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On en d ´eduit donc que(x, y)7→sin(xy) est diff ´erentiable

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Aix–Marseille Universit ´e -

Math ´ematiques – L3

Calcul diff ´erentiel et optimisation DEVOIR MAISON

Correction du Devoir

LA CLARTE ET LA QUALIT´ E DE LA R´ EDACTION SERONT PRISES EN COMPTE DANS´

L’ ´EVALUATION.

Exercice 1 On consid `ere les fonctionsf: R2 −→R3etg: R3 −→Rd ´efinies par

f(x, y) = (sin(xy), y, xexp(xy)), g(u, v, w) = uv2w.

1) Justifiez soigneusement que f, g et g f sont d ´erivables sur leur en- semble de d ´epart.

On v ´erifie tout d’abord que f est bien d ´efinie sur tout R2. Pour montrer que la fonctionf est diff ´erentiable, il suffit de v ´erifier que c’est le cas de chacune de ses composantes.

La premi `ere composante est la compos ´ee de la fonction sinus qui est connue comme ´etant diff ´erentiable et de la fonction bilin ´eaire(x, y)7→xy qui est donc aussi diff ´erentiable. On en d ´eduit donc que(x, y)7→sin(xy) est diff ´erentiable.

La seconde composante est lin ´eaire, donc diff ´erentiable aussi.

La troisi `eme composante s’obtient en composant l’exponentielle, diff ´erentiable, avec l’application bilin ´eaire(x, y) 7→ xy, difff ´erentiable aussi et en multi- pliant le tout par l’application lin ´eaire(x, y)7→ x. Donc la troisi `eme com- posante est aussi diff ´erentiable.

Du coup, les trois composantes sont diff ´erentiables, doncf est diff ´erentiable.

La fonctiong est polynomiale, donc bien d ´efinie et diff ´erentiable sur tout R3.

Enfin, la fonction(gf)est bien d ´eifinie carf(R2)R3, et diff ´erentiable comme compos ´ee de deux fonctions diff ´erentiables.

2) Calculez explicitementgf.

(2)

On a, par d ´efinition de la composition,

(gf)(x, y) =g[f(x, y)] =g(sin(xy), y, xexp(xy)) =xy2sin(xy)exy.

3) En utilisant l’expression trouv ´ee en 2), calculez les d ´eriv ´ees partielles de gf.

L’applicationgf ´etant diff ´erentiable, on peut calculer ses d ´eriv ´ees par- tielles en utilisant les formules de d ´erivation. On obtient

∂x(gf)(x, y) = y2sin(xy)exy+xy3cos(xy)exy+xy3sin(xy)exy

= y2exy(sin(xy) +xycos(xy) +xysin(xy))

et

∂y(gf)(x, y) = 2xysin(xy)exy +x2y2cos(xy)exy +x2y2sin(xy)exy

= xyexy(2 sin(xy) +xycos(xy) +xysin(xy))

4) D ´eterminez les matrices jacobiennesJf(x, y)et Jg(u, v, w)def et de g.

Les matrices jacobiennes sont les matrices des diff ´erentielles dans les bases canoniques : on obtient

Jf(x, y) =

ycos(xy) xcos(xy)

0 1

(1 +xy)exy x2exy

et Jg(u, v, w) =

v2w 2uvw uv2

5) Retrouvez le r ´esultat du 3) en utilisant un produit appropri ´e de matrices jacobiennes.

On doit avoirJg◦f(x, y) = Jg(f(x, y))×Jf(x, y). Or

Jg(f(x, y)) =

xy2exy 2xysin(xy)exy y2sin(xy)

et, d’apr `es la question 3)

Jg◦f(x, y) =

y2exy(sin(xy) +xycos(xy) +xysin(xy)) xyexy(2 sin(xy) +xycos(xy) +xysin(xy))

Or, on trouve

Jg(f(x, y))Jf(x, y) = (xy2exyycos(xy) +y2sin(xy)(1 +xy)exy xy2exyxcos(xy)

+2xysin(xy)exy + y2sin(xy)x2exy)

= Jg◦f(x, y).

(3)

Exercice 2 Soitf :R2 Rd ´efinie par

f(x, y) =

|xy|3/2

x2+y2, (x, y)6= (0,0), 0, (x, y) = (0,0).

1) Montrez quef est diff ´erentiable en tout point deR2\{(0,0)}.

Tout d’abord, l’application(x, y)7→x2+y2 est polynomiale et ne s’an- nule qu’en(0,0), donc (x, y)7→1/(x2+y2)est bien diff ´erentiable sur R2\ {(0,0}.

L’application (x, y) 7→ |xy|3/2 est la compos ´ee de l’application bi- lin ´eaire (x, y) 7→ xy qui est diff ´erentiable et de l’application d’une variable r ´eelle t 7→ |t|3/2. Rappelons que si α est un r ´eel non entier (et non nul), alors la fonction t 7→ tα n’est d ´efinie que sur [0,∞[, et diff ´erentiable sur]0,+∞[.

Reprenons l’ ´etude la d ´erivabilit ´e deu : t 7→ |t|3/2. La valeur absolue est d ´erivable sur R\ {0}, donc u est d ´erivable sur R\ {0}. Reste `a

´etudier la d ´erivabilit ´e en0:

limt→0

u(t)u(0)

t = lim

t→0

|t|3/2

t = lim

t→0|t|1/2|t|

t = 0.

Donc u d ´erivable sur tout R et f est le produit de deux fonctions diff ´erentiables surR2\ {(0,0)}, donc diff ´erentiable.

2) Montrez que les d ´eriv ´ees directionnelles fv0(0,0) existent pour tout v R2.

Siv R2, on s’int ´eresse au taux d’accroissement

Ttf = f(tv)f(0)

t .

Si v = 0, alors Ttf = 0 pour tout t, donc f00(0,0) = 0. C’est un fait g ´en ´eral. Ecrivons maintenantv = (a, b), avec(a, b)6= (0,0). On a

Ttf = 1 t

|tatb|3/2

(ta)2 + (tb)2 = (t2)3/2 t3

|ab|3/2 a2+b2 . Or,(t2)1/2 =|t|donc

Ttf = |t|

t

|ab|3/2 a2+b2.

Notons quet(6= 0) 7→ |t|/t n’a pas de limite en0puisque cette fonc- tion change de signe avec t. Du coup, la limite de Ttf quand t tend vers0n’existe que si l’autre facteur est nul, soit siaoubest nul : on a

(4)

donc l’existence des d ´eriv ´ees partielles qui valent toutes deux0. Les autres d ´eriv ´ees directionnelles ne sont pas d ´efinies.

Si jamais on s’int ´eresse aux d ´eriv ´ees directionnellesau sens de Dini, c’est- `a-dire `a la limite suivante, quand elle existe,

fvDini(0,0) = lim

t→0+Ttf alors on trouve

fvDini(0,0) = |ab|3/2

a2+b2 =f(v). 3) f est-elle continue en(0,0)?

En partant de(|x| − |y|)2 0, on obtient|xy| ≤2|xy| ≤x2+y2 donc

|f(x, y)|= |xy|3/2

x2+y2 (x2+y2)3/2

x2+y2 (x2+y2)1/2 donc lim

(x,y)→0f(x, y) = 0 =f(0,0)etf est continue en 0.

Une autre m ´ethode consiste `a passer en polaire. Dans ce cas, il ne faut pas oublier de montrer que les facteurs trigonom ´etriques sont born ´es : si on ´ecritx=rcost ety=rsint, alors

|f(x, y)|= r3|costsint|3/2 r2 r . 4) f est-elle diff ´erentiable en(0,0)?

Sif ´etait diff ´erentiable, alors toutes les d ´eriv ´ees directionnelles exis- teraient, ce qui n’est pas le cas. Si on a calcul ´e les d ´eriv ´ees direc- tionnelles au sens de Dini, alors l’application v 7→ fvDini(0,0) de- vrait ˆetre lin ´eaire, ce qui n’est pas le cas (pour v = (1,1), on a f−vDini(0,0)6=−fvDini(0,0)).

Dans les deux cas, on conclut quef n’est pas diff ´erentiable en0.

Exercice 3 Soitr >0, on noteB¯ ={xRd:kxk ≤r},B ={xRd :kxk< r}

etS ={xRd:kxk=r}les boules et la sph `ere de rayonrdeRd.k.kd ´esigne la norme euclidienne deRdet la norme induite surL(Rd,R)

f : ¯B Rcontinue surB¯et diff ´erentiable surB. On suppose qu’il existe >0 tel qu’on ait

∀xS,|f(x)| ≤. (0.1)

On veut en d ´eduire qu’il existex0 B tel qu’on ait

kDx0fk ≤

r. (0.2)

(5)

1. Si = 0etd= 1, quel r ´esultat bien connu retrouve-t-on ? V ´erifiez que sa d ´emonstration s’ ´etend `a d > 1(toujours pour = 0). Aurait-on pu d ´eduire ce r ´esultat du cas >0?

On retrouve le th ´eor `eme de Rolle.

V ´erifions que sa d ´emonstration s’ ´etend `ad >1. Soitf continue surB¯ et diff ´erentiable surB, telle quef|S = 0.

CommeB¯ est compacte (car ferm ´ee et born ´ee), f atteint ses bornes.

Soientx1 etx2 des points o `u elle atteint respectivement son minimum et son maximum.

Si l’un des points x1 ou x2 appartient `a B, alors Df s’annule en ce point. Sinon,x1 etx2 sont dansS, et alors

minf =f(x1) = 0 =f(x2) = maxf,

doncf est constante et sa diff ´erentielle est nulle en tout point de B.

2. Montrez que le r ´esultat est optimal, au sens o `u on ne peut pas donner de meilleure majoration de kDx0fk que /r. (On pourra chercher un exemple en dimension 1.)

On prend f : ¯B = [−r;r] R d ´efinie par f(x) = rx et on remarque quef est bien continue surB¯ et diff ´erentiable surB comme restriction d’une application lin ´eaire. On v ´erifie ensuite que |f(x)| = pour x S = {−r, r} et que pour tout x B, Dxf : h 7→ rh a pour norme r, donc la majoration (0.2) ne peut pas ˆetre am ´elior ´ee.

On introduit la fonctiong : ¯B Rd ´efinie par

g(x) = kxk2

r2 f(x)2

2 (0.3)

3. Montrez queg est diff ´erentiable surB.

La fonction x 7→ kxk2 est diff ´erentiable sur B (Attention, c’est faux pourx 7→ kxket il s’agit ici de la norme euclidienne) comme fonction polynomiale,f2 l’est surB comme produit de fonctions diff ´erentiables, doncg l’est comme combinaison lin ´eaire de fonctions diff ´erentiables.

4. Montrez quegest born ´ee et atteint ses bornes. On posem= minx∈B¯g(x).

La fonction g est continue comme combinaison lin ´eaire et produit de fonctions continues etB¯ est compacte comme ferm ´ee born ´ee, doncf est born ´ee et atteint ses bornes.

(6)

5. V ´erifiez quem0.

Par d ´efinition dem, on amg(0) =f2(0)2 0.

6. Dans cette question, on suppose quem = 0. En d ´eduire quef(0) = 0 et une majoration sur|f(x)|d’o `u on d ´eduira que x0 = 0v ´erifie (0.2).

Par d ´efinitions de m etg, on a pour tout x B,¯ 0 = m kxkr22 f(x)22, d’o `u|f(x)| ≤ rkxk. En particulier, pour x= 0, on trouvef(0) = 0.

Pour touthRd, on a

kD0f(h)k=

lim

t→0+

1

t (f(0 +th)f(0))

= lim

t→0+

1 tf(th)

rkhk,

d’o `ukD0fk ≤ r.

7. Dans cette question, on suppose que m < 0. Montrez que tout point x0 tel queg(x0) =m est dansB et v ´erifie(0.2).

Six /B, alorsxS donckxk=ret|f(x)| ≤, d’o `u

g(x) = 1 f2(x)

2 0> m, ce qui prouvex0 B.

Commeg est diff ´erentiable en x0, on en d ´eduit Dx0g = 0, c’est- `a-dire que pour touthRdon a

Dx0g(h) = 2< x0, h >

r2 2f(x0)Dx0f(h)

2 = 0

d’o `u, avec l’in ´egalit ´e de Cauchy-Schwarz, on d ´eduit

|f(x0)||Dx0f(h)|=

< x0, h > 2 r2

2

r2kx0kkhk. (0.4) Commeg(x0) = m <0, on a|f(x0)|>kx0kr >0, et |f(xkx0k

0)| < r donc on peut diviser (0.4) par|f(x0)|et on trouve

|Dx0f(h)| ≤ 2 r2

kx0k

|f(x0)|khk ≤ rkhk, ce qui prouve (0.2).

Références