LM 223 Corrigé de l’examen 14 Juin 2011
Exercice no1
1/ La matrice M1 a toutes ses colonnes égales. Elle est de rang 1. Donc −1 est valeur propre double deM0. Comme TrM0 = 0, la dernière valeur propre est 2. Le sous-espace propre E−1 = kerM1 est le plan P d’équation x+ y+z = 0. Comme les espaces propres d’une matrice symétrique sont orthogonaux, E2 =E−1⊥ = Vect
(1,1,1) .
2/ Les valeurs propres deMa =M0+aI3 se déduisent de celles deM0 en ajoutant a. Elles sont donc a+ 2, a−1, a−1. On en déduit la signature de Qa pour tout a en regardant le signe de ces valeurs propres :
a >1 :τa= (3,0), τ1 = (1,0), −2< a <1 :τa = (1,2), τ−2 = (0,2), a <−2 :τa= (0,3).
Exercice no2
1/ Soit u = (1,0) et v = (1,1). Alors ψ(K0) est le parallélogramme dont les sommets sont
±u±v. L’ellipse est inscrite dans ce parallélogramme, les points de tangence étant les milieux des côtés. Ce qui donne :
2/ On a 1 1 0 1
! x y
!
= x+y y
!
. Soitx0, y0 les coordonnées d’un point de φ(C). Alors il
existe x, y tels que x2+y2 = 1 et
( x+y=x0 y =y0
;soit x=x0−y0 ety =y0. L’équation deφ(C)
est donc (x0−y0)2+y02 = 1 soit x02−2x0y0+ 2y02 = 1.
3/ Les axes sont les directions propres de la matrice 1 −1
−1 2
!
. On a P(λ) =λ2−3λ+ 1,
d’où λ= 3±√ 5
2 =ϕ±2 où ϕ= 1 +√ 5
2 est le nombre d’or. Cherchons les vecteurs propres de la forme(1, a). On aura ainsi les coefficients directeurs des axes a+ et a−. On a
1 −1
−1 2
! 1 a
!
= 1−a
−1 + 2a
!
=λ 1 a
!
D’où 1−a =λ soit a= 1−λ= −1∓√ 5
2 . Soit e+ et e− des vecteurs propres unitaires. Dans la base(e+, e−)les composantes d’un vecteur u sont notéesp, q. L’équation de φ(C) devient
λ+p2 +λ−q2 = 1 soit 3 +√ 5
2 p2+3−√ 5
2 q2 = 1.
2 On en déduit que le grand axe est sur la droiteD−= Vect
(1, a−) et que le demi grand axe a pour longueur 3−√
5 2
!−1/2
=ϕ. De même le petit axe est sur la droite D+ = Vect (1, a+) et le demi petit axe a pour longueur ϕ−1. Ces éléments suffisent pour déterminer l’allure de l’ellipse.
Exercice no3
1/ On a H1∩H2 =N1⊥∩N2⊥= Vect{N1, N2}⊥
. Comme N1 et N2 ne sont pas colinéaires ils engendrent un plan. Donc dim Vect{N1, N2}⊥
= 4−2 = 2.
2/ D’après ce qu’on a vu au 1/, P = Vect{N1, N2}⊥
soit P⊥ = Vect{N1, N2} ou encore (N1, N2) est une base de P⊥. Par hypothèse e1 est colinéaire à N1. On a kN1k2 = 4 soit kN1k= 2. On peut donc poser
e1 = 1
kN1kN1 = 1
2N1 = 1
2(1,1,1,1).
Pour trouver e2 on écrit N2 =ae1+be2. On a donc N2·e1 =a×1 +b×0, soit a=N2·e1 = 4−3 + 1
2 = 1. Finalement e2 est colinéaire àN2 −e1 = 1
2(2N2−N1) = 1
2(7,−1,−7,1). On a (7,−1,−7,1)
2 = 49 + 1 + 49 + 1 = 100. Donc on peut prendre pour e2 = 1
10(7,−1,−7,1).
3/ Soitπ la projection orthogonale sur P⊥. Alors d(v, P)2
= π(v)
2 = (v·e1)2+ (v·e2)2. On a (v·e1)2 = 1
4(v·N1)2 = 1
4(6 + 5−1−4)2 = 62 4 = 9.
De même (v·e2)2 = 1
100 v·(7,−1,−7,1)2
= 1
100 7×6−1×5 + (−7)×(−1) + 1× −42
= 1
100(42−5 + 7−4)2
= 1
100(40)2 = 16.
Finalement d(v, P)2
= 9 + 16 = 25 = 52 d’où le résultat.