91
4. POLITIQUE DE PRIX
4.1 CAS LADY SANDWICH (
METHODE DE DETERMINATION DU PRIX)4.2 FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
(COMPLEMENTS)
4.3 POLITIQUE DE PRIX
4.4 NOTION DE TRADE OFF
4.5 ASPECTS LÉGISLATIFS
92
4 x 4 HUMMER V8 6 litres
> 100 000 €
93
OLPC PC à 100$
Nicolas Negroponte (MIT)
94
4.1 CAS LADY SANDWICH
(METHODE DE DETERMINATION DU PRIX)
3. PRIX PSYCHOLOGIQUE 1. CHOIX STRATEGIQUE 2. COUT DE REVIENT
95
CAS LADY SANDWICH
Cas permettant de comprendre les fondements de la détermination du prix d’un produit.
Pour simplifier la méthode exposée
- un univers de consommation courante a été choisi : celui du sandwich,
- les calculs exposés ne portent que sur un seul type de produit alors que, dans la réalité, le chiffre d’affaires d’une sandwicherie repose sur plusieurs types de mets et de
boissons.
- il n’est pas tenu compte de la TVA (sur le chiffre d’affaires et les charges)
96
CAS LADY SANDWICH
1. CHOIX STRATÉGIQUE
• environnement du point de vente(Musée des Caraïbes)
• quartier en croissance
• culture, look de la fondatrice
• créneau entre concurrents de gamme inférieure et supérieure
Choix :
- cible = haut de gamme « tendance » - concept = sandwich exotique de qualité
(crabe, avocat, pain de qualité supérieure,…)
97
Musée des
Caraïbes R+
x x x x x x x x x x x
x x x x x
Mac Do
LS B C
R-
x x x x x x x x
x
x x x x x x x x x x x x x x x x x x
x x x x x x
Square x x x x
X x x x x x x x x x
CAS LADY SANDWICH (LS)
B(oulangerie) : 3€ - 4€
C(afé) : 3,5€ - 4,5€
R(estaurant) - : 15 € - 20€
R(estaurant) + : 25€ - 45€
x x x
Bureaux
majoritaires
98
CAS LADY SANDWICH
2. COÛT DE REVIENT COÛTS FIXES :
- local : 2 000 € x 12 = 24 000 € - personnel : 2 000 € x 1.5 x 12 x 2 = 72 200 € - entretien, amortissements, taxes,... = 24 000 € __________________________________________
total coûts fixes = 120 000 €
Pour simplifier TVA = 0% sur CA et charges
99
CAS LADY SANDWICH
COÛT DE REVIENT
(pour simplifier le CA est limité à un type de sandwich)
• COÛTS VARIABLES :
coût matière première par sandwich = 1,8 € si N sandwiches vendus dans l’année :
coût de revient annuel total = 120 000 € + (N x 1,8 €) coût de revient unitaire = (120 000 € / N) + 1,8 €
MAIS combien vaudra N ?
100
CAS LADY SANDWICH
• COÛT DE REVIENT UNITAIRE ?
______________________________________
nb/jour nb/an ( N ) coût unitaire
______________________________________
50 10 000 13,8 € 100 20 000 7,8 € 150 30 000 5,8 € 200 40 000 4,8 €
250 50 000 4,2 €
101
CAS LADY SANDWICH
cible ?
concurrence ? différenciation ?
image ?
Valeur perçue (usage + image)
COUT
DE REVIENT PRIX
PSYCHOLOGIQUE
DÉTERMINATION DU PRIX :
fabrication + volume
102
CAS LADY SANDWICH
Pm : « prix minimum, en dessous duquel vous estimez que le produit n’est pas de bonne qualité »
N.B. Raisonnement partiel ( indépendant du mix )
PM : « prix maximum, au-dessus duquel vous estimez que le produit est trop cher »
3. PRIX PSYCHOLOGIQUE : (J. STOETZEL / D.ADAMS)
103
CAS LADY SANDWICH
PRIX PSYCHOLOGIQUE ?
8 individus interrogés (Pm= 4,4 € et PM= 4,9 € pour l’individu1,…)
4,4
€
4,5
€
4,6
€
4,7
€
4,8
€
4,9
€
5,0
€
5,1
€
5,2
€
5,3
€
5,4
€
5,5
€
5,6
€
5,7
€
1 X X X X X X
2 X X X X
3 X X X X X
4 X X X X X
5 X X X X
6 X X X X X X
7 X X X X X X
8 X X X X X X X
104
CAS LADY SANDWICH
PRIX PSYCHOLOGIQUE ?
8 individus interrogés (Pm= 4,4 € et PM= 4,9 € pour l’individu1,…)
4,4
€
4,5
€
4,6
€
4,7
€
4,8
€
4,9
€
5,0
€
5,1
€
5,2
€
5,3
€
5,4
€
5,5
€
5,6
€
5,7
€
1 X X X X X X
2 X X X X
3 X X X X X
4 X X X X X
5 X X X X
6 X X X X X X
7 X X X X X X
8 X X X X X X X
S 1 3 4 5 6 6 5 5 3 2 2 1 0 0
105
CAS LADY SANDWICH
Chiffre d’affaires (CA) :
= N x 4,8 €
Coût de revient (CR) :
= 120 000 € + (N x 1,8 €) PRIX PSYCHOLOGIQUE ?
S maximum pour 4,8 € – 4,9 €
choix : 4,8 €
à l’équilibre: CA = CR
N* = ?
CA* = ?
106 40 000
N / an Chiffre d’affaires (CA)
= N x 4,8 €
Point d’équilibre
Coût de revient (CR)
= 120 000 € + (N x 1,8 €) 200
120
CA et CR en K€
107 C. Enquête
Prix psychologique P Concept et
positionnement A. Choix stratégique Cible
Concurrence
B. Coût de revient global CR
D. Point mort : N x P = CR
N*
E. Prévision de ventes Capacité de production Validation de N*
Ajustement éventuel
108
4.2 FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX (compléments)
OFFRE
• Position concurrentielle
• Variations de prix de la concurrence DEMANDE
• Valeur perçue
• Élasticité
• Facteurs d’élasticité
+ Contraintes réglementaires (dont particularités du commerce international – cf ue spécialisée)
+ Poids grandissant des fonctions achat (en B to B)
109
FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
OFFRE
Position concurrentielle :
monopole ou oligopole ouverture du marché
L’ouverture progressive à la concurrence de différents secteurs (transports aériens,
téléphonie, services postaux, énergie…)
entraine des baisses successives de prix.
110
FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
OFFRE
Variations de prix de la concurrence (produit de consommation courante)
SHAMPOING 1>>>>>>>>>>>>12 PETFOODS 1>>>>>>>>>>>11 DENTIFRICE 1>>>>>>>>>9
RIZ 1>>>>>>>>8
…..
EAUX 1>>>>>5
…
WHISKY 1>>>3 BEURRE, SUCRE 1>>2.3 ANISÉS 1>>2
Source : Enquête SECODIP
111
DEMANDE Valeur perçue
Valeur d’usage , critères rationnels
Autres valeurs (image, émotion, expérience) / Coûts perçus
Coût = + temps, énergie, facilité
FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
112
0,003€ / litre
75€ / litre
Rapport de 1 à 25 000 ! 0, 13 € / litre
0, 50 € / litre
La valeur perçue va au-delà du produit objectif
113
DEMANDE
Valeur perçue Exemple B to B
1) usages et bénéfices objectifs et subjectifs (dont l’image) attendus par le client
2) Coûts directs et indirects supportés par le client au-delà du prix
3) comparaison bénéfices / coûts perçus
entre l’offre et les concurrents externes et internes 4) pour chaque segment, prix maximum acceptable
/meilleur concurrent
FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
114
FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
DEMANDE
Élasticité
Prix P0 quantité vendue Q0 Prix P1 quantité vendue Q1
0 0 1
0 0
1
/P P P
/Q Q
Q
− élasticité e = −
si e < 0 diminution de la demande quand le prix augmente
e >0 pour certains produits de luxe
115
ELASTICITE
Café Université
P0= 0,50 € Q0=400 P1= 0,75 € Q1=200
(200-400) / 400 E= _______________
(0,75 – 0,50 ) / 0,50 E= -1
Si P augmente de 50%
Q diminue de 50%
P0= 0,50 € Q0=400 Café Bureau
P1= 0,75 € Q1=300
E= - 0.5
Si P augmente de 50%
Q diminue de 25%
116
DEMANDE Élasticité
• Utilité pour :
- simuler la demande
- prévoir des transferts de marque - moduler les prix de la gamme Exemple voyages aériens :
1ère classe (- 0,75) / Affaires (- 1,40) / Économique (- 2,10)
FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
• mais observable a posteriori (sauf test ou single source)
117
DEMANDE
Facteurs d’élasticité
FACTEURS DÉTERMINANTS DU PRIX
• Responsabilisation budgétaire
• …
• Prix relatif d’un constituant / ensemble
• Circonstance d’achat
• Pouvoir d’achat
118
4.3 POLITIQUE DE PRIX
1. Rappels 2. Lancement
3. Riposte / baisse de prix des concurrents 4. Yield management / Revenue management 5. Intégration du canal Internet
6. Le « low cost »
119
4.3 POLITIQUE DE PRIX
1. Rappels
• Stratégie → domination par les coûts,
différenciation ou concentration ?
• Politique adapté aux étapes du cycle de vie Voire Chapitre Produit
• Soldes et promotions
• ….
120
4.3 POLITIQUE DE PRIX
2. Lancement
Démarche générale : voir cas introductif et méthode Avec 2 cas extrêmes :
> haut de gamme (écrémage) prix élevé / cible étroite
> grande diffusion (pénétration) prix bas / cible large
et des tactiques intermédiaires
121
4.3 POLITIQUE DE PRIX
3. Ripostes / baisses des prix des concurrents
→ COMPRENDRE L’ATTAQUE Causes :
• amélioration de productivité?
• diminution des marges?
• vente à perte?
Permanence :
• attaque durable?
Ciblage :
• coïncidence cible x produit?
• cœur de cible ou segment mineur?
122
4.3 POLITIQUE DE PRIX
3. Ripostes / baisses des prix des concurrents
→ RÉPONDRE À L’ATTAQUE
Riposte FRONTALE : - baisse des prix
- optimisation des coûts de revient exemples : micro informatique
téléphonie
Internet / Multimédia
123
4.3 POLITIQUE DE PRIX
3. Ripostes / baisses des prix des concurrents Ripostes PARTIELLES :
lancement d’un produit sur le segment attaqué
communication défensive : prix justifié / qualité, technologie…
communication offensive : critique légale du concurrent innovation
lobbying pour créer une barrière juridique
124
« Lame au 50 brevets »
communication défensive : prix justifié / qualité, technologie…
125
8 ans et 20 brevets plus tard
communication défensive : prix justifié / qualité, technologie…
126
communication offensive : critique légale du concurrent En 1995
UNILEVER(23% pdm) baisse le prix de OMO Power en Hollande
Gain de 2% de pdm pour P&G, retrait d’OMO Power P&G(36% pdm,ARIEL,BONUX) communique
auprès d ’associations de consommateurs :
« OMOPOWER troue le linge après 20 lavages »
innovation
Succès de la friteuse « sans huile » (> 100€) Pour contrecarrer
l’attaque des friteuses électriques chinoises (30 €)
128
Pendant ce temps à Marseille, le quotidien régional La Provence (Hachette Filipacchi Médias) lançait sans
problème son gratuit MarseillePlus à 100.000
exemplaires, imprimé par une entreprise sous statut presse. Agence France Presse 2002
« Le groupe suédois Metro International, fort de ses vingt éditions dans le monde, lance ses journaux gratuits en France, ou plutôt essaie de se lancer.
Il a voulu sortir à Marseille et Paris, alors que des négociations étaient engagées avec les ouvriers du Livre - le Livre CGT réclame que les
quotidiens soient imprimés "dans les règles de la profession" (impression et distribution). A Marseille les 50.000 exemplaires de Metro, un tabloid de 24 pages ont été bloqués tôt lundi matin (18 février), 20.000 parvenant dans la cité phocéenne dans l'après-midi, après avoir été imprimés sous bonne
protection. A Paris les 200.000 copies imprimées au Luxembourg ont vu leur distribution perturbée. »
lancement d’un produit sur le segment attaqué
129
Contre attaque d’ OBUT :
- nouvelles normes de boule de compétition (métal plein) - image française
lobbying pour créer une barrière juridique
La boule chinoise apparait en France à 30%
moins cher que le leader OBUT
Analyse d’OBUT : la boule chinoise est creuse (noyau d’argile)
130
La Nano de TATA
2000 €
Barrière défensive européenne : - sécurité (pas d’airbag)
- environnement (> seuil de pollution) - confort (pas de direction assistée, …)
lobbying pour créer une barrière juridique
131
4.3 POLITIQUE DE PRIX
4. Yield management / Revenue management :
• Gestion optimale des prix / produits
(ou la dimension temporelle est importante)
* Prix différenciés selon les dates d’engagement et d’achat
* Enchères
• Transports aériens hôtellerie, spectacles,
achat d’espaces publicitaires,...
132
4.3 POLITIQUE DE PRIX 5. Intégration du canal Internet
• Transparence plus grande
• Comparaisons nationales et internationales
• Comparateurs de prix Généralistes (kelkoo, …)
Spécialisées
- Voyages : Alibabuy, Bourse-des-vols, … - Assurances : Assurland, …
- …
133
COMPARATEURS DE PRIX
• Sites de produits d’occasion (ebay, priceminister, …)
• Forums de consommateurs (quechoisir, leguide, …)
5. Intégration du canal Internet
Avec Assurland, gagnez en moyenne
40% sur le tarif de votre assurance Auto
134
4.3 POLITIQUE DE PRIX 6. Le « low cost »
• Exemples et tendances
• Quelles cibles ?
• Quel positionnement ?
• Quelle chaine de valeur ?
LOW COST
EXEMPLES ET TENDANCES
135
LES PIONNIERS
1966
136
1973
TENDANCE LOURDE SUR UN NOMBRE CROISSANT DE SECTEURS
• AERIEN
( En 2010 Ryanair talonne Air France-KLM en nombre de voyageurs)
• GRANDE DISTRIBUTION
( 78% des Français fréquentent le hard-discount en 2009, vs 59% en 2002 selon LSA)
• TOURISME HOTELLERIE
• AUTOMOBILE
• HIGH TECH
• SERVICES
• …
137
138
Depuis 1984, 380 hôtels dans le monde
1,99 €
Mas de Chabert VDP d'Oc Merlot 2005
139
140
TNS INVENTE L’ED L’ETUDE DISCOUNT
CB News 2004
(Société Générale)
Tchip Coiffure propose des forfaits shampoing-coupe- brushing à 18 euros.
Depuis 1996, 286 implantations
141
UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE
Tendances socioculturelles des consommateurs - économes et informés
- en quête de facilité d’usage, de simplicité - multi facettes
142
Marchés internationaux émergents à faible pouvoir d’achat assurant un volume important de ventes
Valeur éthique / citoyenneté des entreprises / No Logo
Segmentation d’occasions d’usages au-delà des segmentations de consommateurs
Internet : transparence des prix , désintermédiation, …
Dérégulations
Mutation technologique
143
Victor Gonzales Torres
4000 pharmacies au Mexique 100% génériques
Depuis 1997
LOW COST
QUELLES CIBLES ?
144
DES CIBLES DE PLUS EN PLUS VARIEES Cibles traditionnelles :
Pour les compagnies aériennes : "smart shoppers", jeunes de milieu socio-culturel et éducatif plus élevé que la moyenne, à la recherche de bonnes affaires sur Internet.
Pour la grande distribution : ménages de revenus modestes
Progressivement, des cibles variées : Pour les compagnies aériennes :
entrepreneurs indépendants payant eux même leurs voyages (Easyjet)
nouvelles clientèles « expertes » qui voyagent à bas prix et fréquentent des hotels de luxe.
145
DES CIBLES DE PLUS EN PLUS VARIEES
146
Quotidiens gratuits : nouvelle cible de non lecteurs de la presse quotidienne traditionnelle. Pour l’équipement du foyer : ménages à revenus moyens + ( anti IKEA)"du massif, rien que du massif, et uniquement en bois nobles :
chêne, merisier, orme..."
Depuis 1996 70 magasins, 700 m2, 1,2 M€ CA moyen
147
CIBLES ?
Initialement pour pays en voie de développement
Ruraux
Propriétaires de maison secondaire
Jeunes « sans marque »
QUELLE OFFRE
POUR LE LOW COST ?
148
149
1) que les attributs de l’offre supprimés ou réduits aient une valeur réduite pour les cibles visées
2) de communiquer sur
-le noyau d’attributs indispensables (dont la qualité) (Logan fiable et confortable, F1 prix-propreté)
- les avantages collatéraux des réductions d ’attributs (Rapidité d’embarquement vs Pas de choix de siège) - les attributs améliorés ou nouveaux
(Flotte jeune Sécurité)
Offre low cost attractive à condition …
150
• Cible de non acheteurs (substituions/cadeau)
• Innovation design, produits, packaging
QUELLE CHAINE DE VALEUR ?
151
UNE CHAINE DE VALEUR SPECIFIQUE
• DISTRIBUTION ADAPTEE, CANAL INTERNET PRIVILEGIE plutôt que les points de vente (50% des coûts dans la banque)
152
• STANDARDISATION DES EQUIPEMENTS ET DES GAMMES flotte homogène de Boeing 127 pour EasyJet ou
de Class A (au début) pour EasyCar,
• MANAGEMENT SPECIFIQUE :
forte culture d’entreprise, esprit pionnier, polyvalence
• PROCESSUS DE PRODUCTION REPENSE ET OPTIMISE (utilisation de pièces standard pour la Logan)
MARCHES A FORTE ELASTICITE , de préférence
• COMMUNICATION REDUITE
DIVERSIFICATION DE SOCIETES TRADITIONNELLES ?
• ECHECS NOMBREUX DE GRANDES MARQUES:
Buzz (KLM) revendue à Ryan Air, GO (British Airways) revendue à easyJet
GESTION SEPAREE (REENGINEERING COMPLET) OU ACHAT DE SOCIETE LOW COST + AUTONOMIE DE GESTION
153
PRODUITS LOW COST DANS POINTS DE VENTE (CARREFOUR 400 produits discount / 10 000 MDD)
CONCLUSION
UNE OPPORTUNITE DANS LA PLUPART DES SECTEURS à condition
154
de définir une cible et un positionnement adapté (sans assimiler low cost et paupérisation)
d’oser innover autour d’une offre « essentiel + qualité » de reconfigurer totalement les processus de conception, production, distribution et communication
d’assurer (pour les grands acteurs traditionnels) une grande autonomie de gestion et de
communication à l’entité low cost
155
4.4 NOTION DE TRADE OFF
OBJECTIF :
• OPTIMISATION DE LA DÉFINITION D’ UN PRODUIT ET DU PRIX ASSOCIÉ
• SIMULATION DE PARTS DE MARCHÉ DE NOUVEAUX PRODUITS
156
NOTION DE TRADE OFF
Exemple
PRODUIT : Location de voitures
= Combinaison de paramètres Xj
X1 = Retour Libre / Retour Départ (RL / RD) X2 = Climatisation oui / non (C+ / C-)
X3 = Catégorie de véhicules (A,B,C)
157
NOTION DE TRADE OFF
Exemple
Principe : classement, par un échantillon de prospects, de formules de location ( + prix de la journée) combinant plusieurs paramètres + prix associés 1 paramètre : RD 55 €
RL 65 €
ordre de préférence ? 2 paramètres : RD + C- 50 €
RD + C+ 60 € RL + C- 60 € RL + C+ 70 €
ordre de préférence ? 3 paramètres : Nombre de formules ?
158
NOTION DE TRADE OFF
Exemple
Combinaison exhaustive 12 formules (lourd)
plan d’expérience 6 formules(comportant tous les croisements de paramètres 2 à 2)
F1 RL + C- + A 40 €
F2 RD + C+ + A 50 €
F3 RL + C- + B 60 €
F4 RD + C+ + B 70 € F5 RD + C- + C 80 € F6 RL + C+ + C
C
90 €159
NOTION DE TRADE OFF
Exemple
1. Enquête
«Classer par ordre de préférence décroissant les 6 formules de location décrites»
F1 F2 F3 F4 F5 F6
Individu 1 4 3 2 1 6 5
Individu 2 - - - - - -
Individu N 5 6 4 3 1 2
160
NOTION DE TRADE OFF
Exemple
2. Analyse statistique (« analyse conjointe ») Estimation des coefficients de pondération
(« utilités ») de chaque modalité de paramètre,
exemple: P X1 X2 X3
0,4 Si 40 € 0,3 Si RL 0,1 Si C+ -0,1 Si A 0,3 Si 50 € -0,3 Si RD -0,1 Si C- 0,2 Si B
0,2 Si 60 € -0,1 Si C
0 Si 70 € -0,4 Si 80 € -0,5 Si 90 €
Estimation de la préférence (individuelle puis globale) par addition des modalités correspondant à chaque choix
161
NOTION DE TRADE OFF
Exemple
3. Choix
• Simulation de PDM selon les produits potentiels et concurrents
• Choix d’un produit (ou plusieurs selon les cibles)
162
NOTION DE TRADE OFF
Hypothèses principales du modèle :
• paramètres déterminants et « manipulables »
• additivité des « utilités » associées aux paramètres indépendants
• « compensations » entre les paramètres
• information de la cible « parfaite » sur les produits existants et la distribution
163
4.5 ASPECTS LÉGISLATIFS
> ORDONNANCE DE 1986
SUR LES PRIX ET LA CONCURRENCE
__________________________________________
1) obligation d’informer sur les prix (étiquette, marquage)
2) interdiction de vente au dessous du prix d’achat (+ taxes + transports )
3) interdiction, pour un groupe d’acteurs,
de s’entendre pour fixer artificiellement les prix
164
4.5 ASPECTS LÉGISLATIFS
> LOI GALLAND DE 1996
__________________________________________
1) interdiction de revente au dessous du prix d’achat renforcée (pénalités fortes)
2) transparence de facturation au distributeur,
pour éviter une revente à perte dissimulée par remise globale
3) refus de vente assoupli (pour favoriser les petits
producteurs) limite : difficulté de calcul du coût de revient
165
4.5 ASPECTS LÉGISLATIFS
LOI DE MODERNISATION DE L’ECONOMIE (LME) 2008 __________________________________________
1) Objectif : baisse des prix «au service des
consommateurs» par la «libre négociation des tarifs entre les industriels et les distributeurs »
La loi doit permettre aux distributeurs et aux fournisseurs de négocier de manière beaucoup plus souple leurs
conditions générales de vente et de répercuter les baisses de prix aux consommateurs.
2) Par ailleurs, l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché
doit être facilitée (notamment celle des hard-discount) pour
«mettre plus de joueurs sur le terrain » Pour cela les
règles d'urbanisme seront allégées pour les magasins de moins de 1 000 m2.
166
ENTENTES ILLICITES
1990 :BALLOT + CAMPENON BERNARD + …. GFA rencontrent Condotte d’Acqua pour l’inciter à retirer sa réponse « moins disante »/ AO connexion TGV
(750 MF) moyennant honoraires de désistement (5MF)
MAIS
PDG = Général De Sena (ex Responsable de la lutte anti maffia)
Procès (carnets de RV)
1996 : 338 MF d’amendes à 31 entreprises de BTP
167
Le torchon brûle entre Club Internet et France Télécom !
Parallèlement à l’amende européenne infligée à Wanadoo pour vente à perte, Club Internet demanderait
50 M€ de dommages à France Télécom, selon les Echos.
Le 07/02/2005
168
2006
La Cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation à une
amende record de 534 M€ des trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom pour entente illicite
(256 M€ pour Orange, 220 pour SFR et 58 pour Bouygues Telecom).
Cette condamnation avait été prononcée par le Conseil de la concurrence, saisi par l'association de consommateurs
UFC-Que Choisir.
Il leur était reproché de s'être entendus pour
geler leurs parts de marché, en maintenant leurs prix à un niveau artificiellement élevé.
Ils auraient également échangé des informations confidentielles et stratégiques sur le nombre de nouveaux abonnements et de résiliations.
169
@ SITES INTERNET Sélection de sites concernant le chapitre
• Comparez les prix d’une catégorie de produits sur différents sites de producteurs, de distributeurs et de comparateurs de prix.
•……….
•……….
•……….
MERCATOR 2009 Chapitre 6