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LE PARTI COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE DE COTE D’IVOIRE ET LA VIE POLITIQUE : 1990-2010 pp. 94-104.

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Référence de cet article : KANGAH Kouakou Marcelin. Le parti communisté révolutionnaire de Côte d’Ivoire et la vie politique : 1990-2010. Rev iv hist 2018 ; 31 : 93-104.

LE PARTI COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE DE COTE D’IVOIRE ET LA VIE POLITIQUE : 1990-2010

KANGAH Kouakou Marcelin IHAAA-UFR/SHS-

Félix Houphouët-Boigny (Abidjan-Côte d’Ivoire) kangahla@yahoo.fr

RESUME

Le présent article essaie d’analyser la vie politique, notamment la place du Parti Commu- niste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI) de 1990 à 2010. Le plus grand mouvement anticolonialiste d’Afrique francophone le RDA et sa section ivoirienne, le PDCI-RDA ont été apparentés au Parti Communiste Français à un moment donné (1946-1950). Face l’animosité de l’administration coloniale, Félix Houphouët-Boigny, en 1951, à travers un message officiel s’en est desapparenté. Entre temps, les aventuriers de 1946 ont été hébergés dans des familles communistes en France. Après l’indépendance en 1960, avec le monopartisme, ces commu- nistes isolés ont souvent par des mouvements spontanés et des tracts, rappelé leur existence.

En 1990, avec la réinstauration officielle du multipartisme, ces anciens aventuriers de 1946 et intellectuels créent le PCRCI. Se distinguant profondément des autres partis politiques par son idéologie et son organisation, ce parti a peu d’influence sur la scène politique ivoirienne.

Mots-clés : animosité, aventuriers de 1946 ; familles communistes, monopartisme, multipartisme, idéologie.

ABSTRACT

This article attempts to analyze political life, especially the place of the Revolutionary Com- munist Party of Côte d’Ivoire (PCRCI) from 1990 to 2010. The largest anti-colonial movement in French-speaking Africa is the GDR and its Ivorian section, the PDCI- GDR were related to the French Communist Party at one point (1946-1950). Faced with the animosity of the colo- nial administration, Félix Houphouët-Boigny, in 1951, through an official message, was not seen. Meanwhile, the adventurers of 1946 were lodged in communist families in France. After independence in 1960, with monopartism, these isolated communists often by spontaneous movements and leaflets, recalled their existence. In 1990, with the official reinstatement of the multiparty system, these former adventurers of 1946 and intellectuals created the PCRCI.

Differently distinguished from other political parties by its ideology and organization, this party has little influence on the Ivorian political scene.

Keywords: animosity, adventurers of 1946; communist families, single-party, multi-party, ideology.

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INTRODUCTION

L’année 1990 est une date importante pour bien de pays africains francophones.

En effet, après l’indépendance acquise généralement de hautes luttes à partir de 1960, on a observé 30 années de monopartisme.

Ces trois décennies furent comme un étiage politique avec des remous sociaux et politiques mineurs. Ces petits soubresauts en Côte d’Ivoire n’ont pas eu d’impacts négatifs sur le PDCI-RDA et son président Félix Houphouët-Boigny. A contrario, les mouvements de contestation entamés à la suite de la chute du mur de Berlin et la désintégration des pays du bloc de l’est, eurent raison des régimes monopartites.

En Côte d’Ivoire, le PDCI-RDA, parti unique depuis l’indépendance, acculé de toute part et pressé par plusieurs facteurs, céda sous la pression populaire de la rue. Le 30 avril 1990, le bureau politique du parti décide d’autoriser la création de nouvelles formations politiques. Le 3 mai, une dizaine de partis est légalisée et autorisée à mener en toute quiétude ses activités. Cet acte met fin donc à trente années de parti unique et inaugure une nouvelle ère : le multipartisme.

Tard venu dans cette arène politique, le PCRCI veut éviter la cuillère de bois et se hisser à une place honorable. Disposant d’intellectuels et d’idéologues commu- nistes déterminés et en déphasage avec Félix Houphouët-Boigny depuis le desap- parentement, le nouveau parti ne manque pas d’occupations. Il organise beaucoup d’activités politiques et adresse des critiques acerbes à l’endroit du PDCI-RDA et de son président.

Créé en plein refoulement du mouvement communiste international, le PCRCI est-il parvenu à animer la vie politique en Côte d’Ivoire ?

Toute étude scientifique requiert une méthodologie. Pour mener à bien cette étude, nous avons procédé à l’examen de plusieurs types de sources. Les ouvrages et autres sources imprimées consultés dans plusieurs centres de documentation. En ce qui concerne les sources orales, nous avons interrogé plusieurs personnalités politiques dudit parti, d’autres partis politiques et des acteurs de la société civile. Le recoupement et la confrontation des informations obtenues, nous ont permis de rédiger cet article.

L’objet que nous assignons à cette présente étude est de démontrer que le PCRCI a occupé vaillamment la scène politique avant de connaître une léthargie apparente.

Pour mener à bien notre étude, nous y avons déterminé deux centres d’intérêt Le premier évoque la création, l’organisation et le fonctionnement du PCRCI et le deuxième analyse les activités politiques dudit parti.

1- La création, l’organisation et le fonctionnement du PCRCI 1.1. La création

La création du PCRCI n’a pas été chose aisée. Animé par les premiers intellectuels formés en France à l’idéologie communiste, le parti a connu beaucoup de déboires de la part des dirigeants du PDCI-RDA, parti unique de fait à partir de 1960. « Il y a une institutionnalisation de fait du parti unique dès l’accession à l’indépendance nationale. » (Loucou J-N, 1992, p.7)

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1.1.1. La longue phase de création

Le communisme et le socialisme se confondent à l’histoire politique de la Côte d’Ivoire sous son premier Président. La société ivoirienne est en partie basée sur les lignages, les clans ou les monarchies. La solidarité et le partage sont des traits carac- téristiques de cette société africaine. La colonisation est vue par ces communautés comme un frein au plein épanouissement de l’homme noir. C’est ce qui explique la détermination des Ivoiriens à combattre le colonialisme. Se disant épris de paix et de liberté, le communisme s’oppose au capitalisme sous toutes les conceptions de la démocratie. Il soutient les pays où les dirigeants sont contre le libéralisme. En 1946, le PCF à travers le GEC qui est une école de formation et de consolidation des acquis communistes, était le seul parti politique métropolitain à soutenir à tous les niveaux la création et l’implantation du RDA. Considérant cette assistance inestimable, Félix Houphouët-Boigny se rallie à ce groupe parlementaire à l’Assemblée nationale fran- çaise. Ce ralliement produit rapidement beaucoup d’effets notamment la loi du 11 avril 1946 qui abolit le travail forcé en Côte d’Ivoire. Fort de cela, le président du PDCI- RDA, fais de son mieux en envoyant aux études en France, des bacheliers ivoiriens connus sous le nom de ‘‘l’aventure 46’’. En effet, dans la métropole française, « tous les étudiants envoyés en France sont accueillis, nourris et blanchis par des familles communistes. » (Diegou, 1993, p.142)

Entre temps, à partir de 1950, la ligne idéologique a évolué. Félix Houphouët-Boigny désapparente le PDCI-RDA du PCF et s’allie à l’UDSR de François Mitterrand. Leur formation, une fois achevée, ces diplômés ivoiriens de ‘‘l’aventure 46’’ reviennent au pays en vue d’y travailler et occuper des hauts postes dans l’administration. A leur grand étonnement, « ils sont vus comme des traitres » (Diarra S, 1997, p.132). Ils sont chassés du PDCI notamment de la JRDA-CI en 1959 et 1963, emprisonnés dans les prisons (MACA) à Abidjan et (Assabou) à Yamoussoukro, le village natal du Président de la République. Leurs actions subversives sont étouffées sous le parti unique de 1960 à 1990. Certains anciens étudiants devenus cadres supérieurs fraîchement rentrés, musèlent et sous-estiment leurs aînés au sein du PDCI-RDA.

D’autres poussent le bouchon loin en mettant sur pied des partis clandestins comme le Mouvement Ivoirien de Libération (MIL) et le Parti Révolutionnaire Ivoirien (PRI).

Les velléités de création d’un parti communiste se font plus nettes en 1980 avec la distribution de tracts. Lesquels tracts qualifient le Président ivoirien de fasciste et néocolonialiste (Koné Z. 2013, p. 94). Le 4 décembre de la même année, plusieurs personnes se réclamant du marxisme-léninisme sont arrêtées et emprisonnées et leur mouvement dénommé la Voix Ouvrière est démantelé.

L’anarchie s’empare de leur camp car « ici en Côte d’Ivoire tout le monde se proclame communiste » (Nda P, 1999, p.21). En 1990, en dépit de la réinstauration du multipartisme, les communistes ivoiriens peinent à retrouver leur unité. Les uns rejoignent des formations politiques qui sont en vogue avec Amon Tanoé au Parti Ivoi- rien des Travailleurs (PIT) dont le fondateur est Francis Wodié, le principal animateur du MIL cité plus haut. Les autres comme Gueu Dro créent le Parti Communiste Ivoirien le 12 juin. Néanmoins, les « vrais communistes 1» comme ils aiment s’auto-qualifier,

1 Entretien avec Ekissi Achi le 12 avril 2008 à Adjamé de 10h à 12h.

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multiplient les réunions et les contributions sous formes d’articles dans les journaux de la nouvelle opposition ivoirienne. Ce n’est que tardivement, soit le 3 juin 2003, sous la présidence de Laurent Gbagbo lui aussi ancien opposant que le PCRCI voit le jour et est autorisé par le ministère de l’intérieur à exercer ses activités politiques sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

A toutes fins utiles, la guéguerre entre communistes n’est pas forcément une question de courants idéologiques on peut la réduire en une guerre de personne. En effet, ils sont tous marxistes-léninistes mais c’est plutôt leurs affinités politiques qui les divisent. La charité de Félix Houphouët-Boigny n’a pas laissé insensible Gueu Dro avec ses problèmes pécuniaires alors que d’autres comme Ekissi Achi et Koné Zobila optent pour la révolution populaire.

1.1.2. Les buts, principes et objectifs

Le principal but du PCRCI est de créer un véritable parti politique prolétarien et qui concerne en priorité la classe ouvrière. La Côte d’Ivoire étant un pays agricole, il est alors évident que la population rurale constitue une tranche importante à mobiliser.

Etant entendu que le PCRCI veut s’appuyer sur la classe ouvrière, il importe pour lui d’œuvrer à l’avènement d’un ordre nouveau en Côte d’Ivoire: la prise du pouvoir d’Etat par la révolution prolétarienne. Gnagnon YOKORE, membre du bureau poli- tique renchérit :

«La raison fondamentale qui nous a poussée à résister et créer le PCRCI, est de parvenir à une République démocratique des ouvriers, paysans et travailleurs.

Notre lutte a pour but d’assurer la liberté politique complète du peuple où tous les responsables politiques administratifs seront non seulement élus mais aussi révoqués à tout moment sur la demande de la majorité. Le traitement salarial des responsables ne dépassera pas le salaire le plus élevé des fonctionnaires.

Une république où les instituts parlementaire seront remplacées par des comités des représentants qui désigneront les exécutants»2

Le parti se donne aussi pour but de parvenir à la constitution d’une économie natio- nale et autonome au détriment des multinationales et au seul profit des populations.

Pour ce but ambitieux, le PCRCI se donne des objectifs réalistes.

Sur le plan politique, le parti propose une transition qui doit aboutir à la réalisation d’une République démocratique et moderne des ouvriers, des paysans et autres tra- vailleurs. Cette transition politique doit garantir la souveraineté du peuple. (PCRCI, 2003, p.36)

Au niveau économique et social, les communistes veulent mettre fin à la lutte des classes et à la paupérisation des masses suscitées par le mépris de la bourgeoisie.

Ils s’attellent à accorder la liberté d’expression et à trouver du travail à tous les fils et filles du pays. Pour y parvenir, « il faut nationaliser les entreprises en les libérant des emprises et des griffes des impérialistes coloniales et néocoloniales » (PCRCI, 2003, p.37).

2 Entretien avec Gnagnon YOKORE à cococdy le 28 mai 2007 de 16h à 18h

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Sur le plan culturel et ce au vu des statuts, le PCRCI se donne pour mission de rétablir « les langues nationales et la laïcité qui ont été supprimées par l’autocratie coloniale » (PCRCI, 2003, 15p.).

Le PCRCI en disposent de deux principes. Le centralisme démocratique est l’appli- cation stricte de toutes les décisions prises par le parti. Pour tout parti se réclamant du marxisme-léninisme, toutes les questions concernant la vie de la nation doivent être soumises aux différentes structures du parti. Chaque structure donne son point de vue et la décision de la majorité s’impose à tous. Le principe politique de base invite le PCRCI à la prise du pouvoir de manière insurrectionnelle. Pour ses partisans, toute transformation fondamentale ne peut s’obtenir par addition de réforme car «les consciences sont achetées avec l’argent volé dans les caisses du contribuable, les élections sont truquées et gagnées d’avance par les capitalistes assoiffés de pouvoir»3

Les communistes ivoiriens, partisans du marxisme-léninisme tiennent des dis- cours de nature à ébranler le parti unique de fait au pouvoir et par ailleurs allié du capitalisme international.

1.2. L’Organisation du PRCI

Le PCRCI, comme tout parti politique moderne et ambitieux, possède une orga- nisation solide basée sur le modèle du communisme international. Il transpose et implante dans l’esprit et à la lettre, les organes du parti communiste international faisant fi de la réalité ivoirienne.

1.2.1- Le comité central et le bureau politique

Le Comité Central est l’organe dirigeant entre deux congrès. Il a la charge de convoquer la conférence des cadres et le congrès. Il veille à l’exécution des décisions prises au congrès et est par ailleurs chargé de fixer le nombre des membres du Bureau Politique et du Secrétariat général. Selon le statut et le règlement intérieur, le comité central se réunit en session ordinaire une fois tous les trois mois sur convocation du Secrétariat général et ne siège que si les 2/3 des membres sont présents. Etant le tendon d’Achille du parti communiste, le Comité Central peut se réunir en session extraordinaire si besoin est. Ses décisions sont prises à la majorité absolue.

Quant au Bureau politique, il a la charge de coordonner et assurer la mise en œuvre des décisions du Comité Central. Il se réunit en sessions ordinaire et extraordinaire sur convocation de Secrétaire général en présence d’au moins 2/3 des membres.

Son mandat expire en même temps que celui du Comité Central.

1.2.2- Le Secrétariat Général et les Comités Locaux et Sous-comités En politique, le secrétariat général est la cheville entière de tout parti et le com- munisme ne saurait déroger la règle.

Le secrétariat général est l’organe chargé de coordonner et d’assurer la mise en œuvre des tâches courantes du Comité Central et du Bureau Politique. Il en contrôle

3 Entretien avec Ekissi Achi à Adjamé le 12 juin 2007 de 10h à 12h

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aussi leurs élections. Pour son fonctionnement quotidien, il se réunit en session ordi- naire une fois par semaine et sur convocation de son premier responsable qui est le secrétaire général. Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres le composant. Le secrétariat général convoque et dirige les réunions des membres du Comité Central et du Bureau Politique qui sont d’ailleurs rééligibles. L’élection de ses membres se fait au sein du Bureau Politique et à bulletin secret.

Au niveau national, chaque localité (département) est érigée en comité avec des sous-comités (sous-préfectures et mairies). Le parti communiste étant l’émanation des ouvriers et autres travailleurs, le PCRCI a innové en créant des sous-comités d’entreprises et même de quartiers dans les grandes villes, vu la trop forte concen- tration de populations sur une petite superficie.

1.3. Les organes du PCRCI

Quoique tardivement crée, le PCRCI dispose d’instances qui régulent la vie du parti. Taxé d’antidémocrate par les libéraux, le parti communiste démontre aux yeux du monde entier et particulièrement des Ivoiriens qu’il n’en est pas un. Selon Ekissi Achi, son parti détient plutôt le meilleur profil du démocrate.

1.3.1-Le congrès

Le congrès est la rencontre de l’ensemble des délégués de toutes les structures qui existent sur l’étendue du territoire national. C’est le véritable organe dirigeant du PCRCI. Il se tient tous les cinq ans. Par ailleurs, à cette session, il élit les membres du Comité Central, discute et se prononce sur leurs rapports. Lors du congrès, «la direction du PCRCI tient à rendre compte de la révolutionnarisation de la société ivoirienne et fait des propositions pour une Côte d’Ivoire émancipée dans les meil- leurs délais»4. Seuls les délégués des organisations de base ont voix délibérative lors du vote du quitus du Comité Central. Il ne se tient que si au moins trois quart des délégués des organisations de base sont réunis.

Le congrès se déroule par l’enregistrement des mandats, l’élection du bureau de séance, la lecture, la discussion et l’adoption des rapports du comité de suivi, du vote de quitus et enfin de l’élection des membres du Comité Central.

Les travaux sont dirigés par un président, un secrétaire général qui prend note et rédige le procès verbal et un assesseur qui assiste le secrétaire général dans ses tâches. A la fin du congrès, un appel solennel est lancé, un communiqué final est produit, des notions sont lues et des résolutions sont adoptées.

1.3.2- la conférence des cadres et l’école de formation

La conférence des cadres comme son nom l’indique réunit les membres influents du parti; donc elle est plus restreinte que le congrès. De ce fait, elle comprend unique- ment les membres du Comité Central et les secrétaires des organisations de base.

La conférence des cadres est dirigée par le Comité Central et se réunit entre deux congrès sur convocation de celui-ci. Elle a un rôle consultatif et débat des questions urgentes qui ne peuvent pas attendre jusqu’au congrès.

4 Actes du 4ème congrès du PCRCI, p.3

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La formation a toujours été l’entité originale du parti communiste. Autrefois liés au GEC du PCF, les communistes ivoiriens se donnent les moyens de perpétuer l’œuvre en donnant une formation de base à tous leurs militants. A l’image des uni- versités d’été qui se tiennent en France au sein des partis politiques, le PCRCI a mis sur pied sa propre école. L’école du parti est une formation qui se tient au siège à Adjamé-Williamsville tous les premiers samedis du mois. Elle a pour but de former les militants sur la théorie marxiste-léniniste. Elle permet également aux militants de jeter un regard critique quant à l’évolution politique du pays et de se mettre en ordre de bataille pour la lutte émancipatrice de tous les genres et de toutes les classes.

L’école de formation du PCRCI est le lieu de débats et des questions d’actualité qui permettront au parti d’avoir une position unique, fiable et conforme aux idéaux (KONE Z., 2013, p.121).

2. Les activités du PRCI

Le PCRCI comme tout parti politique ambitieux, vise l’exercice de pouvoir d’Etat.

Pour cela, il se donne les moyens en organisant des activités politiques de sorte à créer un impact au sein de la masse populaire.

2.1 Les actions pour l’ancrage de l’idéologie communiste

Le PCRCI veut de façon urgente, un véritable parti de masse. Une manière pour les responsables du parti de rassembler toutes les couches socioprofessionnelles de la population. Alors, comme tout parti communiste, la mission première qu’il s’assigne à sa création est la mobilisation de la «classe fondamentale5». Cette mobilisation passe nécessairement par la diffusion de l’idéologie communiste. «La révolutionna- risation de la société visée par le PCRCI recommande toutes les actions théoriques de propagande et d’agitation de nature à amener les peuples de Côte d’Ivoire afin d’adhérer à l’idéal révolutionnaire en vue de réaliser la révolution. Les actions théo- riques de propagande et d’agitation concernent: la dénonciation de l’impérialisme, en particulier français, la domination politique, culturelle et économique, la lutte pour l’unité des peuples de Côte d’Ivoire et l’autonomie administrative locale.6»

Pour mener à bien sa propagande, le PCRCI s’approprie cette fameuse déclaration de Karl Marx « prolétaires de tous les pays, unissez-vous. »

Les communistes ivoiriens, longtemps divisés sur la question d’union, finissent par se rassembler au sein du PCRCI en 2002.

Pour y parvenir, Amon Tanoé affirme : «L’achèvement de l’unification des militants marxistes-léninistes au sein du PCRCI se fait en 2001 après la dissolution du parti politique dénommé Front d’Actions pour le Renouveau (FAR).7» Il faut se rappeler que les querelles intestines et autres intérêts individualistes ont fait place à l’intérêt communiste. Pour que la propagande soit totale et légale, le parti est déclaré et a obtenu son inscription au ministère de l’intérieur. Sa légalisation porte le N° 91/MEMAT/

DGAT/DAG/SDVAC et relève désormais du ministère de l’intérieur particulièrement

5 Au PCRCI, la classe fondamentale est l’ensemble des travailleurs, paysans, ouvriers, artisans et soldats 6 Actes du 4ème congrès, p.66

7 Entretien avec Nanan Amon Tanoé, Grand Bassam le 10 octobre 2007 de 10h à 12h

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de la direction des affaires politiques. Par ailleurs, le PCRCI obtient l’autorisation d’éditer son propre journal qu’est l’hebdomadaire La révolution prolétarienne. La propagande, une théorie chère aux partis communistes, prend plus d’ampleur avec l’organisation des meetings et conférences publiques, des supports, banderoles, brochures et prospectus. Ainsi, elle gagne beaucoup de secteurs de la vie sociale.

Cependant, le terrain de la mobilisation et de la propagande est aussi disputé et beaucoup occupé par d’autres ténors comme le PDCI-RDA, le FPI, le RDR, le PIT et autres. Les communistes ivoiriens organisent à Abidjan et dans les banlieues (Grand- Bassam, Dabou, Anyama, Bingerville) des meetings et des marches de protestation pour faire prévaloir leurs points de vue..

Le PCRCI ne veut pas paraître esseulé. Il se rapproche d’autres partis politiques surtout sur le plan international. Cette approche semble tout à fait normale pour un parti qui veut accéder au pouvoir d’Etat. Pour être un parti dynamique, il faut savoir nouer les alliances et le PCRCI le réussit tant bien que mal.

Sur le plan national, selon nos entretiens réalisés, les communistes se rap- prochent du FPI de Laurent Gbagbo, du PIT et du PCI. Sur le plan international, le parti se retrouve dans des groupes ou organisations constituées. Le PCRCI adhère au groupe Quito8 qui concentre une trentaine de partis communistes de plusieurs pays et constitue la conférence internationale des partis et organisations Marxistes- léninistes. Le Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire est en relation avec les partis frères du Benin, du Burkina Faso, le parti des travailleurs de Tunisie et la voie démocratique du Maroc et même du Parti Communiste des Ouvriers de France.

Par cette approche, la solidarité communiste internationale apporte son assistance à leur homologue ivoirien.

2.1.2. Le PCRCI pour une révolution

En Côte d’Ivoire, les communistes sont de tous les combats. Mais deux motiva- tions semblent plus les préoccuper à savoir la lutte contre l’impérialisme et le souci pour le bien-être du prolétaire. «Les hauts bourgeois impérialistes sont au pouvoir.

Ils exploitent le prolétariat et pillent les richesses nationales».9

La lutte anti-impérialiste pour la souveraineté nationale s’impose à tous. Selon le PCRCI, le constat qui s’offre à nous est que les grandes décisions concernant la Côte d’ Ivoire sont prises par la France, l’ancienne métropole. L’indépendance acquise en 1960 est une indépendance nominale ou de façade qui instaure désormais la néo colonisation. Au niveau économique, la lutte doit passer par la nationalisation d’entre- prises majeures et la sortie du joug du francs CFA. Au plan politique, les grandes décisions doivent être prises par la Côte d’Ivoire et sur place par les Ivoiriens. Il faut aussi revoir tous les accords bilatéraux.

Pour atteindre sesobjectifs, le PCRCI définit ses moyens de lutte. La première forme de lutte consiste à dénoncer par écrit, mener des actions de masse en organisant des meetings, des conférences publiques. La deuxième forme qui est la révolution active consiste en une insurrection générale de l’armée. C’est la grande révolution-

8 Quito est la capitale de l’Equateur, pays situé en Amérique Latine 9 Actes du 4ème congrès, p.5

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narisation en déclenchant un soulèvement populaire pour le renversement du pouvoir néocolonial, impérialiste et fasciste afin d’instaurer une République démocratique, moderne des ouvriers et paysans. Le champ politique étant le circuit le plus simple qui mène est aussi exploré par les communistes de Côte d’Ivoire.

2.2 Le PCRCI sur la scène politique

Tardivement venu dans l’arène politique, le PCRCI essaie tant bien que mal d’occuper une place de choix.

2.2.1. Les rapports du PCRCI avec les autres partis communistes

Que de rapports difficiles et tendus! Le PCRCI entretient des relations beaucoup conflictuelles avec les partis communistes ou procommunistes. La direction qualifie ces partis de «farceurs et plaisantins.10» Le PCRCI n’est pas tendre avec le Parti Communiste Ivoirien (PCI) dirigé par Gueu Droh Denis, un ancien commis de l’admi- nistration et conseiller juridiqueà la retraite.

«Gueu Droh Denis et son parti qui n’envisagent pas leur existence autrement que dans la dépendance des hauts bourgeois, ne peuvent évidemment pas être en accord avec les principes de l’enseignement de Marx et Engels »11.

Officiellement, le PCI est le premier parti d’idéologie communiste à être créé et déclaré au Ministère de l’intérieur sous récépissé n°290/INT/AT/AG/5 du 12 juin 1990.

Son président est ironiquement aimé des dirigeants du pouvoir exécutif notamment Félix Houphouët-Boigny. Vilipendé, le PCRCI ne digère pas la proximité Gueu Droh- Félix Houphouët-Boigny et surtout son opinion selon laquelle le peuple ivoirien n’est pas mûr pour la révolution démocratique. «Il est tombé tout petit dans le communisme comme ce gaulois d’Astérix qui est tombé dans la potion magique.»12 Les rapports se sont toujours compliqués entre prétendus communistes en Côte d’Ivoire. En effet, l’union sacrée pendant la clandestinité sous le parti unique est brisée.

Après le temps des grands complots, vint le multipartisme. Tous les acteurs, membres des différentes séquences de la gauche, (1ère, 2e et 3e gauche) n’arrivent pas à s’accorder pour créer un seul parti. En rang dispersé, Zadi Zaourou crée l’USD autorisée sous le N° 273/INT/AT/AG/5 du 31 mai 1990. Quant à Francis Wodié il met sur pied le PIT, légalisé sous le N° 272/INT/AT/AG/5 du 31 mai 1990. Amon Tanoé, Gbaï Tagro et autres ne parviennent pas à créer une formation politique qui unisse toutes les tendances.

Ainsi, exaspéré, chacun crée son propre parti à l’image d’Amon Tanoé qui réussit à créer le Front d’Actions pour le Renouveau (FAR). Malheureusement il ne parvient à fédérer tous les communistes. Alors, chacun fait profil bas et fait chemin seul. Le communisme est plus que jamais à la perdition.

10 Entretien avec Gnagnon YOKORE, cocody le 10 septembre de 16h à 18h

11 KONE Zobila, La pénétration et le développement du marxisme-léninisme en Côte d’Ivoire, la naissance de l’alternance révolutionnaire, Abidjan, NEC, 2013, P126

12 Idem

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2.2.2. L’état des relations avec les autres partis

A ce niveau aussi, les relations sont pernicieuses et difficiles à qualifier. Le PCRCI ne fait de cadeau à personne. A un certain moment, le PIT s’est rapproché de l’idéo- logie communiste. La politique a-t-on coutume de dire est la saine appréciation du moment. Francis Wodié s’est sûrement et lentement attiré des arcanes et pontes du pouvoir. Alors, les relations PCRCI-PIT s’effritent et Francis wodié est traité de tous les noms. Daniel Anikpo président fondateur du PARI, légalisé sous le N°141/MIS/ATAP/

AG/5 du 2 mai 1991, ne saurait échapper à la furia des membres du PCRCI. Daniel Anikpo critique régulièrement les responsables du PCRCI au point où ces derniers le présentent comme tout sauf un communiste. « Le seul écrit qu’Anikpo ait produit sur le marxisme vise à signaler sa rupture avec cette doctrine qu’il présente comme étant en désaccord avec la pensée africaine »13. Cette déclaration qui entraîne son délit de faciès est : «Il a fallu remettre en cause nos propres convictions socialistes d’hier pour redevenir africain»14. Mal compris, les propos de l’économiste et président du PARI ont régulièrement servi de paille pour mettre le feu dans la maison de l’opposition.

Que dire de Laurent Gbagbo et du FPI? Grand militant de l’International socialiste, Laurent Gbagbo est vu comme un traitre par le PCRCI et par-delà toute la gauche.

En effet, le leader frontiste a dribblé toute l’opposition ivoirienne pour se présenter candidat contre Félix Houphouët-Boigny en octobre 1990. Faisant fi de l’accord inter gauche qui stipule le boycott de ces élections, Laurent Gbagbo se présente au grand dam comme le candidat de toute l’opposition. Il perd mais s’attire la foudre de toute l’opposition. Il mélange ainsi les stratégies du PCRCI qui veut que Félix Houphouët- Boigny soit esseulé afin de s’attirer la vindicte populaire. «Gbagbo, un non marxisme voit un anti marxisme »15

Pendant l’exercice du pouvoir, les milices et autres escadrons de la mort ont précipité Laurent Gbagbo dans le fascisme selon les communistes. «Les thèses d’inspiration fasciste : fin de parcours idéologique et politique de Gbagbo. »(Koné Z., 2013, p.131). Pire, les communistes lui collent la responsabilité de tous les délits d’un pays déchiré par la guerre imposée par une rébellion venue du centre-nord. Est-ce sa faute ? Le PCRCI ne cherche rien à comprendre et affirme :

« Gbagbo n’est pas un démocrate, mais un opportuniste sans conviction pro- gressiste. Il tenait coûte que coûte à arriver au pouvoir d’Etat afin d’assouvir un désir personnel à lui. Ce désir recouvrait tout sauf l’objectif de libération des peuples de Côte d’Ivoire. En suivant le parcours de Gbagbo, on s’aperçoit qu’à chaque période historique, il s’accrochait à l’idéologie qu’il estimait à même de lui permettre de réaliser son ambition. » (Koné Z. 2013, p.89).

2.2.3. Les rapports PCRCI et le parti au pouvoir

Les relations entres communistes et tenants du pouvoir n’ont jamais été gaies ou satisfaisantes. De tout temps, ils ont accusé les tenants du pouvoir comme des traitres, des souffre-douleurs ou la colonisation du Noir par le Noir. Félix Houphouët-

13 Koné Zobila, P153

14 ANIKPO Daniel, Le défi au pari africain, Abidjan, Abidjan, éd.pari, 1990 p.7 15 Entretien avec Ekissi Achi, SG du PCRCI, à Adjamé le 12 juin 2007 de 10h à 12h

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Boigny, premier communiste mais ayant pris ses distances, est la cible quotidienne du PCRCI. Il est accusé d’être de connivence avec les capitalistes ou impérialistes et qu’il a vendu le pays pour son propre intérêt, pour son clan et pour les sbires impérialistes français. « Une fois au pouvoir, la lutte du PDCI n’a pas seulement visé les idées communistes, mais les idées d’émancipation tout court voire la liberté de pensée ou même le droit de réfléchir. Félix Houphouët-Boigny de 1960 jusqu›à sa mort en1993 a tenu en horreur la pensée libre, la contradiction, spécialement la réflexion sur la société. »(Koné Z., 2013, p.89). Pour eux le premier Président ivoirien craignait les sciences sociales au profit des sciences pures. Lui-même, ancien communiste, connaît leur pratique ainsi que leur moyen d’action. Il leur fit opposition à plusieurs reprises avec notamment la crise des complots à la JRDA-CI et la révolte sanwi.

Régulièrement, il les a mis en déroute jusqu›à sa mort. Son successeur Henri Konan Bédié ne les ménagea pas et à travers l’ivoirité, il contribua à durcir leur position politique. Le PCRCI à approuver le coup d’Etat de décembre 1999 en apportant son soutien au putschiste. Les communistes ivoiriens voyaient en Guei Robert, le messie du peuple ivoirien avant de vite déchanter. Gbagbo Laurent et le FPI furent régulièrement écorchés par les communistes comme nous l’avons souligné plus haut.

On lui attribua tous les maux de la Côte d’Ivoire : guerre, crimes odieux, insécurité, ancrage des impérialistes à travers des multinationales. etc…

De tout ce qui précède, l’on peut affirmer que le PCRCI est un parti envers et contre tous et difficile à fréquenter. Les divisions quotidiennes internes entre communistes finissent par convaincre les plus sceptiques

CONCLUSION

La scène politique ivoirienne est animée par plusieurs partis politiques dont le PCRCI. D’une création difficile, le parti a dû végéter pour se faire une place sur la scène politique nationale. Cette situation a obligé le parti à observer une phase d’incubation entre 1960 et 2002 avant de se proclamer officiellement sur la scène politique ? Suivant le modèle du communisme international, le PCRCI se dote d’ins- tances solides en vue de conquérir le pouvoir d’Etat et l’exercer. Cette organisation originale amène le parti communiste a organisé des activités en vue de conquérir la masse populaire. Les propos anti impérialistes et les projets pour le bien-être de la classe prolétarienne, tardent à emballer les Ivoiriens longtemps bercés par les idéaux capitalistes.

A l’analyse de la situation, les communistes ivoiriens ont encore du chemin à faire et beaucoup de défis à relever afin de prétendre occuper la scène politique nationale et si possible leur vœu le plus cher qui est celui de conquérir et exercer le pouvoir d’Etat peu importe les conditions d’accès au pouvoir.

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SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE

1-Sources orales ( Entretiens sur la vie du parti et de la politique nationale) .Entretien avec Ekissi Achi à Abidjan Williamsville, 12 juin 2007 de 10h à 12h .Entretien avec Nanan Amon Tanoé à Grand-Bassam le 10 octobre 2007, 10h à 12h .Entretien avec Gnagnon Yokoré à Abidjan le 28 mai 2007 de 16h à 18h.

2-Sources imprimées

Révolution prolétarienne, Journal Officiel du PCRCI

Actes du IVe congrès, 31 aout et 1er sept 2002, Abidjan, nec, 103p.

PCRCI, Proposition pour une Côte d’Ivoire indépendante et démocratique, Abidjan, éd RP, 2003, 45p.

PCRCI, Programme du 2e congrès, Abidjan, éd RP, 2003 ; 20p.

BIBLIOGRAPHIE

ANIKPO Daniel, Le défi au pari africain, Abidjan, éd. PARI, 1990, 128p.

DIARRA Samba, Les faux complots d’Houphouët-Boigny, Paris, Karthala, 1997, 256p.

DIEGOU Bailly, La réinstauration du multipartisme en Côte d’Ivoire ou la double mort d’Hou- phouët-Boigny, Paris, L’harmattan, 1993, 282p.

GBAGBO Laurent, Le temps de l’espoir, Paris L’harmattan, 1995, 133p.

LOUCOU Jean-Noël, Le multipartisme en Côte d’Ivoire, Abidjan, Neter, 1992, 213p.

KONE Zobila, La pénétration et le développement du marxisme-léninisme en Côte d’Ivoire, la naissance de l’alternance révolutionnaire, Abidjan, NEC, 2013, 273p.

KOUI Théophile, Multipartisme et idéologie : Droite, Centre, Gauche, Paris, L’harmattan, 2007, 225p.

NDA Paul, Le drame démocratique africain sur scène en Côte d’Ivoire, Paris, L’harmattan, 1999, 228p.

VOHO Sahi, Chronique de la révolution démocratique en Côte d’Ivoire, Paris, L’harmattan, 2005, 332p.

Références

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