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Les expressions de l’énergie et de l’impulsion du champ
électromagnétique propre de l’électron en mouvement
Bernard Kwal
To cite this version:
103
Nofe ajoufée aux épreuves. -
Depuis la rédaction de cet
article, M. H. Studier et E. K. Hyde ont publié (Phys. Rev.
Sept. 1948, p. 5g I ) une étude des descendants du Pa230 obtenu à partir du Th232 par réaction (a, p 5n) et (d, 4n). Cette série comprend, d’après ces auteurs, les émetteurs « : U230, Th226, Ra222, Rn218 et Ra C’, et appartient ainsi à la famille 4n + 2.
Une période de 0,019 sec., attribuée à Rn218, est obtenue par
une méthode indirecte (coïncidences retardées) sans identifi-cation, toutefois, du corps émetteur et de la substance mère. Aucune période de l’ordre de 1, 3 sec. n’est observée.
Ces résultats ne changent en rien les conclusions indiquées
plus haut au sujet de l’attribution probable, au Rn218, de la
période de i, 3 sec, sans que, néanmoins, le désaccord paraisse aisé à expliquer.
Manuscrit reçu le 2~ novembre 1948.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] KARLIK et BERNERT, Naturwiss., 1943, 31, p. 298; Zeitschr. f. Physik, 1944, 123, p. 51.
[2] MINDER, Helv. Phys. Acta, 1940, 13, p. 144.
[3] Tsien SAN-TSIANG, J. de Physique, 1940, VIII-I, p. 1;
Thèse, 1940, Gauthiers-Villars, Paris.
[4] HOLLOWAY et LIVINGSTON, Phys. Rev., 1938, 54, p. 18.
LES EXPRESSIONS DE
L’ÉNERGIE
ET DE L’IMPULSIONDU CHAMP
ÉLECTROMAGNÉTIQUE
PROPRE DEL’ÉLECTRON
EN MOUVEMENTPar BERNARD KWAL. Institut Henri Poincaré, Paris.
Sommaire. -
L’apparition du facteur 1/3 dans l’expression de l’énergie totale de l’électron en
mou-vement, résulte de l’emploi simultané dans les calculs d’une grandeur tensorielle (tenseur d’énergie et
d’impulsion) et d’une grandeur qui ne l’est pas (élément de volume). La difficulté s’évanouit avec une définition tensorielle de l’élément de volume.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. SÉRIE VIII, TOME X, MARS 1949.
En
1 go4
Max Abraham(1), qui prônait
comme onle
sait,
l’hypothèse
del’origine
purement
élec-tromagnétique
de la masse de l’électron et abâti,
à cet
effet,
la théorie de l’électronrigide,
remarqueque dans la théorie de l’électron de Lorentz
l’énergie,
totale U du
champ
de l’électron en mouvementcontient un facteur
supplémentaire qui prouverait
que la masse de l’électron de Lorentz nepeut
êtreconsidérée comme étant toute
d’origine purement
électromagnétique.
La démonstration relaiiviste de ce théorème est souvent
reproduite
dans lesmanuels,
mais ellene nous semble pas être tout à fait correcte, car elle
se base sur l’évaluation d’une
intégrale
danslaquelle
à côté d’une
grandeur
qu’on
traitetensoriellement,
à savoir
l’énergie
duchamp électromagnétique,
figure
l’élément de volumequi
est traité d’une manière différente. On définit en effet l’élément devolume en mouvement. à l’aide de
l’expression
d Vo étant l’élément de volume au repos
(par
rapport
à
l’électron).
Cette définition n’est pas tensorielleelle résulte de la manière
classique
de mesurer les (1) M. A13RAHAm, Physik. Z., rgo~, 5, p. 5~6. ’longueurs
en mouvementqui
subissent la contractionde Lorentz.
[Comme
corollaire de cette définition de l’élément devolume,
nous avons comme on lesait la définition non tensorielle de la
force,
mesurée dans lesystème
en mouvementet d’une manière
générale
de toutes lesgrandeurs
physiques qui
entrent enjeu.
Car leur définitiondoit être
adaptée
à la définition non tensorielle du volume(i), qui
résulte ’d’une certaine manièred’effectuer les mesures dans Je
système
enmouvement,
manière
qui
ne cadre pas avec la définition destenseurs].
Examinons maintenant la démonstrationici en cause
(2).
Onprend
pourl’expression
del’énergie
et del’impulsion
duchamp
électromagné-tique
propre de l’électron en mouvement(dans
ladirection de l’axe
OX)
les formules suivantes :étant le tenseur de
l’énergie
et del’impulsion
(2) Cf. R. BECKER, Théorie des électrons 66. - W.PAULI, Relalivilàlslheorie, 1921, pp. 681 1 et 75 I. -
LAUE, La théorie de la vol. I, pp. I ~ 3-I h a.
104
du
champ
électromagnétique.
On passe alors auréférentiel par
rapport
auquel
l’électron est aurepos, en faisant subir à l’élément de volume la
transformation
(1)
et auxcomposantes
TH
et 7Brles transformations des
composantes
du tenseur Ti~Comme dans le référentiel au repos
T°,~
= o, onobtient,
enposant
-Or
cl’où
On aboutit ainsi aux formules
C’est
précisément
l’existence du facteur1/3
qui
estinterprétée
comme preuve que la masse de l’électronne
peut
pas être considérée comme étantd’origine
purement
électromagnétique.
Comme nous venons de le
dire,
nousreprochons
à la démonstration ci-dessus le tort de
mélanger
sans
scrupules
unegrandeur
tensorielle avec unegrandeur
àqui
l’on n’attribue pas ce caractère.Pour que des formules
(2)
onpuisse
tirer desconclu-sions
correctes,
il faut que lesgrandeurs
T~.~
etT 4.:t’
ne soient pas considérées comme se transformant comme descomposantes
d’un tenseur, maisqu’elles
soient pourvues d’une variance
adaptée
à celle de l’élément de volumedV,
comme on lefait,
parexemple, lorsqu’on
définit d’une manière noncovariante,
la force ou les différentesgrandeurs
physiques
(température,
chaleur)
qui
interviennenten
thermodynamique
relatitiviste.Nous pouvons néanmoins raisonner sur le tenseur
d’énergie-impulsion
Tif,
à condition bienentendu,
d’utiliser une définition covariante de l’élément de
volume. Pour le
faire,
nous allonspartir
de l’élémentde volume au repos d V° et nous allons considérer
dans le référentiel ou mouvement un
pseudo-qua-drivecteur d
VI,
défini comme suit :A l’aide de cette définition
tensorielle,
l’énergie
etl’impulsion
totales duchamp électromagnétique
se
présenteront
sous une formequadri-vectorielle
correcte :
Et,
nous aurons, dans notre cas :On vérifiera sans
peine
que les transformations(3)
conduisent maintenant aux relations suivantes
et
et non aux relations
(5), qui
nousparaissent
avoirété obtenues par une voie incorrecte.