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Texte intégral

(1)

INTOXICATIONS

PAR LES MYCOTOXINES

LES MYCOTOXICOSES

1

Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST

(2)

Introduction

Mycotoxicoses = affections provoquées

par des substances organiques sécrétées

par des champignons

Champignons parasites de l’alimentation de l’homme et des animaux

Ces substances = mycotoxines

(3)

La reconnaissance du pouvoir toxique et l’intérêt

qu’on leur porte en médecine vétérinaire sont récents

Liés au développement de l’élevage industriel et des nouvelles technologies alimentaires

3

(4)

Historique

1960 - Grande Bretagne - élevages industriels de dindons

 Maladie mystérieuse a entrainé une mortalité massive, de plus de 100 000 dindonneaux

 Très peu de symptômes caractéristiques

 On a appelé cette affection la « Turckey X disease » (« maladie X du dindon »).

(5)

Plus tard, on a mis en évidence la responsabilité

d’un aliment industriel à base de tourteau

d’arachide

Contaminé par des moisissures : Aspergillus flavus

Secrétant des mycotoxines : les aflatoxines

 Depuis, d’autres mycotoxines ont été découvertes

5

(6)

Importance

 Conséquences négatives dans 3 secteurs

1. La santé animale

 Effets toxiques aigus et chroniques

2. La santé publique

Menace pour la santé du consommateur liée à la présence de résidus de mycotoxines dans les denrées d’origine

animale

3. L’économie

Baisse de production animale donc baisse de rentabilité

Industriels de l’alimentation du bétail :

 coûts supplémentaires

(7)

I. Origine des mycotoxines II. Les toxines secrétées

III. Diagnostic des mycotoxicoses IV. Lutte et prévention

7

INTOXICATIONS

(8)

I. Origine des mycotoxines II. Les toxines secrétées

III. Diagnostic des mycotoxicoses IV. Lutte et prévention

8

INTOXICATIONS

(9)

1. Les moisissures responsables 2. La biologie des champignons

mycotoxines 3. Les modalités de contamination

9

INTOXICATIONS

PAR LES MYCOTOXINES

(10)

I. Origine des mycotoxines

 Champignons filamenteux de petite taille, se développant sur les denrées alimentaires

 Les moisissures qui contaminent l’alimentation sont extrêmement nombreuses :

 Certaines sont bénéfiques (moisissures du fromage, moisissures secrétant des antibiotiques)

 D’autres peuvent entraîner de véritables

intoxinations*, sous forme aiguë et/ou chronique

1. Les moisissures responsables

10

Intoxination alimentaire. Trouble survenant à la suite de l'absorption d'une ou de plusieurs toxines produites par des micro-organismes pathogènes *

(11)

 On connaît environ une centaine de moisissures pouvant sécréter des toxines

 Seulement une vingtaine le fait en quantité suffisante pour entraîner des accidents

 Ces moisissures se rencontrent principalement parmi les genres :  Aspergillus, Pénicillium, Fusarium, Claviceps. 11

I. Origine des mycotoxines

1. Les moisissures responsables

(12)

 Les filaments des moisissures sont constitués par le mycélium,

 leur développement est considérable et très rapide si le substrat est favorable

 Ces moisissures sont en général aérobies

 Ils émettent des spores, qui ont une grande longévité (plusieurs années)  formes de dissémination

12

1. Les moisissures responsables

(13)

13

2 types de spores

1. Les spores

sèches (sérospores)

 Facilement dispersées par l’air, lors d’opérations de :  Balayage, Ventilation, Mouvements du personnel …

2. Les spores humides

Adhèrent facilement aux éléments qui les effleurent  Matériel, insectes, homme…

Sont entraînées par l’eau

1. Les moisissures responsables

(14)

2. La biologie des moisissures

14

Milieu favorable  germination spores en qq heures

Si conditions défavorables, le mycélium conduit à une autre forme de résistance

Sclérotes

 Très résistantes (équivalent des spores bactériennes)

(15)

15

Conditions de développement

Une moisissure ne peut se développer sur une denrée que dans certaines conditions liées à :

i. La nature du substrat

ii. La température

iii. L’humidité

2. La biologie des moisissures

(16)

16

Les champignons n’ont pas de chlorophylle  Ne peuvent pas réaliser la photosynthèse

 Sont tributaires d’une source de carbone organique

 Ils ont besoin de glucides

 Peuvent toutefois utiliser l’azote minéral

2. La biologie des moisissures

i. Nature du substrat

(17)

 Les principales denrées d’alimentation animale contaminées :  Graines oléagineuses : Arachide, Coton, Tournesol… Céréales et dérivés : Maïs, Blé, Orge, Sorgho … 17

2. La biologie des moisissures

i. Nature du substrat

I. Origine des mycotoxines

Tubercules :

Manioc,

Patate douce,

(18)

18

ii. La température

 Il existe une température optimale de développement pour une espèce donnée de moisissure

 15 à 30°C

Cette condition est indispensable pour le

développement du mycélium et la germination

 Cependant les très basses températures ne tuent pas les spores

2. La biologie des moisissures

(19)

19

iii. L’humidité

 Les champignons se développent si :

 Atmosphère humide

Substrat avec teneur en eau (au min. 10 %)

Exemple : les grains

2. La biologie des moisissures

(20)

20

La contamination par les moisissures est possible dans 2 cas :

i. Dans la denrée initiale

ii. Au cours du traitement

3. Modalités de contamination

(21)

21

 Le développement de moisissures peut se faire :  Parfois sur le végétal sur pied

Le plus souvent après la récolte

 Il est favorisé par :

 mauvaises conditions climatiques : sècheresse, grêle..

 pratiques culturales : le rôle des rotations est important

 mauvais état de la plante : parasitisme, ravageurs…

i. Dans la denrée initiale

3. Modalités de contamination

(22)

22

 Certaines opérations freinent le développement du mycélium ou même le détruisent :

 Traitement par la chaleur

 Dessiccation

 Ensilage (anaérobiose)

3. Modalités de contamination

ii. Au cours du traitement

(23)

23

Beaucoup d’opérations favorisent le développement ou facilitent la contamination :

 Ecrasement des grains

Mélanges de matières premières  Manipulations par le personnel

Emballage

3. Modalités de contamination

I. Origine des mycotoxines

(24)

Conclusion (1)

 Le risque de développement des moisissures est élevé pour les aliments :

Naturellement humides ou conservés à l’humidité

Récoltés ou entreposés à une température relativement élevée

Risque particulier des aliments provenant des pays chauds !

Ayant subi certaines manipulations

(25)

Conclusion (2)

25

 Pour que la moisissure produise des toxines en quantité suffisante pour entraîner des accidents, il faut que le champignon ait eu le temps de se développer

 lmportance de la durée de stockage

 Cette durée de stockage est plus faible si les conditions favorisantes sont réunies !

 La production de toxine ne demande que quelques heures

(26)

I. Origine des mycotoxines

II. Les toxines secrétées

III. Diagnostic des mycotoxicoses IV. Lutte et prévention

26

INTOXICATIONS

(27)

II. Les toxines secrétées

27

1. Les conditions de sécrétion 2. Nature des mycotoxines

INTOXICATIONS

(28)

II. Les toxines secrétées

Qui dit moisissure toxinogène ne dit pas forcément production de toxine !

 Comme pour les antibiotiques, la synthèse de mycotoxines par le champignon dépend :

i. de facteurs génétiques : souche

ii. de l’environnement

1. Les conditions de sécrétion

(29)

29

 Toutes les souches d’un champignon toxinogène n’ont pas la même potentialité à produire des toxines

i. La souche

1. Les conditions de sécrétion

Aspergillus flavus

sur grain de maïs

II. Les toxines secrétées

Exemple

Aspergillus flavus : seules 30 à 40 % des souches sont réellement capables de sécréter des aflatoxines

(30)

30

ii. L’environnement

 Conditions optimales de production des toxines

ne sont pas les mêmes que les conditions optimales de développement du champignon

 La synthèse de toxine demande :

 Des conditions de température plus strictes, parfois sensiblement plus basses

 Une plus grande activité thermodynamique de l’eau

1. Les conditions de sécrétion

(31)

31

 Même si on est en présence d’une souche potentiellement toxinogène, qui s’est développée en grande quantité sur un substrat, il n’y a pas forcément eu production importante de toxine

NB : un même champignon peut élaborer des toxines

différentes à des températures différentes

Exemple : Aspergillus ochraceus

 Ѳ = 25 °C  ochratoxine

 Ѳ = 20 °C  acide pénicillique

1. Les conditions de sécrétion

ii. L’environnement

(32)

 Mycotoxines = métabolites « secondaires » du champignon

Secrétés après la période de multiplication

et de croissance cellulaire

 Contrairement aux toxines bactériennes

 Ne sont pas de nature protéique

Ne possèdent pas de propriétés antigéniques

32

2. Nature des mycotoxines

(33)

1. Le développement d’une moisissure et la production de toxine peuvent survenir à tous les stades de

production d’une denrée

 Néanmoins, le risque principal se situe au niveau des matières premières

2. Les mycotoxines sont des exotoxines

 Elles diffusent dans la denrée

 Elles y persistent après la destruction du champignon

Bilan : Caractéristiques générales des mycotoxines

33

(34)

34

3. La même toxine peut être produite par des champignons différents

4. Ces toxines sont sécrétées en quantité très faible

 Teneurs dans l’alimentation sont de l’ordre du ppm ou ppb

 Mais à toxicité élevée

Très faibles quantités sont suffisantes pour exercer des effets néfastes

II. Les toxines secrétées

(35)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines 1. 1. Aflatoxines

1. 2. Sporidesmines

2. Toxines gangréneuses

2. 1. Les alcaloïdes de l’ergot

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

3. Endocrinotoxines 4. Neurotoxines

5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

35

INTOXICATIONS

(36)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines 1. 1. Aflatoxines

1. 2. Sporidesmines

2. Toxines gangréneuses

2. 1. Les alcaloïdes de l’ergot

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

3. Endocrinotoxines 4. Neurotoxines

5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

36

INTOXICATIONS

(37)

 Responsables

 De la « turckey X disease »

De mycotoxicoses parmi les plus graves et les mieux

connues

 La contamination des aliments des animaux par les aflatoxines fait l’objet d’un contrôle très sévère

 Les aflatoxicoses sont devenues rares chez les animaux !

 C’est un problème de toxicologie alimentaire

1. 1. Les aflatoxines

(38)

Champignons producteurs : Espèces très ubiquitaires et cosmopolites

Aspergillus flavus

Aspergillus parasiticus

Principales denrées contaminées :

Graines oléagineuses (arachide ++)

 Céréales (orge, maïs)

38

1. 1. Les aflatoxines

 Développement maximal à :

(39)

 4 aflatoxines principales : B1, B2, G1 et G2

 Structure pentacyclique dérivée de la méthoxy-coumarine

 Coloration jaune

39

1. 1. Les aflatoxines

(40)

Structure et propriétés physiques et chimiques

40

1. 1. Les aflatoxines

Méthoxycoumarine

(41)

Propriétés Conséquences

Très peu soluble dans l’eau

Reste dans le tourteau Assez solubles dans les lipides

Insolubles dans les solvants

organiques qui servent à extraire ces lipides à partir des graines

oléagineuses

Fluorescence en lumière UV Dosage Instable en milieu alcalin :

Ouverture du cycle lactone

Destruction des toxines dans les aliments contaminés

41

(42)

Résorption

intestinale partielle

 Une fraction est détruite par la microflore des ruminants

La fraction résorbée atteint le foie

Organe clé de la toxicologie des aflatoxines

 Site de métabolisation et de détoxification

 Organe cible de l’action pathogénique

Aflatoxine B1

(devenir dans l’organisme)

(43)

43

 Formation d’aflatoxicol  Dérivé plus hydrosoluble

 20 fois moins toxique que l’aflatoxine correspondante

Mais la réaction est réversible

aflatoxicol = réservoir de toxicité

Biotransformations (foie)

Aflatoxine B1

(devenir dans l’organisme)

(44)

44

 Formation d’aflatoxine B1 époxyde

 Dérivé électrophile

 Hautement réactif et dangereux

 Instable et évolue vers la formation de

l’aflatoxine B1 dihydrodiol

Possède une durée de vie suffisamment

longue pour exercer des dommages cellulaires

graves

Biotransformations (foie)

Aflatoxine B1

(devenir dans l’organisme)

(45)

45

 Formation d’aflatoxine M1 ou Milk aflatoxine

 Se retrouve en grande quantité dans le lait

 De grande importance en toxicologie alimentaire

Biotransformations (foie)

Aflatoxine B1

(devenir dans l’organisme)

(46)

Élimination

Les métabolites hydroxylés sont

 Glucuronoconjugués

 Sulfoconjugués

Aflatoxine M1 :

 Éliminée par le lait

 1 % de la quantité d’aflatoxines ingérée

 Ce qui est loin d’être négligeable

Les aflatoxines traversent le placenta

Éliminés par l’urine

46

(47)

 L’action toxique des aflatoxines est essentiellement liée au

métabolite époxyde

La liaison époxyde étant instable

S’ouvre pour contacter une liaison covalente avec les centres nucléophiles des macromolécules qui sont les atomes d’N et de S des acides nucléiques et des protéines

Conséquence : lnhibition de la synthèse d’ADN, d’ARN et de protéines

Les aflatoxines ont donc une toxicité cellulaire directe, qui se manifestera d’abord au niveau du foie

Mécanisme d’action toxique

(48)

48

Les aflatoxines sont :

Mutagènes

Cancérigènes

De plus, elles exercent un effet dépresseur

sur le système immunitaire

Mécanisme d’action toxique

(49)

49

Les intoxications

La source de toxique :

 Alimentation contaminée par les tourteaux

d’oléagineux

+++ arachide

 Raison pour laquelle ils sont de moins en moins distribués aux animaux

 Les céréales, en particulier le maïs peuvent aussi être touchées

Sources et circonstances

1. 1. Les aflatoxines

(50)

50

Doses toxiques

 Aflatoxines B1 est la plus toxique  Les doses sont assez variables selon

 L’âge (nouveau-nés sont nettement plus sensibles)

 L’espèce animale

Les intoxications

(51)

51 Espèce DL 50 (mg/kg) : Aflatoxine B1 Caneton 0,3 à 0,6 Lapin 0,5 Truite 0,5 Chien 2 Poulet 4 Bovin adulte 5

Les intoxications

1. 1. Les aflatoxines

Doses toxiques

(52)

52

Les aflatoxicoses aiguës

 Suite de l’ingestion d’une alimentation fortement contaminée - plusieurs ppm

 Surtout chez les jeunes animaux

Les intoxications

(53)

53

hépatite aiguë à symptomatologie est très peu spécifique

Anorexie ; Dépression intense  Ictère

 Hémorragies par perturbation de la synthèse des facteurs de coagulation

 Les animaux meurent en quelques jours  A l’autopsie, une nécrose hépatique

centrolobulaire

Les aflatoxicoses aiguës

Les intoxications

(54)

54

 Lorsque la ration contient une concentration légèrement moindre d’aflatoxines

La maladie évolue sur un mode subaigu

 L’organe cible est toujours le foie

Mais les aflatoxines touchent également le rein

Manifestations cliniques d’un dysfonctionnement hépatorénal

Les intoxications

1. 1. Les aflatoxines

(55)

55

 L’altération des fonctions hépatiques se traduit par une baisse :

 De forme

 D’appétit

 De croissance

 Cela peut durer plusieurs semaines avant de conduire à la mort de l’animal

Les intoxications

1. 1. Les aflatoxines

(56)

56

 Les effets des aflatoxines lors d’exposition

prolongée à très faible dose peuvent être très insidieux

 Les concentrations toxiques sont très faibles (≤ à 0,5 ppm)

 On note

une baisse de croissance

 une baisse de la :

 Production - Ponte - Lactation

Les intoxications

1. 1. Les aflatoxines

(57)

57

A l’autopsie - atteinte hépatique :

 Foie jaunes et congestionné

Cirrhose

Prolifération des canaux biliaires (signe

caractéristique de l’aflatoxicose chronique)

Les intoxications

1. 1. Les aflatoxines

(58)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines 1. 1. Aflatoxines

1. 2. Sporidesmines

2. Toxines gangréneuses

2. 1. Les alcaloïdes de l’ergot

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

3. Endocrinotoxines 4. Neurotoxines

5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

58

INTOXICATIONS

(59)

 Mycotoxines produites par des moisissures du genre Pithomyces chartarum

 Se développent en automne sur l’herbe

 Morte, coupée ou desséchée sur pied

 Lorsque surviennent les premières pluies

 Mycotoxicose observée en particulier :

Chez le mouton

Dans les régions méditerranéennes

59

1.2. Les sporidesmines

(60)

Sporidesmines

 Détruisent les membranes cellulaires

 Provoquent une cholangio-hépatite,

 Provoquent une insuffisance hépatobiliaire

 Ces perturbations du fonctionnement hépatique entraînent :

 Une mauvaise dégradation de la chlorophylle

 La production de substances photosensibilisantes

à la place des métabolites habituels

60

1.2. Les sporidesmines

(61)

Circonstances :

Animaux au pâturage

Fin de l’été  milieu de l’automne

Signes cliniques :

Réaction de photosensibilisation

« Eczéma facial des ruminants »

Accompagnée parfois d’un ictère

L’intoxication débute par :

une baisse de d’état général, apathie, anorexie, photophobie.

61

1.2. Les sporidesmines

(62)

Dermite sur :

Les régions non couvertes de laine

Face, Oreilles, Zones non pigmentées

Érythème - Œdème Prurit, qui aggrave les

lésions et provoque l’apparition de croûtes Répercussions économiques lourdes pour l’éleveur 62

1.2. Les sporidesmines

 Etude clinique :

Mais la plus grave est l’atteinte hépatique car elle :

Concerne tous les animaux qui pâturent

(63)

 L’ atteinte hépatique est réversible  La guérison est fréquente

 Certains animaux peuvent conserver des séquelles d’insuffisance hépatique

63

1.2. Les sporidesmines

(64)

Diagnostic :

examens biochimiques

 Augmentation de l’activité :

 Des Transaminases hépatiques

 De la Gamma Glutamyl transférase

 Augmentation du taux de bilirubine libre

64

1.2. Les sporidesmines

 Etude clinique :

(65)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines 1. 1. Aflatoxines 1. 2. Sporidesmines 2. Toxines gangréneuses 2. 1. Alcaloïdes de l’ergot 2. 2. Mycotoxines de Neotyphodium 3. Endocrinotoxines 4. Neurotoxines 5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

65

INTOXICATIONS

(66)

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

66

Origine

 Ergot = nom vulgaire d’un champignon des

fleurs jeunes des graminées :

Claviceps purpurea

Détruit les tissus et s’installe sous forme de sclérote

de taille environ 1 à 4 cm, ayant l’aspect d’un ergot de coq

 Plantes concernées

Graminées sauvages et cultivées

seigle - avoine - ray gras - orge - blé

(67)

Les mycotoxines de l’ergot sont des alcaloïdes

dérivés de l’acide lysergique

 Les principaux représentants sont :

L’ergotamine - L’ergotoxine - L’ergométrine

67

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

Mécanisme d’action toxique

(68)

 Ces alcaloïdes ont une action :

Contracturante des muscles lisses et vasoconstrictrice

Stimulante sur le SNC

La méthylergotamine (dérivé de synthèse) est préconisée

en gynécologie pour ses propriétés vasoconstrictrices et utérotoniques (METHERGIN®)

68

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

(69)

69

L’ergotisme

était une intoxication fréquente chez

l’homme au cours du moyen âge

 « Feu sacré », « Feu de Saint Antoine ou « Mal des ardents », aspect spectaculaire de l’affection : convulsions et douleurs abdominales intenses

 Outre cette forme convulsive, l’ergotisme pouvait revêtir une forme gangréneuse, avec gangrène sèche et chute des extrémités

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

(70)

70

 La maladie a disparu dans l’espèce humaine, mais peut toujours se manifester chez les animaux, sous ses 2 formes :

i. La forme gangréneuse ii. La forme convulsive

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

(71)

71

 La plus fréquente à faible dose  Les bovins sont les plus sensibles

 Diarrhée

 Puis raideur, refroidissement et insensibilité des extrémités

 Apparition progressive de lésions de gangrène

 Des pieds, mufle, oreilles, la queue, trayons

 Avortement surtout en fin de gestation

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

 Symptomatologie

(72)

72

 Chez les oiseaux, gangrène :

 Des doigts  De la crête  De la langue  Et noircissement :  Du bec  Des narines

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

 Symptomatologie

(73)

73

 Observée surtout chez le cheval et carnivores

 Lors de consommation massive  On observe des :

 Vertiges, Convulsions, Paraplégies

2. Les toxines gangréneuses

2.1. Les alcaloïdes de l’ergot

 Symptomatologie

(74)

 Le genre Neotyphodium désigne des champignons endophytes qui vivent en symbiose dans les tissus de

graminées, en particulier dans :

Les fétuques

Le ray-grass

Les dactyles

Neotyphodium est largement répandu, mais on connaît

encore mal les conditions exactes de la toxinogenèse

74

2. Les toxines gangréneuses

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

(75)

75

 Certaines mycotoxines secrétées sont insecticides et nématodicides

et la plante résiste donc mieux aux parasites lorsqu’elle héberge le champignon.

 Ces mycotoxines peuvent également se révéler toxiques pour les

herbivores, en raison :

 D’une action α-adrénergique directe

 Par inhibition des monoamineoxydases (action de type

IMAO)

 Certaines ont une action antiprolactine et entraînent donc une agalaxie

2. Les toxines gangréneuses

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

(76)

76

 Les animaux s’intoxiquent au pâturage

 Symptomatologie très voisine de celle observée avec les alcaloïdes de l’ergot

Effets généraux

 Inappétence, Agalaxie

Effets vasoconstricteurs périphériques

 Gangrène sèche de la queue, Avortement

2. Les toxines gangréneuses

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

(77)

77

Effets neurotoxiques

 Troubles de l’équilibre, allure ébrieuse

 Tremblements

 Hyperexcitabilité

 Hyperthermie avec tachypnée

 Polydypsie

2. Les toxines gangréneuses

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

(78)

78

Diagnostic mycologique

Se fait par la mise en évidence des Neotyphodium dans l’herbe pâturée

 Suffisante lorsque les signes cliniques sont caractéristiques

 Insuffisante lorsque la clinique ne montre que des signes chroniques insidieux

Il faut alors rechercher les toxines, ce qui n’est pas une analyse de routine

 La seule mesure de traitement efficace est le changement de pâture

2. Les toxines gangréneuses

(79)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines

1. 1. Aflatoxines

1. 2. Sporidesmines

2. Toxines gangréneuses

2. 1. Les alcaloïdes de l’ergot

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

3. Endocrinotoxines (zéaralénone) 4. Neurotoxines

5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

79

INTOXICATIONS

(80)

 La zéaralénone, ou F2 Toxine produite par Fusarium graminareum

Ce champignon se développe à : Température moyenne (8-18°C)

Humidité ambiante importante

Caractéristique des climats océaniques à été chaud et humide et hiver doux

80

Origine

3. Les endocrinotoxines

La zéaralénone

(81)

Fusarium graminareum

 Contamine essentiellement le maïs grain, surtout stocké en cribs

 Dosage systématique de zéaralénone

 La zéaralénone a une structure lactonique

Le zéranol (dérivé de synthèse) est utilisé comme

anabolisant (aux USA)

81

Origine

3. Les endocrinotoxines

(82)

 La zéaralénone se fixe sur le site cytosolique de l’œstradiol et en reproduit les effets

Sa toxicité repose sur cette action oestrogénique

 La toxine subit une bioactivation intestinale

 α-zéaralénol à activité oestrogénique supérieure à celle de la zéaralénone

82

Mécanisme d’action

3. Les endocrinotoxines

(83)

Chez les

volailles

 Augmentation du poids de la crête

 Apparition de kystes sur les oviductes

83

Etude clinique

3. Les endocrinotoxines

(84)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines

1. 1. Aflatoxines

1. 2. Sporidesmines

2. Toxines gangréneuses

2. 1. Les alcaloïdes de l’ergot

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium

3. Endocrinotoxines 4. Neurotoxines

5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

84

INTOXICATIONS

(85)

II. Les toxines secrétées

4. Neurotoxines 4.1. La patuline

4.2. Les mycotoxines trémorigènes 4.3. La citroviridine

85

INTOXICATIONS

(86)

Patuline = clavacine : mycotoxine produite par de nombreuses moisissures :

Aspergillus patulum (encore appelée A. clavatus)

Penicillium expansum

Pénicillium verticae

Byssochlamys…  Denrées concernées :

 Grains en germoir, fruits, ensilages de mauvaise qualité, fourrages enrubannés…

•pH suffisamment acide (<6,8) •Substrat fortement hydraté

86

Origine

4. Les neurotoxines

4. 1. La patuline

(87)

87

 Effets toxiques sur le système nerveux central  Expérimentalement, on a montré :  un effet mutagène  Un effet tératogène  Un effet cancérigène

Mécanisme d’action

4. Les neurotoxines

4. 1. La patuline

(88)

88

Principale espèce concernée : bovins

 L’intoxication par la patuline a été le 1er cas de

mycotoxicose démontré en France, en 1959

 Cette année avait été une année de grande

sécheresse, et les prairies étant très pauvres, les éleveurs avaient installé de nombreux germoirs à fourrage

Etude clinique

4. Les neurotoxines

(89)

89

Intoxication aiguë :

 Dos voussé

 Incoordination motrice, Tremblements

 Postures anormales

 Arrière train paralysé, Paralysie digestive

 Cécité

Intoxication chronique

:

 Baisse d’appétit et des productions

Etude clinique

4. Les neurotoxines

(90)

 Ensemble de toxines d’origine très variées, sur lesquelles on possède peu de données, et qui provoquent des

tremblements (tremor = frisson)  Il s’agit par exemple de :

L’alfatrem produite par Aspergillus flavus

La pénitrem Pénicillium cyclopuim

La paspaline  Claviceps

La roquefortine  Pénicillium roqueforti

90

Origine

4. Les neurotoxines

(91)

 Peuvent se développer à de basses températures et ont été retrouvées sur des denrées conservées au

réfrigérateur

Les animaux de compagnie / aliments peu appétissants pour le propriétaire

91

Origine

4. Les neurotoxines

(92)

92  Tremblements  Incoordination motrice  Convulsions  Hyperréflectivité

Etude clinique

4. Les neurotoxines

(93)

 Mycotoxine produite par Penicillium ochrasalmoneum

 Cette moisissure peut pousser sur l’ensilage de maïs

93

Origine

4. Les neurotoxines

(94)

Ruminants :

 D’abord gène respiratoire

 Puis paralysie ascendante

 On note également des avortements

et malformations fœtales

94

Etude clinique

4. Les neurotoxines

(95)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines 1. 1. Aflatoxines

1. 2. Sporidesmines

2. Toxines gangréneuses 2. 1. Les alcaloïdes de l’ergot

2. 2. Les mycotoxines de Neotyphodium 3. Endocrinotoxines

4. Neurotoxines

5. Gastro-entérotoxines

6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

95

INTOXICATIONS

(96)

5.1. Les époxytrichothécènes 5.2. La stachybotryotoxine

96

5. Les gastroentérotoxines

INTOXICATIONS

(97)

 Produits par différents Fusarium, se développant sur les céréales, en particulier le maïs

 Ces champignons peuvent se développer à très basse température (0 à 5°C)

 La production de toxines est stimulée par le refroidissement du végétal ou de la denrée

97

5. Les gastroentérotoxines

Origine

(98)

 Cette famille regroupe plus de 150 dérivés, les principaux sont :

 Le désoxynivalénol (D.O.N.) - le plus répandu !

 La toxine T2  Le diacétoxyscirpénol  La fusarénone 98

5. Les gastroentérotoxines

Origine

5.1. Les époxytrichothécènes

(99)

99

 Substances cytotoxiques pour :

 Les cellules épithéliales du tube digestif  Troubles digestifs

 Les cellules sanguines et lymphoïdes  Effet immunosuppresseur

 Doses toxiques sont très basses, de l’ordre du mg/kg

5. Les gastroentérotoxines

Mécanisme d’action

(100)

100

La volaille

Les ruminants (très peu sensibles)

Intoxication aiguë :

 Baisse de l’état général : apathie, anorexie

 Des lésions buccales : nécrose de l’épithélium des lèvres, de la cavité buccale

 Une diarrhée hémorragique

Autopsie : nécrose hémorragique du tube digestif

5. Les gastroentérotoxines

Etude clinique

(101)

101

Intoxication chronique :

Pouvoir immunosuppresseur très élevé

 Inappétence : ces mycotoxines sont des « facteurs de refus »

 Augmentation de la sensibilité aux infections non spécifiques

 Baisse de croissance, Chute de ponte…

5. Les gastroentérotoxines

Etude clinique

(102)

 Du point de vue structural = époxytrichothécènes,  Mais l’intoxication présente quelques particularités

 Cette toxine est produite par Stachydotris atra,

champignon de coloration noire (atra) se développant sur des substrats cellulosiques humides comme :

 La paille  Le foin  Le papier 102

5. Les gastroentérotoxines

Origine

5.2. La stachybotryotoxine

(103)

103

P

rincipale espèce concernée = cheval

 L’affection commence par une stomatite - œdème

Des lèvres

De la langue

De la muqueuse buccale

 La mastication provoque aussi une rhinite et une conjonctivite

• La mort survient au bout de quelques jours

5. Les gastroentérotoxines

Etude clinique

(104)

104

Lésions

 Diarrhée hémorragique : hémorragies et congestion généralisée

 Nécrose de nombreux tissus

5. Les gastroentérotoxines

Etude clinique

(105)

105

Forme atypique / ingestion de dose élevée  Troubles nerveux Incoordination motrice Hyperesthésie Cécité

5. Les gastroentérotoxines

Etude clinique

5.2. La stachybotryotoxine

(106)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines 1. 1. Aflatoxines 1. 2. Sporidesmines 2. Toxines gangréneuses 2. 1. Alcaloïdes de l’ergot 2. 2. Mycotoxines de Neotyphodium 3. Endocrinotoxines 4. Neurotoxines 5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

106

INTOXICATIONS

(107)

Ochratoxines et Citrinine

 La plus importante est l’ochratoxine A (OTA)  Ce sont des toxines secrétées par :

Aspergillus Ochraceus et diverses variétés de Penicillium

Se développent sur l’orge, le maïs, à basse température

107

6. Les néphrotoxines

Origine

(108)

 Principal organe cible est le rein, mais à haute dose ces toxines affectent aussi le foie

 Le mécanisme d’action cellulaire repose sur

l’inhibition de la respiration mitochondriale

des cellules rénales

 Ces toxines sont également tératogènes

108

6. Les néphrotoxines

(109)

109

Espèces concernées  volaille

 Les ruminants ne le sont pas car les toxines sont en grande partie dégradées dans le rumen

 La symptomatologie est peu spécifique et se rapproche de celle de l’aflatoxicose :

 Baisse de l’état général  Polyuro-polydypsie

 Glycosurie  Protéinurie

6. Les néphrotoxines

(110)

110

A l’autopsie

 Rein décoloré et hypertrophié

 Le foie présente une dégénérescence graisseuse

 Chez la volaille, il y a des lésions de goutte (dépôt de cristaux d’urates sur les organes abdominaux)

6. Les néphrotoxines

(111)

II. Les toxines secrétées

1. Hépatotoxines 1. 1. Aflatoxines 1. 2. Sporidesmines 2. Toxines gangréneuses 2. 1. Alcaloïdes de l’ergot 2. 2. Mycotoxines de Neotyphodium 3. Endocrinotoxines 4. Neurotoxines 5. Gastro-entérotoxines 6. Néphrotoxines

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

111

INTOXICATIONS

(112)

 Les fumonisines sont des mycotoxines secrétées par Fusarium moniliforme

 Se développe principalement sur le maïs

 Les toxines sont produites exclusivement au champ

 On a identifié 7 mycotoxines différentes

La plus importante est la fumonisine B1 ou FB1

112

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

(113)

113

 Ces mycotoxines sont des molécules :

 Hydrosolubles

 Faiblement résorbées

 Mais hautement toxiques

 Perturbent le métabolisme des sphingolipides

 Cytoxicité qui s’exerce sur des tissus variés

 Surtout chez le cheval, dans une moindre mesure chez la volaille mais touchent peu les ruminants.

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

(114)

114

 La leucoencéphalomalacie équine a été décrite à plusieurs reprises ces dernières années

 C’est une maladie fatale qui survient après la consommation de maïs moisi

 Touche tous les équidés :

 Cheval, poney, mulet

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

Les fumonisines

(115)

115

 Elle est caractérisée par des troubles nerveux :

 Hyperesthésie et hyperexcitabilité

 Ataxie

 Attitudes anormales : tourner en rond, poussées au mur…

 Amaurose, Convulsions, Coma

 MORT au bout de 48 heures après l’apparition des symptômes

La leucoencéphalomalacie équine (ELEM)

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

(116)

116

 A l’autopsie, on observe :

 Un œdème de l’encéphale, avec des foyers jaunâtres de substance blanche liquéfiée

 Une atteinte hépatique : augmentation de la taille du foie, coloration par endroits

La leucoencéphalomalacie équine (ELEM)

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

(117)

117

 Remarque : Chez le cheval, les fumonisines peuvent également provoquer :

 Une hépatotoxicose : anorexie, ictère et constipation

 Un syndrome « duodénite/jejunite » : reflux gastrique parfois hémorragique

La leucoencéphalomalacie équine (ELEM)

7. Mycotoxines à manifestations polymorphes

(118)

I. Origine des mycotoxines II. Les toxines secrétées

III. Diagnostic des mycotoxicoses IV. Lutte et prévention

118

INTOXICATIONS

(119)

Le diagnostic des mycotoxicoses est difficile

1. Diagnostic clinique et épidémiologique 2. Diagnostic de laboratoire

119

(120)

1. Diagnostic clinique et épidémiologique

120

III. Diagnostic des mycotoxicoses

 Même dans leur forme aiguë, la symptomatologie est souvent assez peu caractéristique sauf dans le cas :

 De l’ergot

 De la zéaralénone

 Des sporidesmines

 Souvent elles évoluent de façon chronique

 Ne se manifestent que par des baisses de production ou un effet immunosuppresseur

(121)

121

 Pour la suspicion clinique, il faut se baser sur :

 L’absence de caractère contagieux et infectieux

 L’inefficacité des traitements anti-infectieux

 La simultanéité des troubles avec la distribution d’un aliment donné

 Il faut alors analyser cet aliment

1. Diagnostic clinique et épidémiologique

(122)

 Le diagnostic de laboratoire comprend 2 aspects :

 La recherche du champignon

 La mise en évidence de la toxine Les prélèvements :

 Il faut réaliser des prélèvements d’aliments

 En plusieurs endroits

 En précisant très clairement l’origine : haut ou fond de silo, paroi nord ou sud…

 En mentionnant leur couleur

122

2. Diagnostic de laboratoire

(123)

123

 Ces prélèvements seront :

 D’une quantité suffisante (≈500 g)

 Placés dans un récipient propre

 Réfrigérés immédiatement

2. Diagnostic de laboratoire

(124)

124

 Permet la recherche et l’identification des espèces réputées toxiques

 Elle se réalise :

 À partir de 2 milieux de culture

 À 2 températures différentes

 Cette 1ère étape de l’analyse ne permet pas un diagnostic de certitude 2 cas de figure

2.1. L’analyse mycologique

2. Diagnostic de laboratoire

(125)

125

1

er

cas : mise en évidence d’une espèce réputée toxique

 Cette observation ne signifie pas forcément qu’il s’agit de l’origine des troubles observés, car :

 Toutes les souches ne sont pas toxinogènes

 Même s’il s’agit d’une souche toxinogène, la production de toxine n’a pas forcément eu lieu 2.1. L’analyse mycologique

2. Diagnostic de laboratoire

(126)

126

2

ème

cas : absence de moisissure toxique

 Cela ne permet pas d’écarter l’hypothèse de mycotoxicose  Le champignon a pu disparaître ou être détruit par le

traitement technologique de l’aliment, mais la toxine est toujours présente

2.1. L’analyse mycologique

2. Diagnostic de laboratoire

(127)

127

 Dans le cas où l’analyse mycologique met en évidence une espèce toxique  Rechercher une toxine particulière

 La mise en évidence d’une mycotoxine est délicate (quantités présentes sont souvent très faibles)

 Si l’on recherche une mycotoxine précise (examen mycologique positif / symptomatologie très

caractéristique (zéaralénone) )  L’analyse peut être aboutissante

2.2. Recherche de la toxine

2. Diagnostic de laboratoire

(128)

128

 La mise en évidence d’une mycotoxine peut se faire par 3 types de tests :  Détection biologique  Détection physicochimique  Détection immunoenzymatique 2.2. Recherche de la toxine

2. Diagnostic de laboratoire

(129)

 L’échantillon suspect est administré à un lot

d’animaux particulièrement sensibles (le caneton d’1 jour si aflatoxines)

 On évalue :

 La toxicité par mortalité, les lésions  D’autres tests font appel :

 Aux alevins de cyprinidés, Aux larves de crustacés, Aux œufs de mollusques…

129

Détection biologique

2.2. Recherche de la toxine

2. Diagnostic de laboratoire

(130)

 Méthodes d’identification et de dosage très sensibles employées :

 Séparation par chromatographie ( HPLC) puis identification par :

 Spectrophotométrie  Fluorescence  Spectrométrie de masse 130 2.2. Recherche de la toxine

2. Diagnostic de laboratoire

III. Diagnostic des mycotoxicoses

(131)

Détection immunoenzymatique

tests de type ELISA

131

2.2. Recherche de la toxine

2. Diagnostic de laboratoire

(132)

132

 Si la mycotoxine a été mise en évidence

 C’est pratiquement un diagnostic de certitude  Surtout si l’on peut également retrouver

la mycotoxine dans les organes des animaux malades

2. 3. Interprétation

2. Diagnostic de laboratoire

(133)

I. Origine des mycotoxines II. Les toxines secrétées

III. Diagnostic des mycotoxicoses IV. Lutte et prévention

133

INTOXICATIONS

(134)

IV. Lutte et prévention

1. Moyens de lutte

2. Prévention

134

INTOXICATIONS

(135)

Aucun traitement spécifique

 Possibilité de traitement symptomatique, mais efficacité douteuse

 La seule mesure réellement efficace est la

suppression immédiate de l’aliment contaminé

(Mais perte économique lourde!)

135

1. Moyens de lutte

(136)

 Si la contamination est modérée, il est possible de le conserver, en respectant certaines précautions :

 Ne pas le distribuer aux très jeunes animaux, aux femelles gestantes ou laitières

Le diluer avec des aliments sains

 Si aflatoxines

  détoxification / traitement à l’ammoniaque (ouverture du cycle lactone et dégradation)

136

1. Moyens de lutte

(137)

137

 Certaines précautions peuvent réduire le risque de développement de moisissures sur un aliment :

 L’utilisation de matières premières les plus sèches possibles

 L’emploi dans les silos à grains de stabilisants

et conservateurs comme :

 L’acide formique

 L’acide propionique

 Le respect de bonnes méthodes de récolte et d’entreposage

1. Moyens de lutte

(138)

Conclusion

 La contamination des aliments des animaux par les

mycotoxines présente actuellement surtout des risques d’effets à long terme

 Elle se manifeste le plus souvent par :

 Une baisse de croissance

 Une augmentation de la sensibilité aux infections

 Ces mycotoxicoses chroniques entraînent donc des répercussions négatives sur la rentabilité des élevages

(139)

 D’autre part, la présence de résidus de mycotoxines dans les denrées d’origine animale peut se révéler dangereuses pour la santé du consommateur

 L’effort doit porter sur les mesures de prévention :

 Par des contrôles systématiques des matières premières

 De meilleures techniques de conservation et de stockage

139

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