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La définition à priori des fluides homogènes thermodynamiquement possibles

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La définition à priori des fluides homogènes

thermodynamiquement possibles

J. Villey

To cite this version:

(2)

LA

DÉFINITION

A PRIORI DES FLUIDES

HOMOGÈNES THERMODYNAMIQUEMENT

POSSIBLES Par J. VILLEY.

Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.

Sommaire. 2014 La surface des états d’un fluide p = F (03C5, T) est couramment désignée comme étant la

surface caractéristique de ce fluide. Cette appellation incorrecte est à éviter, et il y a intérêt à introduire de façon explicite, dans l’enseignement de la thermodynamique, la notion de deux surfaces caractéristi-ques, la caractaristique

mécanique

p (v, T) et la caractéristique calorimétrique S (c, T), dont les rôles sont

-rigoureusement symétriques. L’une ou l’autre peut servir de point de départ pour définir un fluide

homo-gène hypothétique thermodynamiquement possible, et les conditions que cela impose à la seconde sont exactement réversibles.

Si l’on cherche à définir a

priori

les

propriétés

d’un fluide

homogène

hypothétique théoriquement possible,

on

rencontrera,

pour les indéterminations

correspon-dantes,

des limitations liées à la

possibilité

de struc-tures

capables

de réaliser ces

propriétés,

et des limita-tions

imposées

par les

principes

de la

thermodyna-mique.

Des

premières,

il

n’y

a rien à dire de

général,

et

nous les laissons ici

complètement

de côté pour envi-sager seulement les secondes.

Nous utiliserons les variables v

(volume

spécifique)

et T

(température absolue),

que l’on

peut

appeler

variables naturelles parce

qu’elles correspondent

aux

deux moyens d’action immédiats sur le

fluirle,

c’est-à-dire le volume et la

température imposés

au

récipient

qui

le renferme.

Le

problème

que nous

envisageons

est très souvent

obscurci par des

conceptions

incorrectes,

inconsciem-ment admises sans même -être

formulées, auxquelles

conduit l’habitude de considérer les choses sous

l’angle

du

problème

inverse où l’on détermine

expérimentale-ment les

propriétés

d’un fluide donné.

Dans ce

problème

expérimental,

la nature des

gran-deurs observées et

l’inégaie simplicité

de leurs manifes-tations

mesurables,

introduisent la notion

confuse,

et

inexacte,

d une

dissymétrie

de

principe

et d’une hié-rarchie entre les

propriétés mécaniques

et les

pro-priétés calorimétriques

du fluide.

Les

propriétés mécaniques

sont en effet données par

la mesure la

plus simple

et la

plus

immédiate

qui

s’offre à l’observateur : celle de la

pression

exercée par le fluide sur les

parois

du vase

qui

l’enferme. Elles sont définies entièrement par l’ensemble des valeurs observées dans cette éLude

directe,

et résumées par el F

(v, 7’),

ou

plutôt représentées

par la

surface p - F (v,

7’)

que l’on

peut toujours

cons-truire même en l’absence de toute formule

analytique

capable d’expliciter

l’equation

d’état. Cette surface doit

s’appeler

légitimement

la

surface

des états du

fluide;

on

l’appelle

très couramment la

surface

carac-téristique

de ce

fluide,

et c’est là que commence à

s’affirmer le malentendu sur

lequel

nous voulons

sim-plement

l attirer l’attention de ceux

qui

ont à

enseigner

la

thermodynamique.

On sait fort bien que cette surface ne suffit pas à

caractériser le

fluide,

c’est à-dire à définir

complète-ment ses

propriétés.

Cela seul devrait t suffire à faire

rejeter l’appellation

susvisée;

mais on la

tolère,

et

même on lui donne droit de

cité,

parce que le

point

de vue

expérimental

donne aux

propriétés

calorimé-triques,

qui

restent à

déterminer,

l’apparence

de gran-deurs d’une autre

qualité,

et subordonnées aux

pre-mières. Pour achever de connaître les variations de

l’énergie interne,

on définit en effet les

quantités

de chaleur

ô Q

qu’il

faut fournir au fluide

(en

même

temps

que le travail

- p d v)

pour lui

imposer

une

petite

transformation élémentaire

(dv,

d l’)

quelconque

à

partir

de

n’importe lequel

de ses états

d’équilibre

(v,

T).

Cela conduit à introduire deux coefficients

calorimé-triques

1

(v,

1’)

et c

(v,

T),

dont on constate aussitôt

qu’ils

sont

déjà

aux trois

quarts

définis

lorsque

l’on a

déterminé p -- F

(v, T), puisque l’application

des deux

principes

de la

thermodynamique

donne immédiate-ment les relations bien connues

Des deux fonctions ainsi

introduites,

l’une est

complè-tement

déterminée,

et l’autre se réduit à une fonction

d’une seule variable.

On

comprend

comment cela fait naître la notion confuse d une subordination des

propriétés

calorimé-triques

aux

propriétés

mécaniques,

qui

vient aggraver

la

dissymétrie

apparente

due à la

particularité

sui-vante : La

pression,

grandeur

d’observation

expéri-mentale

immédiate,

est donnée par sa valeur

elle-même,

et non pas par ses variations d’un état à un

état

voisin,

qui

introduiraient deux coefficients de variation relatifs aux deux

variables ;

au contraire les

quantités

de chaleur,

qui

se manifestent à nous, sont des

échanges,

autrement dit des variations définies par deux coefficients.

MI

(3)

58

C’est

l’introduction,

tout à fait naturelle

expérimen-talement,

des chaleurs

spécifiques

et coefficients

calo-rimétriques,

qui

crée la

dissymétrie.

Il est à noter toute-fois que, même pour l’étude

expérimentale

d’un fluide

donné,

leur introduction n’est pas une nécessité. M. Marcel Brillouin

(1)

a montré par

exemple

que, pour déterminer les

propriétés calorifiques

d’un fluide

donné,

on

peut,

au lieu de mesurer des chaleurs

spéci-fiques,

se livrer à des mesures d’élasticité

adiabatique.

C’est en somme un moyen d’étudier

expérimentale-ment, par ses courbes de

niveau,

une fonction dont les variations sont liées aux

échanges

de

chaleurs 0 Q.

On sait

que 1

Q

lui-même n’est pas la variation d’une fonc-tion définie de l’état du

fluide,

mais q

est,

dans

il

les transformations réversibles

(sous-entendues

ici

puisque

nous

envisageons

des états

d’équilibre

v,

T),

la variation de la fonction

entropie

l’).

C’est cette fonction

qui

joue.

pour la définition des

pro-priétés calorimétriques,

un rôle

parallèle

à celui de la fonction p =

F (v,

T)

pour la définition des

propriétés

mécaniques.

La

symétrie

semble

imparfaite,

dans le

problème

expérimental

de l’étude d’un fluide

donné,

parce que p est une

grandeur

immédiatement accessible et

mesu-rable,

tandis que l’on ne

peut observer,

et évaluer

laborieusement,

que les variations de S.

Mais,

dans le

problème

de la définition a

priori

des

propriétés

d’un fluide

possible,

cette considération accessoire

dispa-Taît, et il

importe d’y

bien mettre en évidence la

symétrie rigoureuse

des

propriétés calorimétriques

et

mécaniques;

cette

symétrie

permet

d’imposer

intégra-lement à volonté les unes ou les autres dans des

condi-tions exactement

équivalentes.

Au

point

de vue

théorique,

l’absence de hiérarchie

entre les deux groupes de

propriétés correspond

en somme à cette remarque que, si nous considérons le

type

de fluide le

plus simple

c’est-à-dire les gaz

par-faits,

la

pression

est la manifestation de la seule

énergie

cinétique

de

translation,

et ne fournit aucun

renseigne-ment sur les autres termes de

l’énergie

interne

(rotation s

vibrations...)

dont la

détermination,

tout aussi

essen-tielle,

est liée à la connaissance des

propriétés

calori-métriques.

A ces considérations de

principe s’ajoute

la consta-tation de la

symétrie

de

forme,

absolument

rigoureuse

entre les deux manières d’aborder le

problème

de la définition a

priori

d’un fluide : c’est-à dire en

imposant

comme

point

de

départ,

soit les

propriétés

mécaniques

soit les

propriétés calorimétriques.

Dans le

premiercas,

on choisit une surface arbitraire p = h’

(v,

T),

et dans l’autre une surface arbitraire S = ~

(v,

l’),

Ni l’une ni l’autre ne suffit à définir le

fluide,

et, à la notion

incor-(1) Ann. Ch, et

Phys.,

1909, 8, p. 911.

recte à

laquelle

conduit inconsciemment

l’appellation

de

surface

caractéristique

couramment réservée à la surface p

(v,

T),

il

importe

de substituer de

façon

très

explicite

la notion de deux surfaces

caractéristiques :

la

surface caractéristique

mécanique p (v, T)

et la

su,-face caractéristique calorimétrique

S

(v,

T).

On sait que ces deux surfaces ne sont pas

indépen-dantes ;

mais on ne saurait

trop

insister sur la

symétrie

parfaite

des conditions

qui limitent, quand

on s’est

im-posé

l’une

d’elles,

l’arbitraire

disponible

pour la défi-nition de l’autre.

Cette

symétrie

est liée à la

symétrie

bien connue des

fonctions p

et S. ~ra la met en évidence de

façon

très claire en

remarquant

que, une fois admise l’existence

de la fonction 8 à

laquelle

conduit le second

principe,

on

peut

traduire à volonté le

premier

principe,

soit par l’existence de la fonction

énergie

interne

1°,

soit par l’existence d’une fonction formée par une

combinaison

de U et de

S,

et en

particulier

de la fonction

(TS- 6 ),

dont la différentielle totale

(SdT

-~-

pdv) est

exactement

symétrique

en S et p.

La condition

d’intégrabilité

correspondante

ô v à 1’ montre la réversibilité connue de la formule de

Clapey-ron. Elle détermine à volonté l’une des dérivées par-tielles de S

c’est-à-dire

quand

p est

donné,ou

l’un des dérivés

partielles

de p

quand

S est donné. Les

con-ditions

imposées,

dans l’un et l’autre cas, au second

coefficient conservent la

symétrie parfaite

que

donnent,

à

partir

de cette

relation,

une dérivation par

rapport

à T ou une dérivation par

rapport

à v ; elles s’écrivent

La

symétrie

des rôles

joués,

dans la clifférentie1le de

l’¿nergÍe

utilisable,

par S et p, et simultanément par T et v,

permet

d’écrire immédiatement les formules

qui

remplacent,

lorsque

l’on

part

de la

caractéristique

calo-rimétrique

~~,

les calculs

classiques

effectués en

partant

de la

caractéristique

mécaiiiquel).

On fera

correspondre

en

effet,

sans aucun calcul nouveau,

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