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Submitted on 1 Jan 1879
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Sur l’appareil redresseur de M. Duboscq
M. Bertin
To cite this version:
M. Bertin. Sur l’appareil redresseur de M. Duboscq. J. Phys. Theor. Appl., 1879, 8 (1), pp.336-341.
�10.1051/jphystap:018790080033601�. �jpa-00237549�
336
des
météorologistes
pourappeler
leur attention sur cepoint;
onconstate des effets
analogues
au moment où les brouillards secondensent ou se
dissipent,
etpeut-être qu’en
suivant deplus près
cesphénomènes
si curieux on pourra mieux en déterminer le mécanisme.SUR L’APPAREIL REDRESSEUR DE M. DUBOSCQ;
PAR M. BERTIN.
Les
appareils
deprojection,
comme la lanternemagique,
donnenttoujours
desimages
renversées. Leplus
souvent cela n’a pasd’inconvénients,
parcequ’on peut
renverserl’objet;
mais il estdes cas où
l’objet
doit resterdroit,
et alors on n’aplus
d’autre res-source que de redresser
l’image.
Pour obtenir cerésultat,
31. Du-boscq
a eu l’idée de recevoir les rayonsqui
iraient formerl’image
renversée sur un
prisme
à réflexiontotale,
où ils se réfléchissenten donnant une
image symétrique
de lapremière
et parconséquent
redressée par
rapport
àl’objet.
Considérons une lentille LL
(fig. y
tournée vers le Soleil. Elle Fig. i.recevra de cet astre un faisceau
cylindrique
de lumièrequ’elle
transformera en un faisceau
conique, convergent
à sonfoyer fl
Ce
foyer
ne sera pas unpoint,
mais unpetit cercle, qui,
vu ducentre
optique
de lalentille,
sous-tendra unangle
d’environo°,5,
comme le
Soleil,
cequi
luiassigne
un diamètred’environ 1h
dela
longueur
focaleexactement d
=f I07
La lumière sortant deArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080033601
337
la lentille formera donc un tronc de cône dont lagrande base
serala lentille et la
petite
basel’image
focale duSoleil ;
àpartir
decette
image,
le faisceau deviendradivergent
et ira éclairer le ta-bleau. C’est dans ces faisceaux
coniques opposés
par le sommetqu’il
faut chercher lespinceaux
lumineuxqui
nous donneront lesimages
desobjets.
Un
objet CP, placé
en avant de la lentille etsupposé transparent,
sera éclairé par le Soleil de telle sorte, que chacun de ses
points,
tels que
P,
sera le sommet d’un cône deo°,5.
Cepinceau conique découpera
sur la lentille un cercle de di amètre d’plus grand
que le diamètre d del’image
focale duSoleil,
si nous supposons quel’objet
est à une distance de la lentilleplus grande
que salongueur
focale. Ce
pinceau divergent
est transformé par la lentille en unpinceau
convergentqui
a pour directricel’image
solaire et poursommet le
point P’, image
dupoint P ( ).
Cespinceaux
étant très-petits,
nous ne lesfigurerons
pas, pour ne pascompliquer la figure,
et nous ne tracerons que leurs axes PL et LP’.
Voilà ce
qui
arriverait si on laissait les rayons se propager libre-ment derrière la
lentille;
mais il n’en seraplus
de même si on lesreçoit,
un peu avant lefoyer principal,
sur lapetite
face d’unprisme rectangulaire
isoscèleBAB’,
dont la facehypoténuse
soitparallèle
à l’axe
optique
de la lentille. Le faisceauconiqtie, coupé
par cetteface,
se réfractera enpénétrant
dans leprisme,
rencontrera la facehypoténuse
en R sous unangle plus grand
quel’angle limite,
(1) On peut déduire de là l’équation des lentilles, car, si p désigne la distance
de la lentille à l’objet et f sa longueur focale, on a d’abord
on a ensuite, en appelant p’ la distance de la lentille à l’image,
d’où
ou bien
338
s’y
réfléchira totalement et,renvoyé
vers la seconde face duprisme, s’y
réfractera sous le mêmeangle cju’à
l’entrée. Il sortira donc re-tourné d’un demi-tour autour du rayon central
OC’, qui
seul n’aura paschangé
de direction. Lepinceau
émané dupoint P, qui
d’abordallait converger au
point P’,
suivra la direction LIRI’P’’ et iraconverger au
point P", symétrique
dupoint P’ par rapport
à la sur- face réfléchissante.Nous avons
supposé
la facehypoténuse
duprisme
horizontaleet nous avons eu dans ce cas un redressement vertical. Si l’on
tourne le
prisme
autour de l’axe de lalentille, l’image
sedéplacera
en tournant deux. fois
plus
vite que leprisme. L’image
de laflèche
CP,
parexemple,
sera verticale et droite sil’hypoténuse
duprisme
esthorizontale;
elle sera verticale etrenversée,
mais re-portée
de droite àgauche,
si leprisme
a sa facehypoténuse
ver-ticale ;
enfin elle sera horizontale si la surface réfléchissante estinclinée à
45°.
Il y aura dans ce cas deuxpositions
pourl’image :
si
l’objet porte
une échelle verticale de divisionsgraduées,
l’é-chelle sera
toujours horizontale,
mais ses chiffrespourront
êtredroits ou renversés.
Si l’on voulait redresser
l’image
dans unplan
verticalseulement,
rien ne serait
plus
facile : il suffirait de recevoir les rayons sortis de lalentille,
un peu avant leur rencontre aufoyer,
sur un de cesprismes
à réflexion totale que l’on a dans tous les cabinets dePhy- sique ;
on n’aurait pas alors besoin d’unappareil particulier. Mais,
si l’on veut
produire
d’autres retournements, il seraplus avantageux
de monter leprisme
dans un tubequi
ferapartie
del’appareil
àprojection
et que l’on pourra faire tourner autour du rayon. C’estprécisément
ce que M.Duboscq
a réalisé dans sonredresseur,
quereprésente la fig. 2.
L’objet
àprojeter
est ici un thermomètreappliqué
contre uneéchelle divisée sur verre. Pour améliorer les
images,
laprojection
se fait à l’aide de deux lentilles
achromatiques :
lapremière,
laplus
voisine del’objet,
aom,36
delongueur focale,
la secondeen a
om, 26.
Elles sont vissées à l’extrémité d’untube,
et leur distance invariable est deom ,06
à l’extérieur et0m ,04
endedans;
lesystème
a alorsOm,I5
defoyer, comptés
àpartir
de la dernière sur-face. Le tube
porte-lentilles peut
s’enfoncerplus
ou moins dans un secondtube,
et celui-ci est mobile au moyen d’un bouton à crémail-339
lère. La distance de lapremière
lentille àl’objet
est doncvariable
mais elle est
toujours plus petite
que lalongueur focale,
de sorteque
l’objet
donnerait dans cette lentille uneimage virtuelle;
celle-ci donne dans la seconde lentille une
image réelle,
que l’on rie-çoit
sur un tableau blanc à une distance de 2ID ou 3m. Derrière la se-conde
lentille,
à une distancevariable,
maistoujours petite,
setrouve
placé
leprisme réflecteur, qui pourraît
êtreunique
commedans la
fig.
i, maisqui
en réalité estdouble,
c’est-à-dire formé de deuxprismes rectangulaires
dont les faceshypoténuses
sontparallèles
entre elles et à l’axeoptique
dusystème ( fis. 2).
Fig. 2.
Ce
prisme
double coupe le faisceauémergent près
de sabase,
et,
quand
onopère
avec lesoleil,
on en voit sortir deux faisceauxconvergents,
dont lesfoyers
sont au delà dubiprisnle
etqui
vontporter
sur letableau, l’un, l’image
de lapartie supérieure
de l’ob-jet,
etl’autre, l’image
de lapartie inférieure,
de sorte que, en arrê-tant l’un des
faisceaux,
on faitdisparaître
une moitié del’image.
Deplus,
les deux moitiés del’image
sontséparées
par une bandegrise parallèle
aux faceshypoténuses
des deuxprismes qui
ar-rêtent la lumière.
Une
pareille disposition
est inadmissible : aussi n’est-elle pas normale. Elle a en outre l’inconvénient de restreindre lechamp,
car une lentille ne
peut projeter qu’un objet
de mêmegrandeur
qu’elle-même,
et icil’objet
àprojeter
aom,o8
dediamètre,
tandis340
que les lentilles n’en ont que
0m,045.
Il faut doncagrandir
lechamp
à l’aide d’une nouvelle lentille degrande
ouverture,placée
devant
l’objet, qui
servira en mêmetemps
de lentille éclairante.Prenons pour cela une de nos lentilles
ordinaires, qui
ont0m,33
defoyer
etom,og
d’ouverture. Placée àOm,02
en avant del’objet,
ellesera à peu
près
àom,
I65 de lapremière
lentille deprojection,
eualors voici ce que deviendra le faisceau lumineux
lorsque l’appa-
reil sera
exposé
au soleil. Il sortira de la lentille éclairante un cône de0m, 09
dediamètre, qui
éclaireral’objet
sur un cercle de0m,084
et la
première
lentille deprojection
sur un cercle de0m ,045,
c’est-à-dire sur toute sa surface. La
première
lentilleaugmentant
la con- vergence de cecône,
la seconde ne recevraplus qu’un
cerclede
0m,024;
son diamètrepourrait
donc être réduit deprès
de lamoitié. Enfin cette lentille
augmentera
encore la convergence des rayonsqui
iront se rencontrer derrièreelle,
à une distancede
0m,05 seulement,
sur un cerclequi
n’a pasom ,002
de dia-mètre-.
Ce raccourcissement du
foyer
a pour résultat de fairepénétrer
seulement la
pointe
du cône lumineux dans lebiprisme ;
il arrivealors que ce faisceau tombe
très-inégalement
sur les deuxprismes,
soit que leur
hypoténuse
commune soit en dehors del’axe,
touten lui étant
parallèle,
soit que l’axeoptique
dusystème
ne soit pasdirigé
exactement vers le centre du Soleil. On a bien encore deuximages,
mais l’une estbeaucoup plus pàle clue l’autre ;
engénéral,
elles se raccordent
mal,
et ilfaut,
pour lesrégler,
fairelégèrement
basculer l’un des
prismes
à l’aide d’un bouton derappel
que l’onvoit,
dans lafigures,
sur le côté du tubeporte-prismes.
Au
soleil,
les résultats sont bien meilleurs avec un seulprisme réflecteur,
soitqu’il
soitporté
sur unpied isolé,
soitqu’il
soitmonté dans un tube
qui
se visse surl’appareil
àprojection.
Dansce cas,
l’angle
droit duprisme
est abattu sur à peuprès
le tiers de la hauteur(fig. 2)
et l’axeopticlue
dusystème
passe par le milieu des côtés restants(fig. i).
C’est avec un seul
prisme
que M.Duboscq
avait d’abord con-struit
l’appareil redresseur; mais,
comme il le destinait surtout auxprojections
à lalampe,
il a cru reconnaîtrequ’il gagnait
de la lu-mière en
employant
deuxprismes.
La théorie esttoujours
lamême,
mais il estimpossible
de lapréciser
aussi bienqu’avec
le34I
soleil,
parce que lespinceaux
lumineuxqui
forment lesimages
sont moins déliés et les
foyers
moinsprécis.
Je me suis étendu un peu
longuement
sur cetappareil,
parcequ’il
a été pour moil’objet
d’une étude intéressante sur un casparticulier
de l’art difficile desprojections.
SUR UN PHÉNOMÈNE ANALOGUE AU PHÉNOMÈNE DE PELTIER;
PAR M. BOUTY.
1. On sait que,
quand
ondécompose
par lapile
un seldissous,
les deux électrodes sont en
général
à destempératures différentes,
mais on n’a formulé à cet
égard
aucune loiprécise ;
on s’est borné àinvoquer
des actionschimiques
secondairesqui, produites
indé-pendamment
du courant, neprovoquent
de variation deten1pé-
rature
qu’au
lieu où elles s’effectuent.Les thermomètres métallisés
peuvent
êtreemployés
avec succèsà l’étude de la
température
des électrodes. Ondistinguera
sanspeine
les effetscalorifiques
des effets de contractionprécédem-
ment étudiés aux caractères suivants : 10 ils diminuent par
l’agi-
tation du
liquide ;
2° ils seproduisent
dans le même sens avec desthermomètres
cylindriques
ou avec des thermomètresaplatis,
sur
lesquels
la contractionproduit
des effetsinverses ;
3° ils s’exa-gèrent,
dans lerapport
desdilatations,
si l’on substitue aux ther- momètres à mercure des thermomètres à air à réservoir métallisés.Je considérerai d’abord le cas de
l’électrolyse
du sulfate de cuivre ou de zinc entre deux thermomètres recouverts du même métal. Enemployant
une force électromotrice médiocre(un
élé-ment Bunsen par
exemple).
on constate que le thermomètre po- sitifs’élève,
que le thermomètrenégatif
s’abaisse au-dessous de latempérature
duliquide
ambiant. Ce derniereffet,
un peuplus
faible que le
premier, peut
être évalué à2’o
dedegré
environ. Sil’on renverse
brusquement
le sens du courant, lethermomètre,
rendu
négatif,
baissebeaucoup plus
vite que si l’on s’était borné àinterrompre
le courant.L’électrolyte peut
êtreparfaitement
neutre ou notablement