G ERGONNE
Trigonométrie. Démonstration de quelques formules de trigonométrie rectiligne et de trigonométrie sphérique
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 348-352
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TRIGONOMÉTRIE.
Démonstration de quelques formules de trigonométrie rectiligne
etde trigonométrie sphérique ;
Par M. G E R G O N N E.
§. I.
SOIENT désignés par a, b,
c les trois côtés d’untriangle ,
soitrectiligne
soitspherique ,
et parA, B,
C lesangles qui
leur sontrespectivement opposes.
S’il
s’agit
d’untriangle rectiligne,
on auraSi l’on
prend
successivement la somme et la différence de ces deuxéquations,
il viendra en réduisantMultipliant
ces deuxderniers ,
membre àmembre ,
et réduisant encore,on aura , en
transposant ,
ou ou enfin
S’il
s’agit
d’untriangle sphérique
on auraPrenant successivement la somme et la
différence
de ceséquations,
il
viendra
Sin.
TRIGONOMÉTRIQUES. 349
Multipliant
ces deux dernièreséquations ,
membre àmembre ,
enobservant que
(I-Cos.c)(I+Cos.c)=I-Cos.2c=Sin.2c,
et divisantpar
Sin.2c ,
on auraou, en
transposant ,
ou ou enfin
Cette manière de déduire des
équations
fondamentales la propor- tionnaiite des sinus desangles
aux côtésopposés,
dans letriangle rectiligne ,
et aux sinus de ces cotés , dans letriangle sphérique ,
e
paraît remarquable
par sasimplicité
et son uniformité.§
II.Conservons
les mêmes notations queci-dessus,
et soitposé,
en outre ,Dans
letriangle rectiligile ,
on a , sans aucuneambiguïté
designes,
On déduit de là
Tom. III.
48
ayant
égard de s, réduisant,
Ces formules sont , pour les
triangles rectilignes,
ce que sont, pour lestriangles sphériques ,
les formules de MM. Gauss etDelambre,
démontrés par M.
Servois,
à lapage 84
du second volume de ce recueil.En divisant successivement la
première
par laseconde,
la troisièrnepar la
quatrième,
lapremière
par latroisième,
et laseconde par
laquatrième ,
il vientCes dernières formules sont exactement , pour les
triangles rectilignes,
ce que sont les
Analogies
deNéper
pourles triangles sphériques.
Dans le
triangle sphérique,
on a, sans aucuneambiguïté
designes,’
On
déduit de là
TRIGONOMÉTRIQUES.
ou
bien
En
prenant successivement
lessignes supérieurs
et lessignes
infé-rieurs,
serappelant qu’en général
èt
faisant
attention à la valeurde s,
il viendraCes
formules sont celles de MM. Gauss etDélambre,
dont il a étéquestion
ci-dessus.En divisant successivement la
première
par latroisième,
la secondepar
laquatrième ,
laquatrième
par latroisième , et
enfin laseconde
par la
première .
il vientbrièveté, l’avantage donner,
formules utiles.
Au moyen de ce
qui précède,
et de cequ’on
saitd’ailleurs ,
latrigonométrie analitique ,
tantrectiligne.
quesphérique ,
mèparaît pouvoir
être réduite auplus
hautdegré
desimplicité
et desymétrie.
QUESTIONS PROPOSÉES.
Problèmes de Géométrie.
ON peut appeler Angles polyèdres équivalens
ceuxqui
contiennentun même nombre de fois un certain
angle polyèdre, pris
arbitrairement pourunité ;
ou, cequi
revient au même , ceuxqui, ayant
leurssommets au centre d’une même
sphère , interceptent
sur la surface de cettesphère
despolygones sphériques équivalens.
Onpeut
en direautant des
Angles coniques,
considérés commeangles polyèdres
d’uneinfinité de
faces ;
le cônepouvant
être d’ailleurs d’une naturequel-
conque. Ces
angles coniques
sous lerapport
desportions
de surfacesphérique qu’ils interceptent, peuvent
donc êtrecomparés ,
soitentre eux,
soit
aux autresangles polyèdres.
Ces considérations conduisent au
problème
suivant :Quel
estle lieu des sommets de tous les cônes droits et
obliques qui, ayant
pour base commune un même cercledonné,
ont leurangle conique
du sommet
équivalent
à unangle polyèdre
donné ?Au lieu de demander que les
angles coniques
au sommet soientéquivalens
à unangle polyèdre donné;
onpourrait
demander quel’angle plan
formé par ledéveloppement
dechaque
surfaceconique,
fût
égal
à unangle plan
donné ?On
pourrait
aussi étendre ces recherches à despyramides
ou àdes cônes de toute nature,
ayant
pour base commune unpolygone
ou une courbe