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1 er Avril, Bouffes du Nord, livre d or

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Academic year: 2022

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(1)

 

1 er  Avril, Bouffes du Nord, livre d’or  

                 

Rachid Ouramdane

 

J'ai été comme souvent avec tes pièces complètement saisi et ému aux larmes. Tes pièces me font du bien. Comme        à chaque fois tu nous fais partager des fondamentaux de la vie : l'amour, la mort, le temps qui passe, le désir, le        banal érigé au rang du nécessaire par nos affects, l'insignifiance des choses mais aussi leur grande beauté ; tout        ça avec un savoir de la scène d'une rare élégance. Bravo à toi et à tous ceux qui t'accompagnent.

 

Amitiés.

 

Rachid

   

Oh ! Je transmettrai ! Ton hommage me va droit au cœur, très cher prince ! Merci, Yvno

   

   

Moni Grego

 

Quelles merveilles ! quelle audace ! Quels courages ! Vous êtes comme un arrière­petit­fils de la poésie la plus        essentielle, celle de Rimbaud, de Lautréamont, de Baudelaire, et il est très étonnant que dans votre geste si sonore        et imagé, je retienne avant tout — au­delà de votre amour pour Cioran — ce bouillonnement d'écriture, échevelé,        animal, extrêmement civilisé, d'une élégance à la fois enfantine et hors de tout temps, qui pourtant nous prend,        puise dans notre temps, celui qui nous fonde intérieurement et que vous révélez si heureusement alors que notre        époque le jette sous le tapis de conventions, d'infâmes politicailleries, de désamours de toutes sortes. J'étais là        hier. Ah !... mille mercis, je serai re­là ce soir.

 

 

:­) Merci, merci ! Des bises !!!

 

     

Pascale Fautrier

 

Même pas eu la force de te saluer hier soir, et de te remercier pour la beauté de ce nouvel épisode de ton épopée        intérieure : magnifique ! J'en ai oublié mon écharpe sur les gradins et aujourd'hui je suis bien malade (rien à voir ni        avec l'écharpe ni avec ton « opéra fabuleux »)... Pas la force d'en écrire davantage mais ça viendra...

 

 

Oh, j'avais même pas vu que tu étais là, Pascale ! Comment elle est, ton écharpe ?

   

   

Violette Villard

 

Objet : Par où passe la lune

 

Ciao Yves­Noël,

 

Je voudrais dire tout ce qui me vient juste dans l'anamnèse produite depuis vendredi. Je voudrais dire au plus        juste d'une perception. Pour être au cœur d'une véracité, il faudrait que tu sois totalement étranger et que je n'ai        jamais vu tes autres spectacles. Des amies présentes dans la salle vendredi ont eu cet effet de révélation vivant        pour la première fois ton « poisson d'avril » comme un inouï du regard et de l'expérience. Car tel est bien ce théâtre        que tu dis ne pas faire et qui rigoureusement mute et (se) fait des spectateurs présents à sa vision.

 

(2)

Un autre de mes amis que j'avais convié et qui ne te connaissait en rien m'a livré : il nous fait rentrer dans sa        cathédrale. Solennité et hiératisme de l'alchimie de tes interprètes dans ce lieu qui est splendidement ta cathédrale        intérieure. Oui, indiscutablement. Enfin un lieu en dignité de ce que tu proposes. Les stoïciens pour parler du        tempo exact du cœur, d'une humeur qui met dans l'axe exact de soi ont ce mot : l'euthymie. Tout dans cette        nouvelle œuvre — qui porte l'apothéose de ton style, sa radicalisation en pointe de plénitude en même temps        qu'un point de « ruin lust » — crée un cœur gracieux. Si Dieutre ne l'avait déjà inventé, il faudrait rebaptiser ton        titre en Nouveaux fragments de la grâce.

 

Que ce soit ces caresses en évanouissement sur le visage de ta Jeanne, que ce soit ce nu d'homme en disparition        dans l'embrasure d'une porte, que ce soit ces spectres qui nous regardent coiffés de voiles pailletés de mariés, que        nous disent­ils de nos tombeaux, que nous mandent­ils dans leur face à nous, en parure de pénombre et de chants        sacrés ? De dégrafer notre propre mort, de la laisser passer dans l'embouchure scintillante de ton « poisson d'avril       

».

 

Il y a cette phrase que je suis en train de lire et qui résonne des évanouissements et émanations que tu donnes à        voir : « Chacun a le devoir de garder présent à l'esprit son rien, vide et néant et de le respecter ». Il y a du sacré        aussi dans ton spectacle et c'est sans doute pour moi le plus déstabilisant, celui qui m'arc­boute, un « prendre        garde au vide », celui de nos propres abimes qu'ils aient nom insignifiances ou inadéquations avec l'impossible,        qu'ils appellent le dérisoire ou l'infime vif de nos fantômes, celui des danses au milieu de nos ruines, nos membres        en limbes.

 

Ruin­lust, c'est le nom de l'exposition qui se tient en ce moment à la Tate Gallery. Éloge des ruines. Mais pas celle        de la splendeur d'un temps caduque, non, une élégie des restes­braises et rougeoiements d'un temps éthéré déjà        mort dont cette œuvre aux Bouffes du Nord donne à contempler la lyrique évanescence.

 

Voilà, Yves­Noël, ce qui me monte à la mémoire aujourd'hui.

 

Bravo à toi pour cette ligne intransigeante qui ne tolère aucun compromis avec le noir !!!

 

Le reste — il y en a un pour moi, tu le sais pour te l'avoir déjà dit, je ne comprends pas pourquoi nous ne        travaillons pas ensemble. Non pas du côté de l'écrit bien sûr, mais sur le penchant de la christesse ou de la ninfa        dolorosa, celle qui hante les décombres et les restes d'une civilisation déchue telle que décrite par Georges        Didi­Huberman. Autant il y a 8 ans lorsque nous avions travaillé à Arbecey, je bégayais dans une fureur        Kantienne qui n'est pas ton atmosphère, autant je suis en ce 2014 dans une translation statuaire. L'empreinte de        l'euphorie en saillie. Au demeurant, je travaille en ce moment sur une série avec une photographe Eve Morcrette        dans lesquelles elle me fait être le christ de tous les chefs d'œuvre de la renaissance italienne. Le christ et le        cheval. Je ne sais pourquoi il y a comme un lien de parenté diffuse entre ta démarche et celle de Eve. Peut­être une        luxure de la lenteur. Une concupiscence de la durée. Dans tous les cas, je ne peux m'empêcher de me voir dans tes        créations.

 

Peut­être dans l'avenir, si cela te porte, prendre un temps­lieu de travail...

 

Ou peut­être ai­je tort de réitérer, c'est ma persévérance de gisante et je ne puis de toute façon faire autrement si je        veux être de bout en bout véridique.

 

Pensées violette

 

Ps : te conseille le dernier François Jullien , Vivre le paysage. C'est tout à fait la position dans laquelle tu mets le        spectateur.

 

 

Merci ! — infiniment — pour tes mots que je lirai aux acteurs tout à l'heure...

 

Ah, si, je te vois, moi aussi, parfaitement dans ce spectacle baroque ! (et minimal) (et animal)... Je n'ai pas pensé à        toi, d'abord parce que j'imagine toujours que tu es occupée (quand même !) et, ensuite, parce que j'ai choisi pour        les guests ceux qui voulaient le faire dans des conditions qui en a éliminé finalement plus d'un ! Il y avait        beaucoup de demandes d'acteurs — sans doute pour ce plaisir d'être dans ce théâtre par excellence, plaisir qui est        aussi le mien et, donc, comme toujours, j'ai fait avec ceux qui semblaient vouloir en être (c'est important parce que        si l'envie se carapate, de ce genre de truc, on est mal...) Moi, je sais que je n'aurais pas abandonné, que je serais        toujours monté sur scène, que je pouvais compter sur moi — mais, pour les acteurs, ils ont aussi à trouver leur        confiance absolue, celle sur laquelle ils peuvent TOUJOURS compter, sinon ça se retourne comme une crêpe.       

Mettre les choses ensemble pour un spectacle, c'est se battre contre la tendance massive (se battre à mort) contre        le fait que les choses ne se mettent pas ensemble... Mais, tu m'as l'air bien motivée ! Merci de ton enthousiasme,        très chère, 

 

Yves­No

   

   

Pascale Fautrier

 

(3)

Je peine à sortir du coma mental et physique qui me tient depuis deux jours : au bout de ce tunnel, parler demain        des Rouges, en quatre minutes (deux minutes au montage!), devant une caméra, horrible exercice. Les éclaircies :        le Vertige des possibles de Viviane Vivianne Perelmuter (Saint­André­des­Arts, dépêchez­vous), le spectacle        dYves­Noël Genod aux Bouffes du Nord en avant­première vendredi soir (et jusqu'au 12 avril) : nouvel épisode        magnifique de son épopée intérieure, préparation à la vie nouvelle, « fête de l'insignifiance » (Kundera) et donner        tort à Cioran en riant : ce n'est pas parce que la merveille est dans l'éclat somptueux de petits riens, des voix        sublimes, des corps désirables et désirants qui se promènent sans savoir peut­être comment se rencontrer pour        faire histoire, ce n'est pas parce que l'éclat repose, message celé, crypté des promesses que nous ne savons pas        tenir, que la vie ne vaut rien, au contraire ! Laissons venir à nous les milliers de signes de nos vies nouvelles,        même si ça fait un boucan d'enfer, un bruit de tempête éternelle et de guerre, l'enfer où nous vivons. N'est­ce­pas,        Yves­Noël ?

 

   

— Absolument ! Merci !!! J'en suis, de ta révolution !

   

   

Gilbert Traina

 

Merci pour ce soir... Une des plus belles choses vues sur scène. Aussi fort que Pina et Barbara réunies...

 

Je ne sais pas d'où vous arrivez à sortir ce beau, cette délicatesse, cette élégance... Au milieu de ce monde de plus        en plus grossier et violent...

 

Comment vous arrivez à rendre la légèreté et l'élégance bouleversantes à ce point...

 

Comment vous amenez vos interprètes à ce tempo­là...

 

Merci pour les images, pour les voix, pour le texte, pour l'insignifiance et pour la joie... Vous m'avez donné des        souvenirs inoubliables...

 

 

— Merci infiniment à vous ! C'était beau ce soir (en effet). J'espère qu'on va réussir à ne pas perdre ce spectacle        (difficile en effet à réaliser) dans les conditions très dures d'exploitation (2 spectacles en même temps, temps de        changement de plateau : 3/4 d'h comme dans le Off d’Avignon, pas de temps pour répéter à nouveau, etc.) Et il va        falloir encore trouver des clients... Je compte sur vous, aficionados, pour faire relais... Love

 

     

Antony Veron

 

Une expérience sensorielle tétanisante, un spectacle qui convoque l'opéra, le chant lyrique, Pasolini (l'excès),        Cioran (le mécontentement), Deleuze (le pli)... mais aussi le mime, le cirque, le sexe, la mort dévoyée. Des tableaux        d'une beauté cyclopéenne (les deux amants recouverts de voile, le musicien et la beauté aphasique, la danseuse et        le violoncelliste... sublime !) Du théâtre aux confins des sens et du sens qui se paye le luxe d'être drôle et cool à la        fois. C'est au théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, à 21h, ALLEZ­Y !

 

     

Eric Abrogoua

 

Merci à Yves­Noël Genod pour cette bouffée d'air aux Bouffes du Nord... petit régal à voir et revoir... Allez­y,        courez !

 

     

Marie Daguerre

 

J'étais là hier soir, je ne t'ai pas vu... Quel dommage ! J'aurai voulu te voir pour te dire à quel point j'ai été envoûtée        par ton spectacle, certaines scènes plus que d'autres, bien sûr, mais ce rythme langoureux était splendide, ton        monologue magnifique, tes acteurs captivants à regarder, et on sentait le plaisir que tu avais à jouer dans ce lieu,        avec ce lieu... J'aime l'élégance que tu as, de dissimuler la laideur de la vie, d'en faire une fête mélancolique, parfois        la légèreté est la plus belle des réponses.

 

Je t'embrasse, belle vie !!!

 

(4)

     

Célia Houdart

 

J'étais aux Bouffes du Nord hier. Au premier balcon, pour ne rien perdre de ce spectacle si beau. Un véritable        opéra. Et tu es un merveilleux interprète.  Merci. Bien à toi. Célia

 

 

Merci Célia ! Content que tu aies vu ça. Je t'embrasse

   

   

Moni Grégo

 

Je suis revenue hier soir. Éblouie encore une fois, un peu de regret pour l'absence du solo de trompette sans        sourdine, si nocturne, si « Miles »... Quelles grâces en vous et quelle force vous avez ! Comme c'est construit et        léger ! Quelles beautés du geste. Merci de vous. De ce travail avec tous ces gens. Je fais du bruit silencieux avec        les 5 000 adresses de ma boîte mail, avec les milliers d'amis de mes comptes facebook et je dis mon enthousiasme...       

Quelles voies essentielles vous perpétuez dans le théâtre, des voies neuves et ancestrales si justes et percutantes       

!... Je reviendrai encore.

 

 

Ah, oui, moi aussi j'ai été déçu que Louis ne joue pas. On en a parlé. C'était en effet hier la partie faible de ce        spectacle très difficile à réaliser (car sur un fil, forcément, on vise la grâce !) J'espère que les conditions        d'exploitations (équivalentes à un spectacle du Off d'Avignon, 35 mn pour changement entre le spectacle de 19h        et le nôtre, impossibilité de répéter dans la journée) ne vont pas détruire (on pleurerait) le potentiel infini de ce        spectacle à peine né...

 

Et merci pour ce bruit silencieux...

 

     

Emilia Giudicelli

 

Du chef d'œuvre — j'étais au       1er Avril       du 28 mars — me suis sentie plus engagée que jamais — mon coeur battait       

— donc, oui, nous pouvons parler d'un spectateur pro­passif où il est de recevoir — ce qui n'est pas mince affaire       

— vos philosophiades furent un délice

   

   

Matthieu Fayette

 

Juste un mot, Yves­Noël, pour te dire que c'était vraiment magnifique hier. Vraiment.

 

Tous les soirs, je ne sais pas si je pourrai. Mais je pense que j'y serai re ce soir.

 

Voilà. Juste te dire ça. Et merci.

 

Je t'embrasse.

 

     

Christophe Atabekian

 

Il faut aller voir de toute urgence       1er Avril   aux Bouffes du Nord. Yves­Noël Genod vous donne envie de tout        plaquer et de faire comme lui. Essentiel, magistral, libre, sublime et d'une beauté époustouflante.

 

     

Emmanuelle Gibello

 

Un superbe voyage que nous offre Yves­Noël Genod !

 

Un spectacle qui fait la part belle aux sons, à la musique, à la voix et ça fait du bien !

 

Merci !

 

A voir sans modération !

 

(5)

     

Ysé Tran

 

Nous sommes sortis enchantés, la petite aussi.

 

Ce que j'aime, c'est que c'est au bord du rien, du à peine.

 

Les costumes et les déplacements me font penser à certaines peintures belges.

 

La trompette bouchée est merveilleuse.

 

Quand on va vers de la danse, c'est aussi très beau.

 

Ton moment à toi est magique : texte, présence, plaisir...

 

J'aime les moments d'inquiétude.

 

Ce lieu te va très bien, et l'eau qui tombait dans la bassine devant nous ajoutait à la poésie palpable.

 

Nous avons été très heureux, certainement parmi les plus heureux de la terre samedi soir.

 

Nous te remercions et t'embrassons tendrement

 

Ysé

   

Oh, merci, Ysé !!! Oui, allons vers la danse !

 

Yves­Noël

   

   

Gilbert Traina

 

Oyez oyez...! Amis d'ici et d'ailleurs et surtout de paris, message important :

 

à partir de ce soir et jusqu'au 12 avril, Yves­Noël Genod partage son rêve avec ceux qui le voudront, au Theatre        des Bouffes du Nord...

 

N'hésitez pas une seconde.

 

Cet homme produit du beau et de l'élégant la ou d'autres nous noient dans le grossier. Il assume le temps,        l'errance, l'insignifiance, l'émotion, le rêve éveille... Il nous extrait, le temps de la présentation, de la rugosité du        monde matériel pour nous soulever... Pina et Barbara pourraient être ses marraines...

 

Si vous sentez le besoin d'un assainissement des sens en ces temps plus que troubles, allez vous apaiser avec        cette incroyable troupe...

 

Yves­Noël Genod ou la possibilité d'une consolation...

 

     

Fabienne Oxo

 

1er Avril... j' adore... encore plus... et, s' il y avait une bande sonore de la pièce... j' achèterais illico... Bravo !        bravo !...

 

     

Anne Béatrice Klauck

 

Un pur jus d'élégance et de beauté que j'ai biberonné gentiment, goulûment, on m'a retrouvée sur le trottoir, repue,        souriante & les yeux chavirés, « je voyais enfin passer l'amour » Ah, Emmanuelle ! Alors je reviens ce vendredi        pour une autre dose. BRAVO & MERCI A TOUS

 

     

Gurshad Shaheman

 

Yves­Noël Genod, révélateur de beauté. Il y a 9 représentations. Vous avez donc 9 chances de goûter au sublime.

 

     

Marie­Elise Beyne

 

(6)

Merci pour cette magnifique soirée. Non mais quelle beauté !

   

   

Frédérique Pierson

 

Bonjour Yves­Noël, J'étais aux Bouffes dimanche avec des élèves et des ami­e­s. J'ai plané dans les bras de cette        parenthèse enchantée!

 

     

Bruno Marin

 

Cher Yves­Noël. Je souhaite qu'avril frétille tel un poisson bien vivant dans les eaux des Bouffes du Nord. Merci        pour samedi. Je suis venu vous voir. J'ai trouvé la pièce inspirante Moi aussi, j'aime les pluies d'été et la        trompette. Sentir l'espace avec le son. Je trouvais aussi qu'il y avait une belle prise de risque. J'aimais bien cette        jeunesse qui m'évoquait une jeunesse croisée dans Proust. Je ne saurais expliquer exactement pourquoi. Une        sensation. Aussi, parfois, j'ai fleurté avec le sommeil, comme dans certaines représentations de nô, où l'on dit que        l'inconscient du spectateur est alors touché. Je te souhaite une bonne suite. A bientôt, j'espère. Merci donc !        Bruno

 

     

Olivier Steiner

 

« Regarde, Quelque chose a changé, L'air semble plus léger, C'est indéfinissable... Regarde, Sous ce ciel déchiré...       

Tout s'est ensoleillé, C'est indéfinissable… » (Barbara.) Il est toujours aussi blond platine sale mélangé, il porte le        costume Dior à paillettes, comme un pyjama, la coupe de champagne est toujours là, offerte au public par un beau        comédien en smoking no smoking. Tout est pareil mais quelque chose a changé, c'est imperceptible, c'est dans        l'air. Plus de pitreries, plus de grotesque (ou très peu), c'est une messe païenne qui commence et recommence. De        toute façon, dans ce lieu incroyable, Les Bouffes du Nord, que peut­on faire si ce n'est jouer pour les murs, jouer        en mémoire des murs, jouer des Amen et des Alléluia, des Gloria in excelsis Deo ? J'ai toujours aimé le théâtre        d'Yves­Noël Genod, parfois je suis fan, parfois spectateur attentif, incrédule ou charmé. Parfois, ce que je peux lui        reprocher, c'est le côté entre soi, codé, endogamique malgré le discours exogamique. Là, aux Bouffes du Nord, rien        de tel. Yves­Noël nous montre (nous offre) la grâce, ses grâces, l'abandon, quelque chose comme un secret entre        les pierres et Dieu, rien que ça. Je sais qu'Yves­Noël adore le mot sublime, « sou­blime », s'oublimer comme        s'oublier. Il dit toujours ce mot de sublime en se moquant, de lui­même et de cette idée un peu lourde. Le sublime        chez Yves­Noël (chez ou du côté de chez Yves­Noël) n'est pas un qualificatif. Il ne s'agit pas de telle chose ou tel        instant sublime, il s'agit du sublime, comme un monde en soi, une chimère peut­être, mais une chimère vers        laquelle on peut tendre, qu'on peut regarder. Et si le temps passé à regarder le sublime était le seul temps qui ne        soit pas perdu ?

 

     

Aniol Busquets Julià

 

Bonjour Yves, je suis passé vous voir ce dernier dimanche aux Bouffes du Nord. Premier contact avec ton art (je        suis étranger). Grande découverte, franchement touché par une finesse et la fragilité du dispositif humain. Merci        pour le travail vocal, musical, sonore. Un vrai régal, quoi !

 

Au plaisir de te croiser et faire connaissance.

 

Hasta la vista !!!

 

 

Oh, c'est gentil de me le dire ! Oui, j'espère qu'on se croise... Repasse aux Bouffes, si tu peux, au moins au bar        après (ouvert maintenant)

 

     

Charlotte Kaminski

 

Bonsoir Yves­Noël,

 

(7)

Je suis venue voir       1er Avril   hier avec une amie, je reviens le 8 avril, j'essaierai de vous saluer pour me présenter et        que vous mettiez un visage sur mon nom et ces petites correspondances. Ce message juste pour vous dire que j'ai        trouvé votre spectacle magnifique. En rentrant chez moi, j'ai recherché dans des magazines d'art (Artpress) que        j'avais, un article sur une plasticienne Audrey Martin (article que j’ai retrouvé) et je me disais que ce que j'avais lu        (un souvenir) me faisait vraiment pensé à votre travail. Je cite (parce que je trouve que ça décrit à merveille ce que        vous faîtes du spectacle vivant) Anaël Pigeat (critique d'art contemporain) : « A partir d'explorations de zones        oubliées ou abandonnées, (Audrey Martin) fait apparaître des images qu'elle s'applique à déconstruire aussitôt,        jusqu'à épuisement ou tarissement de ses pièces. Mais une ambiguïté anime son travail entre violence et douceur,        entre vie et mort, entre disparition et apparition. Les œuvres d'(Audrey Martin) véhiculent souvent une si grande        fragilité que l’on a souvent l’impression qu’elles vont s’évanouir sous nos yeux. Et pourtant dans leur        immatérialité parfois, dans les hors­champs qu’elles dessinent, chacune d’entre elles se déploie lorsqu’on        s’attarde un moment, et révèle d’infinies variations de sens et de présences. (Audrey Martin) emprunte toujours        des chemins de traverse et s’aventure vers des lieux oubliés et négligés qu’(elle) magnifie d’un geste, avec une        extrême économie de moyens. » Voilà, je n’ai pas assez de style pour écrire cela sur votre travail et je trouve aussi,        simplement, que cette description correspond complètement à ce que j’ai vu de votre travail hier soir.

 

Bonne chance pour ce soir et les dates suivantes.

 

Au 8 avril.

 

Charlotte

   

Ah, oui, ! C'est très gentil d'avoir trouvé ces lignes magnifiques... Je ne connais pas Audrey Martin, mais ça        donne envie et je suis heureux que vous ayez pu ressentir 1er avril dans ce sens très subtil... Merci ! A bientôt,        donc !

 

     

Mickaël Phelippeau

 

Yves­Noël,

 

Un grand merci pour avant­hier soir ! Comment s'est passé hier soir ?

 

J'ai été ému par la représentation du 1er Avril !

 

Je suis sensible à ton rapport au temps, cela me cause.

 

Je suis allé salué Perle et Ana que j'ai trouvées magnifiques.

 

J'ai eu un goût du Dispariteur ! Il y a une humeur identique.

 

Les lumières sont magnifiques.

 

Les interprètes chanteurs sont également très beaux.

 

Bref je voulais te re­dire merci

 

T'embrasse

 

Micha

   

Merci !

 

Hier, ça a été sauf la fin qu'on a loupée. C'est très difficile, ce spectacle à garder sur le fil, qu'il ne se dérègle pas (et        il peut se dérégler n'importe où), aussi sans doute parce qu'il est frais. Ça me fait penser à ces choses, en science,        tellement petites que le regard de l'observateur les change... On a des salles trop pleines aussi, on perd beaucoup        de gens dans les balcons, on a du mal à les atteindre... Bon, encore une comme ça et on se retrouve entre intimes        (à partir du 5, ça chute grave...) Voilà, tu sais tout. Je t'embrasse et suis vraiment touché de t'avoir ému, très cher        Micha, 

 

Yvno

       

Nathalie Bensard

 

Je ne savais pas que tu t'appelais YNG! Personnage chinois entre le Yin et le Yang! le parfait équilibre! BRAVO.

 

 

Ah, c'est joli ! Merci Nathalie ! j'avais jamais remarqué, mais voilà qui va orienter ma vie YIN YANG YNG. Parfait !

   

 

 

(8)

Désirée Olmi

 

Merci Yves­Noël de m’avoir invitée, j'y étais ce soir, j’aurais aimé rester encore plus longtemps dans cette        cathédrale incandescente où le temps est en suspens… vraiment captivant, j'aurais aimé vous le dire de vive voix        mais comme je n’étais pas la seule c'était difficile... mais j'ai eu le plaisir de parler avec votre papa, homme charmant        qui m'a raconté toute l'histoire du bout de bois des moines transporté dans le tgv... et merci aussi de m'avoir        remémoré Cioran... A bientôt, j'espère... et merci aussi de m'avoir fait rencontrer Eszter

 

 

Ah, si vous avez eu mon père, vous avez eu le meilleur ! Merci beaucoup, Désirée ! A bientôt

   

   

Philippe Nicaud

 

Bonsoir,

 

votre spectacle est masculin féminin, l'âme humaine oscille entre ces deux pôles, c'est très beau !

   

Ah, merci ! Quelqu'un vient justement de me faire remarquer que mes initiales rappelaient les lettres du YIN et du        YANG...

 

     

Hubert Attal

 

Monsieur,

 

Je sors de votre spectacle (les invitations n'ont pas marché avec le théâtre mais ce n'est grave en rien).

 

Quoiqu'il en soit cette histoire de l'existence comme poisson d'avril placé dans le dos de l'Etre vaut la peine d'être        vue ! Merci à vous !

 

 

Oh, merci ! Très belle formule ! Désolé pour le pataquès des invitations... J'espère au moins que vous avez pu        accéder au tarif préférentiel à 12. Si ce n'était pas le cas, j'en parlerais au théâtre...

 

     

Moni Grego

 

MAGIQUE, TROUBLANT, DRÔLE, EFFRAYANT, RENVERSANT, BEAU COMME TOUT... COUREZ VOIR CE        TRAVAIL EXCEPTIONNEL, TRÈS CONSTRUIT ET POURTANT TRÈS SIMPLE, TRÈS HUMAIN ET DIVIN !!!

 

 

Il y a la vie et il y a vous, votre travail avec le théâtre.

 

Il y a la vie parfois invivable malgré toute la beauté des astres, des planètes.

 

Chaque jour nous surprend dans une humeur variable, parfois désespérée,

 

Et puis il y a vous, votre travail avec le théâtre

 

Comme il y a eu Godard ou Cassavetes avec le cinéma.

 

Comme Pina, Kantor, Wilson, Régy, Guyotat, et cette certitude que, quelque part, dans le chaos du monde, ce        chaos subi, partagé, esquintant… comme nous, ils respirent, ils résistent, ils voient, ils agissent capitaines        courageux.

 

Ils œuvrent dans ce navire qui prend l’eau…

 

J’ai respiré le même air que Duras, Beckett, Cioran, Genet, joué sur les mêmes scènes, et ces vivants éphémères,        leurs actions dans la vie furent comme un cadeau, une base, une basse continue qui tient cette musique sans        laquelle le monde serait, oui, une erreur totale. Vous conjuguez responsabilité et accomplissement comme        personne. Vous existez si joliment, vous, dans la vie, vous, votre travail avec le théâtre, et c’est comme un cadeau        que vous faites à nos jours présents à nos nuits à venir. Sachant votre pensée en marche, votre sensibilité en jeu,        là, juste à côté, invisibles et vivantes, face à cette même tuante et magnifique époque, nous dormons apaisés dans        votre rêve. Homme de miel et de fiel, votre douceur est infinie, votre sens du poison, régénérant. Vous me donnez        de la force, vous me gardez en envie de continuer, vous rendez mes pas plus légers et ma capacité à embrasser le        monde tellement plus grande. Depuis que je vous sais présent, vivant, je ressens votre geste théâtral, votre        existence, comme une déclaration d’amour que vous faites secrètement et aussi publiquement, aux vivants, vous        réalisez un miracle de correspondances que seul votre art peut créer, crée, exceptionnellement humain et divin.       

Vous êtes là, je suis là, votre public est là, proche, vous attendant à tous les tournants de l’avenir, Vous si cher       

(9)

Yng, in et ex machina… Je serai là ce soir pour la 3° fois, j’aurais pu voir chaque fois sans aucune lassitude tant la        rareté de ce que vous percevez, captez, célébrez, massacrez est essentielle pour moi. « Aimons­nous vivants        n’attendons pas que la mort nous donne du talent. »

 

 

Ça, c'est de la déclaration ! Mais, ce soir (le 3), on ne joue pas. On filme...

 

     

Joëlle Gayot

 

De mémoire de spectatrice descendant fréquemment métro La Chapelle, Paris, 19, la représentation d'Yves­Noël        Genod, 1er Avril, est un des plus beaux moments qu'il m'ait été donné de vivre aux Bouffes du Nord. Rien à        décrire, tout à vivre. Pas besoin de convaincre puisque c'est somptueux, rare et unique. A vos émerveillements !

   

   

Rodrigo Garcia

 

Buen trabajo, Yves­Noël ! Merci ! Rodrigo

   

Oh, merci ! C'est pas si facile à tenir, ce genre de truc. Hier, moi, j'ai aimé la représentation sauf le final que j'ai        trouvé raté, bon... Content (très) que tu sois venu, Yves­Noël

 

     

Dominique Issermann

 

On est partis... ravis... vers nos lits respectifs (pas comme ta troupe de confus)... Merci du fond du coeur, on se        parle vite, je t'embrasse fort, Dominique

 

Vincent, Elie et Mikaël te remercient infiniment, ont été très émus et se sont aussi tordus de rire (oui... c'étaient eux        )

 

 

Oh, merci ! Et merci aussi de cette belle photo qui m'a beaucoup touché ! Moi, hier, j'ai été déçu par le final        (kitsch), mais c'est si fragile, le spectacle vivant... Merci d'envoyer si généreusement tes amis, ma très chère ! Et,        toi, d'être revenue... J'ai vu Serena et Jean­René, l'autre jour, mais pas après, ils ont peut­être pas aimé du tout...       

Bises, YNG (je signe avec mes initiales car on vient de me faire remarquer qu'elles évoquaient YIN et YANG...)

   

   

Carole Perdereau

 

Hello Yvno

 

J'aimerais bien revenir , pour tout ce que tu dis là, dessous.. Impossible de dire quoi que ce soit d'autre, une        merveille.

 

Le tarif à 12 € est­il tjs d actualité pour le 9 ou 10 ou 11 ?

 

il faut faire quoi ?

 

A 2, ça marche ?

 

Merci !

 

Bises,

 

Carole 

       

Thusnelda Mercy

 

Cher Yves­Noël!

 

Merci !

 

Merci pour ce beau voyage dans ce monde de rêves réels !

 

Touché par la beauté de ta création dans ce lieu sublime !

 

Pascal et moi avons passé une soirée magique et remplie d'émotions !

 

(10)

Nous avons attendu dehors un peu après le spectacle, mais ne voulant pas déranger et imaginant que tu allais        avoir beaucoup de personnes à rencontrer, nous sommes finalement rentrés.

 

Mais je suis sûr que nos chemins ce recroiserons...

 

En attendant je te re­passe le bonjour de mon père, Dominique, et t'embrasse.

 

Thusnelda

   

Ah, oui, je suis très fier que tu aies vu ça ! Un grand plaisir que nous soyons ‘contemporains’... Merci ! Donne        (souvent) de tes nouvelles et, présentement, salue affectueusement Dominique !

 

     

Luis Garay

 

I saw ur show 1er Avril, in the premiere, so beautiful !  thnx ! had never seen ur work live <3 o:p="">

 

     

Moni Greco

 

Oui main de maître, étonnante orchestration de quelque chose qui se donne entièrement tout en gardant        d'extrêmes et très parlants mystères, de ceux qui nous perdent dans des labyrinthes qui abritent ce que nos vies        ont de plus essentiellement féérique de plus magiquement vivant. Le théâtre de Yves­Noël Genod clame la        puissante musique de ce que notre poésie de vivants dans ce siècle, raconte. Fragiles, aimants, liés aux temps        anciens, présents, futurs, ses acteurs figurent des personnages qui nous hantent, nous célèbrent, nous        enchantent, dans la tendre fragilité de chaque moment représenté. Bravo maestro !

 

   

Muriel Ferraro

 

Bonsoir cher Monsieur Genod, je suis la tourneuse de page du spectacle d'avant vous... Je suis venue vous voir        ce soir, que ne suis­je venue plus tôt, Là j'ai filé mais je voulais vous dire avant mardi que triple wow je crois que        c'est ce que j'ai vu de mieux depuis un sacré bon moment et ça fait du bien. À chaud je suis un peu à court de mots        pour dire mon sentiment car il est copieux et multiple, quant à ma petite pensée troublée, elle n'a pas fini de        mouliner. Quel luxe et quelle chance pour moi je reviendrai la semaine prochaine et je ferai beaucoup de publicité.       

Je veux emmener tout le monde voir ça. Merci. Bien à vous. Muriel

   

Oh, merci infiniment ! A toute de suite ! Très heureux de partager les Bouffes avec vous et votre très beau        spectacle que j'ai aussi beaucoup aimé... Merci ! Et merci pour la pub, oui !

 

     

Mathieu Quintin

 

Ce soir, je suis allé au théâtre.

 

Je suis allé au théâtre pour la première fois.

 

Je veux dire, pour la première fois tout seul.

 

Pour la première fois aux Bouffes du Nord.

 

Pour la première fois à un de vos spectacles.

 

Il faut se rappeler le lieu tout d’abord.

 

Un théâtre à l’italienne, post­apocalyptique, d’une beauté rare, qui ouvre les possibles, écrase et enrichit ses        acteurs, plongés alors entre les murs ocres et décrépis.

 

Bouleversant.

 

Et puis le passeur, vous, nous invite à embarquer.

 

Une belle et étirée rivière, souvent sublimée, qui nous empêche d’y être insensible.

 

Et puis les passants, corps échoués, nous guidant dans ce labyrinthe bucolique.

 

Baroque.

 

Tout est beau, magnifié, aimé.

 

Il y a du Pasolini, Kubrick, du Fellini.

 

Les tableaux nous jettent aux yeux.

 

Une expérience intense, forte et précieuse.

 

(11)

Alors rien que pour cela merci.

 

 

Merci de vos mots délicieux !!! Juste un regret : ne pas avoir rencontré ta chair et tes os...

 

     

Olivier Charasson

 

1er Avril, son­et­lumière, aux Bouffes du Nord, de Yves­Noël Genod : Cette farce mystique avant laquelle on se        souvient ne pas avoir existé, durant laquelle on s'émerveille d'être là, grâce à laquelle certains de nos souvenirs        nous survivront encore longtemps.

 

Merci !

   

C'est moi qui vous remercie, Yves­Noël , c'était splendide! Nous sommes tous des éphémères, votre spectacle        nous en console et nous réjouit.

 

     

Moni Grego

 

Oui prenez un bain de rêve et de réel. Si la vraie vie existait, je resterais dans ce théâtre nuit et jour et je serais avec        ce que YNG en fait, éblouie et paisible. Hier soir encore le miracle de ce qui tient debout en risquant la chute à        chaque pas a irradié ce théâtre et aussi les spectateurs et encore tout l'arrondissement puis Paris et le monde        cosmique qui nous tient, car aucune action n'est vaine et leurs répercussions, même si elles nous échappent la        plupart du temps créent des enchaînements de lumières dans nos temps si obscurs pour le théâtre. Rimbaud disait       

« Je est un autre », il me semble que, pour YNG, ce sont les autres qui sont lui. Il les porte avec une élégance de        torero, une douceur de loukoum, une curiosité féline, une violence de heavy métal, une candeur d'enfant, une        science fine de l'espace, du temps, de la musicalité de chaque son de chaque lumière, de chaque être. Oui, chaque        geste, chaque mot — words, words, words, paroles, paroles, paroles !... — est joué rigoureusement dans une        orchestration très construite et qui pourtant a l'air de s'inventer sur le moment. Chacune, chacun des interprètes        tient sa partition avec un talent fou, chacune, chacun si simple, humain, et si intouchable, qu'être en face d'eux        crée un frisson vivifiant, un état amoureux, de respect, de fraternité avec ce travail considérable. Et les Bouffes du        Nord deviennent une cathédrale en dentelles qui flotte et se donne comme un cadeau.

 

 

Moni, vous êtes invitées à vie !

   

   

José Luis Castrillo

 

C'est drôle (mais est­ce vraiment le hasard ?), pendant le passage avec le gardien des anges rebelles, j'ai pensé à la        scène du cabaret de La Dolce Vita où un clown trompettiste joue avec des ballons... et quelques instants plus        tard... quelques notes de Nino Rota et une scène tout droit issue des nuits felliniennes... et un garçon m'offre un        verre de champagne... Les Bouffes n'ont jamais été aussi beaux...

 

     

Emilie Lamoine

 

Mais, oui, il faut absolument aller voir 1er Avril dYves­Noël Genod aux Bouffes du Nord jusqu'au 12 avril !

 

Pour le sublime et le grotesque, pour l'ouverture magnifique (jamais vu de plus belle), pour les voix lyriques,        l'extraordinaire danseuse Ana Pi, la foule fellinienne, inégale, oui, mais percée d'éclats, parce que c'est le beau        théâtre de Paris, qu'il est magnifiquement éclairé, et pour sa grâce et son intelligence à lui, à YNG, le désespoir de        Cioran sauvé par la joie de Clément Rosset !

 

Surtout, il faut y aller avant que ce soit terminé…

 

     

Marie Payen

 

(12)

Je crois que vous devriez vraiment aller voir 1er Avril, d'Yves­Noël Genod, aux Bouffes du Nord

   

   

Delphine Bargeton

 

Le spectacle est somptueux, merci pour cette grâce, cette intelligence, ces lumières, cette douceur, ces chants,        cette beauté, cette tendresse et cet accord avec la folie

 

     

Michel Touseau

 

Le grand Cioran vivait dans un appartement minuscule, sous les toits de Paris, quel hommage que son esprit        résonne dans un lieu magique comme les Bouffes du Nord !

 

     

Antony Veron

 

Dans notre société des écrans, la majorité d'entre eux surveillent, nivellent et isolent. L'écran d'YNG , son « livre        des visages », est comme le feu mêlé d'aromates, il crépite, parfume et réchauffe... 1er Avril aux Bouffes du Nord        agit comme un baume... Laissez­vous caresser, la seule marque qu'il laisse est un rêve de soie... Enjoy !

 

     

Cécile Peyrachon

 

Moment magique... Splendide étreinte chorégraphiée. Ce spectacle est réellement un poème à fleur de peau !

   

   

Alain Neddam

 

Quand Fellini décida de tourner un film sur Rome, ce film quasiment sans scénario devint Fellini/Roma, et il ajouta        à toutes les légendes de la Ville Eternelle la légende d'un film incomparable. Un film à propos de Rome, une        collection d'instants magiques ou bizarres, dont le sujet était surtout le désir de pousser plus avant les possibilités        infinies du cinéma de fiction. Ici, ce soir, j'ai eu un sentiment analogue, l'impression de voir un spectacle qui aurait        pu s'appeler sur le même mode Yves­Noël Genod/Bouffes du Nord. Un poème d'images et de sons dont le héros        serait le théâtre des Bouffes du Nord, et dont le sujet serait d'explorer les infinies possibilités de la création        théâtrale. Comme Fellini, la beauté surgit au milieu du chaos, la lenteur laisse entrevoir une fin possible quand        survient une bascule d'image qui révèle d'autres splendeurs, la sagesse advient au détour de l'image la plus        saugrenue ou de l'effet le plus clinquant. On sort de cette soirée aux Bouffes du Nord rincé, ébloui, partant pour        revivre la traversée. Depuis les créations légendaires de Brook, aucun spectacle n'avait à ce point montré la beauté        sauvage et la puissance imaginaire de ce théâtre.

 

 

Merci infiniment, Alain ! Très, très heureux que cela t'ait touché ! Et merci de nous envelopper de si belles        références rêvées en effet... Oui, ce théâtre parfait, je ne voulais que le « dupliquer », c'était ça le projet        (diabolique, en un sens) : copier la perfection (de cette création de Peter Brook) et la placer à mon tour, à l'échelle        1, sur elle­même déjà parfaite (mais tu le dis mieux que moi). Heureux d'être compris ! Si bien — et, encore une fois,        par toi...

 

     

Joëlle Gayot

 

Ce soir, dans « Changement de décor », ouverture des micros à un créateur : Yves­Noël Genod. C'est en grand        couturier que l'artiste s'est rendu aux Bouffes du Nord pour habiller ce théâtre comme d'autres sculptent les robes        et ajustent les plis des pantalons. Le spectacle que signe Genod est magique, somptueux et unique. Ne pas le voir        est une faute, un manquement à ce que l'époque nous propose, trop rarement, de moments de grâce et de       

(13)

profondeur. Engouffrez­vous dans la brèche qui s'ouvre devant vous aux Bouffes du Nord, votre voyage sera        heureux. En attendant, sur les ondes, YN Genod passe par là, à 20h30. S'écoute et se podcaste.

 

     

Véronique Théau Jasmin

 

Waouh ! Ce soir, Je reviens de       1er Avril     ou plutôt je n'en reviens pas. Tellement c'est une MERVEILLE. J'aurais        aimé pouvoir vous dire de vive voix que vous m'avez transportée, emportée avec vous dans ce... Tout, vibrant,        sensible, sensuel... Du hors­cadre. Bravo, bravo à tous !

 

Je peux bien le dire maintenant... C'est avec une joie folle que je vous ai découvert, par « hasard », Facebook fait        parfois des miracles :­)

 

Bien à vous

   

   

François­Xavier Phan

 

Bravo Yves­Noël, au fait

 

J'étais aux Bouffes du Nord et j'ai vraiment trouvé cela magnifique

 

Donc merci !!! vraiment

   

You're welcome ! Merci !

   

   

Isabelle Luccioni

 

Cher Yves­Noël,

   

Je t'écris ce soir (insomnie) et je voulais t'envoyer ma pensée, à toi et à ta troupe, comme un présent... puisque je        ne peux pas être là tous les soirs… ! Je fais passer l'info à mon réseau parisien. Je laisse un message sur le        répondeur de La Dispute… Je fais le max…

 

Nous sommes parties assez vite, après le spectacle avec mon amie car elle avait des soins à faire (sa santé est        fragile…) ; je la vois rarement et j'ai voulu lui faire cette surprise en l'amenant découvrir ton spectacle ; je voulais        te saluer, mais tu étais occupé et je n'ai pas osé te déranger.

 

« J'ai bu l'obscurité

 

J'ai fermé les yeux , je me suis réveillé

 

et j'ai vu « un opéra fabuleux »

 

Tout était là.

 

Tout était là depuis toujours.

 

Les anges, les séraphins, les vierges folles

 

Depuis toujours

 

Le chant, de toute éternité

 

Les murs ruissellent d'amour

 

Les larmes.

 

Tout était là.

 

Inscrit dans la pierre, dans les murs

 

Gravé sur les parois de la grotte

 

Depuis toujours

 

L'enfant

 

L'enfant perdu

 

L'anatomie de l'ombre, la leçon de ténèbres...

 

Une chambre d'écho…

 

C'est la seule Voix possible

 

Le combat Amor

 

Le seul combat valable

 

Depuis toujours

 

Vers « le pur amour »,

 

(14)

Il n'y aura pas de spectacle.

 

J'ai ouvert les yeux, je suis sortie

 

J'ai traversé la rue

 

J'ai marché dans la nuit

 

J'ai vu la terreur

 

J'ai pris le métro

 

J'ai vu la terreur

 

J'ai marché dans la ville.

 

J'ai vu la terreur

 

Je me suis endormie. »

 

« Hourra pour l'œuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! [...] Ce poison va rester dans        toutes nos veines même quand, la fanfare tournant, nous serons rendus à l'ancienne inharmonie. »

 

A. Rimbaud

 

« Mes histoires sont une façon de fermer les yeux. »

 

F. Kafka

 

MERCI, Yves­Noël

 

Tu es un chevalier intrépide !

 

Tu as saisi le kairos, comme on dit ! c'était magnifique !

 

J'étais très émue en fait... j'ai pensé à Tarkovski ce soir­là... (Andreï Roublev).

 

Merci aux acteurs, merci aux magiciens du son et de la lumière et à toute la troupe.

 

j'ai besoin de toi, j'ai besoin de vous, nous avons besoin de vous, pour continuer a vivre, pour continuer à        célébrer la beauté, lutter contre la « terreur », la société du spectacle...

 

C'est un printemps qui a raison, vous avez raison !

 

Forza pour la semaine à venir !

 

Bien à toi et bon repos ce w­end !

 

Isabelle

     

Merci ! (pour aller vite) Et, encore une fois, tu es la reine des citations (incroyablement) justes !

 

Thanks a lot, 

 

Yvno

       

José Luis Catrillo

 

en sortant du théâtre, hier soir, j'ai eu envie de marcher dans les rues de mon enfance... de la Gare du Nord à        Pigalle en passant par la rue de Dunkerque et l'avenue Trudaine... moi aussi, j'ai pensé à Fellini et sur scène et        dans les rues... j'ai pensé à Gore Vidal et aux hordes de motos... j'ai croisé des hôtels de nuit où les couples sont        rarement légitimes... des moines espagnols semblaient dissimulés dans les clairs­obscurs des boutiques fermées...       

les vitrines d'une librairie m'a rappelé à l'ordre du désir avec Mapplethorpe et Pignon Ernest... Que Paris était belle        après après un rêve... Dans un sommeil que charmait ton image

 

Je rêvais le bonheur, ardent mirage,

 

Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore,

 

Tu rayonnais comme un ciel éclairé par l'aurore;

 

Tu m'appelais et je quittais la terre

 

Pour m'enfuir avec toi vers la lumière,

 

Les cieux pour nous entr'ouvraient leurs nues,

 

Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues,

 

Hélas! Hélas! triste réveil des songes

 

Je t'appelle, ô nuit, rends­moi tes mensonges,

 

Reviens, reviens radieuse,

 

Reviens ô nuit mystérieuse

   

   

Gilbert Traina

 

(15)

MD et l'écriture...

 

Tout ce qu'elle dit là sur l'écriture, l'attente, et le partage de l'intime me ramène à 1er avril dYves­Noël Genod...

 

Le 12 avril arrive très vite. Courez vite vous engouffrer aux Bouffes du nord pour voir et vivre ce sublime «        son­et­lumière » et chants et danses et textes et images et rêves et espoirs et théâtre et utopie avant qu'il ne        disparaisse... Vite...!!!

 

 

 

Oh, quel beau document ! Voilà exactement comme je l'ai connue, j'étais si jeune, si ado, encore plus jeune que ces        jeunes filles, oui, ça a été ma formation. « Vos personnages sont dans l’attente et, dans l’attente de quoi, on se le        demande… […] Ils sont dans l’attente puis, finalement… y a rien qui se passe. — L’attente est un absolu de        l’individu. Tout le monde attend. Et on attend rien. On attend que passe le temps. C’est complètement positif, ça.       

Que passe le temps avec ce qui l’amène. C’est­à­dire on attend l’inconnu du temps, donc l’inconnu de soi. »

 

 

 

Elle aurait aimé 1er Avril... Forcément... Avec force...

 

     

Olga Theuriet

 

La dernière pièce d'Yves­Noël Genod, un espace de développement de l'amour,

 

1er Avril

 

Jusqu'au 12 avril au Théâtre des Bouffes du Nord, Paris

   

   

Raïssa Kim

 

Merciiiii, Yves­Noël ! Très, très beau spectacle, hier. Tu es très, très fort :­P les images marchent et déplient cette        poésie délicate que j’aime dans ton travail. Merci encore et quelle joie et émotion de te voir danser ! J’ai filé à        l’anglaise sans te faire la bise fatiguée de la soirée Buffard la veille à Honolulu qui a duré jusque 3h du matin.       

Bonne relâche, bon repos ! Bises

 

PS, ton papa est formidable ! Il est super et c’est hyper beau, ce moment.

 

     

Anne Béatrice Klauck

 

Cher Yvno bonjour, je suis venue deux fois m'abreuver à vos images nourricières ; là, je loue l'accompagnement du        Dispariteur, la façon dont vous abreuvez vos troupes, et nous avec. Neuvième jour (?) avec le public et vous citez        Rimbaud sur votre blog. Que la vie est claire sur votre route. Je suis venue avec un ami qui a eu mal aux jambes &       

grogné, nobody is perfect, vous êtes le seul avec Cioran qu'il a loué, ouf ! et puis Chaignaud pas loin, again, un        beau sourire partagé. Les photos de vous « empoissonné » sont très justes & très simples, elles vous vont très        bien. Un bon dimanche, je vous souhaite, cette nuit j'ai révisionné la Pina de Wenders, puissante et magnifique la        dame ! Il est probable que je vienne une troisième fois parce qu'après c'est diète pendant un moment ! Aujourd'hui        c'est Duras partout, je vais bien en attraper quelques effluves aussi, allez, je retourne à mes cocktails poétiques        Cheers & Que du bon surtout ! B­)

 

     

Jocelyn Cottencin

 

Yveno, tes spectacles donnent l'impression d'être le témoin d'un moment éphémère et unique

 

Je t'embrasse

 

C'était magnifique !

   

 

Bruno Perramant

 

1er Avril

 

Je l'ai vu à gauche, je l'ai vu à droite, je l'ai vu au centre, je l'ai vu d'en haut, je l'ai vu en bas, j'ai souscrit à ton désir        de démocratie en somme.

 

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J'ai vu mon oncle apparaître sous les traits de ton père, père­amant, en maître des anges rebelles.

 

Il a épuisé en lui tous les poisons pour n'en garder que les quintessences.

 

C'est­à­dire les antidotes. Plus de mots.

 

J'ai vu mes tableaux devenir vivants, et c'est pour l'être secret qui les a initiés, par la grâce du père, le plus bel        hommage que je pouvais espérer.

 

J'ai vu un spectacle qui a fondu dans mes rêves, dépouillé, enrichi de peintures nouvelles.

 

J'ai vu un spectacle dont les dimensions ont outrepassé le vaisseau sublime des Bouffes du Nord.

 

J'ai vu la philosophie en acte.

 

J'ai vu des femmes, j'ai vu des hommes. 

 

J'ai vu leur voix, leur odeur, leur beauté qui sont la mesure du temps.

 

J'ai vu des milliards de soleils et je me suis lavé.

 

Merci,

 

Bruno

   

(Ce que fait mon père dans le spectacle 1er avril est tiré de tableaux de la dernière expo de Bruno Perramant,        peintre sublime, intitulée : Le Maître des anges rebelles)

 

 

A moi d’être sans mots devant les tiens ! Merci d’avoir pris la peine de me les écrire… Touché de t’avoir touché !        Tant ! A bientôt,

 

YNG

       

Jean­Luc Baillet

 

Cher Yves­Noël,

 

Je suis passé voir votre travail (le mot est laborieux, disons votre œuvre) aux Bouffes vendredi soir : très beau        moment, ailleurs, différent, étrange et parfois envoûtant, j'ai beaucoup aimé...

 

Vous étiez venu visiter le Carreau du Temple sur les conseils du plus bel acrobate du monde, sans conteste :        Lucien (dit Lulu pour moi !)

 

Faites­moi signe sur avril et fixons une nouvelle visite pour converser...

 

Bien à vous

 

Jean­Luc

   

Merci !

 

Très, très volontiers pour se voir ! Quand vous voulez, donc, à partir du 14...

 

Mais, ce que nous faisons là, comment pourrions­nous le faire au Carreau du Temple ? (Silence, noir total,        recueillement...) 

 

Il faudrait trouver une astuce...

 

Yves­Noël

   

   

Jocelyn Cottencin

 

Cher Yvesno

 

J'aurais bien aimé t'embrasser hier, mais tu ne ressortais pas des Bouffes du Nord

 

Arrivé d'Amsterdam pour voir ce 1er Avril et repartant tôt

 

j'ai repris le chemin trop rapidement.

 

Dire que c'était magnifique c'est fade et sans relief. Cela a d'abord commencé par le placement à côté de la sublime        Dominique Uber. C'était évidemment déjà s'immiscer dans ces histoires que tu fais apparaître. Les gens continuent        de rentrer dans ce lieu et à s'installer. Petit moment de flottement — des amis de Dominique Uber la saluent puis se        reprennent en pensant qu'elle est déjà dans la pièce. Que, pour elle, cela a déjà commencé. Une phrase à la volée «        Non ce n'est pas grave, nous pouvons nous dire bonjour. Alors, vous venez voir le même spectacle que moi ».       

Une classe infinie. 

 

Yveno, à peine rentré dans ce théâtre, que déjà j'avais l'impression que ce qui allait avoir lieu serait unique. Être        spectateur de tes projets, c'est cette sensation de voir qqch d'unique et éphémère comme je te l'écrivais smsement        hier. C'est être dans une position de témoin d'un moment que l'on est sûr qu'il ne peut se reproduire. Une masse en       

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suspension comme ces brouillards que tu affectionnes et qui envahissent la scène comme autant de sculptures        mouvantes, qui finissent par disparaître nous laissant démuni.

 

C'est un théâtre d'ombres et de fantômes incarnés. Fragile et puissant, dramatique et grotesque, généreux et        intime, exubérant et minimal. Le plus incroyable, pour moi, est que ton travail prend au corps. Je veux dire que        toute tentative de décortiquer ce qui est engagé comme on peut le faire habituellement est vaine — détailler la        relation aux mouvements, la mise en scène, le jeu d'acteur, etc., tout cela est inutile. J'ai eu des frissons, j'ai ri, j'ai        souri, j'ai eu envie de pleurer. Même quand je me dis Ah, là, il exagère, c'est peut­être trop. C'est ce trop qui crée        courant et contre­courant. Ce flux vital. Chaque apparition est aussitôt intégrée à l'univers qui apparaît et disparaît        dans un même mouvement. J'ai aimé la femme camping, le joueur italien de football américain, le contreténor mi        moine mi guerrier, le trompettiste, la danseuse, le jeune homme, la mariée mise à nue, le maître des anges rebelles,        les anges et tous ces spectres de chair et d'os.

 

Il y a peu d'œuvres qui te donnent l'impression qu'elles te changent, comme une rencontre qui modifiera le cours        des choses.

 

Je repars avec cette sensation, comme tu dirais en citant Cioran déraisonnant.

 

Je t'embrasse,

 

Jocelyn

   

Oh, Jocelyn, merci infiniment de cette déclaration ! Surtout d’avoir pris le temps de la faire. Ça me touche et me        contractualise à ton égard : j’espère qu’on fera de grandes choses ensemble (et des petites aussi, d’ailleurs…)        Très touché de ta réception,

 

YNG

       

Caroline Marcilhac

 

Cher Yves­Noël,

 

J’ai vu avec grand bonheur 1er Avril, et écouté ce soir l’émission de Joëlle Gayot. Que dire ? La grâce fragile de        ton spectacle s’accommode mal des mots, comme si s’approcher du sens m’éloignait de ce moment magique. Un        peu comme s’approcher d’une fleur, une pivoine ou un coquelicot, et par mon souffle même en tarir la beauté (et        pire encore si on les cueille). Je reste donc à distance, en retenant mon souffle.

 

Et te remercie

 

Caroline

   

Tes mots sont pourtant adorables et me vont droit au cœur, chère Caroline ! En ce sens, ils font leur chemin. Merci        d'avoir pris la peine de me les souffler... J'espère que nous ferons nous aussi une grande chose dans ta salle en        coupole, 

 

Yves­No

   

   

José Luis Castrillo

 

j'ai de plus en plus la conviction que l'impact de ce 1er Avril aura sa véritable influence dans plusieurs jours /        semaines / mois... Il s'agit d'une sorte de trou noir où tout ce qui me touche semble s'être engouffré... Surtout des        images dont je n'ai pas encore idée... Se la littérature, des photos, des sons, de la peinture, du cinéma, de la        musique que j'aime se sont enfouis dans les replis d'un infini sensoriel... La mémoire reviendra un jour avec un        violence intime... Une sorte d'orgasme différé... C'est évidemment l'opposé du travail d'Angelica Lidell et le rejoint        inévitablement... Yves­Noël est beau, son travail est beau, son temps est beau... le plus difficile est de se laisser        aller... un bonheur qui se gagne petit à petit... on n'est pas loin d'un bouddhisme sans dogme... Yves­Noël Genod,        je t'aime... :­)

 

   

Olivier Charasson

 

Et si vous n'avez pas le temps, foncez voir ce spectacle, il va vous le donner !

   

 

 

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Catherine Jabot

 

Cher Yves­Noël,

 

Je suis venue le 1er et en lisant ton mail je réalise que je ne t'avais pas écrit après, ma pensée a été plus rapide que        mon geste... ou l'inverse, bref ! Ce soir là, il y avait tant de monde que je n'ai pas cherché à te le dire de vive voix.

 

Merci infiniment pour ce beau spectacle « O temps ! Suspends ton vol »… Bravo ! Mon ami Pierre et moi sommes        restés sous le charme, abasourdis par tant de grâce et de beauté... Bon, laissons là les superlatifs ! Un grand merci        à toi, à vous,

 

Je t'embrasse,

 

Catherine

   

   

Vincent Dieutre

 

(en accompagnement d’une photo de Marc Domage — celle de mon père)

 

Une des « visions » du dernier spectacle d'Yves­Noël Genod aux Bouffes du Nord. A ne rater sous aucun prétexte        (il est au sommet de son Art). Effets hallucinogènes garantis et re­incendie aux Théâtre des Bouffes du Nord qui        brûle depuis le début.

 

     

Adélaïde Paul­Dubois­Taine

 

Bonjour Yves­Noël,

 

Je pars à Bologne demain […]

 

Comme c’est beau aussi de partager les échos suscités par 1er Avril ! Moi j’ai eu des sensations de Pompéi dans        les rouges du théâtre des Bouffes du Nord (mis à nu par ses célibataires mêmes… ). Je voyais les rouges de la        Villa dei Misteri, et aussi des mystères pasoliniens in mezzo al inferno della dolce vita. Ce qui me donne la        sensation de m'approcher en partant !

 

Ciao e bacio

   

   

Antony Veron

 

12 € pour l'infini... Foncez, plus que 5 représentations !

   

   

Denise Luccioni

 

J'ai vu une œuvre étonnante aux Bouffes du Nord, et c'est jusqu'au 12 avril. Elle s'appelle       1er Avril, de Yves­Noël        Genod.

 

Elle semble sourdre des murs, de la lumière et de la bande son et y baigner, et nous immerger. Les larmes aux yeux        de la beauté des voix qui chantent, posées, souriantes et généreuses. Grandiose et simple et drôle, un brouhaha        d'images presque sans parole. L'ombre de Cioran qui danse. Comme un exorcisme. Rêver et rire, sans céder un        pouce aux oiseaux du malheur.

 

   

Pascale Fautrier

 

Yves­Noël Genod, 1er Avril aux Bouffes du Nord : préparation à la vie nouvelle.

 

Ces phrases de Thérèse d'Avila tombées par hasard sous mes yeux donnent une idée, je crois, de ce que j'ai vu et        entendu dans cette salle haute, grise et crayeuse, ors anciens et soies déchirées des murs, embrumée et comme        recouverte de feutre : « Ce qui nous importe, ce qui importe à l'âme, qu'elle pratique ou non la prière, c'est qu'on ne        la néglige ni ne l'opprime. Il faut la laisser aller libre dans ses multiples demeures, de haut en bas et sur les côtés,        puisque Dieu lui a conféré tant de dignité ; elle ne doit pas rester longtemps confinée dans une seule pièce. Oh,        mes filles, ni même dans la connaissance de soi ! A l'entour de cette pièce, la première demeure, celle de la        connaissance de soi, il y en a beaucoup d'autres, et au­dessus aussi. Parce qu'il y a lieu, ici, dans notre château        aux multiples demeures, de considérer les choses de l'âme dans leur plénitude, dans leur étendue et leur grandeur :       

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il ne faut rien lui chicaner à l'âme, parce que sa capacité surpasse de loin ce que nous pouvons imaginer. C'est de        toutes parts qu'elle reçoit le soleil qu'il y a dans ce palais. »

 

Pousser les murs, c’est ce qu’il fait, Yves­Noël, avec ses acteurs, ses amis, s'envoler pour suivre le chant de cette        voix, laisser l'espace s'ouvrir sous les coups de boutoir de ce rire, se souvenir de la tempête qui gronde dehors,        nous menace et nous crucifie, mais pas trop longtemps, danser avec ce couple qui danse, mais pas trop        longtemps, s'égarer, avoir enfin le loisir de s'égarer, de se noyer dans ce verre d'eau noyé dans l'eau : la gaieté        légère d’une tenue de fête, la griserie de la rumeur dans la pièce envahie maintenant par tous les acteurs        bavardants, murmurants, ils sont si beaux, ils se sont faits beaux, ils paradent sur la crête de leur vie, il y en a un        qui veut tout tout de suite, un rien et c’est la chute, elle est là aussi la chute, l’ange déchu nu dans sa parka sale        comme l’homme fou qui hante le faubourg Saint­Denis un peu plus bas dans la ville, sauf que lui sur la scène il        chante, il est sauvé, parce que ça ne fait rien, la peur de la chute, ça ne nous fait plus rien, ils tiennent le coup        quand même, là, devant nous, ça ne tient qu’à un fil et nous tenons avec eux le fil fragile, le seul qui nous        maintienne à vie, le seul qui fasse que ça vaut le coup l’existence, et qu’on n’a plus peur, comme une main tendue,        comme un sourire qui durerait, on se serait retrouvés enfin, on serait là tout le temps, disponibles, vivants, on        n’aurait plus peur, on aurait les mains pleines et tout à dépenser, on donnerait tout tout de suite, les sourires, les        corps : glorieux, on serait là enfin, et ça durerait, plus qu’une nuit de fête, ça durerait toujours. Sur la scène des        Bouffes du Nord, ça ne dure que deux heures, mais c’est comme une préparation à la vie qu’on voudrait, à la vie        nouvelle dont on rêve. C’est dans la tête d’Yves­Noël Genod et c’est à nous aussi de continuer à vouloir, dehors,        sur le trottoir où on se retrouve après, le trottoir où c’est fini de rêver et où on risque de tout perdre. A moins que        le risque, le vrai, ce soit de le suivre, Yves­Noël Genod, d’y revenir encore, aux Bouffes du Nord, revenir voir        encore son spectacle : c’est jusqu’au 12 avril, il reste quelques jours… pour se plonger dans la vie nouvelle.

 

 

Mon Dieu, quand je lis des choses comme ça, je me dis : pourvu (— comment ? —) qu'on y arrive encore pour 5        représentations ! Les choses les plus belles qu'on ait écrites sur mon travail (comme aussi cet article de Jean­Pierre        Thibaudat pour Chic by Accident qui était sorti la veille de la première ! — il était venu à une avant­première) me        font froid dans le dos : peur de ne pas être à la hauteur. Humanité si fragile, si fragile à rassembler… « Une        préparation à la vie », mais ça tire les larmes de lire des choses comme ça, Pascale ! fais gaffe ! « On aurait les        mains pleines et tout à dépenser »... Et cette phrase de Thérèse : « qu'elle pratique ou non la prière », c'est        bouleversant… Voilà ce que nous allons faire : pratiquer — ou non — la prière… Merci infiniment de t’être        balader dans ce palais de soleil — ou pas — de soleil, Pascale ! Nous faisons un raccord tout à l’heure et je peux        te dire que cette phrase de Thérèse, elle va nous servir ! Merci aussi pour ça !

 

     

Denise Luccioni

 

Il y a de la magie dans l'alliance du lieu, de l'œuvre et d'une vision théâtrale baroque et épurée (ce n'est pas        contradictoire). Quand je dis « magie », c'est celle éprouvée lorsque je me sentais « exposée » à une mise en scène        de Régy et non simple spectatrice, ou « transportée » par le       Tristan et Isolde       de Peter Sellars/Bill Viola à l'opéra          Bastille.

 

     

Moni Grego

 

Un slogan pour vous amuser, Y­N Genod, la seule personne qui parle à des murs et obtient des réponses ! Votre        travail est en moi tout le temps, c'est joliment tuant. Je pars bosser ds le Sud. Je vous envie de retourner dans        l'antre de la bête encore.

 

Je serais bien revenue lui laisser manger à nouveau un petit bout de mon âme… Enjoy !

   

   

Véronique Thé Au Jasmin

 

Que le miracle se renouvelle !

 

PoiSon d'avril est addictif. J'y reviendrai samedi pour prolonger cette Rencontre, ce Voyage heureux... A        perpétuité !

 

 

 

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