Gestion des ressources et mise en valeur du milieu

"SUR LA PISTE DES LOUPS"

Présentée par la Société de développement des activités du parc de la Jacques-Cartier

Luc Major

Avril 1994

Ministère de l'Environnement et de la Faune Parc de la Jacques-Cartier

Gestion des ressources et mise en valeur du milieu

Depuis 1990, la Société de développement des activités du parc de la Jacques-Cartier (S.D.A.P.J.C) est un partenaire du ministère de l'Environnement et de la Faune dans l'offre des activités d'interprétation du milieu naturel. En début 1992, la Société initiait un nouveau forfait de découverte du milieu naturel en hiver. D'une durée de 6 jours, l'activité visait à imprégner le visiteur de la forêt boréale et lui faire découvrir les éléments biophysiques et historiques du parc de la Jacques-Cartier, avec un accent particulier sur le loup et l'orignal ainsi que les contraintes hivernales imposées à la flore et à la faune.

L'effort de promotion est fait hors-Québec et la clientèle est presqu'exclusivement composée d'Européens ou d'Américains désireux de vivre un produit d'aventure Grande Nature.

En 1994, la S.D.A.P.J.C. a accueilli une dizaine de groupes pour un total d'environ 60 personnes, entre les mois de janvier et d'avril. Dans le cadre du mandat ministériel de suivi et d'encadrement de ses partenaires, ce rapport constitue une description et une évaluation de cette activité hivernale.

2. DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'ACTIVITÉ ET DÉROULEMENT DE LA SEMAINE D'ÉVALUATION

L'activité "Sur la piste des loups" propose un séjour de 6 jours/6 nuits dont 5 nuits au camp Caribou dans la réserve faunique des Laurentides en bordure du parc de la Jacques- Cartier. Le forfait comprend l'hébergement, tous les repas, l'encadrement, l'interprétation et tout le matériel et les moyens de transport utilisés pendant le séjour incluant un

survol du parc, le tout pour 1300, $ plus taxes. La fiche technique jointe (annexe 2) décrit les activités quotidiennes de façon générale. Le texte suivant retrace le déroulement précis de la semaine d'évaluation du 20 au 25 février 1994.

Jour 1 : Dimanche 20 février 1994

Température 7°C, ensoleillé et passages nuageux.

Au garage Côté en bordure du parc, le groupe de 6 Américains arrive vers midi en minibus accompagné du guide Pierre Vaillancourt. Le groupe se fait expliquer le programme de la journée et les règles de sécurité en motoneige. Après les explications et la distribution des casques, le départ est donné vers 13 h pour le secteur vallée du parc de la Jacques- Cartier. À cause du temps très doux, le groupe fait des arrêts réguliers pour éviter la surchauffe des motoneiges.

Lors de ces haltes, le guide aborde certains éléments d'interprétation telles la formation des fractures, la géomorphologie, la végétation de la vallée par rapport à celle des plateaux. À l'arrêt au centre d'accueil, le guide parle des glissements pelliculaires principalement et aborde succinctement le reste du programme d'activités offert par le Ministère en saison. À la frayère Sautauriski, le guide discute de la réintroduction du saumon dans la Jacques- Cartier.

En haut du sentier des Coulées, un léger accident de moto- neige survient lors de la traversée d'un petit pont. Une participante se frappe le genou sur un pilier du pont et se blesse légèrement. Mentionnons ici la très bonne réaction du guide lors de l'application des premiers soins. Le groupe emprunte ensuite la voie du bûcheron et, après quelques haltes, arrive au camp Caribou vers 18 h 30. Les partici- pants s'installent dans leur chambre. Au souper, le guide

traite de la biologie du loup. La soirée est libre et sans interprétation.

Jour 2 : Lundi 21 février 1994

Température 8-9°C, ensoleillé et passages nuageux

Les participants se lèvent entre 8 h et 9 h puis le groupe s'assemble pour déjeuner. Pendant le déjeuner, le guide parle de l'orignal dans le parc, puis aborde le programme de la journée. Des explications sont données sur l'utilisation de la télémétrie pour localiser les loups. Le groupe quitte ensuite le chalet en motoneige vers 11 h 15 et s'arrête après une centaine de mètres pour une démonstration et des explica- tions pratiques sur la télémétrie. Des geais gris munis d'émetteurs dans le cadre d'un autre projet servent de cobayes pour le repérage. Quelques participants ont la possibilité de manier l'antenne et d'effectuer eux-mêmes des lectures. Un arrêt ultérieur au pont de la rivière à l'Épaule permet au guide d'expliquer brièvement la présence de l'incubateur â oeufs de saumon. Le groupe continue en motoneige jusqu'au lac à l'îlot. Les participants abandon- nent ici les motoneiges pour chausser les raquettes. Dans le sentier qui sert l'automne pour les groupes scolaires, les participants s'approchent d'un ravage d'orignaux. Le guide les informe sur la prédation de l'orignal par le loup, les techniques de chasse, les épidémies d'insectes, les feux et les coupes forestières. Il aborde également la politique d'intervention et de non-intervention reliée à la gestion des ressources naturelles dans les parcs.

Tout le groupe dîne en plein air au bord du lac à l'îlot.

Juste avant le dîner, le guide présente aux participants le programme scolaire d'automne et aborde le phénomène de l'eutrophisation des lacs. En après-midi,le groupe repart en raquettes vers le Nordet où le guide dispose un appât odorant

pour attirer les loups. La présence d'un sentier de castor et d'arbres coupés permet au guide d'introduire des notions relatives à cette espèce, telles l'alimentation, la construc- tion des huttes et le pourquoi des barrages. Avant d'enfour- cher les motoneiges pour le retour, le groupe a la chance d'entendre 2 espèces de hiboux et d'assister au superbe spectacle d'une aurore boréale. Le groupe revient au chalet vers 19 h 30. Après le souper, le guide présente aux participants un diaporama sur la biologie du loup.

Jour 3 : Mardi 22 février 1994

Température très froide (-20°C), ensoleillé.

Au déjeuner, le guide discute avec les participants sur le survol en hélicoptère à venir : secteurs survolés, altitude, règles de sécurité, mesures prises lors d'un contact visuel, etc. À l'extérieur du chalet, des explications supplémen- taires et une démonstration sont données sur l'utilisation du piège à pattes pour capturer les loups, et sur les techniques de piégeage et l'approche pour la pose des colliers émet- teurs. L'hélicoptère se présente au lac à Régis vers 10 h 30 puis repart avec les participants et le guide. Le survol a durê une heure et a permis au groupe d'apercevoir une femelle et 2 jeunes orignaux à 2 km au nord du camp 3.

Après le dîner, le groupe repart en motoneige à 14 h pour emprunter la voie du bûcheron. Le groupe chausse alors les raquettes pour une randonnée d'une demi-heure pendant laquelle le guide aborde le thème des différentes stratégies utilisées par la faune en hiver : adaptation, migration, hibernation, etc. Le retour au camp Caribou se fait à 16 h 30 environ. Vers 21 h 30, le groupe reprend de nouveau les motoneiges pour faire l'appel du loup dans la voie du bûcheron, à deux sites différents. Aucune réponse

n'est entendue et les participants reviennent à minuit au chalet.

Jour 4 : Mercredi 23 février 1994 Température -10°C à -15°C, ensoleillé.

Le groupe se lève vers 9 h puis déjeune à 11 h 15, tout le groupe traverse au camp Mercier pour la journée prévue de ski de fond. Après la sélection et la distribution des équipe- ments loués, le départ est donné. La randonnée en est une courte et facile compte tenu du peu d'expérience des partici- pants en skis. Quelques éléments d'interprétation ont été abordés par le guide en ce qui a trait à la vie aquatique dans les ruisseaux l'hiver et sur les geais gris qui font l'objet d'une étude. La randonnée se termine vers 16 h èt le groupe retourne au chalet. Dans la soirée, l'équipe repart en motoneige pour une deuxième soirée d'appel aux loups.

Encore là, aucune réponse n'est obtenue.

Jour 5 : Jeudi 24 février 1994

Température -15°C, vent et neige abondante.

Lever vers 9 h puis déjeuner. À 11 h 30, le départ en motoneige est donné pour le sentier de la rivière à l'Épaule.

Le groupe enfile ensuite les raquettes pour la randonnée vers la pisciculture La Truite du Parc. Le guide profite de cette randonnée pour transmettre aux participants certains messages relatifs à la formation des méandres, aux effets de la couche nivale sur la flore et la faune et aux méthodes de trappage traditionnelles et modernes. À l'arrivée à la pisciculture, le groupe est accueilli par le personnel de la pisciculture et s'installe pour le lunch. Après le dîner, les clients sont invités à pratiquer la pêche sous la glace. Les truites capturées seront apprêtées de retour au chalet pour le souper. En fin d'après-midi, tout le groupe chausse les

raquettes à nouveau pour la marche de retour vers les motoneiges, puis vers le chalet Caribou.

Jour 6 : Vendredi 25 février 1994

Température -18°C , ensoleillé et venteux.

Je n'ai pas assisté à cette dernière journée du forfait "Sur la piste des loups" mais la fiche technique et ma discussion avec Pierre Vaillancourt révèlent qu'il s'agissait d'une excursion en motoneige dans le secteur vallée du parc. Le nombre de haltes, les éléments d'interprétation abordés et la conclusion du séjour m'ont donc échappé. En fin d'après- midi, le groupe regagne le garage situé en bordure du parc et les participants sont reconduits en minibus à Québec.

3. ÉVALUATION DE L'ACTIVITÉ ET COMMENTAIRES 3.1 Publicité et marketing du produit

Il s'agit ici d'un point fort de la Société. Plusieurs déplacements en Europe et un bon effort de marketing ont permis de rehausser sa popularité et d'augmenter la visibi- lité du parc hors-Québec. Une abondante couverture médiati- que (revues, journaux, télévision) a également contribué fortement à la notoriété de la Société. L'association avec le voyagiste en écotourisme Natural Habitat du New-Jersey augmentera encore cette visibilité.

Certains points sont toutefois à corriger au niveau de la promotion et de la mise en marché. La Société et le guide-interprète se présentent comme étant reconnus partout au Québec et en Europe au niveau de la recherche sur le loup.

La recherche est une activité scientifique entreprise par des institutions d'enseignement ou par des gestionnaires de la

faune. Elle englobe les processus de formulation d'hypothè- se, de méthodologie, de cueillette des données et d'analyse des résultats. Même si la Société rassemble des observations directes ou indirectes d'animaux et de signes de leur présence, on ne peut parler de recherche. La S.D.A.P.J.C.

devrait donc se présenter telle qu'elle est, soit un pro- ducteur en écotourisme et en aventure-nature, le seul à offrir ce type de forfait au Québec.

Certaines publicités laissent entendre que les partici- pants ont de fortes chances de voir ou d'entendre des loups, des orignaux ou d'autres espèces fauniques (annexe 4). Cette façon de faire constitue une publicité trompeuse et peut créer des attentes qui risquent fort de ne pas être comblées.

Compte tenu du taux de réponses lors des appels et du nombre très restreint d'observations directes, il serait préférable d'axer la publicité sur la découverte de l'habitat et des signes de présence du loup et des autres espèces. Enfin, mentionnons que le contrat stipule les deux articles suivants qui doivent être respectés :

5 A) Faire approuver, au préalable par le Ministre, tout projet de document ou d'autre forme d'infor- mation ayant trait à la randonnée guidée;

5 B) h) Offrir les activités et services sous le nom du parc de conservation de la Jacques-Cartier et réaliser toute activité promotionnelle qui s'y rattache sous ce même nom;

Précisons que la publicité et la promotion des activités sont présentement faites sans l'approbation du Ministère. De plus, les activités sont présentées comme étant offertes dans le parc de la Jacques-Cartier et non par le parc de la Jacques-Cartier.

3.2 Accueil, hébergement et repas

Ces aspects sont très bien pris en compte par la Société. Les participants sont mis à l'aise et informés du programme et ce, autant à leur arrivée qu'au début de chaque journée. L'hébergement se fait au camp Caribou, situé dans la réserve faunique des Laurentides en bordure du parc de la Jacques-Cartier. D'une capacité de 12 personnes, ce chalet possède le cachet et la rusticité qui l'intègrent bien au type de forfait offert. Les niveaux de confort et de propreté sont excellents. Les repas sont impeccables, copieux et très appréciés des participants, autant au chalet que ceux pris en forêt.

3.3 Moyens de transport utilisés

Pendant leur séjour, les participants utilisent la motoneige, l'hélicoptère, les raquettes et les skis de fond.

Transport motorisé

La motoneige constitue la pierre angulaire des déplace- ments et a été utilisée chaque jour à différents degrés lors de la semaine d'évaluation. Ce moyen de transport s'inscrit mal dans la découverte d'un parc de conservation. Aucune mesure ne permet de mesurer l'impact d'une circulation quotidienne de 4 ou 5 motoneiges pendant tout l'hiver, au niveau du dérangement occasionné à la faune ou du patron de déplacement des loups dans les sentiers. En ce qui a trait à la piste de ski de fond (patin) entretenue par la Sépaq et empruntée par les motoneiges ou le chemin de la vallée fréquenté par les skieurs, il ne semble pas y avoir eu de plaintes formulées par les usagers ou ces plaintes ne nous ont pas été transmises par la Sépaq. En principe, la motoneige est utilisée dans le forfait pour les déplacements

entre les sites d'interprétation là où la distance le justifie. Cependant, dans le programme indicatif, la description du 5e jour fait êtat d'une excursion en motoneige de 100 km dans la vallée de la Jacques-Cartier. Il y aurait lieu de modifier ce programme de façon à diminuer les déplacements au profit d'un thème d'interprétation plus développé. Ce précédent risque également d'être récupéré par les clubs de motoneige pour modifier le statut de la moto- neige dans le parc. Le code d'éthique présentement demandé à la Société requiert que les motoneiges se déplacent seulement dans les sentiers et chemins forestiers déjà existants dont la cartographie m'est remise et approuvée avant chaque saison. Aucune poursuite de la faune ou intrusion dans les quartiers d'hiver connus n'est permise.

La discussion est ouverte quant à savoir si ces normes sont suffisantes pour éliminer les impacts sur le milieu. Il serait intéressant d'évaluer la faisabilité de remplacer la motoneige par le traîneau à chiens dans l'éventualité où ce dernier révèle peu d'impact dans un parc de conservation.

L'utilisation de l'hélicoptère comme moyen de découverte d'un parc de conservation est également discutable particu- lièrement lorsque ce moyen de découverte s'inscrit dans un forfait offert par le parc. Précisions toutefois que l'hélicoptère ne se pose pas à l'intérieur du parc. Les départs et les arrivées se font à proximité du camp Caribou, dans la réserve faunique des Laurentides. Lors du survol d'une heure, l'appareil demeure à environ 150 mètres d'alti- tude et lors d'une observation faunique, se contente d'effec- tuer des cercles sans diminuer l'altitude. Avant la saison 1995, des rencontres auront lieu avec des biologistes experts pour évaluer les impacts potentiels et compléter au besoin le code d'éthique lors des survols. Au niveau du dérangement occasionné sur les skieurs, aucune donnée n'est disponible,

mais nous recommandons d'éviter le survol des pistes de ski de fond .

Mentionnons que la S.D.A.P.J.C. profite du survol en hélicoptère pour tenter de localiser les loups munis de collier émetteur. Les données de localisation des loups et des orignaux sont ensuite cartographiées et disponibles.

Transport non motorisé

En ce qui a trait aux autres moyens de transport utilisés, soit la raquette et le ski de fond, ces modes de déplacement s'intègrent mieux avec le type de forfait proposé. Compte tenu du peu d'expérience des participants avec ces activités, les randonnées doivent être de courte durée et à un rythme assez lent. Ces principes sont bien respectés par le guide lors des randonnées en raquettes et de la sortie à skis au camp Mercier.

Contrairement à la description du programme indicatif, aucune excursion en traîneau à chiens n'a eu lieu.

3.4 Sécurité des participants

Cet aspect prioritaire est très bien couvert par la S.D.A.P.J.C. Le guide est présent en tout temps avec le groupe et transporte une trousse de premier soins suffisante.

Le guide a fait preuve de très bon jugement et a eu une excellente réaction lors du léger accident de motoneige en cours duquel une participante a reçu un coup au genou. Le guide porte également en tout temps sur lui un téléphone cellulaire et en cas de situations périlleuses, du secours peut être rapidement demandé.

Les risques les plus élevés résident probablement au niveau de l'utilisation des motoneiges. Les participants sont inexpérimentés et circulent dans des sentiers souvent étroits et mal damés où la conduite est difficile. À leur arrivée, le guide leur fournit les principes de base de conduite et de sécurité sur les motoneiges. Le port du casque est réglementaire et le guide doit insister rigoureu- sement sur cet aspect.

3.5 Interprétation

L'interprétation du milieu naturel est censé être la raison d'être du forfait. La contrainte majeure réside dans la durée de l'activité qui est de 6 jours. Cette contrainte nous incite à englober une thématique plus large, soit les composantes physiques, floristiques, fauniques et humaines, avec un accent sur le loup et l'orignal et l'aspect hivernal du produit (annexe 3). Le défi majeur consiste à présenter les éléments de façon ordonnée et structurée, d'où la nécessité d'une scénarisation. En plus des avantages précités, la scénarisation permet de livrer un produit normalisé et cohérent d'un groupe à l'autre. Malgré son importance indiscutable, la scénarisation doit avoir une certaine flexibilité pour s'adapter aux impondérables inhérents à un tel forfait (froid intense, ennuis techniques, observations spontanées de faune, etc).

Lors de la semaine d'évaluation, l'interprète a abordé la plupart des thèmes identifiés mais de façon plutôt erratique et ponctuelle. Un besoin de scénario est évident et les deux points suivants sont à respecter :

1) Déterminer jusqu'à quel niveau de détail chaque thème sera abordé et préparer le contenu cognitif qui s'y rattache.

2) Insérer le développement de ces thèmes dans le forfait lors de stations prédéterminées qui conviennent bien au sujet traité. Par exemple, lors de la première journée, il serait intéressant de traiter d'abord de la Loi sur les parcs, de la création et de la vocation du parc de la Jacques-Cartier. Un arrêt au centre d'accueil et d'interprétation permet de décrire les activités de plein air et d'interprétation qui sont offertes en saison. La découverte de la vallée lors de cette première journée facilite également l'interprétation du milieu physique (fractures, période glaciaire et post- glaciaire). Les aspects floristiques et fauniques peuvent être scénarisés lors des journées subséquentes en insérant des stations aux endroits propices. Les secteurs affectés par la tordeuse conviennent bien à décrire les forêts du parc, les perturbations qui les affectent et leurs stratégies face à l'hiver. Un arrêt près d'un ruisseau ou de l'incubateur à saumon est propice à introduire le sujet des salmonidés, un autre près d'un ravage permet d'aborder le sujet orignal, la proximité d'un refuge ou de signe de présence humaine est propice au thème de l'occupation amérindienne et de l'historique, et ainsi de suite. Plusieurs thèmes n'ont pas besoin de sites "facilitants" mais peuvent être traités à des stations prédéterminées. Il importe d'établir les stations en fonction du scénario et non l'inverse, comme ce semblait parfois le cas lors de l'évaluation. Il est donc préférable d'aborder et de conclure un sujet lors d'un ou quelques arrêts planifiés plutôt que de toucher plusieurs éléments incomplets de la thématique et d'y revenir souvent au cours du séjour.

Le cas de l'orignal et particulièrement celui du loup sont un peu différents. Puisqu'il s'agit d'espèces vedettes qu'on traite plus en détail, elles peuvent s'accommoder d'une scénarisation sur quelques jours ,mais

le principe demeure le même, soit de couvrir les aspects désirés avec une progression logique et sans redondance.

Le diaporama présenté au chalet est, à mon avis, un peu long. Après une journée d'hiver en plein air et un repas copieux, l'attention des participants est plus difficile à capter. En ce qui regarde le contenu cognitif sur le loup et l'orignal, l'interprète maîtrise très bien le sujet.

L'interprète aurait toutefois avantage à se documenter sur les autres sujets. Le contenu cognitif devrait être fouillé, arrêté et mis par écrit. Dans la lignée du débat mondial de l'interventionnisme versus la non-intervention reliée à la gestion des ressources naturelles dans les parcs, il est intéressant que l'interprète aborde ce sujet tel qu'il l'a fait lors de la semaine d'évaluation. Toutefois, quelle que soit sa position dans ce débat, il est hors de question de critiquer la Politique des parcs à cet égard.

L'interprète possède d'excellentes qualités d'animateur qu'il met bien à profit. La fiche jointe en annexe complète l'évaluation de l'activité.

4. CONCLUSION

Le forfait offert par la S.D.A.P.J.C. constitue un produit d'aventure grande nature dans lequel le guide aborde des thèmes d'interprétation, principalement le loup et l'orignal. On y utilise divers moyens de transport, soit l'hélicoptère, la motoneige, la raquette et le ski de fond.

Les participants vivent ainsi un séjour "exotique" dans la forêt boréale. La clientèle est presque exclusivement composée d'Européens et d'Américains prêts à débourser un bon montant pour vivre une semaine de dépaysement. Le produit permet donc d'augmenter la visibilité hors-Québec du parc de

la Jacques-Cartier. Il permet également d'exploiter la période hors-saison pour une nouvelle clientèle. Le taux de satisfaction des participants semble bon mais il y aurait lieu de sonder la clientèle de façon plus complète que les simples commentaires dans le "livre d'or". À cet effet, les autorités du parc développeront un outil avant la saison 1995 visant à mesurer la perception des participants face à l'activité et les possibilités d'amélioration.

Du côté des points faibles, l'activité s'adresse principalement à une clientèle restreinte, étrangère et fortunée. Les retombées du message de conservation sur une telle clientèle n'ont pas le même impact que sur une clien- tèle nombreuse, locale et moins convertie. À ce titre, le forfait contribue peu à augmenter le sentiment d'appartenance des Québécois envers leurs parcs.

Des correctifs s'imposent en ce qui a trait aux aspects publicité et interprétation du milieu naturel, tel qu'énoncé dans le texte. En ce qui a trait à l'aspect trappage et pose de colliers émetteurs sur des loups pour fin de repérage, cette activité devra être revue et modifiée pour associer étroitement des chercheurs du gouvernement ou d'universités, sans quoi elle devrait être abandonnée.

Dans l'optique du développement de nouvelles activités, il importe que les programmes soient préparés en collabora- tion avec le Ministère et approuvés par celui-ci de façon à s'assurer qu'ils s'inscrivent bien dans le programme d'inter- prétation du milieu naturel et dans le mandat de préservation du milieu qui se rattachent à un parc de conservation.

FICHE D'ÉVALUATION

Type d'activité: Sur la piste des loups Température: -18°C à + 7°C Date: 20 au 25 février 1994 Nb visiteurs: 6

Interprète: Pierre Vaillancourt

A- Structure physique TF F M B TB

1- Commence et finit à l'heure x

2- Durée adéquate x

3- Équipement (aménagement) x

4- Qualité du matériel pédagogique x

5- Techniques x

Commentaires:

B- Interprétation TF F M B TB

1- Accueil x

2- Introduction x

3- Objectifs clairs? atteints? x

4- Scénario-thème x

5- Implication de l'auditoire/feedback x 6- Utilisation des sens

7- Originalité de la présentation x

8- Connaissance pertinente x

9- Exploitation du matériel x

10- Conclusion significative x

Commentaires:

1- Débit verbal • x

2- Niveau de voix, ton x

3- Langage

x

4- Présentation vivante x

Commentaires:

D- Attitude de l'interprète TF F M B TB

1- Confiance en soi x

2- Enthousiasme X

3- Apparence x

4- Détente x

5- Comportement envers le groupe x

Commentaires:

E- Réaction des visiteurs TF F M B TB

1- Comportement envers l'interprète x

2- Nombre de questions x

3- Satisfaction vis-à-vis les réponses x

4- Compréhension x

5- Réactions physiques x

Commentaires:

A 4 et B 9 : Il y aurait lieu d'utiliser plus de matériel sur le terrain et au chalet pour offrir un support visuel ou tactile aux éléments interprétés : dessins, schémas, panaches, crottins, etc. Les gens aiment voir et toucher, ne l'oublions pas. Au chalet, la plupart des livres portent sur le loup. Il serait intéressant de garder un éventail un plus large, incluant la flore, la faune en général et l'occupation humaine.

B 3 et B 4 : Tel qu'expliqué au texte, il s'agit du point faible de l'activité où une correction s'impose.

B 5 : L'interprétation est faite de façon professorale. Il serait important de faire participer davantage le groupe au moyen de questions ou de jeux. En plus de rendre l'interprétation interactive, ça permettrait d'évaluer l'intérêt et la compré- hension envers les messages.

C 3 : Puisque la Société reçoit des groupes anglophones, il est important que le guide puisse communiquer à l'aise dans cette langue. Des cours d'anglais seraient un atout précieux pour le guide. Autrement, chapeau à l'interprète pour ses qualités de communicateur.

D et E : L'interprète entretient une atmosphère très agréable tout au long de l'activité, et se montre très disponible. Les participants l'apprécient et réagissent bien. Attention, lors des sorties en raquettes ou en skis, que tout le monde soit présent avant de débuter les explications.

Programme indicatif du forfait "Sur la piste des loups"

iper€, tovN

PROGRAMME INDICATIF

/el. je-4,44 wi.s.44,€.4

Accueil à Québec, transport pour le parc

Départ pour le camp Caribou en motoneige (50 km) Installation et rencontre avec vos guides-naturalistes

Souper de bienvenue

Présentation de la faune et de la flore du parc de conservation de la Jacques-Cartier par un document audio-visuel

2c io..4.ile..14.4.1

Survol en hélico.Qtère du territoire sauvage des loups,

de l'élan d'Ainerique, du lynx, du castor, de l'ours noir et autres espèces.

Dîner en plein-air sur feu de bois.

f.**%

Motoneige

Reconnaissance du territoire

Repérage électronique et dépistage des loups Observation de la faune

Souper amérindien

3e. iittee

eu.s,

Traîneau à chiens

sur la piste de nos ancêtres conduisez votre propre attelage de malamuths d'Alaska.

Raquette amérindienne ,

Reflet de la vie des coureurs des bois et notions de trappage

Pêche blanche (truite mouchetée) Dégustation de vos captures au souper

Soirée folklorique québécoise ( chants et legendes )

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PROGRAMME INDICATIF (SUITE)

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Ski de fond

Randonnée dans la forêt boréale Ornithologie

Safari photo Dîner au refuge

SOIRÉE

Randonnée nocturne

au coeur de la zone de rendez-vous des loups.

APPEL NOCTURNE DE LA MEUTE

sqe4.4i£4.4 1 -,

Excursion en motoneige (100km) dans la majestueuse vallée de la rivière Jacques-Cartier

Découverte d'un des plus grandioses paysages naturels du Québec Souper gastronomique

Dégustation des spécialités québécoises

Soupe aux pois, Tourtière, Fèves au lard, Tarte au sucre, etc.

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Brunch

Dégustation des produits de l'érable

Retour vers la civilisation en motoneige. Transport à Québec, capitale de la neige et joyau du patrimoine mondial.

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Q4,44-e‘: tevet lee civae

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LE FORFAIT COMPREND:

- ^Une nuit au Manoir Victoria - Occupation double et petit déjeuner

- Le transport aller-retour Québec / Parc de la Jacques-Cartier - Les trois repas quotidiens pendant toute la durée du séjour

- Le service des guides

- Les équipements de transport sur le terrain, motoneige (une pour 2 personnes), essence,

raquettes, traîneaux à chien, ski de fond, Hélicoptère ou avion de brousse.

NON INCLUS DANS LE FORFAIT:

Les dépenses et assurances personnelles Les pourboires aux guides

/4

INTRODUCTION

La Société de développement des activités du parc de la Jacques-Cartier initiait, en début 92, un nouveau forfait de découverte du milieu naturel en hiver. D'une durée de six jours, l'activité visait à imprégner le visiteur de la forêt boréale et lui faire découvrir les éléments bio-physiques et historiques du parc de la Jacques-Cartier.

Afin de produire une activité de qualité, il est important d'établir les objectifs et la thématique de l'activité. Ce document préliminaire traite du sujet et propose des éléments thématiques à aborder lors de la réalisation de l'activité.

Ces propositions seront sujettes à discussion et à réévalua- tion lors de rencontres ultérieures entre les responsables du MLCP et ceux de la S.D.A.P.J.C.

Quant au contenu cognitif et à la scénarisation de l'activi- té, des démarches devront être entreprises pour approfondir certains thèmes et les encastrer de façon pertinente dans le programme. La scénarisation, tout essentielle qu'elle soit, pourra bénéficier d'une certaine souplesse compte tenu des impondérables inhérents à un tel forfait (froid intense, ennuis techniques, etc.). On devra toutefois s'assurer d'une normalisation des thèmes livrés et de la qualité de réalisa- tion.

OBJECTIFS

1) Par une expérience prolongée au coeur du parc de la Jacques-Cartier, transmettre au visiteur des connaissances reliées au patrimoine naturel et culturel de ce territoi- re.

2) Faire prendre conscience au visiteur des profondes influences et des contraintes de l'hiver sur ces composan- tes naturelles et culturelles.

3) Sensibiliser le visiteur à la fragilité du milieu naturel et favoriser le développement d'attitudes respectueuses de l'environnement.

THÈMES PROPOSÉS

1. BIENVENUE ET PRÉSENTATION DU PARC 1.1 Statut du territoire avant 1981

1.2 Loi sur les parcs (1977) et vocation des parcs 1.3 Création du parc de la Jacques-Cartier (1981) 2. LE MILIEU PHYSIQUE

2.1 Formation des fractures (période pré-glaciaire) - plissement et soulèvement de l'écorce terrestre - parmi les plus vieilles roches/monde (2-4 millards

années)

2.2 Dernière glaciation (100 000 à 10 000 ans)

- travail de retouche du glacier dans les vallées - ampleur de l'inlandsis et érosion

2.3 Période post-glaciaire (10 000 ans à aujourd'hui) - données climatologiques

- épaisseur nivale

- effet du froid sur le milieu physique (gel/dégel) ex. talus d'éboulis, abris

2.4 Phénomène des aurores boréales

3. FLORE DU PARC

3.1 Présentation des forêts du parc - plateaux (forêt boréale

- vallées (forêt feuillue) - effet altitudinal

- perturbations (coupes, épidémies)

3.2 Différentes stratégies de la flore en hiver - plantes annuelles vs vivaces

- conifères vs feuillus

- effet protecteur de la couche nivale 4. LA FAUNE DU PARC

4.1 Survol de la faune du PJC en fonction des diffé- rents milieux

4.2 Différentes stratégies de la faune en hiver - mort (ex.: certains insectes)

- migration - adaptations

. changement de régime alimentaire . accumulation de nourriture

. hibernation

. serai-hibernation . ravages

. pelages (couleur et densité) . accumulation de graisse

. creusage de tunnels

4.3 Biologie du loup et comportement social 4.4 Biologie de l'orignal

4.5 Saumon et truite en hiver - cycle vital

- présence d'incubateurs 4.6 Reptiles et batraciens 4.7 Couche nivale

- avantages et inconvénients - pistes

5. L'HOMME ET LA FORÊT BORÉALE

5.1 Présences amérindiennes dans le parc 5.2 Adaptations face à l'hiver

- alimentation

- moyens de locomotion - réserves de nourriture - habillement

5.3 Traditions et légendes - chasse-galerie, etc ...

Exemple de publicité du forfait "Sur la piste des loups"

Exemple de publicité du forfait "Sur la piste des loups"

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EXPÉDITION QUÉBEC FAUNE VOUS INVITE "SUR LA PISTE DI"

LOUPS".

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DANS LE CADRE MAJESTUEUX DU PARC DE CONSERVATION DE LA JACQUES-CARTIER, SUR UNE SUPERFICIE DE PLUS DE 600KM2 ET AVEC LE MATÉRIEL. LE PLUS MODERNE, (RADIO-LOCALISATION, COLLIER-EMEFEUR, MOTONEIGE POUR LE SUIVI TERRESTE) COL- LABOREZ AUX DIFFÉRENTES ÉTUDES ET ACTIVITÉS SUR LE TER-

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HÉBERGÉ DANS UN MAGNIFIQUE CAMP EN BOIS ROND, NOTRE CI SE FERA UN PLAISIR DE VOUS FAIRE GOÛTER A SA CUISINE, ET DE VC OFFRIR UN PETIT VERRE DE "CARIBOU", AUTOUR DU FOYER APRÈS I JOURNÉE PASSÉE EN LIBERTÉ, DANS LA NATURE ET LES GRAI ESPACES.

LES VOYAGES POLAIRES

VOYAGES NATURE

15, rue du Cardinal Lemoine 75005 PARIS

Tel : (1) 40 46 05 14 Fax : 33 (1) 43 26 73 20

FICHE TECHNIQUE 95 QUÉBEC

fie

—JE SUIS DE LACS ET PE RIVIERES, JE SUIS DE GIBIERS PE POISSONS,

JE SUIS JANVIER. SOUS ZÉRO..

En plein coeur de l'Habitat sauvage des loups, en compagnie de naturalistes chevronnés, et au rythme de' l'immense forêt québecoise dans le magnifique Parc de conservation de la Jacque-Cartier, collaborez aux différentes activités de recherche sur les loups.

Vous les localiserez par radiométrie, suivrez leurs traces en motoneige, les observerez dans leurs déplacements et leurs chasses en avion de brousse et gouterez également aux joies du traîneau à chiens et des raquettes amérindiennes ; vous les verrez se nourrir sur leurs proies, ferez la découverte de leurs méthodes de communication et participerez à une aventure unique au monde l'appel nocturne des loups.

Sur un territoire de plus de 700 km2, vous ferez connaissance avec l'orignal, le plus gros cervidé au inonde, et admirerez le lynx, fantôme de nos forêts et aurez peut-être l'occasion d'apercevoir l'ours entre deux périodes de sommeil.

Confortable et chaleureux, le "Camp Caribou"; trônant au coeur du Parc, devient la base de toutes ces activités.

Une table personnalisée où règne l'abondance, autour de laquelle vous partagerez l'exaltante aventure, dans une ambiance typiquement nord-américaine.

Reconnu partout au Québec et en Europe pour ses recherches auprès des loups et après avoir acquis une solide réputation dans l'accueil touristique, Pierre VAILLANCOURT et son équipe vous proposent pour la première fois rie consolider votre appartenance à la blanche cérémonie du Québec, pour toujours.

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Réserve faunique des Laurentides / Réserve faunique

des Laurentides

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Québec

Baie Saint-Paul

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Extrait du journal de bord de Mme Monique Tessier (France)

L'hiverdernier, plus de 60 personnes ont accompagné nos guides naturalistes de Faune Aventure pour vivre des expériences multiples et diversifiées au coeur du Parc de Conservation de la Jacques-Cartier.

Depuis six ans, des aventuriers du monde entier ont partagé ces moments privilégiés avec la faune canadienne. Un cadre enchanteur, un confort douillet et des expéditions accessibles pour tous ont fait de "Sur la piste des loups" l'activité grande nature la plus recherchée au Québec.

ÉQUIPEMENT À PRÉVOIR

- un sac de voyage pour les affaires transportées, - un sac à dos pour les affaires de la journée,

- un anorak très chaud ou vest en duvet + vêtement imperméable ou verste en goretex,

• un surpantalon imperméable,

- 2 à 3 paires de chaussettes, collants chauds très conséillés,

- bonnet très chaud et même passe-montagne, - survêtement et sous-vêtements chauds de rechange, - 2 paires de gants chauds,

- lunettes de soleil tris protectrices,

- affaires de toilette ete pharmacie personnelle, - crème proctectrice pour le visage et les lèvres.

HÉBERGEMENT

Chalet en bois rond chauffé par un gros poêle à bois ; il est

F DES 1 0 Ulre;

Parc de la Jacques-Cartier, Québec, Canada

Toutes les dimensions plein air de l'hiver vous sont présentées à l'intérieur d'un unique forfait d'une semaine au milieu de la forêt québécoise. Nos guides expérimentés vous initieront à la vie des loups et aux pistes des coureurs des bois. Partez à la découverte de la faune et de la flore du Parc de conservation de la Jacques-Cartier !

PROGRAMME

ARRIVÉE Samedi

JOUR 4 Mercredi Envol pour Québec. Arrivée et coucher à l'hôtel*.

* Les chambres réservées sont en occupation double; si vous désirez une chambre en occupation simple, Faune Aventure la réservera pour vous et vous assumerez personnellement le coût supplémentaire.

Randonnée dans la forêt boréale en ski de fond; ornithologie; safari photo;

dîner au refuge. Randonnée nocturne au coeur de la zone de rendez-vous des loups; place à l'activité vedette de Faune Aventure: L'APPEL NOCTURNE DES LOUPS.

JOUR 1 Dirnanche

À 10h00 A.M., rencontre avec vos guides JOUR 5 naturalistes au hall de l'hôtel; départ du Jeudi groupe pour la station de motoneiges.

Randonnée de 30km en motoneige jusqu'au Camp Caribou dans le Parc de la Jacques- Cartier. Souper de bienvenue, Présentation audio-visuelle sur la faune et la flore du Parc.

Excursion en motoneige (100km) dans la majestueuse vallée de la rivière Jacques-Cartier : découverte d'un des plus grandioses paysages naturels du Québec. Souper gastronomique : dégustation des spécialités

québécoises (soupe aux pois. tourtière, fèves au lard, tarte au sucre).

JOUR 2 Lundi

JOUR 6 Vendredi Survol en hélicoptère du territoire sauvage du

loup, de l'élan, du lynx, du castor, de l'ours noir et autres espèces. Dîner en plein air sur feu de bois. En après-midi, motoneige;

repérage électronique et dépistage des loups;

observation de la faune. Souper amérindien.

Brunch : dégustation des produits de l'érable. En après-midi, retour vers la.

"civilisation" en motoneige. Transport 'à Québec*, capitale de la neige et joyau du patrimoine mondial.

• Puis, envol vers l'Europe.

JOUR 3 Mardi

Raquette amérindienne, reflet de la vie des coureurs des bois et notions de trappage.

Pêche blanche (truite mouchetée); dégusta- tion de vos captures au souper. Soirée folklorique québécoise (chants et légendes).

Période Groupes:

Condition:

Température hivernale:

Mi-janvier à mi-avril 12 personnes maximum

Être en bonne condition physique Entre -25°C et 10°C.

PRIX : 9 900 FRF (Paris - Paris) ATTENTION : le prix en catalogue a été modifié COMPREND :

- le vol PARIS - TORONTO - QUEBECA/R (à partir de 2 250 FRF),

- une nuit dans un hôtel de Québec (occ. double et petit déjeuner inclus),

- le transport A/R Québec - Parc de la Jacques Cartier, - l'hébergement au Camp Caribou et l'hébergement en pension complète pendant le séjour,

- le service des guides et les équipements de transport sur le terrain : motoneige (+ l'essence), raquettes, skis de fond, survol aérien.

NE COMPREND PAS ; - les repas à Québec,

- les dépenses personnelles et boissons, - l'assurance annulation de 2 %.

* Possibilité de différer le retour... Par exemple une semaine au Chalet Beaumont en demi-pension + prêt du matériel de ski de fond + location d'un véhicule (programme p, 4 du catalogue Hiver) ; sans te vol transatlantique (puisque déjà prévu dans ce programme), l'essence et les taxes Ibcales canadiennes pour la location du véhicule : 2 400 FRF (base 2 personnes, prix par personne, à partir de). Renseignements à l'agence.

GNGL PRODUCTIONS

'15, rue Cardinal Lemoine 75005 PARIS

7é1:(1)40 4605 14 Fax: (1)43267320 Extrait du guide pratique de voyage, Destination Québec

Edition 90-91 par l'Office du Tourisme du Québec

UN rru tuer...

L'occupation du territoire quebe( ois par ses premiers habitants, les Amérindiens au Sud et les Inuit au Nord, date de plusieurs milliers d'années.

En 1534, Jacques Cartier débarque dans la baie de Gaspé et prend possession du territoire au nom de François 1er, Roi de France. Puis, en 1608, Samuel de Champlain accoste sur la rive nord du fleuVe Saint-Laurent, en un endroit que les Indiens appellent Kébec. En 1642, Paul Chomedey de Maisonneuve fonde une petite bourgade qu'il baptise Ville-Marie et qui deviendra Montréal à la fin du XVIllème siècle.

L'expansion de la Nouvelle-France s'accélère entre 1660 et 1713, à meure que la France établit des colonies en Terre Canadienne, en Acadie et le long des rives du Saint-Laurent.

Au cours de la guerre franco-anglaise, les armées de Wolfe assiègent Québec. La bataille des Plaines d'Abraham marque la défaite des troupes de Montcalm, le 13 septembre 1759. Quatre ans plus tard, par le traité de Paris, le Roi de France cède à "Sa Majesté britannique', en toute propriété, le Canada avec toutes ses dépendances". Cette cession entraîne vers le Nouveau Monde une importante immigration d'Anglais, d'Irlandais et eaossais.

En 1791, LActe Constitutionnel du Canada établit un régime parlementaire et reconnaît aux Canadiens Français le droit à un foyer national. C'est alors que le pays est divisé en deux provinces : le Haut-Canada (Ontario), à majorité anglophone, et le Bas-Canada (Québec), à majorité francophone. En 1837 et 1838, la rébellion des patriotes du Bas-Canada se solde par une.

cuisante défaite face à l'armée anglaise. En 1867, la signature de I"Acte de l'Amérique du Nord Britannique consacre la Fédération des provinces du Canada, qui compte alors le Québec, province bilingue, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse, provinces anglaises.

Jusqu'au ,. premières décennies du XXème siècle; la' vie économique québécoise est étroitement liée à l'agriculture et à la traite des fourrures Par la suite, le pnicessus d'urbanisation Haccélère et la croissance du secteur manufacturier attire les ruraux vers les villes A cette époque, le Québec continue ,l'accueillir d es iinmIcants, Inajorite de souche européenne, qui fuient tes guerres et la misère

• Les années 60 marquent k' débit de la 'révolution tranquille' tandis que, lu ans plus tard, les débats autour de Li question de I. prépondérance du français se cristallisent. En 1976, les cIe.-tions s empertée$ par I,- Parti québécois qui, sous la gouverne: de RertÉ• LEVEt,QUE, vise a crier un Québec

;i.erain. Lors d un référendum, en 19811, la population rejette I. projet de ->ouveraireté-association" avec le gouvernement fédéral. En 1985, le Parti libéral de Robert BOURASSA. est porté pouvoir A ujourd hm, le QuAiec s'ouvre de plus en pl us au i.. ,ode et :1 $ affirme chaqu ,., j, dit davantage comme sociéte pkiraliste, innovatrice et dynamique.

QUÉBEC D'AL:jouRD'Illit...

I.irdé par les Etats-Unis au Sud, l'Ontario à l'Ouest, Terre- Neuve et Nouveau-Brunswick à l'est, le Québec s'étale sur plus II, 1 .500 .II' , km., C'est trois fois la France, sept fois le Royaume-Uni et cinquante fois la Belgique. La forêt couvre la moitié de ce territoire criblé de lacs et rivières,. qui détient 16 % des ressouces en eau douce du n'ode.

La majeure partie des quelques 6 500 000 Québécois - soit 4 personnes au km: - vit en bordure du fleuve St Laurent, La région de Montréal, la métropole, compte 2,8 millions d'habitants, tandis que Québec, la capitale, én dénombre 5501X111,

La population se compose de descendants des colons français et anglo-saxons et d'autochtones (Amérindiens et Inuit), auxquels se sont mêlés des immigrés venus des quatre coins du monde.

83 % des Québécois subit les rigueurs arctiques, les plaines du Saint•Laurent jouissent pour leur part d'un climat tempéré de type continental.

Le Québec occupe le neuvième rang mondial en termes de niveau de vie. Sa structure économique se caractérise par des richesses naturelles et énergétiques abondantes, un secteur secondaire en pleine effervescence, des réseaux de services et de communications très développés et une main-d'oeuvre spécialisée. L'industrie forestière occupe le premier plan, tandis que l'exploitation minière le classe parmi les 10 principaux

r roducteurs au monde et que le secteur hydro-électrique assure

50 000 emplois. Le Québec compte quatre des plus grandes firmes d'ingénieurs-conseils, ainsi que des entreprises de transport et des institutions médicales reconnues dans le monde. Mais il s'affirme aussi dans d'autres secteurs : électronique, télécommunication, aéronautique et aérospatiale, informatique et biotechniques. Le Québec exporte 40 % de sa production, principalement au Etats-Unis.

Les armoiries du Québec comportent trois fleurs de lys, souvenir de la France, un léopard d'or, symbole de la Couronne britannique, et une branche d'érable, image d'un des principaux produits naturels du territoire. La fleur de lys, drapeau national, emprunte aux anciennes bannières de l'armée française. Le lys blanc a été choisi comme emblème floral et le harfang des neiges comme symbole aviaire.

LA VIE CULTURELLE...

En quatre siècles et demi, les Québécois se sont bâti une culture et uns qualité de vie à la mesure de leur héritage diversifié. La culture québécoise est un produit unique et original qui tient à la fois de l'art d'apprivoiser la nature, transmis par les Amérindiens, et d'un besoin vital d'expression et de communication.

Pendant presque un siècle, de 18611 à 1940, écrivains, poètes, peintres, sculpteurs, musiciens et comédiens se contentaient d'imiter l'art officiel du Vieux Monde.

Depuis lors, un esprit nouveau s'est mis à souffler sur les arts.

pour raconter le Québec de maintenant, urbanisé, moderne comme l'Amérique, mais rural aussi et attaché à ses traditions et à sa terre. Parmi les plus grands ambassadeuii contemporains du Québec à l'étranger, notons

- en littérature . Anne Hébert (prix Férnina 1983 pour "Les Fous de Bassan"), Gabrielle Roy (prix Fémina 1947 pour "Bonheur d'Occasion"), Marie-Claire Biais (Pris Médicis 1966 oour "Une saison dan:: la VIL. d« [. BI Md MI111. 14,jean lhiChanne des nvalOS I, lues Reauchemein ("Le Matou - ) et Michel Tremhlay ("Les Belles-Soeurs") ;

- en chanson Félix. Leclerc, Gilles Vignault, Robert. Charlebois, qui ont ouvert la voie à Claude Léveillée, Jean-Pierre Ferland, Jean Lapointe, Michel Rivant Diane Tell, Diane Dufresne, Céline Dion, Ginette Reno et tant d'autres qui sont souvent en

tête du palmarès de la chanson populaire ;

- en cinéma : depuis quelques années, des cinéastes ont créé des films qui. ont reçu un accueil chaleureux de la critique et du public à travers le monde : Denis Arcand avec son "Déclin de l'empire.américaiii", Jean-Claude Lauzon avec "Un Zoo la nuit", Cilles Cade avec "Maria Chapdeleine".

POUR EN SAVOIR PLUS.,.

Pour obtenir des informations supplémentaires et de la documentation (guides touristiques régionaux, cartes, etc...) sur Tes possibilités touristiques du Québec, vous pouvez vous adresser à :

Office du Tourisme du Québec 4, avenue Victor HUGO

751116 PARIS Tél : 45 00 95 55 Fax : 45 00 20 02

du lundi au vendredi de 91130 à 12h et de 14113 17h30 On peut également se procurer des livres en librairie : le Guide Bleu Hachette; Le Guide du Routard ; Le Guide Vert Michelin ; Le Guide Pratique Solar ; Les Carnets du Voyageur Gallimard ; Le Guide de Voyage Berlitz; Le Guide Visa et bien d'autres.

POUR INFORMATIONS SUR PLACE...

Au Québec, le visiteur trouvera tous les renseignements dont il a besoin dans les bureaux d'information touristique à 'Montréal

Centre Infotouriste 1001, rue du Square-Dorchester (angle Metcalfe et Square-Dorchester) A Québec :

Maison du Tourisme de Québec 12, rue Sainte-Anne (en face du Château Frontenac) COURANT ÉLECTRIQUE

Dans tout le Québec, la tension est de 110 volts CA, 61) cycles.

Les prises électriques étant de type américain, les visiteurs

n asiatiques qui désirent utiliser leurs appareils personnels (séchoirs à cheveux, fers à repasser, rasoirs électriques...) doivent se munir d'un adaptateur en conséquence.

DÉCALAGE HORAIRE

Paris a six fleures d'avance sur Montréal.

DEVISES.- CARTES DE CREDIT

La devise légale est le dollar canadien, divisé en 11111 cents. La monnaie'de papier se présente en coupures de I, 2, 5, 10, et 25 cents et de 1 dollar.

POURBOIRES

Sauf de rares cas d'exception, le service nest pas inclus dans le calcul de l'addition des restaurants. En général, on accorde 15%

du total, avant taxe. Il est coutume de gratifier les chatineurs di taxi, les coiffeurs-, d'un pourboire laissé à la discriiiion de chacun: On ne donne pas de Don rl'oirus clans lus stations services, les cinémas et les théâtres

Formalités

PASSEPORT EN COURS DE VA LADITE

QUEE,

Sur la piste des Loups

En compagnie de naturalistes chevronnés, collaborez aux différentes activités de recherche sur les loups - survol en hélicoptère

motoneige, ski de fond -télémétrie, raquette - appel nocturne des loups