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Étude de films constitués de solution solide plomb-bismuth a concentration modulée spatialement

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(1)

HAL Id: jpa-00208160

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208160

Submitted on 1 Jan 1974

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Étude de films constitués de solution solide

plomb-bismuth a concentration modulée spatialement

C. Petipas, H. Raffy, G. Sauvage

To cite this version:

C. Petipas, H. Raffy, G. Sauvage. Étude de films constitués de solution solide plomb- bismuth a concentration modulée spatialement. Journal de Physique, 1974, 35 (4), pp.377-384.

�10.1051/jphys:01974003504037700�. �jpa-00208160�

(2)

ÉTUDE DE FILMS CONSTITUÉS DE SOLUTION SOLIDE PLOMB-BISMUTH

A CONCENTRATION MODULÉE SPATIALEMENT

C. PETIPAS

(*),

H. RAFFY

(**)

et G. SAUVAGE

Laboratoire

de

Physique

des Solides

(***),

Université de

Paris-Sud,

91405

Orsay,

France

(Reçu

le 14 novembre

1973)

Résumé. 2014 Des films formés de solution solide Pb-Bi riche en plomb dont la concentration en

bismuth varie spatialement ont été obtenus en évaporant sous vide simultanément du plomb et

du bismuth ; la vitesse d’évaporation du bismuth varie au cours du temps, celle du plomb est main-

tenue constante. Ces modulations de concentration sont mises en évidence et analysées par diffrac- tion des rayons X.

Abstraçt. 2014 Bi-concentration-modulated films were fabricated by simultaneous evaporation of

Pb and Bi, the rate of the bismuth evaporation varying with time while that of Pb was

kept

constant.

The modulation of Bi concentration has been investigated by an X-ray diffraction technique.

Classification

Physics Abstracts

7.880

1. Introduction. - Le

but

de ce travail est la fabrication

puis

l’étude de films

supraconducteurs

contenant des centres

d’ancrage

dont la nature

et

la

géométrie

sont

simples

et bien définies. Des gra- dients de concentration au sein d’une solution solide

peuvent

constituer des centres

d’ancrage

pour les

lignes

de flux. En

effet,

le libre parcours moyen 1 étant modulé

spatialement; l’énergie

par unité de

longueur

d’une

ligne

de flux est une fonction de sa

position ; dans

ces

conditions,

on

peut

s’attendre

à un ancrage des

lignes

de

flux,

celles-ci se

plaçant

dans les

régions

où leur

énergie

est minimale

[1]-[2].

Le

piégeage

est efficace

lorsque

la

période

des varia-

tions de 1 et de l’ensemble des

caractéristiques

supra- conductrices est de -l’ordre de la

longueur

de cohé-

rence

ç(T/Tc) [3]-[4].

Pour que l’étude soit aussi

simple

que

possible

il faut connaître les modulations

spatiales

de 1.

La

solution

solide choisie doit être telle que le domaine de solubilité des deux éléments soit

grand

pour que la variation des

caractéristiques

supra- conductrices soit notable. Notre choix a

porté

sur

la solution solide

plomb-bismuth

dont la concen-

tration varie de 0 à 18

% (1)

de bismuth

[5]-[6].

Les

(***) Laboratoire associé au C.N.R.S.

films de

plomb-bismuth

de 6 J.1m

d’épaisseur

sont

obtenus par

évaporation

sous vide.

L’évaporation

du bismuth est

réglée

de telle

façon

que la concen- tration C en bismuth soit

uniquement

une fonction

de la distance x à la surface libre

(Fig. 1 ti) ;

cette

FIG. la. - Modulation de concentration en créneau.

modulation

spatiale imposée

au cours de

l’évapo-

ration est sinusoïdale

(Fig. lb)

de

demi-période Â/2

de 900

Á environ,

du même ordre que

l’épaisseur

de

pénétration [7].

Dans la

première partie,

nous exposerons la fabri- cation des films

évaporés; puis,

dans la seconde

partie,

l’étude par diffraction des rayons X du

gradient

de concentration effectivement

présent

dans le film et son évolution au cours du temps. Les

premiers

résultats relatifs aux

propriétés supraconductrices

.

de tels films sont donnés dans les références

[6]

et

[8].

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003504037700

(3)

378

FIG. 1 b. - Variation de la concentration en bismuth en fonction de l’épaisseur du film.

2.

Préparation

des échantillons. - Les films de 10 x 50

mm2

sont

préparés

par

évaporation

dans

un

évaporateur

dont le vide limite est de 2 x

10 - 7

torr

et de 2 x 10-6

pendant l’évaporation.

Le schéma

de

principe

du

dispositif

utilisé est

représenté

sur la

figure

2. Le

plomb

et le bismuth sont

évaporés

à

partir

de deux sources

symétriques

par rapport au substrat. La variation

spatiale

de la concentration

FIG. 2. - Schéma de principe du dispositif utilisé pour évaporer

les films.

en bismuth

(Fig. 1)

est obtenue en faisant varier la vitesse

d’évaporation

du

bismuth,

celle du

plomb

étant maintenue constante, Deux détecteurs

placés

sur l’axe de

chaque

source contrôlent leur débit

respectif.

Comme

détecteurs,

nous avons choisi des cellules à ionisation de type EJ 4

[9]-[10] particuliè-

rement bien

adaptées

au contrôle de la formation de

dépôts épais (6 pm)

parce que ne

présentant

pas de

phénomènes

de saturation.

Dans les conditions de fonctionnement

choisi,

le

courant collecteur de la

jauge

est

proportionnel

au

flux de vapeur

métallique

émis par la source ; l’asser-

vissement est ainsi facilité. Les sources

d’évaporation

sont des canons à bombardement

électronique

à

focalisation

éleçtrostatique.

Ils ont étés conçus de

telle

façon

que le flux arrivant dans la

jauge

soit

neutre ; il

n’y

a pas, au niveau des canons, d’ionisation

parasite,des

vapeurs

métalliques.

L’anode est

portée

à une haute tension fixe de 2

kV ;

les vitesses d’éva-

poration

sont

réglées

par l’intermédiaire de la tension

Wehnelt. -

Ce

système

de contrôle et d’asservissement

comprend,

en outre, un

dispositif

pour moduler les

jets

de vapeurs

métalliques, dispositif

constitué par

une roue dentée

qui interrompt périodiquement

cha-

cun des faisceaux et permet ainsi de sélectionner les ions provenant de l’ionisation du

jet

de ceux

provenant

de l’ionisation du gaz résiduel

[9]-[10].

Chaque jauge

donne un

signal

modulé

qui

est

amplifié puis

détecté par détection

synchrone.

Le

signal

de

synchronisation

est obtenu en modulant dans les mêmes conditions un faisceau lumineux auxiliaire.

Le

signal, après détection,

est

comparé

à une tension

de référence. Le

signal

d’erreur délivré par le compa- rateur commande l’alimentation de l’électrode Weh- nelt du canon.

Au cours de la

préparation

des

échantillons,

la vitesse

d’évaporation

du

plomb

est maintenue cons-

tante à l’aide d’une tension de référence continue

fixe ;

la vitesse

d’évaporation

du bismuth est comman-

dée par une tension de référence sinusoïdale de

période

T. La vitesse

d’évaporation

varie de la même

façon

que la tension de référence car l’inertie du sys- tème est faible. La vitesse

d’évaporation

du bismuth

atteint sa valeur maximale en une seconde alors que la

période

T de la tension de référence est de 100 s

environ.

Lors de

l’évaporation

d’un

alliage

dont la concen-

tration doit varier sinusoïdalement

(Fig. 1 b),

les

nombres d’atomes de

plomb

nPb et

de

bismuth n$;

arrivant par seconde au niveau du substrat sont donnés par les

expressions

suivantes :

.

nB;

est la valeur moyenne de

nB;(t), OnB; l’amplitude

de variation de nB;.

Nous supposons que les

expressions (1)

donnent

aussi le nombre d’atomes

qui

se condensent simul- tanément sur le substrat. La vitesse de croissance de la couche est alors :

Mpb

et

MBi

sont les masses molaires du

plomb

et

du

bismuth, d

est la masse

volumique

de

l’alliage

- celle-ci

dépend

peu de la concentration en bismuth si :

CB; 20 % [11].

La concentration en bismuth

(4)

CBi(x)

au

voisinage

d’un

plan

d’abscisse x est donc :

On peut donc

négliger An,i/2

devant nPb +

nB;

ou :

La valeur de la

période

est obtenue à

partir

de

la relation :

VPb et VBi sont les vitesses de condensation du

plomb

et du bismuth déterminées par

étalonnage :

La

période

T est de l’ordre de 100 s pour une

période

de l’ordre de 2 000

Á.

La valeur de  est confirmée par la mesure de

l’épaisseur

totale du

dépôt,

le nombre de

périodes

étant connu.

3. Etude des

gradients

de concentration existant dans les films Pb-Bi par diffraction des rayons X. - Ces études sont délicates et peu de méthodes peuvent

mettre en évidence une variation de concentration

sur des distances de l’ordre de 900

Á.

Une

analyse

du

profil

de raies obtenues par diffraction des rayons X

permet

de mettre en évidence une

hétérogénéité

de

composition

dans le film

(si

la taille des

grains

est

suffisante),

de suivre son évolution et même de connaître

quantitativement

la loi moyenne de varia- tion de la concentration dans le

film,

mais ne peut

donner la

période

des modulations de la concen-

tration. Cette

technique

est couramment utilisée pour l’étude des zones étroites de diffusion

[12]-[17],

mais

elle doit être

adaptée

à ce cas

particulier.

Le

paramètre

cristallin a des solutions solides

plomb-bismuth cubiques

à faces centrées est une

fonction sensiblement linéaire de la teneur en bis- muth

CB [18] :

Aapb

=

0,0012. CB; .

Des mesures de

celui-ci,

on déduit les concentrations

en bismuth des solutions solides

homogènes

Pb-Bi

avec une

précision

AC de l’ordre

de +

1. L’étude de la forme des raies

peut permettre

de déterminer le pourcentage des différentes solutions solides en

présence

dans un film

hétérogène,

donc le

gradient

de concentration si on

connaît,

par

ailleurs,

la

période

des modulations

imposées

au cours de

l’évaporation.

3.1 CONDITIONS EXPÉRIMENTALES. - Les

expérien-

ces sont faites avec un montage à double focalisation

équipé

d’une chambre à basses

températures ;

cet

ensemble a été décrit dans la référence

[19].

Grâce

à l’utilisation d’un

microfoyer (40

x 40

J..1m2),

le

rayonnement Cu

Ka2

est éliminé et, dans ces condi-

tions,

la

largeur

à mi-hauteur des raies obtenues pour un échantillon

polycristallin

oscillant de

plusieurs degrés

autour de la

position

de réflexion est de

0,040.

La section du faisceau sur l’échantillon est de

quelques mm2.

Pour mesurer avec

précision

le

déplacement

des

raies,

nous utilisons un échantillon formé de deux films de même

épaisseur, évaporés

sur le même support et distants de

quelques

mm, l’un de

plomb

pur, l’autre de

plomb-bismuth.

On peut faire

glisser

la

plaque

de verre de

façon

à amener successivement l’un des deux films dans le

faisceau ;

on peut donc

ainsi superposer sur le même cliché les deux

raies,

celle du

plomb

et celle de la solution solide Pb-Bi.

3.2 ETUDE DES FILMS HOMOGÈNES. - Les clichés obtenus à

partir

des films

évaporés

montrent que les

plans (111)

sont

parallèles

à la surface du support,

quelle

que soit la nature de celui-ci

(verre, acier, inox).

On observe

uniquement

des arcs correspon- dant aux raies hhh et la désorientation des

plans (111)

est faible

(Fig. 3).

Les temps de pose sont très courts, de l’ordre de 30 min. Une telle

épitaxie

est couram-

ment observée dans les films

évaporés [20].

Les raies. du

plomb

pur et des solutions solides

homogènes

ont une

largeur

à mi-hauteur de

0,04°;

FIG. 3. - Cliché RX des raies 222 d’un film Pb-Bi homogène et d’un film de plomb pur. La raie du plomb est celle de gauche.

Régime de fonctionnement du tube: 42 kV, 150 uA. Le porte- échantillon oscille de + autour de 32°-30 min de pose.

(5)

380

les cristaux sont donc assez gros pour que leur taille n’ait aucune influence sur la

largeur

à mi-hauteur

des

raies ;

les cristaux ont des dimensions moyennes

supérieures

ou

égales

à 1

OOO.A.

Nous avons vérifié

qu’un

film

homogène

de

grandes

dimensions

(10

x 50

mm’)

est

identique

en tous

points.

Nous avons aussi

comparé

la concentration d’un film

homogène

obtenue par diffraction aux

rayons X à celle déterminée par

analyse chimique

et à celle déterminée au cours de

l’évaporation :

par diffraction

: CBi

=

(’13,5

±

1) %

par

analyse chimique : Cpi == (14,0 0,8) %

au cours de

l’évaporation : CBi = (14,0

+

1) %

Ces trois résultats sont en bon accord.

3.3 ETUDE DES FILMS HÉTÉROGÈNES. - LeS dia- grammes obtenus avec les films dont la concentration

est modulée

spatialement

sinusoïdalement au cours

de

l’évaporation présentent

des raies

larges

dont le

maximum est

déplacé

par rapport aux raies du

plomb (Fig. 4). L’analyse

du

profil

des raies obtenues dans ce cas nécessite une étude

théorique

de la diffrac-

tion des

rayons X

par une solution solide

hétérogène.

Fie. 4. - Clichés RX de la raie 222 d’un film Pb-Bi dont la modula- tion en concentration est sinusoïdale. Echantillon vieilli 20 h à

20 °C.

Si le film contenait de gros monocristaux

parfaits

le traversant de

part

en

part,

la variation

périodique

de

période

de la distance inter-réticulaire des

plans (hhh)

se traduirait par la

présence

de satellites

distants des raies hhh de

1 /À [21 ]-[22] (soit 10 - 2 degré),

donc satellites inobservables. On observerait donc

une raie fine pour des valeurs de

l’angle

0 de

Bragg correspondant

à une solution

solidç homogène

de

concentration moyenne

C..

Un tel résultat est contraire

à toutes nos observations

(Fig. 4).

Les clichés obtenus montrent donc que les mono-

cristaux ne traversent pas tout le film

d’épaisseur

6 jum et

qu’il n’y

a pas cohérence entre les faisceaux diffractés par l’ensemble du film. D’autre part, étant donné que la

largeur

des raies est une fonction de

(tg 0) - ’

et non de cos

0,

l’effet de taille n’influe pas

sur leur

largeur [21] ;

les cristaux ont donc des dimen- sions au moins

égales

à

1000 Â -

c’est-à-dire que les faisceaux de rayons X sont diffractés de

façon

cohérente par tous les

plans (hhh)

sur des distances

au moins

égales

à 1000

Á.

On peut supposer une dimension moyenne des cristaux

parfaits

de l’ordre de

/L/2,

mais la concen-

tration dans de tels monocristaux peut varier soit de

Cl

à

C2 (hypothèse 1),

soit de

Cm

à

Cl

et de

Cl

à

Cm

ou de

Cm

à

C2

et de

C2

à

Cm (hypothèse 2, Fig. 5).

Il est difficile d’éliminer arbitrairement

l’une

de ces

deux

hypothèses

extrêmes. Les calculs formels de l’intensité diffusée sont

comparables

et nous donne-

rons les résultats obtenus à

partir

de ces deux

hypo-

thèses.

FIG. 5. - Les deux hypothèses de cohérence choisies dans le calcul de l’intensité diffractée.

3.4 CALCUL DE L’INTENSITÉ COHÉRENTE DIFFUSÉE

PAR UN CRISTAL DE DIMENSION

Â/2.

- Pour faire le

calcul,

on peut

découper

arbitrairement la fonction continue C =

f(x)

en une série de n

marches

d’escalier

contenant p

plans (hhh)

et de

composition

moyenne

Ci (Fig. lb).

On utilise dans les calculs la maille

rhomboédrique

et non la maille

cubique ; l’ampli-

tude diffractée par un tel ensemble de p

plans (ooh)

peut être

représentée

par une

expression

de la forme :

(6)

s et so sont des vecteurs unitaires dans les directions du faisceau incident et du faisceau diffracté

Xm,

est la

position

du

plan

diffractant dans le i-ième bloc

du

et

di

sont les distances entre

plans (ooh)

dans le

u-ième et i-ième blocs.

K(O)

est un facteur de propor- tionnalité.

Fooh

est le facteur de structure

qui

est

indépendant

de la concentration car les facteurs de diffusion du bismuth et du

plomb

sont très voisins.

L’intensité diffractée par un cristal de dimension

Â/2

est

égale

à :

Soit, d’après (3)

Au

voisinage

d’une réflexion de

Bragg,

le

produit

des deux cosinus est voisin de 1. On fait donc le

produit

de deux fonctions de la forme

ou

dont la

position

du maximum

dépend

de la distance

inter-réticulaire di (Fig. 6).

Les maxima de ces

deux fonctions ne sont pas confondus

pour i

différent

de j (i égal j correspond

au terme d’intensité incohé-

rente) ; mais,

étant donné la

largeur

à mi-hauteur

de ces

fonctions,

le

produit

est différent de zéro pour des valeurs de

Ci

et

Cj voisines;

donc les calculs

faits à

partir

des

hypothèses

1 et 2 vont donner des

résultats peu différents. La somme du

produit

de

ces fonctions donne l’intensité diffractée par un

cristal de dimension

À/2.

Dans

l’hypothèse

1 :

L’intensité

diffractée 1,(0)

par l’ensemble du film est

proportionnelle

à

1(0) :

Dans

l’expression

de

I(0),

on peut

négliger l’absorp-

tion étant donné les faibles dimensions des blocs

- 100

Á

environ - et du cristal

(900 À).

Le coeffi-

cient

d’absorption

du film est contenu dans la cons-

tante de

proportionnalité K3(0).

Dans

l’hypothèse

2 :

(7)

382

et

L’intensité diffractée

7i(0)

pour l’ensemble du film

est

proportionnelle

à

(I’(0)

+

I"(0» :

Si

i(e)

est le

profil

de la raie obtenue avec un film de

plomb

pur, le

profil

de la raie observée

expérimen-

talement est alors

[21] :

a est un coefficient de normalisation.

Expérimentalement,

on connaît le

profil

d’une

raie hhh

(maille cubique)

obtenue avec un film hété-

rogène.

On détermine alors par un calcul sur ordi- nateur

quelles

sont les valeurs des concentrations

en bismuth des n blocs

qui

donnent une intensité

diffractée

I’(0) égale

à l’intensité mesurée dans un

domaine de un

degré

au

voisinage

de la réflexion de

Bragg.

La constante de

proportionnalité

est déter-

minée au cours du

calcul ;

celui-ci étant assez

long,

on donne des valeurs initiales

Ci correspondant

à

une variation sensiblement sinusoïdale de la concen-

tration.

(Les

calculs peuvent être faits à

partir

des

deux relations

(6)

et

(6’).)

On

peut

étudier par cette méthode la diffusion lente du bismuth dans le film à modulation sinusoïdale

jusqu’à homogénéisation complète

de celui-ci.

4. Résultats

expérimentaux

et détermination du coefficient de diffusion. -

Après évaporation,

les

échantillons sont

placés

dans un bain d’azote

liquide

et les

premiers

clichés sont faits avec l’échantillon maintenu à - 80°C. Les clichés obtenus au cours

du vieillissement de l’échantillon à modulation sinu- soïdale sont

représentés

sur la

figure

4 et les

profils

de raies sont

enregistrés

au micro densitomètre

puis analysés

par la méthode

précédente (Fig. 7).

La courbe de concentration déterminée avant tout vieillissement

(t

=

0)

est

comparée

à une sinusoïde

en utilisant une méthode de moindres

carrés ;

on calcule alors les

paramètres

de la sinusoïde

qui

coïncide le mieux avec les

points expérimen-

taux

(Fig. 8).

FIG. 7. - Enregistrement au micro-densitomètre des raies 222 du cliché de la figure 4.

FIG. 8.

et :

en

comparant

avec

l’éq. (2’) :

On remarque que les

points expérimentaux

s’écar-

tent de la

sinusoïde,

surtout pour les

valeurs

extrêmes des concentrations

qui correspondent

à des valeurs déterminées avec une

grande imprécision

par

analyse

des

profils

de raies de diffraction

[23].

La

figure

8

montre les

profils

calculés à

partir

des

hypothèses

1

et 2. L’écart entre les deux courbes est inférieur à

(8)

la

précision

de la méthode estimée à 10

%.

Les calculs

suivants sont faits à

partir

de

l’hypothèse

1. L’en-

semble des courbes C =

f (x, t)

peut être

représenté

avec une bonne

approximation

par une fonction sinusoïdale déterminée comme

précédemment (Fig. 9) ; l’hypothèse

que le coefficient d’interdiffu-

sion D

est

indépendant

de la concentration en bismuth est valable et la concentration

C(x, t)

est alors donnée

par une loi de la forme :

FIG. 9. - C Bi = f(x)

Courbes : 0 t-15min 3 t-42h 5 t- 90 h 1 t - 1 h 4 t - 66 h 6 t - 200 h.

2 t - 18 h

Le coefficient

d’interdiffusion D

est

égal

aux coeffi-

cients de diffusion

intrinsèque Dpb

et

DB;,

l’homo-

généisation

se faisant sans

changement

de volume

total

[24].

Pour déterminer le coefficient

D,

on trace lès

courbes

Log C(xv t) f (t)

à

partir

des différentes valeurs de la concentration

Ci(xi, t)

obtenues

expé-

rimentalement sans tenir compte des

points

extrê-

mes

(Fig. 10).

Ces courbes sont des droites dont la pente donne la valeur de

D

à la

température

ambiante :

D (293 K) = (2,5

+

0,5)

10-1 7

cm2/s .

Par

ailleurs,

l’étude des variations des

propriétés supraconductrices

en fonction du temps

permet

de déterminer le coefficient de diffusion

D ;

en

parti- culier,

la loi de décroissance des densités de courant

FIG. 10. - Log Ci = f (t) pour différentes valeurs de x.

critique

trouvée

expérimentalement

est

compatible

avec la forme

exponentielle

de la loi de diffusion

(7)

et le

temps

de diffusion 1: donné par

l’éq. (8)

est directement calculé pour un échantillon de

période

1 800

A :

soit

Ces valeurs trouvées à

partir

de deux

expériences indépendantes concordent,

mais elles sont inférieures à celle trouvée dans un cristal massif

[25] :

Etant donné les conditions

expérimentales

de fabri-

cation dès films

hétérogènes,

une telle différence

entre les coefficients de diffusion est tout à fait accep-

table ;

la diffusion se fait sur de très courtes

distances,

dans des zones cristallines contenant peu de défauts

(dislocations, lacunes)

et est donc

plus

lente que dans

un échantillon massif.

5. Conclusion. - Par

évaporation

sous

vide,

on

peut fabriquer

des films formés de solutions solides dont la teneur en soluté varie

spatialement

suivant

une loi

simple;

cette modulation et son évolution

en fonction du temps peuvent être étudiées par diffrac- tion des rayons X. Dans le cas des films à concentration modulée

sinusoïdalement,

la diffusion

qui

tend à

homogénéiser

le film est assez lente pour permettre l’étude de leurs

propriétés supraconductrices.

Ainsi,

nous avons pu mettre en évidence des effets de

piégeage

très

importants

liés à la modulation et montrer l’influence de

l’amplitude

et de la

période

de la modulation sur le courant

critique.

(9)

384

Des échantillons dont la modulation de la concen-

tration serait en créneau

présenteraient

un

grand

intérêt pour l’étude des forces

d’ancrage

des vortex, des

champs critiques

et

permettraient

une confron-

tation directe avec les

prévisions théoriques [26]-[27].

Les échantillons obtenus avec le

procédé

de fabri-

cation décrit

précédemment présentent

une zone de

r

diffusion de l’ordre de 100

A -

diffusion se

produi-

sant

probablement

au cours de

l’évaporation.

Pour

l’éviter,

un

dépôt

sur support refroidi est

envisagé.

Remerciements. - Nous remercions vivement M.

Cyrot,

A.

Guinier,

E.

Guyon

et J. C. Renard

avec

lesquels

nous avons eu de fructueuses discussions.

- Bibliographie [1] DE GENNES, P. G., Superconductivity of metals and alloys

(W. A. Benjamin) 1966.

[2] FREYHARDT, H. C., Colloque d’Aussois (mars 1971).

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[5] SMITHELLS, C. J., Metals Ref. Book, Vol. II (London).

[6] RAFFY, H., Thèse de 3e cycle, Orsay (1972).

[7] La variation des caractéristiques supraconductrices avec la

concentration C en bismuth est la suivante :

C ~ 2%:

2014

épaisseur de pénétration :

03BBp

(4,2 K) ~ 700 Å.

2014 coefficient de Ginsburg- Landau: 03BA ~ 1.

C ~ 18%:

2014

épaisseur de pénétration: 03BBp (4,2 K) ~ 1 500 Å.

2014 coefficient de Ginsburg-Landau : 03BA ~ 5,3.

Le plomb pur étant un supraconducteur de type I, les solutions solides Pb-Bi de type II doivent contenir au

moins 2 % de bismuth.

EVETTS, J. E., Thèse Cambridge (1966).

[8] RAFFY, H., RENARD, J. C., GUYON, E., Solid State Commun.

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