HAL Id: jpa-00246241
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Submitted on 1 Jan 1990
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Radiophotoconductivité de couches épaisses composites à base d’oxyde de plomb : influence des traitements
thermiques, mécaniques et du dopage
J. Moreau, M. Pham Thi
To cite this version:
J. Moreau, M. Pham Thi. Radiophotoconductivité de couches épaisses composites à base d’oxyde de plomb : influence des traitements thermiques, mécaniques et du dopage. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1990, 25 (8), pp.799-806. �10.1051/rphysap:01990002508079900�.
�jpa-00246241�
Radiophotoconductivité de couches épaisses composites à base d’oxyde de plomb : influence des traitements thermiques, mécaniques et du dopage
J. Moreau
(1)
et M. Pham Thi(2, *)
(1)
Laboratoire de ChimiePhysique
du Solide, Ecole Centrale, 453 Grande Voie desVignes,
92290Chatenay- Malabry,
France(2)
Laboratoire Central de Recherches,Thomson-CSF,
Domaine de Corbeville, 91401Orsay
Cedex, France(Reçu le 22 décembre 1989,
accepté
le 4 mai 1990)Résumé. - La
photoconductivité
des couchescomposites sérigraphiées
à base demonoxyde
deplomb (5 x 5 x 2 03BCm)
et de résineépoxy
est étudiée. Le seuil depercolation
est déterminé à 82 % enpoids
de PbO.Les
principales caractéristiques
de ladécharge xérographique
sont examinées.L’acceptance
decharge
d’unecouche
chargée
par descharges négatives
oupositives
estrespectivement
de - 3 000 V et 2 000 V. Lepotentiel
de contraste est
égal
à 324 Vlorsqu’une
couche de 200 m est irradiée par une dose de 140 mR(3
x109 photons X).
Deux types d’interfacematériau/électrode
sont obtenus : un comportementohmique
pour un
champ électrique
inférieur à 10kV/cm
et un comportementinjectant
au-dessus. Un traitementthermique
peut augmenter laphotosensibilité
des couches tandis que les actionsmécaniques
ladégradent.
Ledopage
ne modifie pas de façon sensible laphotoconductivité.
Abstract. - The
photoconductivity
ofsilk-printed
thickcomposite layers consisting
of lead monoxidepowder (5 x 5 x 2 03BCm)
and epoxy binder resin has beeninvestigated.
Thepercolation
threshold has been determinedas 82 %
by weight
of PbO. Theimportant xerographic properties
ofcharge
acceptance, contrastpotential
anddark
decay
were studied. Thecharge
acceptance of thelayer
were - 3 000 V and 2 000 V fornegative
andpositive charges respectively.
The contrastpotential
was 324 V when a 200 m thickcomposite layer
wasilluminated with a dose of 140 mR
(3
x109 photons X).
Two behaviours of thecomposite layer/electrode
interface were observed : an ohmic effect in a low electric field
region (
10kV/cm )
and aninjection
effect athigher
electric fields. Thermal treatment enhances thephotosensibility
whereas mechanical treatment lowers it. Thephotoconductivity
was notsignificantly
modifiedby doping.
Classification
Physics
Abstracts72.40 - 81.20T
1. Introduction.
La
possibilité
deremplacer
les filmsradiologiques
par des
systèmes
de détection utilisant des écrans degrandes
surfaces suscite unregain
d’intérêt pour les matériauxphotoconducteurs
sensibles auxphotons
X. Un des matériaux
présentant
le meilleur compro- mis sur leplan
de la mise en oeuvre et despropriétés potentielles
est lemonoxyde
deplomb.
Les
propriétés photoconductrices
de PbO avaientété
explorées
en vued’applications
diverses commeles tubes télévision
[1],
oul’électrophotographie [2].
En
radiologie,
le rendementphotonique
et la résolu-tion
spatiale
desimages impliquent
l’utilisation de couchesépaisses
dequelques
centaines de microns.Les
techniques
dedépôt
en « couchesépaisses »
sontdonc
préférables
auxtechniques
du vide.Le
monoxyde
deplomb
existe sous deux formescristallographiques :
laphase tétragonale ( a )
eststable à la
température
ambiante tandis que laphase orthorhombique (/3) apparaît
au-dessus de489 °C,
le
composé
conservant cettephase
à latempérature
ambiante. Comme la transition
a-f3
est irréversibleet affecte fortement la
photoconduction [3],
l’obten-tion par
frittage
de couchesépaisses
de PbO pur, bien densifiéesparaît
difficile. Par contre des cou-ches
photoconductrices
peuvent être mises en oeuvrepar association de ce matériau
photoconducteur
avec une résine
organique [4].
Il estcependant
connu
qu’un dopage
convenablepermet
dedéplacer
la transition
a / f3
vers les hautestempératures [5],
ouvrant ainsi la
possibilité
de réaliser des couches PbOphotoconductrices
frittées.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01990002508079900
800
Nous
présentons
ici l’étude de laphotosensibilité
de couches
composites PbO/résine époxy
et dugain
en sensibilité des
poudres
en fonction des traitementsthermiques
etmécaniques
subis. Le rôle desdopages
est
souligné.
2.
Expérimental.
2.1 ELABORATION DES COUCHES. - La
poudre
dePbO,
constituée degrains
de 5 >m(Johnson
Mat-they),
est tamiséepuis dispersée
dans une résineépoxy (Elycolite 3012).
Lemélange PbO/résine
estdéposé
parsérigraphie
sur des substrats en alumi- nium ou en pyrexpréalablement
recouverts d’une électrodetransparente d’oxyde
d’étaindopé
àl’indium
(ITO).
La couche formée est d’abordséchée à l’air ambiant
puis
à 60° pendant plusieurs
heures. Des
épaisseurs
variables sont obtenues pardépôts
successifs. La concentration de PbO est choisie defaçon
à ce que larhéologie
dumélange
soit
adéquate
pourl’opération
desérigraphie
tout enmaximisant le contact entre les
grains
dans lacouche.
2.2 MÉTHODES DE MESURES. - Les
techniques
dedécharge xérographique
et de mesure dephoto-
courant en continu ont été utilisées pour la caractéri- sation des
propriétés électriques
des couches compo- sites.2.2.1 Source d’irradiation. - Le
rayonnement
X est émis par ungénérateur
Battrix(Thomson CGR).
Latension d’accélération est de 80 kV. Le
spectre
d’émission est filtré par uneplaque
d’aluminium de 3 mmd’épaisseur.
Lespectre
d’émission mesuré parun
spectromètre
Enertec ND 65présente
une bandecentrée à
44,5
kV. Le débit de dose est de 7mR/s (1,5
x108 photon X/s).
Pour varier les dosesd’expo- sition,
onaugmente
letemps d’exposition.
Le
rayonnement
visible est unelampe halogène
100 W.
2.2.2
Décharge xéroradiographique.
- La couchecomposite
estchargée pendant quelques
secondespar effet Corona à 6 kV
puis placée
devant la sonde de l’électromètre pour la mesure dupotentiel
desurface. A cette
position,
l’échantillonreçoit
alors le faisceau X à travers la face arrière et lepotentiel
desurface chute
brusquement.
Notons que pour effacer lescharges résiduelles,
il est nécessaire d’éclairer l’échantillon avantchaque
mesure par une lumière blanchepuis
de le laisser dans le noirpendant
1 min.Le
potentiel
de surface initialVo (juste après
lacharge)
estappelé l’acceptance
decharge.
Ladécroissance dans le noir de ce
potentiel
en fonctiondu
temps représente
la courbed’autodécharge
etdépend
de laqualité
de la couche et de l’interfacematériau/substrat. Lorsque
la couche estirradiée,
ladécharge
est accentuée du fait quel’oxyde
deplomb
Fig.
1. - Processus dedécharge xérographique :
variationde la tension de surface en fonction du temps. La couche
est
chargée
par effet Coronapuis
laissée sedécharger
dansle noir et sous irradiation. 0394V =
Vo - Vx : potentiel
decontraste.
[Xerographic discharge :
variation of the surfacevoltage
as a function of time.
Layer
wascharged by
Corona effect and wasdischarged
in dark and then underX-ray
illumi- nation,respectively.
0 V =Vo - V X :
contrastpotential.]
devient conducteur. La différence de
potentiel
défi-nit un
potentiel
de contraste d V(Fig. 1).
2.2.3 Photocourant en continu. - La
première
électrode étant le substrat lui-même
(Al
ouITO),
une deuxième électrode d’or est
évaporée
sur lasurface de la couche
composite.
L’échantillon estplacé
dans un boîtierqui
l’isoleélectriquement
del’environnement. Le
potentiel
estappliqué
sur unedes électrodes tandis que l’autre électrode est
connectée à l’entrée d’un circuit
comportant
une résistance et unamplificateur
dont la sortie est reliée à unoscilloscope numérique
à mémoire(Philips
PM3315).
3. Résultats.
Les deux formes a et
/3
dumonoxyde
ont un gapdifférent, respectivement
à1,9
et2,76 eV.
Lespropriétés électriques
etphotoconductrices
mesuréessur des monocristaux
[6]
montrentrespectivement
une résistivité et une mobilité de
106 ,12 cm
et 100cm2/V
s pour a et1010 03A9
cm et 50cm2/V
s pourf3.
La résistivité atteint1010 il
cm pour unepastille polycristalline
etlOl6
Q cm pour des couches mincespréparées
parévaporation [7, 2].
La nature desporteurs
dansl’oxyde
deplomb
reste très discutée[6, 7].
3.1 TRAITEMENT DES POUDRES. - Avant l’élabora- tion des couches
composites,
lespoudres
PbO subis-sent
préalablement
des traitementsthermiques
ainsiqu’un
fortbroyage
par attrition. Lesfigures
2 et 3présentent
lesdiagrammes
de diffraction et d’ATDcaractéristiques
de cespoudres.
Le traitement
thermique
sousN2
ne révèle pas deFig.
2. -Diagramme d’analyse thermique
différentielle despoudres
PbOa et desPBOB.
[DTA
traces of PbOa andPBOB powders.]
changement
de la structure despoudres.
Par contre, lesdiagrammes thermiques
montrent de fortes simili- tudes avec ceux deshydroxydes
deplomb (hydrocé-
rusite et
plumbonacrite).
Lespics endothermiques
observés à
270,
320 et à250,
300 °C(Tonset) respecti-
vement pour PbOa et
PbO/3 (Fig. 2)
sont attribua- bles à ladécomposition
deshydroxydes
deplomb présents
à l’état de tracessignificatives
à la surface despoudres.
Ceci est à corréler avecl’hypothèse
d’une «
désorption »
del’oxygène
ouplus précisé-
ment d’un
départ d’espèces protonnées
ainsi quecela a été
déjà proposé
lors de l’étude d’autresoxydes photoconducteurs
commeZnO,
CdO[9]
encouches minces.
3.1.1 Sous l’action du
broyage
en milieu aqueux laphase 13
de lapoudre
initiale se transforme enphase
a
(Fig. 3a).
Si lapoudre
initiale est sous formea, le faible
élargissement
observé sur des raies de diffractionindique
que lebroyage
n’induitqu’un léger
désordre à la surface despoudres.
Lespoudres
PbO obtenues par
broyage
se carbonatent trèsfacilement,
en accord avec la formation de défautstype hydroxyde.
3.1.2 Un
dopage
desoxydes
deplomb
parl’oxyde
de titane a été réalisé dans le but de
déplacer
latransition
a 1,6 (habituellement
à489 °C)
vers destempératures plus
hautes. Ledopage
s’effectue par réaction enphase
solide entre PbO etTi02
à 650-700 °C. Pour un taux de
Ti42
inférieur à 4 %(molaire)
lapoudre
obtenue est unmélange
desdeux
phases (a
et03B2)
de PbO. Laproportion
de cesa) h)
Fig.
3. -Diffractogramme
despoudres
PbO ayant subi des traitementsthermiques
oumécaniques (gauche)
et undopage
parTi02 (droite) (*
traces decarbonate).
[Diffractogramme
of PbOpowders
after thermal or mecanic treatment(left)
anddoping
effectby Tio2 (right)
(*
carbonatetraces).]
802
deux
phases
est de 90 % pourPbO,6
et 10 % pour PbOa avec un taux de0,25
% enTi02.
Pour undopage plus important,
entre 4 et 8%,
on obtientune solution solide entre la
phase
Pb0« etTi02
etau-delà de 8 % la
phase PbTi02 apparaît (Fig. 3b).
On peut penser que les atomes de titane s’insèrent seulement dans la structure de la
phase a
etbloque
ainsi la transition ai
/3.
Une contraction desparamètres
de maille est observée[10].
3.2 PERCOLATION. - Les couches
épaisses
finalesde PbO sont constituées de
polycristaux
de PbO sousforme de
plaquettes (5 x 5 x 2 >m)
enrobées dansune résine
époxy.
La continuitéélectrique
nécessiteune
percolation
desgrains
de PbO. Différentesproportions PbO/résine
ont été réalisées pour déter- miner le seuil depercolation.
Lafigure
4 montre lavariation du
potentiel
de contraste(0394V)
en fonctiondu
pourcentage pondéral
del’oxyde
deplomb.
Lavaleur de à V
qui
est presque nulle à 70 %(pondéral)
de PbO
augmente rapidement
avec la concentration croissante de PbO et unpalier
est atteint àpartir
de80-85 %
d’oxyde.
-/0 Nunuaram ruv
Fig.
4. - Seuil depercolation
dans les couchescomposites PbO/résine époxy :
variation dupotentiel
de contraste enfonction du pourcentage
pondéral
de PbO.[Percolation
threshold inPbO/epoxy
resincomposite layer :
variation of contrastpotentiel
as a function of PbOponderal percentage.]
3.3
CARACTÉRISTIQUES XÉROGRAPHIQUES. -
Dans les couches contenant 86 %
(pondéral)
dePbO,
lapart volumique
de la résinereprésente
56 %. A une
épaisseur
de 200 jjum, ces couches absorbentplus
de 50 % desphotons
X de44,5
keV.Pour une même tension de
pointe
Corona et unemême distance
point-surface
del’échantillon, l’acceptance
decharge vo
augmente avecl’épaisseur
des couches pour atteindre un
palier
àpartir
d’uneFig. 5. - Variation de
l’acceptance
decharge ( Vo) (a)
etdu
potentiel
de contraste(b)
en fonction del’épaisseur
dela couche
composite ;
et dupotentiel
de contraste enfonction de la dose
(c).
[Variation
of contrastpotentiel (VO) (a)
and contrastpotential (b)
versuscomposite layer
thickness ; and ofcontrast
potential
versus Xphoton
concentration(c).]
épaisseur
de 250 03BCm(Fig. 5). L’acceptance
decharge Vo
évolue aussi en fonction du traitementpréalable
de la
poudre
de PbO. Elle passerespectivement
de1 500 à 3 000 V
lorsque
les couches utilisent unepoudre
traitée à 310 °C sousN2.
Les couches n’ont pas le même
comportement
vis- à-vis descharges positives
etnégatives. L’acceptance
de
charge
estbeaucoup plus importante lorsqu’on dépose
lescharges négatives (-
3kV)
que descharges positives (2 kV).
La vitessed’autodécharge
est ainsi
plus rapide
pour lescharges négatives,
cequi
laisse penser quel’oxyde
seraitplutôt
detype
p mais la barrière d’interfacepeut imposer
le compor- tementglobal.
Par contre, lepotentiel
de constraste0394V reste le même
quelle
que soit la nature descharges.
La variation dupotentiel
de contrasteprésentée
sur lafigure
5 montre que les traitements despoudres
avant la mise en forme influent forte- ment sur lespropriétés photoconductrices
finales des couches. Lepotentiel
de contraste 0 v augmenteavec la
température
de traitementthermique
enatmosphère
d’azote. Latempérature optimum
sesitue vers 310 °C
(Tab. I).
L’évolution du
potentiel
de contraste en fonctionde la concentration des
photons
X incidents estlinéaire à faible dose
puis
atteint unpalier
àpartir
d’une valeur seuil
(Fig. 5).
L’écoulement descharges
de la surface vers l’électrode arrière n’est pas
complet.
Tout se passe comme si unchamp
électri-que s’établissait et
s’opposait
à cette évacuation. Ils’agit probablement
d’unepolarisation
induite par le courant desphotoporteurs.
Parailleurs,
des mesuressuccessives sur la même couche montrent une
décroissance de AV en fonction du nombre de
cycles
de mesure. Si on suppose que la chute du
potentiel
de surface lors de l’irradiation X ne
dépend
que de la couchephotoconductrice (en négligeant
les effetsd’interfaces)
onpeut
estimer laquantité
descharges déplacées
par larelation : Q
= Ll V x C(C
étant lacapacité
de la couche et 0 V lepotentiel
decontraste).
De cette relation onpeut
déduire un rendement Sreprésentant
le nombre d’électrons créés parphoton
incident. Le tableau I résume les rendements obtenus pour les couchescomposites.
Le meilleur résultat concerne une couche de 200 03BCm contenant 83 % de PbO traités à 310 °C sous azote.
Les modifications structurales de
l’oxyde,
induitespar le
broyage,
affectent lespropriétés photoconduc-
trices des couches. Le
potentiel
de contraste AV dela couche contenant Pb0« obtenu par
broyage
dePbO/3
est de 100 V. Celui de la couche contenant Pb0«broyé
est de 50 V au lieu des 85 V obtenus avant le traitement de lapoudre.
Laphotosensibilité
de la
phase a
estplus importante
que celle de laTableau I. -
Acceptance
decharge, potentiel
decontraste et rendement des couches
composites (83
%en
PbO ; e
= 25003BCm).
[Charge acceptance,
contrastpotential
andefficiency
of
composite layers (83
%PbO, e
= 25003BCm).
(*)
Couche de 300 )JLm avec une concentration de 86 % en PbO.Np :
nombre dephotons
incidents parcm2, Yo :
accep-tance de
charge ; 0394V : potentiel
de contraste, S : rende-ment
exprimé
par le nombre d’électrons collectés parphoton
X incident.(*) Layer
of 300 03BCm thicknesscontaining
86 % PbO.Np :
number of incidentphotons
percm2. Vo : charge
acceptance ; A V : contrastpotential ; S :
number of collec- ted electrons per one absorbed X incidentphoton.
phase 13,
cequi explique l’augmentation
de à V de lacouche contenant du
PbO{3 broyé.
La diminution de 0394V despoudres
PbOabroyées
est due àl’apparition
des
espèces protonnées (0--H) et/ou
de carbonates à la surface despoudres
PbObroyées.
Ceci est enaccord avec le
gain
dephotosensibilité
obtenu par le traitementthermique
despoudres
éliminant ainsi les défauts et conduisant sans doute à une structure de surface despoudres plus
favorable à laphotoconduc-
tivité.
3.4 PROPRIÉTÉS
ÉLECTRIQUES.
- Les mesures decourant d’obscurité et de
photo-courant
ont étéréalisées sous l’irradiation de
photons
visibles ou dephotons
X de44,5
keV. L’évolutiontemporelle
ainsique les
dépendances photo-courant/champ électrique
et
photo-courant/puissance
lumineuse sont similairesquelle
que soit la nature desphotons
incidents.3.4.1 Evolution
temporelle
duphoto-courant.-
Lafigure
6présente
laréponse temporelle
duphoto-
courant pour différents
champs électriques (positifs) appliqués.
Dans le cas dePbO, jusqu’à
une valeurde
champ
seuilEs,
lephoto-courant présente
unpic, puis
une décroissance suivie d’unpalier (ip).
Pourdes
champs supérieurs
àEs
le courant croîtaprès
lepic
pour ne se stabiliserqu’après
untemps
assezlong (quelques heures).
La valeur de cepalier
est trèssupérieure
àip (2
ordres degrandeur).
Cette évolution est
comparable
à celle observée pourBi 12Ge0 20,
autre matériauphotoconducteur [11, 12]. La’phase
décroissante du courant est dueprobablement
à l’établissement d’unchamp
depola-
risation dans le sens contraire du
champ appliqué.
Ce
champ
interne est induit par unerépartition
descharges d’espace
dans le volume des matériaux.Lorsque
lechamp appliqué
estimportant
lechamp
interne est
négligeable
et de ce fait on n’observeplus
Fig.
6. - Evolutiontemporelle
duphoto-courant
àdifférents
champs électriques appliqués.
[Temporal
evolution ofphoto-current
at different electricfield.] ]
804
le
pic.
Laphase
croissantepeut
êtreexpliquée
parun
phénomène d’injection
des électrons de l’élec- trode vers le matériau. Eneffet,
si le contact estbloquant l’injection
n’estpossible
que sil’amplitude
des
perturbations
au niveau de l’électrode estsupé-
rieure à la barrière de
potentiel qui sépare
l’electrode et l’échantillon. C’est le cas où lechamp appliqué dépasse
lechamp
seuil. L’évolution de cechamp
seuil en fonction de la
puissance
lumineuse estdécroissante. Il en est de même pour la
dépendance puissance seuil/champ électrique.
Laquantité
decharges éjectées
par unité detemps provoquant l’injection
des électrons est doncindépendante
de lapuissance
lumineuse et duchamp appliqué.
Si on irradie de nouveau la couche PbO
après
unepremière
irradiation(le champ électrique
étantabsent)
ilapparaît
alors un courantqui
circule dans le sens inverse duphoto-courant
comme si unchamp négatif
existait entre les électrodes. Cephénomène indique
que l’échantillon a étépolarisé
lors de lapremière
excitation par ledéplacement
descharges d’espace
à l’intérieur de la couchephotoconductrice.
Les
charges dépolarisées
c’est-à-dire celles collectées lors de la deuxième irradiation en absence dechamp, dépendent
duchamp appliqué
lors de lamesure de
photo-courant
et de la sensibilité du matériau. Ellesatteignent
une valeur de saturation6s
de l’ordre de 5 x10- 9 C/CM2
pour une couche de150 >m
d’épaisseur (PbO
traitée à310 °C).
3.4.2 Evolution du courant d’obscurité et du
photo-
courant. - La variation du courant de fuite en
fonction du
champ présente
deuxrégimes.
A faiblechamp,
le courant varie linéairement : le contact estohmique
et la résistivité est de l’ordre de1012 il
cm.A fort
champ,
le courant varie defaçon
exponen- tielle comme si le contact étaitinjectant.
Le compor- tement duphoto
-courant estanalogue
à celui du courant de tûite. Lescharges
collectées lors de l’irradiation varientexponentiellement
avec lechamp (Fig. 7).
Unedépendance
non linéaire duphoto-courant
en fonction duchamp
adéjà
étéobservée pour les couches minces de PbO
préparées
par
évaporation [2].
Ceci est en accord avecl’hypothèse
d’un courant decharges d’espace
dansles couches
compliquant
ainsi les mesures duphoto-
courant.
Les
propriétés électriques
des couches sont aussi affectées par les traitementspréalables
despoudres.
L’augmentation
de latempérature
du recuit thermi- que sous azote entraîne uneaugmentation
duphoto-
courant et une diminution du courant de fuite
(Fig. 8). L’optimum
de laphotosensibilité
est obtenuavec un traitement à 310 °C.
Dépassant
cettetempé-
rature le courant de fuite
augmente
de nouveau et lephoto-courant
rediminue. Ces résultats sont similai-res à ceux des
poudres
PbOcompactées [13]
ou àceux d’autres matériaux contenant du
plomb [9].
Fig.
7. - Variation du courant d’obscurité (e) et duphoto-courant (+)
en fonction duchamp électrique
pour des couchescomposite
contenant Pb0«.[Variation
of dark-current(e)
andphoto-current (+)
versus electric field for
composite layer containing
PbOa.Fig.
8. - Evolution du courant d’obscurité(e)
et duphoto-courant
en fonction de latempérature
du traitementpréalable
de lapoudre
dePbO/3.
[Dark
current(e)
andphoto-current (+)
evolution versus PbO/3powder
treatmenttemperature.]
Comme nous l’avons vu avec la
décharge xérographi-
que, le
broyage
affaiblit laphotosensibilité
de lapoudre
PbO(a)
tandis que le traitementthermique
sous
atmosphère
neutre l’améliore nettement. Cet effet esttoujours
à relier àl’absorption d’espèces protonnées (OH-, H20...)
lors dubroyage puis
àleur
départ
lors du traitementthermique.
En ce
qui
concerne lespoudres
PbOdopées
avecTi02,
le nombre d’électrons collectés parphotons
Xincident varie avec le taux de
dopage.
Cette sensibi- lité est maximale pour un taux de0,25
% enTi02 puis
décroît pour des tauxsupérieurs (Fig. 9)
Fig.
9. - Efficacité des couchescomposites (nombre
d’électrons collectés parphoton
Xincident) : (a)
couche contenantla
poudre
PbO traitéethermiquement ; (b)
couche contenant lapoudre
PbOdopée
auTio2,
[Composite layer efficiency : (number
of e- collected perphoton
incident ; (a)layer containing
PbOpowder, (b) layer containing
PbOpowder doped
withTio2.1
avec
l’apparition
de modifications structurales. A 8 % deTi02 la
sensibilité de lapoudre dopée
devientmême inférieure à celle de PbOa pur. Le traitement
thermique
sousatmosphère
neutreaugmente
lasensibilité,
toutefois pour unepoudre dopée
de0,5
% cette sensibilité reste intermédiaire entre celles desphases
PbOa etPbO{3
pures traitées dans les mêmes conditions. La structure restant lamême,
on
peut
penser que ledopage
affecteprincipalement
les
porteurs électriques.
La
photosensibilité
des couches en fonction duchamp appliqué
a été évaluée enreportant
lerapport iphoto-courantli obscuàté.
Parexemple
pour PbOadopé 0,5
% enTi02
la sensibilitéaugmente
avec lechamp
et atteint un maximumpour E
= 30 kV/cm puis
décroît. On constate que cegain
maximumcorrespond
à la limite d’existence d’une loiohmique
entre
champ électrique appliqué
et courant d’obscu- rité. Il est donc nécessaire de connaître la valeur dece
champ
pour définir les conditions de fonctionne- ment desdispositifs.
4. Conclusion.
Cette étude montre que les couches
composites PbO/résine déposées
parsérigraphie possèdent
unebonne
qualité
desurface,
une bonnehomogénéité d’épaisseur
etpeuvent
conduire à la réalisation d’écransphotoconducteurs
X. Lapercolation
sesitue à un
pourcentage pondéral
voisin de 82 % enoxyde
deplomb
sur despoudres
de dimensionsvoisines de 5 x 5 x 2 03BCm. Ces couches ont une
bonne tenue sous fort
champ électrique,
uneimpor-
tante résistivité dans l’obscurité
(1012_1013 fi cm)
etun rendement
acceptable
de 605 électrons collectés parphoton
X incident(44,5 keV, N = 2 X 108
photon/cm2,
@Vo
=2,7 kV/cm).
Ce rendement estlargement supérieur
à celui d’une couche usuelle à base de séléniumdopée
à l’arsenic.La caractérisation
électrique
etphotoconductrice
a mis en évidence
l’importance
desphénomènes
d’interface et de
polarisation.
Le contact a uncomportement ohmique
à faiblevoltage
etinjectant
à fort
voltage.
Lechangement
decomportement électrique
se situe pour deschamps électriques supérieurs
à 10kV/cm.
Lescharges
dedépolarisation
ne sont pas
négligeables
etatteignent
un seuil desaturation vers 6 x
10- 9
C(soit
20 % desphotos- porteurs créés).
L’activation
préalable
de lapoudre (traitements
thermiques, broyage) joue
un rôle crucial sur laphotosensibilité
des couches. Les évolutions du806
courant de
fuite,
duphoto-courant
lors duchauffage PbS,
ZnO ou lescomposés
ternaires contenant dusous
atmosphère
neutre ou lors dubroyage
en milieuplomb [9].
L’évolution de ces courants est due à la aqueux sont cohérentes etcomparables
à cellesdésorption
desespèces oxygénées (02, OH-)
pen- observées pour d’autresphotoconducteurs
comme dant le traitementthermique.
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