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L'ouvrière l'hétérosexuelle, assemblée, Bayéma

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Texte intégral

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l’ouvrière, l’hétérosexuelle

assemblée paris, 1992-2000 et capesterre-belle-eau, 2018-2020.

l'humanité est un échec de la nature. sa défaite. la cruauté est sa revanche.

ל ֶא הָוהְי ר ֶמאֹּיַו

-םִָל ָשוּרי ִב ר ֵחֹּב ַה ,ךָ ְב הָוהְי רַע ְג ִי ְו ,ן ָט ָש ַה ךָ ְב הָוהְי רַע ְגִי ,ן ָט ָש ַה

"l'éternel dit au satan "l'éternel te réprouve, ô satan, oui il te réprouve, l'éternel qui a élu jérusalem…". zacharie, chap. 3, verset 2.

maille a : recueil de critique nœudienne

nous devons être persuadées que la nature du vrai est de percer quand

son temps est venu, et qu’il se manifeste seulement quand ce temps est venu; c’est pourquoi il ne se manifeste pas trop tôt et ne trouve pas des lectrices sans maturité auto-hétérosexuelle pour le recevoir; nous

devons être aussi persuadées que l’individue a besoin de ce résultat

pour se confirmer dans ce qui n’est encore que sa conviction solitaire autosexuelle , et pour éprouver comme quelque chose d’universel la conviction qui appartient d’abord seulement à la particularité....l’action efficace de l’œuvre sur la lectrice est plus discrète que l’agitation de ces

morts ensevelissant leurs morts....cette action lente prépare ainsi aux

unes seulement au bout de quelques temps un monde qui est le leur, tandis que les autres après une vogue temporaire n’ont plus de postérité.

aux ouvrières qui savent ou pressentent qu’il n’y a rien de plus intéressant que la sexualité, qu’il n’y a pas d’expérience humaine plus importante que le plaisir sexuel, aux intelligentes-amoureuses ouvrières, l’ouvrière,

l’hétérosexuelle s’adresse. elle se livre à la conversation libertine et

précieuse, nœudienne, elle publie ses intentions plastiques, sa conspiration

intersexuelle, sa paresseuse révolution autosexuelle, qu’elle intitule la

révolution intersexuelle de la paresse. elle combat la répression

antisexuelle-antiféminine, pour la libération et la généralisation de l’hétérosexualité.

l’hétérosexualité est la seule relation intégrale entre femme et homme. la zoociété capitaliste utilise les mots de parité, complémentarité, égalité,

mixité, interchangeabilité, équité et leurs inverses, qui ne sont que des critères économiques d’organisation et de gestion des sexes, des corps et du travail, d’homosexualistes fétiches identificateurs et collectivisants

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pour refouler la distinction hétérosexuelle, l’individualisation et empêcher la question de la liberté sexuelle de se bien poser.

la révolution intersexuelle de la paresse ne respecte ni les croyances ni

les traditions ni les vidéologies – qu’elles soient culturelles, économi-ques, esthétiéconomi-ques, familiales, géographiéconomi-ques, médicales, morales, nationales, organisationnelles, philosophiques, politiques, psychologi-ques, raciales, religieuses, scientifipsychologi-ques, spirituelles ou zoociales.

la révolution intersexuelle de la paresse fait sans exception primer le

sexe. par exemple, elle considère comme nulles, en toute élection – organisationnelle, associative, politique ou syndicale – les options partisanes et les hommes comme inéligibles.

n’importe quoi peut être touché par la critique nœudienne parce que n’importe quoi est sexuel. elle n’est pas tendre : des vieilleries du vieux monde, rien ne mérite d’être conservé. la critique nœudienne ne fait pas

dans l’indulgence : nullen’échappe à l’enfer présent des guerres

homosexuelles.

la sexualité, comme la liberté, comme la nutrition, ne connaît ni la morale ni la légalité ni le calcul, elle ne connaît que la pratique.

l’ouvrière, l’hétérosexuelle prévoit le recommencement de la révolution française dans trente ans, en ouverture de la longue révolution féminine-prolétarienne, internationale et intersexuelle, qui se poursuivra jusqu’à l’extinction du mode de production capitaliste dans trente ans, ainsi que la mise en œuvre des premières tentatives génétiques d’im-mortalité portant sur le contrôle des séquences d’adn, désignées com-me

programme génétique de suicide, mort cellulaire programmée, ou apoptose, codant programmant et transmettant la mort dite naturelle

encore couplée à la morphogenèse.

ce que les vidéologues appellent non pas une crise économique mais une

mutation, n’est autre que la dissolution de la zoociété capitaliste por-nographique homomaternelle. ces affirmations, qui seront étayées au fil des prochaines lignes, tiennent de la critique nœudienne, radicalité du matérialisme hétérosexuel dont ce livre, l’ouvrière, l’hétérosexuelle, est un manuel d’habituation éployée.

la révolution intersexuelle de la paresse vise à la convergence temporaire des femmes et des hommes qui considèrent que la paresse est le stade suprême de l’effort, la reconnaissance négative du travail; qu’elle est,

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dans le monde du labeur, le lit de l’invention et de l’intelli-gence – comme refuge de l’usage conjoint de la main du sexe et du cerveau,

prémices à la pratique intégrée du corps –; que l’exaltation de la

paresse doit accompagner et accélérer la dissipation du travail afin que personne ne le regrette et que soit enfin laissé libre cours au goût des plaisirs réciproques de l’amour hétérosexuelle.

l’intersexuelle de la paresse promeut le défaitisme autosexuel dans la guerre inter-homosexuelle dominante, milite pour l’indépendance de la sexualité par rapport à l’économie, et œuvre à la mise en place des conditions de réciprocité nécessaires à la pleine activité sexuelle, au libre éploiement de l’hétérosexualité et de l’autosexualité de chacune et de chacun. la révolution de la paresse projette la mutation de la zoociété

humaine en société, la fin de l’ère de l’homo sapiens sapiens et le

commencement de celle de l’eva sexualis. la révolution combat, sélectivement et patiemment, toutes les formes d’arriération; l’interse-xuelle travaille à l’accouchement de la société des individualités – sexuées, libres et égales.

la révolution de la paresse rejette toute partition de l’humanité en tribus,

communautés, races et œuvre à l’effondrement de toutes les classes dans l’ouvrière ultime classe zoociale : elle combat le mythe de l’exis-tence des races et de la coexistence – hiérarchique ou égalitaire – des communautés. l’intersexuelle est donc ennemie tant des racistes de droite, qui se veulent de la race unique et désirent une zoociété unihomoraciale, que des multiracistes de gauche, qui se veulent d’une zoo-ciété multiraciale et multiculturelle et désirent perpétuer la répression antisexuelle multidisciplinaire qui, seule, assure l’emprise familiale, collectiviste et identitaire des communautés sur les personnes. la

révolution intersexuelle de la paresse combat l’inégalité sexuelle des

vassalaires et conforte toutes celles et tous ceux qui résistent à la violence qui leur est faite. l’intersexuelle de la paresse agit pour le métissage intégral et la dissolution de tous les collectivismes, au profit de la liberté sexuelle individuelle. la révolution affirme la possibilité de chaque fille et cha-que garçon, chaque femme et chaque homme de ne pas appartenir à un groupe, de n’être pas la chose ou le sujet d’une communauté.

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la révolution intersexuelle de la paresse récuse l’usage de tout centre,

toute organisation, toute instance censée la représenter, tout sigle ou insigne censé la désigner.

la différence sexuelle est la seule qui ait de l’avenir. toutes autres différences sont appelées à s’effacer dans le mouvement historique d’huma-nisation – c’est-à-dire de féminisation – de l’humanité : le commerce et les communications entraînent le brassage des cultures et la conversion progressive des religions au culte de la marchandise; les disparités économiques et zoociales n’ont rien d’immuable et la richesse globale, toujours plus grande, ne tardera pas à atteindre un niveau tel qu’elle ne pourra plus être partagée; le métissage qui accompagne ces mouvements fait fondre les communautés. mais ces glaciers mortels, vestiges d’identifications ancestrales, ne se désagrègent que lentement, et la distinction sexuelle, source de la plus grande jouissance – le plaisir hétérosexuel –, est continuellement travestie, réduite au silence, brimée, falsifiée, ignorée, alors que les différences vidéologiques, si souvent prétextes de conflits et justifications de violences, sont en permanence exaltées, exagérées comme si elles devaient être scrupuleusement conservées. qu’elle soit hiérarchique ou égalitaire, pacifique ou belliciste, la coexistence des communautés est synonyme d’étouffement des individualités parce qu’elle suppose le respect des cultures traditionnelles donc le mépris de la liberté sexuelle des filles et des femmes – sans laquelle la liberté n’est rien. les cultures précapitalistes ne se perpétuent que par la répression antisexuelle qui, seule, assure l’emprise familiale, collectiviste et identitaire des communautés sur les personnes.

la révolution intersexuelle de la paresse opte pour le métissage intégral

et la dissolution de toutes les communautés – qui ne sont qu’héritage primitif du règne animal, les zoociétés – au profit de la liberté sexuelle individuelle. elle affirme la possibilité de chaque fille, chaque garçon, chaque femme, chaque homme de ne pas appartenir à un groupe ou à une quelconque entreprise collectivisante, de n’être pas la chose ou le sujet d’une communauté, de ne pas s’identifier à ces racines qui nourrissent racismes, tribalismes, nationalismes, patriotismes, etc.

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toute personne a droit au respect de l’intégrité de son corps dans son intégralité – de la tête au pied en passant par tous les organes du plaisir sexuel. le droit à l’intégrité corporelle est inhérent à la personne humaine. il doit être aujourd’hui protégé par une loi qui retire à quiconque toute possibilité d’altérer délibérément le corps d’autrui, quelles que soient les justifications vidéologiques de telles atteintes.

reconnaître aux enfantes le droit à l’intégrité corporelle, c’est nécessairement choquer et bouleverser les traditions qui le bafouent.

mon clitoris est mon clitoris

certaines atteintes sont aujourd’hui considérées soit comme des agressions illicites, soit comme des rites licites, selon qu’elles sont commises sur des adultes non consentantes ou sur des enfantes ne pouvant ni vouloir ni refuser – circoncire un homme adulte sans son consentement est un crime, tandis que des parents peuvent en toute impunité faire exciser le prépuce de leur petit garçon, comme si sa chair était leur chose. faites sur des personnes sans défense, de telles violen-ces aux conséquenviolen-ces définitives et irréparables, ne sont pas seulement une négation de la dignité des filles et des garçons en tant que telles, mais aussi une négation de la liberté des femmes et des hommes qui ne pourront jamais revenir sur ces coupures décidées à leur place quand elles et ils étaient au pouvoir excessif de leurs parents.

reconnaître le droit à l’intégrité corporelle des enfantes conduit à l’interdiction de la circoncision des garçons – c’est-à-dire d’abord à la reconnaissance de la prévalence des principes modernes de la civilisation libérale et démocratique sur les dogmes antiques. si l’excision du prépuce n’était le fait que de quelques ethnies du tiers-monde, on n’hésiterait guère à la dénoncer, mais elle est aussi une tradition des musulmanes, des juifves et d’une partie des protestantes anglo-saxonnes. la crainte d’être taxée d’antisémitisme, la peur de l’islamis-me et l’appréhension qu’inspire la plus grande puissance économique et militaire de l’heure, contribuent à faire régner la loi du silence et accepter cette violence commise sur des enfantes. d’ailleurs

rien ne devrait empêcher de pratiquer la circoncision à la majorité, c'est-à-dire au moment de la libre disposition de son corps par le jeune

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adulte ; ce que pratiquent déjà les adultes qui se convertissent ainsi que

ceux qui, sans être juifs ou musulmans, le décident volontairement.

mon prépuce est mon prépuce

les nations les plus avancées ne pourront contribuer à faire reculer l’ablation du clitoris et les autres mutilations antisexuelles des petites filles, si elles ne déclarent sans ambiguïté le droit à l’intégrité corporelle des enfantes, sans discrimination de sexe, d’âge, de religion, de nationalité, de culture, de communauté, d’origyne (de or- oris orifice, et gynê femme), de couleur de peau ou de cheveux. si vidéologisées soient-elles, les destructions de petites portions de corps enfantins dégradent l’humaine chair en viande vivante, ravalent l’humanité en bétail que l’on marque. qu’elles endommagent ou non des organes génitaux, qu’elles soient perpétrées dans les pires ou les meilleures conditions d’hygiène, qu’elles soient aussi bénignes que l’affirment celles et ceux qui répètent sans réfléchir des idées reçues, ces découpes imposées constituent une ingérence irrémédiable dans la vie d’autrui contraire à l’épanouissement de la liberté individuelle ou de la sexualité, une tentative d’aliénation irréversible.

ma vulve-vagin est ma vulve-vagin ma verge est ma verge

l’interdiction absolue de porter atteinte à l’intégrité corporelle de toute fille et de tout garçon, n’est possible que dans une nation universelle dotée de la capacité et de la volonté de lutter contre sa propre arriération, de réduire la violence contre les enfantes – celle des violeurs comme celle des exciseurs et des exciseuses – et d’élever l’humanité. l’abolition des coutumes ancestrales qui dépossèdent chacune et chacun de soi-même, la renonciation aux pratiques qui écrasent l’individu-alité sexuelle et la liberté sous le laminoir de l’identité collective et de la communauté, sont aujourd’hui réalisables en france.

le droit à l’intégrité corporelle de chaque personne, quels que soient son sexe et son âge, appelle en priorité l’adoption d’une loi qui interdise aux adultes d’effectuer toute déformation des os, toute détérioration des dents, toute scarification, tout tatouage, toute marque, toute brûlure, tout

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perçage, toute incision de la peau et toute excision de la chair des filles et des garçons mineures.

la révolution intersexuelle de la paresse propose à toutes les personnes,

associations, institutions soucieuses du respect et des droits des enfantes, de mener la campagne pour la préservation de l’intégrité corporelle des filles et des garçons.

il s’agit de reconnaître aux filles et aux garçons le droit d’être traitées, non comme des objets ou des animaux que l’on marque, mais comme des personnes à part entière, aussi intouchables que n’importe quelle adulte, de sorte que les femmes qu’elles deviendront et les hommes qu’ils deviendront, auront la capacité de décider en conscience elles-mêmes et eux-elles-mêmes de l’éploiement de leur corps. cette campagne appelle l’adoption d’une loi qui retire aux adultes tout droit de disposer du corps des enfantes, qui interdise, et punisse lourdement, toute déformation des os, toute scarification ou marque, toute excision, ablation, brûlure ou perçage de la peau et de la chair des filles et des garçons mineures.

l’amour vraie - contrairement à l’amour vrai qui n’est jamais assez étoffé, c’est à la nudité que se reconnaît l’hétérosexualité. l’amour vrai, c’est quand ya pas que le sexe, ya des sentiments, une complicité, des intérêts communs, une entente intellectuelle, des rêves et des passions partagées, des fantasmes complémentaires, de la tendresse, de l’admiration mutuelle, de la confiance, du respect mutuel, des petites attentions câlines, des idées, des valeurs identiques, des projets d’avenir, et qu’on a envie de faire plein de choses ensemble quoi! l’hétérosexualité, c’est autre chose, c’est quand tout est dans la situation : quand une femme et un homme sont seule à seul, nue à nu, chair à chair – à l’écart du monde et du temps. c’est qu’il faut de tout pour faire l’amour, tandis que pour baiser hétérose-xuellement il ne faut que la matérielle différence des sexes, dans sa plus grande simplicité et sa plus grande généralité – surtout rien d’autre.

e - le plaisir anal féminin. si le verbe emboucher signifie, entre autre, porter

à sa bouche, prendre en bouche – de sorte qu’il se peut dire qu’une femme embouche la verge puis suce cette verge embouchée ou, par

synecdoque, cet homme embouché –, le verbe enculer, bien que de

construction similaire, semble ne pas avoir la signification de porter à

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encule une verge puis presse ou serre cette verge enculée ou, par synecdoque, cet homme enculé. c’est que dans la pratique sexuelle qui donne leurs sens aux mots, il n’est pas – encore – d’usage que femme saisisse verge de son anus, mais plutôt qu’elle la reçoive ou la subisse avec plus ou moins de délices.

cet anusage perpétue la soussexualisation de cet organe qui, contrairement au vagin, demeure un motif isolé du corps, comme

l’indiquent l’existence du terme localisant enculage et l’absence du mot

envaginage de même facture, de sorte que si le vagin même est la femme – le pénétrer c’est la pénétrer –, comme la verge l’homme – il pénètre ce qu’elle pénètre –, l’anus de la femme est comme isolé d’elle-même – le pénétrer ce n’est pas la pénétrer mais l’enculer.

cette mention simultanée de la localité corporelle et de la globalité personnelle signale la double question de l’intégrité corporelle et de l’intégration sexuelle : elle correspond soit à la réduction de la femme à son cul, achèvement de l’inclusive anale sadique imposée à sa vulve et son vagin – et donc à toute sa sexualité – l’enculeur, et en particulier son pénis, n’étant alors que membre répressif détaché de la mère, tandis que la femme elle-même est alors comme précipitée en son anus désastré en trou noir d’inhibition –, soit au dépassement de la pornographique séparation de l’anus et du corps sexué féminins, à l’intégra-tion de celui-là au sexe de la femme par extension manifeste de son irradiation clitoridienne.

le coït anal féminin, absorption, inclusion ou pénétration d’une verge par l’anus dans le rectum d’une femme, participe de la recherche du plaisir hétérosexuel et contribue à l’accomplissement de la destinée manifeste du sexe.

o - les fausses objections au plaisir anal de la femme. sauf à renoncer à toute activité sexuelle, il serait vain de répugner à destiner à la volupté un organe excréteur, car le vagin, la bouche et la verge sont, entre autres, comme l’anus-rectum, à la fois organes de sécrétion aux fonctions multiples et organes de copulation aux jonctions variées. quant aux excréments censés susciter un dégoût sans distinction, dégoût par ailleurs transmis, chacune et chacun peut savoir, par quotidienne expérience, que les fèces, ne s’accumulent pas dans le rectum, qui est

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normalement vide, mais dans le colon, situé beaucoup plus à l’intérieur, autrement dit que la verge, comme le doigt, glissant en ce lieu ne s’embourbe pas dans la matière fécale que secrète et contient le corps.

quoi que la tartuferie orthosexuelle conduise beaucoup à affecter, nulle

ne peut ressentir une si grande répugnance à l’égard de ses propres

déjections – sauf à ne plus pouvoir les traiter et s’en détacher, ce qui

relève d’une autosexualité massacrée –, ni à l’égard de n’impor-te qui

indistinctement et sans exception amoureuse – sauf à n’avoir aucun

attachement sexuel pour personne, ce qui relève d’une intersexualité détruite.

la phobie à laquelle l’homomaternalisme fait appel contre la sodomie féminine, n’est en réalité que récurrence de la répression antisexuelle obligatoirement pathogène dont la fillette est la victime privilégiée dans le cadre du dressage anal sadique : car l’objectivation des sécrétions induit la mécanisation du corps, sa division et la hiérarchisation de ses parties par lesquelles il peut se devenir abject à soi-même.

a - génitalité de l’anus féminin. sous prétexte que l’anus participe au corps

des deux sexes, beaucoup le tienne, orthosexuellement, pour d’aucun ou des deux, pour asexué. ou bien sous prétexte que l’anus-rectum est, comme le vagin, trou et conduit pénétrable par la verge, beaucoup le tienne pour femelle, et sous prétexte que le trou féminin est par excellence le vagin, beaucoup font de l’anus le trou masculin, du rectum le vagin de l’homme, jusqu'à considérer, homovirilement, la sodomie féminine comme un substitut d’enculage masculin – en quoi est aussi souvent dévoyée la pénétration vaginale –, une technique de répression antisexuelle-antiféminine. hétérosexuellement, l’anus féminin se distingue de l’anus masculin par l’éroplastique des montages de motifs sexuels avec lesquels il se compose et se métamorphose, par leur nouage producteur de plaisir.

le vagin et le rectum sont séparés par une cloison souple et possèdent une innervation commune, c’est-à-dire des terminaisons nerveuses et donc sensibles, importante. le nerf périnéal dessert l’anus et la vulve, et nombre de ses ramifications leur sont communes. une femme peut ainsi

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rectales par le vagin. dans la plastique de l’amour, le coït rectal hétérosexuel peut offrir des jouissances spécifiques à la femme.

i - pratique du coït anal féminin et sensations conjuguées. tout acte

hétérosexuel requiert délicatesse et doigté, ce qui oppose la même amour hétérosexuelle à l’homosexualité mâle. le coït anal féminin peut se pratiquer comme le coït vaginal. toutes les positions de l’un peuvent être positions de l’autre. il y va donc du plaisir de chacune et de chacun dans leurs choix.

l’intromission aisée de la verge est possible si elle est tendue, mais pas trop, et la bague anale distendue. l’absence de lubrification de la verge dont la raideur et le diamètre – et non la longueur – peuvent être trop importants eu égard à l’ouverture féminine anale, risquent d’entraîner des conséquences pénibles pour la femme, comme d’ailleurs toutes les

maladresses de l’homme. l’éroplasticité (de éros et plasticité) en la chose

est la garantie du bonheur.

mais si deux corps sont deux sexes, la libre sexualité est indénombrable et il ne peut rien arriver de pathologique entre une femme et un homme qui ont su se soustraire à la répression homomaternelle.

le coït anal hétérosexuel – comme le coït vaginal hétérosexuel –, ne gêne pas la stimulation manuelle du clitoris ou de toute zone sensible, ce qui autorise une multiplicité de jouissances. lors de l’accouplement, du fait de l’excitation, la muqueuse rectale diffuse une sécrétion qui lubrifie le conduit anal féminin. la verge peut donc s’y lubrifier si elle ne l’a déjà été par les sécrétions vaginales ou buccales. le rectum n’ayant pas de fond, la verge peut s’enculer entièrement – alors qu’elle ne pourrait pas toujours se couler totalement dans le vagin. l’homme sent la gaine qui enserre son pénis le masser sur toute sa longueur pendant que les muscles anaux le serrent étroitement à la base. la femme, du fait de l’innervation périnéale de la vulve et de l’anus, connaît une jouissance dite anale – mais ne serait-elle pas mieux dite ano-clitoridienne?, puisque ses spasmes sont semblables aux clitori-diens, et comme eux répétables à liberté. à celle-ci s’ajoute, pour peu que persiste le mouvement de la verge qui remplit étroitement le rectum doté d’une extrême sensibilité, une durable jouissance, se perpétuant en délicieuse accalmie, dite rectale mais ne serait-elle pas mieux dite recto-utérine?, puisque

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simultanément, chaque choc ébranle, au travers de la cloison périnéale, le col de l’utérus tout proche. enfin, les exaltations respectives de la femme et de l’homme, comme en tout acte sexuel, se combinent et s’ajoutent pour constituer la volupté mutuelle.

ie - inter-hétérosexualisation du corps. la volupté mutuelle ne constitue pas

seulement la réalisation de la sexualité. elle est aussi moteur inclusif des organes du corps et du corps dans sa totalité, inapparente ou non, à la sexualité complète . la guerre des organes trouve sa liquidation victorieuse dans leur union au plaisir sexuel. la sexualité est à elle-même force productive, moyen de production et rapport de production en ce qu’elle joint inaliénablement, c’est-à-dire hors de toute complicité

homomaternelle, une femme et un homme en une création permanente – au-delà des sottises de la reconnaissance de dieue, dont c’est la dernière

apparition, le dernier rappel –, c’est-à-dire encore du moment où

l’humaine est le tout de l’humain. en ce sens, la destinée manifeste de la

sexualité est la totalisation et l’intégration de toutes les forces productives, s’opposant en cela à la morale obligatoirement antisexuelle, qui vise à retenir chaque femme dans sa position d’exploi-tée, selon la formule chaque femme à son usage et chaque usage à sa

femme.

oi - dégoût et goût. les excrétions ne sont pas pour nous à réingurgiter, comme c’est le cas pour les animaux autocoprophages – dont certains mammifères cæcotrophes qui, en tant que systèmes digestifs incomplets, doivent se réapproprier ainsi les éléments nourriciers restant inclus

dans leurs excrétions –, et se trouvent par là même désintégrées en pièces

morales de la répression antisexuelle, puis se transforment, par cette antiplastique antisexuelle qu’on dit opération du syntesprit, en corps étrangers, nocifs ou toxiques, premières pièces antisexuelles du racisme, selon la formule jamais exprimée ce que tu rejettes est mauvais, fausse inversion de ce qui est mauvais rejette-le, car ce mauvais-ci il faut le soumettre à l’étude quand ce mauvais-là il n’y suffit que le dégoût. la salive, hors la bouche de l’amante et l’amant devient crachat; les fèces, hors le rectum, deviennent merde; les émissions sexu-elles pollutions, le

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méthane du pet signal de fuite, etc. – tout le secret de l’écologie

politique – la politique de la dimension cachée – est là.

les dégoûts sont donc de très forts indicateurs de l’homomaternalisme, ce sont des correspondances étroites; comme les goûts peuvent être des indicateurs de tout homosexualisme, ce sont des correspondances mol-les. l’hétérosexualité s’oppose à l’homosexualisme en ce qu’elle rappor-te le corps à la sexualité et non l’inverse. ce rapport est ce par quoi le corps est ce qu’il est, intégralement, à savoir le corps de la sexualité

elle-même, c’est-à-dire encore ce par quoi elle est la sexualité même. il est

en ceci le seul et unique rapport vrai et absolu, le rapport non mortifère, c’est-à-dire non fétichiste, par lequel le corps sexué en vient à se connaître et à établir le monde total de l’humaine et de l’humain.

c’est à ce rapport intégral, aussi peu fractionnant que l’est l’horizon de toute étendue, que s’oppose la morcelante mise en rapport fétichiste et donc mutilante, mortifère, du corps et du sexuel par l’homosexualisme, en premier lieu par l’homomaternalisme, première pratique de la

dis-jonction, de l’efficience du corps comme outil de reproduction, et de la sexualité comme rapport de reproduction, outil et rapports pour lesquels

le plaisir est la prime attribuée à la bonne qualité du travail et du bon

usage pornographique – c’est-à-dire utile, efficace et limité – des

organes. ce qui s’y distribue, d’un sexe à l’autre, ce sont les fossi-les et les survivances d’usures et de positions pour lesquelles la parole est inutile, laissant gravement la place à la toxicité du calcul.

ao - le clitoris délieur. le clitoris, nodule précieux du plaisir sexuel

manifeste sa préciosité au travers des transformations qui le font passer du plaisir comme excroissance de la copulation alimentaire à la copulation sexuelle : cette préciosité n’est donc pas nécessairement à réé-prouver.

le clitoris est l’organe de plus grande hétérogénéité, support des comparaisons les plus fines et des distinctions ineffaçables entre classes sexuelles. il impose donc la différenciation la plus grande à la réintégration du corps en sa sexualité. ce processus de totalisation entraîne la différence radicale des corps sexués aussi loin l’une de l’autre que possible – ce pourquoi il mérite l’appellation particulière d’organe gynéal et non génital, ouvrant ainsi la voie à la désalliance

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entre gynéalogie et gynécologie, brisant l’inclusive octroyée par la médecine au plaisir hétérosexuel féminin – : la sexualisation adonne la

femme et l’homme. c’est ainsi que l’anus féminin, comme le corps complet de la femme dans son autonouage clitoridien, c’est-à-dire par ses irradia-tions vulvaires, se génitalise — comme le clitoris délie le vagin, il délie l’anus féminin — quand ce n’est pas le cas de l’anus masculin pour lequel l’homosexualité mutilante masque cette différenciation par une prédation accrue des zones corporelles transformées en territoires

pornographiques, fragments – de discours prétendument amoureux –

porteurs de gradients de diversité habités de désirs corrélatifs, corps travestis aux sensations prévisibles, stables et productives, dont l’inté-rêt homosexuel réside dans l’abaissement de la pression de compétition spécifique ouvrant la voie à la possibilité de coexistence entre homosexes.

les deux modalités sexuelles à part entière, l’autosexualité homosexuelle (ao) et l’hétérosexualité intersexuelle (ei), opèrent un quart de tour l’une par rapport à l’autre, ce que montrent nœudiennement leurs courbures respectives, et servent ainsi d’indicateurs référentiels dans le passage à l’écriture des nouages sexuels.

ae - la femme noue. cette incomparabilité de l’autosexualité féminine à la

masculine présente deux facettes : elle rend indestructible la sexualité et représente tout à la fois cette indestructibilité.

l’intégration totale des forces productives n’est possible que par l’accomplissement de l’hétérosexualité féminine. mais cette intégration a pour effets à la fois d’abolir la séparation du corps de l’individue et de sa sexualité, et de nouer les sexualités de la femme et de l’homme hétérosexuelles en maintenant leur différence sexuelle. la fonction

clitoridienne est donc la suture sexuelle des deux sexes. son effet le plus

puissant réside dans l’inséparabilité absolue de la femme et de l’homme, simultanément à leur radicale non confusion, conformément à la loi d’insuffisance sexuelle. ce qui entraîne pour conséquence vitale qu’il ne

saurait y avoir maîtrise du monde par l’un des sexes sans l’autre, de progrès isolé.

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l’accès au plaisir anal féminin, pour la femme comme pour l’homme, est le pas actuel d’insatisfaction sexuelle nécessité par la réalisation de l’intégration sexuelle.

ai - l’intelligence sexuelle. la liberté sexuelle est la vérité humaine. la répression antisexuelle, pour peu qu’elle s’installe dans la durée, vise à entraîner l’oubli de cette vérité. l’inhibition antisexuelle qui en résulte, comme infestation morale des corps sexués, n’est ainsi jamais zoocialement combattue dans ce qu’elle camoufle d’éternelle ani-malité anthropologique, qu’elle enferme dans de soi-disant couples de complémentaires et d’antagoniques – comme l’inauthentique respect du corps et l’obligation religieuse par exemple qu’on nomme aristocratiquement patronalement mafieusement, honneur et éthique, plus démocratiquement santé et éducation.

la déchéance que tente ainsi d’établir à demeure la répression antisexuelle, n’est destructible et détruite que lorsque l’humaine et l’humain se nouent à l’unique puissance non contraignante qu’est l’authentique existence de la duelle hétérosexuelle qui a pour véritable merveille l’irradiation clitoridienne de la sexualisation, dont les corps, parole et geste, portent la relation rare du plaisir sexuel qui adonne femme et homme à la seule cause signifiante qui soit, souple et mélodieuse. cette adonnation sexuelle est à l’origyne de l’intelligence amoureuse, l’intelligence sexuelle qui est imminence nue de toute chose,

à commencer par le corps-féminin à corps-masculin, rythme conjoint de

la palpation réciproque et souveraineté absolue de l’espace duel. le

destin prodigieusement courant de la femme et de l’homme c’est de se toucher amoureusement, ce que toujours et encore toute philosophie, toute

science et toute économie politique ont nié, oublié ou celé. la question de

la liberté sexuelle est désormais définitivement bien posée.

aei - la volupté productive et représentative. la plastique sexuelle, dont l’icsografie (de ics, abréviation de inconscient, et grafie) est la pratique

autosexuelle des dessins des nœuds rares et l’éroplastique la recherche

intersexuelle du plaisir hétérosexuel, est l’éclaircie complète dont la liberté sexuelle est la visée unique et qui est à elle-même la totale étendue attractive. la liberté sexuelle est ainsi intégralement, hors la

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borroméen. l’icsografie vise à la désintoxication sexuelle, à la

désinhibition plastique des pulsions sexuelles – à la résorption de

l’homosexualité dans l’autosexualité, l’autosexualisation de

l’homosexualité, et à la reconformation de l’autosexualité en hétérosexualité, l’hétérosexua-lisation de l’autosexualité. l’éploiement des métamorphoses de la sexu-alité qu’elle met en œuvre se condense en schémas nœudiens, où sont noués les deux paires de mots opposés (hétérosexuel, homosexuel) et (autosexuel, intersexuel).

comme toute nouveauté, l’icsografie doit, pour se présenter, se rattacher à du connu; ce faisant, elle s’expose à être unilatéralement ramenée à de l’ancien, en vertu du réflexe par lequel s’entretient l’inhib-ition de la curiosité au profit de l’autorité des spécialistes.

l’icsografie c’est d’abord de la topologie infantile et de la psychanalyse

sauvage. la topologie est dite infantile lorsqu’elle ne refoule pas le

nouage; la psychanalyse est dite sauvage lorsqu’elle traite d’emblée du sexuel. en leur enfance sauvage et ingénue, inconscientes des dangers et ignorant l’ennui, la psychanalyse et la topologie n’étaient pas assimilables à la médecine, la psychologie, la géométrie ou l’algèbre. ce qui n’est pas nouveau dans l’icsografie c’est ce dont la topologie et la psychanalyse se sont, de bonne heure et irréversiblement, débarrassées pour n’être plus traitées comme des infantes sauvages. cette part ancienne de l’icsografie est donc presque aussi inconnue que sa part nouvelle, la plastique des nœuds rares et des nuées nœudiennes.

l’icsografie c’est aussi de l’œconomie naïve. l’œconomie est dite naïve

lorsque sans représentation ni spéculation, elle fait résulter la sujette et le sujet économiques de leur réalité de classe, à partir de laquelle s’exprime de façon flagrante leur subordination, et se bâtissent dans les

oppositions et les alliances les vidéologies – les mystifications – et la

conscience. en son sérieux naturaliste d’origyne et ingénument bourgeoise, l’œconomie n’était pas assimilable au commerce ni à la politique.

l’icsografie peut être dite galiléenne, freudienne et engelsienne, comme la physique peut être dite galiléenne, bien que l’une et l’autre se passent de la dieue comme du psychisme, et sans égard pour les croyances personnelles de sigmund freud et de galileo galilei.

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l’univers objectif, somme des corps morts pesants – c’est-à-dire des corps sans pratique sexuelle –, se dématérialise pour n’apparaître pas comme subjectif mais, par glissement duel du sexuel, pour se reconformer comme totalisation finale de la productive et de la représentative,

c’est-à-dire la nuée nœudienne.

l’essence de la liberté sexuelle est la pratique. ce qui n’a pas de pratique n’est pas réel pour nous. chaque maille de la liberté sexuelle vit dans la mesure où elle participe d’une pratique intégrale. ce qui n’est pas pratiqué n’existe pas pour nous.

voix sur la dialectique spectaculaire

celles et ceux qui veulent nuire réellement à la zoociété savent pratiquer

une plastique qui détruit fondamentalement cette zoociété; dès que cette

plastique, qui est pratique de la matérialité hétérosexuelle, est un peu

divulguée, à condition qu’elle le soit dans des évitements qui perturbent

le repos public, et avant même qu’elle en vienne à être exactement éployée, le mécontentement partout en suspens sera aggravé, et aigri, par la seule connaissance vague de l’existence d’une condamnation plastique de l’ordre des choses. et après, c’est en commençant à mener

avec assurance la guerre de la liberté hétérosexuelle, que toutes et tous

les prolétaires peuvent devenir stratèges. il faut aussi que cette plastique

soit parfaitement admissible et déclarer mauvais, à la stupéfaction

indignée de celles et ceux qui le trouvent bon, l’espace total même du

monde existant, en en ayant découvert la nature homo-antisexuelle

exacte. la plastique nœudienne, qui noue plastique des nœuds rares, plastique des nuées nœudiennes et plastique sexuelle, répond à toutes ces exigences.

a - le principal défaut jusqu’ici du matérialisme dialectique est que

l’activité concrète, la subjectivité, n’y sont saisies que sous la forme de pratiques et de produits économiques ou de vidéologies, non en tant que

sexualité, de façon affective. c’est ce qui explique pourquoi l’aspect

politique fut développé par le matérialisme dialectique, en opposition à la sexualité – mais seulement abstraitement, car le matérialisme dialectique ne connaît naturellement pas l’affectivité réelle, la sexualité concrète comme telle. le matérialisme dialectique a ainsi généré un

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nouvel idéalisme, celui de la confusion des corps de la pensée – articulée à la pensée des corps –, avec les corps concrets; le point de vue de la totalité ouvrant à une rationalité supérieure s’enlisant dans l’impuissance des amalgames théoriques stériles, car ne considérant pas l’hétérogé-néité sexuelle, il s’est lui-même piégé dans les filets de l’homosexua-lisme.

c’est pourquoi les communistes ne considèrent comme authentique-ment humaine que l’activité économique tandis que la sexualité n’est saisie et fixée par eux que dans sa manifestation familiale sordide, c’est-à-dire pornographique. ce pourquoi ils ne comprennent pas l’importance de l’activité sexuelle, du plaisir comme critère pratique-critique.

e - la question de savoir s’il y a lieu de reconnaître à l’activité économique

une vérité affective n’est pas une question politique mais une question

plastique. c’est plastiquement que la femme et l’homme prouvent la

vérité c’est-à-dire la réalité et la puissance de leur vie. la discussion sur la réalité ou l’irréalité d’une pratique économique indépendante de la sexualité est purement vidéologique, c’est-à-dire fantasmatique.

l’histoire réelle inconsciente n’a été en réalité que l’histoire du travail mort, faisant motif plastique de renversement avec le surtravail. la

totalité actuelle du travail vendu devenue marchandise totale n’est que la forme déguisée de la sommation intégrale du travail mort devenue spectacle. la zoociété du spectacle est le capitalisme intégré d’une telle

accumulation de travail mort, donc de surtravail, qu’il s’est muté en spectacle générant sa pensée garantie par l’état, duale du futé poltrone pragmatisme, vidéologie inerte du travail mort.

i - cette zoociété, d’abord à la fois diffuse et concentrée du fait des

rapports du travail vivant au travail mort, plonge ses racines dans les lointaines zoociétés d’invention du marquage et du deuil, dès lesquelles l’apparente circulation des femmes masque celle du travail mort c’est-à-dire de l’échange des mâles corps valués dessexués, d’où l’illusion volontaire et rouée de l’éternel présent.

le monde unifié de la zoociété du spectacle est devenu ainsi une unique

nécropole automortificatrice déclinant toutes les variantes de la nécrose parasitaire : nécro -logies, -mants, -phages, -phores, -psies. cette organisation nécropoliste unifiée a poussé à son terme l’échangeabilité.

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o - les marxistes, dévergondés intellectuels maniaques du qu’est-ce que ça

cache?, veulent que les hommes soient les produits des systèmes économiques et que, par conséquent, des hommes transformés soient des produits des systèmes économiques différents. ils oublient précisément que les hommes sont une classe sexuelle, les femmes l’autre et que la transformation hétérosexuelle de celles-ci et de ceux-là passe précisément par la transformation des rapports sexuels. c’est pourquoi les marxistes tendent inévitablement à diviser la zoociété en deux parties inatteignables répondant transversalement aux spectaculaires diffus et concentré.

la coïncidence du changement zoocial et de l’activité sexuelle ou

autosexualité ne peut être considérée et comprise révolutionnairement qu’en tant qu’activité plastique.

u - frédéric engels, charles marx et sigmund freud partent du fait que

l’économie capitaliste rend l’homme étranger à lui-même et dédouble le monde en un monde fantastique, celui du spectacle, et un monde temporel, celui du travail. leur œuvre consiste à résoudre le monde du spectacle en sa base laborieuse. ils n’ont pas vu que, ce travail une fois accompli, le principal restait à faire. le fait notamment que la base temporelle se détache d’elle-même et se fixe dans les nuées constituant ainsi un royaume autonome ne peut s’expliquer précisément que par le déchirement antisexuel, anticlitoridien – le clitoris est le seul organe,

féminin sans équivalent masculin, gynéal donc, exclusivement voué au plai-sir – qui impose aux femmes d’être la classe inférieure et par

l’inclus-sive interne de cette base temporelle qui notamment ressuscite le travail mort en parasitisme, en ornement, en gâchis, en représentation, en comportement, en truanderie, en répression, en névrose, en rite, en cérémonie, en famille, en masque, en surveillance, en texte, en droit, en morale, en sexualité, en spiritualité, en superstition, en état, en image, en rêve, en mémoire, en récit, en mythe, en sentiment, en technique, en religion, en art, en philosophie, en science, en personne, en publicité, en design, en culture – selon les modèles animaux, hypertrophiés, de la parade disciplinaire, de la répression soumise; bref de l’homosexua-lisme inarticulé. ce qu’on appelle "inhumain" n’étant que le signe de cette hypertrophie. pour la reproduction de l’espèce et pour

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l’homose-xualité mâle, le clitoris n’a pas de fonction – d’où le sceau férocement anticlitoridien de l’alliance maternomâle.

il faut donc d’abord comprendre ce qu’est cette base temporelle dans son

inclusive imposée pour la révolutionner ensuite plastiquement en

supprimant la guerre antisexuelle, fondatrice de la zoociété. donc, une fois qu’on a découvert, par exemple, que l’homosexualité familiale est le secret de l’homosexualisation zoociale, c’est la première désormais dont il faut faire la critique nœudienne et qu’il faut anéantir. cette

destruction de la famille est de toutes les nécessités renversantes, celle que les théories et pratiques révolutionnaires ont jusqu’à présent refoulée avec le plus d’insistance.

aa - les collectivistes, que ne satisfait pas la liberté sexuelle, qui est la vive

liberté elle-même, en appellent à la vidéologie de classe; mais ils ne considèrent pas les classes en tant qu’organisations homosexuelles. ce faisant ils n’ont pas pu comprendre le fait que la bourgeoisie ayant été la seule classe disparate à avoir jamais vaincu, car elle est la seule classe à être le destin manifeste de l’économie, n’a pas réussi sa révolution – dire ainsi revient à comparer fallacieusement cette classe aux autres et donc à attendre sans fin, avec plus ou moins de pessismisme, une révolution symétrique ouvrière – car, comme toujours, il n’y a de

révolution que du droit des femmes, ce pourquoi les révolutions,

né-cessaires et lassantes, sont toujours en retard sur les mutations. la phase de 1789 fut celle du droit des femmes au divorce. le dit "retard dans la liquidation révolutionnaire du capitalisme" n’est retard qu’en tant qu’il n’est observé que dans le référentiel économiste homoviril. dans la réalité il mesure l’écart existant entre l’homosexualisme de la lutte des classes et l’hétérosexualité de l’insertion/intervention de la féminie dans la révolution. quand le niveau de cette intervention annule cet écart, la révolution est complète; s’ouvre alors une ère de mutations, de nouvelles exigences, de nouvelles luttes. en dehors de ces cas, ce qu’on a coutume d’appeler "révolutions" ne sont soit que des "involutions", soit que des "dévolutions" : les involutions reflètent l’immaturité des luttes des classes lorsque les nouveaux moyens de production n’ont pas envahi la totalité de la sphère zoociale; les dévolutions réalisent des transferts de pouvoirs à un tiers incluant. les involutions précèdent les révolutions en

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ce qu’elles permettent aux femmes de retrouver le cheminement des métamorphoses nécessaires pour révolutionner les moyens de production et la zoociété qui leur convient; les dévolutions succèdent aux révolutions en ce qu’elles subtilisent les conquêtes féminines, en attendant la prochaine involution.

la bourgeoisie a été le vecteur obligé d’une mutation au sein même de l’humanité – conservant les femmes dans l’identique nuée du génital mépris, donc des personnes, métamorphosée en le système intégré du spectaculaire mépris –, comparable à la réorganisation des génomes après l’issue du primate aquatique, la cuisson des aliments et la division intersexuelle du travail – l’apartheid génital du travail.

la bourgeoisie demeure, quelles que soient les mirages réalistes et les fumées vidéologiques, la domestique contrainte de futures mutations d’autres nuées, accompagnées de leurs révolutions confluentes des nouveaux emplois de la vie et du temps, notamment par la fin du trop-long

vassalariat : fieffée entreprise, saint patron suzerain, singulier contrat

collectif, vassalariée, marché et foire de dupes, serve-chômeuse et serf-chômeur sans accès au contrat. ces révolutions noueront la liberté individuelle et l’amour hétérosexuelle dans leur plénitude et leur évolution, ce pourquoi désormais nous avons besoin d’abondance.

ae - les matérialistes résolvent l’essence de l’homme en l’espèce. mais

l’essence humaine n’est pas une abstraction inhérente à ce qui s’identi-fie comme tel, isolé. dans sa réalité elle est l’ensemble des rapports

ho-mozoociaux. les zoocialistes divers qui n’entreprennent pas la critique

de cette moitié du couple intersexuel, sont par conséquent obligés :

1- de faire abstraction du cours de la féminisation et de faire de

l’économique une chose immuable, existant pour elle-même, en supposant l’existence d’une identifiée auto-homosexuelle, à la propriété privée, ce dont l’économie sexuelle germaine de guillaume reich fut la folle tentative de renversement

2- de considérer l’asexué être humain uniquement en tant que genre, en

tant qu’universalité interne, muette, liant d’une façon purement naturelle les nombreux asexes, oublieux philosophiques – au sens où l’homosexuel honteux nietzsche désigne la volonté de désincarnation de la philosophie – de la vulve-vagin et de la verge.

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ai - c’est pourquoi les matérialistes ne voient pas que le système

économique est lui-même un produit génital, une prothèse du détournement de la sexualité, même son résidu, et que l’identifié abstrait qu’ils analysent appartient en réalité à un rapport antisexuel déterminé. les successives et accrues précipitations des homosexualismes accélèrent

les tendances à la dessexualisation entraînant l’effondrement de la sexualité, ce qui nourrit sa transformation en travail qui se décompose en travail vivant et travail mort – qui ne sont ici que substitut d’expo-sition de leur revirement, torsade permutante du vivant et tresse du mort et du surtravail –, civilisatrices forces ténaculaires qui torturent les pulsions sexuelles les faisant alimenter toujours plus le travail vivant qui se transforme et se réduit ainsi de plus en plus et de plus en plus vite en travail mort, source intarissablement polluée du pornographique capital.

ao - après la période juvénile feuerbachienne du remplacement du sujet

par le prédicat qui à la dessexuelle philosophie de la misère renvoyait sexuellement à la misère de la philosophie et dont la dictature du prolétariat qui en issit n’était qu’une prédicature, s’éploie la plastique nœudienne, hétéro-autosexuelle, ce qui est la diction même comme la productrice est la dirigeante même, l’amour l’amour.

toute vie est essentiellement sexuelle. la vie veut la vie, la mort la mort. bien que la vie fasse vivre la mort et que la mort tue la vie, la vie se fait vivre et la mort se tue, ce qui entraîne qu’il y aura toujours plus de vie et toujours moins de mort, l’apoptose elle-même sera déverrouillée.

le sexuel est ce qui fait fuir la souffrance et aspirer à la jouissance. tous les mystères qui détournent la liberté sexuelle vers le praticisme idéalo-matérialiste, tout ce qui fait jouir de la souffrance et souffrir la jouissance, trouvent leur solution plastique dans le primat de la sexualité et dans la critique nœudienne de cette sexualité.

au - le résultat le plus avancé auquel atteint le matérialisme dialectique,

c’est-à-dire le matérialisme qui ne conçoit pas l’activité sexuelle com-me activité pratique, c’est la façon de voir des homomâles isolés et de la zoociété homomaternelle.

jusqu’à présent l’inconscient a été l’ultime résistance à la compression abêtissante des vassalariées, résistance par laquelle s’est réfugiée et préservée la sexualité toujours nucléairement incompressible au grand

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dam des répresseurs. cette sexualité nucléaire a fait exploser les tenailles qui l’enserrent et tend à s’irrésistiblement épandre. c’est la matérialité de la deuxième révolution mondiale – premier quart du 21e siècle – répondant à la première du premier quart de veille des pre-mières huminidées, qui ne connaît plus de limite zoociale.

ea - le point de vue ancien est la "zoociété spectaculaire", très exactement

la "zoociété homomaternelle pornographique" dans laquelle les viols sont

la technique de base du mode de production paternel : homomaternelle

parce que la famille est l’origyne et le sanctuaire de la violence antiféminine, masculine et maternelle, pornographique parce que la propriété privée impose aux personnes de ne paraître que com-me marchandises, machines-vivantes se produisant par morceaux, mains, cerveaux, organes, ventres, sexes, identifiées de valeur d’usage en valeur d’obsolescence de la gérontéconomie, zoociété parce que la remise en scène superstitieuse permanente du travail et de la famille qu’est l’état n’est que la forme inhumaine de la gestion animale supérieure des ressources et des corps dans et pour laquelle l’homomater-nalisme pornographique y dessine les traits de la mafia policée comme mode et méthode de gestion de l’irréalisation des désirs. s’annonce la mutation du climat car est apparue l’aurore évocatrice de l’interminable saison des amours, les femmes hétérosexuelles et les hommes hétérosexuels se délestant de la fantaisie d’une mithridatisation à l’égard de la toxicité homosexuelle.

la pratique de la plastique nœudienne c’est la nuée rare, duelle d’une femme hétérosexuelle et d’un homme hétérosexuel.

ee - de même qu’il n’est au pouvoir d’aucune humaine d’attenter à la

totalité de la zoociété humaine, il n’est à la charge d’aucune le sort de cette zoociété. dès qu’une prend à charge le malheur zoocial, la sauvegarde de la civilisation, cela signifie en réalité qu’a été abolie en soi la recherche du plaisir hétérosexuel, c’est-à-dire encore que le malheur zoocial est l’image projetée réalisée de son propre malheur. du coup, prendre en charge le destin de la zoociété humaine ce n’est ni plus ni moins que la forme camouflée du désir de voir son propre destin pris en charge par les autres. l’angoisse de l’"avenir de l’humanité" n’est que la forme spectaculaire inversée de la misère de son propre passé affectif.

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la répression antisexuelle n’a fait que transformer les homosexualismes, ce qui importe c’est de les plastiquer quotinœudiennement c’est-à-dire de vivre la matérialité hétérosexuelle.

la sexualité, indénombrable alors que deux font la vulve-vagin et la verge, ne connaît ni la morale ni la légalité ni le calcul, elle ne connaît que la pratique.

paris, juillet 1996

la vie sexuelle immortelle

de n’importe quel point de vue hétérosexuel, il n’y a rien de plus

intéressant que la sexualité – car l’importance que tu donnes à la

sexualité est proportionnelle à la portance du plaisir sexuel que tu peux subir et que tu éprouves.

dans notre ère biologique, la reproduction sexuée et la mort des identifiées vont de pair; chaque mort est la victoire actuelle de l’espèce homomaternelle sur l’autosexualité de l’identifiée et la victoire virtuelle de l’espèce duale sur l’hétérosexualité de l’individue. celle-ci impose à l’espèce des délais de plus en plus longs. le réalisme suicidaire, le respect de la tradition, commande d’accepter cette défaite programmée, et même de préférer le sexe au prix de la mort plutôt que l’immortalité sans le sexe. renoncer ainsi à la vie sexuelle immortelle, c’est accréditer en permanence, dans la vie quotidienne, la répression antisexuelle dont la mort est le garant, la figure ultime et invincible – le commandeur maternomâle qui saisit don giovanni et l’engloutit.

la répression antisexuelle, par laquelle s’effectue la reconnaissance de l’état dessexué de la matière, la réduction à l’unique état d’un nœud statique est le chemin qui mène à la mort. ne sont mortels, ne sont proies de la pulsion antisexuelle que les nœuds statiques. le fade plaisir qu’ils connaissent, régi par le seul principe de réduction des tensions, est l’effet de la série des métamorphoses diminutives qui, du réductible au réduit, font passage de l’auto- à l’intersexualité. mais ils ne quittent celle-là que pour se retrouver en leur état de mortelle sidération homosexuelle. c’est dire qu’au moment d’accéder à l’intersexualité ils renoncent à l’autosexualité pour s’homomifier : les nœuds statiques ont en effet comme les ronds non noués à zéro croisement, un seul état réduit. le principe de fade plaisir et la pulsion antisexuelle de mort, terme de la

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doctrine freudienne, régulent la sexualité comme l’apoptose la vie.

celle-ci l’emporte déjà sur celle-là.

réfutation du capitalisme la fin première de la révolution intersexuelle de la paresse est de faire disparaître

les raisons d’être de la famille, de la propriété privée et de l’état.

de la famille, parce qu’elle est l’autel de la répression antisexuelle – dont les viols de filles et de garçons sont la violence la plus manifeste

de la propriété privée, parce qu’elle impose la prostitution – dont le ravalement des personnes au rang de viandes hypersoldées et invendables, les exclues du marché du travail –, est l’aboutissement le plus manufacturé

et de l’état qui n’est que la remise en scène superstitieuse de la famille et du

travail dont le mépris pour l'ouvrière ne se dément jamais.

ei - les zoociétés occidentales s’agitent convulsivement dans leur travail

de transformation. ce qui rend cette situation si violente et la fait ressembler à une agonie, c’est que le vieil esprit répressif se retire de ces zoociétés et que la nouvelle liberté sexuelle ne l’anime encore que par un vague pressentiment.

or c’est par leur inhibition antisexuelle que les classes zoociales vivent. j’entends de leur vie imagynaire (de image et de gynê, femme), de leur vie morale. le capitalisme peut assurément s’exercer aujourd’hui avec une entière liberté de manœuvre. qui l’empêche de reprendre sur les consciences, par la voie de la crainte ou de la conviction, cette autorité dont il est en possession depuis des siècles? dans aucun temps, même en ses jours de triomphe, le champ de la soumission ne lui a été livré plus

dégagé d’entraves. et pourtant il étouffe le monde entre ses bras! cela suffirait au besoin pour démontrer son impuissance radicale actuelle.

eo - tout au plus cette économie politique était-elle bonne pour les

zoociétés qui, dégoûtées de l’ancien féodalisme, mais n’étant pas encore en état de comprendre le langage de la vérité purement sexuelle, demandaient une répression antisexuelle rajeunie et restaurée.

considérée non point telle qu’elle a pu être dans la pratique, très peu connue, d’ailleurs, de ses promoteurs, mais telle qu’elle s’est établie de fait à la place de l’économie naturelle homosexuelle, elle n’était encore elle-même, par ses dogmes de l’association du capital et du travail, de la rente et du profit, de l’épargne et de la consommation, du labeur et du

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loisir, de la soumission et de la compétence, de la nécessité de survivre et de tuer, du contrat et du dictat des possédants, etc., qu’une semi-économie naturelle ou plutôt qu’une semi-économie naturelle renouvelée et mitigée. et je ne comprends pas dans cette énumération beaucoup d’autres choses que le capitalisme, au travers de ses petits commerces, offre à la sottise vénérante des innommables soumis et que d’autres zoocialistes lui reprochent avec raison comme héritage de l’économie naturelle complète : culture d’entreprise, zèle au labeur, militantismes de la soumission, cooptations, familialisme, organisation de la vie se-xuelle en fonction des impératifs économiques – notamment l’intériori-sation homosexuelle de l’autosexualité comme marchandise : jamais les

curriculum vitae n’ont été si chargés de détails sur la vie intime des

postulantes. ceci au moment même où les femmes repoussent le harcèlement sexuel dans ses derniers retranchements économiques – après le foyer et la rue, l’entreprise où elles occupent des postes de plus en plus convoitables –, ajouté aux entretiens plus ou moins personnalisés afin de sonder les motivations des candidates, c’est-à-dire pousser l’investigation de la sexualité au plus loin de l’intimité et aussi des besoins strictement économiques de l’entreprise, intègre toujours plus d’atteintes à l’autosexualité, sur le mode du harcèlement incessant homo-maternel, afin de mieux savoir avec qui on travaille, etc.

eu - mais l’heure est enfin venue où le monde doit rompre définitivement

avec les dernières pratiques de la répression antisexuelle. le capitalisme – formule condensée relative pour dire le système pornographique homomaternel spéculaire pour, dans et par lequel les viols constituent la technique de base du mode de production paternel –, qui en était le dernier représentant jusque dans ses variantes communistes, a donc fait son temps. il ne s’appuie plus aujourd’hui que sur des intérêts imagynaires; il n’attend, pour s’acheminer vers la tombe, que le moment où une plastique hétérosexuelle conséquente s’annonce enfin à ce siècle, qui semble égaré entre les siècles.

l’immoralité, qui est refus de l’intégrité sexuelle – qui est la seule intégrité! – va gagnant toutes les parties du corps zoocial, et la mesure du mal sera bientôt comble.

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ia - mais, diront certaines gens, quelle imprudence que de venir, dans une

pareille situation, briser le frein de la dynamique économique! en supposant que ce frein ne soit pas brisé déjà, je ferai voir dans un instant où nous mène la prudence de ces gens-là.

les soutiens du capitalisme peuvent se partager en trois grandes familles. les uns sont les personnifications des intérêts de classe capitaliste, les créatures de rapports dont, quoi qu’ils fassent, ils ne peuvent se dégager. ceux-là déplorent les progrès, si faibles encore pourtant, qu’a fait la’vidéologie communiste – en vertu de la loi naturelle qui préside au mouvement de la zoociété capitaliste qu’elle est arrivée à découvrir, mais qu’elle ne peut ni dépasser d’un saut ni abolir par décret, mais dont elle peut adoucir humanitairement, c’est-à-dire au goutte à goutte et avec quelque semblant de bévue, les maux –, dans les rangs inférieurs du prolétariat, et attribuant naïvement à cette cause la décadence de leur économie, avouent par là qu’il y a incompatibilité entre ce système et cette vidéologie. ce sont du reste de bonnes gens, qui font peu de bruit et qui deviennent tous les jours si démocratiquement nombreux qu’il faut les chercher dans la confusion boursière, la seule unité monopoliste authenti-quement moderne étant le capital. repos dégoûté à ces débris d’un ancien monde qui ne demanderait qu’à mourir en guerre!

ie - d’autres, qui ont un pied dans le monde ancien et un autre dans le

nouveau, désireraient que l’on s’active encore, et s’efforcent d’abattre de la besogne. engels et marx savent s’ils en viennent à bout. ceux-là sont très bruyants, très brillants et très avantageux. ils essaient de mettre les idées révolutionnaires et les acquis démocratiques actuels à un service du capitalisme, et dans ces essais de conciliation des contraires, ils débitent des idioties qui causent aux premiers de notre liste encore plus d’horreur qu’aux psychanalystes. ils embouchent toutes les trompettes pour publier le nombre des sots qu’ils attirent dans leurs temples et qu’ils amusent par mille petits moyens humanitaires; tout y est spectacle : affiches, programmes, décors, illuminations, musiques. tout y a pris un caractère mondain, extérieur et soigneusement sensuel, qui laisse voir à celles et ceux qui ont quelque liberté sexuelle, que dans cette érotique de pacotille, le plaisir sexuel s’est retiré de là. ils vont jusqu’à s’associer des gens qu’ils excommuniaient naguère et aux-quels

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