MÉTHODES D’APPRÉCIATION DES SURFACES DE COUVAIN DANS LES COLONIES D’ABEILLES
J. FRESNAYE
Station expérimentale d’Apiculture,
Centre de Recherches
agronomiques
du Sud-Est,Montfavet (TTaucluse).
Y. LENSKY
Université
hébraïque
deJérusalem,
Facultéd’Agriculture,
Rehovot(Israéo.
SOMMAIRE
Description
etcomparaison
de quatre méthodes pour le calcul de la surface du couvain dans les colonies d’Abeilles en vue de connaître leurspossibilités
d’utilisation dans desexpériences
faisantintervenir un grand nombre de ruches. Les auteurs ont été conduits à éliminer comme non satisfai- santes :
Les méthodes trop lentes,
qui perturbent
les colonies et ne peuventpratiquement
pas êtreappli- quées
à un grand nombre de ruches.Les méthodes
imprécises qui
fournissent des résultats erronés et de ce fait inutilisables.La méthode consistant à mesurer les axes de
l’éllipse
de couvainqui
a été finalement retenuepermet le calcul de la surface du couvain en un temps suffisamment court et apporte une
précision
satisfaisante.
I. - INTRODUCTION
La surface
occupée
par le couvain à l’intérieur des ruches conditionne ledévelop- pement
des colonies. Enapiculture expérimentale
il estindispensable
de connaître cettesurface, parfois
àplusieurs
stades desexpériences.
Plusieurs méthodes
permettant
la mensuration des surfaces de couvain dans les colonies d’abeilles ont étéjusqu’ici
utilisées et décrites par différents auteurs. Laplu- part
nepeuvent
être mises enapplication
que sur un trèspetit
nombre deruches,
en raison de leur lenteuropératoire
et de laperturbation qu’elles apportent
à la colonie.D’autre
part
uneprécision
suffisante dans le calcul de la surface du couvain est indis-pensable
à la réalisationd’expériences significatives.
C’estpourquoi,
dans le but d’évaluer leurpossibilité d’emploi
et leurprécision,
nous avonscomparé
entre elles lesméthodes actuellement connues et
qui
semblentapplicables
à desexpériences
faisantintervenir un
grand
nombre de ruches.II.
- MÉTHODES D’APPRÉCIATION
DUDÉVELOPPEMENT
DES COLONIES
D’ABEILLES.
L’étude
dudéveloppement
despopulations
d’abeillespeut
être réalisée à l’aide de deuxtypes
de méthodes.a)
Le dénombrement de lapopulation
adulte.Cette méthode est peu utilisée.
JEFF R
EE (r 9 j 7 ) procède
à « l’estimation » surphotographie
du nombre d’abeilles adultes se trouvant sur les cadres d’une ruche. Cette méthode est peuprécise
et nepermet
pasd’apprécier
le nombre d’abeilles en volqui
est très variable selon lesconditions
météorologiques,
les ressources mellifères et le moment de lajournée.
La
pesée
des abeilles estplus précise
mais difficilementpraticable.
Il faut anes-thésier la colonie et la secouer dans un
récipient
convenable. Laperturbation
esténorme et fausse la suite des
expériences.
b) L’appréciation
dessurfaces
de couvainCes méthodes sont
plus
facilementapplicables.
En outre, ellespermettent
d’ob-server l’action de traitements
expérimentaux
une ou deux semainesplus
tôt que lesméthodes
précédentes.
Nousdistinguerons
diversprocédés :
Dénombvement des cadres de couvain.
Généralement utilisé par
l’apiculteur,
il est trèsrapide.
Lepourcentage
d’erreurqu’il apporte
atteint etdépasse
200 p. 100, des fluctuations de couvainimportantes pouvant
seproduire
sans que varie le nombre des cadresporteurs
de couvain(S IMP -
SON
z 95 8). L’expérimentateur
nepeut
donc l’utiliser en raison de sonimprécision.
Estimation visuelle des
surfaces de
couvain.Ce
procédé
est d’unegrande rapidité,
mais nereprésente qu’une
amélioration insuffisante de laprécédente. L’expérimentateur
s’entraînepréalablement
à reconnaî-tre des
ellipses
degrandeurs
différentes dessinées sur des cartons de la taille d’un cadre(fig. i).
Cetapprentissage
luipermet
ensuite d’attribuer auxplaques
de couvain unenote de 1 à 5
qu’il
additionne avec celles des autres cadres de la ruche.Chaque point
aune valeur de 200crn2. La surface totale d’une face de cadre vaut 5
points
soit i o00cmz environ pour un cadre de ruche « DADAXT» normalement construit. L’addition se
fait mentalement ce
qui
évite les calculs ultérieurs.Nous avons utilisé cette méthode à la Station
Expérimentale d’Apiculture
deMo N T F
AVET sur un
grand
nombre de ruches afin de connaître laprécocité
des colonieset le
développement
maximum du couvain. Nous l’avons abandonnée en raison de saprécision
insuffisante pourl’expérimentation.
Catc H!
de la
surface
de{’ c1liPsc.
Les
plaques
de couvainqui composent
le nid à couvain affectentgénéralement
une forme
ellipsoïdale
cequi permet d’appliquer
la formule trèssimple
du calcul dela surface de
l’ellipse (BxuVmcH 1922 ).
Pour cela on mesure legrand
axe et lepetit
axe à l’aide d’une
règle graduée ;
il n’est pas nécessaire de secouer les Abeilles se trou- vant sur le cadre :généralement
leur nombre est insuffisant pour cacher les cellules.La forme de
l’ellipse
n’estcependant
pastoujours respectée
par la reinequi pond
enfonction des cellules libres et de la forme du
cadre ;
il arrive que des groupes de cellules situées à l’intérieur del’ellipse
soient vides cequi
détermine un certain pour-centage
d’erreur.YucxTa
( 1949 )
propose soit une modification de la formule habituelleSA
a l. dSA
a l, .l’ . d bl ’ .S = 4
X - X -
au lieu de S = 7rX !
Xsoit
l’utilisation de tablesnumériques
2 2 2 2
tenant
compte
desirrégularités
et des déformations de la surface du couvain. Le pour-centage
d’erreur se trouve diminué.Méthode de
Jefree (ig5i).
J
EFFREE
mesure la surface du couvain à l’aide d’un cadremétallique porteur d’ellipses
et delignes
diversesqui permettent
des corrections. Ce cadremétallique
estposé
sur le couvainaprès
secouage des Abeilles : on détermine la surface du couvainen choisissant la
ligne
dont le tracé serapproche
leplus
des contours du couvain.On
peut
soustraire de la surface ainsi définie une certaine fraction si uneparcelle
intérieure ne
comporte
pas de couvain. Laperturbation
causée à la colonie est assezimportante.
Cette méthode est dimcilemsntapplicable
à ungrand
nombre de colonies.Méthode du cadre divisé en cases
par
unquadrillage.
Les cadres de couvain sont introduits verticalement dans une boîte
spéciale
dontles deux faces sont divisées en cases
égales
par des fils. Un axepermet
de fairepivoter
la boîte et de
présenter
alternativement l’une ou l’autre de ses faces. On se sert de feuilles depapier quadrillé portant
lareproduction
à l’écheller / 5
du cadre divisé parles fils.
L’expérimentateur
dessine sur lepapier
les contours du couvain enprenant
les côtés et lesangles
des différentes cases pourpoints
derepère (fig. 2 ).
La boîte est cons-truite de telle
façon qu’il
n’est pas nécessaire de secouer les Abeilles des cadres avant de lesintroduire ;
les colonies sont ainsi moinsperturbées
etl’agressivité beaucoup
moins élevée. Nous avons utilisé cette méthode à la Station de Montfavet
(LoTiVtAUX- F
P , ESNAYT
, 195 8,
nonpublié).
car ellepermet
de discriminer les différents stades ducouvain
(oeufs, larves,
couvainoperculé)
mais aussi de mesurer la surface et laposi-
tion du
pollen
et du miel se trouvant sur les cadres. Il est à noter que dans le cas dupollen
et du miel lepourcentage
d’erreur estplus
élevé car les cellules depollen
sontsouvent
imparfaitement remplies
et les cellules de miel sont deprofondeur très
variable.On calcule les surfaces au
planimètre
cequi représente
un travail assezimportant qui s’ajoute
à celui effectué sur le terrain pour le dessin des surfaces.Méthode du dessin des contours d-u couvain.
On
applique
sur lecouvain, après
secouage de toutes les Abeilles se trouvant sur lecadre,
unrectangle
de verre ou deplexiglas
surlequel
on fixe une feuille decellophane.
On dessine sur cette feuille les contours du couvain de
façon
trèsprécise
avec uncrayon gras. On dessine
également
lesparties
sans couvain se trouvant à l’inté-rieur de la surface
déjà
délimitée afin depouvoir
les soustraire de celle-ci. Onchange
de feuille decellophane
pourchaque
face de cadre. Un seulrectangle
de verresuffit pour tous les cadres : il sert seulement de
support
à lacellophane.
Le calculde la surface se fait au
planimètre.
Cette méthode
permet
de mesurer les surfacesoccupées
par le couvain aux diffé- rents stades(1, E’BTSKY ,
thèse en coursd’impression)
ainsi que les surfacesoccupées
par le
pollen
et le miel. Elle est d’une trèsgrande précision
mais nepeut
êtreemployée
sur un
grand
nombre de ruches en raison de son extrême lenteur et de laperturbation
causée à la ruche par la durée de la visite et le secouage de toutes les Abeilles.
Photographie
dessurfaces
de couvain.Cette
technique
nécessite souvent unéclairage
artificiel.Après agrandissement
des
clichés,
ou parprojection
dufilm,
il estpossible
decompter
les cellules habitées(N
OLAN I925 ).
Cette méthode est extrêmement lente etimpraticable
par un obser- vateur isolé surplus
d’une ou deux ruches. ARMBRUSTER( 1924 )
utilisaitégalement
les vues
photographiques
mais il estimait les surfaces à travers unquadrillage
cequi
était
plus rapide
mais aussi moinsprécis.
Méthode de Chauvin
(ig5o).
CHAUVIN a mis au
point
une méthodepermettant
de connaître avecprécision
la
ponte journalière
d’une reine d’Abeilles sansperturbation
pour la colonie. Un rayon, dont une seule face est conservée est collé sur une vitrequi remplace
donc le fonddes cellules. La reine
dépose
les oeufs sur cefond,
cequi permet
de lescompter
partransparence
de même que les larves et lesnymphes.
Le dénombrement des oeufs et des larves ainsi que du
pollen
est facilité en tendant derrière la ruche des filsqui
forment unquadrillage
dont les cases sont numérotées.Le relevé case par case est aisé. Cette méthode est une méthode de laboratoire
qui
n’est utilisable que pour des
problèmes spéciaux,
intéressant depetites
coloniesd’Abeilles.
Ce
premier
examen des méthodes de mesure des surfaces de couvain des colonies d’Abeilles montre que si leproblème
a été étudié par de nombreux auteurs, les solu- tionsproposées
n’en restent pas moins de valeur trèsinégale.
Notre but étant de faire des mesuresrapides
etprécises
sur ungrand
nombre de colonies nous pourrons d’em- blée éliminer certainestechniques compliquées
ouimprécises.
Nous verrons mainte-nant ce
qu’il
faut penser de celles que nous avons retenues.III. - COMPARAISON DE
QUELQUES MÉTHODES
Les trois méthodes que nous avons retenues pour le3 comparer sont les suivantes :
- - l’estimation
visuelle ;
- le calcul de la surface de
l’ellipse ;
- la méthode du cadre divisé en cases par un
quadrillage.
Afin de connaître les
pourcentages
d’erreur inhérents à ces différentes méthodesous avons
pris
comme référence la méthode trèsprécise
du dessin des contours duncouvain,
considérée àpriori
comme laplus
exacte avec la méthodephotographique.
Les
comparaisons
ontporté
sur laprécision,
larapidité
et le caractèreperturbateur
del’opération.
Nous avons utilisé trois colonies d’Abeilles
qui
nous ont fournivingt
cadres decouvain
auxquels
nous avonsappliqué
successivement lesquatre
méthodes en chro- nométrant letemps
nécessaire àchaque opération.
Le tableau i
présente
les résultats obtenus sur lesvingt
surfacesexpérimentées,
la différence en cm2avec la méthode considérée comme exacte et les
pourcentages
d’erreur.I,e tableau 2 donne les
temps
nécessaires àl’application
dechaque
méthode(temps
pour les mesures-f- temps
pour lescalculs)
par face de cadre. Il donne enoutre le
temps
nécessaire aux calculs de la surface totale du couvain des ruches « Da- dant », dedéveloppement
moyen,comportant sept
cadres de couvain. Il fautajouter
à ce total les
temps
nécessaires pourl’enfumage,
l’ouverture de laruche,
ledéplacement
des
cadres,
et éventuellement lebrossage
des Abeilles.Avant
d’analyser
les résultatsprésentés
dans les tableaux nouspréciserons quel-
ques
points importants :
Les
pourcentages
d’erreurprésentés
au bas des colonnesg-8
et ii sont soit enplus
soit en moins de la surface réelle du couvain.Les moyennes
arithmétiques
ne fournissentqu’une partie
desrenseignements,
et ne tiennent aucun
compte
del’amplitude
des erreursqui
estparfois
considé-rable.
Les tableaux i et 2 nous
permettent
de constater que :La méthode de l’estimation visuelle est la
plus rapide
et laplus
facile àprati-
quer
lorsque l’expérimentateur
à un certain entraînement. Lepourcentage
d’erreurmoyen
de :1::
23,3 p. 100. Pour l’une des mesures il atteint7 8, 5
p. 100 et on trouveplus
communément 30 à 50p. 100. L’erreurprovient généralement
d’une surestima- tionvisuelle, qui
est unphénomène optique
courant. Cepourcentage
moyen élevé et lesrisques
d’erreursgrossières
quecomporte
la méthode nous la feront éliminer dans tous les ;as où uneplus grande précision
est nécessaire. Elle ne pourra être utilisée que pour des mesures assezgrossières.
La méthode du calcul de la surface de
l’ellipse
est d’unerapidité
assezgrande
pour êtreapplicable
à un nombre de ruches élevé surtout si l’onopère
à deux. Les calculssont faits
ultérieurement ;
ils demandent d’ailleursbeaucoup plus
detemps
que lesmesures. La moyenne des erreurs 1- 13,3 p. 100et un maximum rarement
approché
de 33,2 p. zoo ne sont pas
incompatibles
avecl’expérimentation
enbiologie.
Ces erreursont surtout pour
origine l’irrégularité
desellipses
et de laponte
de la reine.L’utilisa-
tion de très bonnes colonies diminue cesirrégularités.
La méthode du cadre divisé en cases par un
quad.rillage
est d’uneprécision
voi-sine de celle de la méthode du calcul de la surface de
l’ellipse (::J:: y ,8z
p. ioo d’erreurmoyenne),
mais elle estplus
lente àpratiquer.
Le dessin des surfaces sur unquadril- lage
àgrandeur
réelle réduirait lepourcentage
d’erreur mais seraitprobablement légèrement plus long
à mettre en oeuvre. Cette méthodeprésente l’avantage complé-
mentaire de
permettre
le calcul des surfaces de miel et depollen
stockés ou leurdispo-
sition sur les cadres.
Le
temps important
nécessité par la méthode du dessin des contours du couvainqui
nous a servi de référence montre bienqu’on
nepeut l’employer
pour desexpériences
réunissant de nombreuses ruches. D’autre
part
laperturbation
causée aux coloniespar le
brossage
de toutes les Abeilles et par la durée de la visitepeut
influerbeaucoup
sur le
comportement
et les conditionsphysiologiques
ultérieures des colonies. I,e bros- sage des abeillespeut
être évité dans les trois méthodesexpérimentées :
les différences deperturbation
se réduisent alors à la durée de la visitequi
est variable d’une méthodeà l’autre.
IV. - CONCLUSION
La
précision
des méthodes de calcul des surfaces de couvain dans les ruches estgénéralement
enrapport
avec letemps
nécessaire à leur mise en oeuvre. Les méthodesprécises, (moins de +
10 p. 100d’erreurmoyenne)
ne sont pasapplicables
àl’expé-
rimentation sur de nombreuses ruches en raison de leur
lenteur ;
les méthodesimpré-
cises
plus de ±
20p. ioo)en
raison de cetteimprécision
ne le sont pas nonplus.
Lecalcul des surfaces des
ellipses
de couvain seplace
à l’intérieur de ces limites et est actuellement la méthode laplus
facilementapplicable.
En
partant
de ces bases nousenvisageons
de rechercher des méthodes nouvellespermettant d’augmenter
larapidité
des mesures et de réduire lepourcentage
d’erreur.Reçu pour
publication
en avril ig6i.SUMMARY
Description
andcomparison
of four methods ofcalculating
the surface of brood in bee- colonies in order to know how these methods can be used inexperiments dealin Q
with alarge
number of hives. The authors had to reject :
i) Methods which are too slow, disturb colonies and can’t be
practically applied
to alarge
number of hives, 2
)
Unprecise
methodsgiving
erroneous results and thus unuseful. The method chosen is themeasuring
of the two axis of the broodellipsis.
This method allows us to measure the brood sur-face rather
quikly
andgive
us satisfactoryprecision.
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