HAL Id: jpa-00234169
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Submitted on 1 Jan 1949
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Pourquoi deux violons font-ils toujours plus de bruit
qu’un seul ?
A. Moles
To cite this version:
~(CX1C(2CX3)+~"
et et unspineur
à 9compo-santes satisfaisant aux
équations
d’onde avec sources
L’introduction des
champs
potentiels
se fera alorsgrâce
aux formulesEn
conclusion,
il nous semble que les théories duphoton
et du méson doivent être basées surl’étude
générale
des sources et deschamps potentiels
qui~ leur correspondent.
Mais cette étudeexige
la connaissance duchamp
de sourcesauquel
conduitun électron ou un nucléon. Les théories de l’électron et du
photon
doivent d’ailleurs sedévelopper
ensemble,
un électron isolé ou unphoton
isoléétant,
en fin decompte,
des abstractionsqui
n’ontaucune réalité
physique
profonde.
Manuscrit reçu le n 1 février 1949.
POURQUOI
DEUX VIOLONS FONT-ILS TOUJOURS PLUS DE BRUITQU’UN
SEUL?(1)
Par A. MOLES.Chargé
de Recherches, Laboratoired’Acoustique
du C. N. R. S. à Marseille.Sommaire. 2014 La théorie des interférences
permet de penser que quand deux violons jouent à l’unisson il y a une probabilité de ½ que le son résultant soit moins intense que celui de chacun des composants. L’expérience montre qu’il n’en est rien et diverses explications ont été avancées pour rendre compte
de ce fait, en particulier l’hypothèse de variations brusques erratiques de la phase relative des instruments. Procédant par enregistrement, on a constaté que c’était à de nombreuses fluctuations
erratiques de la fréquence autour de sa valeur nominale correspondant à l’unisson qu’il fallait attribuer
ce résultat. On a précisé numériquement l’ordre de grandeur et les causes de ces fluctuations, ce qui a
conduit à diverses remarques sur le jeu de deux violons.
1. Introduction : Interférences entre deux
sources sonores. - On
enseigne
dans les coursde
Physique
élémentaire lephénomène
d’inter-férences entre deux sources lumineuses ou sonores
synchrones, phénomène
que l’on illustre par desanalogies
à l’aide de la cuve à rides où l’on montre à Ja surface du mercure les réseauxhyperboliques
d’interférences entre deux sourcessynchrones
cons-tituées par deux
pointes
reliées à une branche dediapason.
On passe ensuite à
l’expérience
directe et faisant écouter aux étudiants le son pur issu de deuxhaut-parleurs
alimentés par un même oscillateur on leur(1) Communication à la séance du 6 novembre 1948 de la Section de Marseille de la Société française de Physique.
fait remarquer les variations locales d’intensité
qui
seproduisent quand
ondéplace
l’un deshaut-parleurs
parrapport
àl’autre,
modifiant ainsi lestrajets
des ondes sonores issues de chacune dessources. Ces variations sont très
irrégulières
dansune salle ordinaire dans
laquelle
la réflexion surles
parois
joue
un rôle trèsimportant.
Pour obtenirle réseau
hyperbolique
prévu
par lathéorie,
il faut que le son direct venant de la source ait une intensiténettement
supérieure
au son réfléchi sur lesparois,
c’est-à-dire que l’on
opère
dans une salle assezabsorbante,
ou mieux en salle sourde.2. Cas de deux violons. - Le
phénomène
estgénéral :
c’est uneconséquence
même de la natureondulatoire du son et du
phénomène
degation.
On devrait donc s’attendre à l’observeravec toutes les sources sonores
synchrones;
ainsiquand
deux violons d’unquatuor jouent
simultané-ment la même note et pour peu que lalongueur
d’onde de celle-ci soit assezgrande
devant les dimensions desinstruments,
on devrait constater des inter-férences entre les deux violons au moinsquand
lesdemi-longueurs
d’ondes émises sont nettementsupé-rieures à 25 ou 3o cm
représentant
les dimensions maxima d’une tablevibrante,
puisqu’on
obtient le mêmephénomène
avec deshaut-parleurs.
L’expérience
laplus
courante montrequ’il
n’en est rien et que deux violons fonttoujours plus
de bruitqu’un
seul. D’où vient ceflagrant
désaccord entre la théorie etl’expérience ?
La
première
idéequi
vient àl’esprit
c’est que l’accord entre les violons n’est pasparfait,
cequi
est
vraisemblable,
mais en ce cas on devraitpercevoir
des battements dans le
temps
entre les deux instru-ments et l’on neperçoit
rien de tel.La
plupart
des auteurs donnent desexplications
assez sommaires du fait et admettent
qu’il
seproduit
au cours dujeu
de l’archet des variationsbrusques
de laphase
au bout d’un trèspetit
nombre depériodes
et que ledéphasage
des fondamentauxchange
très souvent par seconde sans loi aucune.3.
Critique
desexplications classiques.
-,Aucune
expériencé
n’a été faite à notre connaissance pourjustifier
ces vues et mettre en évidence cesvariations
brusques
dephase
et l’on se basesimple-ment sur l’idée que l’entretien d’un
archet colophané
est réalisé par une suite de
glissements
et d’entraî-nements de la corde sousl’archet,
la corde utilisantl’énergie
fournie par l’archet à vibrer à safréquence
propre. On
peut
dont penser que l’archet «rattrape
ola corde en un instant
quelconque
de sa vibrationet l’entraîne en fixant
brusquement
laphase
de lavibration
suivante,
etc.Cependant
une étudeplus
approfondie
dusystème
considéré comme unoscil-lateur à relaxation fait
prévoir
que l’archet adhérera à la corde aux instants où leur vitesse relative est nulle(propriétés
des cordescolophanées),
c’est-à-dire des instantsparfaitement
définis de lapériode,
donc que finalement les instants de frottement et d’abandon de la corde par l’archet sesynchroni-seront sur la
période
propre de la corde dont le coefflcient de surtension2013Mw- (M masse linéique
der
la
corde,
r somme des coefficients dedissipation
d’énergie
dans la corde et parrayonnement)
estgrand,
selon le mécanismeclassique de
lasynchro-nisation,
l’archet fournissantpendant
le court intervalle de’son adhérence à la corde del’énergie
synchronisante compensant
l’amortissement. Dansces conditions les variations
erratiques
dephase
deviennent illusoires.Par ailleurs de nombreuses
expériences
oscillo-graphiques
ne nous avaientjamais
montré devariations
erratiques
de laphase
des oscillationsqui
se succédaient surl’oscillographe
et sur lesenregistrements
sans variations ni discontinuités d’aucune sorte. On a donc été amené à étudier lephénomène
de vibrations de deux violonsjouant
enaccord.
4.
Dispositif expérimental.
- Leproblème,
concerne
plus
particulièrement
deux violons :lord
Rayleigh
a montré en effet que pour ungrand
nombre de sources
synchrones
dont lesphases
sontréparties
auhasard,
l’intensité résultante tend àcroître comme la racine carrée du nombre des
sources
composantes :
il est donc àprévoir
que cen’est que dans le cas d’un très faible nombre d’ins-truments que l’on
peut
s’attendre à rencontrerdes variations notables de l’intensité résultante. On a alors utilisé le
dispositif expérimental
( fig. 1),
Fig. I. - schéma de principe du dispositif.
deux violons étaient munis chacun d’un
microphone
électromagnétique
(écouteur)
fixé en despoints
correspondants
de la table. Ces deuxmicrophones
débitaient sur despréamplificateurs
et sur deuxcanaux d’un commutateur
électronique
àquatre
directions. Un troisièmemicrophone,
électrody-namique,
étaitplacé
à1,5
m ~ environ des deuxexécutants : relié à un
préamplificateur
il. recueillaitle son résultant
qui
étaitappliqué
à la troisième voie du commutateurélectronique.
Enfin sur laquatrième
voie de celui-ci onappliquait
unsignal
de
temps provenant
d’undiapason
entretenu. L’ensemble del’appareillage
étaitplacé
dans unechambre sourde et l’on effectuait les
enregistrements
en
cinématographiant
l’ecran del’oscillographe,
balayage
supprimé,
avec une camera à déroulement continu.On a d’abord vérifié que les deux
microphones
captant
le son dechaque
violon étaient linéaires enamplitudes
et que l’ensemble de lapremière
et de la deuxième voieintr,oduisait
desdéphasages
troisième voie
représentant
le son résultant. On avérifié que les résultats étaient
identiques
enpermu-tant les
microphones
i et 2.On a ensuite accordé très
soigneusement
les violons sur la corde solqui
a étéprincipalement
utilisée pour cesexpériences :
l’accord réalisé étaittrès
supérieur
à celuiqui
est obtenu dansn’importe
quel
orchestre.5.
Interprétation
desenregistrements. --
Lesenregistrements
dont certains sontreproduits
ci-joint permettent
d’établir lespoints
suivants : A. Il ne seproduit
aucune variationbrusque
discontinue de la
phase
des vibrations durant lacourse de l’archet
(o,5
à5 s) :
chacun desenre-gistrements
est une courbeparfaitement
continue et sans incidents.B. Il y a une très
grande
différence entre la forme des vibrations d’un mêmepoint
de la table(près
de lamentonnière)
pour deux violons dequalités
voisines(fig.
2).
Fig. 2. - Différence entre deux violons de’
qualité voisine, vibration au même endroit de la table.
Fig. 3. - Différences entre les états vibratoires en haut et en bas de la table du violon.
C. Il y a une très
grande
différence entre les états vibratoires instantanés du haut et du bas de la table d’unviolon;
c’est là une chose bien connueet facile à
prévoir
d’après
lacomplexité
des courbes de Chladni relatives aux vibrations desplaques.
Ainsi pour la notesol,
le haut de la table vibre defaçon
beaucoup plus complexe
que le basprès
de la mentonnière
(fig. 3).
D. Sur les notes graves ou cordes libres et sur les
premières positions,
le sonproduit
esttoujours
trèscomplexe :
l’amplitude
desharmoniques
est nettementsupérieure
à celle du fondamental et l’on a affaire à des groupesd’harmoniques
dont les diff érences donnent la sensation de hauteur(ci.
Stevens etDavis,
Hearing,
p.70).
Onconçoit
qu’une
faible variation de lafréquence
dufonda-mental
puisse,
sans modifier notablement lasensa-tion de
hauteur,
entraîner une variationappréciable
de la
phase
desharmoniques
élevés parrapport
soit à unrepère
fixe,
soit à un autreviolon,
amenanten
quelques
périodes
des différences notables dansla forme et
l’amplitude
du son perçu à une certaine distance.E. Sur une note pure soutenue
après
accord aussiparfait
quepossible
des deuxviolons,
onremarque en examinant les
oscillogrammes :
10 Un
léger
écart defréquence
initial dû àl’impos-sibilité de
parvenir
à un accordparfait
etatteignant
environ I pour 10o sur lesol,,
cequi
correspond
bien aux résultats de
Burck,
Kotovski et Lichte.20 Une fluctuation
périodique
de lafréquence
au
rythme
des coups d’archet : celle-ci varie autour de sa valeur initiale obtenue à peuprès
au milieu de la course de l’archet( fig. 4).
Cesfluctuations,
différentes pourchaque
violon,
atteignent
aumaximum
o,5
pour Ioo. Elles sont difficiles à mettreen évidence sur des
enregistrements
en raison de leur faiblevaleur,
mais une méthode très sensiblepermettant
de les déceler et de les chiffrer consiste àsynchroniser
lebalayage
del’oscillographe
sur le son émis par l’un desviolons,
cequi ~«
verrouille a~la trace de celui-ci sur
l’écran
fluorescent. Dans cesconditions on voit la trace
correspondant
à l’autreviolon se
déplacer,
soit dans un sens, soit dans l’autrepoint
de référencepris
sur la trace fixe pour avoirune estimation de la
grandeur
des fluctuations defréquence.
1. - Variation de la hauteur
pendant la course de l’archet.
30
Enfin,
au bout dequelques
minutes defonc-tionnement,
il seproduit
un écartsystématique
desfréquences
des deux violons : ceux-ci se désaccordentdu
simple
fait des vibrations des cordesqui
serelachent de manières différentes sur
chaque
ins-trument. Ces différences
peuvent
atteindre faci-lement i pour 100(~
p : s sur lesol,)
et deviennentperceptibles
à une oreille exercée au bout de 3à 4
mn. Elles sontplus prononcées après
les staccatiet les
pizzicati,
cequi
montre bien l’influence du travail de la corde. _L’ensemble de ces causes conduit en résumé à une variation
erratique
de la hauteurd’amplitude
de 1‘ordre de i pour 100 su les notes graves. Ces variations sont manifestes sur les
enregistrements
(fig.
5)
parcomparaison
avec l’état initial de l’étatvibratoire obtenu au bout de délais de l’ordre de la
demi-seconde,
comparaison
réalisée ensuperposant
diverses
parties
del’enregistrement.
F. Corréiativement à ces modifications de
fré-quence on note effectivement des variations
d’ampli-tude
atteignant
20 pour I oo(fig. 6)
dues auxirrégu-larités de la
pression
de l’archetqui
s’annule àchaque
fin de course et subit des variationsquasi
périodiques
au cours de sontrajet.
Ces variations restent très
irrégulières
etquel-quefois disparaissent
pour unjeu
très continu.Fig. 5. - Variations
d’amplitude et de fréquence dans un enregistrement (superposition de deux parties séparées de o,5 s).
Fig. 6. -£Variations’d’amplitude du son résultant (trace supérieure) dues à des battements irréguliers.
G. Dans ces conditions le son résultant de deux
violons
jouant
« en accord » est unphénomène
trèscomplexe
(fig. 3) dépendant
de laposition
de l’au-diteur aupremier
chef,
n’ayant plus qu’une
pério-dicité
approximative
etqu’on
définira par sonamplitude
moyenne ou mieux par sonspectre
moyen.
°
H. Dans les courts intervalles de
temps
où chacun des deux violonsjouant
une note pure soutenue surle même tiré de
l’archet,
passe auvoisinage
de l’accordparfait,
le son résultant à une certaine distance(30
microphone)
présente
effectivementun maximum comme le veut la
théorie ;
au bout dequelques
III oe
deseconde,
un désaccord relatifapparaît
etl’amplitude
du son résultant décroîtjusqu’à
se renforcer de nouveauquand
l’écart estsuffisant,
etc., selon le même mécanisme que les battements.On sait que pour avoir une sensation de battements
définie,
il fautpercevoir
une suiterégulière
d’un certain nombre deceux-ci,
nombrequi
dépend
de leurpériode
etqui
atteint {l
ou 5 au moins pour lebattement
ayant
une durée de l’ordre degrandeur
ci-dessus. Riesz et d’autres auteurs ont montré que, aux
fréquences 100-200
p : s, l’oreille neest inférieure à 3o et
4o
pour 100(3
db)
aurythme
de
4
ou 5 p : s; or les variationsd’amplitude
ici constatées sontgénéralement
très inférieures à cette valeur et ellespasseront inaperçues.
Ilparaît
d’ailleurs
impropre
deparler
ici de « battements »phénomène acoustique
défini,
quand
on a affaire à deux ou trois variations successivesd’amplitude
sans
période
caractérisée comme c’est le cas ici.I. Dans le
jeu
normal duvioloniste,
ces causesde variations de
fréquence
oud’amplitude
se trouventencore
compliquées
par lapratique
systématique
du
vibrato,
utilisé pour donnerplus
devigueur
aux notes. Celui-ci consiste en une modulation assez
irrégulière
aurythme
de 8 p : s environ :10 De la
fréquence
dont l’excursion atteint1/4
de ton, soit à peuprès
1 à 2 pour 100;2~ De
l’amplitude
dont les variationsatteignent
20 pour 100.
Les
enregistrements
( fig.
7, no1)
montrent les fluctuations très notables de lafréquence
et del’amplitude qui
sontproduites
par le vibrato.Fig. 7. - Variations
d’amplitude dues au vibrato.
J. Les seules variations notables de
phase
que l ’on constate dans lejeu
d’un violon sont dues aurenver-sement du mouvement de l’archet
qui, passant
du mouvement tiré au mouvementpoussé,
amène unchangement brusque
dusigne
del’oscillogramme
dont lesfigures
8,
nos 1 et 2 donnent desexemples
Fig. 8. -
Changement de sens’ de la vibration quand l’archet change de sens de mouvement.
particulièrement frappants.
Onpeut
expliquer
cephénomène
par l’inversion de l’effort de traction de l’archetcolophané.
Ilcorrespond
sur undéve-loppement
en série de Fourier à termesimpairs
à un
changement
dephase
del’argument
de l800et ce
phénomène
ne seproduira
quequand
ledéve-loppement
ne contient que desharmoniques impairs
ou que ceux-ci sont nettementprépondérants.
Ce renversement de
l’oscillogramme
seproduisant
au moment où l’archetchange
de senss’accom-pagne d’une
annulation
del’amplitude
du son dueau relèvement de l’archet. Cette variation
d’ampli-tude
qui
estprogressive
et suit à peuprès
la courbe de Van der Pol relative àl’amorçage
des oscillations derelaxation,
masquecomplètement
à l’oreillel’importance
de cette discontinuitésystématique
dans la
phase
duphénomène (fig. 9).
Une telle variation de
phase
seraitcependant
remarquable
si deux violonsjouaient
àl’unisson,
l’unpoussant
sonarchet,
l’autre letirant;
on sait parexemple
quequand plusieurs haut-parleurs
sont montés enparallèle
sur un baffle et que les connexions de l’un d’entre eux se trouventpermutées
par erreur, lechamp
sonoreproduit
àquelque
distance accuse de fortes distorsions et lapuissance
moyenne émise s’en trouve diminuée.-Cette variation se trouve
généralement
dissi-mulée dans les
grands
orchestressymphoniques
par ladiscipline
imposée
par le chef d’orchestrequi
exige
que les divers violons d’un même groupepoussent
et tirent l’archet en mêmetemps,
assurant199
Fig. 9. - Inversion du
signe de la vibration au cours du changement de sens de l’archet. La forme de la vibration est repérée par trois points.
’
Fig. i o. -
Çnregistrement de staccato :
On note les variations considérables d’amplitude, non simultanées chez les deux exécutants.
systématique
de l80ocorrespondant
à uneoppo-sition entre les divers artistes. Il est
possible
quece soit pour éviter --
plus
ou moins conscienxment = ’cet effet
perturbateur qu’apporteraient
des violonsjouant
enopposition
avec l’ensemble de leurscollègues
que les chefs d’orchestreexigent
cesynchro-nisme dans les mouvements
qui
caractérise lesgrands
orchestres. Il est d’ailleurs évident que si l’influence dequelques
violonsjouant
enopposition
dans un orchestre
comprenant
20 ou 3o violonspeut
être difficile àpercevoir
pour d’autres que des oreilles trèsexercées,
elle serabeaucoup plus
sensiblesur un groupe de
quelques
exécutants.K. Enfin le
staccato
est encore une causesupplé-mentaire de variation de la
phase
relative des violons les uns parrapport
aux autres. Dans lesorchestres, il
est rarement
pratiqué
sous la forme de staccato « volant » danslequel
l’archetglisse
en rebondissant sur la corde en raison des difficultés d’assurer unparfait synchronisme
entre
les mouvements des musiciens. Les fluctuations accidentelles defréquence
sont alors considérables en raison de l’effortauquel
-la corde estsoumise ;
lespressions
instantanées de l’archet sur la cordepassent
facilement des 30 à4o g
normaux à i oo g etplus.
Ici encore cesfluctuations de la
fréquence
sont couvertes par des fluctuationsd’amplitude
au mêmerythme
(4
à 5 p :s)
atteignant
4o db,
donc trèssupérieures
auxphéno-mènes de
superposition
entre instruments voisinsqui
pourraient
résulter des désaccords( fig. Io).
Les violons d’orchestrepratiquent généralement
un staccato constitué de
petits
coups d’archetrapides
qui
doivent être dans un bon orchestre enparfait synchronisme.
Conclusion. - On
peut
conclure des remarquesprécédentes :
1° Il
n’y a
pas dans lejeu
normal du violon de discontinuitéserratiques
dans laphase
desoscil-lations. °
20 Les seules discontinuités définies et
systé-matiques
sont unchangement
designe
corres-pondant
à unchangement
dephase
harmonique
de 1800 entre les vibrations d’une corde archet tiré et archet
poussé.
Celles-ci se trouvent dissi-mulées à l’oreille par les annulations del’ampli-tude sonore à
chaque
extrémité de la course del’archet.
30 Pour obtenir effectivement avec deux violons
des variations
d’amplitude,
fortirrégulières,
etqu’on
nepeut
qualifier
de battements -phéno-mène
acoustique
bien défini à caractèrepériodique
-il faut réunir un ensemble de circonstances
trop
complexe
pour être rencontré dans lapratique
musicale. Les variations accidentellesd’amplitude
qui
seproduisent
sontnoyées
complètement
dansl’ambiance sonore et
disparaissent
dans une salleun tant soit peu réfléchissante.