Assistance par le travail

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Assistance par le travail

On a préconisé déjà bien des moyens de parer aux effets désastreux des crises industrielles ; hommes d'Etat, philanthro- pes et penseurs se sont consacrés à la recherche de remèdes efficaces dont l'ap- plication ne porte pas atteinte à la dignité de ceux qu'il s'agit de soulager.

Procurer du travail à ceux qui en manquent, "tel est, l'objectif le plus ra- tionnel à atteindre; malheureusement le travail est parfois moins abondant que les travailleurs, et d'autres mesures doi- vent être prises, lorsqu'il est bien cons- taté que tout travail fait défaut.

Au nombre des initiatives intelligentes et généreuses prises en vue de procurer du travail aux inoccupés, nous pouvons citer celle d'un philanthrope parisien, M. K. Robin, qui vient de publier les ren- seignements suivants sur son œuvre d'^4s-

10,000 journées passées, dans la mai- son valent assurément mieux que si elles étaient passées dans la rue, car les ten- tations de l'oisiveté et de la faim ont été épargnées aux 959 malheureux qni ont été hospitalisés.

339, il est vrai, n'en ont pas profité parce qu'ils n'ont pas voulu se mettre sé- rieusement au travail et qu'après un jour et demi, en moyenne, ils ont été ren-

voyés et se sont de nouveau trouvés dans la rue comme auparavant. Mais il y a eu, même pour ces réfractaires du travail, un avantage social réalisé, c'est qu'avec la pierre de touche du travail offert, on les a mis au pied du mur, et qu'on leur a ôté tout prétexte pour mendier, et qu'on a le droit de les abandonner à leur pa- resse et, mieux encore, car il faudra bien qu'on en vienne là si on veut résoudre la question de la mendicité et du vaga- bondage volontaire, de les frapper et de

les contraindre à travailler dans fies éta- blissement ou le travail sera imposé.

264 n'ont pas travaillé sur 939. C'est un peu plus d'un quart. Mais695 hommes ont travaillé et couvert presque toutes les dépenses de leur entretien, moins 10 cen- times par jour.

Au point de vue social n'est-ce pas là un résultat important? Pour chacune de ces journées de travail nous n'avons dé- pensé, y compris la dépense du dimanche, que 10 cent, par jour. En ajoutant à la dépense d'entretien de ces 9879 journées le salaire accordé à titre gracieux, 15 en moyenne par jour, l'Assistance ne nous est revenue pour ces travailleurs qu'à 25 centimes, tout compri?. N'est-ce pas un allégement aux charges de l'Assis- tance? Que ne ferait-on pas avec les 40,000,000 de l'Assistance publique à Paris?

Toutefois, s'il n'y avait que ce résultat économique ce serait peu. Ce ne serait qu'une question d'argent.

Mais c'est le résultat moral qu'il faut considérer; 695 hommes nourris, logés, éclairés, chauffés, blanchis pendant 15 jours à si peu de frais, et mis ainsi à l'abri

de la tentation de la misère et du chô- mage.

695 hommes respectés dans leur di- gnité de travailleurs, vivant de leur tra- vail personnel accepté avec empresse- ment et avec bonheur bien que ce travail ne soit pas celui de leur métier.

695 hommes ayant eu la moitié de leur temps pour se chercher de l'ouvrage, pendant qu'ils gagnaient pour se nourrir, n'est-ce pas là un résultat moral très con- sidérable obtenu ?

Les recherches de tous n'ont pas été heureuses, bien que la bonne volonté n'ait pas manqué. C'est qu'il n'est au pouvoir de personne de créer du travail, en temps de chômage, ni de pourvoir tous les bras inoccupés quant il y a plus de

bras disponibles que de travail à effec- tuer au dehors. C'est la question d'offre et de demande que n'a pas à résoudre l'Assistance par le travail. Elle ne pense qu'à créer le travail provisoire en atten- dant le travail permanent.

La moitié des hommes, en quittant la maison, on dit avoir du travail. Notre contrôle en a trouvé, après 15 jours, en- core 76 en place, et pour les encourager on leur a remboursé la prime d'admis- sion, 1 fr. 50. C'est très satisfaisant, car aussi longtemps que ces hommes auront de l'ouvrage, ils ne reviendront plus à la maison hospitalière, Ce qui le prouve, c'est qu'Hier nous avions 72 travailleurs;

en été, où l'on trouve de l'ouvrage plus facilement, nous n'en avons que 7 ou 8.

Ce qui prouve que ce que veulent ces hommes c'est du travail.

Vous me demandez si nous avons des exemples de paresseux transformés par le travail. Ce qui précède répond à cette question. Les paresseux ne veulent pas du travail offert, il faut le leur imposer.

Mais ceci n'est pas notre affaire : c'est celle du gouvernement, qui devra créer, comme l'article 172 du Code pénal le lui impose, des maisons de travail obliga- toire. Ce n'est pas à eux que s'adresse l'Assistance par le travail. Elle n'a été créée que pour les travailleurs malheu- reux et de bonne volonté.

Si vous me demandez si nous avons des exemples de relèvement de ces der- niers, je vous répondrai : oui, et en très grand nombre.

J'ai là M. Morize, notre agent, qui me

rappelle qu'un malheureux jeune homme,

qui avait môme un casier judiciaire est

venu à nous il y a cinq mois en deman-

dant du travail. Il est devenu dans nos

ateliers un contre-maître d'élite, très sur

et très dévoué; actuellement il est sur-

veillant dans une maison d'éducation. —

Un autre est dans une maison de com-

•

; · •

LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE 172

missions depuis 4 ans. Le travail y est très dur. C'est aux halles ; il faut qu'il soit à son poste pour la réception des marchandises à 2 heures du matin. Il y est encore, et en possession de toute la confiance du patron.

Nous pourrions vous citer un très grand nombre de cas semblables. Qu'il me suf- fise de vous dire que dans notre maison hospitalière, tous nos employés, à tous les degrés, contre-maîtres, scieurs, li- vreurs, cuisiniers, comptables, sont des pensionnaires entrés dans la maison mal- heureux, à bout de ressources, et aujour- d'hui remis sur pied par le travail.

Ceux qui doutent de l'efficacité de l'as- sistance par le travail, ne l'ont pas vue fonctionner d'une manière sérieuse. Mal organisée, elle ne peut être qu'une au- mône déguisée ; appliquée d'après les sages règles qui y président, elle est un moyen assuré de remettre un homme à flot, s'il est valide.

Assurance

contre la maladie et les accidents Le Nouvelliste Vaudois publie dans son dernier numéro, la boutade suivante de son corres- pondant de Berne :

Depuis trois jours, la grande commission de consultation examine, et cela sérieusement, les deux projets de loi sur l'assurance contre la maladie et les accidents, projets basés sur les expériences faites en Allemagne et en Au- triche. Après que MM. Forrer, Greulich et Widmer eurent discuté, chacun à son point de vue, les principes généraux, la Commission est entrée dans le vif de la question. Aussitôt on s'aperçut — on s'en doutait déjà — que soit à l'extrême droite comme à l'extrême gauche, chacun cherche à modifier le projet suivant ses tendances particulières. M. Greulich, comme de juste, reprend ses idées de Bienne, dont la principale est l'indépendance absolue laissée aux assurés d'administrer eux-mêmes leur association, l'ingérence de l'Etat étant rc- poussée. Le motif de cette opinion est la né- cessité de sauvegarder le côté politique de l'entreprise. 11 est clair en effet que du jour où, grâce à la munificence du pouvoir, les ouvriers verraient leur lendemain assuré, ils auraient perdu leur raison d'être comme parti politique.

De leur côté, les catholiques, M. Ûecurtiris en tète, se rapprochent de la manière de voir socialiste ; ils veulent bien entrer dans la ga- lère — depuis longtemps même ils se piquent d'honneur d'y être entrés — mais à une con- dition, c'est de tenir le gouvernail. Que résul- tora-t-il de cet antagonisme ! Peut-être l'échec de tout le système.

En outre, cela reviendrait cher. Rien que pour l'administration il faudrait un million, dit-on, mais qu'importe ! si tous doivent deve- nir heureux, et la Suisse une Arcadie, un rêve!

Encore la panacée chère à M. Favon et les

!Suisses n'auront plus rien à envier au paradis!

On parle également de reprendre l'idée gé- niale émise jadis par MM. Frey et Kinkelin : l'assurance au décès de tous les travailleurs, avant-garde de la suppression du prolétariat.

Bref, on parle d'une foule de belles choses, et il ne faut douter de rien.

Nouvelle inquisition

On lit dans la correspondance de Paris du Journal de Genève :

Nous avons un congrès des « propriétaires chrétiens > qui vient d'ouvrir sa session an-

nuelle. Les premières résolutionsqu'il a votées mettent en pleine lumière' les tendences aux- quelles obéit le mouvement catholique. « Les propriétaires et les patrons, dit le congrès, ont le droit et le devoir de se préoccuper de la si- tuation religieuse de leurs subordonnés et d'exiger d'eux, dans la mesure que comman- dent les lieux et les circonstances, l'assistance à la messe et le baptême des enfants, comme aussi de les empêcher de s'affilier à des so- ciétés anti-chrétiennes, de s'adonner à des lec- tures mauvaises et de subir de mauvaises in- fluences au moment des élections. »

C'est, avec de semblables principes, appli- qués d'ailleurs de la plus rude façon dans la plupart de nos campagnes, que nos « conser- vateurs » se sont aliéné la population et ont, en outre, détourné de l'église un très grand nombre de fidèles. Car. il ne faut pas s'y trom- per: ces principes impliquent l'organisation d'une inquisition continue sur les moindres actes de Ia vie de famille, et, s'il est une chose dont les Français soient jaloux, c'est assuré- ment de leur indépendance privée.

Quoi qu'il en soit à cet égard, il est toujours triste de constater le peu de progrès fait par l'esprit de tolérance dans certains milieux, et vous pouvez juger par là des revendications catholiques ea faveur de Ia liberté. Encore un point sur lequel il ne serait pas mauvais d'avoir les explications catégoriques de M. Piou et de ses amis.

Représentation de la Suisse à l'étranger Le Conseil fédéral a adopté le projet d'ar- rêté suivant, à soumettre aux Chambres fédé- rales au sujet de la représentation suisse à l'étranger :

Art. l°r. — Le Conseil fédéral règle la re- présentation à l'étranger, conformément aux dispositions'de la'Constitution. Il institue les postes jugés nécessaires et les organise selon les intérêts du pays et les besoins du service. Il supprime les postes qui ne présen- tent plus d'utilité.

Art. 2. — Les crédits nécessaires sont fixés annuellement pour chaque poste par l'Assem- blée fédérale, en vertu de ses compétences budgétaires.

Art. 3. — Sont et demeurent abrogées les décisions contraires au présent arrêté, notam- ment l'arrêté fédéral du 21 décembre 1872 et celui du 28 janvier 1882.

Art. 4. — Le Conseil fédéral est chargé, conformément aux dispositions de la loi fédé- rale du 17 juin 1874, concernant les votations populaires sur les lois et arrêtés fédéraux, de publier le présent arrêté et de fixer l'époque à laquelle Π entrera en vigueur.

La population en Russie

Le Messager officiel extrait du compte-rendu du département de médecine du ministère de l'intérieur pour 1890, des données qui ne man- quent pas d'intérêt.

La population de l'Empire était, pendant l'année en question, de plus de HG, millions et demi d'habitants ; les naissances ont été au nombre de 5,257,118 ; les décès au nombre de 3,790,681, ce qui donne une proportion de 46,1 naissances et de 33,5 d.ecès pour mille habi- tants. Pour ce qui est de la Russie d'Europe,

— dont Ia population montait à 97 millions 807,000 habitants — cette proportion se chif- frait par 46,8 sur mille pour les naissances, et 34,2 sur mille pour les décès.

En opposant ces chiffres à ceux des treize principaux Etats de l'Europe occidentale, on acquiert la triste conviction que partout la na- talité diminue, tandis que la mortalité aug- mente. Il faut observer cependant que, pour ce qui concerne la Russie notamment, l'enregis-

trement des décos s'est fait à partir de 1890, d'après une méthode plus rigoureuse que pré- cédemment, ce qui a du nécessairement ac- croître le chiffre des décès constatés.

La démocratie aux Etats-Unis A voir partout la démocratie étendre ses conquêtes, on pourrait croire à quelque loi fa- tale qui pousse le principe à ses dernières conséquences. Comment douter que le dernier mot de l'évolution doive être partout le suffrage universel accordé à tous les citoyens sans ex- ception, peut-être même dans certains cas aux citoyennes : témoin ce qui se passe dans quel- ques-uns des Etats de l'Amérique du Nord.

Eh bien ! cependant et quoiqu'il en semble, le douteestpermis.il peut arriver à un peuple de revenir de la démocratie la plus large à une forme plus restreinte. C'est encore les Etats- Unis qui sont ici le champ d'expérimentation, et il vaut vraiment la peine de s'arrêter quel- ques instants aux nouvelles qui nous arrivent de l'Etat du Mississipi.

Cette contrée se trouvait depuis la guerre de sécession dans une situation délicate; avec une forte majorité d'électeurs noirs, elle pou- vait un beau matin tomber aux mains d'un gouvernement incapable de remplir son man- dat et pouvant lancer le pays dans les aven- tures les plus dangereuses. La minorité nu- mérique, les blancs, grâce à la fortune et à l'instruction, avait cependant conservé le pou- voir ; ce n'était pas assez : elle a désiré se mettre à l'abri des surprises. A cet effet elle élaborait dernièrement et réussissait à faire adopter une nouvelle Constitution entourant le suffrage universel de qualifications spéciales, c'est-à-dire de conditions restrectives. Pour être admis à participer aux opérations du scru- tin, il faut posséder aujourd'hui un certain mi- nimum d'instruction et d'indépendance maté- rielle.

Les effets de cette mesure commencent à se faire sentir d'une façon très inattendue. Le luit poursuivi à l'origine était simplement de sous- traire le pays à l'ascendant des noirs ; mais pas mal de blancs ont été de même destitués de leurs droits politiques de jadis. Tous les élément éliminés constituaient par excellence la portion du corps électoral qui se laisse ache- ter. Les débitants de spiritueux le savaient bien et c'est sur ce fort appoint qu'ils comptaienl pour l'emporter dans le cas où, en vertu du

« local option », sorte de référendum local, une circonscription avait à se prononcer pour le maintien ou la suppression des cabarets. Or, maintenant, voici déjà sept comtés autrefois

« humides » et qui se sont déclarés « secs ».

On comprend ces hardies 'métaphores. Le changement, écrit à ce sujet la Aration de New- York, se fait sentir aussi bien dans les villes que dans les campagnes, et deux des cités les plus importantes et les plus prospères, Méri- dian et Columbus, viennent encore de se ran- ger parmi les districts « secs ».

A cette heure, où la question de l'alcoolisme préoccupe vivement la meilleure portion du peuple américain, qui cherche à la résoudre a sa manière, ces résultats assez inattendus du suffrage restreint réjouissent fort: mais il faut s'attendre à ce que, petit à petit, le corps élec- toral se rapproche de la totalité de la nation.

Il y aura toujours moins d'illettrés et de gens hors d'état de se tirer d'affaires, et il ne fau- drait pas trop attendre d'un remède qui, dans une république, ne peut guère être considéré que comme un expédient fort habilement trouvé.

Nouvelles diverses

P o s t e s . — L'administration des Postes de Belgique prendra prochainement l'initiative d'une curieuse innovation en mettant en circu-

173 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

lation un timbre-poste spécial dit « timbre do- minical ». En affranchissant p a r ce timbre on indique que l'on permet que Ja lettre ne soit pas

•délivrée un dimanche. Cette création a pour but de faire résoudre p a r l'initiative générale du public la question du repos dominical que le gouvernement belge s'efforce d'introduire dans

les m œ u r s .

D o u a n e s f r a n ç a i s e s . — Les statistiques mensuelles des douanes continuent à faire le désespoir des économistes et la joie des pro- tectionnistes : les importations diminuent dans

•de fortes proportions — près de 450 millions de 1892 à 1893, dont 270, il est vrai, pour les seuls

•objets d'alimentation — tandis que les expor- tations restent les mêmes et ont plutôt une ten- dance à augmenter. C'est à n'y rien compren- dre. Après tout, le bruit fait autour de la r u p - ture des négociations commerciales. C'est ainsi pourtant et force sera à l a doctrine d'es- saver de se mettre d'accord avec les statisti- ques. J'ai peur qu'elle n'y parvienne jamais, tant celles-ci sont fuyantes, instables et incom- plètes. 11 y a évidemment, en ces matières,

•quantité de choses secondaires qui déjouent les plus belles combinaisons théoriques, mais qui échappent aussi à l'observation impartiale.

(Journal de Genève).

T r a i t é s d e c o m m e r c e . — L e gouverne- ment italien remettra incessamment à l'Espa- gne sa réponse au sujet du traité de commerce.

Un accord est considéré comme probable.

F e s t i n m o n s t r e . — L e prince de Galles, en s a qualité de président de l'Impérial Insti- tute, a reçu, mercredi soir, plus de 15,000 in- vités dans l'édifice qu'il a inauguré. Un buffet gigantesque de 300 mètres de long avait été d r e s s é pour la circonstance dans l a galerie n o r d de l'Institut ; on y avait disposé 60,000

sandwiches, 30,000 glaces et des boissons de toute espèce, notamment du thé et du café (150 et 350 kilos respectivement) importés des différentes colonies britanniques, 400 gallons de Champagne cup et 600 de claret cup, 7000 si- phons et a u t a n t d'eaux minérales et oxygénées:

sodas, Apollinaris, e t c . . Le service était fait par 400 servantes vêtues de noir, avec des cols et des manchettes blancs. 3000 soupeurg ont pris part à cette agape.

A u n e table spéciale, le prince de Galles a offert à diner a u x membres du corps diploma- tique, a u x princes hindous actuellement à Londres et à un certain nombres d'hommes politiques, parmi lesquels figuraient lord Sa- lisbury et M. Gladstone. Ce dernier aurait été, suivant une dépêche de l'agence Havas, l'objet d'une manifestation hostile.

Variétés

I<e p e r c e m e n t «le l ' i s t h m e d e C o r i n t h e .

— Le canal sera probablement terminé le lo r

juin. E n effet, il n e reste que 55.000 mètres cubes à creuser et six m u r s de 6 à 7000 mètres cubes a construire. L a largeur du fond est de 20 mètres (égale à celle du canal de Suez), et celle de l a surface de 26 mètres.

L a traversée durera environ 20 minutes.

Deux remorqueurs seront employés pour le service des voiliers. L e droit de péage sera de 1 franc par tonne.

P o u r le percement de l'isthme il a fallu creu- ser 11.000.000 mètres cubes de terre, rocs, etc.

L a société française — comprenant nombre de capitalistes genevois — n'ayant pu arriver qu'à 7.500.000, son successeur, la société grec- que, a creusé le reste, à savoir 3.500 000 mètres cubes, et construit 140.000 mètres cubes de m u r s . Les bateaux venant de Marseille g a g n e -

ront, en p a s s a n t p a r le canal, dix haures de temps, et ceux. venant de l'Adriatique de 24 à 28 heures.

1900 ouvriers sont occupés dans l'isthme, dont 200 Arméniens, 100 Monténégrins et le reste indigène.

L a Société grecque a dépensé pour de la poudre et de la dynamite 50.000 francs. Le di- recteur grec, M. Matbas, affirme pouvoir livrer l'œuvre terminée le 1er juin.

Procédés industriels

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