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Étude par diffraction de rayons X et par conductibilité électrique de la mise en solution de MgF2 dans Lif

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205950

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205950

Submitted on 1 Jan 1965

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Étude par diffraction de rayons X et par conductibilité électrique de la mise en solution de MgF2 dans Lif

Mireille Benveniste, Estrella Laredo, Pierre Berge, Max Tournarie

To cite this version:

Mireille Benveniste, Estrella Laredo, Pierre Berge, Max Tournarie. Étude par diffraction de rayons X

et par conductibilité électrique de la mise en solution de MgF2 dans Lif. Journal de Physique, 1965,

26 (4), pp.189-193. �10.1051/jphys:01965002604018900�. �jpa-00205950�

(2)

189.

ÉTUDE PAR DIFFRACTION DE RAYONS X

ET PAR CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DE LA MISE EN SOLUTION DE MgF2 DANS LiF

Par MIREILLE BENVENISTE, ESTRELLA LAREDO (1),

PIERRE BERGE et MAX TOURNARIE,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé. - Nous avons étudié, par diffraction de rayons X à haute température, des poudres provenant de monocristaux de LiF dopés

au

magnésium,

ou

des mélanges de poudres de LiF et

de MgF2. Nous

avons

ainsi vérifié que l’augmentation brusque du nombre de porteurs observée

en

conductibilité électrique est due à la mise

en

solution des précipités de MgF2. L’enthalpie néces-

saire à cette mise

en

solution est de 1,2 eV d’après les deux méthodes de mesure. Les expériences portant sur les mélanges de poudres des deux espèces cristallines ont confirmé cette valeur et ont

prouvé la grande solubilité de MgF2 dans LiF à haute température.

Abstract. - We report X-ray diffraction experiments at high température

on

powdered LiF single crystals doped with Mg and on mixtures of powdered LiF and MgF2. We thus verify that

the dissolution of precipitated MgF2 accounts for the steep increase of the number of carriers,

as

observed by electrical conductivity. The dissolution enthalpy appears to be 1.2 eV from both methods. Experiments carried out

on

mixtures of powdered LiF and MgF2 confirm this value and demonstrate the high temperature solubility of MgF2 in LiF.

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE 26, 1965,

I. Introduction.

-

Les cristaux de LiF, forte-

ment dopes a 1’aide de MgF2,

présentent, a la temperature ambiante, des ions Mg+ + en substitution dans le reseau et des pr6ei- pit6s de MgF2 facilement d6celables par rayons X.

Les mesures de conductibilité electrique montrent,

a partir de 412 OC, une augmentation rapide du

nombre de porteurs que nous avons attribuee a la mise en solution de ces precipites.

Afin de verifier la validité de cette hypothèse,

nous avons tente de suivre, par diffraction de rayons X, en fonction de la température, l’évolu-

tion de l’intensit6 des raies caractéristiques de MgF2.

II. Appareillage utilise.

-

Sur un diffracto-

metre Philips a axe horizontal, equipe d’un photo- multiplicateur [1], nous avons remplac6 le porte-

6chantillon d’origine par une platine chauffante en

cuivre (fig. 1). Un 6videment de 2 millimetres de hauteur a ete menage au centre de la platine dans lequel nous disposerons la poudre a 6tudier. L’axe du diffractometre est prot6g6 de 1’echauffement par une circulation d’eau. Un cylindre d’aluminium de 20 microns d’6paisseur entoure ce dispositif,

maintient une atmosphere d’argon et sert de reflec-

teur pour le rayonnement thermique. Le rayon- nement X (Mo Ka) est peu absorbe par cette faible

épaisseur d’aluminium. La temperature est mesu-

ree par un thermocouple chromel-alumel (thermo- (1) Détachée de l’I. V. I. C., Caracas, Venezuela.

FiG. 1.

-

Vue d’ensemble du dispositif chauffant.

a :

pla-

tine chauffante ; b : element chauffant ;

c :

thermo- couple ; d : circuit de refroidissement ;

e :

arriv6e d’argon.

coax), place dans le cuivre a 1 millimetre au-

dessous de 1’echantillon.

L’etalonnage en temperature a ete effectué grace

aux transformations allotropiques des corps sui- vants : AgI, NH,CI, KC104, CsCI, choisis en raison

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002604018900

(3)

190

de l’analogie de leur conductibilité thermique avec

celle de LiF. Les températures auxquelles nous

nous r6f6rerons par la suite seront celles d6duites de la figure 2 ou nous avons port6 les valeurs de

la temperature lue lors de ces transformations en

fonction de la temperature r6elle [2]. Nous avons

note des fluctuations de temperature de l’ordre

de 2 oc.

FIG. 2.

-

Rtalonnage

en

temp6rature

du dispositif chauffant.

III. Exp6riences et r6sultats.

-

Les poudres

6tudi6es proviennent soit de monocristaux fabri-

qu6s suivant un procédé mis au point par l’un de

nous [3], soit d’un m6lange de poudres de LiF

et de MgF2.

ire SERIE D’EXPfRIENCES : tchantillon pro-

venant d’un monocristal de LiF pur sur lequel

nous avons verifie que l’intensit6 des raies de diffraction de LiF ne varie pas sensiblement dans le domaine de temperature qui nous int6resse.

Ceci prouve une bonne stabilite m6canique et elec- tronique de 1’ensemble de mesures.

2e SERiE D’EXPERIENCES : fchantillon provenant

d’un monocristal de LiF dope a 1’aide de MgF2

dont la concentration atomique n

=

[Mg+ + i[Li + ]

dos6e par activation est de 1,3 X 10-2. Nous

avons étudié la variations d’intensite des raies de diffraction caractéristiques de MgF2 a differentes

temperatures.

Nos mesures ont port6 plus particulierement sur

la réflexion 110 de MgF2 qui est la plus intense du spectre et qui n’est nullement perturbee par la

proximite d’une reflexion de LiF.

a) Montie en température.

-

Nous observons

une augmentation de la hauteur des raies de MgF2 (sans augmentation de l’intensit6) jusqu’a 407 OC environ, que nous attribuons a une meilleure cristallisation. Nous prendrons comme hauteur de

reference ce maximum. A partir de 412°C l’inten-

site des raies de MgF2 d6crolt de façon monotone jusqu’h leur disparition a 530 OC. Nous suivons par cette m6thode la mise en solution de MgF 2. Nous

avons opere, soit par montee continue de la temp6- rature, soit par paliers successifs, sans observer de difference dans les résultats. La ein6tique de la

mise en solution est donc tres rapide.

b) Descente en température.

-

Contrairement à la montée, des paliers de temperature ont montre

une croissance de l’intensit6 des raies avec le temps.

FIG. 3.

-

evolution de Fintensite de la reflexion 110 de

MgF2 a differentes temperatures

Deux enregistrements successifs n’ont donne le meme r6sultat a haute temperature qu’apres une

isotherme de deux heures. Apr6s un cycle ther-

mique on retrouve l’intensit6 initiale des raies

(4)

de MgF2. Ceci met en evidence la :reprecipitation

lente et complete de MgF2 dissous.

3e SIRIE D’EXPERIENCES : Schantillons formes de m6lange de poudre de LiF et de lVIgF2 de con-

centration atomique en Mg++ 2,6 X 10-2 et 8,3 X 10-2 doses par spectrographie d’6mission et par activation. Le phenomene observe est le meme

que celui d6crit pr6c6demment. La disparition

totale des raies de MgF2 a lieu a une temperature

croissante avec la concentration ( fig. 3). Le premier cycle de chauffage permet la formation de cristal- lites mixtes, les mesures d’intensite ne sont repro- ductibles que lors des cycles thermiques qui suivent

1 e premier.

IV. Généralités sur Ia conductibifit6 6lectrique.

-

On admet que, dans les halog6nures alcalins, la presence d’impuretes divalentes positives, en posi-

tion substitutionnelle, entraine l’induction d’un nombre 6gal de lacunes d’ions positifs (neutralite 6lectrique). La conductibilité ionique est attribuee

au deplacement des lacunes de cations dont la

mobilite est suppos6e caractéristique de la matrice.

De la valeur de la conductibilité

a

on peut d6duire

le nombre de lacunes libres si l’on connait la loi de variation de la mobilit6 p,

c : nombre de porteurs, e : charge des porteurs, c(T ) : concentration atomique des porteurs, U : energie d’activation de la mobilite (qui est 6gale

a 0,7 eV), K’ = 1,7 X 107 D-1 cm-1 oR, constante

de la matrice. Cette constante a ete d6termin6e [5]

FIG. 4.

-

Conductibilité 6lectrique de LiF en. fonction de la temperature.

grace a 1’evaluation de la concentration par d’autres m6thodes que la conductibilité 6lectrique (resonance magn6tique dans le cas du LiF dope

au Mn, ou dosage par activation).

Les monocristaux fortement dopes

présentent trois , domaines dans le diagramme Log aT

=

f(1fT} (fig. 4).

Domaine I : I1 correspond à une augmentation

faible et progressive du nombre de porteurs.

Domaine II : Il traduit une augmentation brusque du nombre de porteurs, attribuee 6 la

mise en solution dans LiF des precipites de MgF2.

Cette mise en solution se produit entre 412 °C et

560 °C, avec une cin6tique tres rapide lors de la

montee en temperature, beaucoup plus lente lors

de la descente. C’est ce processus qui a pu etre étudié par diffraction des rayons X.

Domaine III: La variation de la conductibilité

est due a l’augmentation de la mobilite des lacunes

avec la temperature. La concentration atomique

des porteurs est constante.

V. Interpretation des r6sultats.

-

La d6crois-

sance relative des raies de diffraction de MgF 2 en

fonction de la temperature permet de calculer un

taux relatif nr de la concentration en MgF2 pass6

en solution.

La concentration absolue, n, est plus difficilement reli6e aux mesures du taux relatif, car les petits

amas de MgF2 6chappent a cette m6thode de

mesure. Toutefois cela ne gene en rien la compa- raison des pentes logarithmiques que nous 6tu- dierons par la suite.

Le taux relatif nr est calcul6 a partir de la diffe-

rence entre l’intensit6 maximale observ6e pour la reflexion 110 de MgF2, que 1’on consid6re repre-

sentative de la concentration totale de magnesium,

et l’intensit6 observ6e pour la m8me reflexion a la

temperature consid6r6e.

Le diagramme Log nr

=

f(l IT), represente par la figure 5, traduit la mise en solution des pr6ci- pit6s de MgF2 dans LiF, processus pour lequel

nous proposons le mod6le suivant : a la surface de

separation des deux esp6ces cristallines un

ion Mg++ quitte la phase MgF2 accompagn6

de 2F-. L’ion Mg+

+

occupe un site lithium ; pour

respecter la neutralite 6lectrique du cristal, une

lacune lithium lui est associ6e. Les dEux ions fluor

prolongent le sous-r6seau des anions de LiF.

Nous interpréterons nos resultats expérimentaux

en thermodynamique classique des systemes dipha- siques (Haven [6] a fait appel a la m6canique statis- tique pour expliquer des resultats analogues obte-

nus par conductibiIité 6lectrique). Nous suppo-

serons pour cela que les differents ions magnesium

en position substitutionnelle dans le reseau de LiF

(5)

192

n’interagissent pas, ce qui est admis dans le

domaine de concentration consid6r6. Nous nous

trouvons alors dans F approximation de la solution

solide id6ale.

FIG. 5.

-

nr calcul6 a partir des variations d’intensite de la reflexion 110 de MgF2.

~ Monocristal de LiF contenant 1,2 mol. % de MgF2.

X

2022

Poudres de LiF

avec

2,65 mol. % de MgF2.

0 Poudres de LiF

avec

8,28 mol. % de MgF2 (2e cycle thermique).

+ Poudres de LiF

avec

8,28 mol. % de MgF2

2

(3e cycle thermique).

Le potentiel chimiqiie tiO .[ de MgF2 dans LiF

s’6crit :

A I’ équilibre, 1’6galit6 des potentiels chimiques

de MgF2 dans les deux phases s’ecrit :

(lî(T, p) est Ie potentiel chimique de MgF 2 pur.

Si on différencie (2), a pression constante

soit

ou A est la difference d’entropie molaire partielle

entre MgF2 dissous et MgF2 pur.

En portant dans (3) la valeur (1) du potentiel chimique et en integrant on aboutit à

Ah 6tant indépendant de la temperature dans ce

domaine. Ce qui peut encore s’ecrire :

Ah’ est 1’enthalpie de dissolution mol6culaire de

MgFs dans LiF.

Pour determiner Ah’ nous avons port6 Log nr en

fonction de 1 jT (nr taux relatif de la concentration de magnesium qui passe de la phase MgF2 a la phase LiF).

Effectivement les resultats deduits des exp6-

riences de rayons X portant sur les 6chantillons de différentes teneurs en Mg, se placent sur une

meme droite (fig. 5). La pente de cette droite

d6finit une enthalpie de mise en solution de

1,2 Jb 0,1 eV.

Ces ions Mg+

+

que l’on voit disparaître de la phase MgF2, par rayons X, sont inducteurs de lacunes lithium, lorsqu’ils se placent en substi-

tution dans LiF, conform6ment a la reaction :

La mise en solution de MgF2 se traduit en con-

ductibilit6 6lectrique par une augmentation du

nombre de porteurs, c’est-a-dire de la concen-

tration de lacunes lithium isol6es, c(T). Ces lacunes

proviennent de la dissociation suivante [4] :

La representation de Log c(T) en fonction de

I IT (fig,. 6) est une droite dont la pente permet de

determiner une energie de 1,15 4- 0,05 eV.

FIG. 6.

-

Concentration

en

lacunes isol6es d6duites de la

conductibilit6 electrique

en

fonction de la temperature

(monocristal [Mg]/[Li]

=

1,2 X 10-2)..

(6)

Donc les resultats deduits des deux m6thodes

expérimentales donnent pour 1’enthalpie de mise

en solution de MgF2 la meme valeur de 1,2 eV.

Cet accord exclut 1’6nergie n6cessaire a la disso- . ciation du dipole Mg+ + I Li I d6crite par [5].

Ceci sugg6re que l’ipn Mg+

+

et sa lacune entrent

dans LiF sous forme dissoci6e d’apres la reaction globale

/fl + Mg++ F- -* Mg++ + Li + 2F-

sans que cette reaction soit la somme des prece-

dentes.

Manuscrit requ le 30 janvier 1965.

BIBLIOGRAPHIE [1] LAREDO (E.), Thèse, à paraître.

[2] WELLS, Structural inorganic chemistry, Clarendon Press, 1950.

[3] BENVENISTE (M.), Thèse 3e cycle, Paris, 1963.

[4] LIDIARD, Hand. Physik, Springer-Verlag, Berlin, 1957,

20.

[5] BERGE (P.) et al., C. R. Acad. Sc., 1964, 258, 5839.

[6] HAVEN, Rec. Trav. Chem., Pays-Bas, 1950, 69, 1505.

Références

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