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LA BANDE D'ORGÈRES. Photos R. PAQUIEZ Dessins O. M. (élève de 3

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Academic year: 2022

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LA BANDE D'ORGÈRES

Photos R. PAQUIEZ Dessins O. M. (élève de 3

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PRÉFACE

Les récits de brigands ont toujours exercé sur l'homme une cer- taine fascination. Partout la tradition populaire, éveillée par l'attrait du mystère, des risques encourus, des entorses faites aux lois de la cité, a incorporé des histoires rocambolesques à son patrimoine cultu- rel.

L'Histoire de la « Bande d'Orgères » n'échappa pas à cette règle.

L'empreinte qu'elle a laissée dans les plaines de Beauce découle des mêmes réactions psychologiques, relève d'une identique mythologie.

Aussi est-il délicat, pour ceux qui, sans être insensibles à la fable, aiment se retrouver de temps à autre sur un terrain plus solide, de remettre en cause quelques parcelles de l'héritage collectif.

Nous avons toutefois délibérément pris ce risque, sans vanité aucune, sans nous en dissimuler les dangers, avec le seul souci de prier la légende de se montrer plus réservée afin de permettre à l'His- toire, en disposant de quelques pages blanches, de s'exprimer libre- ment.

Tel est le but que nous nous sommes proposés, sans être tout à fait certains d'y être parvenus.

Quoi qu'il en soit, nous avons eu la préoccupation constante, tou- tes les fois que cela s'est révélé possible, de laisser parler les textes en évitant d'en atténuer la portée par des commentaires trop longs.

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Que toutes les personnes qui nous ont très aimablement apporté leur concours trouvent ici l'expression de notre vive reconnaissance, et tout particulièrement :

Monsieur le Directeur Adjoint des Archives de France

Monsieur le Directeur des Archives Départementales de l'Eure-et- Loir Mademoiselle le Conservateur du Musée de Chartres

Madame le Conservateur de la Bibliothèque Municipale de Char- tres Monsieur le Maire d'Orgères-en-Beauce

Monsieur le Maire de Courville-sur-Eure

Monsieur le Secrétaire de la Société Archéologique de Chartres Monsieur le Secrétaire de la Société Archéologique de Méréville Monsieur Foucher de Frémonvilliers

qui nous ont permis de remonter aux sources.

Note : Par souci d'objectivité, nous avons essayé de respecter, dans toute la mesure du possible, l'orthographe et les tournures de phrases, telles qu'elles apparaissent dans les textes originaux.

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HISTORIQUE

D'après les différents ouvrages compulsés, l'origine de la « Bande d'Orgères » remonterait au Moyen-Age et connaîtrait une organisation bien définie.

Or les uniques témoins ayant communiqué des renseignements effectifs sont Nicolas MORCHON, laboureur à Puizelay, commune d'Adonville, et le BORGNE-de-JOUY qui donna cent soixante noms de brigands.

Dès le départ, les déclarations du fermier nous laissent cepen- dant sceptiques.

« Il existe, a-t-il dit, dans le canton de Boisseaux, département du Loiret, une certaine quantité de bois très épais, montant à plus de deux cents arpents qui se tiennent, et qui sont situés sur les communes d'Autruys et d'Arceville, s'élevant de part et d'autres sur des collines, et séparés par un ruisseau qui coule dans le vallon, et forme la source de la rivière de Juines ; de tous les temps, et notam- ment depuis plus de quarante années, les bois nommés les bois de la Muette, Chambaudouin et de la Porte, ont été le chef-lieu où se sont rassemblés les brigands répandus dans les ci-devant provinces avoisi- nantes et autres provinces plus éloignées, et le lieu principal de leur rendez-vous ; ils s'y étaient organisés il y a très longtemps ; mais depuis la révolution, ces brigands avaient singé les établissements du nouveau régime ; ils ont divisé les bois où ils régnaient auparavant, en départements, districts et cantons ; ils avaient institué des mar- ques visibles des divisions qu'ils avaient faites dans d'autres bois plus éloignés : en sorte que ces bois de la Muette, Champbaudouin et la Porte formaient leur département ; et les bois de Lifermeau, de Pussin et de Saint Egobille, et autres de leur étendue, formaient les districts et cantons dépendant du département établi aux bois principaux. Pour ne pas s'y méprendre, les dénominations par eux données étaient mar- quées sur différents arbres, et indiquaient assez que c'était dans les bois de la Muette que se faisaient les rassemblements généraux : c'était là aussi qu'avaient lieu les grands festins de la Horde ; ce dont on s'était souvent aperçu par les débris d'orgies qu'on y a trouvés maintes fois, par les feux qui y étaient allumés et qu'on voyait de loin. Ces bois et les brigands qui les fréquentaient, étaient devenus si redoutables, qu'il n'y avait que quelques hommes plus hardis, et

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qui n'avaient rien à perdre, qui osâssent les traverser, même en appro- cher (c'est nous qui soulignons).

Dans les bois où s'opérait le rassemblement de la troupe, existe encore une loge fermée de branchages entrelacés, et propre à tenir au moins une vingtaine de personnes, dans laquelle se célébraient les mariages de la troupe et se tenaient les conseils généraux. Le fameux Fleur-d'Epine, chef de la Horde il y a sept ou huit ans, et qui a péri depuis, l'a gouvernée jusqu'à l'époque de sa mort ; c'est sous son autorité que les nouveaux établissements ont été formés ; il s'était donné pour lieutenant le Beau-François qui lui a ensuite succédé. »

« Tous ces détails, ajoute ce témoin, ont été connus universelle- ment par tout le pays ; il a vu fréquemment le Beau-François venir chez lui déclarant : il était bien habillé, ayant ordinairement une petite badine à la main ; sitôt que ses compagnons qui se trouvaient au gîte l'apercevaient, ils venaient universellement avertir à la ferme qu'il était arrivé ; alors on se hâtait de lui apprêter à manger. Ce témoin a aussi reconnu un grand nombre des accusés pour avoir appartenu à cette bande. » (Parag. IV, page 28, « Discours et résu- més »).

Mais comment aurait-il pu prendre connaissance des coutumes les plus secrètes des bandits et les dévoiler d'une façon aussi catégo- rique, alors qu'il précise lui-même que personne ne pouvait sans ris- ques et périls s'approcher de ces bois ?

Seul le Borgne-de-Jouy, en tant que membre actif de la bande, semble alors susceptible de nous fournir un maximum de renseigne- ments.

« A l'occasion du prétendu mariage du Gros-Normand et de Thé- rèse-d'Orléans, nous rapporterons ici un extrait de la déclaration de Germain Bouscant, dit le Borgne-de-Jouy, sur la bizarrerie des céré- monies qui se pratiquaient dans la bande, lorsqu'un homme et une femme voulaient vivre ensemble, dans un commerce intime.

Page 45 de son interrogatoire devant le directeur du jury, il dit :

« La troupe se réunissait dans les bois de Pussin, Lifermeau, de Saint-Escobille, de Champbaudouin et de la Muette. Celui-ci était le chef-lieu des rassemblements.

Il y avait une grande loge pouvant contenir cinquante à soixante personnes (le citoyen Marchon dit : propre à tenir au moins une vingtaine de personnes).

C'était là que les chefs s'assemblaient et arrêtaient, entre eux seuls, les opérations qui demandaient du secret.

Dans cette loge aussi se célébraient les mariages entre les hom- mes et les femmes, associés à la bande.

Dans l'ancien temps, il fallait le consentement des chefs pour se

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