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Du fonctionnement de l'estomac dans la diarrhée chronique consécutive à la diarrhée endémique des pays chauds et à la dysenterie · BabordNum

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Texte intégral

(1)

FACULTÉ DE

MÉDECINE

ET

DE PHARMACIE DE BORDEAUX

.AIISriSrÉE 1896-97

No 86

D U

FOICTIONNHflIT DE L1ST01M

DANS LA DIARRHÉE CHRONIQUE

Consécutive à la diarrhée

endémique des

pays

chauds et à la dysenterie.

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue

publiquement le 4 Juin 1897

Raymond-Henri-Jean ESCOFFRE

Licencié es-sciences naturelles

Pharmacien de la marine

Lauréat de la faculté de Bordeaux (Section

Pharmacie)

Mention honorable(ConcoursdelaFaculté,1894)

Mention honorable (ConcoursduConseilgénéral,

1894)

Mention honorable (Concours de la Faculté,

1895)^

Mention honorable (Concoursdes travauxpratiques,

3° année, 1896).

Né àLaSalvetat(Ilaute-Garonne),le 8Mai1873.

es*

iJYlM. ARNOZAN,

MORACHE,

professeur...

professeur...

Président.

MESNARD, agrégé ^ Juges.

LeDANTEC, agrégé

Le Candidatrépondra aux questions qui

lui seront faites sur les diverses

parties de l'Enseignement

médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE Y.

CADORET

17 rue montméjan 17 1897

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE

BORDEAUX

M. PITRES Doyen.

PROFESSEURS :

MM. MICE..

AZAM, Professeurshonoraires.

Clinique interne Cliniqueexterne Pathologie interne....

Pathologieetthérapeu¬

tiquegénérales Thérapeutique

Médecineopératoire...

Clinique d'accouchements

Anatomiepathologique

Anatomie

Anatomie générale et histologie

mm.

picot.

pitres.

demons.

lanelongue.

dupuy.

yergely.

arnozan.

masse.

moussous coyne.

bouchard.

viault.

Physiologie Hygiène

Médecinelégale Physique Chimie

Histoire naturelle Pharmacie Matière médicale

Médecineexpérimentale...

Clinique ophtalmologique..

Clinique des maladies chirurgicales

Clinique gynécologique...

mm.

jolyet.

layet.

morachç.

bergonie.

blarez.

guillaud.

figuier.

denabias.

ferré.

badal.

piéchaud.

boursier.

AGRÉGÉS EN EXERCICE :

section de médecine (Pathologie interneet Médecinelégale).

MM. MESNARD.

CASSAET.

AUCHE.

mm. sabrazes.

le dantec.

section de chirurgie et accouchements (mm. yillar.

Pathologieexterne] binaud.

( braquehaye

Accouchements mm. riviere.

chambrelent.

Anatomie.

section des sciences anatomiques et physiologiques MM. PRINCETEAU.

CANNIEU. Physiologie MM. PACHON.

Histoire naturelle BEILLE.

section des sciences physiques

Physique MM. SIGALAS. I Pharmacie

ChimieetToxicologie.. DEN1GÈS. |

COURS COMPLÉMENTAIRES :

Clinique internedes enfants MM.

Cliniquedes maladies cutanéesetsyphilitiques Clinique desmaladiesdesvoies urinaires

Maladies dularynx, desoreilles etdunez Maladies mentales

Pathologie externe Accouchements Chimie

M.BARTHE

moussous.

dubreuilh.

pousson.

moure.

régis. ,

denuce.

rivière.

denigès.

Le Secrétaire de la Faculté: lemaire.

Pardélibérationdu 5 août1879, la Facultéaarrêtéqueles opinions émises dansles Thèses qui

lui sont présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs, et qu'elle n'entend

leur donnerniapprobation ni improbation.

(3)
(4)

À MON EXCELLENT AMI LE DOCTEUR CHARTRES

Médecin de la Marine.

Affectueusement.

A MES MAITRES DES HOPITAUX ET DE LA FACULTE

::

A MES MAITRES DU CORPS DE SANTÉ DE LA MARINE

(5)

A Monsieur

BILLANDEAU

Pharmacienenchef de laMarine,

d'histoirenaturelleàl'Ecole demédecinenavale de

Rochefort,

ChevalierdelaLégiond'honneur.

Permettez-moi,mon ancienmaître, devous

dédier spécialementce travail, car vous avez

été pour moi davantagequele

professeur qui

s'intéresseàsonélève; vousm'avezencouragé

etvous m'avez guidédans toutesles périodes

difficiles de ma carrière.

Depuisle momentvous avez

bien voulu

meconfier les fonctions de préparateur, puis

me chargerdes travauxdebotanique

à l'Ecole

de médecine de Rochefort, j'ai ressenti la

bienfaisante influence de votre enseignement

etdevos conseils, qui ontcontribuépourune grande part àassurer mes

succès universitai¬

res.

Je suisheureux de pouvoir vous exprimer

ici ma profonde reconnaissance.

(6)

A Mon ancien Maître,

Monsieur P.-A. DANZEAR Professeur à la Facultédes Sciences de Poitiers.

Témoignagede gratitude.

A Monsieur le Docteur GUÈS

Directeur du service de santé de la Marine deRochefort,

. Officier de la Légion d'honneur.

A Monsieur le Docteur BOURRU

Directeur duServicede Santé de laMarine, Directeur de l'Ecole de médecine navale de Bordeaux, Officierde la Légion d'honneur, Officier de l'Instruction publique.

Faible témoignage de reconnaissance pour lesencouragements que j'ai reçus et pour tout l'intérêt qui m'a été accordé durant le cours de

mes étudesmédicales.

A Monsieur le Docteur GUEIT

Médecinprincipal de la Marine,

Professeurdepathologie exotiqueàl'Ecole d'application, ChevalierdelaLégion d'honneur.

Quim'a fournilespremiersmatériaux decette thèseetm'aentourédesasolli¬

citude et deses conseils,

J'adresseici mesplus sincèresremer¬

ciements.

A Monsieur CHALMÉ

Pharmacienenchefde laMarine, Professeur à l'Ecolede médecine navale de Toulon,

Chevalierde laLégion d'honneur, Officier d'Académie,

(7)

A mon Président de thèse

Monsieur le Docteur ARNOZAN

ProfesseurcleThérapeutique àlaFaculté deMédecinedeBordeaux,

Médecin desHôpitaux, Officier de l'Instructionpublique.

(8)
(9)

PRÉFACE

Lorsque

arrivé dans la ville de Toulon, nous nous sommes

familiarisé avec ses hôpitaux

maritimes,

nousavonsvu

combien

la

pathologie exotique

y

occupait de l'importance et combien de

faits intéressants se présentaient à

l'investigation des cher¬

cheurs.

Nousavons été tenté d'ychoisir le

sujet de notre thèse inau¬

gurale.

Malheureusement,

une

jeune expérience qui ne s'était

point encore

renseignée

sur

le sol exotique, qui n'avait pas vu

par elle-même

risquait beaucoup, en voulant embrasser certains

sujets dont

l'étiologie est

encorepeu

nette et se révèle à peine

aux vaillants expérimentateurs

d'outre-mer.

Mieux valait, en un travail

plus restreint, étudier un point

moins étendu de la science,

mais

essayer en

même temps de

l'épuiser à

fond. A

ce propos,

nous nous sommes rendu aux

conseils de M. le médecin

principal de la marine Gueit, profes¬

seur de

pathologie exotique à l'Ecole d'application de Toulon,

quinous a

engagé d'étudier l'état de l'estomac dans la diarrhée

chronique

consécutive à la diarrhée de Cochinchine et à la dy¬

senterie.

M. leprofesseur

Gueit avait déjà été frappé, dans l'exercice de

sa pratique

professionnelle,

par

l'amélioration qu'amenait un

traitement à l'acide chlorhydrique

et la teinture de simarouba,

dans les dyspepsies

qui accompagnent la diarrhée chronique

endémique despays

chauds. Il avait été amené à faire l'étude du

contenu stomacal et avaittoujours

trouvé soit de l'hypochlorhy-

drie, soit de

l'hyperlacticité. Il

nous

livra à ce sujet à peine

(10)

ébauché et nous engagea à l'approfondir. Nous nous sommes mis à l'œuvre, et ce sont les résultats decetravail, résultats qui

viennent confirmer lesfaitspressentisparM. le professeur Gueit,

que nous venons présenter

aujourd'hui.

Nous tenons à remercier tout particulièrement M. le profes¬

seur Arnozan de l'intérêt qu'il nous a toujours porté pendant

nos études universitaires et du grand honneur qu'il nous a fait

envoulant bien accepter la présidence de cette thèse.

(11)

DU

FONCTIONNEMENT DE L'ESTOMAC

DANS LA DIARRHEE CHRONIQUE

Consécutive à ladiarrhée endémiquedespays

chauds et à la dysenterie

INTRODUCTION

Depuis quelques années, nous

assistons à

une

rénovation de

la pathologie des

affections gastriques. Il

y a

mille procédés qui

permettent de reconnaître avec une

grande exactitude les trou¬

bles gastriques etle fonctionnement

de l'estomac, qui dévoilent

en quelque sorte sa

puissance et

sa

valeur digestive dans toutes

les phases de sa fonction.

Mais si l'on connaît les procédés

d'analyse les plusminutieux,

dont l'ensemble constitue la partie

de la science appelée chimisme

stomacal, si cette question

a

fait

d'immenses progrès dans

le domaine de la physiologie, il

y a

encore des points bien obscurs

dans

ce sens

qui intéressent la

pathologie générale.

L'on connaît les procédés de technique,

mais il reste beaucoup àfaire pour

indiquer le fonctionnement

de l'estomac dans un grand nombre

d'affections où cet

organe

se trouve particulièrement

intéressé

comme

facteur puissant de

la nutrition. Il est vrai que ce

chapitre

de

la science

est

de date

(12)

14

récente; les premiers

progrès datent de 1869 où Kussmaul (1),

le premier, proposa

le lavage de l'estomac dans le traitement de

la dilatation. Enl871,Leube (2) enfitun

procédé de diagnostic.

En 1877, Szabo (3) fit

l'étude physiologique du

suc

gastrique.

Ewald (4),en1874,

Oser (5),

en

1874, avaient déjà transformé les

moyens

d'exploration; ils avaient substitué la sonde molle à la

sonde rigide de

Kussmaul, lorsqu'enfin,

en

1879, Leube(6) pro¬

posa la

sonde molle construite

sur

le modèle de la sonde uréthrale

en caoutchouc rouge de Nélaton,et

Faucher (7)

son

tube siphon.

Dès lors Ewald (8)

reconnaissait qu'on n'avait plus besoin de

pompe

aspiratrice et le cathétérisme de l'estomac devenait une

opération

des plus simples.

Von der Velden (9) faisait

l'application de la sonde

au

diag¬

nostic des affections gastriques.

Déjà les

médecins français, Laborde et Dussart (10), dès 1874,

avaient trouvé les réactifs élémentaires

(dérivés d'aniline) des

acideslibres del'estomac, et en 1877,

Laborde trouvait la réac¬

tion colorante du violet de méthyle.

Ce fut le point de départ

des premiers

essais d'analyse, du

suc

gastrique. Dès 1882, on

obtint deséclaircissements sur la

pathologie de cet

organe.

Reichman observa les premiers cas

d'hypersécrétion puis les

progrès se

continuèrent rapidement avec Mathieu (11), Renard

(de Metz), Ivlemperer,

et

une

foule de travaux remarquables.

Alorsapparurent

les

ouvrages

magistraux de IIayem(12) etWin-

ter, 1891, de Rouveret

(13), 1893.

(1)Kussmaul, Deutsch.Archiv. f.klin.med.,1869.

(2)Leube,Rostocher, Nituforcher,vers1871,Arch. f.,

1883.

(3)Szabo,Zeitscher f.physiol.chimie,1877-78.

(4)Ewald, Berlin,klin. Woschenschr,,1874.

(5) Oser,Wisnermed. klin.,1875

(6)Lenbe,DieMagensonde,Erlangen,1879,Deutsch.

arch. f. med., 1883.

(7)Faucher,Thèse deParis,1882.

(8) Ewald, Berl.Klin.Wochensch., 1874.

(9) Vonder Velden,Deutschearch. f.Klin.med B.22.

(10)Laborde etDussart,Gazettemédicale deParis,

1874.

(11)Mathieu,Régimealimentaire.Traitement desdyspepsies,

1894.

(12)Hayem etWinter, Duchimisme gastrique,1891.

(13)Bouveret,Traité desmaladiesdel'estomac,1893.

(13)

15

Depuis ce

moment là

on

connaît bien en France les procédés

rationnels de technique

physiologique. Peut-être manque-t-il

unpetit

formulaire concis de technique pathologique appliquée

spécialement à

la clinique des affections gastriques qui permet¬

trait, par une

méthode rapide et facile, d'affirmer nettement les

diagnostics.

C'est dans un point de la

pathologie générale

que

nous avons

vouluétudier le fonctionnement de l'estomac

dans

ce

point affé¬

rent aux affections

gastro-intestinales chroniques consécutives à

la diarrhée endémique des pays

chauds et à la dysenterie,

autrement dit àl'entérocolite chronique

endémique des

pays

chauds de certains auteurs (Bertrand et

Fontan) (1).

Dans le cours de ce travail, nous étudierons

successivement :

Les troubles stomacaux préliminaires

qui accompagnent la

diarrhée chronique despays

chauds, la diarrhée de Cochinchine

et la dysenterie

(historique, étiologie)

;

Le chimisme stomacal (technique

appliquée).

Lestroubles stomacaux de la

période d'état et de chroni¬

cité (pathogénie et

symptomatologie, observations) ;

Diagnostic;

Résultats, traitement,

conclusions.

(1)Bertrand etFontan, Del'entérocolitechronique

endémique des pays chauds.

(14)

HISTORIQUE

Il y a peu d'auteurs

qui

se

soient occupés des troubles stoma¬

caux dans la diarrhée chronique des pays

chauds. Rien n'a été

écrit sur le chimisme gastrique, aucun

travail complet

non

plus

n'a été faitpour

dévoiler le fonctionnement de l'estomac dans

cette affection. Çà et là cependant, on trouve

quelques rensei¬

gnementsdans

certaines observations, certains traités ou ouvra¬

ges didactiques

qui

se

sont occupés plus complètement de la

diarrhée chronique des pays

chauds et qui ont minutieusement

passé en revue

l'état des divers appareils et des divers organes.

Mais la question estpeu

nette, à peine ébauchée ; on ne peut

en tirer aucuneconception

d'ensemble. C'est

un

terrain

presque

neuf pour

l'étude.

Disons cependant

qu'il

y a

là quelques faits

assez

nettement

connus : telles sont les dyspepsies

d'intensité plus

ou

moins

variable qui accompagnent

les débuts de l'évolution de la diar¬

rhée de Cochinchine ou de la dysenterie.

On connaît parfaitement ces

symptômes du début,

ces

pertes

d'appétit, ces

ballonnements de l'épigastre,

ces

éructations dys¬

peptiques,ces

renvois nidoreux,

ces

pesanteurs d'estomac, enfin

cesnausées etvomissements quiapparaissent

quelquefois

accom¬

pagnées de

nostalgie et

que nous a

si bien décrits M. Layet (1).

Durant les périodes d'état et

de chronicité, les symptômes

dyspeptiques sont

moins apparents,

en

général, parce que le

malade se soigne ou subit un

régime approprié; mais ils exis¬

teraient avec autant d'intensité sous l'influence

du moindre

écart dans le régime. Cesphénomènes

ont été

aperçus en

même

(1)Layet,Thèse de Bordeaux,1872,

(15)

temps que

la maladie fondamentale elle-même. Il faudrait remon¬

ter àla période

hippocratique, puis aux travaux de Delioux et

Dutrouleaud, à ceux

de Cambon, Aspel, Cateloup, de Salva

(Dysenterie des

Antilles, 1832), Sinvel, Julien (Thèse de Mont¬

pellier,

1864).

Quoique de

date

assez

récente, ce sont encore les travaux

d'anatomie

pathologique qui ont été le mieux établis. Ainsi,

M. Layet, en

1872,

nous

apprend que, dans la diarrhée de

Cochinchine, tout le

tube intestinal est intéressé jusqu'à l'esto¬

mac et que partout

les lésions sont essentiellement atropliiques.

« L'estomac, dit-il, est

pâle et mince

».

Lenoir, en 1874, dans

sa thèse, nous dit

qu'il

y a

quelquefois des altérations de l'in¬

testin grêle,

jusqu'à l'estomac. Vers la même époque, M. Guès

affirme que les

lésions habituelles de la diarrhée de Cochin¬

chine sont des ulcérations

siégeant dans toute la hauteur du

gros intestin et

même quelquefois dans l'estomac.

Viennent ensuite les travaux

de Cornil, Ivlesch, Thomas et

Bonnet, Mahé.

De cet ensemble, il

résulte quelques faits assez bien établis.

L'estomac conserve, en

général,

son

volume, puisque les diar-

rhéïques,

quoique

ne

digérant pas, continuent à ingérer des

quantités assez

considérables d'aliments. La sarcina ventricxdi

existefréquemment

dans l'estomac des diarrhéïques (Normand).

MM. Bertrand et Fontan,

dans leur ouvrage sur YEntérocolite

endémique despays

chauds, nous ont donné les renseignements

les plus

précis

: «

Les bords de l'estomac sont généralement

amincis inégalement,

surtout vers le cardia ; la muqueuse

est ordinairement pâle,

tachetée d'arborisations et de plaques

pigmentées

qui sont

en

relation avec des lésions microscopiques

importantes.

»Quelquefoisce

sont des taches ecchymotiques, sorte de piqueté

peuvent

siéger des ulcérations ; le chorion est également

infdtré d'éléments

lymphoïdes. L'épithélium est généralement

visible, mais la

couche sous-glandulaire et la partie vasculaire

dela tunique

musculeuse paraissent irritées. Dans des cas plus

graves, la muqueuse

est absolument désorganisée ; les glandes

Escoitre

2

(16)

sontraréfiées. Le chorionest rempli de cellules jaunes

dont la

prolifération a détruit la structure

réticulée. La couche

sous- glandulaire renferme de nombreux

follicules enflammés, prêts

à passer à l'état d'abcès.

» En définitive, l'estomac peut être atteint de

phénomènes

d'irritation chronique analogues à.ceux de

l'intestin. Il peut être

complètementbouleversé par

la prolifération embryonnaire du

chorion muqueux d'une part, et

d'autre part,

par

la folliculite

ulcéreuse.

» Enfin, dans certainscas, ilprésente des

portions sclérosées,

pigmentées, qui sont

probablement le stade ultime des troubles

nutritifs et circulatoires ».

(17)

ÉTIOLOGIE

Rechercherl'étiologie des

troubles stomacaux dans la diarrhée

endémique des pays

chauds, la diarrhée de Gochinchine ou la

dysenterie,

est

ébaucher

un

sujet un peu en dehors de notre

portée.

Il aurait fallu

se

trouver sur les lieux d'origine de la

maladie; encore la

tâche n'eût-elle peut-être pas été facile puis¬

que les

hommes les plus compétents sur cette question, tels que

MM. Layet, Mahé,

Lenoir, Bertrand et Fontan, ne s'entendent

pas sur ce

sujet. Nous n'avons pour nous renseigner que les

récits des malades, ce qui est

d'une faible valeur en face des

faits d'observation. Nous

n'avons d'ailleurs entrepris que l'étude

destroubles de l'estomac dans

la diarrhée chronique bien éta¬

blie, alors que les

différents état originels viennent aboutir à ce

qu'on

pourrait à

ce

moment appeler, comme MM. Fontan et

Bertrand, l'entérocolite

chronique des pays chauds.

Dans la diarrhée de

Cochincliine et la diarrhée endémique

des pays

chauds, qui originellement se distinguent bien de la

dysenterie, on ne

sait

pas

encore si les tronbles gastriques sont

primitifs ou

consécutifs à la diarrhée. Toutes les descriptions ne

concordent pas.

D'après MM. Layet et Gueit, ce sont les trou¬

blesdyspeptiques

qui débutent, l'appétit est d'abord atteint, puis

viennent deséructations et

le ballonnement. D'après M. Lenoir,

c'est une diarrhée spontanée

qui

se

manifeste la première, à

peine

précédée de quelques grondements d'abdomen et d'un peu

de céphalée.

Dansla diarrhée de

Gochinchine, cependant, les troubles sto¬

macauxs'établissentbientôt, on

observe des nausées, des vomis¬

sements, du

pyrosis et des régurgitations acides.

Les quelques

malades

que

nous avons questionnés nous ont

(18)

donné des résultats à peu près pareils, nous avons remarqué

en outre que la diarrhée est davantage

primitive

et

plus

spon¬

tanée,lorsqu'elleest contractée dans lespays

chauds

autres que la Cochinchine, Madagascar, parexemple. Elle n'a d'autrespro¬

dromes qu'un peu de céphalée et quelques coliques,

puis la

débâcle arrive aussitôt. Cesdivergencesdoivent provenir,comme le dit M. Fontan, « de la situation clinique qui change quelque

peu avec les situations étiologiques,

mais

elles ne

paraissent

pas inconciliables ». Dans la

dysenterie

les symptômes

initiaux

ne sont pas non plus bien constants, ce

qui fait

que nous ne

nous prononçons pas d'une façon bien

affirmative

pour assurer

si les troubles stomacaux sont primitifs, simultanés ou consécu¬

tifs, l'état chronique dans lequel nous les

étudions

présentant à

son origine des différences trop nettementtranchées

qui

en

font

des affections absolument distinctes. Néanmoins voulant expri¬

mer une opinion, nous nous déciderions à supposer que

les

troublesstomacaux marchent de pair avec les troubles

intesti¬

naux, que leur aggravation estsimultanée, que

les lésions s'éta¬

blissentplus rapidement dans l'intestin et

qu'elles n'atteignent

l'estomac que lorsqu'elles occupent dans

l'intestin

un

dévelop¬

pement déjà très avancé. Ces faits seraient

d'ailleurs prouvés

parles notions que nousfournit

l'anatomie pathologique de

ces

organes.

Que les troubles stomacaux soient primitifs ou consécutifs,

peu importe au traitement,

cela n'éclaire

en

rien la thérapeu¬

tique. Les seules données importantes sont

celles

que nous

fournit le chimisme stomacal, en nous révélant la valeur diges-

tive et la puissance fonctionnelle actuelles.

Tel

est

le point

sur lequel le clinicien doit être bien

fixé. Aussi

avons-nous

spécia¬

lement étudié ce mode d'investigation, surtout au point de vue

clinique et nous y arrêterons-nous longuement.

(19)

CHIMISME STOMACAL

TECHNIQUE

Les considérations émises

dans les précédents chapitres mon¬

trentsuffisamment

l'importance du chimisme stomacal dans la

pathologie des affections de l'estomac. Comme nous l'avons dit

plus haut, on

trouve des ouvrages didactiques renfermant tout

l'historique des

nombreux procédés proposés à ce sujet; mais

il n'existe pas un aperçu

résumé des procédés faciles à appli¬

querà

la clinique.

Pour éclairer la

symptomatologie d'une maladie, il faut des

moyens

faciles et rapides, car les symptômes sont nombreux et

la déterminationde chacun

d'eux demanderait au clinicien un

temps trop

long dont il

ne

peut absolument pas disposer. Le but

estdonc de trouverdes moyens

rapides d'analyse qui puissent

leguider.

Les nombreuses recherches auxquelles nous a obligé

ce travail nous ontdonné une

certaine expérience de la techni¬

que à

suivre

pour

l'étude des affections de l'estomac et nous en

avons retiré une

méthode résumée que nous proposons comme

moyen

pratique de technique chimico-clinique qu'on peut utiliser

facilement dans les

laboratoires des hôpitaux adjacents aux

salles oudans les

laboratoires d'analyse dirigés par les phar¬

maciens.

Pourfaire l'étude du contenu

stomacal il faut :

Préparer

l'estomac;

Prendre le contenu

stomacal

;

L'analyser.

PRÉPARATIONDE L'ESTOMAC

Pour apprécier

les troubles de la sécrétion gastrique, il faut

bien choisir le moment

de l'expérimentation, sinon l'on risque

de recommencerplusieurs

fois l'épreuve.

(20)

Tantôtune seule épreuve suffit, tantôt plusieurs sont néces¬

saires, dans les mêmes conditions ou dans des conditions diffé¬

rentes. Si l'on veut étudier l'hypersécrétion, on doit laver l'esto¬

mac cinq heures après le dernier repas, tenir le malade àjeun pendant la nuit et le lendemain évacuer l'estomac par aspira¬

tion. La même pratique doit être suivie s'il y a rétention gastri¬

que. Si au contraire l'estomac sevide rapidementetsécrètepeu,

ondoit l'exciter par un repas d'épreuve. Il y aplusieurs formu¬

les de repas d'épreuve. Tels sontceux de Klemperer, de G. Sée (pain 100 grammes, eau 250, viande 80).

De Rigel (soupe, beefteak, pain blanc).

De Bourget (1) (pain 20 grammes, thé 150 grammes).

D'Ewald et Boas (pain 600 grammes et thé 300 grammes).

Actuellement les préférences sont accordées au repas de

G. Sée et à celui d'Ewald.

Dans notre cas particulier nous avons adopté celui d'Ewald qui renferme les substances alimentaires les plus usuelles, ami¬

don, albumine et sels.

Le thé agit à la façon d'un condiment et sert à exciter la

sécrétion chlorhydro-peptique. Au bout d'une heure, la diges¬

tion est en pleine activité et c'est le moment de vider l'esto¬

mac.La coloration de l'infusion dethé,quoi qu'en disent certains

auteurs, ne marque pas du tout les réactions.

Au contraire, l'acide butyrique peut être soupçonné à priori lorsque la coloration jaune se manifeste dans le produit obtenu.

EXTRACTION

C'est une heure après le repas d'Ewald que nous retirons toujours le contenu stomacal, et c'estce produit quisert àl'ana¬

lyse. Le meilleur appareilpour l'extractionestle tube Faucher.

On a essayé d'éviter cette opération en faisant digérer de petits

réservoirs en caoutchouc contenant de l'iodure de potassium ;

ces petits réservoirs se trouvent fermés au moyend'une ligature

(1) Bourget. Cliniquedu chimisme stomacal,

(21)

enfil de fibrine.

L'iodure de potassium diffuse extrêmement vite

etl'iodeseretrouve

dans la salive, dix minutes après l'ingestion,

au moyen de

l'amidon.

Le temps

nécessaire

pour

obtenir la réaction indique la durée

de ladigestion.

On a fait la même

expérience

avec

des capsules de gélatine,

mais ces procédés

d'apparence très commode pour le patient,

sont extrêmement

laborieux

pour

l'expérimentateur. Ils donnent

d'ailleursdes résultatstrop

approximatifs et ne pourraient ser¬

vir que dans

le

cas

où l'on ne pourrait pas absolument faire

avaler le tube de

Faucher,

ce

qui est assez rare. Cela nous est

arrivé deux fois

seulement dans

nos

recherches. Dans ce cas, il

ne reste plus

qu'à faire vomir le patient. On y arrive presque

toujours en

l'exhortant à faire tous ses efforts pour chercher à

avalerle tube. Il ya

néanmoins quelques circonstances où l'on

ne doit pas

insister. Tels sont les cas : d'anévrysme, de néo¬

plasme et

de rétrécissement cicatriciel (Bouveret, Traité des

maladies del'estomac). La

sonde œsophagienne est d'un emploi

moins recommandable que

le tube de Faucher ; elle nécessite

d'ailleurs l'emploi d'une pompe.

L'emploide

la sonde

en

caoutchouc d'Ewald, n'est justifié que

dans le cas oùl'on ne

veut qu'une faible portion de suc gastri¬

que pour

surprendre la digestion dans ses différentes phases.

La sonde demi-rigide de

Debove est peut-être plus facile à intro¬

duire parl'opérateur,

mais elle est plus pénible pour le malade.

Enrésumé, le tube

de Faucher est le seul procédé recomman¬

dable en clinique.

Indicationsde

l'exploration gastrique.

Toutes les fois que

les procédés

ordinaires de clinique ne permettent pas d'établir

nettement le diagnostic,

il faut recourir à l'exploration gastrique

parle tube

de Faucher. C'est une erreur de croire que les phé¬

nomènes subjectifs, même

soigneusement analysés, suffisent

pour

reconnaître la plupart des états dyspeptiques. Tels sont ces

cas d'apepsie

observés

pour

la première fois par Hayem et Vin-

ter que rien ne

saurait indiquer, sinon une analyse minutieuse.

Mode d'emploi du

tube de Faucher.

Il faut encourager le

(22)

malade à avaler lui-même le tube. Il y arrive très facilement en le plaçant sur sa langue, la bouche légèrement ouverte et en le faisant glisser comme s'il voulait avaler une olive.

Le malade fait des mouvements de déglutition nombreux et l'on doit profiter d'un mouvement d'expiration pour pousser

légèrementle tube et l'aiderà franchirle sphincter œsophagien.

Durant ces mouvements, le patient doit respirer lentement et

- rofondémentetnepas renverser satête enarrière, ce quipour¬

rait occasionner une fausse route. Une fois que letubea franchi

le sphincter œsophagien, il faut le pousser doucement avec les

deux mains, en laissant parintervalle au patient le temps de

seremettre.

C'est lemomentle plus pénibleetle malade doitréagir contre

les sensations ennuyeuses etl'angoisse qu'il éprouve. Mieux vaut

s'arrêterun momentquevouloir arrivertropvite. Il estpréférable

aussi que le patient fasse lui-même toutes ces manœuvres, c'est

le meilleur moyen de réussir; mais la présence du médecin est généralement indispensable pour consoler le patient, le diriger

etl'encourager, enfin par cette sorte de suggestion que sa pré¬

senceimpose toujours. Tousles malades, même les plus récalci¬

trants, mettent d'ordinaire de la bonne volonté pour pratiquer

cette opération sur eux-mêmes, puisqu'il s'agit de leur santé, et

notre avis est que le médecin risquerait de fatiguer davantage

le malade ou de réussir moins facilement s'il voulait intervenir lui-même de force, fût-ilextrêmementexpérimenté. Lesaccidents

que peut provoquer l'exploration stomacale par le tube de Fau¬

cher sont très rares. Notre petite pratique ne nous ajamais fait

supposer qu'il pût en exister en laissant le malade opérer lui-

même en présence du médecin. Il faut néanmoins se rendre comptede certains casindiqués plus haut. Cancerdel'œsophage, anévrysme, syphilis tertiaire du pharynx où toute intervention

serait infinimentpénible, sinon impossibleou dangereuse. Quel¬

ques auteurs pratiquent l'anesthésie locale du pharynx, ce que M. le Dr Gueit déconseille, car il a remarqué que cela provoque laparésie des muscles du pharynx.

Personnellement, nousjugeonscettepetite opération plus nui-

(23)

25

sible qu'utile eu ce qu'elle peut masquer

l'incapacité naturelle

du malade. C'est le meilleur moyende provoquer des accidents

en se privant des réactions

physiologiques naturelles.

Extraction. Siphonnage. Les moyens

d'extraction les plus

pratiques sont :

l'expression (d'après les procédés d'Ewald

et Boas); 2° le siphonnage que nous proposons

dans les

cas

d'atonie stomacale.

Le procédé d'extraction de

M. Kulman, pratiqué

avec

l'aspi¬

rateur Potain, est des plus remarquables.

L'expression consiste àfaire tousser

le malade. La tension de

lacavité abdominale qui en résulte suffît pour

faire monter le

liquide gastrique.

Mais lemeilleurprocédé estcertainement

d'amorcer le siphon

de Faucher avec une petite quantité d'eau exactement

détermi¬

née pourchaque opération,

soit

50grammes,

puis de faire tous¬

ser le malade quand l'écoulement

diminue d'intensité, afin

d'expulser les derniers résidus.

L'on évite ainsi l'oblitération de

lasonde par un fragmentde muqueuse ou par

les aliments. On

tiendra compte de laquantité

d'eau ajoutée lorsqu'on fera l'ana¬

lyse du produit gastrique.

ANALYSE

Quantité. La quantité de

liquide obtenu après le

repas

d'Ewald et de Boas, est d'environ 40 gr. Si

l'on

trouve

des

chiffres qui dépassent

notablement cette quantité, il peut

se

faire que l'on soit enprésence

d'un rétrécissement du pylore

ou

d'une atonie complète de l'estomac.

Si l'on obtient

une

trop

faible quantité de liquide, il

faut

recommencer

l'épreuve

en

vidant l'estomac au bout d'une demi-heure après l'ingestion du

repas d'Ewald. En présence

de pareils

cas,

il vaut mieux

pra¬

tiquer le siphonnage,il suffira

de

ramener

à

une

quantité déter¬

minée les différents produits sur

lesquels

on

effectue les dosages.

Ce chiffre variait généralement de 40 à

55 cent, cubes, quelque¬

fois 60 chez les sujets que nous avons

suivis.

Propriété physique.

A part le

cas

de fermentation putride

(24)

26

(cancers

ulcérés)

ou

de fermentation alcoolique, le contenu sto¬

macalne présente pas

d'odeur spéciale. Il est

presque

incolore

avec le repas d'Ewald ou

légèrement coloré

en

jaune dans les

cas de fermentation butyrique.

Filtration. Ordinairementle produit stomacal estfdtré

afin

de pouvoir en pratiquer

l'analyse. La durée de la filtration est

importante à constater.

Le

suc

gastrique contient d'autant moins

demucusetdepeptones que la

filtration

est

plus rapide. Le

pro¬

duit filtré estopalescent s'il

contient beaucoup de peptones. Il

seputréfierapidement

s'il renferme

peu ou

point d'acide chlorhy-

drique.

Toutes ceschosesdoiventêtre minutieusement observéesdans

la série desopérations. Une

fois qu'on

a reconnu

physiquement

sonproduit, on doit en

faire l'analyse qualitative.

Nous allons indiquer les essais les plus

pratiques

en

clinique.

Acidité. "— On la détermine d'abord au tournesol qui vire

d'une façon appréciable avec des

solutions de 8 centigrammes

d'acide chlorhydrique combiné. Les

réactifs les plus sûrs, les

plus sensibles et

les plus recommandables à cet effet sont

ceux

de : Boas pour l'acide

chlorhydrique libre, le vert brillant

pour

l'acide chlorhydrique libre et

combiné, enfin le réactif d'Uffel-

man pour l'acide lactique.

Le rouge du Congo est un

réactif

très

sensible

aux

acides. Il

vire aubleu avec tous les acides minéraux ou organiques. C'est

donc un réactif très utile en clinique où l'on a

besoin de

pro¬

cédés de recherches simples, rapides et

précis.

Le réactif de Guinzbonrg

estun réactif spécifique de l'acide

chlorhydrique extrêmement

sensible. Un grand nombre d'auteurs le

préfèrent. C'est,

en réalité, un excellent réactif, mais il est très coûteux.

Aussi

pro¬

posons-nous le réactif de Boas comme

étant préférable

en

clini¬

que. Nous ajouterons le vert

brillant

et

le réactif d'Uffelman,

Phloroglucine

Vaniline . . .

Alcool 30

1 gramme.

1

(25)

- 27

qui suffiront dans

la pratique

courante pour se

renseigner

exac¬

tement sur les divers acides de l'estomac.

Réactif de Boas :

Résorcine . J gramme.

Sucre blanc 3

Alcool dilué 100

Ce réactif n'est pas influencé par l'acide chlorhydrique com¬

biné.

Pour chercher l'acide chlorhydrique libre, on évapore douce¬

mentdans une capsule de porcelaine deux ou

trois

gouttes

de

ce réactif avec cinq ousix gouttes de suc

gastrique. Le résidu

prend une belle coloration rose ou rouge

vif, lorsque le liquide

renferme de l'acide chlorhydrique libre. 11 ne faut pas confon¬

dre cetteteinte rouge mauve «fleur de pêche », comme

l'appelle

Gueit, avec la couleur caramel qui provient uniquement

de la

calcination des matières organiques. Ce réactifest

impressionné

par des dilutions d'acide

chlorhydrique,

à

partir de 0

gr.

05

pour 1000.

Vert brillant. C'est le réactif qui indique le mieux

l'acide

chlorhydrique combiné; il sert

aussi

à

déterminer l'acide chlo¬

rhydrique libre. Les solutions aqueuses

de vert brillant passent

du vert bleu au vert mousse ou vert feuille morte, sous l'in¬

fluenced'une trèsfaiblequantité d'acide

chlorhydrique. Ce réac¬

tif, d'après certains auteurs,

serait le plus sensible de tous; la

réaction s'effectuerait avec moins de 0 gr. 06 d'acide chlorhy¬

drique pour 1000, et le

produit serait d'autant plus jaune qu'il

y aurait plusd'acide chlorhydrique

libre.

Mode opératoire. A3

centimètres cubes de liquide gastri¬

que, on ajoute 10 à 15 gouttes

de la solution

aqueuse

ciel foncé

de vert brillant. En présence de

l'acide chlorhydrique libre, le

liquide prend une coloration

variant du vert

mousse au

vert

jaune; la réaction devient plus nette avec

le temps. Les autres

réactifs colorants indiqués par les auteurs,

tels

que

la benzo-

purpuréine, latropéoline, le

réactif de Mohr sont bien inférieurs

aux

précédents

et, par

suite, doivent être rejetés,

(26)

28

Recherche de l'acide lactique. Le

réactif d'Uffelman est le

meilleur. Il se compose de 10

centimètres cubes d'une solution

à4/00d'acide

phénique

à

laquelle

on

ajoute 20 centimètres cubes

d'eau distillée et une goutte de

perchlorure de fer. On

a

ainsi

une solution bleu améthyste qui vire à la

teinte jaune citron

par l'addition d'un

volume égal d'une solution d'acide lactique

à 0 gr. 10 pour 1000. Ce

réactif doit être préparé extemporané-

ment, car il s'altère très vite cà

l'air

et à

la lumière. Avec l'acide

butyrique, il prend une

coloration rougeâtre, il est excellent

en clinique et d'un

emploi très commode

pour

les recherches rapi¬

des. Il ne distingue pas les lactates de

l'acide lactique, la réac¬

tion s'effectue avec les deux, mais il importe peu que cet

acide

soit libre ou combiné.

Acide butxjrique.

L'acide butyrique est plus difficile à

rechercher, à moins qu'il ne se trouve en

grande abondance.

Un procédé clinique assez

rapide de recherche consiste à traiter

le produit de la

filtration

par

l'eau de baryte; il

se

forme des

cristaux en tablettes brillantes de butyrate de baryte. Cette

réaction est très difficile à obtenir; personnellement, nous ne

l'avons observée qu'une fois. Aussi

le meilleur

moyen

de

recon¬

naître la fermentation butyrique est encore

l'odorat. Si l'on

retrouve une odeur nette de beurre rance, on peut en

déduire

àpriori l'idée de

fermentation butyrique. La confirmation de¬

vient évidente si l'examen bactériologique décèle la présence

du vibrion butyrique.

Acide acétique. Nous n'en avons

jamais trouvé dans

nos

recherches. Le moyen le plus

pratique

est encore

ici l'odorat;

le procédé classique

consiste

à

le séparer

avec

l'éther, à évapo¬

rer et traiterle résidu par le perchlorure

de fer.

D'autres recherches qualitatives et

approximativement

quan¬

titatives (de visu) qui peuvent donner

d'excellents renseigne-

meuts sur l'activité digestive sont : la recherche

de la pepsine,

du labferment etdu labzymogène.

Pepsine. On pratique la digestion

artificielle de 0

gr.

05 de

blanc d'œuf coagulé avec le liquide stomacal

obtenu. Cette opé¬

ration se fait à l'étuve à 39 degrés et l'on note la durée

de la

(27)

digestionetl'importancede l'albumine disparue. Si toute l'albu¬

mine a disparu en trois heures, l'estomac fonctionne bien.

Il pourrait se faire que le défaut de digestion soit dû à l'ab¬

sence d'acide chlorhydrique libre. Il suffit, pour s'en rendre compte,de faire deuxopérations, l'uneavecle sucgastrique que l'on veut expérimenter, l'autre avec une même quantité de liquide gastrique et de solution chlorhydrique à 2 pour 1000.

Si la digestionest plusrapide dans le tube acidifié, cela signifie

que le liquide gastrique renferme une proportion insuffisante

d'acide chlorhydrique.

RECHERCHES DU LABZYMOGÈNE ET DU LÀBFERMENT

Le lab procède du labzymogène dont il estséparé par

l'acide

chlorhydrique, de sorte qu'il y a un parallélisme entre

la

quan¬

tité decet acide et la quantité de ferment de la présure.

Le lab¬

zymogène résiste aux alcalis, qui, même àfaible dose,

détruisent

le labferment. Le chlorure de calcium donne une nouvelle acti¬

vité au suc gastrique épuisé de lab par les

alcalis. Le lab

coa¬

gule le lait dans un milieu neutre aussi bien quedansun

milieu

acide. La recherche du lab est d'une grande importance en cli¬

nique, car si ce ferment disparaît dans une

affection gastrique

quelconque, la lésion estirréparable.

Recherche clu lab. On pratique la

coagulation du lait

à

38 degrés au moyen du suc gastriqueneutralisé; si après 15

mi¬

nutesla coagulation s'est produite, lesucgastrique

renferme du

labferment.

Recherche du labzymogène.—On alcalinise

faiblement 15 cent,

cub. de suc gastrique par du carbonate de

soude,

on y

ajoute

deux ou trois centimètres cubes de solution de chlorure de cal¬

cium au centième, puis on porte l'étuve à

38°. Si le lait

se coa¬

gule au bout de 15 minutes environ, ilya une quantité normale

delabzymogène.

Dosage.

Les principaux éléments dont le dosage peut

renseigner le

clinicien sont l'acide chlorhydrique, l'acide lactique, le chlore

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