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Gouverner et administrer des espaces sous tension

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Academic year: 2022

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Colloque scientifique international 

Nantes ‐ 20 octobre 2011 

Ecole Nationale Supérieure Maritime 

 

Gouverner et administrer des espaces sous tension. 

Ports et communautés portuaires d’Europe en mutation 

 

Appel à communication 

   

Dans le cadre de l’appel à projet de l’ANR Gouverner et Administrer, plusieurs équipes de recherche en sciences  sociales interrogent la recomposition du rôle de l’Etat et plus largement de l’autorité publique. Face à la  délégation, la décentralisation, la privatisation, il s’agit de questionner le positionnement de l’autorité publique,  l’articulation entre les échelles de gouvernement (Europe, Etat, région, ville, communauté d’acteurs), les nouvelles  distributions des rôles entre les acteurs publics et privés. 

 

Le groupe de chercheurs GeCOPe (Gouverner des Espaces Potentiellement Conflictuels) travaille depuis 3 ans dans  une approche pluridisciplinaire sur l'évolution de la « portualité1 » en France, en Italie et en Espagne. Les  questions qui ont guidé les recherches du groupe portent sur l'évolution des modes d’administration et de  gouvernement des ports en Europe, sur le rapport à l'Etat et la redéfinition de l’autorité publique, sur les acteurs  et leurs réseaux. Alors qu’un processus de réformes concerne l’ensemble des ports européens depuis plus de 20  ans, il apparaît indispensable de porter un regard pluridisciplinaire sur ces changements. La récurrence ou la  pérennité d’une  certaine conflictualité portuaire  invite  non seulement à  mieux cerner cette notion  mais  également à mettre en débat la nature profonde de ces réformes, de leur mise en œuvre et des nouvelles  légitimités qu’elles tendent à dessiner. 

 

L'objectif de ce colloque est de confronter différentes approches disciplinaires sur ces questions dans le cadre de  l’Union européenne et de ses Etats membres. Il s’agit de recueillir des contributions émanant de l'ensemble du  champ des sciences humaines et sociales : géographie, histoire, droit, sociologie, anthropologie, économie,  sciences  politiques,  sciences  de  gestion…  Les  démarches  comparatives  à  l’échelle  internationale  sont  les  bienvenues.   

 

Cet appel à communication s’organise autour de quatre problématiques. 

 

1. Libéralisation et nouvelles régulations portuaires 

Depuis plus d'un quart de siècle, les ports européens sont affectés par un ensemble de réformes qui touche les  compétences des autorités de gestion, mais aussi l'ensemble des métiers de la manutention, du transport et de la  logistique. Ces transformations offrent‐elles une réponse pertinente aux attentes des acteurs et à l'efficacité  globale des ports européens ? Ou au contraire, ces mutations encouragent‐elles l'émergence de nouvelles sources  de conflictualité dans les espaces portuaires ? On s'interrogera ici sur les impacts de la libéralisation des activités  orchestrées à des échelles différentes (Union Européenne, Etats, villes‐ports, terminaux portuaires). 

 

1 Portualité : néologisme issu de la traduction littérale du terme italien Portualita, qui  recouvre l’idée du fait ou de l’objet  portuaire. Le terme fait écho à celui de maritimité. 

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   2. Bien public, bien commun, intérêts privés  

Pour les autorités publiques, les ports ont toujours été considérés comme un « bien public ». La libéralisation a,  semble‐t‐il, bouleversé cette conception. Comment peuvent s'interpréter aujourd'hui ou demain les notions  d'intérêt général et de bien commun dans des espaces et par des activités qui concernent des acteurs d'horizons,  d'origines et de tailles très divers. Dans le cas du fait maritime et portuaire, cette notion de bien commun est‐elle  pertinente et comment la définir ? De l'acteur global à l'opérateur local, peut‐on partager une  même vision, un  même projet ?  Quel rôle joue l'acteur public dans la construction de cette définition ? 

 

  3. Communautés portuaires et réseaux d'acteurs  

Les interfaces portuaires se caractérisent traditionnellement par une coordination d'acteurs publics et privés  inscrite dans des dimensions aussi bien formelles qu'informelles. Cette coordination, qui trouvait sa cohérence  dans la « place portuaire », se déploie désormais dans des réseaux de plus en plus globalisés à la faveur d'une  libéralisation des activités et de l’internationalisation des entreprises. Dans ce contexte, comment se recomposent  ou se décomposent les tissus entrepreneuriaux et institutionnels ? Comment se matérialise la notion de 

« communauté portuaire » ? Existe‐t‐il un modèle en la matière ? Comment se construisent ces scènes de  gouvernance qui conduisent à la prise de décision d'investissement ou d'aménagement ? « Place et communauté  portuaires » recouvrent‐elles le même périmètre et en quoi ces deux notions font‐elles sens dans le port  contemporain ? 

 

  4. Conflictualité et performance portuaires 

Recherche de compétitivité et performance économique sont aujourd'hui au centre des politiques portuaires. 

Comment définir cette notion de « performance portuaire », quand on constate la récurrence de conflictualités  anciennes ou l'apparition de nouvelles formes de tensions ? Dans quelle mesure les situations conflictuelles  affectent‐elles la « performance portuaire » ? La dégradation du tissu relationnel dans un port nuit‐elle à sa  capacité organisationnelle ? Quelles sont les formes de régulations des conflits ? Par ailleurs, cette notion de  performance est‐elle exclusivement liée à la recherche d’une productivité des entreprises ou s’élargit‐elle à  d’autres dimensions : humaines, sociales et environnementales, et plus largement territoriales ? Dans ce cadre,  cette recherche de performance fait‐elle évoluer les relations entre les villes et leur port, malgré l'ex‐urbanisation  croissante des installations portuaires ? 

   

Ce colloque s’inscrit dans le cadre de 

Journées  internationales  sur  la  gouvernance  et  les  communautés  portuaires  en  Europe

, organisées à l’Ecole Nationale Supérieure Maritime, à Nantes. Il sera donc suivi le  21 octobre 2011 d’une journée  de conférences et  de  tables‐rondes autour d’acteurs entrepreneuriaux et  institutionnels de différentes places portuaires européennes. 

   

Les  propositions  (d'une  page  maximum,  en  français  ou  en  anglais)  devront  être  envoyées  à  colloque.GECOPE@univ‐nantes.fr (Laboratoire Géolittomer UMR 6554 CNRS / Université de Nantes) avant le  15 mars 2011

 

Les réponses du comité scientifique seront communiquées deux mois plus tard. Les communications sous format  texte (60 000 signes maximum, bibliographie et figures incluses), écrite en français ou en anglais, devront être  envoyées avant le 1er septembre 2011, dernier délai.  

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