• Aucun résultat trouvé

Étude des photoélectrons dans les plaques photographiques spéciales pour études nucléaires

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Étude des photoélectrons dans les plaques photographiques spéciales pour études nucléaires"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00234498

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234498

Submitted on 1 Jan 1951

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

photographiques spéciales pour études nucléaires

J.M. Blum

To cite this version:

(2)

ÉTUDE

DES

PHOTOÉLECTRONS

DANS LES

PLAQUES PHOTOGRAPHIQUES SPÉCIALES

POUR

ÉTUDES

NUCLÉAIRES

Par J. M. BLUM.

Laboratoire de

Chimie-Physique,

Faculté des Sciences, Paris.

Sommaire. - J’ai recherché les conditions nécessaires pour étudier

systématiquement les photo-électrons produits dans les plaques nucléaires par un rayonnement X rigoureusement monochromatique.

On donne ici la courbe

Parcours-Énergie

des électrons dans l’émulsion et une étude des rendements en photoélectrons des différentes couches atomiques du brome et de l’argent.

Introduction. - J’ai

entrepris

l’étude des

photo-électrons émis dans les

plaques photographiques

par l’action de rayons X

monochromatiques;

cette

technique

nouvelle doit

permettre

de

compléter

les résultats

déjà

obtenus,

mais avec

difficulté,

avec la chambre de Wilson.

L’étude des

photoélectrons

est maintenant faci-litée par les

progrès

faits

depuis quelques

années

dans la fabrication et le traitement de

plaques

photographiques

spéciales

dites

plaques

nucléaires;

en

effet,

nous sommes maintenant en

possession

d’émulsions

permettant

de

matérialiser,

par une

succession de

grains

d’argent,

la

trajectoire

de

n’importe quelle particule

ionisante,

quelle

que soit

sa masse et

jusqu’à

des

énergies

très faibles. De

plus,

il est actuellement

possible

« d’effacer o les

plaques,

c’est-à-dire de

supprimer

toutes les traces latentes

enregistrées

par les

plaques

avant le moment de leur utilisation

[1].

Dispositif

expérimental. -

Pour obtenir un

rayonnement

excitateur absolument

monochroma-tique,

j’ai

utilisé un

spectrographe

à cristal courbé de M"e Y. Cauchois

[2] (fig. 1 )

travaillant par

trans-mission,

placé

devant la fenêtre d’un tube à rayons X

démontable

pouvant

fonctionner sous 125000 V

avec une intensité de 1 ~ mA. Les

plaques

nucléaires étaient mises à la

place

des

plaques

ordinaires dans le châssis et

exposées.

Elles étaient alors immé-diatement

développées

dans un révélateur à l’amidol

avec variation de

température

[3];

elles furent ensuite examinées au

microscope

avec un très fort

grossissement

(de

l’ordre de 2 5oo à 3

ooo).

Un certain nombre de

précautions

doivent être

prises

lors de ces

manipulations; pendant

l’expo-sition aux rayons

X,

il faut éviter

soigneusement

tout

rayonnement

diffusé ainsi que le

rayonnement

de

longueur.

d’onde

multiple,

se -réfléchissant sous

le même

angle

de

Bragg,

à l’aide de caches de

plomb

et de

filtres;

le

temps

de pose doit être déterminé

expérimentalement

avec une assez

grande

précision,

car s’il est

trop

faible on ne

peut

distinguer

la raie

spectrale

avec sûreté et s’il est

trop grand,

l’enchevê-trement des traces est inextricable.

Fig. I. - Spectrographe à rayons X utilisant des lanles

cris-tallines courbées, par transmission. (Schéma du principe de la construction l2 bis].)

A gauche : projection horizontale.

A droite ; projection verticale (coupe suivant DG).

A, cercle de focalisation; B, écran de Pb; D, porte cristal

amovible; E, lame cristalline; F, graduation indiquant la

position du spectrographe; H, Viseur à pointe pour les

réglages; I, châssis photographique mobile amovible; J,

plaque photographique; IL, table portant l’appareil.

Généralités

théoriques.

- Les

quanta

X inci-dents

ayant

une

énergie

hu,,

les

photoélectrons

de

première espèce

ont une

énergie

Ei

=

hv B - hVl,

(3)

hvi

étant

l’énergie

d’extraction des électrons hors

de la couche i de l’un des atomes constituant l’émul-sion.

Ainsi,

avec une seule

énergie

incidente bien

déterminée nous pouvons avoir un

spectre

d’énergie

pour les

photoélectrons;

en

fait,

nous ne pouvons

distinguer

que

cing

groupes :

Quatre

proviennent

des couches K et L du brome

et de

l’argent,

le

cinquième

est formé des électrons extraits des couches. externes de ces deux

éléments,

des différentes couches des éléments

légers

formant

la

gélatine

ou des bandes de conductibilité.

Il y a

également

des

photoélectrons

de deuxième

espèce

que l’on

appelle plus

couramment

photo-électrons

Auger [4]

provenant

du

réarrangement

sans

rayonnement-

de l’atome

perturbé

par

l’extrac-tion d’un

photoélectron .

Prenons un

exemple :

Un

photoélectron

est

éjecté

hors de la couche

K,

un électron

L, peut

venir

remplir

la

place

laissée vacante à ce moment; la

transitiop

est interdite avec

rayonnement;

mais

l’énergie

-

hv LI

est alors libérée et

peut

servir à

expulser

un troisième

électron,

par

exemple

un électron

MIII

qui quittera

l’atome avec une

énergie

hv Il

-

hv LI

---

hv MIll’

Les différentes combinaisons

possibles

nous

donnent ainsi des groupes de

photoélectrons

Auger

d’énergie comprise

entre

2

correspondant

à

l’énergie

d’extraction d’un

élec-tron hors de la couche externe.

L’énergie

libérée lors du

réarrangement

peut

aussi être celle d’un

photon

(dit

de

fluores-cence) ;

et celui-ci

peut

être réabsorbé par un atome

voisin pour donner un autre

photoélectron;

la

proba-bilité de ce

phénomène

est faible

[6].

Résultats. ---- Les résultats obtenus

peuvent

être ainsi classés : établissement de la courbe

par-cours-énergie

des

photoélectrons,

estimation des rendements en

photoélectrons,

détermination du nombre de

grains

le

long

des

trajectoires.

Pour la courbe

parcours-énergie,

j’ai

étudié les

photoélectrons

émis par les

rayonnements

mono-cliromatiques

suivants :

Ka1a2

et

KB1

de

l’argent [7], Koc2

et

Kpi

du

molyb-dène avec des

plaques

Kodak NT 2 a et le rayon-nement

K«2

du

tungstène

avec des

plaques

Ilford G5.

TABLEAU 1.

Les résultats sont

portés

dans le tableau 1 oû

sont données les

longuéurs

des traces des

photo-électrons de différentes

énergies

suivant

leur

origine.

Les

longueurs

sont ici les

longueurs

réelles, compte

tenu de la contraction de la

gélatine

et du

rap-port

o,8~ existant entre le parcours

projeté

et le

par-cours moyen

[5],

ce

qui

amène à un

rapport

de

~, 4~

entre les

longueurs

réelles et les

longueurs

mesurées. La

figure

2

représente

la relation entre les parcours réels et

l’énergie

des

photoélectrons;

sur cette

courbe ont

également

été

portés

les résultats obtenus par B.

Zajac

et 1B1. A. S. Ross

[8]

et par

G. Albouy

et J. Teillac

[91,

ainsi que les valeurs calculées par

(4)

on

peut pratiquement

la confondre avec la droite

d’équation

les

longueurs

L étant

exprimées

en microns et les

énergies

E en kiloélectron-volts.

On

peut

admettre sur la

position

des différents

points

une

précision

de -4-

0,5

~~.

Afin d’étudier les rendements en

photoélectrons,

nous avons

pris

de

grandes

précautions

pour

impres-sionner une

plaque.

Nous avons choisi une

plaque

venant d’être

coulée,

nous l’avons effacée et nous

Fig. 2.

Note â la correctton : Les deux points à 8o keV sont à reporter de 35 p. à 32,5 :J.

et ceux à 8, 5 et 12 keV sont relatifs à l’argent et au molybdène. l’avons immédiatement irradiée en filtrant avec de

l’étain le

rayonnement

du

tungstène

de manière

à éliminer le

rayonnement

de

longueur

d’onde

double,

réfléchi en

premier

ordre,

alors que l’on

opérait

en

deuxième

ordre ;

ensuite cette

plaque

fut

développée

très

soigneusement (« développement

à

tempéra-_ Fig. 3.

ture

»).

Sur cette

plaque,

nous avons mesuré 826

tra-jectoires ;

la

figure

3

représente

le nombre de

trajec-toires en fonction de leur

longueur;

cette courbe

peut

être

décomposée

en

cinq

courbes

partielles qui

suivent la loi de Gauss. Les

rapports

des surfaces des différentes courbes sont

indiqués

dans le tableau 1

où l’avant-dernière colonne

indique

l’écart

type

des courbes

partielles

et la dernière colonne l’écart

entre

l’expérience

(colonne

pour-cent

expérimental)

et

les valeurs calculées

[ 11 ] (colonne

pour-cent

calculé),

ces dernières ont été

corrigées

de l’erreur due à la

présence

de

photoélectrons

provenant

de la

réab-sorption

du

rayonnement

de fluorescence. On voit que l’accord est très bon entre la théorie et

l’expé-rience.

De

plus, je

trouve que pour roo des

trajec-toires sont associées avec des électrons

Auger;

ce

nombre est aussi en accord avec la théorie.

J’ai

également

mesuré le nombre de

grains d’argent

formant les

trajectoires

dans les

plaques

Ilford G5

et

j’ai

trouvé

qu’entre

3

et i 5,u

le nombre de

grains

d’argent

est

égal

à la

longueur

des traces

exprimée

en microns.

Conclusion. --- Nous

avons

exposé

le

principe

d’une méthode

permettant

d’étudier certaines

pro-priétés

des

photoélectrons,

propriétés qui

ne

pour-raient être étudiées

qu’avec

de

grandes

difficultés

à la chambre de Wilson. J’ai établi la courbe

parcours-énergie

des électrons dans les

plaques

nucléaires,

courbe

qui

peut

rendre de

grands

services aux per-sonnes étudiant les radioactivités

3.

Actuellement je poursuis

les recherches sur les

corrélations

angulaires

que

peuvent

présenter

les

photoélectrons

excités par des rayons X

monochro-matiques.

Les mesures sont difficiles à cause de la

faible

longueur

des

trajectoires

des

électrons;

ceux-ci

sortant de l’atome avec une très faible

vitesse,

elles

(5)

Ce travail a été effectué au laboratoire de

Chimie-Physique.

Je ne saurais manquer

d’exprimer

à M"e

Cau-chois,

directrice du Service et à M.

Bauer,

directeur du

Laboratoire,

toute ma reconnaissance pour

l’actif intérêt

qu’ils

n’ont cessé de manifester envers ces recherches.

Je

dois,

en outre, remercier

Albouy,

MM. Morand et Cüer pour les nombreux conseils

qu’ils

n’ont cessé de me

prodiguer.

Manuscrit reçu le 21 l mai 1951.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] ALBOUY G. - C. R. Acad.

Sc., 1950, 230, 1351.

[2] CAUCHOIS Y. -

Thèse, Ann. de Physique, 1934, 11, 315.

[2 bis] HULUBEI H. et CAUCHOIS Y.-Disq. Mat. Phys., 1940,

1, 142.

[3] DILWORTH C. C., OCCHIALINI G. VERMAESEN L. - Bull.

Centre Phys. Nucl., Bruxelles.

[4] AUGER P. - J. Physique Rad., 1925, 6, 205.

[5] TSIEN S. T., MARTY C. et DREYFUS B., J. Physique Rad.,

1947, 8, 269.

[6] TELLEZ-PLASENCIA H. et THÉRON P. 2014 Sc. et Ind.

Phot., 1950, 10, 361. [7] BLUM J. M. - C. R. Acad. Sc., 1949, 228, 918. [8] ZAJAC B. Ross M. A. S. - Nature, 1949, 164, 311.

[9] ALBOUY G., FARAGGI H., RIOU M. et TEILLAC J. - C. R.

Acad. Sc., 1949, 229, 435.

[9 bis] ALBOUY G. et TEILLAC J. - C. R. Acad.

Sc., 1950, 230, 945; ibid., 1951, 232, 326. [10] HERTZ R. H. - Phys. Rev., 1949, 75, 478. [11] TELLEZ-PLASENCIA H. - J. Phys. Rad., 1949, 10, 14.

INTERACTION ENTRE

MATIÈRE

ET RAYONNEMENT AU VOISINAGE DE LA

RÉSONANCE OPTIQUE

Par S. KICHENASSAMY.

Institut Henri Poincaré, Faculté des Sciences, Paris.

SOMMAIRE. - On propose une nouvelle interprétation du terme quadratique en potentiel vecteur de

l’expression non relativiste de l’Hamiltonien d’interaction du système (électron + rayonnement) et

l’on montre que cela permet de prévoir théoriquement les résultats expérimentaux de M. Lennuier obtenus en diffusion au voisinage de la résonance optique.

1. La théorie

quantique

de la diffusion

est

faite

en

adoptant

pour hamiltonien d’interaction du

système (électron

+

rayonnement) l’expression

A cette

approximation

newtonienne,

bien

légi-time

d’ailleurs,

et suivant

l’interprétation adoptée

par M.

Heitler,

le terme linéaire en

potentiel

vec-teur A rend

compte

des transitions mettant en

jeu

deux

quanta

avec passage par un état

intermé-diaire,

celui-ci différant des états initial et final par suite de

l’absorption

ou de l’émission d’un

quantum,

tandis que le terme

quadratique

en A se

rapporte

aux transitions directes pour

lesquelles

le nombre des

quanta

varie de deux.

Or,

dans la théorie

rigoureuse

relativiste,

l’hamil-tonien d’interaction étant essentiellement linéaire

en

A,

« il ne

peut

y avoir de transition directe du

photon

d’une onde

plane à

une autre onde

plane

par interaction avec la matière ». Le terme

quadra-tique

doit donc être

interprété

autrement : il

corres-pond

encore à des transitions mettant en

jeu

deux

quanta

« à la fois »; mais cette dernière

expression

doit être

comprise,

compte

tenu de la

4e

relation

d’incertitude,

c’est-à-dire que le

processus

global

peut

être

décomposé

en deux autres « simultanés »,

chacun d’eux ne mettant en

jeu

cette fois

qu’un

seul

quantum,

et

implique

le passage par un état

intermédiaire

virtuel,

au sens de la

Mécanique

ondulatoire,

ces états

pouvant

être des états

sta-tionnaires dans le cas d’un électron soumis à un

champ

permanent

ou des états

d’énergie négative

dans’le

cas d’un électron

libre;

nous pensons, en

outre,

qu’il

faut

distinguer

le processus

correspon-dant au terme

quadratique

en A de celui

corres-pondant

au terme linéaire en liant cette « simul-tanéité » à une

complète indépendance

des pro-cessus

composants

et,

par

suite,

à l’incohérence éventuelle des ondes incidente et

diffusée;

nous aurons d’ailleurs l’occasion de remarquer que, dans

Références

Documents relatifs

14h30 | Denise Borlée et Hervé Doucet, Introduction au colloque : la collection de plaques de projection de l’Institut d’Histoire de l’art de l’Université de

1 Denise Borlée et Hervé Doucet « La collection photographique de l’Institut d’Histoire de l’art de l’Université de Strasbourg : une collection pédagogique au service

122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que

13 Alors que dans la peinture le flou habilement utilisé ne se fait pas remarquer, dissimulant les traces trop abruptes du pinceau sur la toile, il doit au contraire être justifié

soigneusement différentes causes d’erreurs dont la plus grande est la variation de la source de lumière employée pour faire sur une même plaque diverses impressions

rentes plaques sont très inégalement sensibles, de même le rapport des sensibilités pour deux lumières différentes varie aussi d’une plaque à l’autre ; ces

soit T, l’agitation reste périodique ; sa valeur moyenne est la même que si l’intensité était constante et égale à sa valeur moyenne Io. Si T devient très petit,

1 carnet de notes et 6 plaques photographique négatives en verre d'avis et ordres allemands : clichés pris clandestinement par M Bouvenot, interprète civil auprès de la