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Sur la nécessité de la loi d'attraction de la matière

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00238618

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238618

Submitted on 1 Jan 1886

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Sur la nécessité de la loi d’attraction de la matière

M. Vaschy

To cite this version:

M. Vaschy. Sur la nécessité de la loi d’attraction de la matière. J. Phys. Theor. Appl., 1886, 5 (1),

pp.165-172. �10.1051/jphystap:018860050016501�. �jpa-00238618�

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Ainsi donc, en diminuant l’épaisseur du diaphragme, on perd

en qualité ce qu’on peut gagner, pour ainsi dire, en quantité ou

intensité. Mais, même sur ce dernier point, il y a un maximum pour le récepteur, comme je l’ai indiqué pour le transmetteur à limaille de fer. Pour un champ magnétique d’intensité donnée, il

y a, toutes choses égales d’ailleurs, une épaisseur de diaphragme qui donne un effet téléphonique maximum. Ce résultat, analogue

à celui qu’on trouve dans d’autres phénomènes électromagné- tiques, peut expliquer l’insuccès de beaucoup de tentatives faites,

un peu au hasard, en vue d’augmenter l’intensité des effets des

récepteurs téléphoniques électromagnétiques.

SUR LA NÉCESSITÉ DE LA LOI D’ATTRACTION DE LA MATIÈRE;

PAR M. VASCHY.

Étant admise ct przori l’attraction de la matière, on conçoit

comme une chose presque évidente qu’elle doit s’exercer en raison

inverse du carré des distances, ou en raison inverse des surfaces des sphères ayant pour centres les masses influençantes et passant par les masses influencées. Mais on n’a pas démontré jusqu’ici, à

notre connaissance, la nécessité même de cette attraction, quoique

l’on ait fait diverses tentatives à ce sujet, en partant de certaines

hypothèses sur la constitution de la matière.

L’un des essais de démonstration qui ont été publiés est le sui-

vant. On considère la matière dite pondérable comme composée

d’atomes grossiers M plongés dans l’éther, c’est-à-dire dans un milieu extrêmement subtil constitué par des atomes m lancés

également dans toutes les directions. Les atomes m d’éther qui

viennent choquer M dans tous les sens tendent à lui imprimer des impulsions dont la résultante est nulle à cause de la symétrie du

milieu. Toutefois, si un autre atome M’ se trouve en présence

de M, il lui constitue un écran qui détruit cette symétrie en em- pêchant un certain nombre d’atomes m d’aller bombarder M.

L’impulsion communiquée à M par les atomes m venant du côté de M’ est donc diminuée. Il en résulte que 1%1 subit une attraction apparente dans cette direction.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018860050016501

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I66

Cette démonstration est très simple et peut séduire au premier abord, mais elle est inexacte. Si, en effet, un certain nombre d’atomes d’éther, qui viendraient choquer M, en sont empêchés

par la rencontre de 31’, d’autres, par contre, qui ne seraient pas

venus sur 1B1, y sont renvoyés par leur réflexion sur MI; et rien ne

prouve qu’il n’y ait pas compensation entre ces deux effets qui tendraient, le premier à attirer M vers M’, le second à le re-

pousser.

Nous allons reprendre la même hypothèse d’une matière con-

stituée par des atomes grossiers M plongés dans l’éther, et mon-

trer que l’application des lois de la Mécanique rationnelle condui t à la nécessité de l’attraction apparente de la matière par la ma- tière. Nous devons ajouter que nous considérons cette hypothèse simplement comme un cas idéal que nous prenons cormme sujet

d’étude et qui, s’il ne correspond pas à la constitution réelle de la

matière, ne renferme en lui-même aucune impossibilité méca- nique. Nous n’admettrons Cl priori aucune action à distance, de

telle sorte que les atomes M et m auront des mouvements recti-

lignes et uniformes tant qu’ils ne se rencontreront pas. Mais nous ferons les suppositions suivantes : 1 0 il n’y a pas lieu de consi- dérer pour un atome un état de chaleur ou d’énergie potentielle quelconque; sa seule énergie est représentée par sa demi-force vive de translation, d’où il résulte que le choc des deux atomes ne doit pas changer la somme de leurs forces vives; les masses nz

sont égales et ne font par conséquent qu’échanger leurs vitesses

réciproques lorsqu’elles se rencontrent ; tout se passera dans cette

hypothèse comme si elles ne se rencontraient jamais.

Cela posé, considérons un atome M Isolément plongé dans

l’éther et en repos apparent. Nous disons apparent, car le repos de 31 ne saurait être absolu, chacun des atomes ni qui viennent le

choquer successivement lui donnant une poussée, 1B1 décrit des os-

cillations qui, à cause de l’égalité de ces poussées successives dans

tous les sens, sont très restreintes et très rapides au point de

donner l’illusion de l’immobilité. La considération de ces poussées

et de ces oscillations est d’ailleurs essentielle pour la démonstra-

tion ; car, si l’on regardait NI comme inébranlable, la présence de

cette masse ne modifierait pas l’état général du milieu environnant;

les pressions p eut// de l’éthcr sur les deux faces d’un élément 03C3

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quelconque seraient égales, comme si M n’existait pas, et une masse M’ placée en c n’éprouverait de la part de NI ni attraction ni

répulsion.

M cédant, au contraire, sous le choc de chacun des atomes m, la vitesse de l’un de ceux-ci, qui était V, deviendra (V -E-- v) après

le clioc, v étant positif ou négatif ; et, si l’on considère les N

atomes oz qui rencontrent 31 dans l’unité de temps, leur force

vive, qui était 03A3mV2, deviendra 03A3m (V + v)2. Comme le mou-

N N

vement de 31 est oscillatoire et que sa variation de force vive dans l’unité de temps est nulle, il doit en être de même de la variation de force vive des N atomes n2. On a donc

(Ton

et l’on voit que 03A3mv est essentiellement négatif.

N

D’autre part, le nombre des atomes m ayant choqué M et qui

traverseront dans l’unité de temps la surface de la sphère ayant M pour centre, R pour rayon et contenant l’élément 0-, sera égale-

ment N lorsque le régime permanent sera atteint. Sur ces N

atomes, qui sortent tous normalement à la sphère, le nombre de

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I68

ceux qui arrivent sur c est

1

.

Ils déterminent sur cet élément, considéré comme une paroi,

une pression proportionnelle à leur quantité de mouvement

Soit

cette pression. Sans la présence de M, elle serait simplement

les vitesses V n’ayant pas été modifiées, et elle serait exactement

équilibrée par la pression due aux atomes venant sur c dans les

autres directions. Donc l’excès de pression sur a du à la présence

de M sera

Puisque n est égal à N 03C3 403C0R2, on aura

et, comme nous avons vu que £ n2v est essentiellement négatif,

N

en réalité l’élément c subit une attraction vers M au lieu d’une

poussée.

Que l’on suppose maintenant à la place de l’élément idéal ce un

atome M’, il subira l’action de cette force attractive f, qui, ainsi

que le montre la formule, est en raison inverse du carré de la dis-

tance.

-

Nous avons supposé implicitement, dans cette démonstration,

que les vitesses V des atomes d’éther avant le choc étaient égales.

Il est aisé de voir que cette restriction est inutile, car il suffit de

(6)

I69 diviser les atomes qui viennent choquer M en groupes dans les-

quels les vitesses sont égales. Chacun de ces groupes donnera lieu à une attraction et la résultante de leurs effe ts sera une attrac-

tion.

Il résulte des considérations exposées plus haut que la présence

de M trouble l’état de l’éther ambiant ; elle doit en- particulier modifier, en un point quelconque c, sa densité et la force vive des

atomes îîz contenus dans l’unité de volume. Nous allons calculer

ces inodifications :

1° Soit N’ le nombre des atomes m2 ayant choqué 1B1 dans l’unité de temps et l’ayant quitté avec la vitesse (V -I- v). Lorsqu’ils ar-

rivent sur la sphère de rayon R, ils occupent une couche sphé- pique d’épaisseur (V + v) dont le volume est, par suite,

4 7r R2 (V + v),

en supposant l’unité de temps, qui est arbitraire, assez faible pour que l’épaisseur (V -E- v) soit très petite par rapport à R. La den- sité de ces N’ atomes dans la couche en question est donc

et l’ensemble des N atomes ayant choqué M, dans l’unité de temps,

avec des vitesses diverses, aura pour densité

-

Sans la présence de M, cette densité serait

Donc l’excès de densité de l’éther en,7, dû à la présence de M,

est

ou

valeur essentiellement positive.

(7)

I70

Si l’on regarde v V comme très petit, ce qui doit être, m V ctant lui-

même très petit, on aura une expression très simple de 03B4 en le développant suivant les puissances de v V,

en remarquant que

et en négligeant les termes du développement à partir de 03A3 N mv3 ,

ce qui donne finalemen t

L’inconnue (03A3mv) a disparu et l’on voit que l’attraction spéci- fique f 03C3 de M sur l’élément c est proportionnelle à l’excès de del2-

sité 03B4 de l’éther en c, au carré de la vitesse V des atomes ni, et contenant un facteur numérique K dont la valeur nous est actuel-

lement inconnue.

2° Nous venons de voir que, dans l’unité de volume en 7, la

masse des atomes qui ont choqué IVI est

Si, au lieu de la masse de ces atomes, on veut connaître leur force vive totale, on n’a qu’à remplacer chaque masse ln par la force vive m (V+ V)2, ce qui donne

L’accroissement de force vive dû à la présence de 1B1 est donc

évidemment

(8)

ou

et l’on peut écrire

W est négatif, et l’on voit que l’attraction spécifique de M en .7

est proportionnelle au décroissement de la force vive de l’éther

contenu dans l’unité de volume en c.

En résumé, nous avons mis en évidence dans un cas simple la

nécessité de l’attraction de la matière, la loi de l’inverse du carré

des distances, ainsi qu’un phénomène essentiellement lié à l’attrac-

tion, savoir le mouvemen t oscillatoire forcé d’un atome M plongé

dans l’éther. Quant à la démonstration de la loi du produi t des

masses et au calcul du ,coefficient dit numérique dans la for-

mule de Newton, ils paraissent bien difficiles sans l’introduction d’une hypothèse sur la notion même de masse. Ainsi, en suppo-

sant que les atomes M et M’ en présence soient des sphères de grands cercles 7 et 7, la force d’attraction entre eux serait pro-

portionnelle : à la section G-’ que M’ présente au choc des

atomes in venant de M; à 03A3 mv et, par suite, à la section a, N

de M, puisque le nombre N des atomes in qui choquent M dans

lunité de temps doit évidemment être proportionnel à J ; à 1 R2,

comme on l’a vu plus haut. Par suite, on aurait la formule symé- trique

où le produit -7’ paraît devoir jouer le rôle du produit des masses

M et M. Nous ne chercherons point au moyen de quelle hypo-

thèse on pourrait remplacer 77’ par MMB

La démonstration que nous avons donnée de la loi d’attraction

ne s’applique pas si la distance des atomes M et 31’ est du même, ordre de grandeur que leurs dimensions. Elle est également en dé-

faut si entre ces atomes s’en trouvent d’autres en ligne droite avec

eux. Ces cas paraissent plus difficiles à traiter; ils présentent

d’ailleurs d’autant moins d’intérêt que, pour diverses raisons,

(9)

I72

l’hypothèse qui nous a servi d’étude, d’un éther constitué par des

atomes m tous égaux entre eux, nous semble n’être pas la vraie.

Une autre hypothèse plus compliquée, en vertu de laquelle l’éther

serait composé d’atomes m très ténus et plongés eux-mêmes dans

un milieu d’atomes p infiniment plus subtils, se prêterait sans

doute mieux à la démonstration générale de la loi d’attraction,

ainsi qu’à l’explication des phénomènes optiques.

Nous ferons encore remarquer que la gravitation, telle que nous

venons de la constater, résulte du seul fait de la présence d’a-

tomes M en repos apparent dans le milieu. Si l’atome M est animé d’un certain mouvement, à l’attraction newtonienne qu’il exerce s’ajouteront d’autres actions. Par exemple, si ce mouvement est

rectiligne, on sera conduit à des actions du genre de celles que l’on

constate en Électrodynamique et clui varient non seulement avec

la distance, mais encore avec l’orientation. Si le mouvement est

vibratoire, comme paraît être celui des atomes pondérables, on

aura des actions à distance qui affecteront un caractère de périodi-

cité comme en Chaleur et en Optique.

Ces considérations n’offrent qu’un très vague aperçu. Elles jus-

tifient toutefois, jusqu’à un certain point, le choix de l’hypothèse

admise plus haut sur la constitution de la matière en montrant

qu’elle peut être assez féconde pour conduire à diverses lois de la

Physique et que ses applications ne sont pas bornées à celle de la

g ravi tation universelle.

EXPÉRIENCES DE THERMO-ÉLECTRICITÉ;

PAR MM. L. PILLEUR ET E. JANNETTAZ.

Nous nous sommes efforcés de prouver que, si l’on chauffe en un

point déterminé un corps conducteur présentant une texture schis-

teuse, on détermine dans ce corps des courants thermo-électriques.

Nos expériences ont porté sur le zinc, l’étain, le fer et le cuivre.

On a communiqué la texture schisteuse ou, si l’on veut, le long- grain, à chacun de ces métaux, par des laminages soignés exécutés

sous nos yeux dans les ateliers de M. Pirot.

On chauffe un point A au centre de la plaque à étudier et l’on

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