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Chapitre 1 : Où tout commença

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Academic year: 2022

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Chapitre 1 : Où tout commença

Par RoxaneJames Publié sur Fanfictions.fr.

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Je suis pas franchement belle. Il y a même des jours où je comprends pourquoi ma mère s’est barrée après ma naissance. Ça doit être assez angoissant de se dire qu’on a porté un truc aussi repoussant pendant neuf mois dans son ventre, sans jamais avoir essayé d’avorter. Vous imaginez la déception ? Vous attendiez un chérubin adorable et, à la place, un truc immonde est expulsé de votre utérus ? Non, vraiment, ma mère, je la comprends. A sa place, je me serais pendue. Surtout que, niveau mélange des gènes, tout ça, elle pouvait s’attendre à mieux. Mon père est quand même assez classe, pour ne pas dire carrément beau, et, d’après les photos que j’ai vues d’elle, ma mère était plutôt bien tombée au niveau de la loterie

génétique. Et moi ? Ben, moi, clairement, j’ai été adoptée. En tout cas, c’est ce que se tue à me répéter Rachel à chaque fois qu’elle me voit. Rachel, c’est ma sœur. Ou pas. Enfin, vous voyez le genre. De toute manière, Rachel et moi, on n’appartient pas au même monde, faut pas se faire d’illusions. Déjà, Rachel, elle est jolie, dans le genre longs cheveux noirs, yeux brillants, patati et patata, et moi… ben, disons que si on me confond pas avec une serpillère quand je sors de la douche, j’ai de la chance. Et vu que j’ai pas de chance…

Bref.

Là, je sors justement de la douche. Vous êtes en train de regretter d’avoir cliqué sur cette histoire. Faut pas, je vous jure que ma vie est passionnante. Ou qu’elle va le devenir. Dites, vous croyez quand même pas que je vous pondrais une histoire si elle était pas un minimum intéressante ? Je suis pas non plus bouchée, hein. Moche, mais pas bouchée. Voilà, c’est la description qui me convient. La prochaine fois que vous me présenterez à vos copains, vous direz : « Elle ? Oh, c’est Marly. Tu sais, la fille moche mais pas bouchée ? » et tout le monde sera très content. Moi aussi, d’ailleurs.

Mais on s’écarte du sujet initial. Je sors de la douche. Voilà. Je suis propre et bien repassée.

Voilà. Je ne ressemble presque pas à une serpillère. Voilà. Je me suis lavée avec le shampoing à l’extrait de vanille qui appartient à ma sœur. Voilà. Je me regarde dans le miroir. Voilà.

Heu… Non. Pas voilà.

Ce n’est pas voilà du tout, ce que je vois là.

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(Aha. Vous avez compris ? Vois là, voilà ? Voilà, voilà. Me voilà !)

Bref.

Donc. Mon reflet, là, ça va pas. Je sais pas ce qu’il a mon miroir, ce matin, s’il fait sa fashion victim ou quoi (cherchez pas le sens, je trouvais juste ça cool un miroir qui fait sa fashion victim… d’autant plus que mon miroir à moi, il est souvent victime de mes fashion faux pas) mais ce n’est pas du tout ma tronche que je vois là. (Je suis sûre que vous avez pensé à ma blague) (qu’est-ce que je suis drôle, comme fille, quand même) (Potter, Black et compagnie peuvent aller se rhabiller) (au placard, les Maraudeurs !). Bref. Tout ça pour dire que. A) J’ai la tête de Regulus Black. B) Ceci n’est pas une plaisanterie. C) Mais j’aimerais bien que c’en soit une, quand même.

Je me penche vers le miroir, suspicieuse.

Non, aucun doute sur la question, je suis mille fois plus belle qu’hier soir. Ou beau, je sais pas.

Est-ce que je dois me genrer au masculin, maintenant que je suis le portrait craché de Black ?

— Marlyyyyyy !

Ah. Je vous présente Rachel. Elle vient juste de pénétrer en fanfare dans notre salle de bain et me fusille du regard. Elle doit avoir remarqué que je sentais la vanille. Apparemment, faut pas piquer le shampoing des autres. Je m’en fiche, je le fais quand même. Même pas peur.

Enfin, presque pas.

Je suis pas une poltronne mais ma sœur est plus douée que moi niveau maléfices. De toute manière, cherchez pas, Rachel est mieux en tout. Déjà, c’est elle qui a hérité des beaux yeux de papa. Verts. Comme ceux de Lily Evans. Ensuite, c’est elle qui a hérité des bonnes notes.

Des Optimaux, ou des Efforts Exceptionnels, au minimum. Rachel blague pas avec la réussite scolaire. Paraît que c’est important d’être fort à l’école pour réussir dans sa vie. Bon. Si on le dit. Je crois pas trop que savoir métamorphoser Severus Rogue en lampe à huile soit un indice de réussite mais il faut pas contester le système. De toute manière, moi, j’ai pas la foi de faire ça. Je suis Poufsouffle, pas gréviste. Les emmerdes et les protestations, je les laisse aux Gryffondor. A ma sœur, donc. Qui m’observe bizarrement. J’ai un botruc sur le pif ou bien ?

— Marly ?

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— Oui ?

— Tu es au courant que tu ressembles à Regulus Black ?

— Ben ouais. Dis, t’as vu ses fesses ? Elles sont carrément musclées.

— Normal, il fait du Quidditch.

On se regarde. Silence. Puis Rachel soupire et appelle papa.

— PAAAPAAAAAA !

— Oui, ma puce ?

J’entends les pas de papa (aha) (quoi ? jugez pas mon humour, s’il-vous-plaît, je vous ai déjà dit que Rachel était mieux en tout et ça concerne aussi le domaine des plaisanteries) se rapprocher dans le couloir. Il pousse la porte de la salle de bain. Ecarquille les yeux. Sort sa baguette magique. La pointe sur moi.

Heu ?

— SORTEZ D’ICI, ESPECE DE SALE PERVERS ! hurle mon père en me fusillant du regard.

— Papa, l’arrête Rachel, c’est Marly.

— Ah.

— Ah.

— Ah.

— La ferme, Marly.

Bon.

— C’est la malédiction, constate Rachel. Marly a eu ses premières règles hier soir.

A seize ans. Seize ans d’une vie joyeuse et innocente, dépourvue de culottes tâchées de sang,

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de draps à laver au pied du lit, de crampes à l’estomac, de migraines et de maux de dos, de changements d’humeur impromptus… La belle vie, quoi. Toutes les filles présentes dans cette pièce m’envient. C’est-à-dire, Rachel m’envie. Si vous êtes jalouses, vous pouvez vous

inscrire sur la liste. Si vous n’en pensez rien, vous pouvez aussi vous inscrire sur la liste. Et pour ceux qui se demandent de quelle malédiction parle Rachel, je répondrais que… :

— Il faut aller voir mamie.

— OH NON !

— Si, papa ! On va voir mamie tout de suite !

Papa râle, tempête, supplie Rachel de le laisser à la maison, loin de mamie, mais ma sœur ne cède pas. C’est qu’elle est autoritaire. Moi, pendant ce temps, je me brosse les dents et

j’observe mon nouveau visage. Black, il est quand même vachement bien foutu. Je veux dire…

il a des yeux gris, là, du genre comme ceux des sorciers dans les romans à l’eau de rose que lit Rachel en cachette, puis des beaux cheveux bruns, super doux, et des grains de beauté dans la nuque, et même un au-dessus de son sourcil gauche. Oh et puis ses lèvres sont assez craquantes, mine de rien. Dommage qu’il sorte autant de bêtises de sa bouche, à Poudlard. Du genre, les Nés-Moldus c’est des fils de cognard. Il est un peu raciste, sur les bords, quand même. Son frère est plus ouvert d’esprit. Même si, lui, c’est vraiment un fils de cognard.

— Marly, met une cagoule et on y va.

— Oh non ! pas une cagoule, t’as vu le temps ?

C’est l’été. C’est la canicule. On est le 30 août 1977. Je veux pas mettre une cagoule. Puis, franchement, pour une fois que je peux me balader sans avoir peur que la vision de ma tête provoque une crise cardiaque… je vais pas me gêner.

Rachel non plus apparemment : elle me lance un sortilège d’encagoulement et nous pousse, papa et moi, vers la Cheminée, direction la maison de mamie.

— C’est une sadique, ta sœur, grommelle papa en m’invitant à passer devant.

— Ouais.

*.*.*

Mamie dépose une assiette de biscuits au gingembre sur la table basse de sa salle à manger et s’installe sur un fauteuil. Ses trente-quatre chats la rejoignent simultanément. J’en pousse un

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pour m’asseoir sur un bout de canapé. Papa et Rachel font de même à côté.

— Comment vont les affaires, Livius ? demande mamie en dardant son regard noir sur papa.

Papa se trémousse sur sa chaise.

— Ça va.

— Tu travailles toujours dans les fonds de chaudron ?

— …Oui ?

Mamie renifle, signe qu’elle n’approuve toujours pas le choix de carrière de son fils. Il y a des choses qui ne changent pas. Je mords dans un biscuit. Mes dents de devant restent collées dans la pâte à peine cuite. Il y a des choses qui ne changent pas.

— Bon. Revenons à nos dragons. Comment te sens-tu Marly ?

— Beau.

— Ça va pas durer, ricane Rachel en évitant scrupuleusement l’assiette de biscuits que je lui tends.

C’est pas gentil.

Mamie se penche vers moi, et commence à déblatérer son laïus sur l’histoire de la malédiction qui s’abat sur la famille Ainsworth depuis des siècles. Bon. Je vais vous la faire brève, parce que j’ai pas le temps. On peut pas être beau ET attentif aux propos d’une vieille sorcière gâteuse. Eh, j’ai récolté la beauté de Black, pas ses cellules grises !

Alors. On va recommencer depuis le début. Je m’appelle Marly Ainsworth, j’ai seize ans, mes règles depuis hier soir, et la tronche de Regulus Black depuis que je suis sortie de la douche.

Comme tous les membres de ma famille depuis cinquante-quatre générations, je suis une sorcière, et j’étudie à Poudlard. Et, comme quelques rares membres féminins de ma famille, je suis atteinte d’une malédiction hyper naze. En gros, mon corps est lié à deux autres corps sur cette planète, dont Regulus Black, comme je viens d’en être témoin, et je peux d’un moment à l’autre basculer dans la peau de l’une de ces deux personnes et inversement pour une durée indéterminée.

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Rachel, elle, n’a pas hérité de ce fardeau familial, mais elle a toujours été passionnée par le sujet. Franchement, je vois pas pourquoi. Encore, basculer dans le corps du cadet des Black une fois de temps à autres, ça peut être cool, mais imaginez que je sois aussi liée à Severus Rogue ? Alors là, c’est hors de question. Je refuse d’arborer sciemment son appendice nasal.

C’est une atteinte à la pudeur, de se promener avec un truc pareil en plein milieu du visage. Si moi je suis moche, lui, il est très très laid. Je suis sûre qu’à chaque fois qu’il croise son regard dans le miroir, son reflet s’enfuit en courant.

Il devrait en faire autant.

C’est pas que je l’aime pas mais, une fois, il a critiqué mes Converse rouge, et ça, je supporte pas.

Bref.

Revenons à nos dragons.

Donc, là, j’ai la tronche – et les fesses – de Regulus Black, Serpentard, Sang-Pur et Monsieur- Je-Sais-Tout de son état. MAIS, comme il s’agit de mon premier basculement, je n’ai pas vraiment basculé dans son corps, et lui ne s’est pas transformé en moi. Il ignore encore que j’existe, c’est vous dire. D’après mamie, ça viendra plus tard. D’après Rachel, ça sera drôle.

D’après moi, c’est juste angoissant.

Question de point de vue.

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