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PRINCIPAUX ACQUIS EN HYDROCLIMATOLOGIE L’EAU EN ÉQUATEUR

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Pierre POURRUT

L’EAU EN ÉQUATEUR

PRINCIPAUX ACQUIS EN HYDROCLIMATOLOGIE

ORSTOM

Éditions

INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION

Collection ÉTUDES

et

THÈSES

PARIS1994

(3)

Les cartes couleurs

sont extraites de l’Atlas dei Ecuador, avec l’aimable autorisation des éditions J.A., 1982.

La loi du II mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective» et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, «toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (hlitiéal er dé 1’articl.e 40).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanc- tionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

ISSN .: 0767-2888 ISBN : 2-7099-I 21 l-2

0 ORSTOM Éditions 1994

(4)

LISTE ALIWABÉTIQ~

DES COLLABORATEURS ASSOCIÉS AUX ÉTUDES, PAR APPARTENANCE INSTITUTIONNELLE

Burgeap

Lucien

BOURG~ET Inamhi

Gala LOZADA Jorge MENEGHINE

&&guel ~ODFCfGUEZ

Crm

Mayer

SABANDO

Inerhi

Fernando

BARRIGA W. ECHEVERRU

Vicente

JIMÉNEZ

H.

LIZARZABURU

Hernh

ORELLANA

Ernesto I’w Jaime

PENAFIEL Marco QUIROJA

h..eL SEGOVU Alfredo

SILVA

Carlos

SOL6RzANO

Gala TOSUNO -t Homero VILLACRÉS

Pronareg-Mag Victor

AGUAYO

Leonardo

ASTUDILLO

Rlejandro BERME0 Fabian

BURBANO

Marcelo

CISNEROS

Roberto CRUZ

&xor- &TAY

Giutavo G~MEZ

Ramiro

LARREATEGUI

Ivhz LENA

JU&I MERCI+&

Eugenio

PFSANTEZ +

Ivdn ROMO

oscar

RO~ERE Marcelo

SAENZ

Bella

VI?LE~

Emap-Quito

RafmLALm -

Galo CISAVEZ Guillermo DAVILA

José OJEDA

Gustave RULZ

T de texte : M. TAPIAU - Dessins, cartographie

:

J.-I?

DEBUICHE

(Les participations majoritaires sont en caractères gras italiques) Note : Une omission, toujours possible, serait bien involontaire.

(5)

Les co-signataires du’présent ouvrage tiennent à remercier globalement les colkgues orstomiens des autres diciplines et les ingénieurs et techniciens de la contrepartie équatorienne qui, avec le même désinté- ressement, ont œuvré côte à côte de longues années en vue de produire, dans les meilleurs délais, les éléments

susceptibles de contribuer à un développement har- monieux dusecteur rural de 1’ÊQUATEUR La par- ticipation de tous a été déterminante pour l’obtention des résultats thématiques présentés ici mais iln’est que -- justice de mentionner tout spécialement :

Michel

PORTAIS

et François

VICXRIOT,

successivement chefs de la mission Orstom en ÉQUATEUR,

Enrique SUAREZ, directeur de Pronareg, infatigable pionnier de la régionalisation agraire,

et Roberto

CRUZ &I'uDILLO,

responsable équatorien des études hydrologiques.

D’autre part, Pierre

POURRUT

tient à exprimer toute sa gratitude à Bernard

PQUYAUD,

directeur délégué de l’orstom et responsable du Département des eaux continentales, ainsi qu’à Frédéric

MONOD,

vice-président de la Commission scientifique d’hydrologie-pédologie et responsable de l’UR 2E, qui l’ont autorisé à prendre le recul nécessaire et qui lui ont donné l’espace de liberté suffisant pour concevoir cet ouvrage. Il tient aussi à mentionner la participation non mesurée des collègues CO-auteurs de la présenre publication, tout particulièrement celle de Jean-François

NOIJVELOT,

ainsi que celles de Muriel

TAPIAU,

pour la saisie informatique des textes, et de Jean-Pierre

DEBU~CHE

pour les travaux de dessin : leur contribution a éte decisive et leur patience méritoire.

(6)

AVANT-PROPOS

Les études relatives aux ressources en eau, au même titre que l’ensemble de celles entreprises par I’Orstom en ÉQUATEUR, sont placées SOUS l’égide de l’accord général de cooperation culturelle, scientifique et techui- que entre I’ÉQUATEUR et la France signé le 13 avril 1954. Par ailleurs, un accord direct souscrit le 28 avril 1988 avec le gouvernement équatorien fixe les grau- des modalités de l’action de l’orstom dans le pays.

Les résultats présentés ici sont le fruit des recher- ches menées en collaboration étroite avec une contre- partie équatorienne constituée par des organismes publics ou d’enseignement supérieur. Elles ont sans exception donné lieu à la signature d’accords spéci- fiques définissant l’objet de la coopération, les parti- cipations réciproques et les diverses conditions de fonctionnement et de financement. On doit tout par- ticulièrement citer l’accord souscrit le 13 juillet

1974

entre I’Orstom et le ministère équatorien de l’Agri- culture et de 1’Elevage (Mag) en vue d’effectuer des études intégrées de régionalisation agraire. Celles-ci ont été menées au sein du Programme national de régionalisation (Pronareg) et l’accord a donné lieu à deux renouvellements, le

26

mai 1977 et le 16 mars 1982. Les recherches ont été étendues en 1986 à des thèmes plus spécifiques : formulation d’un plan natio- nal d’irrigation avec l’Institut équatorien de ressources hydrauliques (Inerhi), estimation de l’érosion et ins- tauration de pratiques de conservation des sols avec la Direction nationale agricole (Dna) .

Pour mieux cerner les circonstances qui sont à l’origine du présent ouvrage, le contexte légal ci-des- sus évoqué doit être assorti de considérations histori- ques et conjoncturelles. Abordons-les le 9 janvier 1976, jour oh Pierre

POURRIJT

était accueilli à Quito par Eric

CADIER,

membre d’un groupe pluridisciplinaire binational auquel on avait confié la mission, alors d’avant-garde, d’établir un diagnostic synthétique régional en vue de favoriser le développement agro- sylvo-pastoral de l’ensemble du pays; faisant œuvre de pionnier, il s’efforçait, depuis quatorze mois, de poser les premiers jalons méthodologiques destinés à insérer les résultats d’une hydrologie restée traditionnelle au

sein d’études pour lesquelles le qualiicatif “intégrées’

était encore dépourvu de sens véritable.

C’était pour le nouvel arrivant le début d’un séjour d’une quinzaine d’années au cours duquel il allait à son tour accueillir les hydrologues dont les noms sont associés à cet ouvrage, venus en ÉQUATEUR pour des périodes allant de quelques mois à cinq ans. Cette permanence l’a amené, à divers degrés, à participer à la conception et à l’exécution de l’ensemble des pro- grammes de recherche en hydroclimatologie, hydro- géologie et évaluation des ressources hydriques, Séri- geant ainsi en une sorte de “mémoire”. c’est à ce titre, avant que les souvenirs qu’il en garde ne s’estompent, que ses responsables scientifiques ont jugé opportun que soit élaboré un condensé des principaux résultats obtenus. Avec l’aval des hydrologues ayant travaillé en ÉQUATEUR, il en assume le rôle de coordinateur.

Un fait est remarquable : si pendant la période considérée on fait une rapide évaluation comparative de la masse des textes traitant d’hydroclimatologie, qu’ils soient ronéotés, multigraphiés ou publies dans des revues de tout type, on constate qu’il existe une immense disparité entre les volumes respectifs de ceux rédiges en espagnol, environ 2 000 pages, et de ceux dif- fusés en notre langue, qui atteint péniblement 300 pages.

Il ne fait nul doute qu’il s’agirait d’une coïncidence exagérée si tous les hydrologues ayant séjourné en ÉQUATEUR avaient fait preuve d’une systématique carence épistolaire en français. Comment peut-on donc expliquer cette évidente anomalie ?

Parmi les éléments susceptibles de contribuer à élucider ce problème, il faut porter une attention par- ticulière au contexte de la recherche en coopération lorsque les études ont commencé. En effet, la décen- nie 70 a marqué un grand tournant de l’histoire de I’Orstom. Suite au courant d’idées novatrices émanant de 68, face aussi aux déficiences de plus en plus mar- quées de certains de nos partenaires traditionnels, notre institut réfléchissait sur sa mission et posait déjà les fondements de nouvelles orientations intellec- tuelles et géopolitiques, même si cette intention n’était pas encore perçue de tous. Hors d’Afrique, ter- ritoire de prédilection de son intervention, on ne pou-

Avant-propos W V

(7)

vait guère nier I’intérêt pour YOrstom d’élargir le champ d’action de ses recherches au vaste continent sud-américain, où I’ÉQUATEUR s’érigeait comme l’un des principaux demandeurs d’une coopération tech- nique. Le bénéfice qui pouvait sans doute être retiré de cette implantation allait d’ailleurs de pair avec des préoccupations d’ordre déontologique ou scientifique essentielles. La plus urgente était la perspective d’y installer le premier dispositif innovant la manière plu- ridisciplinaire pour aborder un thème alors à la mode, la régionalisation. C’était aussi le prélude à ce qui deviendrait bientôt une vocation institutionnelle à part entière, la participation au développement des pays du Tiers-Monde.

Dans ces conditions, on saisit l’extrême importance que revêtait pour I’Orstom la souscription de l’accord de coopération initial avec le ministere équatorien de l’Agriculture et de 1’Elevage (Mag). .Mais il faut bien admettre que la volonté trop afhrmée de voir se réali- ser le projet, alliée à un brin d’inexpérience en matière de négociations, s’est traduite par l’acceptation de termes de référence contractuels mal adaptés. En par- ticulier, les dispositions du protocole d’accord relatives à la défiuition des tâches et au calendrier d’exécution des travaux étaient extrêmement contraignantes pour les chercheurs et ne leur laissaient aucun espace de liberté.

Pour noircir un peu plus le panorama, le descrip- tif des travaux de régionalisation était fondé sur une évaluation très approximative du volume et de la qua- lité de l’information disponible. Avec enthousiasme, chaque chercheur (en économie, sociologie, géogra- phie humaine, pédologie, botanique, géomorphologie et hydrologie, au départ) s’apprêtait à aborder de front la phase de synthèse interprétative, sachant a priori que, faute d’expérience pr&.lable et de méthodologie bien établie, l’intégration des résultats monolithiques de chacune des disciplines serait riche en embûches et ne pouvait que laisser une ample place à Tempirisme.

Espoir déru, il a presque toujours fallu, au préalable, soit passer par une longue étape analytique de critique puis de traitement de données de base d’une qualité souvent douteuse, soit parfois même genérer l’infor- mation.

Conscients de la responsabilité endossée, les ors- tomiens se sont efforcés de respecter au mieux les d&.is draconiens impartis par le chronogramme des activités tout en assurant, simultanément, un très utile

transfert de connaissances envers leurs homologues équatoriens. On comprend aisément que, sauf en de bien rares exceptions, ils aient été hautement appré- ciés pour leurs qualités de compétence et de sérieux, tout comme d’ailleurs pour la gratuité de leurs pres- tations et pour la longue durée des séjours effectués.

Loin d’être éphémère, cette opinion a malheureuse- ment prévalu (termes toujours trop courts pour les tâches prévues) lors du renouvellement du premier accord de coopération avec le Mag et lors des mul- tiples négociations postérieures. Sans doute flatteuse pour l’image de marque globale d’un institut en quête de son affirmation comme protagoniste du dévelop- pement en coopération, cette appréciation induit pour le scientifique le retrait d’un privilège qui lui est cher, celui de faire connaître le résultat de ses recherches dans des délais raisonnables.

On s’explique donc pourquoi les hydrologues n’ont pas pu s’accorder le recul et le temps de réflexion nécessaires à l’élaboration de documents destinés aux communautés scientifiques nationale ou internatio- nale. On comprend aussi combien était souhaitable la réalisation du présent ouvrage, synthèse dont la briè- veté reflète mal l’importance du travail réellement effectué. Son ambition est double :

1 - il veut tout d’abord être un texte de référence prati- que pour les hydrologues ou les spécialistes qui seraient amenés à s’intéresser à cette région. Il présente donc un ordre de grandeur des principaux paramètres clirna- tiques et hydrologiques et donne une aperçu global des régimes et des ressources hydriques exploitables.

La période prise en compte pour les calculs est arrêtée à 1987, au mieux 1988, l’information plus récente n’étant pas disponible. Par ailleurs, étant donné la piètre qualité d’une bonne partie des données de base, il faut signaler que certains critères statistiques ont quelquefois été écartes au bénéfice d’une interpréta- tion subjective decoulant de l’expérience de terrain, choix qu’on pourra sans doute trouver discutable.

2 - il souhaite aussi être synthétique et aller au-delà d’un simple exposé de résultats. C’est pourquoi certains textes s’attachent a déchiffrer les processus logiques qui régissent la trilogie “conditions natu- relleskermes du bilan hydrique/ressources” ou tentent d’élucider la variabilité, les interactions et donc le rôle respectif des agents responsables de problèmes hydriques ou climatiques spécifiques.

(8)

PRÉFACE

Hormis L’honneur et Le plaisir (et parfois aussi la jalousie), anciennement pris à signer ordres de mission ou d’affectation de personnes du DECprogramméespour ce pays spkndhk qu’est I’ÉQUATEUR, je nhrais guère vu de raisons autres que Iamitié à cet excès d’honneur qui jît que Pierre POURRUT m’a demandé une préface

“inspirée” pour cet ouvrage commun en français, syn- thèse attendue des quelque vingt années de coopération orstomiem2e avec nos partenaires équatoriens hzs k domine de Iéau.

Me souvenant de quebues exploits personne& liés plus aux aspects biologiques que quantitatif; du domaine aquatique équatorien, réalisés Lors de mes trop rares et trop courtes missions Les piedr dans /eau à lembre des volcans (particulièrement k Cayambe), je ne pouvais évidemment quhccepter, me disant que peut-être, un prochain joue une présentation 0ficieLLe de cet ouvrage

dont jhurais donc composé la preyace jus@erait à nou- veau ma présence en ÉQUATEUR, nouveau prétexte aux qloits sus-cités.

Pour être personnellement très proche des principaux acteurs hydrologies de cetteprésence de L’Orstom en ÉQUA-

TEUR (E WER, J-E NO~IVELOT, I? POURRV~, l? LE GOUTE@, je connais rattachement de tous à Leur pays daccueii I’ÉQUATEUR, et donc tout I’intérêh et non k devoir accepté, que chacun déux a pri> à contribuez à cette œuvre commune, qu’ilsoit ou non encore affecté en ÉQUATEUR

Car ~ÉQUATEUR est un pays fort attachant, aimi que Le montre R POURRUT hzs k premier article de ce recueil, sans doute parce que, comme la France mais dans un autre registre, il est aussi extrêmement divers, témoi- gnant de toutes Les facettes qukfie un environnement

tropical de ses conjîns océaniques estuariens et hgunaires aux sommets volcaniques etglaciaires des d2w.x cordillères andines .que sépare k fossé déffondrement interandin, avant li’mmense bassin amazonien et ses fiuves mons-

trueux drainant ks contreforts est des An&s. Ce premier article présente aussi Davantage de montrer, dans un court mais intéressant rappel historique, que l’histoire a2

I’ÉQUATEUR et de sespopukztions si attachantes n’a pas commencé avec h “conquista” espagnole

Avec Le deuxième article on aborde véritablement L’objet du recueil puisque trois des principaux chercheurs bydroLogues qui se succédèrent en ÉQUATEUR y pré- sentent ks métbohhgies mises en oeuvre dans kur travail d’inventaire initial des ressources en eau. ELks kur per- mirent dès 1373 de f ournir aux utilisateurspotent un ensemble de cartes sytitbétisant toutes Les données mssem- bLées et élaborées au cours de leurs travawE à I’issue des deux étapes de synthèses régionale et nationale

Le troisième artick traite des facteurs conditionnels des régimes climatiques et bdrokgiques et metparfaite- ment en évidence Les multiples contmstes, de kztitude, de proximité ou d’éloignement de Iocéan et de la pïhine

amazonienne, mais surtout a!aLtitude et dorientation aux vents hminants, qui donnent aux climats et awc régimes bydrokgiques équatoriens toute leur riche diver- sité.

LLzrtick IVa k mérite de tenter une description du climat (0upbtôt des climats) de ~ÉQUATEUR Lauteur ne résiste pas à apporter sa pierre à rozuvre des g-randr

%zsssiflcateurs”etpropose une classification originale des climats équatoriens, qui présente au moins k mérite d’être compréhensible par un bydrokgxe...

Lartick Vqui fait Ianalyse statistique etpropose une régionalisation des précipitations en ÉQUATEUR est certainement kplus important du recueiLet kplus or@- nal. IL associe a%ux approches compLémentaires, L’une tra- ditionnelle aboutit à une définition sommaire de normes pluviométriques utilisables en ÉQUATEUR, Vautre plus

moderne, à partir dun vecteur régional propose une zonation plus précise Limitée au nord du pays, après une critique (et pa$ois une correction proposée) des données, avec une application au.grand bassin du Mira. L’étudz portant sur ks intensité.. pluviopapbiques estparticuliè-

rement importante Lorsque I’on connaît ks problèmes dërosion awqueLs est confronté L??QUATEUR De même, I’bomogénéisation des pluviométries du bassin du Mira est Le prétexe à une très intéressante étude des rehtions

Préface n VII

(9)

entre précipitations et altitude. Enfin, L’utilité des méthodes proposées pour la gestion de la ressource confrontée aux besoins actueLs etprévisibles est chirement mise en évidence.

Dans Iartick Il7 ks auteurs prennent en compte Les anomalies et kspbénomènes climatiques extrêmes Liés à la .rpéci$itégéograpbique et climatique de I’ÉQUATEUR Les phénomènes EL N%o sont évidemment traités avec k regard dti LXydrologue, or&inaL en cette matière. Une place particulière estfdite au EL Nifi0 de 1982-1983 et

à ses conséquences bydrologiques.

..-.-

rarticLe VlII a pour objet une étude des écoulements de hautes eaux et l’analyse ah rehtionspluie-ruisselle- ment. ILsagitgénérakment d’une approche bydrokgique classique, bien quén ÉQUATEUR L’étude des hautes eaux ait ha.emps été différée, avec, Le texte k prouve, des raisons évidentes ft explicites pour ce qui est de L%ydroLog+e urbaine ou de ceLk des régions côtières sou- mises aux phénomènes EL N&o où L’on retrouve beau- coup des caractérzstiques ‘épiques” chères à L?ydrokgie orstomienne dzns toutes ses latitzrdes (et Longitudes $ !

Le huitième et dernier artick s’essaye à une tentative de défrlnition et de chsz@ation des régimes bydrokgi- ques à partir notamment de Leurs caractéristiques bydro- graphiques et bien sûr bydrologiques. L’balieute, qui sommeille en tout bydrologze digne de ce nom, fait qutl est bien d$cik d’expriher une préférence entre k ré@me phvial tropicalaride de la province méridionale, auquel

ks épisodes EL N&o conferent une irrégukzrité interan- nuelk probablement très proche des records planétaires, et k régime ghcio-nival de montagne au riche potentiel balieutique.. .

Le Lecteur trouvera &ns ce recueil darticles un vaste panorama de la réalité fort diver$Çée de I’bydrokgie

équatorienne. ILfaut hn&mmentféLici~er Pierre POURRUT d’avoir eu dabord Izdée de cet ouvrage coLkct$‘et ensuite la persévérance de k conduire à ce terme heureux ez ani- mant ainsi une équipe de ré&&-urs émérites, pourtant souvent dispersés depuis dans d’autres affectations. On fait souvent, et békz.s à juste titre parfois, reproche aux chercheurs orstomiens ch ne pas savoir fournir de syn- thèses “lisibles” de leurs travaux. IL me semble que cet ouvrage montre que cekz est toujours possible, pour peu quun kader Ecuménique se dégage, qui accepte de @dé- rw toutes Les bonnes volontés.

Cet ouvrage, en jîançais, présente donc plus & vingt ans d’études bydrologques conduites en ÉQUATEUR par I’Orstom. IL constituera une somme et une référence

obligée, mais est-on sûr qu’il existe, en espagnol une somme aussi concise et accessible ? Dans k cas contraire ne serait-ilpas opportun dén faire une traduction (cartes et schémas sont manzfestement déja traduits 9 qui marque sous une forme synthétique pour nos partenaires équatoriens Ioriginalité de notre apport à h connais- sance de leur potentialité bydrohgique, dans ses insufi- sances comme ddns ses excès ? Enjîn, pour donner à cet œuvre un public qui dépasse ceLui de la communanté scientijSque des langues latines, ne serait-ilpar égakment important dén faire une version angkzise promise cer- tainement aussi à une large dz$%sion ?

Bernard

POTJYAUD

(10)

SOMIIJAIRE

Avant-propos . . .

V

Préface de B.

POIJYAUD ..~... VII

Sommaire . . . 9

Article 1 L’ÉQUATEUR, éléments composites dYnformation générale - P

POURRUT . . .

11

Article II .

Études

hydroclimatologiques : cadre, chronique et aspects méthodologiques succints - É.

CADIER, I? POURRUT,

M.

ROCHE . . .

16

Article III Facteurs conditionnels des régimes climatiques et hydrologiques - I?

POURRIJT .,,...

23

Article IV Climat de L’ÉQUATEUR - l?

POURRTJT . . .

30

Aaidé V Analyse statistique et régionalisation des précipitations en ÉQUATEUR - J.-F.

NOUVELOT,%? LEGOIJLVEN, l?PouRRur . . . ..r...

42

Article VI Anomalies et phénomènes climatiques extrêmes -J.-F.

NOIJVELOT, I?

POURRUT . . . 87

Article VII Estimation des écoulements de hautes eaux et analyse des relations pluies-écoulements -

8. CADIER,

G. Girard,J.-E

NOWELOT, E POURRUT,

M.

TRAYVAGLIO . . .

99

Article VIII Caractéristiques hydrographiques et régimes hydrologiques - P

POURRUT . . . 127

Postface de

F. MON~OD ...

137

Bibliographie ... 139

Abréviations et sigles utilisés . . . 141

Liste des tableaux . . . 142

Liste des figures . . . 143

Liste des cartes . . . 144

Table des matières . . . 145

;.:

(11)
(12)

Article1

L'ÉQUATEUR,

ÉLÉMENTS coMposTEs D~INFORM~~~ION GÉNERALE

Pierre Pourrut

Comme il aborde des domaines apriori bien éloi- gnes des préoccupations habituelles des hydrologues - en supposant que seules les sciences de l’eau occupent leurs esprits -, le condensé quelque peu hétéroclite qui fait l’objet de ce chapitre peut paraître hors de propos.

Deux raisons principales ont motivé son inclusion.

En premier lieu, on ne peut nier que 1’ÉQUATEUR soit un pays souvent bien mal connu - le lieu commun associant les Français et leur ignorance de la géogra- phie est dans ce cas justifié - et il a donc paru intéres- saut de donner quelques points de repère au lecteur, tels que l’anciennete de la civilisation, l’appartenance ethnique des habitants, l’ordre de grandeur de la population, les facteurs qui conditionnent l’économie ou, plus simplement, la surface du pays ou le nom et l’altitude de la capitale. La seconde raison se rapporte au fait que certains facteurs externes contribuent à mieux donner la mesure et la signification réelle de paramètres purement hydrologiques, telle l’existence d’une carence ou au contraire d’une ressource en eau, parce qu’ils permettent de les replacer dans un contexte géographique ou humain.

1 - Un peu d’histoire

Comparé au Vieux Continent, le peuplement de l’Amérique du Sud est beaucoup plus récent puis- qu’on pense que le rameau le plus ancien de la race amérindienne, originaire des bords du fleuve sibéro- chinois Amour, y serait arrivé avant le paroxysme de la glaciation altonienne, il y a quelque 30 000 ans (datation faite à Old Crow, Alaska). En vagues succes- sives, utilisant le détroit de Berhing, pont naturel de terres découvertes entre la Sibérie et l’Alaska (consé- cutif à la baisse du niveau océanique dû à l’immobili- sation d’énormes masses d’eau lors des glaciations), des groupes plus nombreux d’origine mongoloïde se seraient ensuite dissémines très rapidement et, il y a 12 000 ans, tout l’espace de l’Alaska à la Patagonie était occupé.

En ÉQUATEUR, les vestiges les plus anciens d’occupation humaine (ateliers de taille d’outils d’obsi- dienne sur les flancs du volcan Ilalo, près de Quito) ont un âge voisin de 13 000 ans (et non 40 000 aus comme certains l’ont avance). Dans les régions andine et lit- torale, un grand nombre de cultures Niques-et dra- . miques se sont succédées jusqu’à la colonisation espa- gnole. C’est sans doute le reflet de fréquents rapports entre groupes humains du continent (point de conver- gence dû à la position très occidentale du pays) mais aussi d’apports externes. C’est ainsi que le contre-cou- rant équatorial nord ne serait pas étranger au transit rapide de radeaux provenant du Pacifique occidental et on a souvent établi un parall&le entre la culture Jomon du Japon et la première culture céramique équatorienne, celle de Valdivia Découverte en 1954 et datée de 4 000 ans avant l’ère chrétienne, elle a bou- leversé l’histoire du continent : antérieure aux cultures des Cyclades et des Pharaons d’Egypte, elle est de deux millénaires plus ancienne que les plus vieilles civilisations jusqu’alors connues sur le territoire amé- ricain, celles de Chavin au Pérou et des Olmeques au Mexique.

A partir du VI~ siècle, la zone centrale andine, occupée par les Caras, formait dejà le royaume de Quito. Leur succédèrent les Quitus qui, au cours de la deuxième partie du w siècle, durent faire face à l’invasion des Incas venant de Cuzco. Ils leur opposè- rent une farouche résistance mais leurs alliés-du Sud, les Canaris, furent battus et conclurent un pacte avec les vainqueurs, ce qui leur permit d’occuper les terri- toires méridionaux. Lorsque le royaume de Quito fut enfin déftit, le souverain inca Huayna-Capac partagea son empire : l’État de Quito pour son fils quiténien Atahualpa et le royaume de Cuzco pour son demi- frère Huascar-Capac. Mais la paix n’en fut p.as pour autaut instaurée et une autre guerre éclata, opposant Atahualpa à Huascar-Capac, lutte qui se solda par la victoire du premier et de ses généraux quiténiens après le siège de Cuzco. C’est à cette époque qu’une poignée

Article I n 11

(13)

d’hommes à la peau blanche, barbus, vêtus de fer et chevauchant des monstres à quatre pattes, débarquait de la mer. En 1532, sur un coup d’audace, Pizarre sur- prend Atahualpa, le vainc à Cajamarca, puis le fait étrangler non sans avoir auparavant accepté I’or dune fabuleuse rançon. Comme Huascar-Capac venait lui aussi d’être assassiné, l’empire inca se retrouva privé de chef et incapable d’opposer une résistance sérieuse malgré la révolte de quelques caciques isolés (en par- ticulier à Otavalo). Il est fort probable que saus la guerre entre les Incas et sans l’aide apporde par les tri- bus ennemies d’Atahualpa, tout spécialement les Canaris, la petite troupe espagnole, en dépit de la supériorité des armes à feu et de la cavalerie qui semaient l’épouvante chez l’adversaire, aurait été exterminée.

L’époque historique débute véritablement en 1534 lorsque Diego de Almagro et Sébastien de Benalcazar furent envoyés par François Pizarre pour coloniser le territoire et l’annexer à celui de la vice-royauté de Lima. C’est cette m&me année, le 6 décembre, après avoir vaincu le général inca Rumifiahui qui laissa der- rière lui une ville détruite, que Benalcazar prodda à la fondation officielle de la ville espagnole de Quito.

Celle des autres villes principales allait suivre, Porto- viejo et Guayaquil d’abord, plus tard Cuenca et Loja, tissant ainsi la toile d’une administration coloniale rigide qui allait pour longtemps isoler le pays du monde extérieur. Et ce n’est pas le fait d’élever en 1563 le territoire au rang d’Audience royale qui allait changer grand-chose. En effet, la ségrégation par classe sociale contribuait à l’immobilisme : les Espagnols nés en Espagne occupaient le sommet de la pyramide, sui- vis des créoles (Espagnols nés sur place) qui leur menaient une lutte sans merci, des métis considérés comme inférieurs, des indigènes amérindiens légale- ment libres mais en r&lité asservis par un travail excessif et enfin des esclaves noirs travaillant dans les haciendas ou utilisés comme domestiques.

Du XVI~ au

XVIII~

siècle, toutes les tentatives de rébellion, de même que la première proclamation d’indépendance faite par la Junte souveraine de Quito le 10 août 1809, échouèrent. La situation ne changea qu’en 1820, lorsque le gouvernement de Guayaquil déclara à son tour l’indépendance, puis le 24 mai 1822, lors de la victoire du maréchal Sucre à Pichincha sui- vie par l’adhésion du pays à la fédération GEtats de la Grande Colombie. Cependant, sous l’impulsion du

général Jean-José Flores qui en deviendra le premier président, il s’en sépara en 1830, prit le nom d’ECUA- DOR (ÉQUATEUR) et entérina sa première Consti- tution politique le 23 septembre de la même année.

Jusqu’à la fin du siècle, la vie politique ne fit qu’osciller entre deux tendances représentées par Garcia Moreno et Eloy Alfato. Le premier - deux fois président en

1861-1865 et en 1869-1875 - fonda un mouvement dictatorial et religieux et rappela les jésuites précé- demment expulsés. En réaction, Eloy Alfaro procéda à la nationalisation des biens de l’Eglise, à l’introduc- tion de la liberté confessionnelle et du divorce ainsi qu’à l’instauration de l’enseignement laïque. Cet anta- gonisme marqua le début d’une longue période d’agi- tation politique qui dura jusqu’à la Première Guerre mondiale. Celle-ci provoqua une crise sociale et éco- nomique sévère, matquee par une répression sanglante de la grève du 15 novembre 1922 (plus de 1000 morts), par la prise du pouvoir par les militaires en 1925 et, situation encore plus critique, par I’invasion péru- vienne de 1941. On assiste alors à la lutte entre libé- _ raux et conservateurs, à l’avènement de diverses dicta- tures militaires heureusement sans caractere répressif, et enfin à la flambée d’un populisme incarné par Velasco Ibarra qui fut cinq fois président de la Répu- blique jusqu’en 1972, armée qui inaugure une étape de développement accéléré grâce aux soudaines riches- ses provenant de l’exploitation du pétrole de la région amazonienne.

Les élections présidentielles de 1979 symbolisent le retour à la normalité democratique et, contre tout pronostic, elles donnèrent une majorité écrasante à un jeune chef de file politique, Jaime Roldos Aguilera, allie à un technocrate, Oswaldo Hurtado Larrea. Mal- gré une reprise du populisme suscitée par la perte accélérCe du pouvoir d’achat des masses, une droite conservatrice et un socialisme modéré constituent l’essentiel des forces politiques aujourd’hui en pré- sence. L’attachement absolu du peuple équatorien à l’accomplissement des processus democratiques est saus doute à présent une constante indéfectible.

II - Brèves ixdiatisns relatives à la g&dogie

Des phénomenes geologiques particuliers, tels que l’orogenése andine et le volcanisme, revêtent une grande importance car ils conditionnent en grande partie le potentiel en ressources naturelles de I’ÉQUA- TEUR C’est également de l’évolution géodynamique

12 w 1 ‘eau en ÉQUATEUR

(14)

de la marge pacifique (subduction sous le continent de la lithosphère océanique nazca) que résulte la dis- position morphostructurale du pays en trois régions naturelles parallèles : côte, Andes et Amazonie.

La côte est constituée par des roches volcaniques d’origine marine accretées au continent à la fin du Crétacé, puis recouvertes par des sédiments mixtes marins ou détritiques, tertiaires et quaternaires. Parmi les accidents majeurs, on doit signaler que le golfe de Guayaquil et la dépression du bassin hydrographique du Guayas semblent s’être ouverts dès le Miocène ; quant aux reliefs marquant un soulèvement de la zone côtière au nord de Guayaquil, ils correspondent pro- bablement au passage subducté, pendant le Quater- naire, de la ride inactive de Camégie considéree comme la trace d’un “hotspot”.

La zone subandine amazonienne, qui constitue le Piémont oriental des Andes, se compose de sédiments généralement détritiques (les gr&s ont une importance prépondérante dans l’emmagasinement du pétrole) dont l’âge s’étale du Paléozoïque au Quaternaire, superposés au socle continental du bouclier guyano- brésilien.

La région andine est formée de deux cordillères séparées par un couloir d’effondrement discontinu qui disparaît dans le sud du pays. La Cordillère occi- dentale est constituée de roches allochtones (laves basiques, sédiments marins et détritiques intercalés) provenant d’un arc volcanique insulaire accolé au continent à la fin du Crétacé. La Cordillère orientale (ou réale) est plus ancienne : quoique principalement formée de roches précambriennes et paléozoïques for- ..

tement faillées et métamorphisées, une partie pourrait

“. provenir de blocs accrétés au continent sud-américain au début du Mésozoïque.

C’est à 1’Éocène qu’a débuté le soulèvement des Andes, mécanisme synchrone à l’accélération de la convergence entre les plaques nazca et Amérique du Sud. Une très forte reprise de la surrection se situe aussi au Mio-pliocène, époque où s’est probablement formé le graben interandin. Le mouvement de soulè- vement doit cependant être considéré comme un phé- nomène quasiment permanent, ce dont témoigne l’intercalation de nombreuses séquences de sédiments détritiques dans les séries qui! forment souvent le rem- plissage des cuvettes intramontagneuses : elles peuvent constituer d’excellentes roches-réservoirs pour les eaux souterraines.

Il faut encore signaler que l’altitude du socle de la zone andine est inferieure à 3 000 m et que ce sont les volcans qui sont responsable de son élévation appa- rente. Un volcanisme plio-quaternaire gén&alisé est d’ailleurs une des composantes principales de la mor- phologie des Andes centrales et septentrionales. Du Tertiaire au Quaternaire, on note une évolution de la composition des magmas qui, alcalins à l’origine, deviennent acides. Dans le premier cas, le volcanisme est de type fissurai avec émission de laves basiques du genre andésitique et constitution de cônes (Cotopaxi, Imbabura, Tungurahua). Dans le second cas, le volca- nisme est de type explosif, ce qui est parfois illustré par la présence de caldeiras, de reliques ou de ne& (Chim- borazo, Iliniza, Mojanda) mais qui se traduit le plus souvent par l’émission de très importantes projections pyrodastiques : bombes, lapillis et surtout poussières et cendres déposées sous forme de tufs volcaniques appelés localement “cangahud’: Celle-ci constitue un épais manteau de couverture, souvent supérieur à 50 m, qui masque les formations sous-jacenteset qui donne naissance à des sols ayant une grande importance en agriculture. Remarquons aussi que l’activité volca- nique semble s’être déplacée d’ouest en est au cours des temps ; c’est ainsi que les fumerolles du Pichincha constituent à l’heure actuelle le seul signe d’activité de la Cordillère occidentale alors que quatre volcans en témoignent dans la Cordillère orientale et la zone sub- andine (Cotopaxi et Tungurahua épisodiquement, Sangay et Reventador de façon quasi permanente).

III - Principaux traits géographiques

Gra&s cdmc&res phpkpes

Situé sur la côte occidentale de l’Amérique du Sud, entre la Colombie au nord et le Pérou au sud, I’ÊQUA- TEUR est placé sur la ligne équatoriale et traversé par les Andes, importante chaîne montagneuse d’orienta- tion méridienne formée de deux cordilkres parallèles encadrant une étroite dépression tectonique. Trois facteurs géographiques dominants : latitude, relief et présence océanique confirent au pays son extrême diversité.

D’ouest en est, on distingue trois grandes régions naturelles : la plaine littorale, la région andine et le bassin amazonien. Il faut y ajouter, 1000 km à l’ouest, une region insulaire à cheval sur la ligne équatoriale, l’archipel de Colon ou îles Galapagos (cf carte phy- sique).

Article I n 13

(15)
(16)

Iliniza : 5 263 m, Cteint, Carte physique

Guagua Pichincha qui domine Quito : 4 794 m, actif:

l Cordilère orientale : Cotopaxi : 5 897 m, acti, Cayambe : 5 790 m, en sommeil, Antisana : 5 764 m, en sommeil.

a Région subandine orientale : Sumaco : 3 900 m, éteint, Reventador : 3 485 m, très actif.

l Iles GaLdpagos :

Volcan Wolf (île Isabela):

1

707 m, actif.

villes SprincZpales

l Quito : capitale administrative, située dans le couloir interandin, entre 2 800 m et 3 000 m d’altitude environ,

1 120 000

habitants en 1988 (estimation

ORSTOM,

Mme Françoise

DuRFAU).

l Ghyaquil: port principal et centre des activités com- merciales et industrielles,

1 600 000 habitants en 1988.

l Autres villes importantes (estimations 1982) : Région littorah :

Manta/Portoviejo (250 000 hab.), Machala (106 000 hab.),

Esmeraldas (90 000 hab.).

Région andine :

Cuenca (150 000 hab.), Ambato (100 000 hab.), Riobamba (75 000 hab.), Loja (72 000 hab.).

Interface côte/Andes :

Santo Domingo de,los Colorados (70 000 hab.).

IV - Population et démographie (estimations 1988)

Population totale : 10 200 000 habitants.

Densité: 37,7 hab./km2.

Taux d’urbanisation : 54,2 %.

Principales dizkions ethniques : - amerindiens : 25 %,

- métis : 55 %, - créoles : 10 %, - noirs : 10 %.

ikx btit de natalité : 15,4/1 000 habitants.

Zaux de mortalité: 5,211 000 habitants.

Taux d’accroissement naturel de la popuhtion:

10,2/1 000 habitants.

GandF fEux .migkatoires : vers Guayaqlil, port prm- cipal et vers Quito, la capitale, non seulement à partir des campagnes mais encore des villes intermédiaires.

V - Quelques indices économiques

La conjoncture internationale et la politique des marchés d’importation-exportation peuvent faire évo- luer assez rapidement la situation économique d’un pays dont la richesse est presque exclusivement depen- dame de ses ressources naturelles.

C’est le cas de I’ÉQUATEUR : essentiellement agricole (cacao au début du siècle, remplacé par la banane dont il deviendra le premier producteur mon- dial dans la décennie SO), ses revenus se sont vus bru- talement accrus lors de la mise en exploitation de son pétrole amazonien ; de 1974 à 1986, suivant les quotas de vente autorises par l’Opep et le cours du baril, le pétrole a représenté entre 50 et 65 % du produit inter- ne. Depuis peu, la prise de conscience de l’épuisement prochain des reserves d’hydrocarbures (vers 2010 au rythme actuel d’extraction) a motivé une politique d’indépendance vis-à-vis de ces derniers en prônant le développement de ressources non traditionnelles (par exemple~l’aquaculture de crevettes) et le retour à l’agri- culture.

La valeur donnée pour les indices ci-dessous est estimée vers la fin 1988.

Produit interne brut, millions de USD : 9 694 Dette extérieure, millions de USD : 10 089 Exportations, millions de USD : 2 203

dont 1 051 ‘du pétrole, 342 de la banane

et 308 de la crevette. -

Importations, millions de USD : 1 614 Réserve monétaire, millions de USD : - 176 Les Cchanges commerciaux, de même que- la cooperation technique, se font principalement avec les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon et l’Italie. La France se plaçait en 1988 au 7” rang, situation qui s’améliore depuis chaque annee après la signature d’une résolution commune destinee à augmenter les échanges ; c’est ainsi que le protocole financier qui l’accompagne est assorti d’un prêt et d’un don de la France, respectivement de 310‘ et de .20 millions dë francs, tout spécialement destines à la modernisation des chemins de fer et au financement de deux-contrats d’adduction et de traitement deau potable.

Article I- w 15

(17)

Cet article se limite à exposer le contexte puis à expliquer le cheminement logique qui a présidé à la défmition des diverses phases d’etudes en vue d’obte- nir les rekltats escomptes. Comme l’ampleur du . theme et l’etendue de la periode considérée le laissent supposer, il s’agit plus de présenter un catalogue des travaux réalisés que d’analyser la consistance des résul- tats obtenus.

1 - Place de 1’hydmEogie dam Pe contexte des études memks par 1’8rstmn en cmpéra- tion avec l’ÉQU=ti

A l’origine, c’est dans le cadre général de l’utilisa- tion optimale des ressources naturelles renouvelables, objectif aujourd’hui prioritaire de nombreux pays, que s’inscrivirent les études- en coopération entreprises dès 1974 par I’Orstom avec le Mag (ministère équatorien de l’Agriculture et de YElevage). C’est ainsi que plu- sieurs dizaines de chercheurs français et de spécialistes équatoriens du Pronareg (Programme national de régionalisation) se sont attelés à la vaste tâche de l’in- ventaire et de l’évaluation des potentialités nationales, en vue de l’établissement d’une planification de leur utilisation optimale orientee vers une programmation integree du développement agro-économique du pays.

Tenus d’adapter leurs méthodologies particulieres aux contraintes d’une action multidisciplinaire, les scientifiques ont dû également se plier à une situation donnée et abandonner l’application des méthodes optimales souhaitables, souvent trop longues, afin d’atteindre les objectifs visés dans les délais impartis.

Les méthodologies disciplinaires mises en œuvre offrent donc plus d’un aspect original : elles devaient tout à la fois assurer la nécessaire cohérence des divers paramètres proposés et permettre la prise en compte des éléments chiffrés choisis par chaque spécialité pour réaliser la synthèse commune, fondement de la régionalisation.

Finalement, la méthodologie hydrologique Clabo- rée se singularise par les aspects suivants :

1 - un inventaire des données existantes puis une cri- tique par “sondage” de celles-ci, phase accompa- gnée de visites de terrain aussi complètes que pos- sible pour orienter les sondages de contrôle et l’interpretation des étapes suivantes.

2 - une genération spatiale de l’information s’appuyant sur la notion cartographiée de “zone hydrologique homogène” à partir de critères physico-géo-clima- tiques judicieusement choisis.

3 - une description des ressources en eau par quelques paramètres simples d’accès et géntralement présen- tables par moyen cartographique (modules, débits caractéristiques d’étiage, irrégularité...), indices par ailleurs destinés à caractériser l’eau disponible dans ses aspects fondamentaux en vue d’être inté- grés à la synthèse des facteurs bio-physiques du développement agro-économique régional.

IE - I&des spécifiques

Il va sans dire que la méthodologie résumée au chapitre ci-dessus, quoique sufhsante au niveau de la planification, comportait une part qualitative impor- tante et que les dossiers de faisabilité des projets d’amé- nagement requéraient nkssairement des mesures quantitatives locales (pompages d’essai, jaugeages...) afin d’étayer l’étude monographique régionale ou locale.

C’est ainsi qu’apres la Premiere convention de trois ans destinée à fournir les bases théoriques et les grandes orientations d’une stratégie d’intervention régionale, un nouvel accord d’une durée de cinq ans a été signé en 1977 avec le Pronareg. L’objectif géné- ral était d’affiner les connaissances en vue de consti- tuer un inventaire des zones aptes à une mise en valeur, d’évaluer les problèmes a affronter (distorsion du couple potentialitéslusage actuel) et d’attribuer un ordre de priorité aux aménagements nécessaires. Le

16 q L’eau en ÉQUATEUR

(18)

produit scientifique résultant devait pouvoir être faci- lement incorporé au Plan national de développement qui, en fonction d’impératifs stratégiques nationaux et régionaux, effectue. la programmation des inter- ventions jugées opportunes et prévoit le financement des ouvrages correspondants.

En ce qui concerne les études hydrologiques, les termes de référence de la nouvelle convention met- taient l’accent sur la quan@cation et Li’nventaire de Lhsage actueLe(potentieLde l’eau ainsi que sur la déter- mination de solutions alternatives permettant de satis- faire la demande en eau dans les régions où la mise en valeur agricole était considérée comme prioritaire.

Il s’avéra très vite que les études hydrologiques locales requises pour mener à bien ces projets ne pou- vaient être entreprises dans le cadre de Pronareg, d’une part parce que cette structure administrative du Mag ne disposait pas pour cela des ressources finan- cières suffisantes, et d’autre part parce que la législa- tion équatorienne accorde le monopole d’acquisition des données hydro-météorologiques à un institut spé- cialisé, I’Inamhi (Institut national de météorologie et d’hydrologie). Il n’existe que deux dérogations à cette exclusivité, celle concernant les organismes régionaux de développement qui sont autorises à gérer certains réseaux d’observations provisoires, et celle relative aux grands instituts étatiques chargés de la gestion des res- sources hydriques tels que 1’Inerhi (Institut national des ressources hydrauliques, tout spécialement tourné vers la construction d’aménagements hydro-agricoles et l’installation de systèmes irrigués) ou I’Inecel (Ins- titut équatorien d’électrification). C’est donc à eux que nous avons dû faire appel et, une fois définis des thèmes d’intérêt commun, des accords internes ont été souscrits entre Pronareg et plusieurs organismes, les chercheurs de 1’Orstom assumant la responsabilité des études sur le plan technique. Parmi les plus impor- tants, on doit citer les accords suivants :

- Pronareg/Inamhi/Inerhi, les deux instituts mettant à la disposition du groupe de travail un certain nombre de techniciens spécialisés, renfort indispen- sable pour faire face à la multiplication des tâches de bureau et de terrain ; cette convention a aussi per- mis d’avoir accès à l’intégralité des données obser- vées ;

- Pronareg / Inerhi, relatif à l’qtude des bassins ver- sants représentatifs de la rivière Tinto, dans la zone aride de la péninsule de Santa Elena;

:

- Pronareg/Inerhi/municipalité de Quito, destiné à éta- blir les bilans hydriques, évaluer les écoulements et estimer les paramètres nécessaires à la recharge arti- ficielle des nappes aquifères de la cuvette de Quito ; le Burgeap (bureau d’études de Géologie appliquée) et l’Êcole nationale supérieure des mines de Paris étaient associés à cette étude qui devait déboucher sur une modélisation couplée des écoulements de surface et de subsurface ;

- Pronareg/Crm (Centre de réhabilitation du Mana- bi), en vue de l’étude des bassins versants repré- sentatifs de la rivière Banchal, situés dans une zone sèche de la province du Manabi, et de la planification d’un programme de forages d’eau pour exploiter au mieux les ressources souterraines de cette province ; - Pronareg/Ingala (Institut national Galapagos), avec l’appui de la Fondation Charles Darwin, pour éta- blir l’inventaire exhaustif et définir la problématique des ressources en eau des quatre îles habitées de l’ar- chipel.

Parall&lement, les études spécifiques menées au sein de Pronareg sous la direction des chercheurs de I’Orstom, étaient en priorité consacrées à :

- la pkznifcation de L’z’rrigation à l’échelle nationale, travaux qui allaient quelques années plus tard servir de base à un programme beaucoup plus ambitieux entre- pris à partir de 1988 entre 1’Inerhi et 1’Orstom ; - l’analyse J;ne dfs séries pLuviométriques pour tenter

d’en définir les lois et d’en dresser une zonification nationale ;

- la reprise critique et l’analyse des écouLements obser- vés sur les petits bassins hydrographiques du réseau national, en vue d’estimer une partie des paramètres hydrologiques classiques, en particulier les relations pluies-débits.

III - Brèves réfhnces méthodologiques relatives à l’inventaire initial des ressources en eau

Bien que la méthodologie utilisée pour mener à bien les premières études hydrologiques en ÉQUATEUR ait déjà été decrite dans un des Cahiers d’hydrologie de l’orstom (auquel nous avons largement fait appel pour présenter ce qui suit) et bien qu’elle ne soit que le résidu d’un travail beaucoup plus important, elle constitue un gain” exportable parce qu’elle est suscep- tible d’être réutilisCe dans d’autres conditions géogra- phiques. C’est à ce titre qu’il paraît utile de donner ici quelques indications relatives aux différents prin- cipes de base et processus logiques qui ont prévalu à

Ar)ide Il n 17

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(20)

la définition des étapes de travail et à la présentation des résultats.

La séquence de deux phases successives adopde pour les études dtcoule directement de la qualité de l’information disponible : hydrométeorologique à l’Inan&, géologique à la Dggm (Direction générale de géologie et des mines) et à la Dgh (Direction géné- rale des hydrocarbures) et enfin cartographique et topographique à l’Igm (Institut geographique militai- re)? La collaboration de tous ces organismes a été par- faite mais I’Inamhi mérite tout spécialement notre reconnaissance parce qu’il a mis à notre disposition, sans réticence aucune, toutes les observations exis- tantes et qu’il a constamment cherché à améliorer la qualité de l’acquisition des données de ses réseaux d’observation (à l’époque il existait environ 100 sta- tions météorologiques, 200 postes pluviometriques et 150 stations hydrométriques) et de leur traitement postérieur.

Sans doute, l’idéal eut été de disposer de banques de données critiquées et exhaustives concernant les principales informations hydrométéorologiques et hydrogéologiques ainsi que d’études monographiques de ces données par bassin hydrographique ou par sys- tème aquifere. Ces dernières auraient alors apporté une information critiquée, corrigée, voire complétée et homogénéide, permettant les analyses statistiques et les synthèses régionales des diverses ressources en eau, à partir desquelles il eut été facile d’extraire les paramètres caractéristiques de ces ressources en vue de la planification de leur utilisation.

La réalité était évidemment tout autre. 11 y avait bien quelques séries pluviométriques d’une durée supérieure à trente ans et quelque dix ans d’observa- tions hydrométéorologiques assez denses sur la partie non amazonienne du pays, mais non rassemblées en banques de données critiquées et n’ayant pratique- ment pas, à une ou deux exceptions près, servi à dres- ser des monographies régionales. Qui plus est, comme on le constate souvent, la connaissance des eaux sou- terraines était, en dehors de quelques points localisés, très vague pour ne pas dire absente.

Compte tenu des délais impartis, il a donc fallu brûler les Ctapes.

Pour ce faire, on est parti du postulat suivant : le planificateur ne prête guère attention à la connaissance de paramètres hydrologiques sophistiqués calculés avec grande précision pour des stations ponctuelles ;

par contre, ce qui l’intéresse, pour confronter entre eux les éltments propices au développement ou les facteurs limitants les plus divers, c’est l’estimation de la ressource utilisable (qu’elle soit metéorique, super- ficielle ou souterraine) en tout point de la région étu- diée, même s’il ne s’agit que de valeurs approchees.

Ce grand principe permettait de mettre l’accent sur la caractérisation de la ressource en eau sous des aspects simplifies mais fondamentaux : abondance annuelle, répartition saisonnière, irrégularité iriteran- nuelle, intensité des extrêmes (crues et étiages), exis- tence ou inexistence d’aquifkes, etc. Il impliquait aussi une présentation de résultats facihment accessibles aux agronomes et aux économistes généralement chargés de la planification des ressources naturelles renouveIables. Cette intention a été concrkisée de la manière suivante :

1 - délimitation de la période d’observation de réfé- rence 1964-1973, qui ‘permettait de procéder à l’analyse statistique et à l’homogéneisation des données (fonction directe de la densité des observa- tions) et qui pouvait être considerée comme repre- sentative des régimes (problèmes posb par la gran- de diversité des conditions climatiques du pays) ; 2 - sélection des paramètres qui, calcules à partir du traitement habituellement pratiqué par les hydro- logues sur les données d’observations hydrochma- tologiques, pouvaient être ,intégrés à la synthèse Pronareg-Orstom sur la zonification régionale des potentialités agricoles, tout en &nt facilement uti- lisables par les planificateurs :

l pluies annuelles et distribution mensuelle des précipi- tations ;

0 évapotranspiration potentielle annuelle selon la for- mule de Thornthwaite (pis-aller choisi parce ,qu’on.

ne disposait que des valeurs des temphatures) ;

l moduh spécifiques annuel (la notion de débit spéci- fique permettant de procéder à des études compa- ratives) ;

l débits caraczh~tiques d’étiage de trente jours consé- cutifs DCC 30 (critère important pour le calcul des doses minimales d’irrigation) ;

l coej&-ient d %r&uhrité interannuelle JC3 ; carte des Modules specifiques annuels ci-contre 0 coefficient de régukwité saisonnière KE ;

a A$%it bydrique moyen annuel nombre annuel de mois secs et approche d’une d&mitation climatique des nécessités d’irrigation ;

Article II n 19

(21)

*potentiel bydrogéo&ique et situation des zones pro- pices à I’exploitation des eaux souterraines ; 3 - résolution de donner aux résultats une présenta-

tion cartographique :

Q sous forme d’isolignes (chaque fois que c’était pos- sible) ;

8 en quantifiant les paramètres (valeur moyennee) sur une surface sufkmment réduite pour qu’on puisse supposer qu’ils y soient relativement homogènes.

C’est ainsi que l’espace comprenant les régions côtière et andine (la région amazonienne forme une entité à part et, de plus, elle était dépourvue de car- tographie précise) a été subdivid en I 245petits bar- sins hydrographiques ünitaires”d’une surface généra- lement inférieure à 200 km2, dimension considérée comme une limite supérieure pour respecter le cri- ter-e d’homogénéité ;

4 - décision d’accomplir le travail en deux étapes, l’une d’analyse régionale et l’autre de synthese nationale, toutes deux résumtes ci-après.

L Sape dhalyJe ré&ionalea debuté par une phase de critique et d’évaluation de la fiabilité des données, suivie du calcul de la valeur des principaux paramètres hydrologiques et des éléments du bilan dans des espaces régionaux (groupe de grands bassins hydro- graphiques) supposés avoir une problématique d’en- semble voisine, soit due aux conditions physico-cli- matiques soit dérivée d’aspects plus techniques tels que la densité du reseau d’observation ou les difhcul- tés d’accès. Cinq régions ont été ainsi individualisées, les études entreprises sur la première d’entre elles, aux alentours de la base de travail de Quito (bassins des rivières Pastaza, Chimbo et Chanchan), ayant une valeur de test méthodologique.

II va sans dire que le réseau ne répondait qu’im- parfaitement a la grande diversité des conditions hydroclimatologiques de I’ÉQUATEUR et qu’il etait donc utopique de penser caractériser chacun des bas- sins hydrographiques, a fortioriles

1

245 petits bassins unitaires, par des valeurs reellement observées ou mesurées. C’est là qu’il a été fait appel à la méthode mise au point par

l? DUBREUIL

et J.

GUISCAFRI?,

qui consiste en un découpage en zones bydrologiques tbéo-

tiquement homogènes. Alliée à une bonne connaissance du terrain, elle allait permettre de combler les lacunes de l’information grâce à des extrapolations dans l’es- pace. Rappelons que cette méthode, basée sur un principe de reproductibilité et de conservation de la relation cause/effet (ensemble de facteurs condition-

nels judicieusement choisis/ valeur des paramètres hydrologiques résultants), rend donc possible la trans- position a une zone non étudiee des résultats acquis sur une autre zone présentant des caractères physico- géo-climatiques semblables. En ÉQUATEUR, ces caractères ont été individualisés pour les

1

245 bassins unitaires en prenant un nombre reduit de facteurs conditionnels dont le choix et la consistance étaient en relation directe avec l’information disponible. Ce sont les suivants :

- les totaux pluviométriques annuels, avec in’dication de la période d’apparition de la saison des pluies (6 classes) ;

- le type dhpportsouterrain, déterminé en fonction de la perméabilité du sol et du sous-sol (5 classes) ; - 8 classes de reLie$ calculées de manière classique a par-

tir des dénivelées spécifiques ;

- l’altitub moyenne (8 classes), remplacée par la cou- verture végétale (5 classes) en deçà de 500 m.

Comme on ne disposait évidemment pas de l’even- tail complet des zones théoriquement homogènes nécessaires, le transfert des résultats à d’autres zones a été soumis à un certain nombre d’ajustements effec- tués sur les facteurs jugés secondaires (par exemple l’altitude) ou au tracé moins rigide (la pluviométrie).

En définitive, cette phase a conduit à un certain nombre de résultats intéressants, présentés dans cinq rapports en espagnol totalisant plus de

1 200

pages et accompagnés de 40 cartes à l’échelle 11200 000 : e sur les cinq ensembles régionaux ayant donné lieu à

cette analyse, détermination de 2% ZoIzes hydrolo- gigues théoriquement homogènes qui correspondent à peu près bien, cela a d’ailleurs été vérifié aposteriori, aux grandes variations des facteurs conditionnels ; e mise en évidence des principales lacunes dans la connaissance des facteurs conditionnels et défini- tion des etudes à entreprendre en priorité pour y remédier ;

e proposition de phazjkation du réseau hydrométrique minima4 par comparaison entre réseau en service et réseau théorique optimal ;

o homogénéisation et amélioration de la connaissance des principaux paramètres physico-climatiques qui étaient indispensables à la réalisation de la phase de synthèse.

L!&ape de synthèse nation&, élaborée dans l’op- tique de la planification agricole des eaux, s’est atta- chée à identifier un certain nombre de paramètres simples permettant de connaître les caracteristiques

20 q L’eau en ÉQUAJEUI~

(22)

des régimes hydro-pluviométriques nécessaires au pla- nificateur en essayant d’éviter la redondance de ces paramètres. Son objectif était de présenter des docu- ments clairs en vue d’établir sans retard un premier diagnostic, non seulement des disponibilites hydriques existantes, c’est-à-dire de Lbig;, mais encore des besoins en eau résultant des réalités physico-climatiques, c’est- à-dire h demand, et enfin des possibilités théoriques de satisfaire cette dernière à partir des ressources locales.

En 1979, les résultats ont été regroupes dans une note de synthèse en espagnol comprenant 34 pages et 9 figures, accompagnée de 10 cartes (ou groupe de car- tes) nationales aux échelles l/l 000 000,1/2 000 000 et 1/4 000 000,2 cartes des régions littorale et andine à l’échelle 1/500 000 et 2 cartes régionales à l’échelle

1/200 000. Un long tableau résume les caractéristiques principales des 1245 bassins hydrographiques unitaires.

Pour chacun d’eux on peut donc instantanément COMaî-

tre : code, grand bassin d’appartenance, nom local, sur- face en km2, module spécifique en l/s/knG, irrégularité interannuelle K3, régularité saisonnière KJZ, DCC 30 en l/s/km2 et enfin les limites supérieure et inférieure du volume écoulé annuel en millions de ms.

Un bref commentaire des diverses cartes figurant dans cette note de synthèse, suf&a pour apprécier à leur juste valeur les travaux menés pendant cinq ans :

l isohyètes interannuelles et histogrammes des pluvio- métries mensuelles - l/l 000 000 - Elle correspond à la ressource météorique directe. Elle est accompa- gnée dans le texte de commentaires et graphiques indiquant, par zone, la tendance des valeurs du coef- ficient de variation des totaux annuels ainsi que d’une estimation des ordres de grandeur des totaux journaliers et des intensités suivant les régions natu- relles du pays.

l évapotranspiration potentielle Thornthwaite - l/l 000 000 - Seule la formule considérée a permis de calculer un nombre suffisant de valeurs pour tracer des isolignes. Son intérêt réside surtout en ce qu’el- le sert de base à l’évaluation des déficits hydriques.

l référence des bassins hydrographiques unitaires - 1/500 000 - Elle permet de situer les bassins, soit pour l’utilisation du tableau de caractéristiques soit pour préciser leur position sur les cartes à l’échelle l/l 000 000.

l modules spécifiques annuels - l/l 000 000 - Les grandes classes choisies (O-10, lO-20,20-30,30-50 et plus de 50 l/s/knG) et les couleurs permettent

.

d’identifier en un clin d’oeil les disponibilités consi- dérées sous l’angle d’un emmagasinement (p. 18).

l débits spécifiques d’étiage DCC 30 - l/l 000 000 - Les classes choisies (O-2,2-5,5-10, 10-25 et plus de 25 l/s/knG) permettent d’évaluer les ressources dis- ponibles en cas d’aménagement par prise directe.

Elles donnent aussi de précieuses indications sur l’intensité de la recharge souterraine.

l hydrogéologie - l/l 000 000 - Basée sur la lithologie et le type de perméabilité des formations géolo- giques mais élaborée volontairement sous une forme simplifiée pour être accessible, cette carte indivi- dualise clairement les zones présentant diverses potentialités en eaux souterraines.

l zones prioritaires pour la recherche et l’exploitation des eaux souterraines - l/l 000 000 - Cette carte n’est pas une simple interprétation de la précédente.

Elle croise plusieurs paramètres : existence de la res- source, besoins identifiés, augmentation prévisible de la demande en fonction de la dynamique régio- nale.

l qualité de l’information pluviométrique et hydrolo- gique - 2 cartes à l’échelle 1/2 000 000 - Elle identi- fie nettement les carences des réseaux d’observations.

l déficit hydrique moyen annuel, besoins en irrigation -l/l 000 000 - Les valeurs de déficit ont été obte- nues en faisant la somme des déficits mensuels ETP-P quand ETP était supérieur à P. Les valeurs limites choisies pour définir un égal besoin clima- tique en irrigation sont évidemment dépendantes de la formule utilisée pour calculer l’ETP, donc dans le cas présent des valeurs des températures. Elles sont nettement plus élevées sur la côte que dans le couloir interandin : par exemple, les besoins en irri- gation considérée respectivement comme complé- mentaire, nécessaire et indispensable sont situés dans les fourchettes 100-150 mm, 150-500 mm et

>5OO mm dans les Andes alors qu’elles atteignent 500-700 mm, 700-l 000 mm et > 1 C@O mm dans la région littorale.

l déficits hydriques mensuels - 12 cartes à l’échelle 1/4 000 000 - Elle précise la précédente en donnant des indications sur les périodes les plus critiques.

l nombre annuel de mois secs - l/ 1 000 000 - Com- plément indispensable des-deux cartes précédentes, elle indique l’étendue prévisible de la période où il faut irriguer.

Article II n 21

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