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A. Marché du gaspillage alimentaire et gestion des invendus dans un contexte économique difficile

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Academic year: 2022

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Introduction

Le gaspillage alimentaire engage tant le producteur de denrées alimentaires, l’industriel qui les transforme, le distributeur qui les commercialise que le consommateur. Le travail et les ressources mobilisées tout le long de cette chaîne font que le geste de jeter de la nourriture encore consommable a des conséquences beaucoup plus importante qu’un simple gâchis.

Économiquement, le gaspillage alimentaire rend inutile une partie du travail effectué tout le long de la chaîne de production et de distribution.

Au niveau environnemental, le gaspillage alimentaire est un gaspillage de ressources.

Il consomme de l’eau, de l’énergie, émet des gaz à effet de serre, use les sols, etc.

Enfin socialement, le gaspillage pose des questions d’éthique sur l’accès à l’alimentation pour les plus démunis au niveau local.

C’est une situation qui ne peut pas durer indéfiniment au regard de tous les problèmes environnementaux et sociaux auxquels nous sommes confrontés. C’est pour répondre à ces problématiques que notre équipe a créé Feed’Up, une application simple, ergonomique et surtout unique en son genre !

I - Analyse du marché

A. Marché du gaspillage alimentaire et gestion des invendus dans un contexte économique difficile

1) Gaspillage alimentaire : un problème vicieux

Selon une étude réalisée en 2011 par l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), c’est près d’un tiers de la production alimentaire mondiale qui est gaspillée chaque année. Le phénomène est d’autant plus grave lorsque l’on sait que la quantité de nourriture gaspillée mondialement est quatre fois supérieure aux besoins alimentaires actuels des populations souffrant de la faim. La mise au rebut de denrées comestibles entraîne de nombreux effets négatifs pour l’économie, la société et l’environnement. Toujours selon ce rapport, les pertes économiques engendrées s’élèveraient à 750 milliards de dollars chaque année.

Au Canada, c’est jusqu’à 40% de la nourriture produite qui est gaspillée chaque année représentant en moyenne 31 milliards de dollars de perte, soit près de 2% du PIB annuel (VCMC, 2010). Par ailleurs, ces pertes touchent aussi bien les points de vente au détail que les ménages. Le constat est d’autant plus inquiétant dans la région de Québec dans laquelle les citoyens ont été sacré par la presse « champion du gaspillage alimentaire ». Un rapport du MDDEFP révélait en effet qu’en dépit des mesures de récupération mises en place, les entreprises et les commerces de la filière alimentaire jetaient plus d’aliments que la totalité

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des denrées récupérées chaque année par l’ensemble des banques alimentaires du Québec (2014).

Au terme d’une vaste enquête menée en 2012 avec le concours du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) auprès de 450 commerces de détail, restaurants, hôtels, institutions et entreprises qui transforment, fabriquent et distribuent des aliments et boissons au Québec, le rapport conclut que de 20 à 50 % des résidus organiques traités comme « des déchets » par cette filière alimentaire sont des « aliments consommables. »

2) Baisse du pouvoir d’achat des ménages et hausse du prix des aliments :

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les chiffres précédemment évoqués prennent racine dans une réalité économique paradoxale. Selon une étude de Statistique Canada réalisée en 2014, près de 15% des Canadiens vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont un peu plus d’un millions d’enfants. Cette précarité touche d’autant plus les provinces de l’Est. Ainsi, le pouvoir d’achat des ménages Québécois connaît en 2013 sa première baisse depuis les années 1996 principalement en raison des augmentations salariales qui n'ont pas suivi l'inflation (ISQ). Par ailleurs, Montréal est d’autant plus touchée puisqu'il s'agit de la seule ville à subir une baisse du revenu disponible par habitant.

Autre constat poignant: les Canadiens subissent depuis une dizaine d’année une forte hausse du prix des aliments, question d’autant plus actuelle que l'Institut alimentaire de l'Université de Guelph prévoit une hausse fulgurante du prix des aliments au Canada pour l’année 2016.

Étant donné que 81 % de tous les fruits et légumes consommés au Canada sont importés, ils sont vulnérables aux variations des devises. Leur coût devrait bondir de 4 à 4,5 %. Selon les prévisions de l'institut, les prix des viandes, qui ont crû de 5 % en 2015 augmenteront encore de 4,5 % en 2016, tandis que ceux du poisson et des fruits de mer seront en hausse de 3 %.

Les prix des produits laitiers, des œufs et du grain pourraient également bondir de 2 %.

3) Gestion des invendus

Les détaillants sont responsables à hauteur de 11% du gaspillage de denrées alimentaires au Canada alors que les ménages représentent la part la plus importante avec 51% (rapport de Food Waste in Canada, 2010). Si le gouvernement a récemment fait de la lutte contre le gaspillage alimentaire une priorité en matière d’éducation et de sensibilisation des consommateurs, les initiatives à l’égard des détaillants restent minimes. Si certains d’entre eux font don de leurs invendus à des banques alimentaires, une grande partie préfère s’affranchir des contraintes logistiques, administratives et organisationnelles qui sont liées.

Par ailleurs, la perte économique associée au don d’un produit dépassant prochainement sa DLC constitue un frein majeur pour les détaillants : ce dernier pourrait en effet être vendu au dernier moment.

Dans un tel contexte, il est impératif de proposer des solutions facilitant d’une part la réduction du gaspillage alimentaire en proposant d’autre part des produits alimentaires à des tarifs réduits tout en positionnant les détaillants au cœur de cette dynamique. C’est tout l’enjeu du modèle de l’application sur laquelle nous nous sommes penchés : « Feed’up », une application anti-gaspillage permettant aux petits commerces alimentaires de vendre leurs surplus de nourriture à des prix défiant toute concurrence.

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Le principe est simple : certains magasins appliquent des promotions sur les produits proches de leur date limite de consommation. Les consommateurs intéressés peuvent consulter la liste de ces promotions sur l’application et retrouver ensuite les produits dans des rayons estampillés « Feed’up » installés dans les magasins partenaires. Le tout en utilisant un système de géolocalisation pour informer l’utilisateur en temps réel des promotions en cours ayant lieu chez les commerçants de ses alentours. Un tel dispositif permettrait de répondre à un besoin latent tout en palliant aux carences d’une économie locale. Avant de détailler les fonctionnalités de cette application socialement responsable et permettant de résoudre un problème vicieux, penchons-nous sur une brève analyse du marché des applications mobiles.

4) Marché des smartphones au Canada

Les téléphones mobiles sont devenus des objets indispensables dans le quotidien des Canadiens. Selon une récente étude publiée par Catalyst, l’adoption des téléphones intelligents au Canada atteint plus de 68 % de la population en 2015, un taux de pénétration en hausse de 24% par rapport à 2014. Le taux de propriété des appareils mobiles a progressé année après année depuis 2010, où il se situait à peine à 16,9% de la population adulte.

Au Québec, le taux d’utilisation des smartphones se stabilise aux alentours de 53,3% des adultes selon Cefrio et les usagers déclarent utiliser un grand nombre d’applications mobiles.

Ces résultats encourageants ne font que conforter le projet de développer une application mobile basée sur un système de géolocalisation.

B . Paysage concurrentiel

Concurrence directe :

Le marché des applications mobiles s’est façonné dans un paysage concurrentiel global. Il est donc impératif d’identifier les applications mobiles ayant recourt à des caractéristiques et fonctionnalités similaires. Il est néanmoins important de stipuler que les applications mobiles présentées ci-après ont été développées, testées et implémentées sur le marché Français et Belge, en tenant compte de leurs spécificités.

Modèle d’échange particulier à particulier : Les applications fondées sur un système de don :

- Checkfood « je mange, je donne, je ne jette plus » : Grâce aux données scannées à l’aide du code barre des produits qu’il achète, l’usager est alerté par l’application sur son mobile des produits qui atteignent bientôt leur date limite de consommation. Dès lors, deux options s’offre à lui : consommer le produit ou le mettre à disposition des associations concernées par l’aide alimentaire.

- Partage ton frigo : grâce à l’application fonctionnant en géolocalisation, il suffit de prendre en photo le surplus de nourriture et de le publier sur la plateforme consultable par les membres de votre communauté (amis, collègues, voisins).

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- Sharing food : L’application propose aux usagers de donner gratuitement leurs excédents de nourriture à ceux qui sont disposés à aller le chercher, ceci dans le cadre d’une consommation responsable. Le recours à cette application a surtout été pensé dans le cadre des départs en vacances, moments au cours desquels le frigo est souvent plein de produits périssables.

Modèle d’échange détaillant à consommateur :

Les applications fondées sur un système d’échange monétaire:

- BE Foodzor : l’application propose aux traiteurs de Bruxelles qui le souhaitent de mettre en vente leurs surplus quotidien à des prix avantages et de les proposer aux utilisateurs de l’application, luttant ainsi contre le gaspillage alimentaire.

- Avekapeti: l’application propose aux particuliers de révendre les parts en trop leurs préparations culinaires: un bon moyen d’éviter le gaspillage alimentaire et d’arrondir les fins de mois (système de géolocalisation)

Concurrence indirecte :

La concurrence indirecte concerne principalement tous les organismes et les associations de collectes de denrées alimentaires basées à Montréal et plus généralement au Canada. Ainsi, les principales banques alimentaires de la région sont : Moisson Montréal et Québec, les banques alimentaires du Québec et plus généralement tout type d’acteurs du secteur. Aussi morale et louable soient leurs actions, cette concurrence est qualifiée d’indirecte dans la mesure où le recueil d’aliments concerne principalement des produits ayant dépassé leurs dates limites de consommation (DLC) mais pas leurs dates limites d’utilisation optimale du produit (DLUO). Nous nous situons donc juste en amont des activités dispensées par ces acteurs.

(cf annexe 1 pour le mapping de la concurrence)

C. Analyse de l’environnement & matrice SWOT

La distribution de produits alimentaires est une activité extrêmement règlementée, il est donc important de s'assurer que toute nourriture destinée à la consommation rencontre les exigences des lois et des règlements des gouvernements provincial et fédéral. Ces dernières sont régies par la MAPAC (ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec) qui assure le contrôle sur la distribution de produits à l’initiative des établissements des secteurs de la restauration, vente au détail, transformation, distribution et entreposage.

Les détaillants impliqués dans le modèle de « Feed’up » sont donc déjà soumis à cet organisme et sont parfaitement au fait des dispositions sanitaires, sécuritaires et logistiques à appliquer dans leurs industries. Si les standards de qualité ne sont pas respectés, le partenariat avec le détaillant prendra fin immédiatement après enquête. Par ailleurs, il sera important de contractualiser la responsabilité du détaillant, seul en charge de la manutention et de la vente des produits.

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Par ailleurs, le développement de notre dispositif s’insère parfaitement dans une politique locale qui vise à soutenir les initiatives permettant de réduire drastiquement le gaspillage alimentaire. Dans cette optique, un grand nombre de projets de lois sont en cours (C-231 : Journée nationale de sensibilisation au gaspillage alimentaire).

(cf annexe 2. pour l’analyse PESTEL et annexe 3. pour la matrice SWOT)

II. Description de l’application

« Feed’up » est une application anti-gaspillage qui permet aux commerces alimentaires de vendre leurs surplus de nourriture et aux consommateurs de bénéficier de produits à prix réduits.

A. Trois acteurs différents

« Feed’up » met en relation trois types d’acteurs :

1. Des consommateurs radin-malin adeptes de bons plans qui souhaitent bénéficier de réductions sur leurs produits préférés (au moins -25%). Ils sont à la fois à la recherche d’une forme d’engagement au sein de la société (par exemple adopter une consommation plus responsable et diminuer le gaspillage alimentaire) et d’opportunités financières, de bons plans. Dans un contexte économique difficile et avec une faible augmentation des revenus disponibles, cette dimension économique est particulièrement importante pour les consommateurs québécois. Ils sont ainsi 40%

à être très sensibles aux prix des produits alimentaires et sont « prêts à faire des efforts supplémentaires afin d’avoir de meilleurs prix ». Par exemple, au Québec, les consommateurs ont de plus en plus l’habitude de diversifier leurs lieux d’achats pour avoir le meilleur rapport qualité-prix.

Les consommateurs Feed’up cherchent donc à booster leur pouvoir d’achat et à payer le meilleur prix pour les produits qu’ils recherchent. Ils ont entre 18 et 35 ans, possèdent un Smartphone et sont à l’aise avec son utilisation. Ils sont par exemple 64% à utiliser leur téléphone pour trouver le point de vente le plus proche qui vend le produit qu’ils recherchent.

2. Des commerces alimentaires de proximités indépendants (dépanneurs, épiceries, cafés, boulangeries…) qui souhaitent s’engager dans une démarche plus responsable en luttant contre le gaspillage alimentaire. A travers l’utilisation de l’application Feed’up, ils souhaitent réduire leurs stocks d’invendus et le montant de leurs pertes sèches.

Un autre objectif est de gagner en visibilité et notoriété pour augmenter leur trafic en magasin et leur panier moyen. En effet, grâce à Feed’up, les commerces peuvent espérer séduire une nouvelle clientèle car les profils types des utilisateurs de l’application sont multiples : étudiants au budget serré, cadres sensibles à la démarche responsable de l’enseigne et plus généralement, à l’ensemble de la population pour laquelle le prix est devenu un élément décisif en matière de choix de consommation.

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3. Des ambassadeurs qui sont initialement des consommateurs Feed’up très impliqués dans le projet et hautement satisfaits par l’application. Ce sont des personnes convaincues et habitées par nos valeurs, qui aiment prendre la parole dans la vie réelle et sur les réseaux sociaux pour partager leurs opinions. Ils aiment Feed’up, sont engagées dans la vie de notre marque et cherchent à établir une relation de long terme avec celle-ci.

Ils représentent ainsi un relai de promotion et de communication essentiel pour notre marque auprès des autres acteurs de l’écosystème (consommateurs et commerçants) grâce au bouche à oreille. Le comportement de ces ambassadeurs est à la fois encouragé et provoqué par Feed’up à l’aide de différents éléments de motivation (cf. plus bas). Ils ont un rôle de prescripteurs.

Leur rôle est très important car le bouche à oreille représente le premier facteur d’achat et de téléchargement d’une application mobile (62%). Par contre, contrairement aux aprioris, les médias sociaux ne jouent qu’un rôle mineur dans la diffusion du bouche à oreille. En effet, environ 90% des conversations entre les acteurs de notre écosystème ont lieu dans la vie réelle, que ce soit au travail, avec des amis ou de la famille.

B. Les fonctionnalités détaillées de l’application

L’application Feed’up cherche à limiter le gaspillage alimentaire en connectant en temps réel les consommateurs et les commerces alimentaires de proximité qui cherchent à écouler leurs invendus. L’application permet en effet de vendre à des consommateurs intéressés des produits à prix réduits qui ont une date limite de consommation très courte.

En fonction des profils, l’application propose différentes caractéristiques : 1. Pour les consommateurs :

- L’application propose un service de tri géolocalisé des magasins partenaires en fonction du type de magasins (boulangerie, dépanneur, fruiterie…), du type de produits (viande, légume, viennoiserie…) ou du lieu. Le consommateur pourra ainsi se géolocaliser et trouver les commerces partenaires les plus proches de lui.

- Un système de notifications en push pourra être activé et customisé par le consommateur. Par exemple, il pourra recevoir des notifications sur la mise à disposition d’un certain type de produit dans un périmètre géographique définit.

Lorsque le consommateur reçoit un push, une image du produit avec son prix apparaît sur son écran. L’utilisateur à alors la possibilité de swiper à droite pour réserver le produit ou swiper à gauche pour rejeter le produit.

- Le consommateur pourra surveiller en temps réel le nombre de produits proposés restants

- Service de réservation : les utilisateurs peuvent réserver un produit pendant 20 min. Si personne n’est venu le récupérer à la fin de ce laps de temps, le produit est à nouveau disponible sur l’application.

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- L’application disposera d’une partie dédiée au profil de l’utilisateur, dans lequel il pourra personnaliser ses notifications et consulter ses soldes d’économies réalisées et de gaspillage évité (en livres) grâce à Feed’up. De plus, il aura accès à son solde d’argent disponible pour payer les produits directement avec son Smartphone lors du passage en caisse. Pour recharger son solde disponible le consommateur utilisera sa carte bancaire.

- Une section qui permet aux utilisateurs de noter la qualité des produits récupérés chez les commerçants et partager leur expérience avec la communauté via les commentaires.

2. Pour les ambassadeurs :

En plus des précédentes caractéristiques proposées aux consommateurs, les ambassadeurs disposes de plusieurs fonctionnalités supplémentaires dans leur profil utilisateur :

- Il y a une interface qui permet à l’ambassadeur d’ajouter un nouveau commerçant partenaire

- Il y a un espace parrainage dans lequel chaque ambassadeur peut générer un code promotionnel qui lui permet de gagner de l’argent à chaque fois qu’il parraine un nouveau consommateur.

- Dans cet espace il peut consulter le nombre de filleuls et de commerçants ajoutés et le montant généré par ces deux actions.

3. Pour les commerçants :

- L’application propose une interface de mise à disposition des produits dans laquelle les commerçants doivent rentrer la nature du produit disponible, sa date limite de consommation, son prix d’origine et la réduction appliquée.

- Il y a également une partie dédiée à la gestion des inventaires en temps réel : le commerçant est toujours au courant du nombre d’articles disponibles.

- L’espace personnel met en avant le type d’abonnement souscrit par le magasin, le nombre d’annonces réalisées, en cours et restantes.

- Enfin, le gestionnaire aura accès à un tableau synthétisant le montant de gaspillage évité et le montant des ventes réalisées.

Feed’up est donc un outil de communication pour les commerçants.

Mode d’emploi : tout d’abord, les produits sont mis en ligne sur l’application par le commerçant via son interface personnelle. Ensuite, lorsqu’un utilisateur voit un produit proposé sur l’application qui l’intéresse, il le réserve, et va ensuite le récupérer dans le magasin en question dans le temps imparti. Lorsqu’il arrive, il présente au commerçant le code barre généré sur son smartphone. Ce code barre permet à la fois d’effectuer la remise présentée sur Feed’up et de suivre les stocks en temps réel pour les consommateurs et le commerçant. Après son achat, le consommateur à la possibilité de noter les produits achetés et de laisser un commentaire pour partager son expérience.

En ce qui concerne le design, l’application se veut ergonomique, responsive et facile d’utilisation. Son design sera en cohérence avec notre identité graphique et l’application possèdera mode de navigation simplifié.

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C. Les plateformes de distribution

L’application « FeedUp » est incontournable! Elle peut se télécharger en quelques instants à partir de plusieurs plateformes de téléchargement mobiles et ce, gratuitement. « FeedUp » peut se télécharger à partir de tous les types de téléphones intelligents, tel qu’Android, iphone et blackberry. Il est possible de télécharger l’application sur des interfaces tel AppleStore, iTunes, AppleiOS et windows.

Le téléphone intelligent permet une interaction entre son utilisateur et le reste du monde.

C’est pourquoi nous avons conceptualisé l’application « FeedUp » afin de la rendre compatible avec tous les types de téléphones intelligents. L’avantage d’utiliser l’application sur un téléphone intelligent est la facilité d’avoir accès à la géolocalisation des restaurateurs et partenaires.

D. Le Business Model

L’application Feed’Up est une application gratuite téléchargeable par tous les porteurs d’un téléphone intelligent.

L’objectif étant de permettre aux personnes intéressées d’acheter des produits élaborés à moindre frais, la majorité de notre revenus se fera par les commerçants. En effet, en leur offrant une solution pour réduire leurs stocks et pertes, nous leur permettons de réaliser des économies. Un faible pourcentage de ces économies serviront donc à entretenir et développer Feed’Up.

1. Un abonnement pour les commerçants

La mise en ligne des produits élaborés approchant de leurs dates limites est organisée sur un système d’abonnements hebdomadaires ou mensuels.

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Chacun des abonnements présente des caractéristiques qui sont détaillés dans le tableau ci-

dessus : :

Les offres des commerçants partenaires doivent être au minimum à – 25% pour qu’elles soient attractives auprès du consommateur et puissent apparaître sur l’application. Il est possible d’ajuster le % de réduction et d’arrêter l’offre quand le commerçant le souhaite

2. Les ambassadeurs : un système d’incitation monétaire

Afin de réduire les coûts commerciaux et de communication, un système d’ambassadeurs a été créé. En effet, nos consommateurs les plus fidèles sont les plus à même de promouvoir l’application en convaincant leurs proches et leurs commerçants préférés.

Ainsi, à chaque compte utilisateur est associé un compte financier qui permet de payer directement les achats effectués via l’application ou de recevoir un virement bancaire.

Pour parrainer, il suffit à l’ambassadeur de fournir son code de parrainage à la personne qui souhaite télécharger l’application. A chaque nouveau compte utilisateur crée avec ce code, 2$

est reversé à l’ambassadeur.

Concernant l’adhésion des commerçants, chaque nouveau partenariat signé par l’ambassadeur est récompensé ! Ainsi, l’adhésion de chaque commerçant rapporte 50$ à l’ambassadeur.

Les conditions pour devenir un ambassadeur et démarcher des commerçants comprend quelques restrictions comme la majorité et la capacité d’avoir un statut d’auto-entrepreneur.

3. Une gratuité complète pour les utilisateurs

L’application et l’accès aux offres est gratuit pour tous les utilisateurs.

L’objectif de l’application étant d’éviter le gaspillage alimentaire des produits élaborés en les proposant à des tarifs très avantageux, nous allons toucher une cible peu aisée financièrement. Faire payer l’application ou l’accès aux offres seraient donc en contradiction avec les attentes de notre cible.

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III. Stratégie de lancement

A. Courbe d’adoption d’une innovation (modèle de Rogers)

Afin de respecter le modèle d’adoption des innovations conçu par Rogers (modèle en annexe), nous allons adapter notre stratégie et le réaliser en plusieurs étapes clés. Tout d’abord, nous devons séduire les early adopters. Dans le cadre de notre application ces derniers sont majoritairement des étudiants qui sont à la recherche de bons plans. Nous devons donc au départ créer des partenariats avec les Universités de Montréal, les résidences étudiantes et les clubs de sport de l’île de Montréal. Cette cible de Early Adopters est déjà habituée aux application de commande en ligne et est encline à changer son comportement dans un but sociétal. Dans un second temps, en comptant sur l’efficacité d’un bouche à oreille efficace, appuyé d’une communication intense sur les réseaux sociaux préférés de notre cible (Facebook 91%, Twitter 33%, Instagram 30%) nous pourrons étendre notre projet à une cible plus large : les familles. En effet, nous considérons que dans le cas de Feed Up, notre cible élargie serait les familles. En effet, nous imaginons parfaitement une mère (ou un père) de famille, être interressée par des bons plans en fin de journée (après le travail).

Attardons-nous à présent sur la stratégie de distribution concernant le lancement de notre application. Dans un premier temps, nous souhaitons nous concentrer exclusivement sur les petits commerces de proximité afin de correspondre à notre cible d’early adopters et de susciter les achats impulsifs. Dans le cadre d’un succès à plus grande échelle de l’application, nous envisageons bien entendu de l’étendre à un réseau d’épicerie plus conséquents à travers Montréal (la chaine Couche Tard par exemple). Et enfin, à long terme ce modèle est amené à s’étendre au réseau plus complexe de la Grande Distribution.

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B. La communication

Nous devons adapter notre communication à la cible que nous allons viser à travers l’application Feed Up. Pour des raisons de restriction budgetaire et de cohérence avec notre cible, nous nous concentrerons dans un premier temps sur les réseaux sociaux. Pour cela nous développerons donc une stratégie de contenu pertinente sur les 3 plateformes les plus utilisées par notre cible d’early adopters. Nous misons nos efforts à diffuser l’application sur des réseaux, tel que Facebook, Flickr, Youtube et Twitter. Nos visuels devrons tous être porteur d’un triple message : pas de gaspillage, des économies faciles, une application facile.

En parallèle de cette stratégie de contenu, nous proposerons une inscription à une newsletter qui permettra aux abonnés d’être tenu au courant des dernières nouvelles, des nouveaux points de ventes qui rejoignent le réseau etc..

C. Le budget

Notre projection budgetaire sur l’année du lancement de notre application va suivre le modèle d’adoption de Rogers. Le budget que nous vous proposons en annexe est donc divisé en 3 phases majeures. Notre principale source de revenu à long terme provient des abonnements des commerçant partenaires Feed Up. Il y a environ 1 300 commerces de détails indépendant à Montréal (source: Ville de Montréal). Le budget que nous vous proposons en annexe est donc divisé en 3 phases majeures. Nous estimons que nous pouvons convaincre 100 commerces pendant les 3 mois du lancement, 500 autres pendant les 6 mois de maturité et 300 derniers dans les 3 mois de l’année.

Notre budget se décompose de la manière suivante dans le temps :

● Phase 1 : {Investissement + Revenu (100 abonnements)} - {Coût de lancement + Coût de Gestion + Coût de Promotion}

● Phase 2 : {Investissement + Revenu (500 abonnements)} - {Coût de Gestion + Coût de Promotion}

● Phase 3 : {Revenu (800 abonnements)} - {Coût de Gestion + Coût de Promotion}

Les “investissements” qui apparaissent dans notre budget représentent la participation de la communauté qui pourrait dans un soutenir notre projet lors de son lancement. En effet, une partie des couts liés au développement technologique de l’application et aux dépenses associées pourraient être pris en charge par différents organismes dédiés, notamment RECYC QUEBEC. Cette société d’Etat souhaite financer des projets pour prévenir ou réduire les pertes ou le gaspillage d'aliments destinés à la consommation humaine (plan 2016-2017).

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Conclusion

Ainsi, Feed’Up cherche à résoudre un problème vicieux d’actualité au Canada : le problème du gaspillage alimentaire. Le concept de l’application incite les entreprises à agir de manière plus responsable et de gérer avec plus d'attention leurs stocks, tout en leur évitant des pertes sèches.

Feed’Up propose alors un concept gagnant/gagnant qui favorise l’évolution des habitudes de consommation et des mentalités dans l’objectif de réduire le gaspillage alimentaire.

Fort de sa communauté en devenir, l’application permet de mettre en relation des consommateurs désireux de bénéficier de produits alimentaires, élaborés ou non, à prix réduits tout en permettant aux commerçants de proximité de gérer au mieux leurs stocks d’invendus.

Feed’Up est donc une innovation sociale qui s’inscrit dans le long terme pour répondre à une problématique actuelle : consommer de manière responsable en créant une communauté sensible à ces enjeux.

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ANNEXES

Annexe 1 : Mapping de la concurrence

Annexe 2 : Analyse Pestel

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Annexe 3 : Matrice SWOT

Annexe 4 : Visuels du menu principal de l’application

Menu - consommateurs Menu - commerçants

Annexe 5 : Budget

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Étape 1 (3 mois) : 100 commerçants partenaires

Projection budgétaire 2016 – Janvier à Mars

Investisseurs Abonnements Coûts de développement &

Gestion

Coûts de promotion Résultat

30 000$

=30,000$

100 abonnements 2 mois x 29,90$

=5, 980$

Conception et design apple (2,000$)

Conception et design android (2,000$)

Création Site Web (3,000$)

Administration du réseau (5,000$)

Coûts de gestion générale (5,000$)

Programmation et intégration (2,000$)

Maintenance (2,000$) Frais de bureau (333$)

Infrastructure du serveur (10,000$)

=31,333$

Analyse de marché (2,000$)

Analyse d'utilisation (2,000$)

Marketing (2,000$) Vidéo (4,000$) Promotion (5,000$)

=15,000$

= -10,353$

Étape 2 (6 mois) : 500 commerçants partenaires

Projection budgétaire 2016 – Avril - Septembre

Investisseurs Abonnements Coûts de développement & Gestion Coûts de promotion Résultat

20 000,0$

= 20 000,0$

500 abonnement s

6 x 29,90$

= 89,700$

Administration du réseau (2,500$)

Coûts de gestion générale (2,500$)

Programmation et intégration (1,000$)

Maintenance (1,500$) Frais de bureau (333$)

= 7833$

Marketing (1,000$) Promotion (2,500$)

=3,500$ =98 367$

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Étape 3 (3 mois) : 800 commerçants partenaires

Projection budgétaire 2016 – Septembre - Décembre

Investisseurs Abonnements Coûts de développement & Gestion Coûts de promotion Résultat

0 $

=0,0$

800 abonnements 3 x 29,90$

= 71, 760$

Administration du réseau (2,500$)

Coûts de gestion générale (2,500$)

Programmation et intégration (1,000$)

Maintenance (1,500$) Frais de bureau (333$)

= 7,833$

Marketing (1,000$) Promotion (2,500$)

=3,500$

=60,427$

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