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écossais du XIX e siècle, ou l’envers de l’identité écossaise pro-unioniste
Marion Amblard
To cite this version:
Marion Amblard. Les tableaux de Horatio McCulloch et des paysagistes écossais du XIX e siècle, ou l’envers de l’identité écossaise pro-unioniste. Etudes écossaises, ELLUG, 2010, La Science, pp.145-159.
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12 | 2009 La Science
Les tableaux de Horatio McCulloch et des
paysagistes écossais du XIX e siècle, ou l’envers de l’identité écossaise pro-unioniste
Marion Amblard
Édition électronique URL : http://
etudesecossaises.revues.org/200 ISSN : 1969-6337
Éditeur
Ellug / Éditions littéraires et linguistiques de l’université de Grenoble
Édition imprimée
Date de publication : 30 avril 2009 Pagination : 145-159
ISBN : 978-2-84310-138-0 ISSN : 1240-1439
Référence électronique
Marion Amblard, « Les tableaux de Horatio McCulloch et des paysagistes écossais du
XIXesiècle, ou l’envers de l’identité écossaise pro-unioniste », Études écossaises [En ligne], 12 | 2009, mis en ligne le 30 avril 2010, consulté le 30 septembre 2016. URL : http://etudesecossaises.revues.org/200
Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée.
© Études écossaises
Université Stendhal - Grenoble 3
Les tableaux de Horatio McCulloch et des paysagistes écossais du XIX e siècle
ou l’envers de l’identité écossaise pro-unioniste
Voyageant à travers les Highlands en 1817, le géologue Ami Boué fut particulièrement sensible aux paysages au sujet desquels il écrivit : « je ne pouvais cesser d’admirer la majesté des formes des montagnes et les bords enchanteurs de ces lacs et baies septentrionales armées de ruines qui rappellent tant de souvenirs
1». Au contraire, au siècle précédent, les quelques personnes à s’être rendues dans les Highlands avaient laissé des témoignages peu fl atteurs. Thomas Pennant affi rma : « the land pros- pect is extremely unpleasant, for no trees will grow here in spite of all the pains that have been taken
2». Dès le début du XIX
esiècle, les pay- sages des Highlands suscitèrent une vive admiration ; ce fut à partir de cette époque que les touristes et les peintres commencèrent à visiter en nombre la région. Les poèmes de Walter Scott, le développement des moyens de transports et des voies carrossables contribuèrent à l’attrait que les Highlands exercèrent sur les voyageurs à partir du XIX
esiècle. La région, qui ne les avait guère attirés jusque-là, inspira des artistes anglais, tels Turner (1775-1851) et Sir Edwin Landseer (1802-73), ainsi qu’un grand nombre de peintres écossais. L’intérêt que ces derniers portaient aux Highlands fut stimulé par la nécessité de redéfi nir l’identité écossaise à l’issue des guerres napoléoniennes
3.
En présentant l’Écosse comme un royaume distinct et égal à l’Angle- terre au sein de la Grande-Bretagne, Walter Scott, les hommes de let- tres et les peintres écossais élaborèrent une identité nationale dont une des particularités fut d’assimiler l’ensemble de l’Écosse aux comtés du
1. Cité dans Margaret I. Bain, Les Voyageurs Français en Écosse 1770-1830 et Leurs Curiosités Intellectuelles, Paris, Librairie Ancienne Honoré Champion, 1931, p. 135.
2. Thomas Pennant, A Tour of Scotland 1769, Édimbourg, Birlinn, 2000, p. 92.
3. Entre autres, Devine, Pittock et Womack sont revenus en détails sur le contexte dans lequel
l’identité pro-unioniste fut défi nie. Voir T. M. Devine, The Scottish Nation 1700-2000, Londres,
Penguin Books, 1999 ; Murray Pittock, Scottish Nationality, Basingstoke, Palgrave, 2001 ; T. C. Smout,
A History of the Scottish People 1560-1830, Grande-Bretagne, Fontana, 1972.
nord-ouest. Avec leurs œuvres, ils ont inventé et diffusé une image roman- tique et idéalisée de la région qui servit à incarner l’originalité culturelle du pays tout en affi rmant sa loyauté envers la Grande-Bretagne. Or, cette vision ignora délibérément le fait que l’Écosse comprend deux régions bien distinctes ; de même, elle resta silencieuse sur les diffi cultés que connaissaient les Highlands.
Le contexte et les raisons pour lesquelles une identité écossaise fut redéfi nie à l’issue des guerres napoléoniennes ont été étudiés par plu- sieurs historiens. En revanche, le rôle des peintres dans la défi nition et la diffusion de l’identité nationale n’a fait l’objet que d’une seule étude approfondie à ce jour
4. À l’exception de Sir Henry Raeburn (1756- 1823), de Sir David Wilkie (1785-1841) et de David Roberts (1796-1864), la carrière et l’œuvre des peintres écossais qui exercèrent avant les années 1870 ont été délaissées par les historiens de l’art au profi t des Glasgow Boys et des Colourists
5. De nos jours, les tableaux des peintres écossais et anglais de l’époque victorienne représentant des paysages des Highlands, des parties de chasse dans la région ou des scènes de la vie quotidienne des Highlanders, font l’objet de critiques virulentes de la part d’un grand nombre d’historiens de l’art écossais. Ces derniers estiment que ces toiles offrent une représentation erronée des Highlands ; ils repro- chent aux paysagistes d’avoir idéalisé la région et d’avoir ignoré la crise sociale que traversaient les Highlands. C’est ainsi qu’à l’occasion de la rétrospective que la Royal Scottish Academy consacra à Sir Edwin Landseer, Duncan Macmillan écrivit au sujet de l’ensemble des tableaux présenté au public :
It is a grisly revenant, the ghost of the redundant iconography of an ima- ginary Scotland projected to satisfy the bloodthirsty fantasies of a bunch of alien royalty and aristocrats with a taste of tartan fancy dress and all more than 150 years ago. We didn’t need it then, and we don’t need it now
6.
4. Il s’agit de l’ouvrage de John Morrison, Painting the Nation. Identity and Nationalism in Scottish Painting 1800-1920, Édimbourg, Edinburgh University Press, 2003.
5. L’École de Glasgow comprend quatorze peintres : Joseph Crawhall, Thomas Millie Dow (1848-1919), James Guthrie, George Henry (1858-1943), E. A Hornel (1864-1933), William Kennedy (1859-1918), John Lavery (1856-1941), W. Y. MacGregor (1855-1923), Alexander Mann (1853-1908), Arthur Melville (1855-1904), E. A. Walton, James Paterson (1854-1932), Alexander Roche (1861-1921), Robert Macaulay Stevenson (1854-1952).
Francis Campbell Boileau Cadell (1883-1937), John Duncan Fergusson (1874-1961), George Leslie Hunter (1879-1931) et Samuel John Peploe (1871-1935) sont les quatre artistes formant le groupe connu sous le nom des Colourists.
6. Duncan Macmillan, « You Can Stuff Your Old Stag », The Scotsman, 19 avril 2005, p. 2.
<http://thescotsman.scotsman.com/duncanmacmillan/You-can-stuff-your-old.2619462.jp>. Accédé
le 5 janvier 2008. Pour sa part, Murdo Macdonald fut déçu par cette exposition : « this exhibition
was the fi rst to deal with Scottish material to be mounted by the National Galleries of Scotland at the
Cet article propose de montrer que tous les paysagistes écossais du
XIX
esiècle n’ont pas adhéré à l’identité nationale telle qu’elle fut redé- fi nie après les guerres napoléoniennes et n’ont pas accepté de voir l’en- semble de l’Écosse assimilé aux Highlands. L’étude de plusieurs tableaux de paysages nous permettra de constater qu’à travers leurs œuvres, cer- tains peintres ont rappelé que l’Écosse se compose de deux régions et non seulement des Highlands ; parfois, ils ont évoqué les diffi cultés que connaissaient les comtés du nord-ouest. Avant de mettre en lumière ce que dissimulait la synecdoque Highlands/Écosse, il sera nécessaire de revenir brièvement sur les raisons pour lesquelles une nouvelle identité écossaise a été défi nie au début du XIX
esiècle. Nous expliquerons aussi pourquoi la majorité de la population a accepté d’identifi er le pays aux Highlands. Dans un second temps, nous constaterons que, tout au long du XIX
esiècle, nombre de peintres n’hésitèrent pas à critiquer et à révéler explicitement la face cachée et l’artifi ce de l’identité écossaise. D’autres artistes ont réalisé des toiles où la critique est présente, mais moins évi- dente, tel est le cas des œuvres de Horatio McCulloch (1805-67). En dépit des apparences, ses tableaux dévoilent l’envers de l’identité nationale en faisant allusion à la crise qui affectait les Highlands et en rappelant, qu’à elle seule, cette région n’est pas représentative de l’Écosse.
Tout au long du XVIII
esiècle, l’union des Parlements fut quelque peu contestée en Écosse. À l’issue des guerres napoléoniennes, elle fut acceptée à l’unanimité et fut perçue non plus comme un assujettissement de l’Écosse à l’Angleterre, mais comme un partenariat équitable. Entre 1760 et 1820, les royaumes britanniques connurent d’importantes mutations économi- ques et sociales qui aidèrent à rendre l’Union acceptable aux yeux des Écossais. Bien qu’au début du XIX
esiècle, ces derniers se réconciliassent avec l’idée d’être politiquement uni avec les Anglais, ils éprouvèrent le désir de défi nir une identité nationale bien distincte de celle de l’Angleterre.
Il s’agissait en fait d’une identité binationale à la fois écossaise et britannique, car soulignant à la fois la spécifi cité culturelle de l’Écosse et son allégeance envers la Grande-Bretagne. Jusque vers le milieu du
XVIII
esiècle, les Lowlands s’étaient distinguées culturellement et écono- miquement de l’Angleterre. Or, entre 1745 et 1815, les différences qui avaient permis aux Lowlanders de se démarquer des Anglais s’amoin-
newly refurbished Royal Scottish Academy building. As such it should have marked a new beginning.
It did not ». Murdo Macdonald, Art, Maps and Books: Visualising and Re-visualing the Highlands, p. 7.
<http://www.vrc.dundee.ac.uk/PDFs/WTTW%20Art%20Maps%20and%20Books.pdf>. Accédé
le 21 février 2008. L’exposition « The Monarch of the Glen. Landseer in the Highlands » fut orga-
nisée par la Royal Scottish Academy du 14 avril au 10 juillet 2005.
drirent considérablement en raison de la croissance économique et du contexte politique, qui contribuèrent à leur rapprochement rapide. Pour la défense de la Grande-Bretagne, les populations écossaise et anglaise s’étaient alliées contre la France lors de la guerre de Sept Ans (1756- 63) puis à l’occasion de la Révolution française et des guerres napoléo- niennes. À la même période, les divergences économiques et sociales qui existaient entre les Lowlands et les Highlands s’accentuèrent. La révolu- tion industrielle eut un impact des plus profonds sur l’économie ainsi que sur la vie socio-culturelle de l’Écosse. Ce fut surtout dans les Lowlands que l’industrie se développa ; les usines se localisèrent plus particulière- ment dans les comtés situés autour des vallées de la Clyde et de la Forth.
L’implantation des manufactures et d’exploitations minières engendra un exode rural important, ainsi que l’essor de zones urbaines avec un accrois- sement rapide et massif de la population près des principaux centres industriels du sud-ouest du pays. À Greenock, la population augmenta de 335 % entre 1775 et 1801 tandis que dans la ville de Paisley, un des principaux centres d’industrie textile du royaume, le nombre d’habitants s’accrut d’environ 360 % entre 1755 et 1801
7. Les Highlands subirent elles aussi de profondes mutations mais, à la différence des Lowlands, les zones urbaines et les industries ne s’y développèrent pas
8.
Au début du XIX
esiècle, l’Écosse fut assimilée aux Highlands, ce qui permettait au pays de se démarquer de l’Angleterre. Les Highlands ont en effet un relief montagneux qui distingue la région du reste de la Grande-Bretagne. Bien que subissant des changements conséquents, la vie culturelle et sociale des Highlanders différait de celle des Anglais
9. La synecdoque Highlands/Écosse fut solidement ancrée dans les esprits à partir de 1822, après la visite offi cielle de Georges IV à Édimbourg.
Grâce aux festivités que Walter Scott organisa pour l’occasion, les Highlanders devinrent les représentants du pays, kilt et tartans furent considérés comme les emblèmes nationaux. Dès lors, l’Écosse fut perçue à travers le monde comme un pays rural et de traditions, aux terres sau- vages où l’industrie ne s’était pas développée.
7. Henry Hamilton, An Economic History of Scotland in the Eighteenth Century, Oxford, Oxford University Press, 1963, p. 28-29.
8. Dans les Highlands, l’accroissement de la population fut bien plus modéré que dans le sud de l’Écosse. Dans les comtés de Caithness et de Sutherland, le nombre d’habitants a même quasiment stagné entre 1755 et 1801. La population du Sutherland augmenta de seulement deux mille per- sonnes en l’espace d’un demi siècle, passant de près de vingt et un mille habitants à vingt trois mille.
Le comté de Caithness comptait vingt-deux mille deux cent quinze habitants en 1755 et, en 1801, la population s’élevait à vingt-deux mille six cent neuf. Ibid., p. 395.
9. Pour plus de détails sur la réhabilitation des Highlanders, voir Marion Amblard, « Du Rebelle
au Héros. Les Highlands vus par les Portraitistes des Lowlands entre 1680 et 1827 », Études Écossaises
n° 11, 2008, p. 193-205.
Or tout ceci n’est qu’artifi ce. Hugh Trevor-Roper rappelle que l’ori- gine des kilts et tartans familiaux n’est ni ancestrale ni régionale
10. En outre, la nouvelle identité ne prenait pas en compte les profonds chan- gements économiques et sociaux que connaissait le pays. Elle présentait en effet l’Écosse comme un pays rural et peu peuplé, alors qu’après l’Angleterre, elle était le deuxième pays le plus industrialisé d’Europe occidentale et les Lowlands comptaient parmi les régions les plus urba- nisées. Elle ignora également la réalité économique, sociale et cultu- relle des Highlands, en présentant les habitants comme vivant en clans suivant les traditions ancestrales. Toutefois, à l’issue de l’ultime rébel- lion jacobite en 1745, le processus de désintégration des clans, déjà bien avancé, s’accéléra en raison du rapprochement de la noblesse des Lowlands et des chefs de clans. Les différences culturelles et linguisti- ques qui avaient existé entre l’aristocratie des Highlands et celles des Lowlands s’estompèrent. Les fi ls de chefs de clans allèrent étudier dans les universités des comtés du sud de l’Écosse ; d’autre part, les mariages avec des Lowlanders ou des Anglais se multiplièrent alors que, jusque- là, les Highlanders épousaient des conjoints natifs de leur région. Ceci conduisit au rejet de leur mode de vie traditionnel : ils s’absentèrent plus fréquemment de leurs propriétés et aspirèrent au confort dont jouissaient les aristocrates des Lowlands. Afi n de fi nancer leur nouveau mode de vie, ils louèrent leurs terres à des prix plus élevés ; il s’ensuivit une infl ation galopante des loyers qui eut des répercussions immédiates et profondes dans les Highlands, causant une première vague d’émi- gration dès les années 1760. Plutôt que de continuer à fractionner leur propriété en petites parcelles de terre comme ils l’avaient fait tradition- nellement, les chefs de clans en optimisèrent la rentabilité en y dévelop- pant l’élevage intensif de moutons. Avec l’essor des industries textiles dans les Lowlands et en Angleterre, la demande de laine augmenta considérablement et les élevages ovins s’avérèrent plus lucratifs que toutes autres activités puisque dans les Highlands le climat et les terres peu fertiles étaient guère propices à l’agriculture.
Les premiers élevages de moutons de races Cheviot et Linton furent introduits au début des années 1760 dans les comtés de Perth et d’Argyll au sud des Highlands ; avant la fi n du siècle, ils gagnèrent l’ensemble de la région. L’historien Tom Devine estime qu’entre 1811 et 1854, dans le comté de Ross, le nombre de moutons fut multiplié par cinq ; dans le
10. Hugh Trevor-Roper, “The Invention of Tradition: the Highland Tradition of Scotland”,
E. Hobsbawm et T. Ranger (eds.), The Invention of Tradition, Cambridge, Cambridge University Press,
1992.
comté d’Inverness, il passa de 154 000 à 542 000
11. L’élevage intensif engendra le déplacement de la population, cette activité nécessitant de grands espaces et peu de main d’œuvre
12. Parfois, en guise de compensa- tion, les propriétaires proposèrent aux membres de leurs clans des petites parcelles de terre à la périphérie de leurs propriétés ; ce fut notamment le cas le long de la côte ouest et sur les îles Hébrides. Néanmoins, le plus souvent, ils employèrent des personnes chargées d’organiser l’expro- priation des fermiers en ayant souvent recours à des méthodes radicales d’une extrême violence. Témoin des évictions dans le comté d’Inverness, Donald Ross écrivit que :
Not only the houses of those who had left the country, but also the houses of those who refused to go, were pulled to the ground […] there was no mercy shown, no delay given. The inmates were ordered out, and their articles of furniture were thrown out after them
13.
Les personnes employées par les chefs de clans pour les expropria- tions devaient aussi organiser l’émigration des Highlanders vers l’Amé- rique, le Canada et l’Australie. Le nombre exact d’émigrés n’a pu être évalué précisément, mais Devine pense qu’entre 1846 et 1857 au moins 16 500 personnes partirent pour le Canada et l’Australie. Ce furent les îles de Skye, de Mull et l’ensemble des îles Hébrides qui connurent le taux d’émigration le plus élevé : la population de certaines paroisses diminua d’un tiers voire de la moitié
14. Durant les années 1840, les dif- fi cultés des Highlanders ne fi rent que s’exacerber : ils souffrirent de la famine causée par plusieurs années consécutives de mauvaises récoltes et, au même moment, les propriétaires terriens commencèrent à créer un nombre croissant de très grandes réserves de chasse aux cerfs requérant l’expropriation des fermiers
15. Ceux qui restèrent eurent souvent leur plantation ravagée par les cerfs, ce qui les privaient de leurs moyens de subsistances.
11. Tom Devine, Clanship to Crofters’ War, 1994, Manchester, Manchester University Press, 1996, p. 75-76.
12. L’historien John Prebble a precisé que « four shepherds, their dogs and three thousand sheep […] occupied land that had once supported fi ve townships ». John Prebble, The Highland Clearances, 1963, Harmondsworth, Penguin Books, 1973, p. 28.
13. Donald Ross, The Glengarry Evictions; or, Scenes at Knoydart, in Inverness-Shire, Glasgow, W. G. Black and Co., 1853, p. 7.
14. Clanship to Crofters’ War, p. 186.
15. Smout a rappelé que le nombre de réserves de chasse aux cerfs augmenta tout au long du
XIXe