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Performances zootechniques des porcs en croissance nourris avec des aliments de densités énergétiques et protéiniques variables

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

********

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

**************

Université d’Abomey-Calavi

****************

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

*******************

Département de Production et Santé Animales

*******************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

Présenté et soutenu le 30 Janvier 2018 par : KITI Marius Charlemagne

Sous la supervision du :

Docteur Mahamadou DAHOUDA,

Maître de Conférences de Zootechnie/Alimentation et Nutrition Animale (CAMES) Enseignant-Chercheur à l’FSA/UAC

Président du jury :

Prof. Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Examinateur :

Prof. Jacques T. DOUGNON, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Rapporteur :

Dr Mahamadou DAHOUDA, Enseignant-Chercheur à l’FSA/UAC

11ième promotion Thème

Performances zootechniques des porcs en croissance nourris avec des aliments de densités

énergétiques et protéiniques variables

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Dédicaces

Je dédie ce travail à mes parents, KITI Achille Koffi Zoé et KITI Clémence, merci de m’avoir donné la vie, une éducation exemplaire et tous vos soins et soutiens. Longue vie à vous et que Dieu vous bénisse.

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Hommage

 A son excellence, Monsieur le président du jury, pour l’honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce jury malgré vos multiples occupations. Veuillez accepter l’expression de notre profonde gratitude.

 Aux honorables membres du jury pour avoir accepté d’apprécier ce rapport.

Recevez nos profondes gratitudes et notre reconnaissance.

 A tout le Corps enseignant de l’EPAC et en particulier ceux du Département de Production et Santé animales, pour n’avoir ménagé aucun effort à nous transmettre leurs connaissances. Trouvez ici l’expression de notre gratitude.

(4)

Remerciements

Au terme de ce travail, nous tenons à adresser nos sincères remerciements :

 Au Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire de zootechnie, Enseignant-Chercheur à l’EPAC, Coordonnateur du projet ProFi-Porc, pour avoir permis la réalisation de cette étude dans le cadre de ce projet.

 À notre Maître de Mémoire, le Docteur Mahamadou DAHOUDA, Maître de Conférences des Universités CAMES, Enseignant Chercheur à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, vos enseignements, votre rigueur intellectuelle, vos remarques pertinentes et vos conseils ont permis la concrétisation de ce travail scientifique.

Votre attachement à l’œuvre humanitaire n’est pas à démontrer, recevez ici nos remerciements mérités.

 à l’administration de l’EPAC et aux enseignants du Département de Production et Santé Animales (D/PSA) pour leur sens du devoir et en particulier au Chef Département PSA, le Docteur Philippe SESSOU, Maître-Assistant pour sa détermination afin que nous parvenions à notre objectif final ;

 à Monsieur Pascal S. KIKI pour sa disponibilité, sa patience et ses orientations sans ménagement pour la réussite de notre travail ;

 au Docteur Cyrille BOKO, Maître Conférence pour ses conseils ;

 à Monsieur Aliou NOMAN point focal KARIMAMA pour son assistance ;

 aux Docteur Serge AHOUNOU ; Docteur Kévin KASSA ; et aux sieurs Benoît GOVOEYI ; Ignace DOTCHE et tout le personnel du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes, merci pour vos assistances et vos conseils de tout ordre ;

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 à Monsieur ANIANBOSSOU Victor promoteur de la ferme Œuvre de Dieu, merci de nous avoir accueilli dans votre exploitation pour notre stage de fin de formation ;

 à Monsieur Maurice responsable de la ferme Œuvre de Dieu, vous nous avez montré la réalité du terrain en matière d’élevage de porc ;

 à nos chers oncles et tantes pour vos soutiens et conseils.

 nos frères, sœurs et amis pour vos soutiens de tout genre.

 à l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieurs (ARES) de la Commission de la Coopération au Développement (CCD) de la Belgique pour son appui dans la réalisation de cette étude à travers le Projet de Recherche pour le Développement (PRD) intitulé « Professionnalisation et renforcement de la compétitivité de la filière porc par la recherche- action en partenariat dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud-Est du Bénin » (ProFi-Porc).

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Table des matières

Dédicaces ... 2

Hommage ... 3

Remerciements ... 4

Table des matières ... 6

Liste des tableaux ... 9

Liste des figures ... 10

Liste des sigles et abréviations ... 11

Résumé ... 12

Abstract ... 13

Introduction ... 14

PREMIERE PARTIE : Généralités et présentation du lieu de stage ... 15

1.1. Contexte du stage ... 16

1.2. Présentation du lieu de stage ... 17

Localisation ... 17

Historique et description ... 17

Infrastructures et bâtiments d’élevage ... 18

1.2.3.1. Les porcheries ... 18

1.2.3.2. La lapinière ... 19

1.2.3.3. Les infrastructures piscicoles ... 20

1.2.3.4. Magasins de stock ... 20

Organisation et fonctionnement ... 21

Forces et faiblesses de ferme œuvre de Dieu ... 22

1.2.5.1. Forces ... 22

(7)

1.2.5.2. Faiblesse de la structure d’accueil ... 22

DEUXIEME PARTIE : Activités menées et difficultés rencontrées ... 23

2.1. Activités menées ... 24

Nettoyage des loges... 24

Service de l’aliment... 24

La pesée des porcs ... 25

Prélèvement de sang ... 26

Traitements et déparasitages ... 27

2.2. Difficultés rencontrées ... 27

2.3. Problèmes identifiés ... 28

TROISIEME PARTIE : Performances zootechniques des porcs en croissance nourris avec des aliments de densités énergétiques et protéiniques variables .... 29

3.1. Généralités sur l’élevage porcin au Bénin ... 30

Les races porcines élevées au Bénin ... 30

3.1.1.1. La race locale ... 30

3.1.1.2. Les porcs améliorés ... 31

3.1.1.3. Les croisés ... 32

Les systèmes d’élevage porcins ... 33

3.1.2.1. Système d’élevage extensif ou traditionnel ... 33

3.1.2.2. Système d’élevage semi-intensif ... 34

3.1.2.3. Système d’élevage intensif ... 34

Alimentation des porcs ... 35

3.2. Matériel et méthodes ... 36

(8)

Méthodes ... 37

Analyses statistiques ... 39

3.3. Résultats et discussion ... 39

Résultats ... 39

3.3.1.1. Performances zootechniques des porcs en engraissement ... 39

3.3.1.2. Intérêt économique des différentes rations expérimentales. ... 41

Discussion ... 42

Conclusions et suggestions ... 45

Références bibliographiques ... 46

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Liste des tableaux

Tableau I: Quantité d’aliment distribuée aux porcs en fonctions de leur poids . 25 Tableau II: Traitements et déparasitages ... 27 Tableau III: Composition des rations expérimentales ... 37 Tableau IV: Performances zootechniques des porcs en engraissement ... 40

(10)

Liste des figures

Figure 1: Porcheries la ferme oeuvre de Dieu ... 19

Figure 2: cage de lapins ... 20

Figure 3: Organigramme de la ferme "Oeuvre de Dieu" ... 21

Figure 4: Matériel de prélèvement ... 26

Figure 5: Prélèvement du sang sur un porc immobilisé au lasso ... 26

Figure 6: Croissance pondérale des porcs en fonction des rations utilisées au cours de l'expérimentation ... 41

Figure 7: Coût du gain de poids des différentes rations alimentaires utilisées ... 42

(11)

Liste des sigles et abréviations

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur CPUAQ : Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité CA : Consommation Alimentaire

CGP : Coût du Gain d’un Kilogramme de poids

D/PSA : Département de Productions et Santé Animales EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

ED : Energie Digestible GMQ : Gain Moyen Quotidien IC : Indice de Consommation

INSAE : Institut National de la Statistique de l’Analyse et de l’Evaluation

LMD : Licence-Master-Doctorat MS : Matière sèche

PADA : Projet d’Appui de Diversification Agricole PF : Poids Final

PI : Poids Initial

PIB : Produit Brute Intérieur

PU : Prix du Kilogramme d’Aliment PSA : Productions et Santé Animales

REESAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

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Résumé

Ce mémoire présente les résultats de notre stage qui s’est déroulé du 02 juillet au 02 octobre 2018 à la ferme "Œuvre de Dieu" dans la Commune d’Adjarra. Ce stage nous a permis de renforcer nos connaissances et de développer des compétences pratiques en élevage des monogastriques particulièrement celui des porcins. Au cours de ce stage plusieurs activités telles que le nettoyage des loges, la pesé des animaux, et la prise de sang ont été menées sur cette ferme et ensuite les performances zootechniques des porcs en croissance nourris avec des aliments de densités énergétiques et protéiniques variables ont été évaluées.

L’étude a été réalisée sur 32 porcs de race améliorée âgés de 80 à 90 jours et pesant en moyenne 14,69 kg. Quatre types d’aliments ont été utilisés (un témoin et trois rations expérimentales). L’aliment témoin est celui utilisé habituellement par l’éleveur. Les aliments expérimentaux ont été formulés de façon à obtenir des teneurs variables en protéine et en énergie respectivement 14% et 2000 kcal d’ED/kg MS (P14) ; 18% et 2500 kcal d’ED/kg MS (P18) ; 22% et 3000 kcal d’ED/kg MS (P22). Les expérimentations ont duré 84 jours, les animaux ont été nourris à volonté. Leur poids a été pris tous les 7 jours et la quantité d’aliments consommés a été pesée quotidiennement. La consommation alimentaire a été significativement plus élevée chez les animaux des lots P14 (102,25 kg) et témoin (102,72 kg) et plus faible pour ceux du lot P18 (84,91 kg). Les porcs nourris à l’aliment témoin ont présenté des performances les plus faibles avec un GMQ plus faible (286,59 g/j) et un indice de consommation plus élevés (4,41) que ceux des autres lots. Les meilleures performances ont été obtenues avec l’aliment P22 avec le GMQ le plus élevé (421,58g/j) et le plus faible indice de consommation (2,66). Toutefois, ces performances étaient proches de celles obtenues avec les autres rations expérimentales (P14 et P18). L’étude économique a montré que la ration P14 serait plus bénéfique pour les éleveurs étant donné que le coût du kilogramme de gain de poids le plus faible a été obtenu avec cette ration. A l’issue de ces travaux il faudra que les différentes formule soit testées sur d’autres stades physiologiques.

Mots Clés : Performances zootechniques ; Porcs en croissance ; Energie, Protéine, aliment.

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Abstract

Our internship took place from 02 July to 02 October 2018 at the farm "Œuvre de Dieu" in the municipality of Adjarra. This internship allowed us to reinforce our practical knowledge in monogastric breeding, particularly that of pigs. Apart from the activities we conducted on this farm, we have evaluated the effect of feed energy and protein level on zootechnical performances of growing piglets.

The study was conducted on thirty-two improved breed pigs (80-90 days of age and 14.69 kg initial). Four feed were used (one control and three experimental feeds). The control feed is the one usually used by the farmer. Experimental feeds were formulated to obtain variable protein and energy levels respectively of 14% and 2000 kcal,of ED / kg DM (P14); 18% and 2500 kcal ED / kg DM (P18); 22% and 3000 kcal ED / kg MS (P22). The experiments lasted 84 days, the animals were fed at libitum. They were weight every 7 days and the amount of feed consumed was taken daily. Feed consumption was significantly higher in animals of batches P14 (102.25 kg) and control (102.72 kg) and lower for those of batch P18 (84.91 kg). Pigs fed the control feed had the lowest performance with a lower ADG (286.59 g / d) and a higher feed efficiency (4.41) than the other batches. The best performance was obtained with the P22 feed with the highest GMQ (421.58g / d) and the lowest consumption index (2.66). However, these performances were close to those obtained with the other experimental rations (P14 and P18). The economic study showed that the P14 ration would be more beneficial for farmers as the cost per kilogram of weight gain was lower with this ration.

Keywords : zootechnical performances, Pigs growing, Energy, Protein, feed.

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Introduction

Dans le contexte actuel du fort taux d’urbanisation et de forte croissance démographique que connaissent la plupart des pays d’Afrique en général et celui du Bénin en particulier, la demande en viande est pour de nombreux experts inquiétante au regard des capacités actuelles de production du continent, car la production totale de viande n’arrive pas à satisfaire la demande des consommateurs (Youssao, 2015). Malgré les multiples efforts des projets d’élevages pour l’amélioration des apports en protéines en Afrique, le déficit en protéine animale ne cesse de s’accroître (Pradère, 2014). Le Bénin, avec un sous-secteur élevage qui contribue à environ 6,2% au PIB, n’est pas en marge de l'autosuffisance alimentaire tant pour les aliments d'origine végétale qu'animale (Faostat, 2018a). Le déficit en protéine d’origine animale est comblé par les importations massives de viandes et produits carnés. De 2017 jusqu’au deuxième trimestre de 2018, le volume des importations de viande et préparations à base de viande au Bénin s’élève à 169 295 tonnes et cette quantité pourrait atteindre 12,47 millions de tonnes à l’horizon 2020 (INSAE, 2018).

Pour pallier ce problème de déficit en protéine animale, la promotion de l’élevage des animaux à cycle court s’avère nécessaire. Dans ce contexte, le porc, grâce à son cycle court de reproduction et de production, sa forte efficacité alimentaire et sa bonne adaptation à différents écosystèmes, se positionne comme un animal de choix dans la politique de développement de l'élevage au Bénin. La quantité de viande de porc produite au Bénin est estimée à 5096 tonnes et ne représente qu’environ 8% de la quantité totale de viande produite au Bénin (Faostat, 2018b). Ce faible pourcentage peut être lié aux diverses contraintes sanitaires et alimentaires qui constituent les principales limites à la production porcine au Bénin. Les contraintes sanitaires sont essentiellement liées à de la peste porcine africaine qui occasionne de lourdes pertes économiques et une baisse de la productivité du porc au Bénin (Attakpa et al.,

(15)

2014). En ce qui concerne les contraintes d’ordre alimentaire, les éleveurs sont confrontés aux problèmes de disponibilité et de cherté des matières premières (Kiki et al., 2018). En dehors de ces contraintes, le faible niveau de technicité de ces éleveurs constitue aussi une limite à l’essor de la porciculture au Bénin (Houndonougbo et al., 2012). Ceci se traduit par le fait que, dans la plupart des élevages porcins au Sud Bénin, les animaux sont nourris avec une ration formulée par l’éleveur lui-même qui n’est pas le plus souvent adaptée à leur besoin, car cette formulation ne tient pas toujours compte du stade physiologique des animaux. Il est donc nécessaire de trouver une solution à ce problème en proposant par exemple à ces éleveurs des formules alimentaires adaptées aux besoins des animaux. C’est dans cette optique que nous avons choisi, au cours de notre stage de fin de formation à la ferme agropastorale

"œuvre de Dieu", de tester différentes rations alimentaires sur des porcs en croissance. L’objectif général de ce stage est d’étudier les performances zootechniques des porcs en croissance sur une période donnée. De façon spécifique, il s’agira :

 d’évaluer l’impact des aliments ayant des teneurs en énergie et en protéine variables sur les paramètres zootechniques tels que le gain moyen quotidien ; l’indice de consommation ;

 d’évaluer l’intérêt économique de ces différentes rations.

Ce rapport de stage est structuré en trois parties :

 la première partie concerne la généralité et la présentation du lieu de stage ;

 la deuxième présente les activités menées et les difficultés rencontrées;

 la troisième partie est consacrée à l’évaluation des performances zootechniques des porcs en croissance nourris avec des aliments de densités énergétiques et protéiniques variables.

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1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi a été créée par le décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002 modifié par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement public d’Enseignement Supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande Ecole dotée d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétences de l’EPAC couvrent onze (11) Départements d’enseignements organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de sept (07) Départements que sont le Génie Civil, le Génie Electrique, le Génie Informatique et Télécommunication, le Génie Mécanique et Energétique, le Génie Biomédical et Maintenance Hospitalière, le Génie de Technologie Alimentaire et le Génie Chimique et Procédés. Le secteur biologique est composé de quatre Départements à savoir le Département de Production et Santé Animales, le Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie, le Génie de la Biologie Humaine et le Département de l’Aménagement et protection de l’environnement. De nouveaux départements ont été créés. Il s’agit du Département des Sciences fondamentales et le Département des langues. En vue de renforcer les performances professionnelles de l’Enseignement Supérieur, la formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006.

Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD) par le Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité (CPUAQ) de l’Université d’Abomey- Calavi et le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus.

L’année a été subdivisée en semestres et les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE). Chaque UE est composée de plusieurs Eléments

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Constitutifs appelés ECUE. La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont les cinq premiers sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et le dernier réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires.

Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique. C’est dans ce contexte que nous avons choisi la ferme agropastorale "Œuvre de Dieu" pour effectuer notre stage de fin de formation en Licence Professionnelle en Production et Santé Animales. Ce stage a été effectué du 02 juillet au 02 octobre 2018.

1.2. Présentation du lieu de stage Localisation

D’une superficie de 7000 m², la ferme "Œuvre de Dieu" est située dans la commune d’Adjarra, dans l’arrondissement de Médédjonou et précisément dans le quartier Lindja-Dangbo. Elle est située en bordure d’une formation marécageuse partagée par le Bénin et le Nigéria. Cette dernière est parsemée de cours d’eau navigables à pirogue qui jouent un rôle prépondérant dans les transactions entre toutes les localités riveraines et le Nigéria.

Historique et description

La ferme a été créée en 2007 par Monsieur ANIANBOSSOU Victor dans le but de répondre à la demande en œufs de table sans cesse croissante. Ainsi, cette ferme a démarré ses activités de production par l’élevage des poules pondeuses, des aulacodes, des lapins puis par la pisciculture grâce à l’appui du projet PADA (Projet d’Appui de Diversification Agricole).

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En 2010, dans l’optique de mieux valoriser les fientes des volailles, le promoteur de la ferme installe un jardin potager et s’est également lancé dans la culture des palmiers à huile et du laurier. L’élevage de poule pondeuse et l’aulacodicultures ont été abandonnés dès 2013 respectivement pour des raisons de casses enregistrées et pour manque de technicité. Dès lors, le promoteur s’est orienté vers la porciculture. Actuellement, en dehors de la porciculture, les autres spéculations présentes sur la ferme sont : l’aviculture réduite uniquement à l’élevage des poulets locaux et des canards, la cuniculture et la pisciculture.

Infrastructures et bâtiments d’élevage

L’installation d’une ferme agricole fait appel à la mise en place de bâtiments et d’équipements indispensables aux déroulements des activités de production. La ferme agropastorale "œuvre de Dieu" dispose de plusieurs bâtiments d’élevage dont certains sont déjà amortis et servent de logements pour les lapins. Elle dispose également des dortoirs pour l’hébergement des stagiaires, du technicien et des ouvriers intervenant sur la ferme, un appartement pour le promoteur et sa famille et d’un magasin de stockage d’aliment et de produits vétérinaires. Ces bâtiments sont amortis mais reste encore très utilisables. Les bâtiments d’élevage sont constitués des porcheries, d’une lapinière, d’un abri pour les poulets locaux et des bassins et des étangs piscicoles pour l’élevage des poissons.

1.2.3.1. Les porcheries

Les porcheries sont construites en béton avec des murets d’une hauteur d’environ 1,5 mètre et sont recouvertes de feuilles de tôles. Chaque porcherie est constituée de deux rangées de loges séparées par un couloir central de 1,5 mètres. Le sol est en béton et chaque loge dispose d’une mangeoire ; d’un abreuvoir et d’une baignoire tous construits en béton. Les eaux usées sont drainées par des canaux vers une fosse servant de stockage du lisier. La ferme

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compte 48 loges donc 20 loges d’engraissement et 28 loges pour les reproducteurs. Les loges des reproducteurs sont constituées de 3 catégories : les loges d’attente saillie ; les verrateries et les loges de maternités.

Les loges d’attente saillie

Elles permettent de regrouper les jeunes truies vides qui attendent la saillie : 3 à 5 truies par loge.

Les loges de maternité

Ce sont des loges conçues pour la mise-bas. Elles contiennent des barres de fer ou de bois fixées au mur à 10-15 cm du sol pour protéger les porcelets contre l’écrasement de la truie pendant l’allaitement.

La verraterie

La ferme dispose de deux verrateries (un verrat par loge). Il s’agit des loges des verrats utilisés pour la reproduction. Elles servent également de loge de saillie.

Figure 1: Porcheries la ferme oeuvre de Dieu 1.2.3.2. La lapinière

Le bâtiment faisant office de lapinière était un bâtiment de poules pondeuses reformé et adapté pour l’élevage des lapins. Ce bâtiment contient des fosses à

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contiennent des abreuvoirs et mangeoires pour lapins. En dehors de ces matériels, les cages contenant les lapines mères contiennent des boîtes à nid (figure 2).

Figure 2: cage de lapins

1.2.3.3. Les infrastructures piscicoles

Les infrastructures piscicoles dont dispose la ferme sont constituées de trois bassins et de deux étangs. Cependant, seulement deux bassins sont fonctionnels et sont utilisés pour l’élevage des poissons-chat (Clarias gariepinus) et un étang pour l’élevage des tilapias. Les bassins sont construits en béton et disposent d’un système de vidange d’eau constitué de tuyaux PVC reliés aux étangs. Ces derniers reçoivent aussi du lisier provenant de la porcherie. Ce lisier est utilisé pour la fertilisation des étangs en vue de la production des zooplanctons consommés par les tilapias.

1.2.3.4. Magasins de stock

Le bâtiment servant de magasin de stockage est, tout comme la lapinière, un poulailler abandonné. Il est utilisé pour le stockage des aliments des matières premières de même que les équipements de travail de même que des matériels d’élevage.

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Il est à noter que la ferme dispose également d’un forage qui assure la fourniture en eau pour les besoins de la ferme. Comme équipements d’élevage, la ferme dispose de pelles, de balais, de pesons, des mangeoires, abreuvoirs, d’un pulvérisateur, d’une boîte à pharmacie contenant les produits vétérinaires, des paires de bottes, des houes, des coupe-coupe, des sceaux, des brouettes et d’une motopompe.

Organisation et fonctionnement

La ferme compte plusieurs sections d’activités agricoles à savoir la production animale dirigée par un technicien et la production végétale dirigée par l’assistante du promoteur. Cette ferme compte aussi quelques ouvriers occasionnels qui assurent l’entretien et les activités de la ferme et le tout cordonné par le promoteur lui-même. La figure 3 présente l’organigramme de la ferme "Œuvre de Dieu".

Figure 3: Organigramme de la ferme "Oeuvre de Dieu"

Promoteur

Assistante promoteur

Techniciens

Ouvriers Stagiaires

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Forces et faiblesses de ferme œuvre de Dieu 1.2.5.1. Forces

Les potentialités que possède la ferme "Œuvre de Dieu" sont nombreuses et sont liées aux infrastructures et aux équipements qu’elle dispose de même que son autonomie en eau. De plus, sa proximité avec le Nigéria constitue aussi une aubaine à exploiter surtout pour l’achat de matières premières. Ces potentialités sont renforcées par la présence d’un personnel jeune et la disponibilité de la structure à accueillir des stagiaires.

1.2.5.2. Faiblesse de la structure d’accueil

Au cours de notre stage, nous avons constaté que malgré les potentialités dont dispose la ferme, elle connaît quelques faiblesses. Ces faiblesses sont liées au manque d’organisation dans les élevages, à l’absence d’un programme de prophylaxie régulier. De plus, le fait que l’exploitation soit implantée dans une zone marécageuse prédispose les animaux particulièrement les porcs aux piqûres de mouches tsé-tsé les exposant ainsi à la trypanosomose. De plus, nous avons noté un manque de rigueur en ce qui concerne l’application des mesures de biosécurité.

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DEUXIEME PARTIE : Activités menées et difficultés rencontrées

(24)

2.1. Activités menées

Au cours de notre séjour sur la ferme "Œuvre de Dieu", nous avons mené plusieurs activités parmi lesquelles nous pouvons citer : le nettoyage des loges ; l’alimentation des animaux ; des séances de pesée des porcs ; les traitements préventifs et curatifs administrés aux porcs, des séances de prise de sang.

Nettoyage des loges

Le nettoyage se faisait deux fois par jour. Le premier nettoyage a lieu le matin à 7 heures. Nous procédons au ramassage des déjections et des restes éventuels d’aliments non consommés la veille. Cette opération est réalisée par un raclage du sol au moyen d’une raclette métallique. Après le ramassage, nous procédons au lavage de chaque loge à l’eau en passant un coup de balai chaque fois pour enlever le reste des déchets qui n’ont pas pu être enlevés par le raclage. Les mangeoires et abreuvoirs sont également lavés. Nous effectuons le second nettoyage dans l’après-midi à partir de 15 heures.

Service de l’aliment

Le service d’aliment est fait après le nettoyage des loges. Tout comme ce dernier, le nourrissage des animaux se fait deux fois par jour. Un premier dans la matinée et le second dans la soirée. Après le nettoyage, nous procédons à la pesée de la quantité d’aliments à servir dans chaque loge. Cette quantité est en fonction du poids et du nombre de porcs présents dans chaque loge. Notons que notre structure de stage dispose d’une grille pour la quantité d’aliments journalière à servir aux animaux en fonction de leur poids (tableau 1). Les deux tiers de la quantité journalière sont servis le matin et le reste dans l’après-midi.

Deux types d’aliments sont utilisés :

- un aliment pour les porcs en engraissement constitué d’un mélange de provende "véto mixte porc" avec d’autres matières premières selon la

(25)

formule 50 kg de provende + 6 kg de tourteau de soja + 6 kg de tourteau de palmiste + 15 kg de son de maïs) ;

- un aliment pour les reproducteurs constitué uniquement de provende véto porc mixte.

Tableau I: Quantité d’aliment distribuée aux porcs en fonctions de leur poids Poids moyens Rations quotidiennes

10-15kg 750g

15-20kg 850g

20-25kg 1000g

25-30kg 1150g

30-35kg 1300g

35-40kg 1450g

40-45kg 1500g

45-50kg 1750g

50-55kg 2000g

55-60kg 2250g

60-65kg 2500g

65-70kg 2650g

70-75kg 2800g

75-80kg 2900g

80-85kg 3000g

85-90kg 3200g

90-95kg 3400g

95-100kg 3500g

100kg et plus 3500g

La pesée des porcs

Nous avons régulièrement effectué des prises de poids des animaux afin d’ajuster la quantité d’aliments servie. Pour ce faire, nous avons utilisé un peson à aiguille de portée 250 kg. Pour peser un jeune porc, nous le mettons dans un sac de provende que nous accrochons au peson, lui-même suspendu à un bois de la charpente de la porcherie. Pour un porc adulte, nous avons fait usage d’une corde de puits. A cet effet, nous décrivons avec la corde le chiffre 8. Une partie

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deux pattes antérieures pour les récupérer de part et d’autre du corps de l’animal.

La corde ainsi récupérée est accrochée au peson.

Prélèvement de sang

Les prélèvements de sang ont été effectués sur des porcs en expérimentation sur la ferme. Ces prélèvements étaient destinés aux analyses hématologiques et sérologiques. Le sang est prélevé au niveau de la veine jugulaire. A cet effet, nous avons fait usage des aiguilles vacutainer fixées à un porte-aiguille et des tubes sous vides (Figure XX). Préalablement l’animal est immobilisé. Pour les porcs plus jeunes, nous les immobilisons en les plaçant en décubitus dorsal. Pour les plus âgés, nous les immobilisons au moyen d’un lasso. Une fois l’animal immobilisé, nous procédons à la localisation de la veine jugulaire en prenant comme repère, la ligne joignant la pointe de sternum à la base de l’oreille. Après cette étape, l’aiguille est enfoncée dans la veine et le sang est par la suite recueilli dans le tube. Il est à noter que pour les analyses hématologiques, nous avons prélevé le sang dans des tubes avec de l’EDTA comme anticoagulant et pour les analyses sérologiques, dans des tubes secs.

Figure 4: Matériel de

prélèvement Figure 5: Prélèvement du sang sur

un porc immobilisé au lasso

(27)

Traitements et déparasitages

Les pathologies traitées durant notre stage étaient : la gale chez le porc la diarrhée, le rouget et la trypanosomose. En plus de ces traitements, nous avons aussi déparasité des porcs. Les différents modes de traitements appliqués aux porcs sont récapitulés dans le tableau II.

Tableau II: Traitements et déparasitages Symptômes

observés

Maladie suspectée

Médicaments utilisés

Posologie et voies d’administration -Présence de

croûtes sur la peau

-Prurit

Gale Alfamec En sous-cutané (SC)

soit 1ml pour 50 kg

- plaques

rougeâtres sur le corps

Rouget Péniprocaïne En intramusculaire (IM)

Hyperthermie, larmoiement, une anémie

Trypanosomiase Diminazène pour le traitement Isomethamidium

pour la prévention

-En (IM) seront administrés ces produits. Soit 35

mg/kg de

isomethamidium ; - 5 mg/ kg pour le diminazène

Amaigrissement avec présence des vers dans les excréments

Déparasitage Albendasole 300 Par voie oral soit un bolus pour 60 kg de poids vif

2.2. Difficultés rencontrées

Au cours de ce stage nous avons rencontré de nombreuses difficultés au nombre desquelles nous pouvons citer :

 l’impossibilité de sortir par moment en raison des pratiques ancestrales de la localité telle que la fête de « ORO » ;

 Difficultés d’accès à élevages à cause de l’état dégradé des voies pour y

(28)

 le manque d’informations sur le fonctionnement de la ferme.

2.3. Problèmes identifiés

Au cours de notre stage, plusieurs problèmes liés aux techniques d’élevage de porcs sur la ferme. Il s’agit essentiellement de la non-application des règles de biosécurités. Ceci s’est surtout remarqué au niveau des pédiluves situés à l’entrée de chaque porcherie et dont le contenu, la solution désinfectante, est rarement renouvelé à cause de la non-disponibilité des désinfectants sur la ferme. En dehors de ce problème, nous avons noté une faible technicité au niveau de l’alimentation des animaux. En effet, nous avons remarqué que l’éleveur utilise de la provende mixte pour les porcs fabriquée et commercialisée par le groupe Véto Service SA. Cette provende est mélangée avec d’autres matières telles que les déchets de boulangerie et le tourteau de soja. Cette pratique pourrait aboutir à l’obtention d’une ration ne correspondant pas au besoin des animaux et par conséquent à l’expression de faibles performances zootechniques. De plus, la disponibilité de la provende n’est pas toujours régulière, ce qui amène l’éleveur à formuler parfois des rations tout en ignorant les valeurs nutritives des matières premières utilisées et les besoins nutritionnels des porcs nourris avec cet aliment. Ce problème relatif à l’alimentation des porcs sur la ferme Œuvre de Dieu a retenu toute notre attention. Nous avons donc essayé de proposer différentes formules alimentaires avec des teneurs en protéine et en énergie variables que nous avons testées chez les porcs en croissance sur la ferme.

(29)

TROISIEME PARTIE : Performances zootechniques des porcs en croissance nourris avec des aliments de densités énergétiques et

protéiniques variables

(30)

3.1. Généralités sur l’élevage porcin au Bénin

Le porc (Sus scrofa domesticus) est une sous-espèce du sanglier sauvage (Sus scrofa). C'est un mammifère domestique omnivore de la famille des porcins, ou suidés. Il représente la première source de viande au plan mondial (Faostat, 2018b). Au Bénin, la production porcine est en pleine évolution après l’épidémie de peste porcine africaine survenue en 1999 et qui avait décimé plus 80% du cheptel porcin du pays. Actuellement, la taille du cheptel porcin au Bénin est estimée à 466000 têtes. Cet effectif regroupe trois types génétiques (local ; amélioré et croisé) (Youssao et al., 2018).

Les races porcines élevées au Bénin

3.1.1.1. La race locale

Le porc local du Bénin encore appelé « porc nain de l’Afrique de l’Ouest », se rencontre le long des pays côtiers de la sous-région ouest-africaine et descendrait probablement du porc européen (d’Orgeval, 1997). Il s’agit des animaux de petit format avec une hauteur au garrot de 47 cm en moyenne. Le profil de tête est rectiligne de même que la ligne du dos. La couleur de la robe est blanche ou noire avec des motifs uniformes et des poils très courts (Youssao et al., 2018). Les oreilles sont courtes (10,8 cm en moyenne) dressées et orientées vers le haut. Cette race est caractérisée par une bonne capacité d’adaptation aux conditions difficiles d’élevage telles que les irrégularités alimentaires, le manque de soins de santé (Ironkwe et Amefule, 2008; Umutoni, 2012; Agbokounou et al., 2016). Les performances de croissance et de productivité numérique du porc local sont faibles. Cependant, les performances des porcs locaux sont très faibles. L’âge à la première saillie du porc local est de 6 mois avec une portée moyenne de nés vivant de 6,11 et le poids moyen d’un porcelet est de 535 g à la naissance et 4550 g au sevrage (Youssao et al., 2009).

Le gain moyen quotidien en engraissement est de 126,4 g pour les femelles et 74

(31)

g pour les mâles pendant toute la période d’engraissement (Youssao et al., 2009).

3.1.1.2. Les porcs améliorés

Cette catégorie regroupe les races exotiques (Large White, Landrace et Duroc) et des croisés entre les races exotiques.

Large White

Le porc Large White, originaire de l’Angleterre, est obtenu par amélioration de la race du comté de York par des apports de verrats asiatiques et napolitains au milieu du XIXe siècle. Cette race s’est rapidement répandue dans le monde entier et n’a pas tardé à connaître son grand succès en milieu tropical du fait de son aptitude à s’adapter aux différentes conditions d’élevage. Elle a une robe blanche avec des oreilles dressées. Elle dispose de bonnes performances zootechniques et de reproduction avec un GMQ pouvant augmenter jusqu’au poids de 100 kg pour diminuer ensuite. Le poids adulte peut atteindre 400 kg pour le mâle et 300 kg pour la femelle. La carcasse présente une bonne musculature et un rendement plus élevé (71%) avec une bonne qualité de viande (Youssao et al., 2009).

Landrace

Cette race porcine a été développée en Scandinavie et se caractérise par une robe blanche, un chanfrein droit et des oreilles tombantes. Il s’agit d’une race de grand format. Selon Huart (2003), cette race a été sélectionnée pour ses performances lors de la mise-bas avec une prolificité de 8-12 porcelets par mise bas. La viabilité des porcelets est moyenne. Ceux-ci disposent d’une bonne vitesse de croissance. La carcasse est de bonne qualité avec un faible dépôt de graisse. La résistance du Landrace à la chaleur et au stress est bonne (Huart, 2003).

(32)

Duroc

La race Duroc a été développée aux Etats-Unis et est caractérisée par une robe de couleur brune, une grande taille et un dépôt de graisse moins important comparativement au Large-white. La prolificité du Duroc varie de 10 à 12 porcelets par portée et la viabilité des porcelets est excellente. Cette race présente une excellente rapidité de croissance. Son indice de consommation et sa résistance au stress et à la chaleur sont également excellents. Toutefois, la qualité de la carcasse est médiocre.

Le type génétique amélioré

Il s’agit des porcs issus des croisements entre les races exotiques pures. En moyenne, il s’agit d’un animal long de 79,1 cm avec un bassin long de 23,1 cm et une tête longue de 31,4 cm. La robe est majoritairement blanche avec des motifs variés (uniformes ; tachetés ou pie). La tête présente un profil généralement concave avec un museau court et cylindrique de circonférence moyenne de 37,4 cm. Les oreilles, longues, sont majoritairement dressées et orientées vers l’avant. Les performances de ces animaux sont assez proches de celles de leurs parents croisés (Youssao et al., 2018).

3.1.1.3. Les croisés

Ces porcs sont issus des croisements entre les races exotiques améliorées et les porcs locaux. Ils sont généralement de grand format avec une hauteur au garrot de 72,6 cm en moyenne. Le profil facial est droit ou concave et des oreilles généralement dressées. La robe dominante est de couleur blanche avec des motifs uniformes (Youssao et al., 2018). Les mesures corporelles des porcs croisés rapportées par ces auteurs sont similaires à celles des porcs améliorés, et supérieures à celles des porcs locaux. Leurs performances varient en fonction des races en croisement et de leur degré de pureté. L’évaluation des performances zootechniques des croisés issus de porc local et de Large White a

(33)

été réalisée par Youssao et al. (2009). Les résultats obtenus révèlent que les poids des porcelets Large White et ceux des croisés à la mise bas et à l’âge de 90 jours étaient plus élevés que ceux des porcelets locaux. Le croisement des porcs locaux du Bénin avec le Large White a donc permis d’augmenter les performances de croissance des descendants de près de 60% par rapport à la race pure locale. Cependant, selon Lekule et Kyvsgaard (2003), l’introduction continue des races exotiques en milieu tropical et particulièrement en Afrique, constitue une menace pour l’existence des races locales.

Les systèmes d’élevage porcins

3.1.2.1. Système d’élevage extensif ou traditionnel

L’élevage extensif est un élevage traditionnel rencontré principalement en milieu rural. La race locale est principalement élevée dans ce système. Cet élevage est caractérisé par la valorisation des ressources naturelles (fourrages verts et fruits), des déchets de cuisine des sous-produits agricoles et agroalimentaires disponibles dans le milieu et l’utilisation de la main-d’œuvre familiale pour la conduite de l’élevage (Nonfon, 2005; Kagira et al., 2010) et par un sevrage des porcelets très souvent tardif intervenant entre deux et trois mois (Youssao et al., 2008). Les animaux sont élevés soit en divagation ou en claustration temporaire. Toutefois, ces deux modes de conduite sont conditionnés par les activités agricoles en milieu rural. Ainsi, en saison de cultures agricoles, les éleveurs sont contraints d’élever leurs animaux en claustration permanente afin d’éviter les dommages causés par les animaux aux cultures. Pendant cette période, les animaux sont confinés dans des habitats traditionnels ou gardés à l’attache (Ocampo et al., 2005; Mutua et al., 2012;

Umutoni, 2012; Kimbi et al., 2015). Les porcs attachés sont des animaux entravés autour d’un arbre, d’un pieu ou gardés simplement dans des enclos rudimentaires construits soit en matériaux rudimentaires ou en matériaux de

(34)

porcs pratiquent la divagation diurne afin de permettre aux animaux de se procurer eux même leurs nourritures. L'élevage des porcs en divagation n’est pas sans conséquence. En dehors des risques de vol d’animaux et de propagation de maladie notamment la peste porcine africaine, les accouplements naturels des porcs locaux en milieu tropical pourraient rendre difficiles les travaux de sélection génétique visant à promouvoir les meilleures races locales tropicales qui sont les plus rencontrées en élevage extensif de porcs. Dans ce système, l’élevage constitue une source d’épargnes ou d’assurance en cas de besoin exceptionnel d’argent liquide (par exemple, pour l’achat de semences ou d’engrais, ou en cas de maladies ou de cérémonie familiales dont les mariages et les dots ; pour faire face aux frais scolaires, ou à la perte d’une récolte…).

3.1.2.2. Système d’élevage semi-intensif

L’élevage semi-intensif est le plus répandu en Afrique tropicale (Muhanguzi et al., 2012). Dans ce système les animaux sont confinés dans un espace restreint.

L’éleveur accorde beaucoup de soin à la santé notamment par la prévention des parasitoses internes et externes et à l’alimentation des animaux par l’utilisation d’aliment commercial (Wabacha et al., 2004). Les races améliorées sont les plus rencontrées dans ce type d’élevage toutefois, on y rencontre aussi des races locales et exotiques (Enem et al., 2010). Ce système d’élevage porcin requiert peu de moyens financiers. Par contre, le producteur doit y consacrer davantage de temps et de soin, et doit aussi faire preuve de savoir-faire. L’objectif le plus important de ce système de production reste en général le recours possible à un compte épargne. Toutefois, dans les régions où la vente des cochons est plus régulière, le système semi-intensif tend à prendre un caractère plus économique.

3.1.2.3. Système d’élevage intensif

Tout comme dans le système précédent, les animaux sont élevés en claustration permanente, mais ici dans un but purement lucratif. En fonction de la taille du cheptel et de l’importance des infrastructures, on distingue l’élevage intensif à

(35)

petite échelle et l’élevage intensif à grande échelle. Dans le système intensif, les porcs sont constamment gardés dans les enclos et par classes d’âge (porcs à l’engraissement, verrats, truies gestantes, truie avec sa portée). Dans ce système, les bâtiments représentent beaucoup plus qu’un simple abri. L’investissement requis pour ce système est lourd, car il faut aménager des infrastructures d’élevages adéquats, dont les bâtiments, acheter ou préparer les aliments en fonction des besoins des animaux et appliquer un bon programme de prophylaxie sanitaire et médicale. Ce type d’élevage vise à créer une source importante de revenus pour l’éleveur et sa famille.

Alimentation des porcs

L’alimentation joue un rôle très prépondérant en élevage porcin. Elle conditionne les performances de reproduction et de croissance des animaux. Le porc étant omnivore, il possède une bonne efficacité alimentaire. Il est capable de valoriser divers produits tels que les résidus de cuisine, les sous-produits agricoles, agro-industriels, les fourrages, etc. Toutefois, étant donné que le porc est un monogastrique, il dispose de faible potentialité à mieux tirer profit des fourrages et des aliments riches en fibres contrairement aux ruminants. Au Bénin, la plupart des éleveurs de porcs formulent eux même la ration servie aux animaux. Ceux-ci- font usage de différentes matières premières comme les sons de céréales et les tourteaux d’oléagineux et la drêche de brasserie. Des sous- produits de transformation agroalimentaire interviennent aussi dans la formulation de la ration. Il s’agit du son de soja, des sous-produits de l’huilerie de coco de même que les sous-produits de récolte (épluchures de manioc et des écarts de triage) (Kiki et al., 2018). D’autres éleveurs nourrissent aussi leurs animaux avec des restes de cuisines, des eaux grasses et des fourrages (Nonfon, 2005).

(36)

3.2. Matériel et méthodes

Cette étude a été réalisée sur une ferme agropastorale située à Lindja-Dangbo, commune d’Adjarra, département de l’Ouémé. Cette commune est limitée au Nord par la Commune d’Avrankou, au Sud par la Commune de Sème-Kpodji et à l’Ouest par la Commune de Porto-Novo. D’une superficie de 112 km², la commune d’Adjarra bénéficie d’un climat de type subéquatorial avec quatre saisons, deux pluvieuses et deux saisons sèches. La pluviométrie est comprise entre 900 mm et 1500 mm avec une température variant entre 25 à 30°C. Elle dispose de trois types de sols. Il s’agit des sols ferrallitiques de couleur rouge et à texture sablo-argileux (terres de barre), qui couvrent environ 80% de la superficie totale de la Commune ; des sols de bas de pente de coloration brun clair, à texture sableuse et faciles à travailler, ils se situent en bordure des bas- fonds marécageux et des sols des bas, hydromorphes argileux, riches en matières organiques, situés dans les zones inondables. L’agriculture est orientée vers les cultures vivrières telles que les céréales, les tubercules et les légumineuses. Les cultures de rente sont les produits issus de l’exploitation du palmier à huile, du raphia, des arbres fruitiers et des plantations de bois. L’élevage joue également un rôle important dans la vie socio-économique de la Commune. Les espèces élevées dans cette commune sont les bovins, ovins, caprins, porcins et volailles (pintades, poules, pigeons, canard, dindon) (Afrique Conseil, 2006).

Matériels

Le matériel animal est constitué de 32 porcs de race améliorée en croissance d’un poids moyen de 14,69 kg âgés de 80 à 90 jours. Quatre types d’aliments ont été utilisés (un témoin et trois rations expérimentales). L’aliment témoin est celui utilisé habituellement par l’éleveur. La formule de cet aliment n’est pas fixe. Il est fabriqué par mélange de provende mixte porc de Véto-Service SA avec d’autres ingrédients. Les ingrédients les plus utilisés sont le tourteau de soja, les déchets de boulangerie (farine de blé et pain avarié). Les aliments

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expérimentaux ont été formulés de façon à obtenir des teneurs variables en protéine et en énergie respectivement 14% et 2000 kcal d’ED/kg MS (P14) ; 18% et 2500 kcal d’ED/kg MS (P18) ; 22% et 3000 kcal d’ED/kg MS (P22). La composition des rations expérimentales est présentée dans le tableau II.

Tableau III: Composition des rations expérimentales

Matières premières Taux d’incorporation en %

P14 P18 P22

Maïs 4 23 40,3

Son de blé 35,7 0 5,4

Son de maïs 40,5 36 0

Tourteau de palmiste 12 15 15

Tourteau de soja 5 22,7 36

Coquille d'huître 2 2,5 2,5

Sel 0,5 0,5 0,5

Lysine 0,3 0,3 0,3

Total 100 100 100

Coût du Kg 148 212 250

Composition chimique

Matière sèche (%) 88,01 88,25 87,92

Protéine brute (%) 14 18 22

Cendres (%) 7,51 7,52 6,71

Matière grasse (%) 4,28 3,81 3,61

Cellulose brute (%) 11,3 9,17 6,29

NDF (%) 45,41 33,88 20,86

ADF (%) 15,86 13,58 10,48

ADL (%) 3,75 2,86 2,39

ED (Kcal/ Kg de MS) 2000 2500 3000

Méthodes

Le dispositif expérimental utilisé était un bloc aléatoire complet à quatre traitements à deux répétitions. Les traitements étaient les différents aliments.

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porcelets en quatre groupes de 4 porcs chacun (par répétition). A chaque groupe sera assigné au hasard l’un des traitements suivants :

Témoin : Aliment témoin, est celui formé par l’éleveur lui-même

P14 : Aliment ayant un taux de protéine de 14 % et une densité énergétique de 2000 kcal ED/kg MS.

P18 : Aliment ayant un taux de protéine de 18% et une densité énergétique de 2500 kcal ED/kg MS.

P22 : Aliment ayant un taux de protéine de 22% et une densité énergétique de 3000 kcal ED/kg MS.

Les expérimentations ont duré 84 jours. L’aliment témoin a été distribué comme le fait habituellement l’éleveur. Les animaux ont été pesés tous les 7 jours à l’aide d’un peson dynamométrique de marque Silverline 251087® (portée 200 kg, sensibilité 1 kg) et d’un peson électronique de marque WeiHeng® (portée 50 kg, sensibilité 10 g) respectivement pour les porcs ayant un poids supérieur ou inférieur à 50 kg. Les animaux ayant été soumis aux rations expérimentales ont été nourris tandis que ceux du lot témoin ont été nourris selon la pratique adoptée par l’éleveur en fonction leur poids moyen.

Evaluation des paramètres zootechniques

Les paramètres zootechniques : la consommation alimentaire (CA), le gain moyen quotidien (GMQ) et l’indice de consommation alimentaire (IC) ont été calculés selon les formules ci-dessous :

𝐂𝐀 = quantité de matière sèche d′ aliment servi − quantité de matière sèche d′aliment refusé

𝐆𝐌𝐐 = 𝐏𝐟−𝐏𝐢

𝐝 avec Pf : poids final ; Pi : poids initial et d : la durée en jours 𝐈𝐂 = 𝐂𝐀

𝐏𝐟−𝐏𝐟 avec CA : Consommation alimentaire ; Pf : poids final et Pi : Poids initial.

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Pour évaluer l’intérêt économique des différentes rations utilisées dans cette étude, le coût du gain d’un kilogramme de poids CGP a été calculé à partir de la formule :

𝐂𝐆𝐏 = 𝐈𝐂 ∗ 𝐏𝐔 avec IC : indice de consommation ; et PU le prix du kilogramme d’aliment. Pour l’aliment témoin, le calcul a été effectué sur la base de l’estimation du coût au kilogramme faite par l’éleveur lui-même (160 FCFA).

Analyses statistiques

Le Logiciel SAS (Statistical Analysis System, 2013) a été utilisé pour l'Analyse des données. La ration utilisée était la source de variation. La procédure Proc GLM a été utilisée pour l'Analyse de Variance. Le test de F a été utilisé pour déterminer la significativité des effets ration. Les moyennes ont été comparées deux à deux par le test de t.

3.3. Résultats et discussion Résultats

3.3.1.1. Performances zootechniques des porcs en engraissement

Le tableau IV et la figure 6 présentent les performances de croissance des porcs en engraissement en fonction des rations utilisées. Au début de l’expérimentation, les poids moyens initiaux étaient 14,44 kg ; 14,84 kg ; 14,86 kg et 14,65 kg respectivement pour les lots P14 ; P18 ; P22 et témoin. A la fin de l’essai, ce poids a atteint 49,45 kg pour le lot P14 ; 46,27 kg pour le lot P18 ; 50,27 kg pour le lot P22 et 38,72 kg pour le lot témoin. Les poids moyens de porcs soumis à ces différentes rations n’ont pas significativement varié d’un lot à un autre au cours de l’expérimentation (p>0,05) sauf à la fin, au jour 84 où les animaux du lot témoin ont présenté un poids moyen plus faible que ceux des autres groupes (p<0,0). Du début jusqu’au 28 jour de l’expérimentation, les

(40)

gains moyens quotidiens ont varié de 246,12 à 387,86 sans toutefois présenter de différence significative (p<0,05). La même observation a été faite entre J28 et J56 (p<0,05). Du 56e Jour à la fin de l’expérimentation, les animaux du lot témoin ont présenté le gain moyen quotidien le plus faible (254,38 g/j) (p<0,05) par rapport à leurs homologues des autres lots dont les gains moyens quotidiens étaient similaires entre eux.

Tout comme le gain moyen quotidien, la quantité consommation individuelle durant cette expérimentation a également varié significativement en fonction de la ration servie (p<0,001). Elle a été similaire et plus élevée pour les porcs des lots P14 (102,25 kg) et témoin (102,72 kg) et plus faible pour les porcs du lot P22 (84,91 kg). Les porcs du lot témoin ont présenté un indice de consommation significativement plus élevé (4,41) (p<0,01) que les autres lots où les indices de consommation variaient de 2,66 à 3,13 et étaient tous similaires.

Tableau IV: Performances zootechniques des porcs en engraissement

Paramètres P14 P18 P22 Témoin Test de

signification Poids initial (Kg) 14,44±2,28 14,84±1,58 14,86±1,89 14,65±3,09 NS

Poids final (Kg) 47,95±4,64a 46,27±9,46ab 50,27±11,14a 38,72±7,78b *

GMQ28 (g/j) 303,92±42,94 306,17±92,28 246,12±111,80 269,23±74,66 NS

GMQ56 (g/j) 387,86±93,23 322,19±95,27 347,14±128,29 336,17±133,38 NS

GMQ84 (g/j) 504,95±179,31a 494,18±147,69a 671,47±268,20a 254,38±185,35c **

GMQ 398,16±51,73a 374,18±97,40ab 421,58±125,04a 286,59±56,46b *

CA (Kg) 102,25±0,0a 92,58±3,052b 84,91±1,76c 102,72±2,28a ***

IC 3,10±0,44b 3,13±0,86b 2,66±1,08b 4,41±0,87a **

NS : Non significatif ; *: p<0,05 ; ** p<0,01. *** p<0,001 P14 : Aliment ayant 14% de protéine brute et 2000 kcal d’énergie digestible ; P18 : Aliment ayant 18% de protéine brute et 2500 kcal d’énergie digestible ; P22 : aliment ayant 22% de protéine brute et 3000 kcal d’énergie digestible. CA : consommation alimentaire ; IC : Indice de consommation. Les moyennes de la même ligne suivies des lettres différentes sont significativement différentes au seuil de 5%.

(41)

Figure 6: Croissance pondérale des porcs en fonction des rations utilisées au cours de l'expérimentation

3.3.1.2. Intérêt économique des différentes rations expérimentales.

Les coûts du gain d’un kilogramme de poids en fonction des différentes rations sont présentés par la figure 7. Les prix au kilogramme des différentes rations expérimentales pour les rations P14 ; P18 et P22, calculés sur la base du coût des matières premières utilisées sont respectivement de : 148 ; 212 et 260 francs CFA. Le prix approximatif du kilo de l’aliment témoin est de 160 francs CFA par kilogramme. Le coût du kilogramme de gain de poids des porcs nourris avec la ration P14 était significativement plus bas (459 FCFA par kilogramme de gain de poids) que le coût du gain de poids des porcs nourris aux rations P18 ; P22 (664 FCFA) et témoin (706 FCFA) (p<0,05) qui étaient similaires entre eux.

10 15 20 25 30 35 40 45 50

J0 J7 J14 J21 J28 J35 J42 J49 J56 J63 J70 J77 J84

P18 P22 P14 Témoin

(42)

Figure 7: Coût du gain de poids des différentes rations alimentaires utilisées

Discussion

Le ratio énergie/protéine de la ration est un paramètre important qui peut influencer les performances de production des animaux d’élevage (Liu et al., 2015). Cette ration peut également impacter la consommation alimentaire. Dans cette étude, parmi les rations expérimentales testées, la plus diluée en énergie et en protéine (P14) de même que l’aliment témoin ont été plus ingérés par les animaux. Les faibles densités énergétiques et protéiques de la ration P14 auraient donc amené ces porcs à ingérer plus d’aliments que leurs homologues des autres lots expérimentaux ayant été nourris avec des aliments plus concentrés en énergie et en protéine afin de satisfaire leurs besoins nutritifs.

L’augmentation de l’ingéré alimentaire avec la diminution de la densité énergétique de la ration a été rapportée par (Beaulieu et al., 2009). Par ailleurs, la forte consommation des porcs du lot témoin pourrait signifier que la valeur nutritive de l’aliment témoin serait plus faible que celle des rations P18 et P22.

Les gains moyens quotidiens obtenus dans la présente étude sont plus faibles que ceux obtenus par (Yao et al., 2013; Kambashi et al., 2016) chez des porcs en croissance respectivement en Côte d’Ivoire et au Congo. Cependant, les

b

a a a

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

P14 P18 P22 Témoin

Ct du gain de poids en F FCA

(43)

valeurs obtenues pour ce paramètre sont donc prochent de celles rapportées par (Carter et al., 2017) en Ouganda. De façon générale, la réduction des teneurs en protéine et en énergie n’a pas eu d’impacts remarquables sur la croissance et l’indice de consommation des porcs en croissances. Des effets contraires à ceux observés dans cette étude ont été mis en évidence par d’autres auteurs qui ont observé une influence significative de la réduction de la teneur en protéine sur le gain moyen quotidien et la consommation alimentaire de même que l’indice de consommation (Suárez-Belloch et al., 2015). Par contre, certains auteurs ont fait des constats similaires aux nôtres avec une réduction de la teneur protéine en dans l’alimentation des porcs en croissances (Smith et al., 1999; Suarez-Belloch

et al., 2013; Hong et al., 2016; Monteiro et al., 2017). Cependant, il est à noter que contrairement à la présente étude, les rations utilisées dans ces études avaient des teneurs en lysine et en énergies plus élevées et étaient isoénergétiques (Monteiro et al., 2017) ou non (Suarez-Belloch et al., 2013;

Hong et al., 2016). D’après Beaulieu et al. (2009), si les porcs ont la capacité d'augmenter leur consommation d'aliments, et donc leur consommation d'énergie et protéine, à mesure que leurs teneurs dans la ration diminuent, leur performance est moins susceptible d'être altérée par une alimentation diluée.

Cette hypothèse semble être vérifiée dans cette étude, toutefois la faible taille de l’échantillon utilisé dans cette étude pourrait toutefois expliquer cette absence de différence au niveau des performances des porcs nourris à ces rations expérimentales dans la présente étude. A la fin de l’étude, les porcs du lot témoin ont présenté le plus faible GMQ et un indice de consommation élevé.

Cela traduit une utilisation moins efficience de l’aliment témoin utilisé. Cela serait probablement dû à la qualité de cet aliment. En effet, la composition de l’aliment témoin a été faite par l’éleveur lui-même et n’a pas été stable durant l’expérimentation. Pour sa fabrication, l’éleveur mélange de la provende commerciale pour porc qu’il mélange avec d’autres ingrédients. Les ingrédients

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blé et pain avariés). Cette pratique est très courante dans les élevages porcins au Bénin et dans d’autres pays africains (Kagira et al., 2010; Montsho et Moreki, 2012; Kiki et al., 2018). Ceci contribue à diluer la densité nutritionnelle de la provende commerciale dont la qualité est déjà incertaine, ce qui pourrait donc expliquer les faibles performances présentées par les porcs du lot témoin.

Le coût du kilogramme des aliments expérimentaux a augmenté avec la densité énergétique et protéique de la ration et a eu un grand impact sur le coût du gain d’un kilogramme de poids vif, ceci corrobore les résultats de Meffeja et al.

(2006). L’analyse du coût du gain de poids a montré que la ration contenant moins d’énergie et de protéine peut être très intéressante du point de vue économique pour l’éleveur.

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Conclusion et suggestions

En somme, ce stage de fin de formation réalisé sur la ferme agropastorale

"Œuvre de Dieu" nous a permis de renforcer nos connaissances pratiques en l’élevage des monogastriques et en particulier l’élevage des porcs de même que leur suivi sanitaire. Par ailleurs, nous avons effectué une expérimentation qui nous a permis de tester trois formules alimentaires sur les performances zootechniques de quelques porcs en croissance élevés sur ladite ferme. Ces aliments testés avaient des teneurs variables en énergie digestible et en protéine.

Les performances des porcs nourris avec ces rations ont été comparées avec celles des porcs nourris avec l’aliment témoin (celui habituellement utilisé par l’éleveur). Il ressort de cette expérimentation que les performances des porcs nourris avec les rations expérimentales étaient meilleures que celles des porcs nourris avec l’aliment témoin. De plus, l’aliment dosant 2000 kcal d’ED et 14%

de protéine a été économiquement le plus bénéfique avec un coût du kilogramme de gain de poids plus faible.

Au terme de ce stage, nous suggérons que :

 les différentes formules soient testées sur d’autres stades physiologiques par exemple les truies en gestation ;

 les performances de reproduction de même que les performances de croissance de porcelets issus des mères ayant été nourries avec ces rations soient évaluées.

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