• Aucun résultat trouvé

L EMPLOI ET LA COVID-19

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "L EMPLOI ET LA COVID-19"

Copied!
21
0
0

Texte intégral

(1)

MINISTÈRE DE L'ÉCONOMIE ET DES FINANCES

Août 2020

Madagascar

L’EMPLOI ET LA COVID-19 A MADAGASCAR

(ENQUÊTE, AOÛT 2020)

L’EMPLOI ET LA COVID-19

(2)
(3)

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES GRAPHIQUES ...V

1. INTRODUCTION ... 1

2. LE MARCHE DU TRAVAIL DANS LE CONTEXTE DE LA COVID-19 ... 2

3. PERSONNES EN EMPLOI DURANT LA PERIODE DE LA COVID-19 ...6

4. LES UNITES DE PRODUCTION FAMILIALE ...11

5. CONCLUSION ... 13

(4)
(5)

LISTE DES GRAPHIQUES

GRAPHIQUE 1. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 PAR BRANCHES D’ACTIVITÉS ... 3

GRAPHIQUE 2. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON LE MILIEU (EN %) ... 3

GRAPHIQUE 3. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON L’ÂGE (EN %) ... 4

GRAPHIQUE 4. PERTE D'EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION ... 5

GRAPHIQUE 5. RAISONS DES PERTES D’EMPLOIS LIÉES À LA COVID-19 ... 5

GRAPHIQUE 6. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON LES SECTEURS ... 6

GRAPHIQUE 7. RÉPARTITION DES INDIVIDUS EN EMPLOI SELON LA BRANCHE D'ACTIVITÉ DURANT LA CRISE (%) ... 7

GRAPHIQUE 8. RÉPARTITION DES INDIVIDUS EN EMPLOI SELON LE MILIEU DE RÉSIDENCE DURANT LA CRISE ... 7

GRAPHIQUE 9. LIEU DE TRAVAIL ET MODE DE TRAVAIL DURANT LA PANDÉMIE PAR TRANCHE D’ÂGE ...8

GRAPHIQUE 10. HORAIRE DE TRAVAIL DURANT LA PANDÉMIE DE LA COVID-19 PAR TRANCHE D’ÂGE ...9

GRAPHIQUE 11. MODE DE RÉMUNÉRATION DURANT LA PANDÉMIE DE LA COVID-19 PAR SEXE ... 10

GRAPHIQUE 12. PROPORTION DE LA POPULATION DÉSIRANT TRAVAILLER DAVANTAGE DURANT LA PANDÉMIE DE COVID-19 PAR TRANCHE D’ÂGE ... 10

GRAPHIQUE 13. SATISFACTION DE LA POPULATION EN EMPLOI SUR LEURS ACTIVITÉS DURANT LA PANDÉMIE DE COVID-19 PAR TRANCHE D’ÂGE...11

GRAPHIQUE 14. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON L’ÉVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES PENDANT LA CRISE (%) ...12

GRAPHIQUE 15. RAISONS DE LA BAISSE DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES UNITÉS DE PRODUCTION FAMILIALE (%) ... ...12

GRAPHIQUE 16. RAISONS DE NON-EXERCICE DES ACTIVITÉS AGRICOLES OU D'ÉLEVAGE (UNITÉ : %) ... 13

(6)
(7)

1. INTRODUCTION

Contexte

Le fait de trouver un emploi décent peut transformer la vie d’un être humain. En effet, l’emploi reste encore la princi- pale source de revenu des ménages surtout dans les pays en voie de développement, comme Madagascar.

Pourtant, face à la crise sanitaire mondiale, l’économie est mise à mal et la récession est imminente si la situation per- siste car des entreprises du secteur dit «  non essentiel  » ont dû fermer leur porte ou ont dû arrêter plus longtemps que prévu.

Les activités économiques tournent au ralenti et, de ce fait, des pertes d’emploi ont été enregistrées depuis le début de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire vers fin mars 2020.

Selon le rapport de l’enquête EHTM, le secteur formel est plus durement touché par rapport au secteur informel. Ce- pendant pour la plupart des travailleurs, l’exercice des em- plois dans le secteur informel relève plutôt d’une activité de subsistance que d’un mécanisme de contournement face au choc subi.

Ces activités se concentrent dans le secteur de circulation, notamment les activités commerciales (34%) et de transfor- mation manufacturière (43%) selon le rapport de l’ENEMPSI en 2012. Il faut noter que Madagascar a toujours fait face aux problèmes d’emploi surtout dans le secteur informel et l’ar- rivée de la Covid-19 a aggravé la situation.

En outre, même si la population reconnaît l’importance des mesures de confinement pour se protéger de la propagation de la pandémie, rester longtemps à domicile semble être in- tenable à cause de la contrainte de vivre au jour le jour.

L’exploitation des données de l’enquête sur l’impact de la Covid-19 sur l’emploi tombe à point nommé pour renforcer les analyses et les éléments de prise de décision afin d’ai- der le gouvernement à conduire son plan de relance écono- mique. Cela pourrait également aider tous les acteurs inter- venant dans le domaine de l’emploi à apprécier la situation et améliorer ainsi leurs interventions.

Situation de l’emploi à Madagascar, peu avant la pandémie du Co- vid-19

Conformément aux normes définies par l’Organisation In- ternationale du Travail (OIT), les enquêtes de type « Labour Force » menées à Madagascar offrent une vision de la situa- tion du marché du travail sur la Grande Île.

Aussi, en tenant compte des chômeurs découragés et des salariés en situation de sous-emploi, le taux de chômage élargi est de 10,3% avant l’arrivée de la pandémie du Covid- 19 (selon les données de l’Enquête Emploi 2015).

Toutefois, cette valeur au niveau national est fortement contrastée car le chômage est un phénomène qui affecte

plus le milieu urbain que le milieu rural. En effet, le taux de chômage élargi est de 21,4% dans les zones urbaines contre 7,6% en zone rurale.

Par ailleurs, l’emploi à Madagascar est marqué par une situa- tion de sous-emploi aigüe. Le sous-emploi et l’emploi ina- déquat sont une situation à laquelle la crise sanitaire vient amplifier à Madagascar. Ces situations étant avant la crise post-Covid, il a été nécessaire de les rappeler pour mettre en contexte les changements apportés par la crise sanitaire sur l’Emploi.

Méthodologie

L’enquête sur l’impact de la Covid-19 (Enquête à Haute fré- quence par Téléphone auprès des Ménages) s’est faite sur un échantillon de 1 580 ménages répartis dans tout le pays en milieu rural et urbain.

Le module « Emploi » du questionnaire utilisé permet de re- cueillir des informations pertinentes sur la situation d’emploi

de plus de 3 700 individus en âge de travailler (c’est-à-dire les individus âgés de 15 ans ou plus).

Sous la contrainte des mesures de confinement impo- sées par le Gouvernement, l’entrevue a été conduite à dis- tance par téléphone avec l’assistance informatique de la

(8)

plateforme CAPI. Cependant, l’enquête par téléphone pré- sente des limites qu’il faut noter ici.

Le choix de ce type d’enquête peut affecter la représentativi- té de l’échantillon qui est composée des ménages ayant un numéro de téléphone actif au moment de l’enquête.

La constitution de la base de sondage provient essentielle- ment de la liste des ménages disposant d’un numéro de té- léphone dans les grandes enquêtes nationales récentes.

L’interprétation des résultats demande alors de la part des utilisateurs une grande prudence. Même si on considère que ces ménages tirés sont porteurs de message de la si- tuation de ceux qui n’ont pas été choisi dans l’échantillon, l’impact de la Covid-19 pourrait être différent pour eux.

2. LE MARCHE DU TRAVAIL DANS LE CONTEXTE DE LA COVID-19

Tout comme le reste du monde, la pandémie de la Covid- 19 n’a pas épargné Madagascar. La conjoncture économique ressent alors les impacts directs de cette crise sanitaire de- puis la déclaration des premiers cas d’infection sur la Grande Île. C’est ainsi qu’une enquête d’envergure nationale a été menée pour mesurer les impacts de ce fléau sur les condi- tions de vie des ménages.

En outre, cette enquête permet d’apprécier la situation de l’Emploi à Madagascar durant la crise sanitaire. L’offre et la demande de force de travail sont alors frappées de plein fouet par les corolaires des mesures prises par l’État mala- gasy afin d’endiguer la propagation de cette pandémie. De ce fait, la conséquence directe est le ralentissement des ac- tivités productives.

La contraction du taux d’activité et la perte d’emploi

Afin de contenir les effets néfastes de la Covid-19 sur la po- pulation, l’état d’urgence sanitaire est déclaré sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure n’est pas sans consé- quence sur la sphère économique, en particulier sur l’Em- ploi.

En effet, le taux d’activité connait une contraction de 3 points.

Traditionnellement, l’économie malagasy enregistre un taux d’activité tournant autour de 63% (63,2% en 2015 et 63,3%

en 2015). Durant la pandémie, ce taux est passé à 60,6%.

En outre, l’Emploi est sans aucun doute l’un des domaines de l’économie en proie directe aux impacts de la pandémie.

Ces impacts sont synonymes de pertes d’emplois.

Toutefois, ces pertes ont un caractère évolutif selon la situa- tion des infections au coronavirus et les mesures gouverne- mentales de lutte contre la pandémie dans les différentes ré- gions du pays. Ainsi, le taux de perte d’emploi est de 4,4%

au mois d’août contre 7,7% au mois de juin, soit une lé- gère amélioration.

Caractéristiques des emplois perdus à cause de la Covid-19

Les branches d’activités

Suivant les risques de contamination au coronavirus, cer- taines professions sont plus exposées que d’autres. De cette manière, les restrictions quant à l’exercice de l’ensemble des professions ne sont pas semblables. Cela explique, en grande partie, le niveau de perte d’emplois liées à la Covid- 19 de certaines branches d’activités par rapport à d’autres.

Globalement, la branche regroupant les Loisirs, les Arts et les Spectacles est celle qui enregistre le plus fort taux de perte

d’emplois (39,5%). Vient ensuite celle de la Restauration et de l’Hébergement (28,3%). L’Agriculture est, quant à elle, re- lativement épargnée par ces pertes (0,9%).

Une note particulière est apportée aux métiers liés au tou- risme. Bien que le tourisme soit fortement pénalisé par les conséquences de cette crise sanitaire, il est difficile de quan- tifier les pertes d’emplois occasionnées. En effet, les emplois qui œuvrent dans le tourisme sont à cheval entre plusieurs branches d’activités telles que le transport, la restauration, l’hébergement, les loisirs, le commerce, etc.

(9)

Graphique 1. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 PAR BRANCHES D’ACTIVITÉS

Le milieu urbain est plus vulnérable aux impacts de la Covid-19 sur l’Emploi

Les conséquences sur l’Emploi de la crise sanitaire affectent de manière asymétrique les milieux urbain et rural. Le milieu urbain enregistre un taux de perte d’emplois nettement su- périeur à celui des zones rurales.

Par respect de la distanciation ou de par la structure même de l’économie malagasy, cette différence entre milieu urbain et milieu rural confirme la faible perdition d’emplois dans l’Agriculture.

Graphique 2. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON LE MILIEU (EN %)

Les pertes d’emplois liées à la Covid-19 selon les ca-

ractéristiques sociodémographiques Durant la guerre contre la Covid-19, les pertes d’emplois af- fectent dans la même mesure les hommes autant que les

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Organisations Internationales Services Personnels (Ménages)Loisirs, Arts Et SpectaclesAdministration PubliqueEducationSanté Activités Scientifiques, TechniquesFinance, Banque Et AssuranceRestauration Et HebergementFabrication Et TransformationConstruction Et ImmobilierAgricultureCommerceExtractionTransport

4,0 %

39,5 % 28,3 %

0,2 %2,9 % 2,2 % 2,2 % 8,2%

8,1 % 0,9 %

4,4 %

11,4 % 7,3 %

10,9 % 11,9 %

(%)

0 2 4 6 8 10

National Rural

Urbain

4,4 % 3,2 %

8,5 % (%)

(10)

femmes. Le taux de perte d’emplois est quasiment le même pour la gent féminine et la gent masculine (respectivement 4,5% et 4,4%).

Par contre, une différence existe dès lors que l’on analyse les âges des individus. De manière générale, les personnes en âge avancé sont les plus exposées face à l’instabilité de

l’emploi durant la crise sanitaire. Ainsi, les individus de 45 à 50 ans enregistrent à eux seuls un taux de perte d’emplois de 8,8% contre 7,7% pour les septuagénaires.

Toutefois, ce phénomène n’épargne pas les jeunes. En effet, la perte d’emplois est particulièrement importante pour les individus de 20 à 30 ans (11,1%).

Graphique 3. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON L’ÂGE (EN %)

Quant au niveau d’instruction, les personnes ayant un ni- veau secondaire (complet et incomplet) ainsi que celles n’ayant jamais été scolarisées sont les plus enclins à perdre leurs emplois. Il est à noter que les individus qui n’ont pas

obtenu leur diplôme de CEPE présente un taux de perte d’emplois le plus faible (2,1%). Cela ouvre une piste de ré- flexion sur la corrélation entre ces individus et les activités agricoles du monde rural.

0 2 4 6 8 10

National 65-70

60-65 55-60

50-55 45-50

40-45 35-40

30-35 25-30

20-25 15-20

7,7 %

0,0 % 1,4 %

1,1 %

5,8 %

3,6%

3,0 % 4,4 %

5,3 % 5,6 %

4,4 %

8,8 % (%)

(11)

Graphique 4. PERTE D'EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION

Les facteurs à la base des pertes d’emplois

Les emplois perdus durant la crise sanitaire sont de deux types. D’un côté, les pertes sont liées à la pandémie et de l’autre côté les pertes qui sont les conséquences d’autres facteurs. Sur l’ensemble des emplois perdus, 76,7% sont liés directement à la Covid-19.

Différents facteurs rentrent en jeu dès lors que l’on évoque les pertes d’emplois liées à la Covid-19. A cet effet,

l’interdiction imposée par l’état urgence sanitaire d’exercer certaines professions constitue la raison principale des sup- pressions d’emplois.

D’ailleurs, 30,9% des travailleurs ayant perdu leurs emplois pensent qu’ils peuvent revenir travailler une fois que les res- trictions seront levées. Néanmoins, 35% sont incertains de pouvoir revenir à leur ancien emploi.

Graphique 5. RAISONS DES PERTES D’EMPLOIS LIÉES À LA COVID-19

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Enseignement supérieur Secondaire complet Secondaire incomplet Enseignement préparatoire complet Enseignement préparatoire incomplet Primaire complet Primaire incomplet N'a jamais été scolarisé ou préscolaire

3,0 %

8,2 % 4,2 %

6,0 %

4,8 % 2,1 %

6,0 %

4,3 %

(%)

Chômage technique Emploi interdit par

l'état d'urgence sanitaire

Reduction du personnel à cause dumanque d'activité

Fermeture des frontières

Couvre-feu Activité à l'arrêt de

l'entreprise ou de l'Administration

37,9 %

17,5 %

3,8 % 14,8 %

13,3 % 12,8 %

(12)

Les emplois du secteur formel en proie aux pertes d’emplois

Par essence, le secteur formel se plie plus facilement aux règles et législations en vigueur. Suivant les recommanda- tions relatives à l’état d’urgence sanitaire, les restrictions sur les activités économiques non essentielles font que les

emplois du secteur formel comptabilisent un taux élevé de perte d’emplois de 5,7%.

Au contraire, les métiers du secteur informel prennent le contre-pied des mesures gouvernementales et continuent tant bien que mal à exercer des activités économiques.

Cette perte s’élève à 4%.

Graphique 6. PERTE D’EMPLOIS LIÉE À LA COVID-19 SELON LES SECTEURS

3. PERSONNES EN EMPLOI DURANT LA PERIODE DE LA COVID-19

Dans le contexte actuel de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, les secteurs d’activités dans lesquels travaillent la plupart des individus sont le secteur primaire dont l’agri- culture (49,6%) et le secteur secondaire (42,9%) où le com- merce y représente 8,4% des activités.

En milieu urbain, les activités de commerce prennent une place importante et représentent 28,2% des travailleurs1

1 67% des activités se trouvent dans le secteur secondaire

alors qu’en milieu rural, les pratiques agricoles restent domi- nantes (57,1%).

Par ailleurs, les services rendus aux ménages ne repré- sentent que 6% des emplois2, une proportion qui est rela- tivement élevée en zones urbaines (11,3%) qu’en zones ru- rales (4,8%)

2 Le secteur secondaire engorge 7,5% des activités 0

1 2 3 4 5 6 7 8

Emploi de secteur informel Emploi de secteur formel

Exploitation agricole familialeou dans l'élevage

Aide familiale ou ménagère

Entreprise familiale ou gérée par un membre du ménage Pour compte propre / propre entreprise

Salarié(e)

6,6 6,5

4,9 7,2

3,8 7,9

3,3

0,2 0,6

0,3

%

(13)

Graphique 7. RÉPARTITION DES INDIVIDUS EN EMPLOI SELON LA BRANCHE D'ACTIVITÉ DURANT LA CRISE (%)

Considérant le milieu de résidence, près de 78% des travail- leurs se trouvent en milieu rural. Les ménages ruraux ont été moins concernés par les mesures de confinement, de telle sorte que la majorité des activités qui s’y trouvent n’ont pas été perturbées par la présence de la covid-19 dans le pays.

En revanche, ils sont classés parmi les ménages les plus vul- nérables étant donné leur faible capacité d’adaptation et la précarité de leur filet de sécurité sociale. D’ailleurs, le taux de pauvreté en milieu rural est quasiment le double de celui en milieu urbain.

Graphique 8. RÉPARTITION DES INDIVIDUS EN EMPLOI SELON LE MILIEU DE RÉSIDENCE DURANT LA CRISE

Les emplois informels occupent une place importante dans les activités des travailleurs durant la pandémie de Covid- 19. Ils occupent environ 74% des activités sur le marché du

travail. Parmi les emplois qui existent, ceux qui travaillent informellement à leur propre compte représentent 29%

des emplois, tandis que ceux qui possèdent un numéro 0

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

National Rural

Urbain

42,9 %

49,6 % 7,5 % 7,0 %

35,9 %

57,1 % 9,3%

23,3 % 67,4 % (%)

Secteur primaire Secteur secondaire

Secteur tertiaire

Rural

Urbain

22,2 %

77,8 %

(14)

statistique ou un NIF pour la même activité ne sont que 6,6%.

Par ailleurs, les salariés formels et informels concernent res- pectivement 16,9% et 7,2% des emplois existants au mo- ment de la pandémie.

Par ailleurs, un peu plus de la moitié des individus en em- ploi (54%) sont dépourvus de contrat (verbal ou écrit) avec leurs employeurs, 31% ont un contrat verbal, tandis que les 14% restants ont un contrat écrit.

Les conditions de travail en pleine situation de la Covid-19

Dans un contexte de la Covid-19, et compte tenu du fait que la plupart des individus vivent en milieu rural, la majorité des travailleurs exercent leurs activités dans la ferme (49,5%), d’autres sont restés exclusivement aux bureaux (14,1%) ou dans la rue / espace public (11,7%). Ceux qui sont restés à domicile en représentent environ 12,1%.

Par rapport à la sécurité sociale des travailleurs, la quasi-to- talité d’entre eux n’ont aucune assurance maladie (92%), ni d’un congé payé pour les arrêts maladie (90%), de même en ce qui concerne les cotisations pour la retraite (91%) et/

ou les congés annuels payés (90%).

A Madagascar, les emplois ne se sont suffisamment convergés en télétravail.

En effet, durant cette période de pandémie de Covid-19, né- gligeables sont les personnes en emploi œuvrant par télétra- vail. La plupart de ces personnes ont des niveaux d’éducation élevé (ont étudié dans les universités ou écoles supérieures) et elles quittent petit-à-petit le domaine du télétravail avec

la venue du processus de déconfinement (environ 4,4%

des personnes en emploi effectuent des télétravaux en avril contre seulement 0,5% en juillet).

Par ailleurs, si 30% des hommes travaillent dans les bureaux, dans les entreprises, dans les usines, dans un véhicule, ou au domicile du client ou de l’employeur, seulement 16% des femmes ont exercé dans les mêmes conditions.

En contrepartie, plus de 31% des femmes effectuent des tra- vaux à domicile, ou dans la rue, ou d’autres espaces publics sans structure établie, ou des portes à portes. Cette propor- tion n’est que de 16,9% chez les hommes.

Selon les tranches d’âges, les jeunes, homme ou femme, moins de 25 ans et les vieux (55 à 65 ans) travaillent plus dans les fermes ou les stations de pêche. Les adultes de 25 à 50 ans optent plus sur les travaux à domicile, les travaux de bureaux, les travaux effectués dans la rue, dans d’autres es- paces publics sans structure établie, ou les travaux de porte à porte.

Graphique 9. LIEU DE TRAVAIL ET MODE DE TRAVAIL DURANT LA PANDÉMIE PAR TRANCHE D’ÂGE

0 20 40 60 80 100

%

Dans une ferme, un terrain agricole ou une station de pêche Exclusivement aux bureaux ou site d'une entreprise ou d'une usine A votre domicile

15-19 20-24 25-34 35-44 45-49 50-54 55-59 60-64

65 et + 0,7 6,1 13,9 2,2 8,7 15,6 52,8

0,8 0,7 5,4 5,5 16,4 2,3 68,3

1,1 0,7 1,8 8,6 7,3 17,8 62,1

2,9 2,2 6,7 13,2 6,1 17,4 51,4

1,9 3,1 6,2 17,9 19,7 13,5 37,8

3,9 1,7 8,8 12,5 21,0 18,5 32,9

1,7 2,3 8,7 10,5 12,9 19,0 44,3

2,1 2,5 6,7 14,9 6,5 6,7 60,2

0,4 2,3 9,7 12,7 3,0 0,1 71,8

(15)

Durant le mois de juillet, plus de 46% de la popula- tion en emploi ont subi une réduction des horaires de travail.

Les effets de réduction des horaires de travail que la pan- démie de Covid-19 a entrainé, affectent autant les hommes

(45%) que les femmes (49%). Les personnes, ayant arrêté leurs études au niveau secondaire, en particulier les bache- liers (plus de 70%), sont les plus touchées par cette réduc- tion. Cette réduction concerne surtout les personnes âgées de 30 à 50 ans.

Graphique 10. HORAIRE DE TRAVAIL DURANT LA PANDÉMIE DE LA COVID-19 PAR TRANCHE D’ÂGE

Durant le mois de juillet, les femmes ont connu plus de diminution de rémunération que les hommes.

Durant cette période, 38% des hommes ont reçu des paie- ments normaux complets contre seulement 26% chez les femmes. Également, une proportion non moindre (38%) des femmes n’ont reçu aucun paiement, alors que cette

proportion n’est que de 24% chez les hommes. Les per- sonnes de 15 à 24 ans et 45 à 59 ans sont les plus touchées par cette diminution de revenu.

Néanmoins, la proportion des personnes ayant subi une di- minution des rémunérations connait une baisse par rapport à celle observée au début de la pandémie.

0 20 40 60 80 100 %

65 et + 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19

Augmentée Normale

Réduite

38,3 61,8

43,3 56,7

49,4 46,9 3,7

51,9 43,3 4,8

55,8 43,7 0,5

44,6 55,4

55 44,7

0,3

38 61,8 0,3

47,3 52 0,7

36,5 63,5

33 67

(16)

Graphique 11. MODE DE RÉMUNÉRATION DURANT LA PANDÉMIE DE LA COVID-19 PAR SEXE

Les personnes entre 20 à 60 ans désirent travail- ler davantage.

Qu’ils soient homme ou femme, plus de 6 personnes sur 10 désirent travailler encore plus. Et malgré la part importante

des bacheliers qui ont été affectés par la diminution des ho- raires de travail, les personnes ayant arrêté leur éducation au niveau primaire sont les plus désireux de travailler davantage.

Ce désir de travailler encore plus est très observé chez les personnes âgées de 30 à 39 ans et de 45 à 49 ans.

Graphique 12. PROPORTION DE LA POPULATION DÉSIRANT TRAVAILLER DAVANTAGE DURANT LA PANDÉMIE DE COVID-19 PAR TRANCHE D’ÂGE

0 20 40 60 80 100 %

Femme Homme

National 30,8 37,1 3,18 0,3

2,41 38,1 37,6 0,3

38,1 36,0 25,6 0,4

Paiement normal complet

Paiement partiel

Aucun paiement Paiement plus

que normal

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

65 et + 60-64

55-59 50-54

45-49 40-44

35-39 30-34

25-29 20-24

15-19

79,12 %

33,35 % 38,72 %

62,23 % 58,78 %

62,6 % 74,98 %

71,48 %

37,65 %

62,3 % 65,04 % (%)

(17)

plus de la moitié (59%) de la population en emploi n’est

plutôt pas satisfait de son emploi et/ou son activité. Les personnes entre 35 et 49 ans sont les plus insatisfaites (plus de 65% de ces personnes). Par ailleurs, les personnes en emploi dans l’enseignement supérieur sont les plus nom- breuses (55%) à être satisfaites de leurs activités.

Graphique 13. SATISFACTION DE LA POPULATION EN EMPLOI SUR LEURS ACTIVITÉS DURANT LA PANDÉMIE DE COVID-19 PAR TRANCHE D’ÂGE

4. LES UNITES DE PRODUCTION FAMILIALE

Tant que les ménages en ont la possibilité, l’importance des entreprises familiales est loin d’être négligeable dans la créa- tion de revenus supplémentaires pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Les activités de ces entreprises fami- liales se trouvent essentiellement dans les secteurs de trans- formation et de commerce. Moins de 7% de ces entreprises familiales utilisent une main d’œuvre hors du ménage.

Le contexte de la pandémie a impacté considérablement sur leurs performances. Une grande majorité a connu un ra- lentissement des activités, avec un chiffre d’affaires en chute libre. Une grande majorité d’entreprises ont enregistré des baisses d’activités. L’ampleur de la baisse du chiffre d’affaires est de 50% pour la majorité des unités de production.

0 20 40 60 80 100 %

65 et +60-6455-5950-5445-4940-4435-3930-3425-2920-2415-19

Très satisfait Plutôt

insatisfait Très

insatisfait Plutôt

satisfait

13,3 37,1 48,4 1,2

13,4 42,4 42,7 1,5

17,7 39,6 41,2 1,5

14,7 46,2 33,9 5,2

18,1 50,7 25,3 5,9

22,7 46,6 27 3,7

24 42,7 31,3 2

20,7 36,3 40,4 2,5

25,9 37,8 33,8 2,5

11,1 34,8 53,2 0,9

6 55,5 31,7 6,8

(18)

Graphique 14. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON L’ÉVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES PENDANT LA CRISE (%)

La première raison de la baisse du chiffre d’affaires est la perte de clients. Le principal débouché de ces entreprises étant la consommation finale des ménages, la faiblesse de la demande peut être imputée à une baisse du pouvoir

d’achat. De plus, du côté de l’offre, la morosité de la pro- duction fait suite aux difficultés d’approvisionnement, à la hausse de prix des intrants ou au manque d’accès au crédit.

Graphique 15. RAISONS DE LA BAISSE DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES UNITÉS DE PRODUCTION FAMILIALE (%)

0 10 20 30 40 50 60 70

Aucun chiffre d'affaires A baissé

Identique Plus élevé que d'habitude

4,89 % 63,57 %

3,17 %

28,37 % (%)

0 20 40 60 80

Autres motifs Manque de matières

premières Aucun client

OVID-19

Fermeture de l'établissement OVID-19

0,8 % 15,2 %

8,4 %

3,1 %

72,5 % (%)

(19)

Exploitations agricoles

Deux-tiers des ménages interrogés possèdent une exploita- tion agricole ou d'élevage. Cependant, 9% de ces ménages n'ont pas pu mener leurs activités depuis le mois d’août

à cause des diverses restrictions imposées par l’état d’ur- gence sanitaire.

Graphique 16. RAISONS DE NON-EXERCICE DES ACTIVITÉS AGRICOLES OU D'ÉLEVAGE (UNITÉ : %)

Ce sont surtout des restrictions de déplacement et le respect des confinements qui gênent les exploitants dans l’exercice de leurs activités agricoles.

En conclusion, le rôle et l’importance des entreprises fami- liales sur le bien-être des ménages sont essentiels. La levée progressive des diverses restrictions de confinement et la re- prise des activités économiques faciliteront l’approvisionne- ment en intrants et l’écoulement de la production.

5. CONCLUSION

La pandémie de la Covid-19 a déclenché une série de me- sures sans précédent dans les pays pour contenir la pro- pagation de ce virus. Madagascar n’échappe pas à cette réalité. Les impacts de cette crise sanitaire sur le plan écono- mique témoignent des défis que fait face l’État malagasy. Sur fond de crise sanitaire, l’emploi constitue l’un des domaines de l’économie le plus affecté.

L’état d’urgence sanitaire décrété sur l’ensemble du territoire national a bouleversé le monde du travail. En effet, l’éco- nomie malagasy enregistre un taux de perte d’emploi de l’ordre de 4,4% au mois d’août contre 7,7% au mois de juin.

Les emplois de l’industrie des loisirs, des arts et des spec- tacles sont les plus touchés par cette perte. Viennent ensuite ceux de la restauration et de l’hébergement.

D’ailleurs, les pertes d’emplois occasionnées par la Covid- 19 sont plus nombreuses en milieu urbain qu’en milieu rural.

Globalement, les interdictions imposées par l’état d’urgence

sanitaire dans l’exercice des certains types de travail sont la raison principale de ces pertes.

Ainsi, un nombre important de travailleurs pensent qu’ils peuvent revenir à leurs emplois une fois que ces interdic- tions seront levées. Pour les emplois ayant résisté à la Covid- 19, le secteur primaire dont l’Agriculture est celui qui arrive à tirer son épingle du jeu. Ce dernier est le plus grand pour- voyeur d’emplois avec 49,9% des travailleurs. D’ailleurs, en- viron 8 travailleurs sur 10 sont en zone rurale. Néanmoins, les conditions pour un travail décent ne sont pas réunies durant cette crise sanitaire.

Les emplois du secteur informel occupent une place impor- tante (74%). La grande majorité des travailleurs ne jouissent pas d’une protection sociale adéquate dans leur emploi comme les congés payés, les cotisations pour la retraite, l’as- surance maladie, les contrats de travail écrit, etc. En outre, 30,8% des travailleurs ne sont pas rémunérés.

0 10 20 30 40 50 60

Conseillé de rester à la maison Moindre disponibilité de la main d'œuvre Restriction de déplacements/Voyages Impossiblité d'écquérir ou de déplacer les intrants Impossibilité de vendre ou transporter la production Besoin de prendre soin d'un proche Autre raison

58,2 % 17,0 %

5,8 % 13,8 %

1,7 %

52,0 % 2,2 %

36,4 % 2,8 %

48,5 %

(%)

(20)

Concernant les unités de production familiale, plus de 63,6%

ont vu leurs chiffres d’affaires diminués. Il s’agit d’une des conséquences directes du manque de clientèle durant la pandémie. Bref, la pandémie a perturbé tous les aspects de la vie quotidienne dont l’Emploi.

Les effets immédiats de la pandémie en matière d’emploi doivent faire l’objet des priorités de l’État dans le cadre d’une

politique de relance économique. Sauf si des mesures ur- gentes sont prises, l’économie risque de subir les effets sé- vères et durables de cette pandémie.

La crise sanitaire remet ainsi sur le devant de la scène l’im- portance d’un travail décent pour l’ensemble de travailleurs.

(21)

Références

Documents relatifs

6 Par contre, dans le syn- drome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), l’IS a été consi- dérée comme un facteur de risque par certains auteurs sur la base de quelque cas

Les 3 comi- tés réunis identifient pourtant 3 situations où des actes chirurgicaux/instrumentaux devraient être maintenus durant l’épidémie de COVID-19 (niveau A de priorité) : 2

L’ouverture des soumissions se fait 2 jours suivant la date et l’heure du dépôt des soumissions, dans la mesure où la réception des offres aura respectée l’heure et la date

dépôt des soumissions : avant 14 h, heure en vigueur localement, le 29 mai 2020, date et heure de la réception des soumissions.. réhabilitation de la conduite unitaire rue baribeau

Choisissez le ou les sujets qui vous intéressent pour recevoir un avertissement par courriel dès que de nouveaux contenus reliés à ces su- jets sont ajoutés au site de la

En cette période particulière liée à la COVID-19, la Ville de Lévis tient à souligner l’importante collaboration des membres du personnel des services prioritaires

La Ville de Lévis invite les personnes intéressées à soumettre leur candidature en vue de devenir membre du comité consultatif d’embellissement du paysage du territoire de la Ville

• S’abonner au Service d’alerte automatisé (SAA) à ville.levis.qc.ca/saa pour être rejoint rapidement lors de situations d’exception. • S’abonner aux avis par courriel