparate, ct s'il est des abris qui n'ont été peints qu'à une période, il en est d'autres qui présentent des palimpsestes qui demanderaient des semaines d'examen pour en obtenir des

idées plus précises et définitives sur l'évolution picturale sud-· africaine. Tandis que nombre de figures pe.in tes sont aussi

nettement « fossiles » que les peintures paléolithiques supé

-rieures de l'Espagne orien tale, et s'en rapprochent elu reste jusqu'à l'identité, d'autres ont un état physique comparable

aux fresques néolithiques de la péninsule ibérique; d'autres

semblent nettement plus récentes par la vivacité de leurs teintes, d'autres enfin peuvent être datées presque en années,

puisqu'elles représentent des Bantous, dont l'arrivée ne peut guère remonter qu'au xvu• siècle; j'ai même vu à Christol cave (\Vepener, East Orange) un char boër, qui ne peut même

avoir un siècle.

Mes notes sur les grands abris de Rhodésia, bien trop ra pi-dement vus, sont les suivantes :

Jllakumbi, près Salisbury, est un vaste abri granitique d'une centaine de mètres de long, presque entièrement couvert d'un

immense palimpseste de figures, qui m'a paru donner la su

c-cession suivante, certainement très incomplète: 1 o grands ani

-PRÉHISTOIRE SUU-AFHICAINE 219

maux noirs unis, très déteints ; 2° grands dessins blancs unis,

parfois cernés de traits rouges foncés; il est possible que.Je

blanc ait été rajouté, ou le contraire, à une date un peu

ulté-rieure ; ce sont surtout de grar*Is éléphants très incompl ète-menl conservés et fort écaillés; 3° figures jaunes unies,

déteintes, assez petites, rappelant les fresques orientales

d'Espagne; 4• figures rouges; 5° figures brun-rouge; Go figures en rouge vif; 7° figures noires, encore naturalistes; 8• schémas

jaunes ocreux, noirs ou blancs.

Des séries analogues existent non loin de là au bel abri de

Domboshawa, auprès duquel on voit, en panneaux séparés, de

grandes figures humaines rappelant les grands sorciers

emplumés d'Alpéra et les « darnes de Cogul »,sujets que l'on

retrouve à Quarry cave, tout près de Salisbury. C'est dans cet

ensemble que l'on voit, en d'autres lieux, les extraordinaires scènes que décrit le docleur Frobenius, avec des types à la

silhouette rappelant l'art préclynastiquc égyptien, associés en

des scènes mythique ou mystiques dont il essaie de donner des

interprétations que je ne suis pas à mème de discuter. C'est lui

qui a Je premier observé ct interprété, fort heureusement, je pense, d'étranges ûgures ovales à intérieur ponctué, accolées

ou non, qu'il inlerprèle comme des rochers et des pièces d'eau;

il a aussi signalé des arbres in con testables ; ces diverses images, en tout cas, appartiennent, aux points oü je les ai

vues, à des nhases anciennes de cet art rupestre.

La grolle de Bambala, clans le ::\Iatopo, m'a paru donner la succession sui,;ante : 1 o grands éléphants blancs (avec une

oreille noire plus ancienne) ; 2? figures de rochers en brun

jaune; 3° animaux jaunes (l'ocre jaune a été trouvé en

abon-dance inusitée clans les niveaux llliddle stone age signalés, cc

qui tendrait à démontrer que l'art pictural y était pratiqué, el qu'une partie des fresques y est donc antérieure au niveau supérieur du remplissage otl l'ocre rouge abonde); Ll• figures rouges el brun rouge; 6• figures chocolat à menus détails pc\nts en blanc.

A Nswalugui (Malopo), on trouve, brochant sur toul cela,

d'admirables figures polychromes (gir~fes), el sans doute il

faut metlre encore plus tard les fresques étranges, figurant des

(8)

220 H. BRE IL

blanche avec des additions d'autres teintes, d'Impey's cave,

près Fort-Victoria.

Dans la région de l'Est de l'Orange, mes visites ont été

moins écourtées et j'ai pu examiner avec Mme Hoernlé et

l\1. Van Riet Lowe, de très près et assez longuement, les abris Christol et avoisinant, à Ventershoek près \Ncpcner, ceux de

Modclerport cl Town's-land (1) près Ladybrand, et de Schapp.

-Jlat.s près Clarens. En fondant ensemble les données de ces

quatre localités, qui se corroborent, j'arrive à au moins seize séries picturales : 1 o pel il es figures à Lracé filiforme, blanches

ou jaunes; 2o figures jaunes anciennes, comme 3 de Rhodésia; go figures rouges pâles ; 4° figures noires anciennes (les séries 1 et 2 de Rhodésia manquent) ; 5o figures rouges pâles ;

6° figures rouges foncées; 7° figures rouges à fines retouches

blanches (comme 5 de Bambala); 8° figures polychromes (le

plus souvent bichromes), ordinairement d'excellent style, où

les figures d'élantilopcs prédominent, ainsi que d'étranges

personnages masqués. Ces figures me paraissent manquer en

Rhodésia, 'mais existent au contraire plus au Sud. C'est le point

culminant d'une série certainement ancienne, et antérieure à

l'influence des peuples non purement chasseurs. Puis viennent,

avec apparitions successives de peuples pasteurs, Hottentots,

puis Bantous, et enfin Européens :go figures en brun rouge de

beau style; lOo figures noires de beau style (bataille, à propos

d'un troupeau de vaches, entre deux troupes bantoues à

Modderport); 11 o polychromes d'art tardif, avec grands

Cafres figurés bataillant avec une troupe de petits Bushn~en

qui leur onl volé un troupeau de vaches; cette scène de l'abri

Christol a élé dès longtemps rendue classique par cc vaillant

pionnier de la Science et de l'Evangile, qui en a publié un

excellent relevé ; 12° polychromes dégénérés où les vaches

dominent; 13° blanc et noir (ou l'un des deux) souvent peu

naturaliste; 14° rouge vif, de nouveau naturaliste; 15° jaune

terreux assez vif; 16° blanc (qui devient souvent noir si on le

mouille) schématique et noir (chariol boër); 17° rouge orange

informe.

Dans les roches de la région du troisième groupe que j'ai

(!) Celle localité, a,·ec gJ·oUe OUH'l'le, esl remplie de figures sculcmcn:

visibles par mouillage, cl en partie enfoncées dans le sol archéologiqu:•; seules les onze p1·cmièrcs séries y sont obscl'\·ahlcs.

v

(

('

l

\

PRÉHISTOIHE SUD-AFHICAINE " 221

visitées (abri des environs de Queenslown, Grahamslown et

Rivcrsdale), j'ai noté, soit sur les roches clles-mèmes, soit sur

des blocs en provenant conservés au musée du Cap, et, pour

quelques détails, sur des photographies, la successio~ su~­

vante, probablement incomplète (1) : 1 o mains rouges

Impn-mécs (Riversdale et \Villon); dans cette localité elles sont

antérieures à de nombreuses couches piclmales ; 2o petits

dessins filiformes blancs ou jaunes, comparables à 1 du

deuxième groupe; 3o figures jaunes anciennes, déteintes,

com-parables à 2 du deuxième groupe et 3 de Rhoclésia; L1° figures

rouges pâles, cq,mparables à 3 du deuxième groupe cl 4 de

Rhodésia; 5° figures rouges, comparables à la série 6 du

deuxième groupe; 6° figures linéaires rouges, assez petites,

parfois à remplissage blanc ; 7° figures en brun. rouge

anciennes ;

8

o

figures bichromes ou polychromes, identiques

à la série 8 du deuxième groupe; go figures en rouge vif ;

lOo figures en brun rouge plus récentes; 11 o figures noires et blanches, comparables à la série 13 du deuxième groupe ;

12° figures noires encore naturalistes; 13° figures en rouge vif semi-naturalistiques; 1L1° figures en jaune terreux; 15o figures

blanches tardives, semi-naturalistiques, avec moutons à queue grasse, hollen tols, d'aspect

er~

core assez ancien, puis Européens,

bétail, cavaliers armés de fusils; 16° figures blanches tout à

fait schématiques, probablement postbushmancs; 17o schémas

blancs, noirs, jaunes ou de tout cela ensemble, absolument

semblables aux peintures du Soudan français découvertes par

le capitaine Desplagues, et qui sont certainement bantoues.

Les peintures se retrouvent ailleurs que dans les abris, soit

en cavernes obscures (très rares clans ce pays), soit sur petites

dalles recouvrant des sépultures dans les grottes de Tzitzi

-kama (East Cape Colony). Pour les premières, que j'ai le pre

-mier découvertes à Kango cave, près Oudtshoorn (Cape

Colony), elles figuraient des éléphants bruns foncés unis; il Y

avait aussi là une gravure pariétale (équidé) assez mal

con-servée el des traces innombrables de doigts ayant

probable-ment pris de la cc.mleur blanche sur des hornes argilo-stal

ag-(1) Nolous que dans la g1·olle de Howicson's Port, près Grahamstown, ~rui appartient comme remplissage (fouilles du Père Staplelon e~ ~le i\1 . . H~w1tt)

à un Middle stone age, avancé (solulréo-capsien), u.ne quanl.Jlc cons1~lerable

d'oc1·e a été ll·ouvéc, qui suppose l'existence de pemln1·cs des celle epoque,

(9)

222 H. IJHEUIL

mitiques; il m'a paru y avoir un dessin digital d'animal, pèu poussé.

Les couches superficielles des abris peints de l'Orange

oriental contiennent une industrie à petits grattoirs et petites lames, sans formes géométricrues, tandis qu'elles regorgent de celles-ci, d'aspect tardenoisien, dans le groupe méridional ; mais je pense qu'il est très vraisemblable que des fouilles plus

profondes révéleraient souvent, dans ces deux districts, des

niveaux antérieurs d'un Miclclle stone age avancé, auquel une pal'tie des peintures anciennes pourrait appartenir. On a ren -contré celte industrie dans les couches moyennes de la grolle de Fishhoek, près Capelown, dans laquelle j'ai trouvé, avec mes amis Kelley, des schémas dérivés de mains, certainement fort anciens. Or, si les couches superficielles des abris contien -nent des os très peu fossilisés, dans les couches du Middle stone age, à côté de coquilles bien conservées, les ossements

d'animaux sont dans un lamentable état, ou complètement

transformés en phosphate pulvérulent ou noduleux, témoi -gnant d'un âge reculé.

Mon opinion est donc, tant pour les gravures que pour les

peintures, que les plus anciennes, contemporaines des niveaux

du Middle slone age où l'influence paléolithique supérieure s'affirme, sont vraisemblablement plus ou moins contemp o-raines de notre Paléolithique supérieur, et réellement ap

pa-rentées, dans leur origine, avec les fresques des abris espa -gnols orientaux et certaines gravures ou peintures sahariennes

ou lybiennes. Mais on trouve bientôt, dans les peintures s

ud-africaines, un élément mythique considérable qui fait totale -ment défaut dans l'art rupestre d'Ibérie, et il est vraise m-blable qu'une influence prédynastique, et peut-être plus tar-dive, originaire d'Egypte, s'est exercée jusqu'à ce bord méri -dional de l'Afrique, mais surtout en Rhodésia.

Ainsi, tant par les œuvTes d'art pariétales ou sur rocher que

par les stades industriels des âges de pierre, le Sud de l'Afrique présente des parentés certaines avec le monde occi

-dental européen, sans doute parce que, de pays intermédiaires encore imprécisés, des vagues d'humanités et de civilisations,

parties à peu près dans le même temps, ont gagné ces deux

bouts de l'ancien monde. Si l'on peut songer à quelque retard dans leur arrivée au Sud, il est probablement insig

ni-T

. !

1

..

PRÉHISTOIRE SUD-AFHICAJNE 223

fiant par rapport à l'immense durée de la Préhistoire; en com -paraison de celle-ci, le prolongement jusqu'à nous d'un étal de choses fin paléolithique ou mésolithique durant les quelques

millénaires d'histoire et de civilisation périméditerranéenne est un fait presque insignifiant, $J.UX yeux d'un géologue qui ne

juge point ces réalités ethniques à l'aide du microtome ch

ro-nologique des historiens classiques.

Ce serait faire preuve d'un impardonnable oubli que de négliger de remercier tout ceux qui m'ont aidé à réaliser tine si merveilleuse randonnée, depuis mon ami M. Burkitt, qui en a conçu la pensée, jusqu'aux personnalités sud-africaines qui

m'ont imrité i;\. visiter leur merveilleux pays, et m'ont reçu el guidé partout, mettant à mon service, avec un dévouement qui

m'a profondément touché, leur science ·de la conlrée, leur

'

temps, lems relations, sans oublier les généreux subsides qui, joints aux moyens que j'ai reçus dd Gouvernement français et de l'Institut de Paléontologie humaine, m'ont permis de

réaliser ce qu'il y a quelques mois encore, je regardais comme

un beau, mais inaccessible rêve. La réalité l'a comblé, voire même dépassé. Puissé-je avant loi}gtemps retourner à la grande œuvre qui s'y fait et y apporter aussi, en union avec

mes amis de là-bas, quelque lumière sur les reliques de ce lointain passé qui s'y est prolongé presque jusqu'à nous.

Références

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