Exploitation d’une lecture cursive en séquence, cycle 3

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L’enfaon

de Éric Simard

Collection « Mini Syros Soon »

Exploitation d’une lecture cursive en séquence, cycle 3

Fiche pédagogique élaborée par Michel Peltier, conseiller pédagogique, ancien responsable éditorial du site ministériel Bien(!)Lire, auteur de Apprendre à aimer lire, Hachette éducation, 2008

Présentation du livre

U

n nouvel élève vient d’arriver dans la classe de Leïla.

Cet écolier est très différent des autres garçons de la classe : il a de très grands yeux, un air rêveur et doux.

Son nom ? L’enfaon. Leïla en tombe immédiatement amoureuse. Mais L’enfaon n’est effectivement pas un élève comme les autres, il vient du Centre des Humains Génétiquement Modifiés. Alors qu’il n’était qu’un embryon, les scientifiques ont découvert qu’il était atteint d’une très grave maladie, mortelle pour les hommes, mais inoffensive pour les cerfs. Ils lui ont alors injecté des gènes de cerf. Grâce à cette technologie, L’enfaon a pu vivre, mais il est devenu un mélange d’humain et de faon. Éric Simard décrit avec talent les difficultés de ce garçon si différent de ses camarades pour s’adapter à la vie d’une classe ordinaire.

Il souligne de façon très fine l’attention minutieuse des enseignants pour aider ce garçon étrange. L’enfaon est un roman initiatique qui permettra lors de débats réglés de comprendre la souffrance parfois infligée à des personnes pour une différence qui fonde leur identité.

Ce roman de science-fiction à lire 8 ans (dès le CE2 donc) est d’une sensibilité et d’une sobriété poignante : un texte d’une force poétique incroyable.

Si Mary Shelley fut la première à mettre en garde contre les risques de la manipulation génétique en 1817 avec Frankenstein (à une époque où on ne connaissait ni l’ADN ni le clonage...), en littérature, la manipulation du corps humain a longtemps été représentée comme l’œuvre de savants fous (L’île du docteur Moreau, de H. G. Wells, en 1896). Mais de nos jours, la réalité rejoint la fiction !

Séance 1

Débattre avant la lecture

• Organisation pédagogique :

En binômes, puis mise en commun collective.

• Mise en œuvre :

Organiser une enquête en classe avant d’en venir à la lecture du roman. Il s’agira de répertorier ce que savent les élèves sur les manipulations génétiques (vous allez être surpris !). Les plantes transgéniques font souvent la une des journaux : les principales plantes cultivées (en particulier le soja et le maïs, mais aussi le riz, le colza, la betterave, le coton, le tabac…) ont aujourd’hui une version OGM. Avec les techniques de procréation artificielle ou médicalement assistée, la médecine, qui depuis son origine avait pour finalité de soigner, intervient désormais dans le processus même de la vie. Depuis la naissance de Louise Brown, le premier « bébé-éprouvette », en 1978, puis de la brebis Dolly en 1997 (premier mammifère cloné, Dolly n’est pas née de la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde, mais de la fusion d’un ovule énucléé et d’un noyau cellulaire issu des cellules d’une brebis adulte, dont Dolly est donc l’exacte copie génétique), notre espèce sait qu’elle n’est plus à l’abri d’éventuelles manipulations génétiques nous conduisant à une forme de post-humanité, telle que le prophétie d’Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes (1931).

Identifier collectivement à quoi servent ces manipulations : l’objectif visé peut être scientifique, manipuler un organisme permettant de mieux en comprendre le fonctionnement ; les OGM végétaux présentent des propriétés très intéressantes pour l’industrie agroalimentaire (meilleure résistance aux insectes ou aux herbicides, aux variations du climat, meilleures qualités nutritives…) ;

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les manipulations génétiques sont bien sûr une technologie d’avenir dans le domaine médical (production de substances thérapeutiques, telle que l’insuline ; utilisation des organes d’animaux transgéniques pour soigner l’homme ; transfert de matériel génétique pour corriger la déficience de certains gènes)… Les débats autour de ces manipulations sont nombreux, puisque se posent un cer- tain nombre de questions métaphysiques et éthiques (qui peut s’octroyer le droit de créer un individu, de le détruire ? comment garantir le respect de la dignité humaine ? devons-nous reconnaître à la vie une valeur intrinsèque ou accepter qu’elle ait une valeur marchande ?...).

Séance 2

Une première approche du livre : étude du paratexte

Travail collectif, chaque élève possédant un exemplaire du livre. On pourra également travailler à partir d’une projection de la couverture.

1. La première de couverture

Faire décrire l’illustration de la couverture. On pourra poser oralement à la classe les questions suivantes :

– Quelle est l’attitude du personnage représenté au premier plan ? Qu’exprime son visage ? Quels détails étonnants remarquez-vous (les bois qui poussent, les motifs sur sa veste) ?

– Où se déroule la scène en arrière-plan ? Qui sont les personnages représentés ? Lequel attire plus particulièrement votre attention ? Pourquoi l’illustratrice a-t-elle choisi des couleurs estompées pour représenter cette scène ?

– Quelles autres informations nous donne cette couverture ? – De quoi parle ce roman, à votre avis ?

Noter les propositions des élèves sur une affiche. La réserver sur un mur de la classe. Il sera intéressant de revenir sur ces hypothèses une fois le roman lu.

2. La quatrième de couverture

Lecture du texte à haute voix par le maître ou silencieuse par les élèves. S’agit-il d’un résumé de l’histoire ? Pourquoi ? Effectuer un relevé des mots ou expressions-clés, faire rechercher leur signification (L’enfaon ; le Centre des Humains Génétiquement Modifiés...). Pourquoi le premier paragraphe est-il en italique ? À votre avis, qui parle dans ce paragraphe ?

Faire expliciter le nom de la collection, « Soon », qui résonne avec le slogan « Des histoires de futurs ». Que connote le choix d’une couleur métallisée ?

3. Le dos et la tranche du livre

On pourra comparer avec d’autres livres de la collection

« Mini Syros Soon » pour aider les élèves à comprendre ce qu’est une collection. Pourquoi ce nom de « tranche » ?

Séance 3 Les personnages

On demandera aux élèves de relever des informations concernant Leïla, L’enfaon, la maîtresse, Enfanteau et l’inspecteur. On portera l’attention sur leur nom, leur aspect physique, ce que l’on sait de leur caractère, les difficultés qu’ils rencontrent, leurs actions. On soulignera le regard positif des adultes qui accueillent L’enfaon (l’enseignante et l’inspecteur).

Les (futurs) enfants de Leïla et de L’enfaon se nomment Artémis et Ossian. À la BCD, à l’occasion d’une activité en petit groupe, il sera possible de faire des recherches autour de ces deux prénoms. Les élèves auront le plaisir d’apprendre qu’Artémis est, dans la mythologie grecque, l’une des déesses associées à la Lune (en opposition à Apollon, dieu du Soleil). Elle est assimilée dans la mythologie romaine à la déesse Diane. Ses attributs sont la biche, l’arc, le carquois et les flèches. Ossian est, lui, le personnage d’une légende irlandaise, dont le nom signifie « petit faon ».

Séance 4

Écriture : les vacances du futur

Brainstorming collectif, puis travail individuel.

Demander aux élèves de relire la page 10 du roman, dans laquelle les élèves de la classe de Leïla racontent leurs vacances. Une élève a passé quinze jours sur la Lune avec son père, directeur d’une exploitation minière. Leïla a séjourné chez sa tante, qui s’occupe d’un élevage de chimères, les chienchats… Lors d’une phase collective, trouver autant d’exemples que possible de ce qui changera peut-être dans le futur. Consigne pour un travail d’écriture individuel : Nous sommes en 2080, c’est la rentrée des classes. Racontez vos vacances !

Séance 5

La description des émotions amoureuses

Travail individuel ou en binômes, puis mise en commun.

Consigne : relever les passages qui décrivent les émotions amoureuses de Leïla. Chaque élève/binôme pourra se charger d’un ou deux chapitres du livre. Lors d’une phase collective, toutes les informations prélevées seront mises bout à bout pour obtenir le tableau suivant.

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Page

du roman Information prélevée

Page 6 Je ressentais en moi quelque chose que je n’avais encore jamais connu. Quelque chose qui me grandissait (…). Quelque chose que je ne pouvais pas expliquer parce que je ne trouvais pas les mots.

C’était un fil invisible entre lui et moi. (…) L’amour ça fait des bulles dans le cœur. Ça allume des lucioles dans les yeux. Ça soulève le vent dans les cheveux. [j’avais] de la folie dans les mèches.

Page 13 Chaque matin, je me levais avec le bonheur de savoir que j’allais le retrouver. (…) quand j’essayais de lui parler, tout mon courage tombait d’un coup. Je devenais un caramel mou, un chewing-gum usé, un sac de nouilles, une méduse flasque. Je perdais tous mes moyens. (…) J’avais les joues plus rouges que le poisson de ma grand-mère. Mes sentiments tournaient en rond dans le bocal de ma tête.

Page 14 J’avais peur que L’enfaon me dise qu’il ne m’aimait pas, parce que alors la Terre entière se serait écroulée sous moi. (…) J’espérais qu’il ferait le premier pas. Je priais pour qu’il me regarde une fois, rien qu’une fois.

Page 15 Quand il a dit « je partirai », un voile noir a recouvert mes yeux et je me suis évanouie.

Page 16 J’étais heureuse de sentir la main de L’enfaon sur moi.

Lui et moi faisions un.

Page 22 J’avais de plus en plus envie de lui avouer mes sentiments. (…) ma timidité le paralysait. Quelque chose me rongeait à l’intérieur. (…) J’aurais voulu que maman lessive mon cœur. Un bon lavage, un bon essorage, quelques heures sur le fil à linge pour faire tomber les dernières gouttes d’amour (…).

Page 25 J’étais morte de tristesse. (…) Je voulais le chasser de mon esprit, ne plus penser à lui.

Page 26 J’étais complètement troublée. (…) D’un seul regard, il avait réussi à raviver mon amour pour lui. Mon cœur était incendié. Il n’y a pas de pompiers pour éteindre ça.

(…) Je l’aimais réellement.

Page 29 L’enfaon m’a énormément manqué (…) J’étais de plus en plus angoissée.

Page 30 Mes yeux se gonflaient de larmes. (…) Je commençais à enrager. (…) J’étais si émue que je suis restée toute bête, bouche ouverte, éberluée.

Page 31 Mon cœur battait en moi comme un oiseau paniqué se cognant les ailes contre sa cage. C’était l’affolement.

Page 32 J’étais tétanisée.

Page 38 (…) j’ai senti une chaleur douce monter en moi.

Page 40 Je l’écoutais, à la fois triste (…) et heureuse (…).

Page 41 Je n’avais pas peur à ses côtés. (…) je n’osais toujours pas lui dire que je l’aimais.

Page 42 Avec ses ramures qui nous surplombaient, j’avais l’impression d’embrasser la forêt.

En utilisant plusieurs couleurs, on s’attachera à montrer que les moments de bonheur/plénitude/euphorie alternent avec des moments de peur/affolement/panique et des moments de tristesse/

désespoir/découragement. Travailler plus particulièrement sur le rôle de la métaphore pour décrire le sentiment amoureux. En vocabulaire, on pourra rechercher dans différents dictionnaires les nombreux synonymes du mot « bonheur ».

Séance 6

Éducation civique et morale : comment accueillir un nouvel élève

En ateliers pour l’étape 1. Travail collectif pour l’étape 2.

L’objectif de cette séance est d’écrire un texte de loi pour l’école, qui pourra être intégré au règlement de l’établissement.

Étape 1 – Mener avec les enfants une enquête au sein de l’école sur la mobilité des familles du quartier. Élaborer un questionnaire, réaliser des interviews, présenter les réponses sous la forme de graphiques (utilisation de l’informatique dans le cadre de la formation au B2I). Il sera possible d’en tirer des conclusions sur la fluctuation des populations, leurs causes, éventuellement leurs conséquences.

Étape 2 – Fraternité en classe : amitié, solidarité et entraide.

Focaliser l’attention des élèves sur la façon dont L’enfaon a été accueilli dans ce nouvel environnement. Déterminer les étapes de son acclimatation. En classe, donner la parole aux nouveaux arrivants, s’il y en a. Comment ont-ils été accueillis ? Quels conseils pourraient-ils donner afin de faire (encore ?) mieux ? Rédiger collectivement une fiche intitulée « Comment bien accueillir un nouvel élève ».

Définir ce qui est indispensable à un bon accueil : visite des lieux, accueil personnalisé, parrainage, livret d’accueil indiquant les horaires et d’autres informations utiles…

Séance 7 Débat d’idées

• Organisation pédagogique : Travail collectif.

L’interprétation passe par le débat. Il est important que les élèves apprennent à justifier leur point de vue. Voici quelques pistes pour lancer des débats à partir de ce roman :

– Quelles émotions avez-vous ressenties tout au long du roman ? – Que pensez-vous de la vie de L’enfaon ?

– Les scientifiques ont-ils eu raison de soigner L’enfaon et Enfanteau avec des gènes d’animaux ?

– Comment réagiriez-vous si un Enfaon ou un Enfanteau arrivaient dans votre classe ?

– Que feriez-vous si vous possédiez les mêmes pouvoirs que L’enfaon ?, etc.

www.syros.fr

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Le Très Grand Vaisseau

de Ange

Collection « Mini Syros Soon »

Exploitation d’une lecture cursive en séquence, cycle 3

Fiche pédagogique élaborée par Michel Peltier, conseiller pédagogique, ancien responsable éditorial du site ministériel Bien(!)Lire, auteur de Apprendre à aimer lire, Hachette éducation, 2008

Présentation du livre

L

e Très Grand Vaisseau relève d’une partie de la science-fiction nommée « space opera » (l’expression naît au début des années 40, mais le genre deviendra populaire surtout dans les années 60 et 70, avec, notamment, la sortie en 1977 du premier film de la saga Star Wars, réalisé par George Lucas).

Ange nous propose un long voyage dans l’espace. Les voyageurs sont partis à la recherche d’une planète habitable comme l’avaient fait avant eux les nombreux immigrants européens du xix^e siècle qui ne pouvaient plus rester vivre en Europe. Le Très Grand Vaisseau a quitté la Terre il y a huit cents ans, parce que la famine et la guerre y faisaient rage. À son bord, trois mille volontaires sont en quête d’un monde meilleur.

Dans ce Très Grand Vaisseau, les règles sont simples.

On ne pose pas de questions sur l’Organisation, on n’ouvre pas les Portes Rouges et surtout, surtout, on ne monte jamais au Niveau 0, celui des Pilotes. Le jour anniversaire de ses dix ans, Guillaume va enfreindre ces trois règles... Le talent des auteurs est de réussir à faire monter le suspense tout au long du roman, jusqu’à la révélation finale. L’épilogue est très réussi et apaisant. Un récit haletant de bout en bout, où l’émotion et les effets de surprise sont garantis, à lire dès 8 ans, dès le CE2, donc.

Séance 1

Organiser une enquête en classe avant d’en venir à la lecture du roman. Il s’agira de répertorier ce que connaissent les élèves sur les voyages dans l’espace, qu’ils soient imaginaires (les références sont nombreuses, des deux albums d’Hergé Objectif Lune et On a marché sur la Lune au récent film d’animation Wall-E, en passant par de nombreux dessins animés télévisuels comme Malo Korrigan et les traceurs de l’espace) ou réels (premiers pas d’Armstrong sur la Lune en 1969, survol et prise de photos de Mars, de Vénus, de Jupiter, envoi de sondes vers des espaces inconnus, tourisme spatial pour les plus fortunés…). Les élèves identifieront ensuite ce qui motive ces différents voyages (fuir une planète devenue inhabitable ou hostile, conquérir ou coloniser l’espace, accroître le champ de nos connaissances…).

Séance 2

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– D’après vous, à quelle époque cette scène a-t-elle pu se dérouler ? Justifiez votre réponse.

– Pouvez-vous expliquer le titre ?

– À quoi vous font penser les « cercles » placés derrière le personnage ?

– Comment le personnage est-il habillé ? Pourquoi ? Noter les propositions des élèves sur une affiche. La réserver sur un mur de la classe. Il sera intéressant de revenir sur ces hypothèses une fois le roman lu.

Lecture du texte à haute voix par le maître ou silencieuse par les élèves. S’agit-il d’un résumé de l’histoire ? Pourquoi ? Effectuer un relevé des mots ou expressions-clés, faire rechercher leur signification (enfreindre ; en quête d’un monde meilleur ; il y a huit cents ans...). Demander aux élèves de relever les mots portant une majuscule, en faire comprendre la signification (Le Très Grand Vaisseau ; la Terre ; l’Organisation ; les Portes Rouges ; le Niveau 0 ; les Pilotes…). Lister les trois règles qui semblent être des interdits absolus.

Séance 3 Les personnages

• Organisation pédagogique : En binômes.

Les trois jeunes héros existent surtout à travers l’interdit qu’ils vont braver, on ne sait pas grand-chose d’eux ni de leur famille. Les adultes du vaisseau, dont aucun n’ose contester l’Organisation, sont très inexistants.

Consigne : Relever les noms des personnages et les classer dans le tableau suivant.

Personnage principal

Personnages secondaires

Personnages d’arrière-plan

… … …

Séance 4

Étude d’un lieu : le Très Grand Vaisseau

En binômes, puis collectivement. On peut aussi travailler en ateliers (prévoir six groupes), chaque atelier s’occupant d’un étage.

Il s’agit d’aider les lecteurs à se repérer dans ce vaisseau, dont l’agencement a partie liée avec l’intrigue (plus on monte dans les étages, plus on s’approche de l’interdit). On leur demandera de relever toutes les informations données dans le roman sur les différents niveaux du Très Grand Vaisseau.

Étage du Très

Grand Vaisseau

Informations prélevées

Tous les étages sont reliés entre eux par quatre ascenseurs (dont un rouge au fonctionnement codé) et des tubes à grande vitesse, les uns et les autres interdits aux simples passagers. Les escalators sont en panne depuis deux générations : ils servent d’escaliers.

– 5 C’est le niveau le plus bas du Très Grand Vaisseau : il est occupé par les machines, toutes automatisées.

– 4 Le quartier d’habitation. Les familles habitent dans de minuscules cabines, dont la porte d’acier est numérotée, et que les habitants ont agrémentées de couleurs vives.

Un Observatoire permet de regarder les étoiles et le ciel.

– 3 Le « centre-ville ». Les écoles se situent à cet étage central, ainsi que des salles de concert, de cinéma et de jeux, mais aussi des cafés et des salles de réunion. Les habitants se rencontrent sur la place du marché pour échanger des objets culturels divers et pour élire leur gouvernement. C’est là qu’un Pilote du vaisseau descend tous les quinze jours faire son rapport.

– 2 La Zone Agricole. Elle est baignée d’une lumière proche de celle du soleil terrien.

On y cultive des céréales, des fruits et des légumes, certains sous serres, d’autres dans des champs. Il y règne une activité intense.

– 1 La Zone d’Élevage, interdite aux enfants parce qu’on y trouve un cheptel de bétail (vaches, veaux, chèvres, lapins, moutons) précieux et fragile. C’est à cet étage aussi que se situe la Réserve Principale pour la nourriture.

0 Le fameux Niveau des Pilotes, interdit aux passagers. Il est desservi par un ascenseur muni d’un système de reconnaissance digital ou oculaire, mais aussi par un monte- charge. Cet étage se compose de nombreuses pièces, dont une salle d’observation truffée d’ordinateurs, qui permet d’observer la galaxie, et un poste de pilotage muni d’une porte automatique.

À partir de ces informations, on pourra choisir de faire dessiner ce Très Grand Vaisseau et demander aux élèves d’en imaginer d’autres, conçus en fonction du but du voyage entrepris.

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Séance 5

Faire repérer la trame simple de ce roman

• Organisation pédagogique : En ateliers (prévoir six groupes d’élèves).

Faire répertorier les différents temps forts qui se succèdent dans ce roman.

– La situation d’équilibre du début. Elle dure depuis huit cents ans : on pourra faire calculer le nombre de générations (en comptant 25 ans par génération) qui se sont succédées jusqu’à celle de Guillaume. Pourquoi l’auteur nous apprend- il dès la fin du prologue que Guillaume va enfreindre les règles ? Qu’est-ce que cela apporte à la lecture ?

– Les éléments perturbateurs, au nombre de trois (la nourriture qui est servie aux passagers du vaisseau est de moins en moins variée ; les Pilotes n’ont pas fait de rapport depuis trois mois ; même s’ils s’en défendent, les adultes semblent inquiets).

– La transgression de l’interdit, impulsée par Guillaume.

– La quête et les péripéties vécues par les enfants.

– La révélation.

– La situation finale (retour à un nouvel équilibre exposé dans l’épilogue).

Pour évaluer la compréhension de cette trame littéraire, il sera intéressant de faire remettre dans le bon ordre chronologique des phrases-clés extraites du récit.

Séance 6

Travailler les lexiques

En binômes, puis mise en commun collective au tableau.

Consigne 1 : En lien avec les programmes de science et d’astronomie, rechercher la définition des mots « étoile »,

« planète », « galaxie », « univers », « soleil ».

Consigne 2 : Relever les nombreux termes du roman empruntés au champ lexical de la marine (le vaisseau ; voguer ; coque de métal ; les Pilotes ; la réserve principale ; les coursives ; de minuscules cabines ; les passagers ; flotter ; les navigateurs ; les câbles ; débarquer ; un poste de pilotage…).

Consigne 3 : Le dico de la SF. Relever les termes ou expressions en lien avec la science-fiction (tubes à grande vitesse, plates-formes antigravité, ordinateur central, reconnaisance digitale ou optique, écrans, un système solaire inconnu, porte automatique, deux soleils, petits animaux à fourrure violette, fleurs phosphorescentes…).

Consigne 4 : Faire une recherche sémantique sur le mot

« étoile » dans les différents dictionnaires de la classe et de la BCD. Rechercher la signification exacte des expressions trouvées (dormir à la belle étoile, être né sous une bonne étoile, l’étoile de David, la place de l’Étoile à Paris, un général à quatre étoiles, une danseuse étoile…) et construire le jeu des correspondances expression/définition.

Séance 7

Projet d’écriture : un dépliant touristique

• Organisation pédagogique : En ateliers (prévoir six groupes d’élèves).

1. La planète Gaïa. Le roman se termine sur cette phrase engageante : En tout cas, si vous passez dans ce coin de la Galaxie… venez visiter Gaïa ! C’est une invitation pour un projet d’écriture… On demandera aux élèves de prélever toutes les informations données par l’auteur à propos de Gaïa, puis de construire un guide touristique pour de futurs visiteurs.

2. Imaginez votre planète. En science-fiction, les planètes sont les continents de l’univers, avec leurs flores, leurs faunes, leurs peuples, leurs civilisations, leurs merveilles et leurs dangers. Certaines ont une atmosphère semblable à celles du système solaire, d’autres sont des planètes mono-décor (planète des glaces, planète des mers, planète désertique, planète-jungle…). Aux élèves de décrire la planète de leurs rêves !

L’interprétation passe par le débat. Il est important que les élèves apprennent à justifier leur point de vue. Voici quelques pistes pour lancer des débats à partir de ce roman : – Guillaume est-il courageux ou irréfléchi ?

– Comment survivre dans un lieu clos ? – Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ?

– L’organisation paramilitaire de ce vaisseau et notre démocratie.

– Aimeriez-vous vivre dans un tel vaisseau ?, etc.

www.syros.fr

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Opération

« Maurice »

de Claire Gratias Collection « Mini Syros Soon »

Exploitation d’une lecture cursive en séquence, cycle 3

Fiche pédagogique élaborée par Michel Peltier, conseiller pédagogique, ancien responsable éditorial du site ministériel Bien(!)Lire, auteur de Apprendre à aimer lire, Hachette éducation, 2008

Présentation du livre

L

a lecture de la vie ordinaire (ou presque !) d’une classe, un voyage dans le temps et une histoire d’amour... Que de richesses contenues dans ce petit roman. Le voyage dans le temps est un grand classique de la science- fiction, qui ouvre de vastes possibilités narratives, qu’il s’agisse de se transporter dans le futur pour savoir de quoi demain sera fait (La machine à explorer le temps, de H. G.

Wells, 1895, est un classique du genre) ou de retourner dans le passé et de modifier, volontairement ou non, le cours des choses (Un coup de tonnerre, de Ray Bradbury, 1952, en est une illustration subtile). La première partie d’Opération « Maurice » se déroule dans une école où sévit une professeur comme on souhaite ne jamais en rencontrer, peu sympathique, avec des chouchous et un sérieux problème de neutralité... Parce qu’il a osé s’en prendre à Laurent, le protégé de la maîtresse, Noé est injustement puni, placé en retenue pour la fin de l’après- midi. Furieux, il s’apprête à se venger en versant de l’eau de Javel dans le bocal de Maurice, le poisson rouge que Laurent a offert à la classe. C’est alors qu’un homme dont le visage est barré d’une énorme cicatrice se matérialise devant lui... L’histoire bascule ainsi d’un coup dans le science-fiction : l’homme qui fait face à Noé vient du futur, il affirme n’être autre que Noé lui-même, devenu adulte et physicien de génie, inventeur d’une machine à voyager dans le temps. Il s’est téléporté plusieurs années en arrière afin d’empêcher le garçon qu’il a été de commettre une irréparable bêtise : si Maurice ne meurt pas, Noé n’aura pas de cicatrice et c’est tout son avenir qui sera changé... Noé va-t-il croire ou pas l’inquiétant individu ? Un roman qui va passionner vos élèves, à lire dès 8 ans, dès le CE2.

Séance 1

Consigne 1 : Avec quels objets mesure-t-on le temps ? Écrivez une liste de mots ou de groupes de mots qui vous viennent à l’esprit quand on vous parle de la notion de durée.

Faire chercher dans les dictionnaires ou à la BCD des informations sur ces objets afin de vérifier s’ils correspondent bien au lexique recherché. Les élèves vont certainement citer des objets courants : montre, horloge, pendule, sablier, pendulette, réveil, cloche, carillon, minuteur…

Consigne 2 : Si vous aviez la possibilité de voyager dans le temps, avec une machine par exemple, souhaiteriez- vous visiter le futur ou le passé ? À quelle époque du passé (ou quel moment du futur) aimeriez-vous vous rendre ? Pourquoi ? Laisser ensuite les élèves débattre de leur vision.

Séance 2

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– D’après vous, à quelle époque cette scène a-t-elle pu se dérouler ? Justifiez votre réponse.

– Pouvez-vous expliquer le titre ? Pourquoi ?

– Qu’évoquent le poisson rouge et le chronomètre ? Noter les propositions des élèves sur une affiche. La réserver sur un mur de la classe. Il sera intéressant de revenir sur ces hypothèses une fois le roman lu.

Lecture du texte à haute voix par le maître ou silencieuse par les élèves. S’agit-il d’un résumé de l’histoire ? Pourquoi ? Effectuer un relevé des mots ou expressions-clés, faire rechercher leur signification (énorme bêtise ; je suis toi ! ; changer le cours des choses...). Pourquoi certaines phrases sont-elles retranscrites en italique et d’autres non ? Que vous inspire la dernière phrase du texte ?

Séance 3

Le réseau des personnages

• Organisation pédagogique : En ateliers (prévoir six groupes).

Il s’agira d’établir la carte d’identité des principaux personnages du récit. On pourra demander à chaque groupe de prendre en charge un personnage, en s’aidant des axes proposés ci-dessous.

Noé : quelles sont les qualités qui font de lui un « héros » ? Quels sont ses défauts ? Étudier plus particulièrement son changement d’attitude au cours de la conversation avec son

« moi » futur : quels arguments contribuent à le convaincre ? Laurent Lecoq : le rival de Noé et son opposant dans la classe. Pourquoi ce nom (faire relire la page 4) ? Imaginer et écrire ce qu’il est devenu après cette aventure.

Le père de Noé et celui de Laurent : pourquoi sont-ils concurrents ? Montrer que leurs méthodes et leurs relations avec les autres sont diamétralement opposées.

Maurice : à quel moment du récit le lecteur comprend-il de qui il s’agit ? En quoi son rôle est-il crucial ?

La maîtresse : demander aux élèves de relever les passages de l’histoire qui prouvent que la maîtresse n’aime vraiment pas Noé et qu’elle n’est pas neutre. Faire commenter.

Les autres élèves de l’école : relever simplement les prénoms des autres élèves qui apparaissent dans ce récit.

Séance 4

Le temps dans le récit

Débat en classe entière, puis travail en binômes, chaque binôme ayant à explorer deux ou trois pages du roman.

Il s’agira d’amener les élèves à faire la distinction entre le temps de l’histoire vécue par les personnages et le temps de la narration. On s’appuiera sur des films connus des élèves : un film d’une heure trente raconte-t-il une heure trente de la vie de ses protagonistes ? Comment le sait-on ? Et qu’en est-il dans les livres ? Débattre collectivement.

Par binômes, les élèves relèveront alors les différents termes employés par l’auteur pour aider à la compréhension temporelle de son texte ; on s’attachera plus particulièrement à comprendre la façon dont fonctionnent les ellipses.

Numéro de

la page Informations recueillies 3 Dès le premier jour

4 Trois mois plus tard ; on le voit tout le temps en ville… ; pendant ce temps ; tous les jours à huit heures et demie 5 Régulièrement ; le jour où

6 Le jour où ; le soir

7 Tous les vendredis soir ; aujourd’hui 8 Toute la journée ; quand ; à partir de demain 9 C’est alors que ; demain matin

10 Toute la journée

11 Tous les mercredis après-midi ; hier ; demain à quatre heures et demie

13 Pendant ; à la récré

14 Aujourd’hui ; à quatre heures et demie ; jamais le temps n’a passé aussi lentement ; l’heure de cantine ; le jour où ; depuis

15 Cela fait bien dix minutes que… ; quatorze heures trente ; pendant que

16 Lorsqu’il ; juste à ce moment-là 17 Tout le temps

19 Jusqu’à nouvel ordre ; jusqu’à six heures 21 Il est seize heures quarante ; vendredi soir ;

à dix-huit heures

22 Encore ; plus jamais ; le cours du temps 23 C’est à ce moment précis

26 C’est l’heure du… ; et maintenant ; il y a une seconde 28 Depuis longtemps

30 Alors

31 Lorsque ; nous avons peu de temps ! ; c’est… dans vingt ans 33 Maintenant ; nous ne disposons plus que de cinq

minutes ; soudain

35 La plupart du temps ; c’est bien plus tard que

36 Aujourd’hui ; à cet instant précis ; en quelques secondes ; le lendemain

37 Désormais ; le soir même ; le lendemain ; pendant l’heure de cantine ; lorsqu’il ; peu de temps après

38 Quand ; plus jamais ; à présent ; mais avant 39 Demain ; maintenant ; il est dix sept heures trente ;

demain matin

41 Des années plus tard ; il passait ses journées ; et puis un matin ; le lendemain de ; du jour au lendemain 42 Jamais ; précisément aujourd’hui ; maintenant

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Séance 5

Le paradoxe temporel

En binômes, puis débat avec l’ensemble de la classe.

« Il y a dans nos vies des moments où, sans le savoir, nous nous trouvons à un carrefour », explique Noé adulte.

Demander aux élèves de répertorier tous les éléments de la vie de Noé qui seront changés en fonction de la décision qu’il prendra.

Si Noé se venge… Si Noé décide de ne pas se venger…

Maurice meurt. Maurice tourne dans son bocal dans le sens contraire de celui des aiguilles d’une montre.

Noé est défiguré par une énorme

balafre. Noé n’a pas de balafre.

Noé perd de vue Lisa. Noé se marie avec Lisa.

Noé devient physicien et invente une machine à remonter le temps.

Il devient chirurgien ; la machine à remonter dans le temps n’est pas inventée.

Avec le groupe classe, imaginer toutes les raisons pour lesquelles on pourrait vouloir voyager dans le temps.

Prévenir un malheur, rectifier ses erreurs, retrouver la saveur des souvenirs heureux, rechercher la vie éternelle, modifier le cours de l’Histoire…

Il sera possible de faire expérimenter à vos élèves le plaisir d’entrer en réseau avec d’autres romans ou nouvelles lisibles pour leur âge. Citons par exemple :

– Une nouvelle : Un coup de tonnerre, de Ray Bradbury,

« Folio », 1999. Lors d’une chasse au dinosaure dans une station temporelle du secondaire, un voyageur du temps écrase sans faire exprès un papillon préhistorique. À son retour, il réalise que cet acte anodin a eu de profondes répercussions sur son monde à lui…

– La série Justin Time, de Peter Schwindt, Bayard, 2008, dont le héros cherche ses parents perdus dans les méandres du temps…

– La trilogie Le livre du temps, de Guillaume Prévost,

« Folio junior », 2010. Le jeune héros a découvert un passage secret, puis un vieux livre rouge et une étrange pierre sculptée. En manipulant cette dernière, il est subitement projeté des siècles en arrière…

Séance 6

Théâtralisation ou lecture à haute voix

• Organisation pédagogique : En ateliers.

Les chapitres 2, 4 et 5 sont riches en dialogues qu’il sera intéressant de faire jouer ou lire à haute voix par les élèves.

Pour préparer le travail sur l’intonation et le placement de la voix, on s’intéressera de près aux nombreux verbes de communication qui parsèment ces dialogues : ces verbes du discours direct renseignent sur la personne qui parle et sur la façon dont elle s’exprime. Demander aux élèves

de relever tous les verbes de parole et de chercher dans leur dictionnaire le sens de ceux qu’ils ne connaissent pas (exs : « beaucoup ne connaissent toujours pas leurs tables de multiplication ! gronde la maîtresse » (page 15) ; « c’est pour ça qu’il a gagné les élections ! vocifère Laurent » (page 18) ;

« Ça suffit ! s’égosille la maîtresse » (page 19)…).

Séance 7

Machine à remonter le temps et arts visuels

• Organisation pédagogique : Travail individuel.

La science-fiction, contrairement au fantastique, propose toujours une explication « scientifique » aux phénomènes rencontrés. C’est le cas page 32 pour l’explication du fonctionnement de l’étrange chronomètre qui a permis au voyageur de changer d’époque.

Faire recopier la description de la machine (page 29), l’explication de son fonctionnement. Débattre alors avec les élèves des pouvoirs conférés à cet objet.

On pourra leur demander s’ils ont déjà rencontré ce genre de machines qui servent à changer d’époque dans des films ou lors de leurs lectures (la DeLorean DMC-12 est ainsi utilisée par les héros de la trilogie Retour vers le futur). Il sera alors possible d’imaginer d’autres machines permettant de voyager dans le temps (un sablier renversé, un ascenseur descendant dans le passé, un vélo…). Les élèves pourront les dessiner en arts visuels, et rédiger un petit texte en expliquant le fonctionnement.

L’interprétation passe par le débat. Il est important que les élèves apprennent à justifier leur point de vue. Voici quelques pistes pour lancer des débats à partir de ce roman : – Quelles sont les valeurs enseignées par le père de Noé à son fils ?

– Pourquoi le Noé balafré est-il devenu un grand physicien ? – Pourquoi la maîtresse dit-elle que le père de Noé n’apprécierait pas que son fils ne sache pas distinguer la droite de la gauche (p. 6) ?

– Quand l’épilogue se déroule-t-il ? Que va-t-il se passer ce jour- là ? Noé se coupe légèrement en se rasant : quel lien pouvez- vous faire entre cet événement et le reste de l’histoire ?

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Robot mais pas trop

de Éric Simard

Collection « Mini Syros Soon »

Exploitation d’une lecture cursive en séquence, cycle 3

Fiche pédagogique élaborée par Michel Peltier, conseiller pédagogique, ancien responsable éditorial du site ministériel Bien(!)Lire, auteur de Apprendre à aimer lire, Hachette éducation, 2008

Présentation du livre

A

dam vit dans une maison très sophistiquée. Dès qu’il siffle, un robot à roulettes déboule pour ranger ses jouets. Quand il crie « Tarzan », son lit se transforme en toboggan. Et pour actionner la chasse d’eau, il faut chanter : « Il pleut, il pleut, bergère... » Mais, à l’école, il fait l’erreur de chanter cette chanson par habitude dans les toilettes, et se fait surprendre par monsieur Dupressoir, le directeur, qui lui demande des explications. Adam a alors l’idée d’inviter le directeur chez lui pour qu’il constate qu’il ne ment pas. Malheureusement pour lui, mais pas pour le lecteur, certains robots domestiques sont un peu détraqués... S’enchaînent alors des situations toutes plus hilarantes les unes que les autres, dont le très sérieux monsieur Dupressoir et sa femme sont les victimes...

Un roman extrêmement drôle, et sensible à la fois, sur les inconvénients de la vie dans une maison entièrement robotisée ! Une lecture facile et humoristique, à partir de 8 ans, c’est-à-dire dès le CE2.

C’est un écrivain tchèque, Karel Capek, qui dans les années 1920 a créé le terme « robot » dans l’une de ses pièces de théâtre, à partir d’un mot tchèque désignant le travail forcé. Un film muet de 1926, Métropolis, du réalisateur allemand Fritz Lang, raconte l’histoire d’une femme mécanique. Dans nos écoles, on vit apparaître dans les années 80 des robots en salle de classe, des tortues éducatives fonctionnant avec le langage Logo.

Désormais, les robots imitent ou remplacent les gestes des travailleurs, aidés par une autre machine : l’ordinateur.

Mais ils sont incapables d’inventer un geste qui n’aurait pas été commandé par l’intelligence humaine...

Séance 1

Consigne 1 : Répertorier toutes les tâches effectuées de nos jours par des robots : les robots qui aident aux tâches ménagères (robot-aspirateur capable de mémoriser le plan d’un appartement, robot-tondeuse à gazon…) ; les robots dans l’industrie, qui effectuent des tâches pénibles ou dangereuses (par exemple assembler et souder des voitures) ; les robots au service de la médecine, quand des gestes de grande précision sont requis (par exemple lorsqu’il s’agit d’opérer le cerveau) ; les robots qui remplacent l’homme dans des situations dangereuses (robots-pompiers) ; les robots au service de la science et de la connaissance (que l’on envoie explorer le système solaire, par exemple)… Quelques robots célèbres (parmi d’autres !) : Sojourner, robot de la NASA contrôlé depuis la Terre après son atterrissage sur Mars ; l’ordinateur Deep Blue, qui a remporté en 1997 le match d’échecs qui l’opposait au champion Garry Kasparov ; AIBO, un robot- chien de compagnie…

Consigne 2 : Imaginer des tâches que des robots pourraient effectuer dans le futur.

Consigne 3 : Inventer un nom pour le métier de concepteur de robots.

Débattre ensuite collectivement avant d’en venir à la présentation du livre.

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Séance 2

Faire décrire l’illustration de la couverture.

On pourra poser oralement à la classe les questions suivantes : – Comment l’illustration de couverture est-elle composée ? – Qu’expriment les visages des deux personnages ? – Que fait le personnage adulte, à votre avis ? – À quoi les engrenages vous font-ils penser ? – Comment comprenez-vous le titre ? – De quoi parle ce roman, selon vous ?

Noter les propositions des élèves sur une affiche. La réserver sur un mur de la classe. Il sera intéressant de revenir sur ces hypothèses une fois le roman lu.

Lecture du texte à haute voix par le maître ou silencieuse par les élèves. S’agit-il d’un résumé de l’histoire ? Pourquoi ? Effectuer un relevé des mots ou expressions-clés, faire rechercher leur signification (une maison sophistiquée ; actionner la chasse d’eau ; des appareils détraqués...).

Comment s’appelle l’enfant qui est le héros de cette histoire ? À votre avis, s’agit-il d’un texte humoristique ou dramatique ? Justifiez votre réponse.

Séance 3

Humour et aide robotique

En petits groupes, puis mise en commun collective.

Demander aux élèves de répertorier tous les objets robotiques mentionnés dans le roman (on laissera pour l’instant de côté le cas d’ANDRÉ, qui est un robot autrement perfectionné), puis de compléter le tableau ci-contre.

Pour chaque dysfonctionnement recensé, déterminer lors de la correction collective pourquoi il nous fait rire, comment fonctionne le comique de situation.

La correction collective permettra d’approfondir la compréhension du texte.

Robot Mode de

fonctionnement Dysfonctionnement éventuel Un robot à

roulettes qui range les jouets

Siffler non signalé

Un lit qui se transforme en toboggan

Crier « Tarzan ! » non signalé

La chasse d’eau des toilettes

Chanter « Il pleut, il pleut, bergère »

non signalé Un bras mécanique

qui enlève le chapeau des invités

S’essuyer les pieds

sur le paillasson Il broie le chapeau du directeur et le jette par terre.

Des coussins pèse-

personne S’asseoir dessus Ils donnent un avis sur le poids de la personne pesée

Un robot chargé de déshabiller les gens qui vont se coucher

Chanter : « Alouette, gentille alouette… » Pas de

dysfonctionnement, mais déshabille la femme du directeur qui ne le souhaitait pas

Lors d’une autre séance, on pourra s’assurer de la bonne compréhension des élèves en leur distribuant ce même tableau, mais avec des trous. Il s’agira de retrouver les informations manquantes (travail individuel ou en binômes), le livre étant bien sûr à la disposition des élèves, qui pourront ensuite s’autocorriger.

Séance 4

Établir la carte d’identité des personnages humains

• Organisation pédagogique : En groupes.

Chaque groupe pourra se focaliser sur l’un des personnages

« humains » du récit : Adam Golden, le jeune héros ; ses deux parents ; monsieur Dupressoir, le directeur de l’école ; madame Dupressoir.

Il s’agira d’établir leur carte d’identité. On demandera aux élèves de remplir une fiche-type sur laquelle ils préciseront : le nom du personnage ; son âge (au moins approximatif) ; toutes ses caractéristiques physiques ; son caractère (ce qui est plutôt positif / ce qui est plutôt négatif) ; ce qu’ils pensent du personnage.

En évaluation (travail individuel), on pourra distribuer aux élèves un fragment de l’histoire correspondant soit à un dialogue, soit à une situation mettant en jeu un ou plusieurs personnages du roman. Les élèves devront retrouver de qui il s’agit.

La correction se fera collectivement et l’enseignant demandera systématiquement aux élèves de prouver ce qu’ils affirment.

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Séance 5

Le personnage d’ANDRÉ

En groupes, puis mise en commun collective.

ANDRÉ est un androïde (éthymologiquement, « ce qui ressemble à un homme »), c’est-à-dire un robot de forme humaine. C’est aussi le cas des droïdes, les robots de La guerre des Étoiles, bien connus des élèves. Les premiers automates considérés comme étant des androïdes sont ceux de Jacques de Vaucanson, qui conçut son joueur de flûte en 1733. Nous aurions tendance à ranger les Tamagoshis dans cette catégorie.

Par petits groupes, en s’aidant du roman, les élèves répertorient :

– tout ce qui différencie ANDRÉ d’un être humain (il n’a pas de parents ; il a été fabriqué industriellement, par des savants ; il a une marque de fabrique sur la plante du pied ; il est programmé pour répondre aux besoins des humains…) ; – tout ce qui différencie ANDRÉ d’un simple objet robotique (il ne fonctionne pas avec des piles ; il mange et respire comme les humains ; il réagit à des situations très variées et on apprend même, page 22, que certains androïdes se révoltent ; il est capable de soutenir une conversation ; il ressent de l’empathie envers autrui, comme on le découvre dans la scène finale…).

Lors de la mise en commun, on débattra collectivement de cette phrase du père d’Adam : « Personnellement, je trouve que les androïdes sont parfois plus humains que certains humains. »

Séance 6 Les acronymes

Travail individuel, puis mise en commun collective.

L’androïde qui est le domestique de cette étrange maison se nomme ANDRÉ, son nom veut dire Androïde Nettoyeur Domestique Rarement Énervé… Quant au pauvre ADAM, il découvre (page 40) l’origine de sa maladie passagère en même temps que la signification de son nom : Androïde Détraqué Avec les Mots… Dans les deux cas, leurs noms sont des acronymes, c’est-à-dire des suites d’initiales qui forment un nouveau mot, que l’on prononce comme s’il s’agissait d’un mot ordinaire.

On recherchera avec les élèves la signification de certaines dénominations courantes (qu’il s’agisse de noms propres ou de noms communs), dont on ne sait d’ailleurs pas toujours qu’il s’agit d’acronymes : OVNI (Objet Volant Non Identifié), LASER (Light Amplification By Stimulated Emission of Radiation), PACS (PActe Civil de Solidarité), NASA (National Aeronautics and Space Administration), UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization)...

Sur le modèle d’ANDRÉ et d’ADAM, on demandera ensuite à chaque élève d’imaginer un acronyme à partir de son propre prénom, dont la signification sera en lien avec le monde des robots. Les résultats de leurs créations seront corrigés, affichés, commentés et inclus dans leur cahier de littérature.

Séance 7

Lire à haute voix et théâtraliser

• Organisation pédagogique : En groupes.

Activité 1 – Certains passages du livre seront préparés en ateliers (en aide personnalisée, par exemple), puis lus à voix haute devant les autres élèves, ou encore appris par cœur et joués. Les extraits seront choisis par les enfants en fonction de leur intérêt pour telle ou telle scène. Pour préparer le travail sur l’intonation et le placement de la voix, on s’intéressera de près aux nombreux verbes de communication qui parsèment les dialogues du roman : ces verbes du discours direct renseignent sur la personne qui parle et sur la façon dont elle s’exprime (exs : « s’écrie maman », « hurle madame Dupressoir », « bredouille papa », « s’étonne le directeur »,

« rectifie papa », « s’emporte madame Dupressoir», « s’étrangle le directeur », « supplie son mari »…).

Activité 2 – Toujours en ateliers, inventer des sketchs mettant en scène un ou plusieurs robots. Les jouer devant le reste de la classe.

L’interprétation passe par le débat. Il est important que les élèves apprennent à justifier leur point de vue. Voici quelques pistes pour lancer des débats à partir de ce roman : – Que pensez-vous des robots en forme de coussins, qui pèsent les gens dans ce roman ?

– Quels sont les avantages et les inconvénients des robots ? – Doit-on craindre les robots ? Avez-vous peur que les robots remplacent un jour les hommes ?

– Faut-il interdire la fabrication de robots à figure humaine ? – Un ordinateur est-il un robot ?

– Que pensez-vous de la fin du roman ?

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