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Le 30 mai 2013

Les municipalités peuvent favoriser la santé mentale Louise Bradley

Quand on sait qu’un personne sur cinq aura eu une maladie mentale au cours de sa vie, on comprend que la santé mentale est un enjeu qui touche toute la population, peu importe son statut dans la société et son mode de vie, et que cette situation concerne tous les paliers de gouvernement.

De hauts dirigeants et fonctionnaires du milieu municipal se réunissent à Vancouver cette semaine à l’occasion du plus important congrès d’administrateurs municipaux au Canada. Il faut souligner le travail que les administrations locales accomplissent en vue d’améliorer la santé mentale de leurs citoyens et rappeler l’importance de miser sur leurs succès.

Vancouver n’est pas seulement réputée pour la beauté de ses paysages. Cette municipalité est aussi connue pour avoir travaillé en partenariat avec le gouvernement provincial et le secteur privé afin de contrer le problème de l’itinérance parmi ses citoyens atteints de maladie mentale. Vancouver est l’une des cinq villes (avec Winnipeg, Toronto, Montréal et Moncton) qui a accueilli un projet de recherche financé par le fédéral ayant mis à l’essai un modèle d’intervention axé sur la priorité au logement. On a voulu ainsi mettre un frein à l’itinérance chronique en offrant sans délai un toit aux personnes

itinérantes tout en leur offrant un soutien axé sur le rétablissement. C’est ainsi que des personnes qui avaient de graves problèmes de santé mentale et qui étaient sans domicile fixe depuis des années ont été installées dans des appartements corrects, abordables et appropriés.

Les bienfaits de ces interventions sont tout aussi exceptionnels sur le plan social qu’économique. Par exemple, elles ont permis de dégager des économies globales de 9 390 dollars par année et par individu préalablement jugé grand utilisateur de services. Autrement dit, pour chaque tranche de deux dollars investi dans ce type d’intervention, on a économisé trois dollars en frais d’hébergement en refuge, en services de santé et en services juridiques par personne.

Vancouver n’est pas la seule municipalité qui évalue la possibilité de mettre en œuvre de nouvelles approches en matière de santé mentale, qui les implante et qui les adapte. Dans la région de Peel, large agglomération à l’ouest de Toronto, 4 800 employés municipaux ont été sensibilisés à la stigmatisation qui dissuade les employés en milieu de travail de demander de l’aide lorsqu’ils éprouvent un problème de santé. À Calgary, le service de police a mis à l’essai un programme élaboré par la Défense nationale pour éradiquer la stigmatisation et améliorer la situation de la santé mentale. Partout au pays, des municipalités forment des secouristes en santé mentale. Tout comme les secouristes en premiers soins, les secouristes en santé mentale interviennent en cas d’épisode de crise et décèlent les problèmes de santé mentale latents.

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Au Canada, on observe une dynamique sans précédent en faveur de l’amélioration de la santé mentale.

Mais le défi est de taille. En effet, 6,7 millions de Canadiens ont un trouble mental ou une maladie mentale. À titre de comparaison, 2,2 millions de Canadiens ont un diabète de type 2. Pour l’économie canadienne, l’impact de la maladie mentale se chiffre à 51 milliards de dollars par année.

Au Canada, les coûts attribuables à la perte de productivité sont évalués à 20 milliards de dollars. La maladie mentale est à l’origine de 70 p. 100 des congés de maladie. En plus des pertes de productivité, les employeurs doivent maintenant faire face aux obligations juridiques associés à la santé et à la sécurité psychologiques au travail. Avec le Groupe CSA et le Bureau de normalisation du Québec, la Commission de la santé mentale du Canada a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration et le dévoilement cette année de la norme nationale sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail, laquelle propose des moyens de favoriser la santé mentale sur les lieux de travail. Les

municipalités sont invitées à adopter cette norme, tout comme l’ont fait d’autres employeurs et administrations publiques auparavant.

Améliorer la santé mentale de tous les citoyens nécessite l’effort conjoint des dirigeants politiques de tous les niveaux, comme le recommande la stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, Changer les orientations, changer des vies. Les municipalités sont des acteurs importants – et souvent des intervenants de première ligne – confrontés aux problèmes de santé mentale, au suicide et aux barrières aux interventions de soutien et de rétablissement. Cette semaine, quelque 2 000

administrateurs municipaux se rassembleront à l’occasion du congrès de la Fédération canadienne des municipalités pour discuter d’enjeux majeurs auxquels font face les municipalités. Je les invite tous à s’assurer que la santé mentale soit à l’avant-plan de leurs priorités et de se rappeler qu’ils jouent un rôle vital dans la concrétisation des changements.

Pour accéder à la version anglaise de cet article publié dans le Vancouver Sun, rendez-vous au www.vancouversun.com.

(http://www.vancouversun.com/opinion/op-ed/Opinion+Making+difference+mental+health/8458275/story.html)

À PROPOS DE LA COMMISSION DE LA SANTÉ MENTALE DU CANADA

La Commission a pour mandat de susciter la transformation du système de la santé mentale. Elle collabore avec des centaines de partenaires pour changer l’attitude de la population canadienne à l’égard des problèmes de santé mentale et pour améliorer les services et le soutien. Elle vise à aider les personnes confrontées à un problème de santé mentale à mener une vie productive et enrichissante. La Commission de la santé mentale du Canada est financée par Santé Canada.

Ensemble, nous accélérons le changement.

www.commissionsantementale.ca strategie.commissionsantementale.ca

Les vues exprimées dans ce document sont celles de la Commission de la santé mentale du Canada.

La production de ce document a été rendue possible grâce à la contribution financière de Santé Canada.

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