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Étude comparée de la structure de diverses couches minces d'or et d'aluminium, par diffraction électronique sous diverses incidences

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205930

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205930

Submitted on 1 Jan 1965

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Étude comparée de la structure de diverses couches minces d’or et d’aluminium, par diffraction électronique

sous diverses incidences

P. Vernier, E. Coquet, P. Landrot

To cite this version:

P. Vernier, E. Coquet, P. Landrot. Étude comparée de la structure de diverses couches minces d’or et

d’aluminium, par diffraction électronique sous diverses incidences. Journal de Physique, 1965, 26 (2),

pp.80-84. �10.1051/jphys:0196500260208000�. �jpa-00205930�

(2)

80.

ÉTUDE COMPARÉE DE LA STRUCTURE

DE DIVERSES COUCHES MINCES D’OR ET D’ALUMINIUM,

PAR DIFFRACTION ÉLECTRONIQUE SOUS DIVERSES INCIDENCES Par P. VERNIER, E. COQUET et P. LANDROT, (1)

Faculté des Sciences de Dijon.

Résumé.

2014

On étudie par diffraction électronique sous diverses incidences l’orientation des cristallites dans des couches minces d’or et d’aluminium. Les particularités observées dans les

diagrammes peuvent être expliquées par la présence de macles ou de fautes d’empilement.

Abstract.

2014

The orientation of crystallites in thin films of gold and aluminium is studied by

electron diffraction under variable incidence. Some peculiarities of the diagrams can be explained by twinning or stacking faults.

JOURNAL DE PHYSIQUE 26, 1965,

Dans la communication de M. Pauty, nous avons

vu que les variations de 1’6mission photoélectrique

avec 1’epaisseur d’une couche mince d’or 6vapor6e

sur verre entre 0 et 200 A pouvait eclairer le

m6canisme de l’ émission photoélectrique. Nous

avons pens6 qu’il serait utile de controler la struc- ture de ces couches par microscopie et diffraction

6lectronique sous diverses incidences. Ce travail resume les premiers resultats d’une 6tude des diffé-

rentes structures qui peuvent apparaitre dans des

couches d’or. Nous avons commence par des couches de 100 a 200 A d’épaisseur. A titre de

comparaison, nous avons aussi étudié des couches d’aluminium de meme épaisseur.

FIG. 1.

-

Couche mince d’aluminium. a : 0°; b : 12°; c : 22°; d : 30°; e : 400. f : Micrographie.

(1) Ce travail ete presente au colloque de photoelectricity qui s’est tenu a Dijon les 30 Avril,1er et 2 Mai 1964.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196500260208000

(3)

81

I. Couches d ’aluminium.

-

Les couches d’alumi- nium ont ete 6vapor6es sur support de collodion, de fagon a pouvoir observer la couche par transpa-

rence sans la decoller de son support.

Pour 6tudier les textures éventueHes, il est pos- sible de se contenter de diagrammes de diffraction

6]ectronique realises sous incidence normale. On sait que les textures classiques, ou les plans com- pacts (111) sont paralleles au support, sont carac- t6ris6es par 1’affaiblissement (ou dans les textures parfaites, la disparition) des anneaux (111) et (200)

dans le diagramme de diffraction. Le cliche pris

sous une incidence normale represente sur la figure 1a est un exemple de texture ainsi detectee.

Dans une couche non orientee, ranneau (111) est beaucoup plus intense que 1’anneau (220). Mats

on sait que les comparaisons d’intensit6 d’anneaux de diffraction sont d6licates.

Nous avons préféré, comme une m6thode plus

sure et plus sensible, effectuer des diagrammes de

diffraction sous diverses incidences au moyen d’un

porte objet qui permet d’incliner le plan de la preparation par rapport au faisceau d’éle9Írons.

Dans le cas d’une texture, meme tres imparfaite,

on voit alors apparaitre des arcs caractéristiques qui sont repr6sent6s sur la figure 1.

Nous avons pu verifier par cette m6thode que le

parametre essentiel qui determine l’ apparition

d’une texture est la vitesse de dépôt. En

dessous d’une vitesse de 30 A/s, la couche est constituée de petits cristallites qui présentent

toutes les orientations. Au-dessus d’une vitesse de depot de 100 A/s sous un vide meilleur que 10-4 torr, nous avons observe l’apparition

d’une texture.

I I. Couches minces d’or. - Nous avons applique

la m6thode de diffraction sous incidence oblique

a la recherche des conditions de formation des textures et a P analyse des structures obtenues.

Quelle que soit la vitesse de depot, nous n’avons

pas, jusqu’à maintenant, obtenu -de texture par

simple evaporation d’or sur un support a temp6-

rature ordinaire. Nous n’avons jamais observe de

modification des diagrammes de diffraction de telles couches quand on incline Jajpreparation

En revanche, nous avons pu obf!Jnlr des couches d’or pr6sentant des textures très arquées soit en

recuisant au-dessus de 150 OC áès couches d’or

d6pos6es sur un support a temperature ambiante

soit en d6posant les couches d’or sur un support

maintenu 4 plus de 150°C. L aspect des couches varie d’une fagon considerable et nous n’avons pas

encore determine completement les conditions

FIG. 2.

-

Couche mince d’or. a : 0°; b 11° ; c : 190 ; d : a60 ; e : 46°. f : Taches Ce l’anneau (200).

-

FIG. 2b.

(4)

d’apparition des diff6rents types de structure. Nous

pr6senterons seulement les plus caractéristiques.

La figure 2 repr6sente les cliches obtenus par diffraction sous diverses incidences d’une couche d’or deposee sur un support a 150 OC. Sous inci-

dence normale, l’intensit6 exceptionnelle de

1’anneau (220) et la quasi disparition des anneaux (111) et (200) indiquent deja une excellente tex- ture. L’extinction presque complete de certains

arcs dans les anneaux des diagrammes pris sous

incidence oblique est un test peut etre encore plus

net de 1’existence d’une texture.

III. Taches supplémentaires.

-

Les figures 3a

et 3b repr6sentent le diagramme de diffraction

sous incidence normale et l’image 6]ectronique de

la couche fabriqu6e dans des conditions presque

identiques a la couche pr6c6dente. L’orientation des cristallites est un peu moins bonne et on peut distinguer dans le diagramme pris sous incidence

normale les anneaux (200) et (111) tres faibles.

L’anneau (111) est double d’un anneau supple-

mentaire dont le rayon est celui de 1’anneau (111) multipli6 par B/8/9- Cet anneau est aussi obser-

vable sur les diagrammes de la figure 2. Son carac-

FIG. 3.

t6re supplémentaire y apparait moins nettement

parce que 1’anneau normal (111) est absent dans le cas de l’incidence normale. Les figures 3c et 3d representent le diagramme de diffraction et l’image 6lectronique d’un aspect d’une couche d6pos6e sur

un support froid et recuite 3 heures a 300 OC.

L’aspect de la couche varie beaucoup d’un point

A un autre, certaines regions ressemblent aux

couches d6pos6es sur un support chaud (cliches 3a

et 3b). La region repr6sent6e sur le cliche 3b

est prise dans Jun cristal qui couvre plusieurs

microns carr6s. Le diagramme de diffraction (3c)

a ete pris sous une incidence normale sur 1’ensemble

du cristal. On y distingue les 6 taches (220) caracté..

ristiques d’une orientation des plans compacts (111)

du cristal parallele au support. On y voit aussi des taches supplémentaires plus faibles qui corres- pondent a 1’anneau supplémentaire observe sur la figure 3a. Ces taches et ces anneaux suppl6men-

taires eorrespondent a une zone cristalline hexai

(5)

83

gonale compacte, 1’axe d’ordre 6 6tant perpen- diculaire au plan de la preparation. Croce et

Mme Gandais d’une part, Gillet d’autre part, ont

observe des ph6nom6nes analogues et ont propose plusieurs interpretations.

On sait qu’un cristal cubique a faces centr6es peut etre considere comme 1’empilement de plans

reticulaires compacts de symétrie hexagonale qui peuvent se d6duire, par une translation perpen- diculaire 6 ces plans, de 3 plans types a, b et c.

Cette decomposition en plans r6ticulaires compacts peut se faire suivant 4 orientations de plans diffé-

rentes. Dans un cristal cubique la succession des

plans se fait dans l’ordre abcabcabcabc. Si on r6ali- sait la succession de plans abababab (ou bcbcbcbc)

on obtiendrait un cristal hexagonal compact.

Pour expliquer I’apparition de taches ou des

anneaux signa]6s on admet que dans certaines

regions les couches d’atomes compacts qui se sont empil6es parallelement au support ne se sont pas

faites dans l’ordre strict :

On peut avoir une macle parall6le au support qui se traduit par un empilement du type

On voit qu’il apparait ainsi une succession de cou.ches caractéristiques du systeme hexagonal.

Une faute d’empilement parallele au support

donne le meme resultat :

pour une faute intrinseque (r6sultant de la suppres- sion d’un plan r6ticulaire c) ;

pour une faute extrins6que (resultant de 1’appari-

tion d’un plan r6ticulaire supplémentaire b).

Enfin lorsque le nombre de plans r6ticulaires

superposes n’est pas un multiple de 3, par exemple

abc abc abc a ou abc abc abc ab, le ou les plans

en exces par rapport a un multiple de 3 pourraient

introduire des taches correspondant au systeme hexagonal. Cette derni6re explication ne nous

semble pas devoir etre retenue ici car nous n’avons

jamais observe ces taches et anneaux supplémen...

taires dans l’aluminium. Nous pensons plutot que les taches supplémentaires sont dues a des macles

ou des fautes d’empilement parall6les au support.

En effet, 1’6nergie associ6e a ces d6fauts est beaucoup plus grande dans l’aluminium que dans l’ or et les fautes d’empilement obliques par rapport

au support, qui peuvent etre seules observes par

microscopie 6lectronique sont nombreuses dans les cliches d’or mais absentes dans les cliches d’alumi- nium.

IV. Textures seeondaires dans les couches d’or.

2013 Dans les couches d’or orient6es, les diagrammes

de diffraction sous incidence oblique font toujours apparaltre les arcs caractéristiques de la texture (111) classique identiques a ceux que l’on observe dans les couches d’aluminium. Mais en outre, on voit apparaitre des arcs supplémentaires assez

faibles. Par exemple sur le cliche pris sous une

incidence de 110 (fig. 2b) nous voyons apparaitre

un arc dans 1’anneau 200 alors que dans la tex- ture (111) classique cet arc n’apparait que pour

une inclinaison voisine de 350. Il ne s’agit pas ici d’une texture imparfaite car les arcs sont tres bien

f ormes et correspondent a des zones cristallines ou des plans (200) font un angle de 110 avec la normale

au plan de la couche.

En outre, les taches, elements de ces arcs supple- mentaires, présentent une forme allong6e caracté- ristique d’une faible extension dans certaines direc- tions de la zone cristalline responsable de la diffrac- tion. Ces arcs supplémentaires et ces taches allon-

g6es ne se rencontrent pas dans l’aluminium.

Nous pensons que ces ph6nom6nes peuvent etre attribués a la presence de fautes d’empilement ou

de macles obliques par rapport au plan de la

couche. Consid6rons d’abord un maclage oblique

comportant un seul plan de composition 7t (111) (fig. 4). Les fractions de plans r6ticulaires situ6s

FIG. 4.

-

filacle de plan (111).

de part et d’autre de 7t sont symetriques par

rapport a ce plan. Si d’un cote du plan 7t (ii-I), on

a une direction 111 > perpendiculaire au plan

de la couche, de l’autre cote du plan n, les cristaux auront une orientation bien definie par rapport au support. Dans cette orientation, deux families de

plans (200) font pr6cis6ment un angle de 110 avec

la normale au plan du support.

Cette orientation ne semble pas pouvoir 6tre presente dans un domaine important car les plans paralleles au support de la couche ne sont pas

compacts. I.Ja macle pr6sentant cette orientation

pourrait etre limit6e par deux plans de composition parall6les tres rapproches 1t et 7c’, par exemple

suivant le schema represente sur les figures 5

(6)

ou 5 (bas). Le schema 5 (haut) correspond a une f aute d’empilement intrinseque. Le schema 5 (bas) corres- pond a une faute d’empilement extrinseque. La presence de ces def auts est nettement visible sur

les micrographies électroniques, mais la diffrac- tion sous incidence oblique apporte en outre l’orien-

tation de ces zones cristallines.

. (FIG. 5.

-

Haut : faute intrinseque.

2as : fauteh extrinsèque.

La tres faible extension de la zone cristalline

comprise entre les deux plans de composition 71:

et n’ conduit a remplacer les points correspondants

du reseau reciproque par des segments de droite pratiquement infinis perpendiculaires a ces plans.

La faible extension de la zone cristalline dans la

direction perpendiculaire au plan de la couche

conduit a remplacer ces segments par les bandes

qu’ils balayent dans une translation perpendi-

culaire au plan de la couche. La grandeur de cette

translation est inversement proportionnelle à 1’epaisseur de la couche. Les taches correspondantes

du diagramme sont les sections de ces bandes par le plan du diagramme. On peut voir que, dans le

cas des taches (200), pour une incidence de 11°, les

taches doivent faire un angle voisin de 45° avec

le rayon de 1’anneau correspondant, c’est-à-dire que deux taches se coupent suivant un angle

d’environ 90° ce que 1’on peut verifier sur le

cliche 2/.

Pour expliquer différentes particularités de dia-

grammes obtenus aux rayons X sur des couches

d’argent, Mme Gandais [3] avait envisage une

structure analogue a celle que nous venons de d6crire. Nous confirmons ici une telle possibilit6.

Conclusion.

-

Les elements que nous apportons

ne permettent pas encore de pr6ciser la nature

exacte de toutes les particularités observ6es dans les cristallites des couches minces d’or. Mais les

diagrammes de diffraction d’électron sous inci- dence oblique que nous avons realises constituent

.une m6thode tres precise et sensible de detection des textures secondaires. L’analyse des formes des taches de diffraction apporte en outre un element pr6cieux pour la determination des structures des cristallites dans les couches minces.

Ce travail a b6n6fici6 de I’aide financiere de la

Delegation Générale a la Recherche Scientifique.

BIBLIOGRAPHIE

[1] CROCE (P.) et GANDAIS (Mme), Revue d’Optique, 1963, 42, 319.

[2] GILLET (M.), C. R. Acad. Sc., 1962, 254, 75 ; Thèse, Poitiers, 1962.

[3] GANDAIS (M.), Revue d’Optique, 1961, 40, 306.

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