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CR du stage sur l’avenir de la série L

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Academic year: 2021

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CR du stage sur l’avenir de la série L

Le stage s’est déroulé à Bordeaux le mardi 24 janvier et a réuni une trentaine de collègues, en majorité de langues, lettres, philo, histoire- géographie et CO-psy. Etaient présents pour l’animer Roland Hubert, responsable national du secteur lycée, D Comelli, responsable national du groupe histoire-géo, Brigitte Bellebeau Responsable national du groupe philo, Michel Thomas membre du groupe Lettres, et Guilaine de San Matéo, responsable académique des observatoires.

A noter que cette année la politique syndicale relative aux stages est modifiée et que ce sont les stages académiques qui sont favorisés, afin de prendre la mesure des gestions rectorales et de leur incidence sur les dimensions pédagogiques de l’enseignement.

(Un seul autre stage sur le thème de l’avenir de la série L aura eu lieu cette année– voir le commentaire en annexe.)

Ce stage visait différents objectifs :

1°) Permettre aux collègues par le biais de documents chiffrés de prendre conscience de la situation de la série L dans notre académie.

2°) Les faire accéder à la synthèse des réflexions menées par le Snes pendant deux années sur ce thème.

3°) Envisager de confirmer ou d’infirmer quelques unes des pistes explorées jusque là pour inverser la tendance à la baisse des effectifs , ou en proposer de nouvelles.

4°) Enfin pointer quelques préjugés tenaces quant à l’orientation .

Pour permettre une assimilation plus rapide, des dossiers détaillés ont été remis aux stagiaires – cf annexes.

R Hubert fait le point sur l’évolution de cette série depuis une dizaine d’années – chute des effectifs d’environ la moitié. Il précise que la stabilisation obtenue aujourd’hui demeure fragile parce que liée aux options artistiques essentiellement. Mais si les options cinéma et théâtre sont encore jugées importantes, en revanche musique et arts plastiques perdent du terrain.

Si on veut pouvoir travailler sur l’orientation dans cette série, il faut aussi se demander pourquoi si peu de garçons s’orientent en L. Pas assez d’orientation à Bac + 2 ?

Le pb : les garçons accèdent de moins en moins aux bacs généraux.

Le pb d’identité de la série articulé à son manque d’unité :

C’est la série où les coefficients sont les plus déséquilibrés ; c’est la série où les options ne sont pas déclinées en fontion du tronc commun comme c’est le cas en S ou ES ( tronc commun maths – option maths , tronc commun éco, option éco…)

En L, il n’y a pas non plus d’enseignement de spécialité qui l’identifierait : option lourde lettres ou philo ou encore histoire-géo.

Tout cela amène à se demander : QUEL PUBLIC VOULONS-NOUS POUR LA SERIE L ?

Il est bien clair pour tous que ce n’est pas en grapillant quelques élèves ( fussent-ils bons !) dans les autres séries, qu’on inversera la tendance.

La concurrence existe avec les autres séries, les bons littéraires sont plus souvent en série S, voire en ES qu’en L ; mais c’est en réfléchissant à davantage de démocratisation dans l’école, en particulier au lycée, et non en se demandant comment déshabiller Pierre pour habiller Paul, qu’on pourra relancer cette série. C’est la seule série à avoir raté le train de la démocratisation au moment de la massification !

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Comment penser l’avenir de la série L ?

En évitant d’abord qq écueils bien connus :

- Ne pas se contenter d’un regard sur sa propre discipline.

- Ne pas vouloir élargir démesurément la liste des enseignements dispensés . - Essayer de faire le lien entre la structure et les contenus d’enseignement .

- Ne pas vouloir revenir en arrière – c’est à partir de la massification qu’il faut réfléchir !

La situation plus précisément dans notre académie est la quasi disparition de la 3° langue, l’appauvrissement de l’offre des options liée à la politique académique des pôles .

Comment les collègues appréhendent-ils les difficultés de la série L ? Quelles solutions sont préconisées ?

Manque de lisibilité de la série :

- Image brouillée, peut-être à cause de la disparition de tout dénomination « science » dans le cursus. Voir aussi le caractère non général de la série.

- Image ( non dépoussiérée !) encore liée à celle d’une filière d’excellence où la maîtrise de la langue est essentielle et où la culture générale doit être importante.

Solutions ?

- Initiation aux sciences humaines plus lisible : psycho – socio -Ou introduction d’une option science éco.

-Réintroduction d’un enseignement de maths ( actuellement seulement 164 élèves suivent l’option dans l’académie de Bordeaux)

- Un enseignement de SVT permettant d’envisager des débouchés dans le paramédical . - Introduire un type d’enseignement nouveau : une spécialité culture et communication - (c’est l’objet d’une réflexion amorcée au sein des groupes disciplinaires) qui

intègrerait la formation aux médias et l’analyse critique de l’image. Possibilité de débouchés dans de nombreux métiers.

Préjugé tenace d’absence de débouchés à partir du cursus L.

- Avec un bac L, on ne ferait rien ou presque !

- SOL ? Cf. les statistiques distribuées sur les orientations dans le supérieur – en particulier la fac). Les étudiants venant de bac L s’en sortent aussi bien que les autres !

- SOL ? Travailler à mieux informer les parents, les élèves et les collègues. Le pb n’est pas l’absence de débouchés mais l’absence d’infos précises sur ces débouchés.

- En revanche, c’est l’orientation courte qui fait le plus défaut (bac +2)

Il reste à se demander si l’on veut refaire de la L un pôle d’excellence et si cela a encore du sens ou bien si on veut faire réussir en L ?

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Actuellement la série L est une série polymorphe qui concentre des disciplines à fort coefficient comme les Lettres, ou comme la philo n’existant qu’en terminale et réputée difficile, et des options et ateliers très variés.

Du coup, la discussion entre collègues met en exergue les contradictions présentes au sein de la série elle-même !

Il ne faut pas perdre de vue l’importance d’une analyse plus large sur l ‘évolution de l’école et de nos métiers et se rappeler qu’on ne peut pas mener une réflexion crédible en pensant l’avenir de la série L sans tenir compte des autres séries. C’est donc aussi aux différents bacs qu’il faut réfléchir.

Que faire avec un bac L ?

Les questions relatives à l’orientation en L et à partir de cette série ne sont pas nouvelles mais prennent une acuité particulière si l’on pose qu’il n’y a pas actuellement de volonté politique claire de soutenir cette série.

Il est essentiel de ne pas en rester à une vision utilitariste de l’orientation : vouloir restaurer l’imager de la série L en pensant seulement aux débouchés est risqué. Ce ne sont pas seulement les besoins sociaux qui doivent dicter les choix vers tel ou tel type d’étude.

Pourtant, ignorer le monde du travail sous prétexte que l’école n’est pas une entreprise et ne doit pas sombrer dans l’idéologie de cet univers là, c’est aussi prendre le risque de ne pas mesurer les inquiétudes réelles des parents, des élèves et des enseignants.

Si l’école ne doit en aucun cas être pensée sur le modèle de l’entreprise, parce qu’on y a d’abord à faire à des esprits en formation, cela ne doit pas signifier pour autant qu’on peut se replier sur une vision hédoniste ou platonicienne de l’école ! Il s’agit bien de se former pour devenir un citoyen apte à exercer son esprit critique tout autant que ses droits et ses devoirs en connaissance de cause !

Dans Radiographie du peuple lycéen D Establet décrit le jugement porté par les élèves eux- mêmes ( analyse portant sur trois académies) sur les études en fonction de deux critères : l’intérêt supposé pour trouver un métier ou des débouchés et l’intérêt « existentiel » - donner du sens à sa vie.

Les élèves de série S créditent leurs études d’un intérêt pour ouvrir les portes des études supérieures, alors même qu’ils jugent leur champ disciplinaire peu à même de donner du sens à leur vie ou de leur permettre de s’épanouir.

C’est un jugement symétrique en série L que fournissent les élèves : grosse valeur accordée à leurs enseignements pour donner du sens à leur existence, mais valeur moindre au niveau des débouchés.

Du point de vue des débouchés réels ou imaginés de la série L, un gros travail reste à fournir : Si le débouché en classe préparatoire lettres n’est guère important, encore faut-il que l’info relative à l’accès possible aux petites prépas soit faite auprès des collègues eux-mêmes, si l’on veut que plus d ‘élèves de la série L puissent en bénéficier.

Les demandes des collègues sont disparates mais laissent transpirer quelques idées que le Snes se doit d’entendre :

Les informations relatives aux IUP, IEP et études de management culturel sont à intensifier.

Les IUT journalisme sont trop peu nombreux.

Le Snes devrait demander une plus grande ouverture de BTS et d’IUT.

Les moyens alloués à l’université sont dérisoires , il faudrait pouvoir peser pour modifier la donne.

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Certains collègues font part des expériences qu’ils ont initiées dans leur établissement afin de faire mieux connaître la série L et ses débouchés.

Il est encore difficile à l’heure actuelle de mesurer les retombées de tels investissements….

Il semble enfin majoritairement admis qu’une initiation à la philo ou une introduction de la philo en classe de première serait une excellente chose ! Cependant c’est en fin de seconde que l’orientation se décide !

En outre, un certain nombre de collègues semblent favorables à repenser les programmes de lettres et de langues.

Il apparaît en effet que la série L a les horaires les plus légers, ce qui laisse une certaine souplesse pour modifier la grille horaire, à la condition de ne pas en rester à un emplâtre sur jambe de bois…

Le stage s’est achevé sur l’idée qu’une nouvelle journée aurait été la bienvenue pour poursuivre les analyses amorcées.

L’idée est retenue pour le premier trimestre de l’année prochaine. Ce serait alors l’occasion d’avancer le travail en vue de propositions de mandats, puisque l’année prochaine est une année de congrès !

* Le stage de Rouen consacré au même thème ( l’avenir de la série L) a été animé par Denis Paget .

Provoquant d’emblée un électrochoc ( si rien n’est fait la série L disparaitra dans quelques années), D Paget a estimé que la volonté politique en la matière était de laisser pourrir la situation pour que la série meure d’elle-même !

Dès lors qu’on envisage les choses sous cet angle, il faut prendre le taureau par les cornes : - Demander au SNES d’intervenir auprès des Inspections générales concernées - Envisager une opération médiatique forte avec l’appui d’écrivains.

- Prévoir un 4 Pages spécial série littéraire avec une enquête auprès des collègues à la clé.

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Du point de vue des solutions de refonte de la série L, trois hypothèses : - un replatrâge avec qq options nouvelles

- une refonte sur le modèle de ce que propose l’IG de Lettres dans son rapport de 2003 – avec la chronique d’une mort annoncée : celle de la philo !

- un réajustement de la structure au diapason des autres séries S et ES :

tronc commun et options d’approfondissement issues du tronc commun, plus options nouvelles (ex donné : culture et communication)

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Ce compte rendu ne prétend pas à l’exhaustivité mais vise à permettre en priorité à tous les stagiaires de posséder les éléments d’une synthèse possible –laquelle reste à faire en fonction de l’évolution de la série L. Vous pourrez réagir à ce CR en m’envoyant vos réponses à l’adresse suivante :

Brigitte.bellebeau@tele2.fr

Le présent CR sera disponible sur le site académique ainsi que sur le site philo national dès que possible.

Brigitte BELLEBEAU.

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