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Les apprentissages des anciennes crises pour riposter à la crise pandémique actuelle.

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Academic year: 2022

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Les apprentissages des anciennes crises pour riposter à la crise pandémique actuelle.

NASSIRI Nisrine

Doctorante en droit privé à l’Université Mohammed V- Rabat.

E-mail : nisrine.nassiri@gmail.com

Abstract :

COVID-19 has led to significant disruptions in all areas of private, public and economic life. Companies are facing unprecedented economic and structural challenges while lockdowns of social life and economic activity in most parts of the world are significantly impacting the economy. Yet, if the crisis continues, the extent of the difficulties faced by companies remains to be seen. For instance, an extended crisis might cause consumption rates to plummet, thereby, forcing companies to cut down production rates to avoid overcapacity. Former economic crises have shown that in the context of an economic downturn, undertakings in various industries across the world have been seeking to justify agreements restricting competition by invoking issues such as overcapacity problems or economic crises in their respective sectors, but how about Morocco?

Résumé :

COVID-19 a entraîné des perturbations importantes dans tous les domaines de la vie privée, publique et économique. Les entreprises sont confrontées à des défis économiques et structurels sans précédent, tandis que les fermetures de la vie sociale et de l'activité économique dans le monde ont un impact significatif sur l’économie.

Pourtant, si la crise continue, l'ampleur des difficultés rencontrées par les entreprises sera très lourde. Par exemple, une crise prolongée pourrait faire chuter les taux de consommation, obligeant ainsi les entreprises à réduire leurs taux de production pour éviter une surcapacité. . Les crises économiques antérieures ont montré que dans le contexte d'un ralentissement économique, des entreprises de divers secteurs à travers le monde cherchaient à justifier des accords et les coopérations restreignant la concurrence en invoquant des problèmes tels que les problèmes de surcapacité ou les crises économiques dans leurs secteurs respectifs, quid du Maroc ?

Mots clés:

Crises pandémiques, crises économiques et financières, récession, effet nettoyant, covid-19, économie marocaine, projections de croissance du PIB du Maroc, secteurs clés marocains, fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus, CGEM.

Introduction

Le choc inattendu provoqué par la crise de Covid-19 et les mesures prises pour limiter la propagation de la pandémie ont affecté le fonctionnement de nombreux marchés. Partout dans le monde, une ruée générale vers les commerces de proximité a été observée par crainte de fermeture des supermarchés et épuisement du stock, ce qui a occasionné un approvisionnement en masse d'où une augmentation des prix, notamment des produits alimentaires de première nécessité

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et des produits pharmaceutiques comme les gels hydro alcooliques, les gants, les masques de protection.

Pour faire face à la propagation du Covid-19, le Maroc a adopté du décret n° 2.20.293 portant annonce de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national, quant à la brèche laissée à l’interventionnisme étatique par la loi sur la liberté des prix, a été invoquée pour faire face à la hausse de prix occasionnées par cette circonstance exceptionnelle.

Il va être question dans un premier titre de retenir les expériences des crises qu’a connue l’histoire du monde (Titre 1.1) et l’implication actuelle de la pandémie (Titre 1.2).

Un deuxième titre va s’attacher à observer l’impact de la crise sur les entreprises nationales (Titre 2.1) et comment notre pays a tenté de répondre à un arrêt économique total en trouvant des voies et moyens alternatifs pour survivre à cette crise à part entière (Titre 2.2).

Titre 1 : LA CHRONOLOGIE DES CRISES MONDIALES Titre 1.1 : LES LEÇONS TIRÉES DES ANCIENNCES CRISES

La pandémie COVID-19 n'est pas la première pandémie mondiale à frapper les pays . Il y a un peu plus de cent ans, l’épidémie de la grippe espagnole mal connue, a infecté de 1918-1919 un demi- milliard de personnes soit un quart de la population mondiale et tué 50 millions de personnes1 (faisant ainsi plus de morts dans le monde que toute la Première Guerre Mondiale) dont 675 000 aux États-Unis seulement2 et des villages tout entiers du Rif que cette terrible épidémie a dépeuplé au Maroc.

1 A. W. Crosby, America’s Forgotten Pandemic: The Influenza of 1918 (2d ed., Cambridge University Press, 2003).

2 History of the 1918 Flu Pandemic,

https://www.cdc.gov/flu/pandemic-resources/1918-commemoration/1918-pandemic- history.htm.

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Figure 1 : Nombre de mortalités mondiales à cause 4 plus grandes grippes pandémiques 1918-2019

Source : OurWorldinData.org

L'épidémie a également causé des ravages économiques. Une étude de 2007 de la Réserve fédérale de Saint-Louis a révélé que de nombreuses entreprises avaient perdu la moitié de leurs revenus, que les usines (déjà privées de main-d'œuvre en raison de la Première Guerre mondiale) avaient du mal à trouver des travailleurs et que les mines fonctionnaient à moitié de leur capacité ou fermaient entièrement3. Mais les effets économiques de la grippe espagnole ont été de courte durée4. De nombreuses entreprises ont subi des pertes dramatiques à court terme, mais se sont rapidement rétablies après le passage de la pandémie, dopées par la fin de la guerre et le retour de la main-d'œuvre.5.Pendant ces années, le boom de l'après-guerre a poussé l'économie américaine à des sommets sans précédent (avant de s'écraser en 1929).

3 T. A. Garrett, Economic Effects of the 1918 Influenza Pandemic: Implications for a Modern- day Pandemic,

https://www.stlouisfed.org/~/media/files/pdfs/community-development/research- reports/pandemic_flu_report.pdf.

4 Ibid.

5 Ibid.

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Figure 2 : Projection de la croissance mondiale en %, 1880-2020

Source : Capital Economics, 2020

La crise économique de Covid-19 diffère aussi de la crise financière et économique de 2008 à divers égards. Comme le remémore Marcel Boyer6: la crise financière a été provoquée par le jeu de mécanismes incitatifs mal conçus et l'effondrement de la confiance interbancaire à cause du free riding7 et de la fraude. Les liens entre la crise des marchés financiers et le déclenchement d’une récession sur les marchés de l’économie réelle sont multiples. On en citera trois, à titre d’exemple.

En premier lieu, la baisse de valeur des actifs des banques et des organismes financiers a pour conséquence une diminution dans leur capacité de crédit, sauf si elles sont refinancées. Ceci en soi a un effet de restriction sur l’investissement des entreprises.

En deuxième lieu, la forte dévaluation des actifs boursiers et immobiliers a également un effet de restriction de la demande pour tous ceux qui vivent de leur capital.

En troisième lieu, la chute de la demande par le manque de visibilité et de confiance des acteurs économiques dans le

6 M. Boyer, Competition, open social democracy, and the COVID-19 pandemic, Concurrences, May 2020.

7 On doit cette expression à Samuelson. Elle a été reprise par l’école des choix publics pour comprendre le comportement des individus qui bénéficient d’un service collectif indivisible sans participer à son financement. Personne qui profite d'un avantage sans en supporter le coût.

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système économique entrainant des refus d’investissements qui n’ont pas un caractère urgent ou à des consommations qui ne sont pas indispensables. C’est notamment pour cette raison que le secteur de l’automobile enregistre un effondrement de la demande. Ce secteur est, en effet, caractérisé par le fait qu’un achat de renouvellement peut, dans de nombreux cas, être retardé.

John Fingleton, un économiste irlandais et ancien PDG de l'Office of Fair Trading, a rappelé que la crise économique peut être de nature à faciliter une croissance vigoureuse de la productivité à long terme. Et contrairement à ce qui se passe pendant les périodes d’expansion économique où des entreprises inefficaces peuvent survivre et croître, en cas de baisse rapide de la demande ce sont souvent les entreprises les moins performantes qui sont les plus fragiles et ont le plus grand risque de disparaître. Ce phénomène de destruction est de nature à avoir un «effet nettoyant». Il facilitent la sortie des entreprises zombies qui évincent les opportunités de croissance pour des concurrents plus efficaces.

Plusieurs modèles établis décrivent la mécanique de l'effet nettoyant. La théorie dominante est celle de la sélection naturelle.

Selon la théorie, les entreprises moins productives sont les premières à se révéler non rentables et mises au rebut lors d'une récession8. Bien sûr, les entreprises inefficaces peuvent être «isolées» de la concurrence en raison de la baisse de la demande, car l'entrée d'entreprises plus efficaces peut être plus faible pendant les récessions9. Et pourtant, même en l’absence d’entrée, la baisse de la demande augmentera le rendement des titulaires les plus efficaces par rapport aux retardataires de l’industrie, précipitera la sortie de ces derniers et finira par accroître la productivité et la croissance.

8 R. J. Caballero & M. L. Hammour (1991), The cleansing effect of recessions, NBER Working Papers No. 3922. Accessible sur https://www.nber.org/papers/w3922.pdf.

9 P. Aghion & G. Saint‐Paul (1998), Uncovering Some Causal Relationships Between Productivity Growth and the Structure of Economic Fluctuations: A Tentative Survey, Labour 12(2), 279–303. Accessible sur https://www.nber.org/papers/w4603.pdf.

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Une deuxième théorie influente constate que l'effet de nettoyage des récessions est dû aux changements des coûts d'opportunité10. En période de récession, les rendements générés par les investissements qui augmentent la production à court terme diminuent en raison de la baisse de la demande. Autrement dit, il n'y a pas de demande pour cette production. Les entreprises trouvent donc qu'il est relativement moins coûteux d'investir du temps et de détourner des ressources vers des efforts organisationnels qui améliorent la productivité à long terme. Les entreprises font moins de publicité et plus de formation sur le marché du travail. Les entreprises disposant d'un stock supérieur de capital humain prospèrent et se développent, tandis que celles qui n'ont pas acquis les bonnes compétences dans les bons jours périssent lorsque la récession arrive.

L'effet de nettoyage des récessions n'est qu'une autre manifestation de la dynamique darwinienne qui résulte du fonctionnement d'une concurrence sans entraves: les entreprises efficaces survivent, tandis que les entreprises inefficaces s'effondrent.

Cependant, une économie ne peut se développer efficacement hors de la récession, se régénérant comme un Phoenix, que si les opérateurs historiques inefficaces ne sont pas indûment protégés par des barrières à la sortie11. En même temps ces périodes de récession économique peuvent également être celles où les politiques de concurrence courent les plus grands dangers.

Titre 1.2 : LES IMPLICATIONS ACTUELLES DE LA PANDEMIE

La crise pandémique actuelle est causée par un choc exogène cataclysmique qui a conduit, d'abord, à des pics brutaux de la demande de produits nécessaires pour limiter l'expansion de la pandémie et un effondrement simultané des canaux d'approvisionnement d’un certain nombre de produits sur les sites de production de la Chine, premier pays touché par la pandémie. La crise actuelle est causée, en second lieu, par l'adoption dans la plupart des

10 R. E. Hall (1991), Recessions as Reorganizations, NBER Macroeconomics Annual, 17–47.

Accessible sur

https://web.stanford.edu/~rehall/Recessions%20as%20Reorganizations%201991.pdf.

11 For a review of the literature, see N. Petit (2015), State Created Barriers to Exit: The Example of the Acquisition of Alstom by General Electric, Competition Policy International 11(1), 96–111; M. Johnson (2020), Better out than in: why barriers to exit matter for competition law and policy, Competition Law Journal 19(1), 42–46.

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pays de mesures générales de confinement qui étaient considérées comme la seule possibilité de contenir la pandémie étant donné le manque de disponibilité des équipements ou des produits nécessaires pour bloquer la propagation de la maladie. En conséquence, la demande s'est effondrée sur un grand nombre de marchés à la fois en raison de l'impossibilité physique pour les consommateurs d'accéder aux magasins et en raison des inquiétudes de beaucoup concernant un avenir incertain. L'effondrement de la demande a empêché de nombreuses entreprises et magasins de continuer à payer leurs employés. Ils étaient confrontés à une grave crise de liquidité alors que leurs revenus s'effondraient (mais pas leurs coûts fixes) et, faute d'aide gouvernementale, ils étaient contraints de licencier massivement leurs travailleurs (en particulier dans des secteurs tels que la construction, les transports, la restauration, etc.). Pour éviter un effondrement de l'économie, dans de nombreux pays, les entreprises ont été encouragées à se réorganiser et à adopter de nouvelles méthodes de travail telles que le télétravail chaque fois que possible et ont reçu diverses formes de soutien financier (report d'impôt, facilités de crédit, injections de capital (par exemple dans le secteur automobile) ou (dans le transport aérien). Les gouvernements étaient désireux de veiller à ce que les entreprises puissent maintenir leur capacité de rebond lorsque les conditions s'amélioreraient.

Parallèlement, les gouvernements d'un certain nombre de pays ont accordé une aide financière ou des plans de relance aux travailleurs touchés par la crise afin de maintenir la demande. Cependant, une telle aide financière à la consommation n'était pas nécessairement efficace car les consommateurs étaient physiquement empêchés d'accéder aux magasins. Les réponses des États ont aussi inclus la surveillance, l’auto-isolement, la quarantaine, les restrictions de voyage et de travail, la fermeture des écoles, l’annulation des événements publics et les fermetures partielles ou totales. Les conséquences socio-économiques sont graves et devraient entraîner une récession sinon une dépression dans l’économie mondiale.

L’économie mondiale devrait enregistrer une des contreperformances des plus notables dans l’Histoire. Les perspectives économiques du FMI au titre du mois d’avril ne sont guère optimistes. Après avoir prévu un accroissement du PIB mondial

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en janvier 2020, l’institut de Bretton Woods table désormais sur un recul de 2,9% de celui-ci pour cette année avec des récessions brutales dans la zone euro, en Espagne et en Italie notamment (-8% et -9,1% respct.). Pour 2021, les économies de ces pays devraient rebondir, enregistrant des taux de croissance qui oscillent entre 4,3%

et 5,2%. L’OCDE12 fait état d’une perte de croissance annuelle de 2 points de pourcentage pour chaque mois de confinement et de 4 à 6 points de pourcentage sur un trimestre chez les pays avancés et émergents. Ces chiffres doivent être pris avec prudence au vu de l’incertitude qui pèse sur la conjoncture internationale, l’espoir étant de pouvoir trouver une solution médicale dans un horizon court, facilitant une reprise complète de l’activité13.

Figure 3 : Projection de croissance chez nos principaux partenaires commerciaux, Zone Euro, 2000-2021

Source: FMI World Economic Outlook Avril 2020

Quant à notre pays, plusieurs facteurs politiques et géographiques peuvent influencer l'économie de la crise actuelle: sa position géographique proche l'Europe, sa taille plutôt petite; le nombre de groupes multinationaux ayant leur filiales sur le territoire marocain, mais surtout c’est une grande partie de la consommation qui n'a pas

12 https://read.oecd-ilibrary.org/view/?ref=126_126496-

evgsi2gmqj&title=Evaluating_the_initial_ impact_of_COVID- 19_containment_measures_on_economic_activity

13 LA STRATÉGIE DU MAROC FACE AU COVID-19, POLICY PAPER FOR THE NEW SOUTH, Avril 2020, 12 –14.

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eu lieu pendant une période de presque 3 mois (comme prendre des repas au restaurant ou aller à des pièces de théâtre, ou des matchs de football - qui ont été annulés) est perdue à jamais et qu'un grand nombre de PME sont confrontées à des difficultés extrêmes.

Dans sa note de conjoncture14, publiée le 8 avril 2020, le Haut- Commissariat au Plan (HCP) présente l’évolution de l’économie marocaine au T1 2020 et les perspectives pour le T2 2020 dans le cadre du choc COVID-19. Sur le premier trimestre, il est question d’un possible ralentissement de la croissance du secteur secondaire, qui aurait cru de 0,5% contre les 1,6% initialement prévus. Aussi, la demande extérieure adressée au Maroc aurait régressé de 3,5%. Les exportations auraient connu un repli marqué de 22,8% au premier trimestre tandis que les importations auraient reculé de 4,8%.

Concernant la demande intérieure, étant donné les mesures de confinement prises par les autorités, le HCP observerait une décélération du rythme de croissance de la consommation des ménages qui s’établirait à 1,2% en variation annuelle. En revanche, la consommation publique aurait crû de 3,2%, par rapport au premier trimestre 2020, consolidant les efforts des autorités pour répondre à la crise. Ces évolutions conduisent l’institut statistique du Royaume à revoir son chiffrage de la croissance. Ainsi l’économie marocaine aurait cru de 1,1% au T1 2020 et devrait se contracter de -1,8% au T2 2020, contre 1,8% et 2,1% prévus initialement. Du côté de Bank Al Maghrib, les derniers chiffres présentés à l’issue de son conseil du 17 mars 2020 font état d’une croissance du PIB de 2,3% pour 2020.

Cette prévision, ne tenant pas compte de la progression de la pandémie au Maroc, sera sans doute revue à la baisse.

Du côté des institutions internationales, la Banque mondiale dans son scénario de baseline prévoit un recul du PIB de 1,5% en 2020. Le Fonds monétaire international table lui sur un recul du PIB de 3,7%

14 NB : "https://www.hcp.ma/Previsions-revisees-de-la-croissance-economique-nationale- pour- le-premier-et-le-deuxieme-trimestre-2020_a2500.html" Les chiffres publiées par le HCP le 7 avril ont été révisés le 28 avril. Au T1 2020, l’économie marocaine aurait crû de 0,7% contre 1,1% estimé dans la première publication. Cette évolution est due à un recul de 4,4% de la valeur ajoutée agricole. La VA non agricole aurait crû de 1,4%. Le volume des exportations aurait quant à lui augmenté de 0,3% et leur valeur aurait reculé de 5,5%. Les importations auraient crû de 1%. La contribution de la demande étrangère à la croissance s’établirait alors à -0,3%.

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pour l’année 2020 et une reprise de 4,8% en 2021. S’agissant des comptes extérieurs, la projection du compte courant fait état d’une aggravation du déficit courant qui s’établirait à 7,8% du PIB en 2020 pour revenir à 4,3% en 2021. Une telle évolution aurait d’importantes implications pour la parité du dirham qui, a priori et sous l'effet de l'incertitude, devrait se déprécier à mesure que les monnaies constituant le panier de référence s’apprécient. La détérioration du solde budgétaire aggraverait la situation de déficits jumeaux en 202015.

Figure 4 : Projection de croissance du PIB du Maroc en %, 2000-2021

Source : FMI World Economic Outlook Avril 2020

Figure 5: Projections du compte courant et du solde budgétaire au Maroc, 2000-2021

Source : FMI World Economic Outlook Avril 2020

15 LA STRATÉGIE DU MAROC FACE AU COVID-19, POLICY PAPER FOR THE NEW SOUTH, Avril 2020, p.15.

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Une enquête a été lancée par la CGEM auprès des entreprises entre le 17 avril et le 1er mai 2020 basée sur les réponses de 1820 participations. Les résultats de l’enquête ont affiché une baisse significative de l’activité économique dès le premier mois de la crise COVID-19 démontrés comme suit :

Figure 6 : Baisse du CA et de l’emploi

Évolution pendant les trois premiers mois de 2020

Source : Résultats préliminaires de l’enquête CGEM sur l’impact du COVID-19, 24 avril 2020

Suite à cela, les entreprises affectées par la pandémie ont demandé des reports comme le montre la figure suivante :

Figure 7 : Reports d’échéances multiples

Source : Résultats préliminaires de l’enquête CGEM sur l’impact du COVID-19, 24 avril 2020

Les entreprises sondées craignent la perte de 165 586 emplois, soit 55,11% de leurs effectifs.

Les activités ayant enregistré une baisse > 50% de CA (slide 9) craignent de perdre 100 000 emplois.

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Figure 8 : Impact de la pandémie sur le maintien de l’emploi

Source : Résultats préliminaires de l’enquête CGEM sur l’impact du COVID-19, 24 avril 2020

Même si les entreprises prévoient une reprise à partir de juin, leurs chiffres d’affaires prévisionnels sont en baisse pour le reste de l’année.

Figure 9 : Impact de la pandémie sur le CA le long de l’année 2020

Source : Résultats préliminaires de l’enquête CGEM sur l’impact du COVID-19, 24 avril 2020

On ne peut donc que déduire que la suite logique de ces évènements mènerait aux activités de fusion pendant la phase aiguë de la pandémie.

Titre 2 : LE MAROC FACE AU COVID-19

L’économie vacille partout dans le monde et le Maroc ne déroge pas à la règle. Tous les secteurs sont touchés. Souvent érigés comme des secteurs indicateurs clés de bonne santé économique, l’immobilier et la construction subissent quelques perturbations.

Nous décrirons d'abord la situation économique actuelle observée au niveau national sur quelques secteurs clés (Titre 2.1).

Deuxièmement, nous décrirons les impacts de la crise sur les

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différents secteurs marocain et les mesures d'application entreprises (Titre 2.2).

Titre 2.1 : L’IMPACT DE LA PANDEMIE SUR LES SECTEURS CLES MAROCAINS

La CGEM a mené le 17 avril 2020 des enquêtes d’évaluation de l’impact du COVID sur le secteur privé auprès de 31 fédérations sectorielles dont 1945 répondants (483 à l’export) et >90% PME et ce, pour estimer l’impact de la pandémie sur le chiffre d’affaires, l’emploi, exportations. Dans le détail, les résultats de cette enquête se présentent comme suit :

Secteur du Tourisme :

Toutes les branches d’activité affiliées à ce secteur vital (hôtellerie, restauration, agences de voyage et location de voitures) sont en détresse. En termes de chiffre d’affaires, la perte du secteur est estimée à 34 milliards de dirhams en 2020, toutes branches confondues. Le nombre des touristes régresserait de 90%, soit 6 millions de touristes, correspondant à 11, 6 millions de nuitées.

Le secteur comprend 4229 Hôtels, 886 Restaurants, 1450 Agences de voyages, 3 000 entreprises spécialisées en location de véhicules de tourisme et 1450 en transport touristique permettant respectivement l’emploi à 76 592 en hôtelière, 8660 en restauration, 11600 en agences de voyages, 12000 en location de véhicules de tourisme, 9425 en transport touristique et 3300 guides accompagnateurs

En temps de pandémie le CA a enregistré une baisse de 71,41%

et une baisse de 78,18%.d’emploi. Les figures ci-dessous démystifient l’impact du Covid sur le dit secteur :

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Figure 10 : Baisse du CA et de l’emploi Confédération Nationale du Tourisme (CNT)

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Figure 11 : Diminution du CA en mars 2020

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Secteur des Industries du Textile et de l'Habillement:

Le secteur du textile, emploie plus de 195 000 individus au sein de 600 entreprises affiliées, son PIB constitue 4% du PIB national.

Quant au chiffre d’affaires du secteur avant la pandémie, il est estimé à 50 Milliards de Dirhams (dont Quote-part du CA à l'export : 75% ).

A l’heure actuelle ce secteur rencontre à la fois un problème au niveau de son approvisionnement et de sa demande étrangère.

D’un côté, les approvisionnements au niveau du secteur sont fortement perturbés, comme une bonne partie de la matière première utilisée vient d'Asie, particulièrement de Chine.

De l'autre côté, le secteur souffre d’un problème de visibilité au niveau de la demande, notamment au vu de la baisse de la demande européenne sur le textile et habillement (l’Espagne et la France

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absorbant près de 60% des exportations du secteur), induisant une baisse des commandes auprès des fournisseurs.

Les turbulences que traversent les grands groupes internationaux impacteraient les entreprises marocaines du secteur. Selon les opérateurs, le secteur connaît une série de perturbations dans les commandes et même des annulations. Cela aurait une incidence inévitable sur les chiffres d’affaires et par conséquent sur les commandes. Les exportations en valeur des produits textiles, qui représentent 11% des exportations totales, auraient reculé de 4,3% en valeur annuelle, au terme du 1èr trimestre de l’année 2020.

Le secteur comprend 600 entreprises affiliées permettant à 195 000 employés d’y travailler. En temps de pandémie le CA a enregistré une baisse de 55,11% et une baisse de 71,33% d’emploi.

Les figures ci dessous démystifient l’impact du Covid-19 sur le dit secteur :

Figure 12 : Baisse du CA et de l’emploi

Association Marocaine des Industries du Textile et de l'Habillement (AMITH)

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

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Figure 13 : Diminution du CA en mars 2020

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Secteur d’Artisanat :

Le secteur constitue 27,5% du nombre total des entreprises et permet 1 274 375 emplois urbains et 325 349 ruraux. Son PIB constitue 8% du PIB national. Quant au chiffre d’affaires du secteur avant la pandémie, il est estimé à 156,8 Milliards de Dhs.

En temps de pandémie le CA a enregistré une baisse de 46,56%

et une baisse de 51,6%.d’emploi. Cette population, qui s’est retrouvée brusquement désœuvrée, est à ajouter aux 1 100 000 chômeurs recensés à fin 2019, soit un total de 1 826 000 chômeurs permanents et partiels. Ces effectifs ne tiennent pas compte, bien entendu, du chômage conjoncturel observé dans le secteur informel, par suite de la pandémie. Compte tenu de ces chiffres, le taux de chômage au secteur formel passe de 9,2 % en 2019 à 15%. Les figures ci-dessous démystifient l’impact du Covid sur le dit secteur :

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Figure 14 : Baisse du CA et de l’emploi Fédération des Entreprises d'Artisanat (FEA)

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Figure 15 : Diminution du CA en mars 2020

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Secteur Bancaire et Financier:

Le secteur comprend 142 entreprises affiliées permettant à 42000 emplois. Le total bilan des banques avant la pandémie est de 1397 Mds dhs soit 125% du PIB.

L’indice principal de la Bourse marocaine MASI a perdu 21,6%

entre le 28 février (dernière séance de cotation avant l'apparition lundi 2 mars du premier cas de coronavirus au Maroc) et le 20 mars.

L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a décidé, à compter du 17 mars 2020, e revoir à la baisse les seuils de variation maximale applicables aux instruments financiers inscrits à la cote à la Bourse des valeurs de Casablanca.

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A ce titre, la variation maximale, à la hausse et à la baisse, du cours d’un instrument financier pendant une même séance ne peut excéder 4% du cours de référence pour les titres de capital dont la cotation est en mode continu. Ce seuil a été limité à 2% des cours de référence pour les titres de capital dont la cotation est en mode fixing et les titres de créance.

En temps de pandémie le CA a enregistré une baisse de 40,51%

et une baisse de 48,64% d’emploi. Les figures ci-dessous démystifient l’impact du Covid sur le dit secteur :

Figure 16 : Baisse du CA et de l’emploi

Fédération des Secteurs Bancaire et Financier (FSBF)

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Figure 17 : Diminution du CA en mars 2020

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Secteur de Transport et de la Logistique (FTL) :

Le transport aérien souffre des mesures de précaution appliquées et de la baisse de la demande. D’après l’Association internationale du transport aérien IATA, la pandémie pourrait entraîner au Maroc des

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pertes de l’ordre de 4,9 millions de passagers en moins et un manque à gagner de 728 M USD. Les perturbations de trafic aérien pourraient en outre faire encourir des risques à plus de 225 000 emplois.

Les transports routier et ferroviaire devraient, de même, être touchés par la crise suite à l’interdiction, dans l’ensemble, de la circulation des véhicules de transport de voyageurs à partir du 24 mars.

Alors que le transport international des marchandises s’opère, pour le moment, comme à l’accoutumé, certains opérateurs relèvent une hausse de prix variant entre 50% et 75% au niveau du transport routier, correspondant à un surplus variant entre 2 100 euros et 3 500 euros par livraison.

Ceci s’expliquerait par le fait que les camions de transport international routier partent pleins du Maroc mais rentrent vides, à cause de la baisse de la demande des importateurs marocains et des perturbations de production en Europe et par la pénurie de chauffeurs professionnels sur le marché.

Le chiffre d’affaires du secteur des transports tant terrestre, maritime, ferroviaire et aérien laisse présager, dans sa globalité, une baisse conséquente, tant pour le transport des voyageurs que pour le fret.

Le secteur comprend 67 entreprises couvrant les différentes branches du secteur. Il permet l’emplois de 10% de la main d’œuvre urbaine. Il contribue ainsi à 15% aux recettes de l’État.

En temps de pandémie le CA a enregistré une baisse de 39,38%

et une baisse de 45,79% d’emploi. Les figures ci-dessous démystifient l’impact du Covid sur le dit secteur :

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Figure 18 : Baisse du CA et de l’emploi

Fédération du Transport et de la Logistique (FTL)

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Figure 19 : Diminution du CA en mars 2020

Source : Plan de Relance Économique, Proposition globale de la CGEM, 25 mai 2020

Suite à cela, le Maroc a mis en place des mesures pour. garantir la continuité de ses activités de service public indispensables pour le fonctionnement de notre économie.

Titre 2.2 : LES MESURES ENTREPRISES PAR LE MAROC POUR FAIRE FACE AU COVID-19

Notre pays le Maroc a mis en place un plan de riposte d’envergure pour lutter contre la propagation du virus et faire face à l’impact économique et social engendré par la crise sanitaire mondiale dans plusieurs secteurs principalement le tourisme ou la restauration.

Selon les données couplées par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dépendant du Ministère des Finances avec celles élaborées par Goldman Sachs, le Maroc se situe au 4ème rang mondial en termes de ressources mobilisées en pourcentage du

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PIB. Le Maroc a mobilisé près de 2,7 % du PIB et n’est devancé que par trois pays au podium mondial : la Suède (6 % du PIB), le Chili (4,7 % du PIB) et la Nouvelle-Zélande (4 % du PIB). A noter que la zone euro se situe, selon ces données, à 1% du PIB.

Mesures économiques:

-Le Roi Mohammed VI a ordonné le 15 mars la création d’un fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus. Le Fonds, doté d’une enveloppe initiale de MAD 10 Md à partir du Budget général et alimenté par la suite par des dons privés et d’entreprises et qui a levé plus de 34 milliards de dirhams (environ 3 milliards d’euros) de dons16. Ce fonds vise à tempérer les conséquences économiques et sociales résultant des mesures préventives et à réhabiliter et mobiliser le système de santé pour faire face à la propagation de la pandémie (achat de matériel, mise à niveau des infrastructures et traitements d'urgence).

-Le 16 mars, le royaume a mis en place un comité de veille économique (CVE), finance par le fond spécial de la pandémie de Coronavirus pour « évaluer et anticiper les répercussions économiques directes et indirectes du Covid-19 ». Face à l’urgence de la situation, le comité a adopté une série de mesures de soutien et d’accompagnement dédiées aux travailleurs et entreprises du secteur privé, mises en difficulté par le ralentissement ou l’arrêt d’activité lié à la pandémie.

-Les entreprises de leur côté se sont fortement impliquées dans l'augmentation de la production de masques, de gel désinfectant, ou plus largement dans la recherche. Les fabricants et les distributeurs de biens de consommation parviennent à éviter les pénuries de produits rares.

-Du côté du secteur privé, le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) avait indiqué qu’à partir du 30 mars, un report des échéances de crédits amortissables (prêts immobiliers, à la consommation...) et de leasing serait accordé « sur demande », jusqu’au 30 juin 2020 au bénéfice des ménages et des entreprises directement impactés par le Covid-19.

16 Calcul du cabinet Afrique Advisors le 9 avril.

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En outre, les entreprises « peuvent bénéficier de lignes de crédit additionnelles de fonctionnement couvrant jusqu’à 3 mois de dépenses courantes et dans les conditions du produit Damane Oxygène garanti par la CCG ». Ce dispositif est une garantie à 95 % du montant du crédit des sociétés touchées par la crise.

-La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) à son tour, a présenté dans son plan de relance plus de 500 mesures dont l'application nécessitera une enveloppe de 100 milliards de dirhams, s'appuyant sur 3 axes principaux : sauvegarder l’offre, stimuler la demande et transformer l’économie du pays afin de la rendre plus résiliente, et réparer les dégâts engendrés par la crise sanitaire du Covid-19.

-Le Conseil de la Concurrence a émis l’avis 02/R/202017 sur la demande d’avis reçue le 13 mars 2020 du Ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration relatif à la fixation des prix des masques et des fournitures médicales imposées par la crise, qui, après la déclaration de l’OMS de la propagation de la pandémie, une forte augmentation des prix des masques de protection a été observée dans les pharmacies marocaines. Certaines pharmacies ont signalé que ces augmentations de prix de détail étaient dues à une augmentation des prix fixés par leurs fournisseurs en gros, ce qui les a obligés à augmenter leurs prix de détail en conséquence. Le Conseil de la Concurrence a considéré que cette demande d’avis du Gouvernement est recevable car elle réunit les conditions stipulées par l’article 4 de la loi n° 104.12 relative à la liberté des prix et de la concurrence.

Mesures fiscales :

-Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel de 2019 est inférieur à 20 M MAD de dirhams, peuvent, si elles le souhaitent, bénéficier d’un report de dépôt des déclarations fiscales jusqu’à fin juin avec une suspension des contrôles fiscaux et des avis à tiers- détenteur (ATD) jusqu’au 30 juin 2020.

Mesures commerciales et douanières :

17 Bulletin Officiel n° 6865 bis, (22 rajab 1441)/ 17 mars 2020, p. 1543.

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-Au niveau des importations et compte tenu des tensions sur les réserves en devises en lien avec la baisse des transferts MRE et des recettes touristiques, le Directeur Général des Douanes a adressé une demande à l'Association des importateurs de véhicules AIVAM afin de réduire au strict minimum les importations en négociant avec les fournisseurs le report de celles-ci.

Concernant les exportations, l’Administration des Douanes a publié deux circulaires portant sur la restriction quantitative à l’exportation de masques chirurgicaux, de préparations antiseptiques et de masques de protection.

Conclusion

À un certain niveau, la pandémie de COVID-19 partage les tendances observées au cours d'une crise nationale et mondiale, mais elle se sent également différente des expériences dont se souviennent presque toutes les personnes vivantes. Donc, l'humilité et la prudence dans la discussion de ses effets sur l'application des lois antitrust sont de mise.

Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cet examen de l'impact de la pandémie sur l'application du droit de la concurrence.

La pandémie du Covid-19 aura été l’occasion pour le Maroc de divorcer avec certains complexes qui l’inhibaient par le passé. Il est parvenu en effet à relever, en cette période et en peu de temps, des défis grandioses dont on ne le soupçonnerait pas capable en période normale.

Ainsi, pour se protéger contre le risque d'être à nouveau pris au dépourvu en cas d'événements catastrophiques et voudront rapatrier une partie de leur production délocalisée de biens essentiels (par exemple, dans le secteur pharmaceutique). La nécessité de limiter l'interaction entre les personnes pour éviter les pandémies (conjuguée au développement de la technologie numérique, et des objectifs environnementaux pour limiter la pollution et une remise en cause du risque de sécurité des transports en commun) poussera les entreprises à changer autant que possible leur organisation et à adopter le télétravail beaucoup plus massivement que par le passé (avec une baisse concomitante de la demande d'espaces commerciaux et une

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augmentation de la demande de logements avec un espace de travail adéquat).

Finalement, rien ne garantit que sur les marchés où l'offre et la demande ont été affectées par la crise, seront tous deux relancés simultanément et que l’équilibre de ces marchés sera retrouvé de sitôt.

Références

[1] A. W. Crosby, America’s Forgotten Pandemic: The Influenza of 1918 (2d ed., Cambridge University Press, 2003).

[2] History of the 1918 Flu Pandemic, https://www.cdc.gov/flu/pandemic-resources/1918-commemoration/1918- pandemic-history.htm.

[3] T. A. Garrett, Economic Effects of the 1918 Influenza Pandemic: Implications for a Modern-day Pandemic, accessible sur https://www.stlouisfed.org/~/media/files/pdfs/community-development/research-reports/pandemic_flu_report.pdf.

[4] M. Boyer, Competition, open social democracy, and the COVID-19 pandemic, Concurrences, May 2020.

[5] On doit cette expression à Samuelson. Elle a été reprise par l’école des choix publics pour comprendre le comportement des individus qui bénéficient d’un service collectif indivisible sans participer à son financement. Personne qui profite d'un avantage sans en supporter le coût.

[6] R. J. Caballero & M. L. Hammour (1991), The cleansing effect of recessions, NBER Working Papers No. 3922. Accessible sur https://www.nber.org/papers/w3922.pdf.

[7] P. Aghion & G. SaintPaul (1998), Uncovering Some Causal Relationships Between Productivity Growth and the Structure of Economic Fluctuations: A Tentative Survey, Labour 12 (2), 279–303. Accessible sur

https://www.nber.org/papers/w4603.pdf.

[8] R. E. Hall (1991), Recessions as Reorganizations, NBER Macroeconomics Annual, 17–47. Accessible sur https://web.stanford.edu/~rehall/Recessions%20as%20Reorganizations%201991.pdf.

[9] For a review of the literature, see N. Petit (2015), State Created Barriers to Exit: The Example of the Acquisition of Alstom by General Electric, Competition Policy International 11(1), 96–111; M. Johnson (2020), Better out than in: why barriers to exit matter for competition law and policy, Competition Law Journal 19(1), 42–46.

[10] https://read.oecd-ilibrary.org/view/?ref=119_119680-di6h3qgi4x&title=Covid-19_SME_Policy_Responses.

[11] LA STRATÉGIE DU MAROC FACE AU COVID-19, POLICY PAPER FOR THE NEW SOUTH, Avril 2020, 12–15.

[12] NB : "https://www.hcp.ma/Previsions-revisees-de-la-croissance-economique-nationale-pour- le-premier-et-le- deuxieme-trimestre-2020_a2500.html" Les chiffres publiées par le HCP le 7 avril ont été révisés le 28 avril. Au T1 2020, l’économie marocaine aurait crû de 0,7% contre 1,1% estimé dans la première publication. Cette évolution est due à un recul de 4,4% de la valeur ajoutée agricole. La VA non agricole aurait crû de 1,4%. Le volume des exportations aurait quant à lui augmenté de 0,3% et leur valeur aurait reculé de 5,5%. Les importations auraient crû de 1%. La contribution de la demande étrangère à la croissance s’établirait alors à -0,3%.

[13] Bulletin Officiel n° 6865 bis, (22 rajab 1441)/ 17 mars 2020, p.1543.

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