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Contribution des attitudes et motivations maternelles à l'expérience paternelle suivant la naissance d'un premier enfant

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)!. !. Contribution des attitudes et motivations maternelles à l’expérience paternelle suivant la naissance d’un premier enfant Mémoire doctoral. Malika Morisset Bonapace. Doctorat en psychologie Docteur en psychologie (D.Psy.). Québec, Canada © Malika Morisset Bonapace, 2015 !.

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(3) ! ! Résumé. Cette étude fait appel à la théorie de l’autodétermination et au concept de mère sentinelle (gatekeeper) pour approfondir notre compréhension de l’expérience parentale des pères. Elle vise à expliquer la satisfaction parentale et conjugale du père, ainsi que sa participation aux soins de l’enfant en considérant les motivations, les attitudes et les croyances des mères. Quatre-vingt-treize couples de futurs parents ont rempli des questionnaires pré et postnatal. Le modèle acheminatoire indique que la satisfaction paternelle s’explique par l’introjection et la régulation externe des mères, mais non par leur endossement d’attitudes ou de croyances de type sentinelle. La satisfaction conjugale paternelle s’explique, indirectement, par une régulation maternelle introjectée, qui est liée au soutien offert par la mère à la satisfaction des trois besoins psychologiques fondamentaux de leur conjoint (médiateur). Enfin la participation paternelle aux soins de l’enfant est liée à la régulation identifiée de la mère et à son endossement de croyances moins traditionnelles.. ! iii.

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(5) !. Abstract. The present study calls upon self-determination theory and the concept of maternal gatekeeping to further the understanding of fathers’ early experience of parenthood. It aims to explain fathers’ parental and marital satisfaction, as well as their participation in child care by considering mothers’ motivations, attitudes and beliefs. Ninety-three couples expecting the birth of their first child completed pre and postnatal questionnaires. A path model suggests that introjected and externally regulated extrinsic maternal motivations, but not their endorsement of maternal gatekeeping attitudes and beliefs, significantly account for fathers’ parental satisfaction. Mothers’ introjected extrinsic motivation indirectly explains fathers’ marital satisfaction, through mothers’ support of the satisfaction of their three fundamental psychological needs (mediator). Finally, fathers’ participation in child care is accounted for by mothers’ identified extrinsic motivation and endorsement of less traditional beliefs.. v!.

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(7) !. Table des matières ! Résumé ................................................................................................................................. iii! Abstract.................................................................................................................................. v! Table des matières.............................................................................................................. vii! Liste des tableaux .................................................................................................................ix! Liste de figures .....................................................................................................................xi! Remerciements .................................................................................................................... xv! Introduction ........................................................................................................................... 1! Objectifs ............................................................................................................................... 17! Méthode ............................................................................................................................... 19! Résultats ............................................................................................................................... 29! Discussion ............................................................................................................................ 37! Conclusion ........................................................................................................................... 47! Bibliographie ....................................................................................................................... 49! Annexe.................................................................................................................................. 63!. ! vii.

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(9) !. Liste des tableaux ! Tableau 1 : Statistiques descriptives ................................................................................. 57! Tableau 2 : Matrice de corrélation des variables clés ..................................................... 58! ! !. ix!.

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(11) !. Liste de figures ! Figure 1- Schéma de la théorie de l’autodétermination .................................................. 59! Figure 2- Objectifs du projet de recherche....................................................................... 60! Figure 3- Recrutement et échantillon de l’étude .............................................................. 61! Figure 4- Analyse acheminatoire entre les caractéristiques maternelles et l’expérience paternelle par le soutien à la satisfaction des 3BPF ......................................................... 62!. xi!.

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(13) !. Je dédie cet ouvrage à mon père. Papa, tu m’as fait vivre l’expérience d’un papa-à-la-maison à une époque où la contribution du père dans les soins d’un nouveau-né et d’un jeune enfant n’était pas chose commune. Tu es à l’origine de ma curiosité pour mieux comprendre l’expérience des pères dans notre société changeante. MERCI !. xiii!.

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(15) !. Remerciements. Je souhaite tout d’abord remercier, du fond du cœur, ma directrice de recherche, Tamarha Pierce, Ph.D. Ta confiance en moi, ton soutien et tes efforts m’ont permis de me développer en tant que chercheur-praticien. C’est certainement grâce à toi que la flamme de la recherche jaillit en moi. Je souhaite également remercier ma co-directrice Francine deMontigny, Ph.D ainsi que Stéphane Sabourin, Ph.D, membre de mon comité d’encadrement. Votre contribution a sans l’ombre d’un doute servi à préciser et améliorer la qualité de mon travail. Je tiens également à remercier la coordonnatrice du projet « Devenir maman, papa et parent », Mylène Ross-Plourde, avec qui le travail a été des plus plaisant du début à la toute fin. Cette belle collaboration me manquera assurément. Il est aussi nécessaire de souligner la contribution de ma collègue Joannie Pouliot et des étudiantes de recherche dirigée Alexandra Ouellet, Laurie Ouellet, Suhan Ji Leblond, Marie-Ève Gagnon, Julia Boivin Desgagné et Rosalie Lavigne pour l’aide indispensable procurée dans le recrutement des participants de cette étude. De plus, je suis sincèrement reconnaissante envers les couples qui ont pris part à l’étude et qui ont consacré de leur temps à l’avancement des connaissances. Je souhaite remercier Hélène Paradis, M.Sc. et Bei Feng, M.Sc. pour leur appui statistique qui a grandement contribué à la qualité de mes analyses. Le soutien de mon ami Simon Beaudry, Ph.D tant au niveau statistique, matériel que moral m’a été important. Je t’en suis fort reconnaissante. Finalement, je remercie mes proches et mes amis qui m’ont appuyée tout au long de cette aventure!! Un merci tout spécial à mon partenaire de vie, Tyler. Tu as su m’épauler sans relâche à travers cette épreuve. Un énorme merci à Julie, Yves, Dolorès, Gilles, Marie, Lina, Jasmine, Lawrence, Diane, Paul, Audrey, Jackie, Tarek et Mathieu. Vos encouragements, votre soutien, votre amour ont été indispensables pour moi lors des moments les plus difficiles de ce défi d'envergure.. xv!.

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(17) !. Introduction. Le vingtième siècle a été une époque de multiples changements sociaux en Occident, en l’occurrence, le mouvement féministe, l’entrée massive des femmes sur le marché du travail, ainsi qu’une diversification des structures familiales (Cabrera, Tamis-LeMonda, Bradley, Hofferth, & Lamb, 2000; Gillespie, 2000). Ces changements ont profondément transformé le contexte social et culturel dans lequel les familles évoluent (Carpenter, 2002; Steinberg, Kruckman, & Steinberg, 2000). Depuis, les pères sont de plus en plus interpellés à être donneurs de soins; élément suscitant un intérêt grandissant chez les chercheurs, et ce dans multiples pays tels que la Finlande (Eerola & Huttunen, 2011), l’état d’Israël (Gaunt, 2006, 2008), la Chine (Tu, Chang, & Kao, 2014), les États-Unis (Allen & Hawkins, 1999), le Canada (Bouchard, Lee, Asgary, & Pelletier, 2007; De Montigny & Lacharité, 2004; Tremblay & Pierce, 2011), et le Royaume-Uni (Carpenter, 2002). La parentalité s’inscrit dans un système transactionnel, où chaque membre du couple s’influence dans son expérience (Szabó et al., 2011). En effet, plusieurs travaux font état de l’importance de la relation entre la mère et son partenaire pour l’expérience et la participation parentale du père (Gaertner, Spinrad, Eisenberg, & Greving, 2007; Knoester & Eggebeen, 2006; Levy-Shiff, 1994; Palkovitz & Palm, 2009; Schoppe-Sullivan, Brown, Cannon, Mangelsdorf, & Sokolowski, 2008). D’autres recherches ont porté sur la relation entre la perception que se fait la mère de la maternité et la participation paternelle aux tâches parentales (Allen & Hawkins, 1999; Gaunt, 2008), s’intéressant entre autres au vécu de la mère dans ce partage de tâches parentales avec son conjoint (Guendouzi, 2006; Sasaki, Hazen, & Swann, 2010). Bien que les conceptions et les attentes que le père apporte luimême au contexte parental puissent contribuer à ses comportements et à son expérience (Beitel & Parke, 1998; Freeman, Newland, & Coyl, 2008), les études recensées soulignent bien l’importance qu’ont les attitudes et les comportements de sa conjointe pour son expérience parentale (Palkovitz & Palm, 2009; Szabó et al., 2011). Ainsi, cette étude vise à approfondir notre compréhension de l’expérience paternelle par l’adoption d’une perspective dyadique de la transition à la parentalité. Plus spécifiquement, elle considère les contributions 1!.

(18) ! potentielles de certaines caractéristiques maternelles à l’explication de l’expérience parentale et conjugale paternelle en s’intéressant à la perception qu’ont les pères du soutien que leur offre leur conjointe dans la paternité. Trois composantes de l’expérience paternelle sont considérées : la satisfaction du père à l’égard de son rôle parental, sa satisfaction conjugale et sa participation aux tâches parentales. Afin d’approfondir la compréhension de ces processus, ce projet fait appel à un ensemble de connaissances acquises en lien avec des théories et des concepts existants dont : 1) le concept de mère sentinelle (« maternal gatekeeping » ; Allen & Hawkins, 1999; De Luccie, 1995; Fagan & Barnett, 2003), 2) la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 2008; Ryan & Deci, 2000) et 3) la contingence de la valeur personnelle (« ego-involvement »; Grolnick, 2003; Grolnick, Price, Beiswenger, & Sauck, 2007). Le concept de mère sentinelle Plusieurs auteurs (Allen & Hawkins, 1999; De Luccie, 1995; Fagan & Barnett, 2003; Gaunt, 2006, 2008; Schoppe-Sullivan et al., 2008; Tu et al., 2014) se sont penchés sur l’interaction entre les parents, notant que certains comportements et attitudes maternels auraient pour conséquence d’inhiber ou inversement de favoriser la participation paternelle dans les tâches parentales, ainsi que le développement de la relation père-enfant (Bravo, 2013; Newland, Ciciolla, & Crnic, 2014). Pour Allen et Hawkins (1999), ce concept réfère à une caractéristique de mères qui, selon les attitudes qu’elles endossent, atteignent un certain seuil critère pour les catégoriser comme étant des mères sentinelles. Une telle dichotomisation des mères, libellées sentinelles ou collaboratrices, isole la portion des mères endossant le plus fortement des attitudes de mères sentinelles pour leur apposer une étiquette de mère « problématique » quasi pathologique. Une telle conception néglige la possibilité que l’adhésion à de telles croyances et attitudes varie en intensité et se présente à divers degrés chez l’ensemble des mères. La variabilité de l’adhésion à ces croyances et ces attitudes est influencée par plusieurs facteurs, tels qu’une conception plus traditionnelle des rôles de pères et de mères, la conception de la maternité (Arendell, 2000) et les pressions sociales auxquelles font face la plupart des femmes (Cuddy, Fiske, & Glick, 2004; Deutsch & Saxon, 1998; Moon & Hoffman, 2008). Ainsi, plutôt que d’isoler une petite proportion des mères problématiques, une approche plus normalisante du concept de mère sentinelle est de 2. !.

(19) ! considérer dans quelle mesure une mère endosse les différentes attitudes et croyances de type sentinelle. En somme, bien que Allen et Hawkins (1999) ont proposé le concept de mère sentinelle comme étant caractéristique ou non pour une mère donnée (présent ou absent chez elle), dans cette étude, tout comme dans les recherches subséquentes à cet article de Allen et Hawkins (Cannon, Schoppe-Sullivan, Mangelsdorf, Brown, & Sokolowski, 2008; Fagan & Barnett, 2003; Gaunt, 2006, 2008; Schoppe-Sullivan et al., 2008; Trinder, 2008), il est plutôt évalué sur un continuum, comme une propension plus ou moins forte des mères à endosser des croyances et des attitudes pouvant mener à un comportement plus contrôlant à l’égard du père et de sa relation avec leur enfant. La définition que proposent Allen et Hawkins (1999) du concept de mère sentinelle comporte trois volets : 1) une résistance de la mère à partager les responsabilités familiales par l’établissement de standards rigides, 2) un désir, par la mère, de validation de son identité maternelle, et 3) une conceptualisation traditionnelle des rôles familiaux des hommes et des femmes. La résistance à partager les responsabilités familiales par l’établissement de standards rigides se manifeste lorsque la mère entretient une vision hiérarchique des responsabilités parentales et domestiques au sein de la famille, où elle s’attribue l’autorité, dans l’attribution et la gestion des tâches. Le désir de validation identitaire maternelle se manifeste lorsque l’accomplissement des tâches familiales est une source de confirmation centrale pour l’identité et l’estime de soi des mères. L’accomplissement des tâches parentales constitue alors un moyen d’attester aux autres et à elle-même qu’elle est une « bonne mère ». Finalement, la conceptualisation traditionnelle des rôles familiaux des hommes et des femmes réfère à l’endossement de rôles parentaux distincts pour les hommes et les femmes, le père assumant principalement un rôle de pourvoyeur ou de parent de seconde ligne, en soutien à la mère, et la mère assumant la responsabilité première du soin des enfants. Allen et Hawkins (1999), de même que Gaunt (2008) ont mis à l’épreuve empiriquement l’hypothèse selon laquelle dans les couples où la mère endosse des attitudes et des croyances de type sentinelle (les trois volets présentés ci-haut), le père aurait moins tendance à participer au soin des enfants (selon l’évaluation de la mère dans la première étude, mais celle des deux conjoints dans la seconde).. 3!.

(20) ! Malgré ces appuis empiriques, le lien entre le désir de validation identitaire et les comportements maternels semble comporter une certaine ambiguïté. En effet, d’une part, Allen et Hawkins (1999) suggèrent que l’identification au rôle de mère favorise les comportements de sentinelle à l’égard du père. D’autre part, ils soulignent que cette identification au rôle maternel peut ne pas engendrer ces comportements inhibiteurs. Ils ne précisent toutefois pas ce qui détermine la présence ou l’absence d’un lien. Ainsi, ils conçoivent que l’identification avec la maternité puisse prendre ou non une forme défavorable à la collaboration avec le père dans les tâches parentales. L’intériorisation des responsabilités parentales dans l’image de soi de la mère pourrait donc se faire de deux façons. D’une part, la mère peut s’identifier librement à son rôle de mère et que celui-ci constitue une source de satisfaction personnelle, indépendamment des comportements paternels. D’autre part, sa valorisation personnelle peut être contingente à la confirmation qu’elle assume un rôle irremplaçable en tant que mère et que la participation d’autrui aux tâches parentales, incluant le père, porte atteinte à son image de soi. Une telle distinction quant aux formes d’intériorisation à l’image de soi des responsabilités ou des rôles parentaux fait écho à deux types de motivations mises de l’avant par la Théorie de l’autodétermination (TAD) (Deci & Ryan, 2008; Ryan & Deci, 2000), de même qu’à des théorisations complémentaires sur la contingence de la valeur personnelle (« ego-involvement »; Grolnick, 2003). Le premier objectif de cette recherche est d’examiner les liens entre les types de motivation proposée par la TAD et le concept de mère sentinelle. La théorie de l’autodétermination (TAD) La TAD, développée par Deci et Ryan en 1985, porte sur la motivation, le bien-être et le développement de l’être humain (Deci & Ryan, 2008; Ryan & Deci, 2000). La motivation fait ici référence aux raisons pour lesquelles un individu se met en action. La particularité de cette théorie est qu’elle ne se limite pas à mesurer la motivation en quantité, mais considère également diverses formes que peuvent prendre la motivation chez l’individu en s’attardant aux raisons qui l’incitent à adopter un comportement donné. Pour ce faire, les auteurs (Ryan & Deci, 2000) décrivent deux principaux types de motivations les motivations intrinsèques, dont la source de motivation est inhérente à l’activité elle-même, et les motivations extrinsèques, où une activité est entreprise pour des raisons autres que l’activité elle-même. 4. !.

(21) ! Les motivations extrinsèques se distinguent en quatre types de motivations plus spécifiques, selon la source de la régulation du comportement, qu’elle provienne de l’environnement social de la personne ou d’une intériorisation de la valeur de l’activité par la personne ellemême. De plus, Deci et Ryan (2008) distinguent ces motivations de l’état d’amotivation, qui se caractérise par une absence de motif et de raison pour adopter un comportement ou prendre part à une certaine activité! (figure 1). L’amotivation ne sera pas considérée davantage puisqu’elle correspond à une absence de motivation et que le présent projet vise à mieux comprendre la nature des motivations présentes chez la mère en lien avec le concept de mère sentinelle. Toutefois, une description plus détaillée des cinq types de motivation proposés par la TAD permettra de mieux situer ces motivations dans le contexte parental. Types de motivation. La motivation extrinsèque par régulation externe. La motivation extrinsèque par régulation externe (ci-après appelée régulation externe) se manifeste lorsque l’activité est exécutée dans le but explicite d’obtenir une récompense ou d’éviter une punition. Dans ce type de motivation, l’individu ressent peu de liberté, mais plutôt des pressions ou des incitatifs externes pour adopter un comportement. Par exemple, le parent se lève la nuit pour rendormir son bébé afin d’éviter un conflit avec l’autre parent. La motivation extrinsèque par régulation introjectée. La motivation extrinsèque par régulation introjectée (ci-après appelée régulation introjectée) se caractérise par une pression personnelle que s’impose l’individu lui-même à la suite d’une intériorisation des contraintes véhiculées par l’environnement social. Elle découle donc d’une intériorisation contrôlée des standards et des attentes sociales dans le soi. Par exemple, le parent sent qu’il doit se lever pour rendormir le bébé, car sinon il se sentira coupable de ne pas l’avoir fait. La motivation extrinsèque par régulation identifiée. La motivation extrinsèque par régulation identifiée (ci-après appelée régulation identifiée), pour sa part, représente une intériorisation autonome des attentes sociales dans le soi que la régulation introjectée, voire une adhésion personnelle à certains standards ou valeurs. L’individu dont la motivation est identifiée considère le comportement adopté comme important, ou comme un moyen d’atteindre un but personnel. Par exemple, le parent choisit lui-même de se lever la nuit pour rendormir le bébé, pour son propre bien et celui de sa famille. Ici le parent choisit librement 5!.

(22) ! de faire l’activité parce qu’il juge personnellement important de l’effectuer, même s’il n’en retire pas nécessairement du plaisir. La motivation extrinsèque par régulation intégrée. La motivation extrinsèque par régulation intégrée (ci-après appelée régulation intégrée) se caractérise par une pleine intégration de l’activité à la personnalité et au concept de soi de l’individu; elle est aussi considérée comme étant intériorisée au soi de manière autonome. Par exemple, le parent effectue une activité, tel que se lever pour rendormir le bébé, parce que d’assumer un tel rôle fait partie de qui il est, de comment il se perçoit. La régulation intégrée est considérée comme un concept théorique, mais est rarement évaluée empiriquement (Ryan & Deci, 2000). En effet, il est excessivement difficile de la mesurer au moyen de questionnaires autorapportés, car c’est une forme intensifiée, complexe et plus abstraite de la régulation identifiée qui est difficilement perceptible et identifiable par les individus eux-mêmes. Cette difficulté provient aussi du fait que la régulation est intégrée lorsque la motivation est rattachée à plusieurs facettes du soi, donc elle est pleinement intégrée à l’identité, et ce dans diverses situations. Par conséquent, cette motivation ne sera pas considérée davantage dans ce projet puisque les mesures proposées ne prennent pas en compte ce type de motivation (Ryan & Deci, 2000). La motivation intrinsèque. Finalement, la motivation intrinsèque, dont la régulation du comportement est intrinsèque à l’activité elle-même, est présente lorsque l’individu voit l’activité comme étant une récompense en soi, comme une source de plaisir et de satisfaction et non un moyen d’atteindre un autre but. Par exemple, le parent se lève la nuit pour rendormir le bébé parce que ce moment d’intimité avec son bébé lui procure du plaisir. L’autodétermination. Contrôle et autonomie. Ces motivations sont réparties sur un continuum d’autodétermination (voir figure 1), allant des motivations dont la régulation est très peu déterminée par la personne elle-même, mais plutôt régie par des éléments externes à elle-même et à l’activité (c.-à-d., contrôlée), aux motivations dont la régulation reflète un choix. libre,. volontaire. et. dénué. de. contraintes. externes. (c.-à-d.,. autonome).. L’autodétermination fait référence à la volition dans l’adoption des comportements (Ryan & Deci, 2000). Ainsi, le contrôle et l’autonomie représentent les pôles du continuum de 6. !.

(23) ! l’autodétermination. Les motivations sont ainsi ordonnées, de moins à plus autodéterminées : régulation externe, régulation introjectée, régulation identifiée, régulation intégrée et intrinsèque. Les motivations peu autodéterminées sont considérées contrôlées (c.-à-d., la régulation externe est la plus contrôlée, suivie de la régulation introjectée), alors que les plus autodéterminées sont dites autonomes (c.-à-d., la motivation intrinsèque est la plus autonome, suivie des motivations par régulation intégrée et finalement par régulation identifiée). Plus les motivations sont contrôlées, plus l’individu ressent une pression d’adopter le comportement prescrit. Dans le cas de la régulation externe, cette pression est considérée venir de l’extérieur de l’individu alors qu’au niveau de la régulation introjectée la pression émane de l’individu, d’un sentiment de devoir ou d’une obligation personnelle. À l’opposé, plus les motivations sont autonomes, plus l’individu choisit librement de réaliser l’activité ou la tâche; ainsi, l’individu ressent peu de pression (interne ou externe) à s’engager dans une activité. Types d’intériorisation. La régulation externe est considérée comme entièrement indépendante de la personne, de son identité ou son concept de soi, car elle est liée à une activité qui est exécutée dans le but explicite d’obtenir une récompense ou d’éviter une punition. Par contre, les trois autres types de motivations extrinsèques sont considérés être lié, de différentes manières, au sens et à la valeur du soi, principe nommé intériorisation. La régulation introjectée est considérée intériorisée de manière contrôlée alors que les régulations identifiée et intégrée sont considérées intériorisées de manière autonome. La première, la régulation introjectée, constitue une motivation contrôlée de par le fait que la régulation reflète une pression que l’individu s’imposée soi-même. Les deux autres, les motivations identifiée et intégrée, constituent des motivations autonomes puisque les régulations sont le fruit d’un libre choix. L’utilisation de cette notion d’intériorisation est proposée pour clarifier la confusion théorique quant aux conséquences contradictoires liées à la validation du rôle maternel dans le concept de mère sentinelle. La motivation, le soi et la maternité Le concept de mère sentinelle et la TAD se rejoignent sur l’importance accordée aux comportements et aux rôles dans la création de l’identité et du lien au soi (c.-à-d., le désir de 7!.

(24) ! validation du rôle maternel pour le concept de mère sentinelle et l’intériorisation de la motivation pour la TAD). Selon Lemieux et Mercier (1987), la maternité et l’identité féminine sont intimement liées. En effet, ils rapportent que sociohistoriquement, au Québec, « la maternité constitue le nœud de l'existence des femmes et c'est le premier enfant qui les confirme dans leur identité de femme adulte » (p.265). Les auteurs indiquent à quel point, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, au Québec, la socialisation des fillettes et des jeunes filles était axée presque exclusivement sur le maternage. Selon Arendell (2000) et Gillespie (2000), les vestiges de ces croyances se manifestent encore en ce début du XXIe siècle, faisant de la maternité un élément majeur de l’identité des femmes nord-américaines d’aujourd’hui. Lemieux et Mercier (1987) soulignent toutefois que même dans un contexte où le fait d’être femme signifie être mère, les propos des femmes québécoises du début du 20e siècle laissent entrevoir une variabilité dans leurs motivations. Celles-ci peuvent être interprétés comme reflétant différentes façons d'intérioriser la maternité au concept de soi et de ce fait, ou encore peuvent être apparentées à une motivation que la TAD qualifierait d’autonome ou de contrôlée. L’analyse que présente ces auteurs laisse entrevoir deux formes distinctes de motivations dans les récits biographies des femmes. La première exprime une valorisation personnelle du rôle de mère (qui semble correspondre à une régulation identifiée, intériorisée au soi de manière autonome). La seconde reflète une résignation à se conformer à ce qui est socialement défini comme étant le rôle d’une femme (qui correspond à une régulation introjectée, intériorisée au soi de manière contrôlée). Ainsi, même si le rôle de mère est intimement lié au soi des femmes, il semble qu’il y ait une variation dans ce qui mène les femmes à adopter et à assumer le rôle de mère, selon qu’elles soient motivées à s’y engager pour des raisons autonomes (c.-à-d., régulation identifiée) ou contrôlées (c.-à-d., régulation introjectée). La distinction entre les motivations extrinsèques selon le type d’intériorisation dans le soi s’avère particulièrement éclairante pour résoudre l'ambiguïté des écrits d’Allen et Hawkins (1999) au sujet du rôle de l’identification maternelle donnant lieu ou non à des comportements de sentinelle. Régulation introjectée et surinvestissement du soi. La régulation introjectée est associée au soi (c.-à-d., est intériorisée) de sorte que l’individu n’a pas recours à des éléments 8. !.

(25) ! motivateurs externes pour réaliser l’activité, mais cette intériorisation est effectuée de manière contrôlée (c.-à-d., absence de motivation par le sens ou la valeur de l’activité) de sorte qu’elle ne peut être effectuée librement. Cette combinaison de contrôle et d’intériorisation fait en sorte que la valeur personnelle que la personne s’attribue et l’estime qu’elle a d’elle-même deviennent contingentes à sa performance dans les tâches ou les activités qu’elle adopte. Ce concept est connu sous le nom de surinvestissement du soi (« egoinvolvement »; Grolnick, 2003). Ainsi, Ryan et Deci (2000) soutiennent qu’une personne présentant une régulation introjectée est à risque de définir son estime de soi à la lueur de sa réussite ou de sa performance face à la tâche ou à l’activité. Cette contingence de l’estime de soi avec l’issue de l’activité entraîne, s’il y a échec ou délaissement de la tâche, une culpabilité, une déception de soi-même, un manque de fierté, bref une diminution de l’estime de soi de l’individu. De manière cohérente avec cette application de la TAD à l’expérience maternelle, Allen et Hawkins (1999), Guendouzi (2006), de même que Sasaki, Hazen et Swann (2010) rapportent que pour certaines mères la participation du père est interprétée comme un échec de sa propre performance à assumer son rôle maternel adéquatement. Elles ressentent de la culpabilité et du regret; la participation paternelle est perçue comme une preuve qu’elles ne réussissent pas à atteindre le standard de ce qu’est une bonne mère. Ces émotions font écho à la motivation par régulation introjectée; qui elle est associée au concept de surinvestissement du soi. Grolnick (2003) rapporte que les mères pour qui la performance ou la réussite de leur enfant est critique à l’appréciation de leur soi maternel (c.-à-d., les mères surinvesties ou « ego-involved»), ont tendance à adopter des attitudes et des comportements contrôlants à l’égard des activités de leurs enfants (considérés surtout en contexte scolaire et sportif). Il est possible de spéculer que ce genre de réaction maternelle se manifeste également dans la relation coparentale. Lorsque les pères s'engagent auprès de l'enfant, les mères ayant une motivation introjectée peuvent avoir l'impression de négliger leur rôle et, dans le but d'atteindre le standard de bonne mère, adopter des comportements contrôlants à l'égard leur conjoint. De tels comportements concordent avec le concept de mère sentinelle. Ainsi, il serait théoriquement cohérent d’anticiper que dans le but de protéger leur estime de soi, les mères percevant la participation paternelle comme une menace, adopteraient des comportements contrôlants, restreignants et contraignants envers leur conjoint (c.-à-d., concept de mère sentinelle). Ceci semble correspondre à la validation de l’identité maternelle 9!.

(26) ! liée à des comportements contrôlants qu’Allen et Hawkins (1999) décrivaient. L’hypothèse est donc que la motivation par régulation introjectée (c.-à-d., motivation contrôlée et intériorisée au soi), est positivement liée aux attitudes et aux croyances de type sentinelle. Par contre, la TAD propose une autre forme de motivation qui pourrait expliquer l’absence de lien entre validation de l’identité maternelle et les comportements contrôlants de la mère face à son conjoint. Régulation identifiée. C’est la régulation identifiée qui expliquerait pourquoi, comme le rapporte Allen et Hawkins (1999), certaines mères possédant une identité primaire à leur maternité, ne présentent pas pour autant de comportements de sentinelle. De par la nature autonome de la motivation, l’activité est faite par choix, sans pression ni sentiment d’obligation, entraînant une identification plus harmonieuse au rôle maternel (c.-à-d., une intériorisation au soi de manière autonome). Dans ce cas-ci, comme la performance au rôle maternel n’est pas explicitement en jeu, elle ne constitue pas une menace potentielle à l’estime de soi, de caractère évaluatif ou de jugement sur la valeur du soi. Cette absence de pression apporte par conséquent un vécu plus positif chez l’individu lui-même (Deci & Ryan, 2000). Par exemple, Grolnick et collaborateurs (2007) rapportent que les mères qui ne sentent pas leur valeur personnelle rattachée à la performance ou la réussite de leur enfant jouent un rôle constructif auprès de l’enfant, en lui témoignant une confiance en sa capacité et en soutenant ses choix. L’explication de la relation entre les motivations intériorisées autonomes et le concept de mère sentinelle serait alors que chez une mère présentant une régulation identifiée à son rôle (c.-à-d., sans contingence de son identité), son estime n’est pas menacée par la participation du père. Son estime de soi n’étant pas en jeu, elle serait moins susceptible d’adopter des comportements de sentinelle envers son conjoint quant à sa participation parentale. L’hypothèse est donc que la régulation identifiée (c.-à-d., motivation autonome et intériorisée au soi), est négativement liée aux attitudes et aux croyances de type sentinelle. Bien qu’Allen et Hawkins (1999) parlent de « validation externe » dans leur définition du concept de mère sentinelle, qui s’apparente à une régulation externe (c.-à-d., contrôle et pressions extérieures menant l’individu à agir), selon la TAD il semble peu probable que ce soit ce type de motivation qui soi en cause dans le concept de mère sentinelle. La régulation externe, de par sa non-intériorisation, demeure indépendante de l’estime de soi ou de 10 !.

(27) ! l’identité de l’individu. Par contre, Allen et Hawkins (1999) conçoivent le désir de validation externe des mères comme étant associé à leur identité, leur perception d’elle-même et de leur estime de soi. Ils décrivent plutôt une source de validation ou d’invalidation de leur valeur personnelle par la représentation qu’elles se font de leur rôle. Il s’agit précisément de la perception des normes et des attentes sociales qu’elles ont intériorisées (c.-à-d., régulation introjectée, surinvestissement du soi) et non pas par de pressions explicites (p. ex., punitions, récompenses) venant de l’entourage (c.-à-d., motivation par régulation externe). En fonction de ces notions, la régulation externe n’est pas attendue être un élément clé dans le processus de sentinelle. Dans le même ordre d’idée, comme la motivation intrinsèque n’est pas intériorisée au soi, elle n’est pas attendue être un élément clé dans le processus de sentinelle. Ainsi, l’hypothèse est que les motivations externe et intrinsèque (c.-à-d., motivation nonintériorisée au soi), ne soient pas liées aux attitudes et aux croyances de type sentinelle. En somme, la présente intégration théorique mène à stipuler que le type de motivation maternelle, de pair avec les attitudes et les croyances de sentinelle guident vraisemblablement la signification qu’attribue la mère à la participation du père au soin de l’enfant, de même que ses comportements à son endroit. En ce sens, pour les mères présentant une motivation plus fortement identifiée (intériorisée autonome), la participation paternelle ne représente pas de menace à leur soi, ce qui leur permet de conserver une valence positive face au conjoint en tant que père. Par contre, des mères présentant une motivation davantage introjectée (intériorisée, mais contrôlée) semblent susceptibles de percevoir la participation paternelle comme une menace à leur rôle et leur identité, de dévaluer la participation de leur conjoint dans les soins de leur enfant et d’adopter des comportements plus contrôlants vis-à-vis le père lorsqu’il s’engage dans de telles activités. Ainsi, il semble que les attitudes et les motivations maternelles puissent être liées à des comportements soutenants ou amoindrissant envers les pères et leur participation aux soins de l’enfant. De tels comportements peuvent porter à conséquence pour l’expérience paternelle, sur la satisfaction de ses besoins en lien avec son rôle parental. Soutien à la satisfaction des trois besoins psychologiques fondamentaux (3BPF). 11!.

(28) ! Les travaux réalisés à ce jour n’ont pas pleinement examiné les implications des attitudes et des motivations maternelles pour l’expérience du père. Des études rapportent un lien entre ce rôle de sentinelle joué par la mère et une moins grande participation paternelle (Allen & Hawkins, 1999; De Luccie, 1995; Fagan & Barnett, 2003) ou une moins grande qualité de la relation coparentale (Schoppe-Sullivan et al., 2008); sans pour autant nous renseigner sur des perceptions plus subjectives de l’expérience des pères, telles que leur perception d’être soutenu par leur conjointe dans leur rôle de père, leur satisfaction à l’égard de ce rôle et de leur relation avec leur conjointe. Le second objectif de cette recherche est donc de faire le lien entre les attitudes et les motivations maternelles et le soutien que celle-ci offre à la satisfaction des besoins de son partenaire dans le cadre de son rôle. Deci & Ryan (2000, 2008) proposent que les proches d’un individu puissent influer sur le fait qu’une tâche soit davantage appréciée par l’individu en contribuant à la satisfaction des trois besoins psychologiques qu’ils estiment être fondamentaux (3BPF) pour un développement psychologique optimal : le besoin d’autonomie, le besoin de compétence et le besoin appartenance sociale. Le besoin d’autonomie réfère à l’importance de se percevoir comme étant la cause principale de ses comportements et de pouvoir choisir ses actions de façon volontaire et informée (Ryan, 1995). Le besoin de compétence, quant à lui, réfère à la nécessité de se percevoir comme étant efficace dans ses interactions avec son environnement et de se percevoir comme étant capable de se réaliser, d’atteindre son plein potentiel (Ryan, 1995). Finalement, le besoin d’appartenance sociale réfère à l’importance de se sentir en unité, en harmonie et en connexion avec les gens de son environnement social, tout en se sentant apprécié et respecté par les autres dans des relations sociales riches, profondes et satisfaisantes (Ryan, 1995). Essentiellement, pour tirer une satisfaction à s’engager dans une activité, pour y persévérer et qu’elle soit significative et importante pour l’individu, celui-ci doit sentir qu’il s’y engage volontairement, par un choix libre de contraintes et de contrôles (c.-à-d., besoin d’autonomie), qu’il éprouve le sentiment d’être compétent (c.-à-d., besoin de compétence) et qu’il voit cette activité comme favorisant le sentiment d’être apprécié et lié positivement aux autres (c.-à-d., besoin d’appartenance sociale). Lorsqu’une personne perçoit que ses 3BPF sont satisfaits, par son engagement dans une activité et le soutien à la satisfaction de ses besoins que lui procure son entourage, ceci prédit un effet positif sur une multitude d’issues. Ces issues sont au niveau psychologique, 12 !.

(29) ! développemental ou comportemental dans divers domaines tels que l’éducation, le parentage, le travail, les soins de santé, les sports et les relations intimes (Deci & Ryan, 2000). Par exemple, La Guardia, Ryan, Couchman et Deci (2000) déterminent que le soutien à la satisfaction des 3BPF au sein de la relation intime prédit des issues positives au niveau de l’attachement, du schéma de soi et du schéma relationnel de l’individu. Aussi, lorsque l’environnement de travail soutient les 3BPF des employés, ceux-ci présentent une meilleure estime de soi et une meilleure santé en général (Ilardi, Leone, Kasser, & Ryan, 1993), ainsi qu’une diminution de présence d’anxiété et de somatisation (Baard, Deci, & Ryan, 2004). Le second objectif de ce projet est de déterminer si la motivation et les attitudes sentinelles des mères permettent d’expliquer le soutien à la satisfaction des 3BPF que le père perçoit avoir de sa conjointe, à l’égard de son rôle de père. Essentiellement, le fait d’observer la perception qu’a le père du soutien qu’offre sa conjointe à la satisfaction de ses 3BPF permettrait de mieux saisir les contributions des attitudes sentinelles et des motivations maternelles à l’expérience paternelle. Ainsi, selon ces cadres théoriques, plus les mères présentent une régulation introjectée, de même que des attitudes et des croyances sentinelles, plus elles agiront de manière à protéger leur identité en adoptant des comportements contrôlants envers leur conjoint pour prévenir le sentiment d’échec dans leur rôle maternel. Grolnick et ses collaborateurs (2007) ont examiné l’utilisation de cette stratégie dans la relation mère-enfant avec des enfants d’âge scolaire. Ils ont observé que plus la mère présente de contingence de son identité au succès de son enfant (c.-à-d., un surinvestissement du soi dans la performance de l’enfant), plus son comportement est jugé contrôlant et peu soutenant de l’enfant, par des observateurs indépendants. D’ailleurs, Deci et Ryan (2000) rapportent clairement qu’un contexte contrôlant et excessivement demandant entrave directement les 3BPF de l’individu. Ainsi, notre hypothèse est qu’une mère qui présente une motivation contrôlée face aux responsabilités parentales et qui endosse des attitudes sentinelles sera perçue par son conjoint comme étant peu soutenante de son autonomie, de sa compétence et de la qualité de leur lien (c.-à-d., appartenance sociale). À l’inverse, il est attendu que plus une mère présente une motivation autonome face. 13!.

(30) ! aux responsabilités parentales et moins elle endosse des attitudes de sentinelles, plus elle sera perçue par son conjoint comme étant soutenante de ses besoins dans son rôle de père. Satisfaction parentale et conjugale du père et sa participation aux soins de l’enfant Le troisième objectif de cette étude qui vise à approfondir nos connaissances sur l’expérience paternelle est de faire le lien entre le soutien offert par la mère à la satisfaction des 3BPF du père et l’expérience paternelle. La TAD utilise le soutien à la satisfaction des 3BPF pour prédire la satisfaction à l’égard de divers rôles et tâches (c.-à-d., satisfaction à son rôle d’employé, d’ami, de conjoint, etc.; (Ryan & Deci, 2000). Dans le cadre de cette recherche, le soutien à la satisfaction des 3BPF nous permet de mettre en lumière le processus entre les motivations et les attitudes maternelles et l’expérience paternelle (c.-à-d., sa satisfaction à son rôle de père, sa satisfaction conjugale, et sa participation aux soins de l’enfant). D’ailleurs, ce projet à en commun plusieurs variables utilisées par Bouchard, Lee, Asgary et Pelletier (2007) (c.-à-d., la participation paternelle, la satisfaction paternelle, et le soutient offert par les mères à la satisfaction des 3BPF). Ceux-ci ont observé la présence d’un lien entre le soutien offert par les mères à la satisfaction des 3BPF des pères, et à la participation et à la satisfaction paternelle, mais via les types de motivation paternelle aux tâches parentales. Ils observent donc une plus grande participation et satisfaction paternelle lorsque les motivations parentales des pères sont autonomes. Ces liens s’expliquent par un meilleur soutien offert par la mère à la satisfaction des 3BPF du père (variable médiatrice). Par ailleurs, Bouchard et Lee (2000) ont aussi observé un lien entre la satisfaction conjugale perçue par le conjoint et sa participation aux soins de l’enfant. Ils n’ont cependant pas considéré la possibilité d’une association entre le soutien à la satisfaction des 3BPF et la satisfaction conjugale du père, ce qui sera effectué dans ce présent projet. Ainsi, l’hypothèse du troisième objectif est que plus le père perçoit que sa conjointe soutient ses 3BPF, plus il participera aux soins de l’enfant et plus il sera satisfait à l’égard de son rôle de père et de sa relation conjugale. Donc globalement, les hypothèses liées aux objectifs deux et trois postulent un rôle médiateur au soutien de la satisfaction des 3BPF qui lie les caractéristiques maternelles aux issues paternelles. De plus, pour enrichir notre compréhension de l’expérience paternelle, les contributions directes des caractéristiques maternelles (c.-à-d., types de motivation et concept de mère 14 !.

(31) ! sentinelle) à l’explication des issues paternelles (c.-à-d., la participation paternelle, la satisfaction paternelle et conjugale), non médiatisées par le degré de soutien à la satisfaction des 3BPF, seront considérées. En ce sens, il est attendu que les caractéristiques pour lesquelles les travaux théoriques et empiriques antérieurs prédisent des conséquences positives (c.-à-d., motivations intrinsèque et identifiée) contribuent positivement à l’explication des issues paternelles. À l’inverse, il est attendu que les caractéristiques dont les conséquences sont théoriquement et empiriquement négatives, selon les travaux recensés, (c.-à-d., régulation introjectée et externe, concept de mère sentinelle) contribuent négativement à l’explication des issues paternelles. La possibilité que ces liens s’expliquent par le soutien à la satisfaction des 3BPF (relation de médiation) est également examinée. Avant de poursuivre, il est important de spécifier que ce projet de recherche ne vise qu’à éclaircir une partie de la dynamique conjugale à travers la transition à la parentalité. Bien évidemment, les transactions parentales s’ancrent dans un contexte systémique, où le vécu de chacun est influencé par l’autre. Ce projet se limite à l’exploration de l’implication de certaines caractéristiques maternelles pour l’expérience paternelle. L’évaluation de l’implication de caractéristiques paternelles pour l’expérience maternelle serait tout aussi pertinente à étudier, comme le fait Adamsons (2010). D’ailleurs, Allen et Hawkins (1999) mentionnent que les pères peuvent aussi avoir des comportements de type sentinelle dans divers domaines, rôles ou identités à l’intérieur de la vie familiale, pouvant entraver une forme collaborative du partage des tâches parentales. Cependant, la présente étude priorise l’expérience paternelle observée en fonction de certaines caractéristiques maternelles en raison de la prépondérance de travaux antérieurs soulignant la sensibilité des pères aux signaux donnés par leur conjointe dans le contexte parental. Cette sensibilité découlerait des changements sociaux qui s’observent présentement dans les sociétés occidentales à l’égard du rôle social de père (Cabrera et al., 2000) et de la définition de la paternité (Eerola & Huttunen, 2011). De plus, ce projet s’inscrit dans le courant de littérature qui étudie la contribution que peuvent avoir certaines caractéristiques maternelles à l’expérience des pères (Allen & Daly, 2007; Allen & Hawkins, 1999; De Luccie, 1995; Deutsch & Saxon, 1998; Fagan & Barnett, 2003; Gaunt, 2008; Kulik & Tsoref, 2010; Stevenson & Fabricius, 2014; Trinder, 2008; Tu et al., 2014). Considérant le système transactionnel du contexte de la parentalité, le présent projet ne devrait aucunement laisser entendre que les pères sont passifs 15!.

(32) ! ou encore que leur expérience est entièrement définie par certaines caractéristiques de leur conjointe, car comme le dit Pleck (1997) dans sa revue de littérature, la participation paternelle est déterminée par une multitude de facteurs et aucun prédicteur unique a une influence prédominante. En somme, ce projet ne s’attarde qu’à une partie de l’ensemble des dynamiques interpersonnelles entre les conjoints lors de la transition à la parentalité en s’intéressant à une seule direction (caractéristiques maternelles à l’expérience paternelle). Cela dit, il est clair que les transactions parentales sont systémiques, dans le sens où chaque membre influence l’autre dans son expérience de la parentalité (Bouffard, 2010; Szabó et al., 2011).. 16 !.

(33) ! Objectifs Bouchard et collaborateurs (2007) ont fait appel à la TAD dans le but d’éclaircir le lien entre le soutien par la mère à la satisfaction des 3BPF du père et l’expérience parentale de ce dernier (c.-à-d., la participation paternelle et la satisfaction au rôle de père). Nous cherchons ici à offrir une réplication empirique de ce lien, mais également à accroître les connaissances en s’intéressant aux facteurs maternels qui pourraient favoriser ou limiter le soutien à la satisfaction des 3BPF du conjoint par la mère. Ainsi, notre intérêt porte principalement sur les caractéristiques de la mère, telles que son type de motivation à l’égard de son rôle de mère (Grolnick et al., 2007; Ryan & Deci, 2000) et ses attitudes et ses croyances inhibitrices face au rôle du père (c.-à-d., rôle de sentinelle; Allen & Hawkins, 1999; De Luccie, 1995; Fagan & Barnett, 2003; Gaunt, 2008). Une relation unidirectionnelle, allant des caractéristiques maternelles à l’expérience paternelle, médiatisée par le soutien à la satisfaction des 3BPF du père par la mère, est postulée ici. Par contre, le devis corrélationnel employé ne permet pas de confirmer cette nature causale de ces associations, seulement de déterminer si les résultats concordent avec les liens postulés. En ce sens, bien que les cadres théoriques sur lesquels repose ce projet mènent à postuler une influence des caractéristiques maternelles sur l’expérience paternelle, nous ne pouvons exclure la possibilité d’effets en sens inverse ni des influences réciproques au fil du temps. En somme, tel qu’illustré à la figure 2, trois objectifs sont formulés pour cette recherche. Le premier objectif est d’examiner les liens entre les types de motivation proposée par la TAD et le concept de mère sentinelle. Le second objectif est de lier les motivations maternelles et le concept de mère sentinelle à la perception qu’a le père de la satisfaction de ses 3BPF par sa conjointe. Le troisième objectif est d’observer la relation entre le soutien offert par la mère à la satisfaction des 3BPF du père et l’expérience paternelle, incluant sa participation aux soins de l’enfant, de même que sa satisfaction à l’égard de son rôle parental et de sa relation conjugale. La combinaison des objectifs deux et trois met de l’avant l’objectif global de ce projet, soit d'identifier si le soutien à la satisfaction des 3BPF des pères est un médiateur important pour expliquer la contribution des caractéristiques maternelles aux issues paternelles. Finalement, en plus des liens indirects, médiatisés par le soutien à la satisfaction des 3BPF, la présence de liens directs selon lesquels les caractéristiques maternelles 17!.

(34) ! contribueraient à expliquer les issues paternelles, sans médiatisation du lien par le soutien à la satisfaction des 3BPF, sera évaluée. !. 18 !.

(35) ! Méthode Recrutement À la suite de l’approbation du projet par le comité d’éthique de la recherche du CSSS de la Vieille-Capitale (No d’approbation 2013-2014-03), les participants ont été recrutés lors de 38 cours prénataux dans les trois CSSS de la région de Québec (CLSC de Sainte-Foy-Sillery, Limoilou, Haute- Ville, des Rivières, Basse-Ville, Orléans, Haute-Saint-Charles, AncienneLorette, Saint- Raymond et Pont-Rouge). Le recrutement a été effectué en collaboration avec deux autres étudiantes du laboratoire de recherche entre le 18 septembre et le 24 février 2014. Lors du début de ces cours prénataux, des dépliants décrivant le projet de recherche (Annexe A) étaient distribués aux couples présents, accompagnés de coupons où pouvaient inscrire noms, numéro de téléphone, adresses courriel et nombre de semaines de grossesse ceux qui étaient intéressés à participer. Au début d’un cours, un membre de l’équipe de recherche décrivait le projet (contexte, implication, critère d’inclusion et d’exclusion, avantages et risques; Annexe B) et laissait du temps aux couples intéressés pour remplir le coupon d’inscription, en étant alors disponible pour répondre aux questions. Les couples éligibles et intéressés ont reçu un premier appel (Annexe C), d’une durée de cinq minutes, dans le but d’obtenir leur consentement, valider leur éligibilité, poser certaines questions sociodémographiques et identifier le mode de transmission des questionnaires qu’ils préféraient (par courriel ou en version papier par la poste). Les questionnaires ainsi que le feuillet d’information pour le consentement (Annexe D) étaient ensuite acheminés à chacun des membres du couple, accompagné du numéro de code que les conjoints devaient employer afin de permettre l’appariement des questionnaires. Si les questionnaires n’étaient pas remplis, trois rappels pouvaient être faits à deux semaines d’intervalle jusqu’à la date d’accouchement. Six semaines après la date prévue de l’accouchement, un membre de l’équipe, idéalement la personne ayant effectué le contact prénatal, recontactait un membre du couple par téléphone. Cette seconde entrevue avait pour but de déterminer le maintien de l’éligibilité, s’informer sur la naissance de leur enfant et valider le désir de poursuivre l’étude (Annexe E). Les seconds questionnaires, ainsi que le numéro de code du couple, étaient acheminés à chacun 19!.

(36) ! des conjoints, accompagnés d’un feuillet d’information sur la transition à la parentalité remis en guise de remerciement (Annexe F). Une fois de plus, si les questionnaires n’étaient pas remplis, trois rappels pouvaient être faits à deux semaines d’intervalle. Participants Pour faire partie de l’étude, les participants devaient être hétérosexuels, cohabiter pendant et après la grossesse, tous deux participer à l’étude, et il devait s’agir du premier enfant du couple. Lors de grossesse multiple, ou d’un enfant présentant des problèmes de santé graves à la naissance (p. ex., naissance prématurée, avant 35 semaines de grossesse, ou hospitalisation de plus d’une semaine), les parents n’étaient plus éligibles à poursuivre l’étude, puisque de telles situations affectent l’expérience postnatale, la rendant difficilement comparable à celle de naissances peu problématiques ou d’enfants ne suscitant pas de préoccupations quant à leur survie ou leur santé. En date du 19 juin 2014, 217 couples recrutés avaient un enfant de plus de six semaines. Malheureusement, 21 de ces couples n’ont pas été rejoints à temps pour la première entrevue (c.-à-d., date d’accouchement dépassée) et trois couples ne répondaient plus aux critères d’éligibilité. Ensuite, 45 couples, quoi que pouvant encore participer à l’étude (enfant < 3 mois), n’avaient pas encore été rejoints pour la seconde entrevue ou tardaient à remplir le second questionnaire. Parmi les 148 couples restants, cinq couples ne souhaitaient plus participer et 50 couples n’ont pu être inclus dans les analyses parce qu’au moins l’un des deux conjoints n’a pas retourné le questionnaire postnatal après trois rappels. Ainsi, l’échantillon est constitué 93 couples ayant remplis l’ensemble des entrevues et questionnaires (Figure 3). Dans le but de calculer le taux de rétention, les participants non éligibles ou dont la participation au T2 est à venir ou en cours ne sont pas pris en compte. L’échantillon de référence est donc de n = 148. L’attrition est donc composée des cinq couples qui ne souhaitaient plus participer et des 50 couples où au moins l’un des deux conjoints n’a pas retourné le questionnaire postnatal après 3 rappels (enfant âgé de plus de 3 mois). Ainsi, pour le présent projet, le taux de rétention est donc de 62,8% (93/148) des participants recrutés pour le premier temps de mesure. 20 !.

(37) ! Les 55 couples ayant abandonnés après le premier temps de mesure ou dont les données n’étaient pas disponibles pour le deuxième temps de mesure ont été comparés aux 93 couples conservés pour les analyses sur les variables suivantes : nombre de semaines de grossesse lors de la première entrevue, l’âge, le pays de naissance, le niveau d’éducation, le statut d’emploi, le revenu familial, l’état civil, la durée de cohabitation, les antécédents de grossesse, l’état de santé durant la grossesse et la durée prévues des congés parentaux. De plus les variables contrôles de désirabilité sociale et d’estime de soi maternelle ont aussi été comparées. L’ensemble des analyses a révélé aucune différence sur ces variables atteignant le seuil de signification de p < 0,05, à l’exception du niveau d’éducation complété chez les hommes χ2 (1) = 6,98, p = 0,008. Ainsi, les couples n’ayant pas complété le second temps de mesure comportent une plus forte proportion d’hommes détenant au plus un diplôme d’études secondaires comparé à ce qu’on retrouve chez les couples conservés pour les analyses. Certaines données sociodémographiques ont été compilées afin de décrire l’échantillon de 93 couples. Tous ont été recrutés dans la grande région de Québec, 57,0% des participants sur le territoire du CSSS de la Vieille-Capitale, 38,7% sur celui du CSSS de Québec-Nord et 3,2% sur celui du CSSS de Portneuf. Au moment de la première entrevue téléphonique, les femmes en étaient, en moyenne, à leur e. 34,2 semaines de grossesse (ÉT = 2,0, variant de 29 à 38 semaines). Au moment de la seconde entrevue téléphonique, l’enfant avait en moyenne 7,3 semaines (ÉT = 2,0, variant de 4 à 15 semaines). L’échantillon est composé d’hommes dont l’âge moyen est de 32,8 ans (ÉT = 4,7, variant de 23,2 à 46,6 ans) et de femmes dont l’âge moyen est de 30,3 ans (ÉT = 3,9, variant de 22,3 à 40,6 ans). Au total, cinq femmes et huit hommes (dont les deux conjoints de quatre couples), sont nés ailleurs qu’au Canada. En moyenne, ces participants habitent le Canada depuis 4,4 ans (ÉT = 3,3, variant de 1 à 12 ans). Quant au niveau d’éducation, 67,4% des femmes et 48,3% des hommes ont complétés des études universitaires, 22,8% des femmes et 29,9% des hommes détiennent un diplôme collégial, 9,8% des femmes et 21,8% des hommes détiennent un diplôme professionnel ou secondaire. Au niveau du statut d’emploi, 82,6% des femmes et 88,9% des hommes ont un emploi à temps complet, 14,1% des femmes et 6,8% des hommes 21!.

(38) ! ont un emploi à temps partiel, 2,2% des femmes et 1,1% des hommes sont aux études, et 1,1% des femmes et 2,3% des hommes sont sans emploi. Plus du tiers de l’échantillon rapporte un revenu familial au-dessus de 100 000$ (34,4%), 35,5% rapportent entre 80 000$ et 99 999$, 7,5% rapportent entre 70 000$ et 79 999, et 22,6% des couples n’ont pas divulgué cette information. Les couples cohabitent depuis une moyenne de 5,1 ans (ÉT = 3,0, variant de 1 à 15 ans), et 79,6% d’entre eux vivent en union libre. Il s’agissait de la première grossesse pour environ 87,0% des femmes et 94,4% des hommes. Au total, 12 femmes (12,9%) et 5 hommes (5,4%) rapportent avoir vécu au moins une faussecouche ou un avortement (< 20 semaines de grossesse), alors qu’une femme et son conjoint (1,1% des couples) rapportent avoir vécu au moins un décès périnatal (> 20 semaines de grossesse). Aucune grossesse n’a été suivie par une sage-femme, un seul couple a utilisé les services d’une doula lors de l’accouchement et 97,8% des pères ont assisté à la naissance. L’accouchement s’est produit entre la 36e et 40e semaine pour 55,9% des femmes, et après la 40e semaine pour 44,1% des femmes. La majorité des nourrissons sont rentrés à la maison 2 jours après la naissance (50,5%), 3 jours après pour 21,5%, 4 jours après pour 19,0%, et une seule journée après pour 8,6%. Durant la grossesse, l’état de santé des femmes était généralement bon (91,4%), pour 7,5% il était moyen et pour 1,1% il était pauvre ; pour les hommes, l’état de santé était généralement bon (95,6%), et pour 4,4%, il était moyen. Après l’accouchement, 82,8% des femmes avaient un bon état de santé, pour 12,9% il était moyen et pour 4,3% il était pauvre. À la sortie de la maternité, 93,5% des nourrissons avaient un bon état de santé, pour 6,5% il était moyen. Lors de la seconde entrevue, 55,9% des nourrissons étaient nourris exclusivement au sein, 25,8% par allaitement mixte et 17,2% avec une préparation artificielle pour bébé. Au niveau des congés parentaux, 66,6% des femmes prévoyaient prendre un congé d’un an, avec une moyenne de 47,0 semaines (ÉT = 12,3, variant de 0 à 104 semaines), les hommes prévoyaient prendre en majorité (60,7%) un congé de cinq semaines, avec une moyenne de 6,3 semaines (ÉT = 5,8, variant de 0 à 40 semaines). La majorité des pères (83,7%) ont débuté. 22 !.

Figure

Figure 1- Schéma de la théorie de l’autodétermination  Schéma de la théorie de l’autodétermination
Figure 2- Objectifs du projet de recherche  Objectifs du projet de recherche
Figure 3- Recrutement et échantillon de l’étude  Recrutement et échantillon de l’étude

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