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RISQUES PROFESSIONNELS
En ligne, page consultée le 04/02/2020 http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives- organisation-ergonomie/risque-biologique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=129&dossid=242
Le personnel infirmier est confronté à de nombreux risques
professionnels, biologiques évidemment du fait de sa proximité avec des malades, mais aussi physiques, telles les lombalgies dues à la manipulation de patients alités, chimiques par contact avec des produits ou instruments médicaux, psychologiques enfin par côtoiement constant avec des personnes souffrantes et parfois violentes dans les cas de malades mentaux. Ces risques sont
aggravés par des conditions de travail stressantes, comme le travail de nuit ou isolé dans le cas d’un exercice de la profession à domicile.
Des mesures de prévention permettent de réduire notablement tous ces risques, comme par exemple :
- l’hygiène personnelle (port de moyens de protection individuelle, hygiène des mains,....),
- la conduite adaptée à tenir en cas d’accident d’exposition au sang (AES),
- l’utilisation de matériels de sécurité (seringues, …),
- la bonne utilisation et élimination des dispositifs piquants ou tranchants et des déchets,
- une formation aux gestes et postures et des stages de
développement des capacités de faire face à la violence et à la souffrance,
- une surveillance médicale renforcée et la vaccination du personnel soignant …
Les situations à risques des soins infirmiers
Le risque infectieux
Le risque infectieux nosocomial est présent dans tous actes de soin et d’entretien réalisés par le personnel infirmier et aide-soignant.
Les infections peuvent se propager, par exemple, à travers des aiguilles de seringues ou des blessures provoquées par d'autres outils médicaux tranchants.
Le risque de transmission d'agents infectieux concerne l'ensemble
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des germes véhiculés par le sang ou les liquides biologiques du patient.
Tout contact avec du sang ou un liquide biologique sur une peau lésée par une effraction cutanée (piqûre ou coupure) ou une projection sur une muqueuse (œil, bouche) est potentiellement contaminant.
Ces accidents fréquents touchent particulièrement le personnel de santé lors de la réalisation de soins plus ou moins invasifs mettant en jeu différents liquides biologiques (sang en premier lieu, mais
aussi liquides céphalorachidien, gastrique ou pleural...).
Les agents pathogènes quels qu'ils soient (bactéries, virus, parasites, champignons) sont susceptibles de se transmettre de cette façon au personnel soignant et il convient d’être absolument vigilant dans tous les cas, car une sérologie positive peut être méconnue des patients eux-mêmes.
Le risque infectieux peut aussi survenir, plus rarement, par contact direct avec des personnes atteintes de maladies infectieuses, en particulier pulmonaires, ORL ou cutanées ou lors des soins de nursing (selles et urine de la toilette intime …), ou lors d’agressions physiques de malades agités (morsures, griffures).
Le risque allergique
Des affections professionnelles allergiques provoquées par les protéines du latex sont rencontrées lors d’utilisation d’équipements médicaux en caoutchouc naturel (exemple : gants chirurgicaux), ainsi que des lésions eczématiformes (ou bien dermatoses irritatives) aux mains par exemple, dues à l’usage répété de désinfectants et
détergents.
Les professions de santé peuvent être aussi allergiques aux nickel de certains instruments médicaux tels les ciseaux ou pinces, aux résines époxydiques des tubulures mais aussi à certains antiseptiques
(ammoniums quaternaires), certains antibiotiques (notamment la streptomycine, la néomycine, les pénicillines et céphalosporines) ou neuroleptiques (chlorpromazine) qu’ils manipulent lors de
l’administration des traitements.
Les topiques et pansements utilisés par le personnel infirmier peuvent contenir des substances irritantes ou sensibilisantes dans le principe actif ou les excipients.
Le risque chimique
Le formaldéhyde, utilisé en désinfection pour l’hygiène du bloc
opératoire, est un puissant irritant respiratoire et est aussi très irritant
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pour la peau et les yeux et possède un effet cancérogène suspecté.
L'exposition des professionnels de santé aux cytostatiques employés comme traitements lors des chimiothérapies, absorbés par voie
cutanée et respiratoire, les exposent à des risques mutagènes, toxiques et tératogènes.
Les effets cutanés, irritation et sensibilisation, ainsi que les troubles respiratoires et les effets irritants sensoriels sont produits par le glutaraldéhyde, utilisé pour la stérilisation à froid des surfaces et du matériel médical en milieu hospitalier.
Les effets d’une exposition répétée à l’halothane, utilisé comme vapeur anesthésique, peut avoir des effets sur le foie, entraînant une insuffisance hépatique.
Le risque radiologique
L’utilisation des rayonnements ionisants lors des radiographies opératoires, en chirurgie osseuse... expose à des Irradiations accidentelles.
Le risque physique
Les équipes d’infirmiers et d’aides-soignants sont soumis à des
rythmes de travail élevés (par exemple nombre de toilettes par poste), à une station debout prolongée et à des déplacements incessants dans toutes les chambres et dans les salles, ce qui entraîne des risques physiques.
L’origine de ces accidents, entraînant un arrêt de travail, est variée : il peut s’agir de chutes ou de contusions par choc en cas
d'encombrement mais aussi et surtout, provenir de travaux de manutention des malades et d’un port de charges (problèmes d’épaules, de cervicales et lombaires).
La personne malade, surtout âgée, a souvent de grandes difficultés à se déplacer. L'aider à se lever, s'asseoir, marcher, oblige le personnel infirmier à des gestes très particuliers.
Le travail à la chaleur et en lumière artificielle permanente est une autre contrainte physique.
Le risque psychologique
La charge psychologique, la: confrontation avec le handicap, la souffrance, la mort, la démence, génère un risque dominant dans le secteur des soins infirmiers.