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Divergence par l’effet de la charge d’espace d’un faisceau
électronique cylindrique non accéléré
Georges Goudet, A.-M. Gratzmuller
To cite this version:
DIVERGENCE PAR L’EFFET DE LA CHARGE D’ESPACE D’UN FAISCEAU
ÉLECTRONIQUE
CYLINDRIQUE
NONACCÉLÉRÉ
Par M. GEORGES GOUDET et Mlle A.-M. GRATZMULLER. Les Laboratoires L. M. T. de la Société « Le Matériel
Téléphonique
».Sommaire. 2014 I. INTRODUCTION. 2014
Objet du travail : Un faisceau électronique cylindrique se
propage entre deux électrodes planes indéfinies, normales au faisceau et portées au même potentiel;
on étudie l’augmentation relative du diamètre du faisceau sous l’effet de la charge d’espace. II. ÉTABLISSEMENT DES FORMULES. 2014 Moyennant quelques hypothèses simplificatrices, on calcule
en tous points de la surface du faisceau, la composante radiale du champ électrique dont l’action sur
les électrons provoque l’effet On en déduit la trajectoire d’un électron périphérique.
On donne finalement la relation qui existe entre l’augmentation relative du diamètre du faisceau
au niveau de la seconde électrode, le courant électronique, la tension qui a servi à donner aux électrons
leur vitesse initiale et les données géométriques : diamètre du faisceau et distance des électrodes. Cette formule généralise un résultat établi par Watson (1) dans le cas où les électrodes sont
infi-niment éloignées l’une de l’autre. Elle fait intervenir une fonction dont on a calculé les valeurs
numériques dans un certain intervalle au delà duquel elles s’identifient pratiquement à l’expression
asymptotique donnée par Watson.
III. LIMITE DE VALIDITÉ. 2014 On discute enfin les limites de validité des
hypothèses de base du calcul.
1. ~--- Introduction.
A. Nous nous proposons d’examiner l’effet de la
charge
d’espace
sur un faisceauélectronique
cylin-drique
sepropageant
dansl’espace dépourvu
dechamp
appliqué,
compris
entre deux électrodes illimitées I et 2,planes
etparallèles.
Fig. 1.
Soient R le rayon du faisceau et - p la densité
de
charge,
uniforme dans toute lasection;
l’élec-trode r, au
potentiel
communique
aux électronsla
vitesse v.
= - e et m étantrespecti-vement la
charge
et la masse de l’électron.Lorsque
la densité decharge
est suffisammentfaible,
le faisceau se propage en conservantsensi-blement son rayon R et la vitesse uniforme vo;
(1) E. E. -WATSO-N-, Phil. 3, ~g27, 849.
mais aux densités de
charge plus
élevées,
il existeen tout
point
du faisceau unchamp électrique
nonnégligeable
dû aux actions mutuelles des électrons;sa
composante
radiale E,. tend àépanouir
le fais-ceau ; nous étudierons la variation relative durayon .7: R R
en fonction de la distance z à l’élec-trodeI (fig. y.
Ceci revient à étudier latrajectoire
d’un électronpériphérique.
B. Afin de
simplifier
l’étude,
nous feronsquelques
hypothèses
dedépart,
que nousjustifierons
aposte-riori,
et dont nouspréciserons
les limites de validité.1. Nous admettrons tout d’abord que la variation
relative du rayon est suffisamment faible pour
n’introduire
qu’une
modificationnégligeable
dansla valeur du
champ
à la surface extérieure dufais-ceau. Le
problème
revient donc à calculer le,champ
à la surface d’un faisceau
cylindrique,
sepropageant
dans un espace
équipotentiel
compris
entre deuxélectrodes
planes
illimitées.2. Nous admettrons que la densité de
charge
- fidemeure constante; ceci revient à supposer que la vitesse demeure
égale
à vo,puisque
lecou-rant - i = -
p v est constant.
.
Nous pouvons alors nous ramener au
problème
purement
statique
du calcul duchamp
radial à lasurface d’un
cylindre
Co
de rayonR,
uniformémentchargé
en volume avec la densité -p, et
compris
entre deuxplans
conducteurs indéfinis distants de 1.La méthode des
images
électriques
nous conduità
remplacer
cesystème
par lesystème équivalent
143
de la
figure
’2,composé
d’uncylindre
delongueur
illimitée, divisé en sections de
longueur 1,
decharges
alternativement
positives
etnégatives;
nous voulonscalculer le
champ
en ~’1 à la surface ducvlindre Co.
II. -
Établissement
des formules.A. CALCUL DU CHAMP. - Soient zz l’axe du
faisceau,
0 sonpoint
d’intersection avec l’électrode 1,Ox Oy
deux axesrectangulaires
situés dans leplan
de
celle-ci,
etP (x,
y,z)
unpoint
quelconque
duvolume
Co
3).
’
Fi g. 2.
Au
point
M (R,
o,zo)
situé sur la surface ducylindre
d’axe z’z et de rayon R, l’élément devolume dx
dy
dz entourant lepoint
P crée unchamp dirigé
suivant PM et dont la valeuralgé-brique
comptée
positive
de P vers M est, en unitésélectrostatiques
C.G;S. :
La
composante
radiale de cechamp
est ici sacomposante
suivant Ox :Le
champ
créé en M par toutes lescharges
du volumeCo
a pourcomposante
radiale définie par :En
intégrant
d’abord en x, nous obtenons :L’intégration
en z f ournit alors :Utilisons des variables
réduites,
enposant :
~
~
Fig.3.
Compte
tenu de lasymétrie
desintégrales
précé-dentes,
nous obtenons :Posons :
Nous pouvons alors écrire :
Nous obtiendrons
l’expression
de lacomposante
volume
C,,
enremplaçant
dansl’équation
(2),
Eo
parE’0,
- p par+ p
et 03BE par -ç.
On montrerait de même que les
composantes
radiales et
2013 E~
deschamps
dus auxvolumes Cil et
C~
sont définiesrespectivement
par :La
composante
radiale E duchamp
total estdonc définie par :
Avant d’étudier cette
série,
il nous est utile depréciser
quelques
propriétés
de laNous avons déterminé les valeurs de cette
fonc-tion pour diverses valeurs de ~ par calcul
graphique.
La fonction à
intégrer
devient infinie pour u =o, par suite de la
présence
du termePour évaluer l’aire
correspondant
à unpetit
intervalle,
nous avonsremplacé
dansl’intégrale,
Y
arg
sh -
par l’infinimentgrand
équi-v2 1 - % 1 - u2 valent :
Log
rr , y et arg sh ,_ 1+ " §I _ - 12
par sa valeur limite
Y arg
s h .
e D’où: e e L - ’JLe résultat de ces calculs est
représenté
par lesTableaux I et II et par la courbe de la
figure
(~.
145
TABLEAU II.
Valcnrs ( suite).
Le coefficient
angulaire
en unpoint
de la courbea pour valeur :
L’examen de cette
intégrale
montre quet’ (Ç)
augmente
indéfinimentquand ~
tend vers zéro etpeut,
auvoisinage
de "
= o êtrereprésenté
parun
développement
de la forme :On en déduit
et le rayon de courhure à
l’origine :
Par
intégration,
on obtientégalement
ledévelop-pement
dei (~)
auvoisinage
del’origine :
Pour des valeurs élevées de la
variable,
f (j)
peut
êtrereprésentée
par undéveloppement
asympto-tique ;
onpart
dudéveloppement asymptotique,
valable pour x > o :
En
portant,
dansl’intégrale
(3)
et enintégrant
terme à terme, nous obtenons :
développement qui
montre l’existence del’asymptote
d’ordonnée 2 Tquand ~
augmente
indéfiniment etpermet
de calculer les valeurs def
(i)
pour lesvaleur; élevées de la variable.
Fig.4.
Revenant alors à la série
(8),
nous pouvons écrirela somme de ses n
premiers
termes sous la forme146
signalée
montre que le dernier terme de la somme(10)
tend vers zéro
quand
n tend vers l’infini.La somme Sn a donc même limite que la série
de terme
général :
,D’où
l’expression
duchamp :
En utilisant
l’expression
asymptotique de 1 (~),
il est facile de constater que le terme
général
de cette série estéquivalent,
en valeurabsolue
à4 n 03BE,
n s a
ce
qui
montre que la série est absolumentconver-gente.
De
plus,
la forme même de lacourbe f
( ~ )
montreque cette série est alternée et que ses termes
décroissent
régulièrement
"en
valeur absolue àpartir
dudeuxième,
cequi
permet
d’affirmer quel’erreur commise dans le calcul de la somme en
s’arrêtant à un certain terme, est inférieure en
valeur absolue au
premier
termenégligé.
La série
(11)
permet
de déterminer la variationdu
champ
lelong
du faisceau(c’est-à-dire
quand
varie)
pour diverses valeurs durapport ?
= i.
RTABLEAU III.
de
9 ~ ( ~ ) .
La distribution du
champ
étant évidemmentsymétrique
parrapport
auplan
équidistant
desFig. 5.
électrodes,
il Suffit pourchaque
valeur decalculer varie de
zéro à - -
"Rp
2Si oc est
suffisamment grand,
la série(11)
seréduit
pratiquement
à sonpremier
terme.Or i
( ~ )
atteint sa valeur limite 2n
à
I/200e près,
dèsque §
dépasse
10. Si l’intervalle estgrand
vis-à-visde
10, t ( ~ )
est presque constammentégale
à 21:’,
à la
précision
indiquée.
En d’autrestermes,
en unpoint
suffisammentéloigné
des deuxélectrodes,
on
peut
considérer que lechamp
E est constantet
égal
à c’est la solution donnée par Watson(1) qui
n’en a d’ailleurs pasprécisé
leslimitations.
Les résultats de nos calculs sont rassemblés dans
le Tableau III et traduits par les courbes de la
figure
5.Pour faciliter la
comparaison
de ces diversescourbes entre
elles,
on aporté
enabscisse,
nonpas 03BE mais ,= 03BE
x
l.
zB. DÉTERMINATION DE LA TRAJECTOIRE D’UN
ÉLECTRON PÉRIPHÉRIQUE. -
L’équation
dumou-vement
longitudinal
de l’électron est :~
Z = va t
147
tandis que celle de son mouvement radial est :
Désignons par 1 l’augmentation
relative du rayon.L’équation précédente
peut
s’écrire :On en
déduit,
parintégration,
l’équation
de lavitesse :
Une deuxième
intégration
fournitl’équation
de latrajectoire :
Fig.6.
En
introduisant,
dans cetteéquation,
la densité de courant i et la tension d’accélération lio =nous obtenons :
En
particulier, l’augmentation
relative du rayonau niveau de la deuxième électrode est :
La se déduit
numériquement
desfonctions par calcul d’aires. La
symétrie
des
courbes,
indiquée
sur lafigure
6, prouved’ail-leurs
l’égalité
des aireshachurées;
d’où l’on déduitla relation :
ce
qui
permet
de n’avoir à calculerqu’une
aire aulieu de deux pour
chaque
valeur de ce.. TABLEAU 1 V.
de 1f(:x).
L’application
de la formule(16)
a conduit auTableau IV et à la courbe de la
figure
7.REMARQUES. - i°
en faisant intervenir le courant total I = T R~ 1
2° Dans le cas,
déjà
mentionné(Watson)
oùl’on suppose que oc est
grand
devantl’unité,
l’expres-sion de
(~z)
se réduit à 2 T et l’on obtient pour ’~’l’expression asymptotique :
lJ,"( a) == ;: 0:2.
Fig. 7.
Pour comparer cette formule à la formule
exacte
(15),
nous avons déterminé la variation deen fonction de a, Les résultats sont traduits par la courbe de la
figure
8.Fig. 8.
On constate, par
exemple,
que, pour « _ i, laformule
asymptotique
donne un résultatquatre
foistrop
grand
et que, pour oc = 20, le résultat estencore
majoré
de81pour
100.RÉSUMÉ DES FORMULES :
Unités
électrostatiques
C. G. S. :Formule
générale :
Formule
asymptotique :
Unités
pratiques
électriques.
Longueurs
en cm :Formule
générale
Formule
asymptotique (valable
à 8 pour 100près
àpartir
de x ---20)
-Le tableau des valeurs
numériques
de T(oc)
est le tableau IV.III. - Limites de validité.
Le calcul
précédent
suppose quel’augmentation
relative du diamètre d du faisceau est faible.
Il n’est donc valable
qu’avec
la restriction :Il suppose
également
que la vitesse v des électrons reste constante entre les deux électrodes.Or,
laprésence
descharges
électroniques
a pour effet nonseulement de créer le
champ
radialqui
vient d’êtreétudié,
mais aussi unchamp longitudinal
-~ Ez.La
présence
de cechamp
confère aux électrons uneaccélération.
Soit 1 la durée de transit entre o et un
point
Mde cote Z
9).
Négligeons,
dans cetteétude,
l’effet debord,
c’est-à-dire supposons E~ constantdans toute la section droite du faisceau.
L’application
du théorème de Gauss fournit alors(en
unitésélectrostatiques) :
.149
de
l’équation
précédente,
Il 7. ii,
-
2?o représentant
lechamp longitudinal
auvoisi-nage de l’électrode i.
Fig. 9.
L’équation
du mouvementlongitudinal
desélec-trons s’écrit alors :
La constance de v suppose donc la condition :
Dans cette
hypothèse :
D’autre
part, la
différence dep otentiel’IL
=est
défi*nie
par :dU -
E=.es définie par:
dz -
Ez. D’où : dU dU d_z _]
d-t-
dS
dt u
vo Vo [E0 + 4 nit]
et ’IL= 6’°C~~°t-;-2~~1t’)--~’p,~-I-2~~L-.
’-’0Les électrodes
(1)
et(2)
étant au mêmepotentiel,
’IL est nul pour z =1.
D’où:La condition
(21)
s’écrit donc :La
quantité qui
figure
aupremier
membre atteintson maximum pour : t
== 2013?
ce maximum étant :? Po
La condition
(21)
fournit donc :Soient i2
le deuxième membre de cetteinégalité
eti,
la borneimposée
par la condition(20) :
étant inférieur ou
égal
àr a’, i1
estsupérieur
t,
ou
égal
à1/2.
La condition(22)
est doncgénérale-ment
plus
restrictive que(20)
ou, tout aumoins,
à peu
près équivalente.
Ellepeut
encore s’écrire :J ,
En
précisant
lesunités,
elle s’écrit :REMARQUE. - Si le courant
électronique
estproduit
à l’aide d’une cathode et d’une électrodeportée
aupotentiel
et située à la distance dFig. I U.
de celle-ci
( fig. 1 o),
sonexpression,
dans le cas de la limitation parcharge d’espace,
estet la condition