M.N.H.N. — Juillet 2019 Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement - Photo couverture : Lion de ménagerie baillant, un chien entre les pattes (1857), Henri-Alfred Jacquemart © M.N.H.N. - M. Cohen
fondation-patrimoine.org/60963 À partir du 10 sept. 2019
Dossier de presse
ADOPTEZ UNE
STATUE DU JARDIN DES PLANTES
APPEL AUX DONS POUR
LA RESTAURATION DE LA STATUAIRE
DU JARDIN DES PLANTES
Qui, du visiteur parisien ou du touriste, ne s’est pas perdu dans les allées du Jardin des Plantes, les yeux baissés sur les étiquettes d’identification des fleurs ou le regard au loin vers la Grande Galerie de l’Évolution ? Sans le savoir, ces millions de passants côtoient aussi un précieux patrimoine de bronze, de marbre et de pierre. Une trentaine de statues réalisées aux XIXe et XXe siècles se nichent ici et là sur les 26 hectares de cet ancien jardin royal. Aujourd’hui, la Fondation du patrimoine et le Muséum national d’Histoire naturelle s’associent pour lancer, dès le 10 septembre 2019, un appel aux dons visant à financer la restauration de 24 de ces statues dont l’altération met en péril leur conservation : « Adoptez une statue du Jardin des Plantes ».
UN JARDIN ROYAL DEVENU MUSÉUM
Le Jardin royal des plantes médicinales est fondé sous Louis XIII. Il prend le nom de Jardin des Plantes en 1793, après la Révolution française lors de la création du Muséum national d’Histoire naturelle. Le Muséum devient alors une institution de référence pour les sciences naturelles, centré sur la diffusion des savoirs et proposant notamment pour la première fois des cours en français. La connaissance des mondes minéral, végétal et animal est au cœur de sa mission. Et son Jardin des Plantes est un écrin parfait pour cela.
Ce lieu de savoir est aussi un lieu d’art et de culture. Les artistes ont toujours été intimement liés aux découvertes scientifiques ou simplement inspirés par ces espaces : des aquarellistes laissant trace sur vélins des espèces décrites par la science, aux artistes partis en expédition, en passant par une riche littérature évoquant le Jardin, sa Ménagerie, etc. Et parmi ces œuvres exceptionnelles, 24 statues du Jardin des Plantes font l’objet de cette campagne de restauration.
LES STATUES À RESTAURER
PERSONNAGES ILLUSTRES
Monument à Bernardin de Saint-Pierre (1904), Louis-Joseph Holweck
Monument à Lamarck (1908), Léon Fagel Buffon assis dans son fauteuil (1909), Jean-Marius Carlus
Monument à Emmanuel Frémiet (1924), Henri-Léon Greber
Hommage à Saint-John Perse (1989), Patrice Alexandre
FIGURES NATURALISTES ET ALLÉGORIES Dénicheur d’oursons (1886), Emmanuel Frémiet Charmeur de serpents (1864),
Charles-Arthur Bourgeois Chasseur de crocodiles (1883), Charles-Arthur Bourgeois Science et mystère (1886), J.L. Désiré Schroeder
Le premier artiste (1890), Paul Richer STATUAIRE ANIMALIÈRE
Lion de ménagerie baillant, un chien entre les pattes (1857), Henri-Alfred Jacquemart Lion (1860), Henri-Alfred Jacquemart Marabout (1923), Eugénie Shonnard Ours brun (1938), Georges-Lucien Guyot Lion de l’Atlas terrassant un mouflon à manchettes (1939), Paul Jouve Lionne assise (1941), Gustave Guétant L’Oiseau (1994), Vincent Barré Le Cheval (1994), Michel Charpentier Le poisson paysage (1994), François-Xavier Lalanne NYMPHES ET VÉNUS
Vénus genitrix (1818), Charles-Louis Dupaty Nymphe à la cruche (1838),
Hyppolite-Isidore Brion
L’Amour captif (1867), Félix Sanzel Nymphe tourmentant un dauphin (1868), Joseph Félon
Femme à l’arc ou Amazone (1922), Pierre-Octave Vigoureux
L’Amour captif (1867), Félix Sanzel
© MNHN - R. Bracco
Charmeur de serpents (1864), Charles-Arthur Bourgeois Monument à Bernardin de Saint-Pierre (1904), Louis-Joseph Holweck
© MNHN - R. Bracco © MNHN - A. Iatzoura
Charmeur de serpents (1864), Charles-Arthur Bourgeois
© MNHN - A. Iatzoura
UNE STATUAIRE EXCEPTIONNELLE
Les œuvres du Jardin des Plantes sont représentatives de la grande époque de la
« statuomanie » de la fin du XIXe et début du XXe siècles en France. À cette époque, l’État veut soutenir la création artistique par ses commandes. Le pays veut rendre hommage à ses grandes figures historiques. La statuaire publique devient incontournable et le Muséum sollicite alors régulièrement l’État dans le but d’obtenir quelques-unes de ces œuvres.
Personnages illustres du Muséum, nymphes et vénus, figures naturalistes, allégories et enfin statuaire animalière forment ainsi de nouveaux agréments pédagogiques et esthétiques visibles par tous.
PERSONNAGES ILLUSTRES DU MUSÉUM
Le comte de Buffon, grand intendant du Jardin Royal durant 50 ans, de 1738 à 1788, trône littéralement devant la Grande Galerie de l’Évolution. Le chevalier de Lamarck, premier théoricien de l’évolution accueille les visiteurs à l’entrée principale du Jardin. Bernardin de Saint-Pierre, auteur de « Paul et Virginie » et dernier intendant en 1792 et 1793 est lui, discrètement installé à l’entrée du « labyrinthe ». Voici quelques exemples de grandes figures du Muséum aux histoires et aux apports hors du commun. Dans la continuité naturelle des Lumières fascinés par la science au XVIIIe siècle, l’Institution et la Nation rendent ici hommage à ces érudits.
LES FIGURES NATURALISTES ET ALLÉGORIES
De la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle, de grandes découvertes jalonnent l’histoire de la science avec la naissance de nombreuses disciplines telles que la paléontologie, la préhistoire, l’anthropologie mais aussi la théorie de l’évolution. Les artistes s’immiscent avec délice dans cette effervescence de connaissances et proposent des statues directement inspirées par la nature. Par exemple, le Charmeur de serpent ou le Chasseur de crocodiles s’installent dans la Ménagerie tandis que Science et Mystère figure un homme âgé méditant sur un œuf symbolisant le mystère de la création et de la vie.
LA STATUAIRE ANIMALIÈRE
Concomitamment à l’émergence de nouveaux champs scientifiques dont la zoologie, la Ménagerie du Jardin des Plantes accueille au XIXe siècle plusieurs animaux sauvages
« puissants ». Girafe, gorilles, fauves attisent une intense curiosité auprès des visiteurs.
C’est donc tout naturellement dans ce contexte que les artistes proposent des œuvres animalières majeures, inspirées ou non du Muséum telle que l’histoire vraie d’un lion s’étant lié d’amitié avec un chien. Des œuvres plus contemporaines aux contours plus ronds marquent aussi l’histoire récente de la statuaire du Muséum. Par exemple, Le Poisson paysage de François-Xavier Lalanne s’installe en 1994 sur le Parvis de la Grande Galerie de l’Évolution à l’occasion de sa réouverture.
LES NYMPHES ET VÉNUS
Le site abrite également des œuvres typiques de la tradition décorative de l’art des jardins.
Des nymphes, telles que la Nymphe tourmentant un dauphin ou la Nymphe à la cruche qui ornaient autrefois des fontaines. La Vénus genitrix, quant à elle, personnifie la mère généreuse, matrice de tout le vivant. Réalisée en 1818, c’est la plus ancienne statue du Jardin, inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1882.
Science et mystère (1886), J.L Désiré Schroeder
Vénus genitrix (1818), Charles-Louis Dupaty
Femme à l’arc ou Amazone (1922), Pierre-Octave Vigoureux
Lion (1860), Henri-Alfred Jacquemart
© MNHN - R. Bracco
© MNHN - R. Bracco© MNHN - R. Bracco© MNHN - R. Bracco
LE PROJET DE RESTAURATION
Vingt-quatre statues, toutes en extérieur sur l’ensemble du Jardin des Plantes, sont concernées par ce projet. En charge des objets d’art, la Direction des Bibliothèques du Muséum a fait réaliser une étude préalable pour la restauration et l’entretien de la statuaire du Jardin.
Le constat est clair : bien qu’ayant connues de ponctuelles restaurations par le passé, les œuvres s’altèrent en raison de multiples facteurs, qu’ils soient environnementaux ou liés à la fréquentation des lieux. Ces désordres évolutifs nuisent parfois grandement à la lisibilité des sculptures. Ils conduisent également à une lente mais sûre disparition des surfaces originales.
Les œuvres en pierre ou marbre sont notamment touchées par la colonisation d’algues, de lichens ou de mousses, par une accumulation de végétaux, par des graffitis ou fissures, par une altération des joints sur les socles… Les œuvres en bronze, elles, connaissent une oxydation du métal relative à leur niveau d’exposition à l’air, une disparition progressive de la patine et là encore graffitis, accumulation de végétaux…
À cette occasion, des cartels, qui n’existent pas à ce jour, seront créés pour chacune de ces statues permettant ainsi au public de connaître le nom de l’œuvre et de son auteur.
L’APPEL AUX DONS
ET LES CONTREPARTIES
Pour ce projet, qui devrait durer jusqu’en 2021, le Muséum national d’Histoire naturelle s’associe à la Fondation du patrimoine afin de lancer une grande opération de souscription auprès du public et des entreprises. Les sommes collectées compléteront les financements institutionnels. L’objectif est ambitieux (coût total estimé à 213 900 euros TTC), mais correspond à l’affection des visiteurs pour ce lieu patrimonial sans pareil.
Plusieurs niveaux de dons sont proposés afin que chacun, s'il le souhaite, puisse faire un geste.
En contrepartie de ce soutien et selon le montant, les contributeurs bénéficient d’une lettre d’information électronique, de remerciements sur le site internet du Muséum, d’invitations aux événements au Jardin des Plantes pour les saisons 2019-2021, de pass annuels, de visites privées ou encore de l’inscription de son nom sur les nouveaux cartels.
Grâce à ces dons, ces œuvres remarquables pourront ainsi continuer à embellir le Jardin des Plantes et témoigner de l’histoire du Muséum et de son inestimable apport au savoir scientifique et culturel.
CONTACTS PRESSE Muséum national d’Histoire naturelle
SAMYA RAMDANE Tél. : +33 (0)1 40 79 54 40 FLORE GOLDHABER Tél. : +33 (0)1 40 79 38 00 presse@mnhn.fr
57, rue Cuvier - 75005 Paris +33 (0)1 40 79 30 00
—jardindesplantesdeparis.fr
Fondation du patrimoine
LAURENCE LÉVY Tél. : 06 37 84 67 26
laurence.levy@fondation-patrimoine.org
—fondation-patrimoine.org
LE MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
Au carrefour des sciences de la Terre, de la Vie et de l’Homme, le Muséum se consacre depuis près de 400 ans à la recherche, l’expertise, l’enseignement, l’enrichissement et la conservation des collections ainsi qu’à la diffusion des connaissances.
Treize sites en France, 2 200 personnes dont 500 chercheurs, environ 68 millions de spécimens dans les collections en font l’un des trois plus importants Muséum au monde.
En s’engageant aux côtés de l’établissement, les mécènes et donateurs du Muséum marquent ainsi leur attachement à la
conservation de la biodiversité, à la protection de notre patrimoine historique et à l’accès de tous les publics à la culture et au savoir.
LA FONDATION DU PATRIMOINE
Créée par la loi du 2 juillet 1996 et reconnue d’utilité publique, la Fondation du patrimoine est le premier organisme national privé indépendant qui vise à promouvoir la conservation et la mise en valeur du patrimoine de nos régions. Qualifiée d’« exemple de gestion de qualité » par la Cour des Comptes en 2013, la Fondation du patrimoine accorde son soutien à des projets de sauvegarde du patrimoine public et associatif, en participant à leur financement par le biais de souscriptions publiques
POUR FAIRE UN DON
fondation-patrimoine.org/60963
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Les dons effectués à la Fondation du patrimoine sont déductibles dans les conditions prévues aux articles 200 et 238 bis du Code général des impôts.
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Plus d'informations et la vidéo du projet sur jardindesplantesdeparis.fr/adoptez-une-statue
Buffon assis dans son fauteuil (1909), Jean-Marius Carlus
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