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Du collège au lycée : une équipe inter-établissements pour accompagner la transition 3 ème /2 nde en français et en histoire-géographie

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Année 2005-2006

Lycée Jean Monnet, La-Queue-lez-Yvelines Collège Maurice Ravel, Montfort l’Amaury

Collège Georges Pompidou, Orgerus Collège François Mauriac, Houdan

Du collège au lycée :

une équipe inter-établissements pour accompagner la transition 3 ème /2 nde en français et en histoire-géographie

1. Quelle situation ? Comment y remédier ?

Le constat

Les objectifs 2. L’action

Quelques dates

Des outils transférables 3. Analyse et réflexion

Réflexion positive sur l’évolution des pratiques

De la « marche » au « plan incliné » 4. Quel avenir ?

Les difficultés rencontrées

Solutions et perspectives

L’équipe des professeurs de français

L’équipe des professeurs d’histoire-géographie

Lycée Jean Monnet,

La-Queue-lez-Yvelines

Sylviane Pons

Elisabeth Chalumeau

Monique Sainteville

Collège Maurice Ravel,

Montfort l’Amaury

Dominique Minster Barbara Dintrans

Collège Georges Pompidou,

Orgerus

Marie-Pierre Degois Vincent Charavin

Collège François Mauriac,

Houdan

Francine Perraudin Nathalie Gautier

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1. Quelle situation ? Comment y remédier ?

a. Le constat

Cette action s’inscrit dans le prolongement d’une réflexion déjà engagée dans le secteur sur la liaison habituelle 3ème/2nde, mais qui n’avait guère dépassé jusqu’alors le stade de simples rencontres entre les professeurs concernés dans un but plutôt informatif.

Or, depuis peu, force a été de constater que la situation de notre secteur devenait préoccupante :

- Les résultats du brevet et du baccalauréat ne sont pas ceux auxquels on pourrait s’attendre dans un secteur situé dans une zone plutôt très privilégiée des Yvelines, où la majorité des familles ne rencontre pas de difficultés et où les élèves ont généralement accès à toutes les facilités d’information, de culture, de connaissances diverses ;

- Les élèves arrivant en seconde présentent effectivement des difficultés de plus en plus criantes et cela se rencontre dès le début de l’année. Lors des premières réunions des équipes pédagogiques, les professeurs de seconde relèvent, dès le mois d’octobre, le cas d’un certain nombre d’élèves en grande difficulté ;

- Les élèves en début de troisième expriment tous leur envie d’aller en lycée. Si ce n’est eux, ce sont leurs parents. Ils ont du lycée une image d’Épinal : liberté, avenir assuré pendant les trois années qui mènent au baccalauréat ;

- Les représentations quant au travail à fournir, aux exigences, aux règles, tiennent davantage de la rumeur que de l’information. A cela s’ajoute pour le français, l’idée que cette matière « ne se travaille pas vraiment » ;

- Les professeurs des collèges ayant à faire à un public hétérogène, n’axent pas tout leur enseignement en fonction de la seconde

60 à 70% d’élèves orientés en seconde générale et technologique 20 à 30% d’élèves orientés en seconde professionnelle ou C.A.P 3 à 10% de redoublants

- Les difficultés sont le plus souvent liées à une sorte d’ « amnésie totale » des acquis du collège et à une incompréhension de la part du lycéen notamment en ce qui concerne l’autonomie requise ;

- La difficulté majeure se manifeste dans l’incapacité à « analyser » et cela se rencontre dans toutes les disciplines ;

- Plusieurs équipes de professeurs, notamment, en ce qui concerne ce projet, les professeurs de français et d’histoire-géographie, ont ressenti le besoin d’établir de toute urgence un lien entre les trois collèges et le lycée de secteur, dans la mesure où les établissements sont plutôt éloignés les uns des autres.

b. Les objectifs

Très vite, les premières rencontres entre les professeurs des deux disciplines du lycée et des collèges ont montré que les mêmes attentes étaient partagées : il ne convenait plus de se lamenter éternellement sur les mêmes constats, il fallait agir ; il ne convenait plus d’offrir à l’élève la vision d’un passage difficile au lycée et des bouleversements divers que celui-ci offrait, il fallait tenter de l’accompagner davantage ; il ne convenait plus de pointer le non-savoir de l’élève arrivant de collège, il fallait y remédier au plus vite et prendre réellement l’élève là où il était pour l’amener à ce que l’on attendait de lui. Ainsi, nos objectifs étaient très clairs :

- Améliorer, jusqu’au mois de novembre au moins, la période d’adaptation des élèves du collège au lycée par des actions diverses et dans le cadre d’un projet défini.

- Envisager notre travail dans un nouveau cadre de rencontres et d’échanges, qui nous permettrait de mieux connaître le travail des uns et des autres, au sein du même établissement d’une part, dans la même discipline et dans une perspective inter-disciplinaire, au sein du secteur d’autre part, de collège à collège et de lycée à collège.

- Harmoniser ainsi nos pratiques dans une progression commune des acquis (outils d’analyse, conseils de lectures, conseils de méthodes…).

- Présenter aux élèves comme aux professeurs la continuité des objectifs entre la 3ème et la 2nde en insistant sur la cohérence des pratiques et des contenus en français et en histoire-géographie.

- Montrer cependant les différences dans la démarche : comment passer de l’observation à l’analyse ? - Développer auprès des élèves une attitude plus autonome face à leur travail.

- Etablir un lien entre les élèves eux-mêmes, à la fois entre les collèges (par des épreuves communes) et entre les collèges et le lycée (par la mise en place d’un échange soit épistolaire soit réel).

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2. L’action

a. Calendrier

L’action a réellement commencé à la fin de l’année scolaire dernière. Voici un tableau qui en précise le déroulement chronologique ( il faut noter que la réflexion est simultanée dans les deux disciplines mais l’action présente un léger décalage puisque le devoir commun de liaison ne sera effectif que l’année prochaine en histoire-géographie) :

Date Français Histoire-géographie

Février 2005

Rencontres entre enseignants collèges/lycée : - Constat des difficultés : prise de notes, organisation du travail, manque d’autonomie, amnésie des notions et des méthodes de base.

- Action : échange des programmes, présentation des épreuves du Brevet, du Baccalauréat et des exigences de la classe de 2nde.

Mai 2005 Rencontres entre enseignants collèges/lycée : Constat : la réunion ne suffit pas, il faut trouver une action qui engage réellement les partenaires scolaires.

Rencontres entre enseignants collèges/lycée:

- Echange de devoirs : les professeurs des collèges ont apporté les épreuves du Brevet blanc. Les professeurs du lycée ont présenté des croquis réalisés par des élèves de 2nde.

- Décision pour 2005-2006 : temps d’adaptation jusqu’aux vacances de novembre pour la prise de notes et la notation (notation par question et non globale) ; visites réciproques entre les collèges et le lycée.

Juin 2005 Visite d’un professeur du lycée au collège de Montfort l’Amaury dans 2 classes de 3ème : - Cours mené par l’enseignant de collège puis par l’enseignant du lycée : lecture analytique (questions d’observation / utilisation des outils connus / ébauche d’analyse / axes développés) - Présentation des objectifs de l’enseignement du français au lycée

- Échange libre : élèves 3ème/élèves 2nde par le biais de mots et de conseils préparés par les élèves de 2nde.

Visite d’un professeur du lycée au collège d’Orgerus dans 2 classes de 3ème :

- Observation du cours : les exercices proposés ressemblent aux exercices de la classe de 2nde ; les cours se déroulent de la même façon, la différence résidant essentiellement dans le débit et l’ampleur du contenu.

- Présentation aux élèves des programmes et des méthodes de la classe de 2nde.

-Echange entre le professeur du lycée et les élèves.

Septembre 2005

Dans le cadre du premier objet d’étude (narration) de la classe de 2nde: correction de l’épreuve de Brevet que les élèves ont passée en juin :

- examen rapide des questions

- observation du texte en vue d’établir des axes de lecture

- réfléchir à la présentation des questions de Brevet (axes déjà formulés) : utiliser les réponses en une réflexion ordonnée sur le texte.

Octobre 2005

Les professeurs des collèges préparent leur visite au lycée en recueillant un questionnaire auprès de leurs élèves [cf. Annexe 1].

Visite de 5 professeurs des collèges d’Orgerus et de Houdan dans les cours de 7 professeurs du lycée. Ceux-ci sont frappés par

« l’amnésie » des élèves concernant les faits et les notions de base.

Octobre 2005

1er devoir commun de français en 2nde : devoir de liaison entre le collège et le lycée

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Novembre 2005

Visite de 10 professeurs des 3 collèges dans les cours de 5 professeurs du lycée :

- une séance d’observation de cours : réaction des élèves face à la lecture analytique d’un texte

- une séance d’échange : questions/réponses à partir des questionnaires des élèves de 3ème, discussion libre entre les élèves de 2nde et leurs anciens professeurs de collège

- une séance de concertation entre professeurs : décision de poursuivre l’action par la mise en place d’un devoir commun aux élèves des 3 collèges

Décembre 2005

Visite d’élèves du lycée dans leur collège d’origine afin de rencontrer les élèves de 3ème dans le cadre de leur orientation.

1er devoir commun d’histoire-géographie en 2nde : devoir de liaison entre le collège et le lycée.

Février 2006

Mise en place avec les chefs d’établissement des 3 collèges des modalités pratiques de la journée banalisée (Devoir commun de français en 3ème) [cf. Annexe 2]

Mars 2006 Elaboration du devoir commun des 3èmes par les professeurs du lycée et des 3 collèges.

[cf. Annexe 3]

Avril 2006 Epreuves communes et échange des copies entre les 3 établissements

Mai 2006 2 classes de 2nde travaillent sur l’épreuve commune des élèves de 3ème : quel bilan pour eux depuis la fin de leur 3ème ?

Constat des élèves eux-mêmes : les questions qu’ils jugeaient difficiles en début d’année les gênent à présent dans la conduite de leur analyse du texte car ils ne sont plus habitués à être autant guidés.

Réunion professeurs collèges/lycée :

- Résultats des conseils de classe de 3ème trimestre.

- Orientation en fin de 3ème (travail sur le projet individuel de l’élève)

- Accompagnement des élèves de seconde (suivi individualisé, classes à projets, transition jusqu’aux vacances de la Toussaint).

- Propositions pour l’année 2006-2007 (liste de notions à connaître à la fin de la 3ème, projet d’un devoir à compétence commune).

Juin 2006 Visite des professeurs du lycée dans les 3 collèges, accompagnés d’élèves du lycée ayant réfléchi sur les épreuves communes :

- Correction sommaire du devoir par le professeur de lycée (notamment la question I,3 qui nécessitait un relevé lexical, un classement de ce relevé et un début d’analyse).

- Intervention des élèves de 2nde : ces derniers expliquent comment ils ont travaillé sur ce même devoir et comment ils sont parvenus durant l’année à analyser un texte de manière de plus en plus autonome

- Discussion libre entre les élèves du collège et du lycée

- Présentation du lycée et des objectifs du français en 2nde par le professeur du lycée

Visite d’un professeur du lycée dans une classe de 3ème au collège de Houdan. Ce professeur observe :

- La lenteur des élèves

- Une non-maîtrise du français - Une absence de logique

Juin 2006 Pré-bilan des épreuves communes et de la première partie du projet. Réunion des équipes. Projets pour 2006-2007. Un autre bilan sera à mener en novembre avec les nouveaux élèves de seconde.

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b. Des outils transférables

A l’issue des diverses rencontres entre les enseignants des collèges et du lycée, nous avons pu élaborer une stratégie commune des objectifs et de leur mise en pratique.

Il s’agit ici de quelques outils propres à l’enseignement du français, certes, mais que nous jugeons transférables et utiles à la réflexion d’une liaison 3ème/2nde, quelle que soit la discipline enseignée.

L’objectif essentiel étant de mettre en place une procédure d’accompagnement de l’élève dans sa démarche analytique, les outils élaborés ici présentent quelques moyens propres à faciliter auprès de l’élève sa réflexion sur l’enseignement qu’il reçoit et sa prise progressive d’autonomie face à l’étude d’un texte.

1. La boîte à outils Une boîte à outils en français, pour quoi faire?

Le Brevet des Collèges est un examen qui valide l’ensemble des connaissances acquises entre la 6ème et la 3ème. Les élèves éprouvent souvent un sentiment de lassitude lorsqu’ils revoient plusieurs années de suite le même point d'orthographe ou la même leçon de grammaire. Cependant cette lassitude ne signifie pas forcément que la connaissance est réellement acquise. D’autres fois, au contraire, certaines leçons ne sont abordées qu’une fois au cours des cycles du collège et cela ne suffit pas non plus à fixer l’information de manière à ce que l’élève puisse y avoir recours de manière cohérente. Enfin, le programme de l’année de troisième étant déjà très chargé, il n’est pas vraisemblable de revoir de manière approfondie toutes les leçons censément vues depuis la sixième et sur lesquelles les élèves sont cependant susceptibles d'être interrogés au brevet.

Il nous a donc semblé utile de créer cet outil qui permettra de thésauriser l’ensemble de ces points techniques de la matière tout au long de la scolarité des élèves au collège. Il sera une référence des points à connaître pour le brevet, une référence également des notions déjà acquises et qui pourront être complétées au fur et à mesure de manière chaque année plus approfondie. Il devra enfin permettre à l’élève d’élaborer sa propre progression, notamment au niveau de l’expression écrite, en servant de repérage des points problématiques à travailler particulièrement en fonction de ses compétences et de ses difficultés. [cf. Annexe 4]

2. Le carnet de lecture

L’élève est également invité à tenir un carnet personnel de lecture qui lui permettra de thésauriser les différentes lectures qu’il aura faites, que ce soit en classe ou de manière individuelle. Il lui suffira de noter le nom de l’auteur, le titre, le résumé rapide (sous la forme éventuellement d’un slogan), d’ajouter également le nom des personnages principaux et son appréciation personnelle (rédigée ou sous la forme d’étoiles). Ceci a pour but, bien entendu, de mémoriser chaque œuvre lue dans la perspective de son utilisation comme référence littéraire au lycée (comme cela est demandé dans la dissertation, par exemple). L’élève doit comprendre que ce bagage se construit d’année en année, et pas seulement l’année de son épreuve de Baccalauréat. Ici se pose évidemment le problème de ce que l’on peut nommer une « référence littéraire » : l’élève de collège doit apprendre peu à peu à distinguer ce qui relève du bagage « littéraire » et ce qui relève des « lectures-plaisirs ».

3. Un récapitulatif des compétences à acquérir en fin de 2

nde

Ce récapitulatif, distribué aux élèves arrivant en 2nde ou en cours d’année (afin de ne pas les effrayer), a pour but de leur faire appréhender la totalité des compétences qu’ils vont acquérir et qui leur seront utiles en classe de 1ère. Cela ne peut que les associer de manière active à la démarche pédagogique de leur enseignant. Il convient en outre de mettre en relation cette nouvelle « boîte à méthode » avec leurs compétences déjà acquises au collège afin de les rendre sensibles à l’utilité de leur apprentissage antérieur et à son application dans le travail mené au lycée. [cf. Annexe 5]

4. Une réflexion sur les épreuves de français au Brevet / sur les épreuves (anticipées) du Baccalauréat

Il s’agit effectivement de l’essentiel de cette action : la liaison 3ème/2nde doit s’entendre dans la perspective des épreuves demandées en fin de collège et de celles demandées en fin de lycée. Or, pour le français, cette réflexion est d’autant plus importante que les épreuves de français sont anticipées : du Brevet au Baccalauréat, l’enseignant ne dispose que de l’année de 2nde pour faire acquérir aux élèves les compétences méthodologiques, les mécanismes de lecture et d’analyse des textes et l’autonomie dans sa réflexion.

En français comme en histoire-géographie, le travail de liaison consiste donc à établir des comparaisons entre les sujets proposés au Brevet et ceux proposés au Baccalauréat.

Ce travail de comparaison est facile à mener avec les élèves en français : il suffit de leur montrer, pour le même texte, le nombre des questions posées en 3ème (relativement nombreuses et liées davantage à l’observation de faits linguistiques), en 2nde (moins nombreuses et invitant à une analyse dont les axes sont donnés), puis en 1ère où les questions sont absentes et où l’élève est invité à « commenter » le texte. Il ne s’agit donc pas seulement

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de poser des questions sur un texte et d’inviter l’élève à y répondre, mais il s’agit surtout, dans cette action, de faire réfléchir l’élève sur les questions-mêmes qui lui sont posées : il doit prendre ainsi petit à petit la mesure de son autonomie face au texte. [cf. Annexe 6]

5. Etablir des devoirs de liaison 3

ème

/2

nde

L’originalité de cette action consiste assurément dans la volonté de proposer aux élèves de 3ème, mais aussi de 2nde, des devoirs communs de liaison entre ces deux niveaux. C’est l’objet du devoir sur lequel ont composé les élèves des classes de 3ème des 3 collèges du secteur, action rendue possible par une concertation préalable des chefs d’établissement concernés. Dans la mesure où il s’agissait d’une journée banalisée pour cette épreuve, il est évident que cela doit s’inscrire dans une action décidée et suivie par chaque équipe de direction.

L’élaboration du devoir s’est faite en équipe (1 professeur de lycée et 3 représentants des professeurs des collèges) , ainsi que les propositions de correction. Les copies ont ensuite été partagées entre les 3 collèges ; les élèves de 2 classes de 2nde ont également fait ce devoir, afin de mesurer leur réaction et leur éventuelle progression durant leur année de 2nde, mais le véritable objectif était de les rendre capables, à partir de ce devoir commun aux 2 niveaux, de témoigner, auprès des élèves de 3ème, de leur relatif sentiment d’autonomie face à un texte. Ils étaient de ce fait conscients du chemin parcouru durant cette année de lycée !

3. Analyse et réflexion

a. Réflexion positive sur l’évolution des pratiques

Les points forts de l’action, du moins les plus enrichissants pour les enseignants et pour les élèves, consistent dans l’originalité de la démarche. Elle a permis aux deux équipes (une équipe d’enseignants de français des 4 établissements et une équipe d’enseignants d’histoire-géographie des 4 établissements) de réfléchir à leurs pratiques et d’adapter celles-ci aux besoins des élèves. Cette réflexion s’articule autour de trois axes :

- La nécessité d’un travail d’équipe : c’est la valeur essentielle de notre enseignement par l’enrichissement réciproque et le désir partagé d’une évolution des pratiques. En ce sens, le fait de se trouver dans la même classe avec un autre enseignant d’un autre établissement est une expérience très intéressante. Ainsi, l’action a déjà permis de modifier sensiblement le discours pédagogique avec une mise en perspective plus systématique des compétences construites en 3ème en fonction de la 2nde. De la même manière, les enseignants de 2nde seront plus vigilants à accueillir les élèves en considérant les compétences qu’ils ont acquises et à construire de manière progressive leur savoir en utilisant ce socle de connaissances.

- L’élaboration intra- et inter- disciplinaire d’ outils d’acquisition et d’évaluation : C’est l’objectif même d’un travail en équipe. Cela nécessite de vrais échanges entre les enseignants, tant sur la pratique que sur les contenus, et dépasse le cadre d’une seule discipline, dans la mesure où le français et l’histoire-géographie proposent aux élèves la même démarche d’analyse, les mêmes cadres formels et les mêmes objets.

- L’association de l’élève dans la démarche pédagogique : l’élève reste, dans cette action, au centre des préoccupations dans la mesure où il a été associé à la réflexion et à la pratique. Cela a pu se faire de deux manières : en instaurant d’une part un dialogue entre les enseignants et les élèves, afin de mieux comprendre les attentes des enseignants à l’entrée de seconde et les difficultés des élèves ; en instaurant d’autre part un dialogue entre les collégiens et les lycéens (il faut noter cependant que ce dialogue était préparé en classe, au préalable, avec l’enseignant).

b. De la « marche » au « plan incliné »

Qui parle de « liaison » met en place des « liens » : c’est une évidence dans ce travail. Le constat établi à l’origine de cette action montrait à quel point le passage de la 3ème en 2nde suscitait des représentations négatives : on entendait parler de « fossé », d’élèves « qui n’étaient pas au niveau », « d’amnésie des connaissances soi-disant acquises »… On observait une déperdition « naturelle » des résultats : tel élève qui avait 14 de moyenne en 3ème n’avait, « de toute façon », plus que 11 en 2nde ! Les difficultés des élèves en 2nde allaient en outre croissant et certains, démotivés, préféraient attendre un redoublement au lieu de redoubler d’efforts, prétextant que « c’était trop dur ».

Ce travail de liaison veut donc proposer une démarche d’accompagnement de l’élève, afin de le faire passer de la « marche » au « plan incliné » : la difficulté du travail en 2nde n’en est pas moins grande, mais elle se veut progressive et réfléchie. Il s’agit donc de combler le fossé qui sépare la 3ème de la 2nde tant au niveau des pratiques que des exigences et diminuer l’écart des notes remarqué.

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Or l’accompagnement n’est efficace que s’il permet de rendre l’élève de plus en plus autonome. La difficulté consiste, pour l’enseignant, à n’accompagner que pendant une période définie ( il va de soi que cela ne s’entend que durant le premier trimestre). L’élève a, semble-t-il, assez bien compris cette exigence et sait vers quel objectif il doit tendre : la route est plus facile lorsqu’on en connaît la direction.

4. Quel avenir ?

a. Les difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées sont de plusieurs ordres : 1) Le temps

- Lenteur des processus de concertation entre plusieurs équipes de plusieurs établissements, du fait de leur éloignement : les déplacements se font dans un triangle de 15 à 20 kilomètres

- Temps supplémentaire à la charge de l’enseignant

2) Les contenus des programmes

- Comment concilier les programmes et cette pratique d’accompagnement des élèves, notamment en histoire-géographie où les périodes étudiées entre la 3ème et la 2nde sont différentes ?

- Comment éviter d’exclure implicitement de la démarche de liaison les élèves qui ne se destinent pas à une seconde ?

3) Les acteurs

- Difficultés à réunir les enseignants peu engagés dans l’action et à banaliser les journées communes d’évaluation (révélation éventuelle des difficultés relationnelles dans certaines équipes)

- Action reposant sur la « bonne volonté » et « l’enthousiasme » d’un groupe d’enseignants 4) Les objectifs

- Difficultés à établir des indicateurs chiffrés de réussite de l’action

- Recadrage permanent de l’objectif essentiel : la réussite de l’élève dans son orientation au lycée

b. Solutions et perspectives

Le devenir de l’action

- Redynamiser chaque année l’action auprès d’équipes nouvelles et l’enrichir

- Systématiser les rencontres inter-établissements et inter-disciplinaires : les chefs d’établissement peuvent prévoir, dans le calendrier scolaire, des journées de travail autour de ce projet. Ces rencontres sont à organiser à l’intérieur de chaque établissement par discipline, puis entre collèges et lycée.

- Systématiser les devoirs communs de liaison et étendre l’expérience à d’autres disciplines Les perspectives nouvelles

- Une liaison intra-lycée ? Il s’agit de poursuivre l’accompagnement de l’élève lors de son passage de 2nde à 1ère : à partir du vœu de l’élève et de l’avis réservé du conseil de classe du 2ème trimestre, on peut proposer aux élèves de suivre quelques cours de la spécialité envisagée pour mieux mesurer les attentes de cette 1ère. L’heure d’Aide Individualisée en français et en mathématiques peut être utilisée à cet effet.

- Une liaison troisième-seconde professionnelle : élargir le champ d’investigation pour que l’ensemble des élèves de troisième puisse s’inscrire dans la démarche.

- Augmenter la motivation et la réussite de l’élève par la mise en place de classes de 2nde « à projets » comportant des ateliers inter-disciplinaires. Ainsi, outre les sections européennes et les ateliers déjà existants (Télédétection ; Lecture et Écriture), le lycée propose pour la rentrée 2006-07 des classes de 2nde à projet :

. Économie, Société, Environnement . Compréhension des faits actuels . Éducation à la santé

Sylviane PONS

°°°°

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Annexe 1

Questionnaire des élèves de troisième

Questions posées par les élèves d’Orgerus : Ce questionnaire a été élaboré par les élèves de troisième et distribué aux élèves de seconde qui y ont répondu par écrit individuellement.

Questions posées par les élèves de Houdan : La consigne est la suivante : Proposez à vos « correspondants » au moins deux questions concernant les rubriques suivantes :

LECTURE

- Quels genres de livres étudierons- nous ?

- Quels genres de livres lirons- nous individuellement ? Quels compte-rendu devrons-nous faire ? - Devrons-nous lire de gros livres ? - Faut-il avoir lu les classiques ? Si oui, lesquels ?

- Est-ce difficile de faire des analyses de textes ? Les études de textes sont-elles plus difficiles qu’au collège ?

- Les livres à lire sont-ils plus compliqués ?

- Combien de livres devrons-nous lire ?

- A -t-on le choix des livres à lire ? - Combien de questions y a-t-il pour une analyse de texte ?

- Est-ce que certaines questions servent à exprimer son point de vue personnel sur un livre, un texte ?

LES CONTROLES - Sont-ils fréquents ?

- Les barèmes sont-ils sévères ? - Y a-t-il des interrogations orales ? - Doit-on rédiger dans le détail ?

- Sont-ils longs ? Sont-ils difficiles ?

- Quels types de questions sont posées en contrôle ?

- Y a -t-il beaucoup de différences entre les contrôles de seconde et ceux de troisième ?

- Vous prévient-on quand il y a contrôle ?

- Les contrôles portent-ils sur une leçon ou sur plusieurs ?

- Est-ce que cela soulage de ne plus être noté en orthographe, grammaire, conjugaison (surtout lorsque l’on n’est pas très doué) ? - A-t-on le temps de traiter tout le sujet en contrôle ?

- Combien y a-t-il de contrôles par trimestre ?

- Y a-t-il des contrôles de rattrapage si on a raté un contrôle ?

LE TRAVAIL PERSONNEL - Faut-il vraiment apprendre les cours par cœur et régulièrement ? - En quoi consiste le travail personnel à fournir ?

- Comment vous organisez-vous ? - Les méthodes de travail sont-elles différentes ? Si oui, comment faites- vous ?

- Les exercices à faire à la maison sont-ils plus difficiles qu’au collège ?

- Combien de temps passe-t-on à travailler chez soi ?

- Quels types de devoirs vous donne-t-on ?

- Combien d’heures de français avez-vous par semaine ?

- Que signifie « on est plus libre au lycée ? »

- Le brevet est-il vraiment plus facile que le travail demandé en seconde ?

- Est-ce que les profs dictent les cours ou font-ils tout prendre en notes ?

- Etes-vous nombreux en classe ? Est-ce que le niveau

de difficulté est très différent par rapport à

la troisième ?

Est-ce qu’il y a beaucoup de

devoirs ?

Est-ce qu’on lit encore beaucoup de livres ?

Est-ce qu’il y a plus de travail qu’au collège ?

Est-ce qu’on est toujours traités comme des gamins ? Est-ce que l’on doit

prendre des notes ?

Est-ce qu’il est dur de s’intégrer au

lycée ?

Qu’est-ce qu’on fait de différent en français par rapport au collège ?

Quels sont les horaires du

lycée ?

Est-ce qu’il y a beaucoup de salles ? Est-ce qu’on se perd dans les bâtiments ? Est-ce que les profs

notent sévèrement ?

Combien de temps passez-vous sur votre travail le soir ?

Les sujets de rédaction sont-ils tournés vers la

philosophie ?

Est-ce que vous avez beaucoup

d’heures de perm ?

A-t-on le droit de fumer ? A-t-on le droit au portable ? Est-ce qu’il y a plus de

contrôles que de devoirs-maison ?

Fait-on encore des dictées ? Est-ce que l’orthographe, ça compte beaucoup ?

Est-ce que le français est plus difficile en seconde ou est-ce qu’il

s’agit de révisions ?

Les horaires de cours sont-ils plus chargés ?

Quelle est l’ambiance dans les cars ?

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Annexe 2

Présentation des épreuves communes aux parents et aux élèves

LIAISON 3ème/SECONDE : EPREUVE COMMUNE

Dans le cadre du projet de liaison troisième-seconde mené conjointement par les professeurs du lycée Jean Monnet et les professeurs des collèges de Houdan, Montfort et Orgerus, il sera proposé aux élèves de troisième une épreuve

commune de français dont le contenu est à mi-chemin des exigences du brevet et de celles du premier trimestre de seconde. Ce devoir ne constitue pas un barrage mais donnera aux élèves et à leur famille une évaluation du niveau

global des capacités en français. La correction sera effectuée en classe, dans la mesure du possible, par des professeurs de lycée qui expliciteront aux élèves de troisième les passerelles établies entre les deux niveaux.

Annexe 3

Devoir commun troisième

Le narrateur s’est embarqué la veille sur le Paquebot Le Lorraine pour rejoindre l’Amérique. C’est le matin du départ.

Il avait dormi profondément quand le mouvement des matelots le tira de son repos. Il faisait jour, le train de marée arrivait au quai amenant les voyageurs de Paris.

Alors il erra sur le navire au milieu de ces gens affairés, inquiets, cherchant leurs cabines, s'appelant, se questionnant et se répondant au hasard, dans l'effarement du voyage commencé. Après qu'il eut salué le capitaine et serré la main de son compagnon le commissaire du bord, il entra dans le salon où quelques Anglais sommeillaient déjà dans les coins. La grande pièce aux murs de marbre blanc encadrés de filets d'or prolongeait indéfiniment dans les glaces la perspective de ses longues tables flanquées de deux lignes illimitées de sièges tournants, en velours grenat. C'était bien là le vaste hall flottant et cosmopolite où devaient manger en commun les gens riches de tous les continents. Son luxe opulent était celui des grands hôtels, des théâtres, des lieux publics, le luxe imposant et banal qui satisfait l’œil des millionnaires. Le docteur allait passer dans la partie du navire réservée à la seconde classe, quand il se souvint qu'on avait embarqué la veille au soir un grand troupeau d'émigrants, et il descendit dans l'entrepont.

En y pénétrant, il fut saisi par une odeur nauséabonde d'humanité pauvre et malpropre, puanteur de chair nue plus écœurante que celle du poil ou de la laine des bêtes. Alors, dans une sorte de souterrain obscur et bas, pareil aux galeries des mines, Pierre aperçut des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants étendus sur des planches superposées ou grouillant par tas sur le sol. Il ne distinguait point les visages mais voyait vaguement cette foule sordide en haillons, cette foule de misérables vaincus par la vie, épuisés, écrasés, partant avec une femme maigre et des enfants exténués pour une terre inconnue, où ils espéraient ne point mourir de faim, peut-être.

Et songeant au travail passé, au travail perdu, aux efforts stériles, à la lutte acharnée, reprise chaque jour en vain, à l'énergie dépensée par ces gueux, qui allaient recommencer encore, sans savoir où, cette existence d'abominable misère, le docteur eut envie de leur crier : "Mais foutez-vous donc à l'eau avec vos femelles et vos petits !" Et son cœur fut tellement étreint par la pitié qu'il s'en alla, ne pouvant supporter leur vue.

Guy de Maupassant, Pierre et Jean.

QUESTIONS (10 points) I) UNE DESCRIPTION REALISTE (4 points)

1) Relevez les verbes et expressions de perception (vue, odorat). (1 point)

2) Précisez en fonction de ce relevé quel est le point de vue adopté pour cette description. (1 point)

3) Relevez et classez les éléments descriptifs qui opposent le salon de première classe à l’entrepont. (2 points) II) « CEUX DE L’ENTREPONT » (2 points)

4) Relevez et nommez la figure de style qui désigne les voyageurs de l’entrepont. (1 point)

5) Quels sont les termes qui reprennent ensuite cette image ? Quel champ lexical apparaît ainsi ? (1 point) III) UN AVENIR ? (4 points)

6) a) Quel avenir les voyageurs misérables envisagent-ils en partant pour un pays inconnu ? (1/2 point) b) Quel mot exprime le doute de Pierre quant à cet avenir ? (1/2 point)

7) a) Quels sentiments Pierre éprouve-t-il à la vue de ces voyageurs ? (2 points)

b) Comment expliquez-vous ces sentiments au regard de la profession de Pierre ? (1 point) EXPRESSION (10 points)

Un jeune émigrant quitte l’entrepont et se faufile jusqu’au salon de première classe. Décrivez le salon au travers de son regard et exprimez tous les sentiments qu’il éprouve. Votre texte pourra être rédigé à la première ou à la troisième personne. ;

(10)

Annexe 4 La boîte à outils

Au niveau 3ème, cette boîte sera augmentée d’un certain nombre de fiches techniques dont la maîtrise sera nécessaire à l’élève passant en 2nde (procédés d’écriture, figures de style, glossaire…).

Concrètement ? La forme la plus simple est celle du classeur (un classeur souple pour éviter une charge pondérale trop lourde) comprenant des pochettes plastiques et quatre intercalaires (Orthographe/Grammaire/Conjugaison/Expression). Les professeurs signaleront les documents à ranger dans le classeur mais l’élève sera invité aussi, sous la conduite du professeur au début, à compléter par lui-même le classeur avec les remarques, explications, leçons qui lui permettront de progresser en expression écrite.

L’objectif est donc aussi de viser progressivement à l’autonomie de l’élève dans la gestion de cet outil et plus largement de son travail.

Voici, pour mémoire, les points essentiels, en français, que cette boîte doit contenir en fin de 3ème : Les indices textuels

•Étude du paratexte

•L’auteur: qui a écrit et à quel moment?

•Le genre: poésie, théâtre, roman, essai, conte…

•Les types de textes: narratif, descriptif, explicatif, argumentatif, injonctif…

•Les registres: comique, épique, fantastique, lyrique

•Le statut du narrateur: intérieur ou extérieur à l’histoire

•Le point de vue ou focalisation: interne, externe, zéro

Les outils stylistiques

•Les figures d’opposition:

antithèse, oxymore, chiasme

•Les figures d’atténuation:

euphémisme ou litote

•Les figures d’insistance:

hyperbole, anaphore

•Les figures d’analogie:

métonymie, comparaison, métaphore, allégorie

Les outils grammaticaux ou linguistiques

•Analyse des déterminants

•Les pronoms et les pronoms- substituts

•L’énonciation / la situation de communication / les paroles rapportées

•Les temps verbaux: valeur temporelle, modale ou aspectuelle

•Les indices spatio-temporels

Les outils syntaxiques

•Phrase simple ou complexe: les liens logiques ou connecteurs logiques

•Types de phrases:déclarative, interrogative, exclamative, impérative

•Phrase verbale ou non-verbale

Les effets sonores ou rythmiques

•Assonance et allitération

•Le rythme: les pauses, la répétition, la symétrie, la ponctuation

Les outils lexicaux

•Le champ lexical

•Le champ sémantique

•Implicite et explicite

•Vocabulaire appréciatif ou dépréciatif

•Le sens dénoté ou connoté

Annexe 5

Récapitulatif des compétences à acquérir en Seconde

•Avoir une vision d’ensemble de l’histoire littéraire et culturelle

•Connaître les mouvements littéraires ( chefs de file, programmes et manifestes, activités )

•Connaître précisément la diversité des genres et des registres

•Savoir analyser une image ( notamment une image argumentative )

• Procéder à des repérages sur un texte : champ lexical , situation d’énonciation, axes de lecture

•Savoir analyser la situation d’énonciation d’un texte : qui parle ? à qui ? de quoi ? où ? quand ?

•Répondre aux questions sur un corpus de textes : observer, analyser, comparer, savoir citer

•Repérer les procédés littéraires et analyser leurs effets pour les textes argumentatifs, narratifs et descriptifs

•Savoir reconnaître une argumentation et ses effets sur les destinataires

•Connaître les principales figures de style

•Mettre en forme et rédiger un commentaire littéraire

•Se préparer aux diverses formes et contraintes de l’écriture d’invention

•Savoir rédiger un paragraphe ( idée essentielle / idées accessoires ou arguments / exemples)

•Savoir construire un plan puis une argumentation cohérente ( utilisation des connecteurs )

•Savoir argumenter ( thèse / antithèse / synthèse )

•Savoir introduire et conclure ( dans le commentaire et dans la dissertation )

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Annexe 6

Examen des questions posées sur un texte en fonction de la classe

Victor Hugo

« Elle était déchaussée, elle était décoiffée… »

Elle était déchaussée, elle était décoiffée,

Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi, qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs ? Elle me regarda de ce regard suprême

Qui reste à la beauté quand nous en triomphons, Et je lui dis : Veux-tu, c’est le mois où l’on aime, Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ? Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive, Elle me regarda pour la seconde fois, Et la belle folâtre alors devint pensive.

Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! Comme l’eau caressait doucement le rivage !

Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

Montfort l’Amaury, juin 183. – 16 avril 1853

Les Contemplations, Autrefois, I, 21

Questions posées en classe de Troisième

Questions posées en classe de Seconde

1. Etudiez l’image de la séduction à travers la description de la jeune fille et à travers le récit de son comportement.

2. Etudiez le jeu d’alternance entre les deux personnages (« Elle » et « Je »). Montrez comment s’opère un changement progressif de rôle.

3. En quoi ce texte dépasse-t-il l’expérience personnelle, pour donner une image classique de la femme ? de la rencontre ?

Questions posées en classe de Première

1. Qu’évoque le poème ? Quels sont les deux personnages en présence ? Proposez un titre pour chacune des strophes.

2. Dans quel décor se situe cette scène ? Notez les adjectifs qui le qualifient : quelles en sont les connotations ? Quel rôle joue la nature ?

3. Lequel des deux personnages domine le poème ? Quels procédés d’écriture le soulignent ?

4. Précisez l’attitude du poète devant la jeune fille.

5. Quelle impression se dégage de la vision initiale ? Comment les détails, le rythme, les sonorités contribuent-ils à créer cette impression ? A quoi la jeune fille est-elle comparée ?

6. Quels adjectifs la qualifient successivement ? Que soulignent-ils ?

7. Qu’est-ce qui caractérise le mouvement de la vision finale ?

8. De quoi la jeune fille semble-t-elle l’incarnation ? Quels détails lui confèrent une dimension plus qu’humaine ?

9. Quels éléments permettent de qualifier le poème de lyrique ?

Vous commenterez ce texte.

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