Université Grenoble Alpes Année 2021-2022 ESPE - UFR IM2AG M1 Master MEEF-SD Parcours “Mathématiques”
Algèbre
Ensembles et Applications
Exercice 1. Soit E un ensemble ; on note P(E) l’ensemble des parties deE.
1. On suppose que E est de cardinal fini CardE=n. Exprimer CardP(E) en fonction den.
2.Théorème de Cantor.
Montrer qu’il n’existe pas d’application surjective f de E dansP(E).
(On pourra considérer l’ensembleC={x∈E;x /∈f(x)}.)
Exercice 2. SoitE un ensemble et A et B deux sous-ensembles de E. La différence symétrique de A etB, notéeA∆B est le sous-ensemble deE :
A∆B ={x∈A∪B |x6∈A∩B}.
(i) Démontrer queA∆B = (A∩Bc)∪(B∩Ac).
(ii) Calculer A∆A, A∆∅, A∆E, A∆Ac.
(iii) Démontrer que(A∆B)∩C = (A∩C)∆(B∩C).
(iv) Démontrer queA∆B =B si et seulement siA=∅.
Exercice 3. Soit f :R→R définie parf(x) = 2x/(1 +x2).
(i) f est-elle injective ? surjective ? (ii) Montrer que f(R) = [−1,1].
(iii) Montrer que la restrictiong: [−1,1]→[−1,1] def est une bijection.
Exercice 4. Soit f :N2 →N∗ définie parf(n, p) = 2n(2p+ 1).
Démontrer que f est une bijection et en déduire une bijection deN2 sur N.
Exercice 5.
(i) Déterminer une bijection de{1/n, n≥1} sur{1/n, n≥2}.
(ii)En déduire une bijection de [0,1[sur[0,1].
Exercice 6. Soient E etF deux ensembles etf :E→F. SoientA etB deux parties de E.
(i) Démontrer queA⊂B ⇒f(A)⊂f(B). La réciproque est-elle vraie ?
(ii) Démontrer quef(A∩B)⊂f(A)∩f(B). L’inclusion réciproque est-elle vraie ? (iii) Démontrer quef(A∪B)⊂f(A)∪f(B). L’inclusion réciproque est-elle vraie ?
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Exercice 7. Soient E etF deux ensembles etf :E→F. SoientC etD deux parties deF. (i) Démontrer queC ⊂D⇒f−1(C)⊂f−1(D). La réciproque est-elle vraie ?
(ii) Démontrer quef−1(C∩D)⊂f−1(C)∩f−1(D). L’inclusion réciproque est-elle vraie ? (iii) Démontrer quef−1(C∪D)⊂f−1(C)∪f−1(D). L’inclusion réciproque est-elle vraie ?
Exercice 8. Soient E etF deux ensembles non vides, et f :E →F.
(1) Montrer que f est injective si et seulement si, ∀A, B∈ P(E), f(A∩B) =f(A)∩f(B).
(2) Montrer que f est bijective si et seulement si pour toutA∈ P(E) on af(Ac) =f(A)c.
(3) Montrer que f est injective si et seulement s’il existe une application r : F → E telle que r◦f =IdE.
Exercice 9. Soient E etF deux ensembles etf :E→F.
(1) Soit A⊆E. Montrer queA⊆f−1(f(A)), mais que l’égalité n’est pas toujours vérifiée. Montrer que l’on a égalité si f est injective.
(2) Montrer que si pour tout A∈ P(E) on a l’égalité A=f−1(f(A)), alors f est injective.
(3) Soit B⊆F. Montrer quef(f−1(B))⊆B, mais que l’égalité n’est pas toujours vérifiée. Montrer qu’on a égalité si f est surjective.
(4) Montrer que si pour tout B ∈ P(F) on a l’égalité f(f−1(B)) =B, alors f est surjective.
(5) Soit Φ : P(E) → P(F) définie par Φ(A) = f(A) et Ψ : P(F) → P(E) définie par Ψ(B) = f−1(B). Montrer que :
(i) f est injective⇔ Φest injective⇔ Ψest surjective.
(ii) f est surjective⇔ Φ est surjective⇔ Ψest injective.
Exercice 10. SoientA∈ P(E),B∈ P(E). On définit
f : P(E) → P(A)× P(B) X 7→ (X∩A, X∩B).
(i) Montrer quef est injective si et seulement siA∪B =E.
(ii) Montrer que f est surjective si et seulement si A∩B =∅.
(iii) Donner une condition nécessaire et suffisante surAetB pour que f soit bijective. Donner alors la bijection réciproque.
Exercice 11. Montrer que l’ensemble D ={(x, y)∈ R2 |x2+y2 ≤1} ne peut pas s’écrire comme produit cartésien de deux parties deR.
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Exercice 12. On définit surZla relation
xRy si et seulement si x+y pair.
Montrer queR est une relation d’équivalence et déterminer les classes d’équivalence deR.
Exercice 13. SoitE un ensemble non vide etΛ∈ P(E) vérifiant la propriété :
∀X, Y ⊂Λ, ∃Z ⊂Λ |Z ⊂(X∩Y).
Montrer que la relation∼définie sur P(E) par
A∼B⇔ ∃X ⊂Λ |X∩A=X∩B.
est une relation d’équivalence surP(E). Quelles sont les classes d’équivalence de∅ et de E?
Exercice 14. SoitE un ensemble.
Démontrer que les relations suivantes sur P(E)sont des relations d’équivalence :
◦ ARB si A=B ou A=Bc.
◦ Etant donnéD∈ P(E),ARB siA∆B ⊂D.
Exercice 15. DansCon définit la relationR par : zRz0 ⇔ |z|=|z0|.
(1) Montrer que Rest une relation d’équivalence.
(2) Déterminer la classe d’équivalence de chaque z∈C. (3) Etablir une bijection de C/Rsur[0,+∞[.
Exercice 16. SoientE un ensemble et f une bijection de E dansE.
(1) Montrer que la relation Rdéfinie par
xRy⇔ ∃n∈Z|y=fn(x) définit une relation d’équivalence sur E.
(2) Montrer que siA est une classe d’équivalence pour cette relation alors f(A)⊂A.
(3) Montrer aussi que si une partie B de E vérifie f(B) =B alorsB est réunion de classes d’équi- valence.
Exercice 17. Soit Rn le nombre de relations d’équivalence définies sur un ensemble à n éléments (avec la conventionR0 = 1). Montrer que
Rn+1=
n
X
k=0
n k
Rk.
Exercice 18. Montrer que la relation R définie sur R par : xRy ⇔ xey = yex est une relation d’équivalence. Préciser, pour xfixé dans R, le nombre d’éléments de la classe dex moduloR.
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Exercice 19. Montrer que la relationp≺q ⇔ ∃k∈N∗ |q =pk munit N∗ d’une structure partielle- ment ordonnée. Déterminer les majorants de{2,4} pour cet ordre.
Exercice 20. Soit(E,≤)un ensemble ordonné. On définit sur P(E)\{∅} la relation≺par : X≺Y ⇔(X =Y ou∀x∈X,∀y∈Y, x≤y).
Vérifier que ≺est une relation d’ordre.
Exercice 21. Montrer que la relation
(x, y)≺(x0, y0)⇔ x < x0 ou (x=x0 ety≤y0
définit une relation d’ordre surR2 (appelé ordre lexicographique). L’ordre est-il total ?
Exercice 22. On munitR2 de la relation≺définie par
(x, y)≺(x0, y0)⇔x≤x0 ety≤y0.
(1) Démontrer que≺est une relation d’ordre surR2. L’ordre est-il total ?
(2) Le disque fermé de centre O et de rayon 1 a-t-il des majorants ? Un plus grand élément ? Une borne supérieure ?