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la probabilité d’atteinte de A partant de i par uAi =Pi(TA&lt

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

D’ABSORPTION

MICHEL BONNEFONT

Master MIMSE Bordeaux

Dans tout ce chapitre, (Xn)n∈N sera une chaîne de Markov homogène de para- mètres (µ, P) sur un espace d’état fini ou dénombrableE.

Définition 0.1. Soit A⊂E, on définit

— le temps d’atteintede A par

TA= inf{n∈N, Xn∈A}.

— la probabilité d’atteinte de A partant de i par uAi =Pi(TA<∞).

Si le sous-ensemble A est fermé on parle alors de probabilité d’absorption par A partant de i

— le temps moyen d’atteinte deA partant de i viA=Ei(TA).

Théorème 0.2. Le vecteur des probabilités d’absorption (ui)i∈E est la plus petite solution positive du système

xi = 1 si i∈A, xi =X

j∈E

Pijxj sinon.

Plus petite dans le sens suivant : si (xi)i∈E est une autre solution positive alors pour tout i dans E on a xi ≥ui.

Remarque 0.3. Le vecteur (ou fonction) xi ≡1 est solution du système précédent.

Démonstration.

• Montrons tout d’abord que (ui)i∈E vérifie bien le système.

— Si X0 =i∈A alors on a bien sûrTA= 0 et donc ui =P(TA <∞) = 1.

1

(2)

— Si X0 = i /∈ A, alors TA ≥ 1. Soit j tel que P(X1 = j) > 0 (c’est à dire Pij >0) alors

Pi(TA<∞|X1 =j) =

X

k=1

Pi(TA=k|X1 =j),

=

X

k=1

Pi(X1 ∈/ A, X2 ∈/ A, . . . , Xk−1 ∈/ A, Xk ∈A|X1 =j),

=

X

k=1

Pj(X0 ∈/ A, X1 ∈/A, . . . , Xk−2 ∈/ A, Xk−1 ∈A)

d’après la propriété de Markov faible,

=

X

k=1

Pj(TA =k−1) =Pj(TA<∞).

D’où

ui =Pi(TA <∞) = X

j∈E

Pi(TA<∞, X1 =j),

= X

j∈E,i−→j

Pi(TA <∞|X1 =j)Pi(X1 =j),

= X

j∈E,i−→j

PijPj(TA<∞),

= X

j∈E,i−→j

Pijuj,

=X

j∈E

Pijuj car si i6−→j alors Pij = 0.

• Montrons maintenant la minimalité de (ui)i∈E. Soit (xi)i∈E solution positive du système. On a immédiatement xi = 1 = ui, pour tout i ∈ A. Soit i /∈ A,

(3)

alors

xi =X

j∈E

Pijxj =X

j∈A

Pij +X

j /∈A

Pijxj,

=X

j∈A

Pij +X

j /∈A

Pij X

k∈A

Pjk+X

k /∈A

Pjkxk

! ,

=X

j∈A

Pij +X

j /∈A

X

k∈A

PijPjk +X

j /∈A

X

k /∈A

PijPjkxk,

=Pi(X1 ∈A) +Pi(X1 ∈/ A, X2 ∈A) +X

j /∈A

X

k /∈A

PijPjkxk,

=Pi(TA= 1) +Pi(TA= 2) +X

j /∈A

X

k /∈A

PijPjkxk,

=Pi(TA≤2) +X

j /∈A

X

k /∈A

PijPjkxk.

Et par récurrence surn on obtient (Exercice : faire la récurrence proprement) que pour tout n ≥1

xi =Pi(TA≤n) + X

j1∈A/

X

j2∈A/

. . .X

jn∈A/

Pij1Pj1j2. . . Pjn−1jnxjn.

On a supposé que xi ≥0, pour touti dansE donc on axi ≥Pi(TA≤n). Ceci étant vrai pour tout n on a

xi ≥ lim

n→∞Pi(TA≤n) =Pi(TA <∞) = ui.

On a bien le droit de passer à la limite car la suite (Pi(TA ≤ n))n∈N est une suite croissante. Et on a bien obtenu que xi ≥ui pour tout idans E.

Théorème 0.4. Le vecteur des temps moyen d’atteinte (vi)i∈E est la plus petite solution positive du système

yi = 0 sii∈A, yi = 1 +X

j /∈A

Pijyj sinon.

Démonstration.

• Montrons tout d’abord que (vi)i∈E est solution du système.

— Si X0 =i∈A alors on a bien sûrTA= 0 et donc vi =E(TA) = 0

— Si X0 =i /∈A alors on a vi =Ei(TA) = X

j∈E

Ei(TA1X1=j) = X

j∈E,i−→j

Ei(TA1X1=j)

(4)

et pour tout j ∈E tel que i−→j on a, car Pi(X1 =j)>0,

Ei(TA1X1=j) = X

k∈N

kPi(TA =k, X1 =j)

!

+∞.Pi(TA=∞, X1 =j),

= X

k∈N

kPi(TA =k|X1 =j)Pi(X1 =j)

!

+∞.Pi(TA =∞|X1 =j)P(X1 =j),

= X

k∈N

kPj(TA=k−1)Pij

!

+∞.Pj(TA=∞)Pij

par la propriété de Markov faible,

=Pij X

k∈N

kPj(TA=k−1) +∞.Pj(TA =∞)

! ,

=Pij

X

k∈N

kPj(TA=k) +∞.Pj(TA=∞)

!

+ X

k∈N

Pj(TA =k) +Pj(TA=∞)

!!

,

=Pij(Ej(TA) + 1).

D’où

Ei(TA) = X

j∈E,i−→j

Pij + X

j∈E,i−→j

PijEj(TA) =X

j∈E

Pij +X

j∈E

PijEj(TA),

vi = 1 +X

j∈E

Pijvj = 1 +X

j /∈A

Pijvj

• Montrons maintenant la minimalité de (vi)i∈E. Soit (yi)i∈E solution du système.

Alors si i∈A on a immédiatementyi = 0 =ui. Et si i /∈A on a yi = 1 +X

j /∈A

Pijyj,

= 1 +X

j /∈A

Pij 1 +X

k /∈A

Pjkyk

! ,

= 1 +X

j /∈A

Pij +X

j /∈A

X

k /∈A

PijPjkyk,

=Pi(TA≥1) +Pi(TA ≥2) +X

j /∈A

X

k /∈A

PijPjkyk.

(5)

Et par récurrence sur n on obtient (Exercice : faire la récurrence proprement) que pour tout n≥1

yi =

n

X

p=1

Pi(TA≥p) + X

j1∈A/

X

j2∈A/

. . .X

jn∈A/

Pij1Pj1j2. . . Pjn−1jnyjn. On a de plus supposé que yi ≥0 pour touti dans E d’où

yi

n

X

p=1

Pi(TA≥p).

Ceci étant vrai pour tout n≥1, on a yi

X

p=1

Pi(TA≥p),

et le passage à la limite est autorisé car la suite

n

X

p=1

Pi(TA≥p)

!

n≥1

est croissante.

De plus

X

p=1

P(TA ≥p) =

X

p=1

pP(TA =p) +∞.Pi(TA=∞) = Ei(TA).

D’où yi ≥Ei(TA) =vi.

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