HAL Id: jpa-00234953
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234953
Submitted on 1 Jan 1954
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
L’origine de la bande - α de l’ammoniac
S. Leach, G. Pannetier
To cite this version:
413.
L’ORIGINE
DE LABANDE 2014 03B1
DEL’AMMONIAC
Par S. LEACH et G.
PANNETIER,
Laboratoire de Chimie
Physique,
Université de Paris et Université de Dijon(France).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
43,
1954,
La bande - cx de
l’ ammoniac
consiste,
enemission,
en ungrand
nombre deraies
sans structure de vibra-tionapparente,
situ6es dans le visible. Elle a 6t6obser-vee lors des
experiences
surla
dissociation del’ammo-niac et une
partie
desspectres
com6taires
a ete attri-bu6e a cette bande[1].
Diverseshypotheses
ont 6t6sugg6r6es
en cequi
concerne sonorigine :
on 1’avait attribu6e aNH3,
aNH2
OU h NH[2].
Nous avons
pens6
pouvoir
éc1aircir
ceprob1ème
en 6tudiant les bandes - (x de la,decharge
dansl’ammoniac
etl’ammoniac
lourd.Les
spectres
d’emission de l’ ammoniacet de 1’ ammoniac lourd.
1. Partie
experimentale. -
Lesspectres
d’6m!s-sion de
l’ammoniac
et del’ ammoniac
lourd ont 6t6pris
par Mlle HélèneChauvin
et l’un de nous[3],
[4]
en
utilisant
un tube adecharge
dutype d6velopp6
par Schüler et sescollaborateurs
[5], [6].
Lespectro-graphe
employ6
pour le visible etait unappareil
Bouty-Cojan
a deuxprismes,
ouvert af/4,5,
dont ladispersion
spectrale
est de ig3ilmm
vers 4 5oo A. Nous avons6tudi6 ces
spectres
a despressions
d’ammoniac sui-vantes :a. Environ o, mm
Hg;
b. Environ i mm
Hg;
c. Environ 5 mmHg.
Les
temps
de pose 6taient de l’ordre de ih 4
h(1).
2. Resultats :L’6mission,
tant pourNH3
quepour
ND3,
varie notablement
avec lapression.
Les diverssystemes
debandes
ou deraies
identifi6s dans les différentes conditionsd’experience
sont donn6s autableau
I.TABLEAU I.
Les
spectres
d’in?.ission cle l’ammoniac et de l’ammoniac lourd étudiés enfonction
de lapression.
11 y a
parallélisme
netdans
leschangements
spec-traux en fonction de la
pression
pour 1’ammoniacet
l’ammoniac
lourd.La
presence
d’azote
estconstatée
dans toutes les conditions.Toutefois,
c’est ala
plus
basse
pression
que les
syst6mes
deN2
et deN±
sont les mieuxd6velopp6s.
Parcontre,
dans
cesconditions,
sauf
pourI’hydrog6ne
ou le deuteriumatomiques,
lesspectres
des autresproduits
dedissociation
sont tres faibles dans le cas deNH3
et sont absentscompl6tement
dans le cas de
ND3.
Si l’on
augmente
la
pression,
lesspectres
deN2
et dupremier systeme
positif
deN2
disparaissent,
quoique
le deuxi6mesysteme positif
de ce dernierpersiste.
Or,
lepremier systeme positif
deN2 correspond
àune
transition
B3 ff --->- A3 Y-,
tandis que le deuxi6mesysteme positif
r6sulte d’unetransition
G311->-B3f].L’etat
final
de ce dernier est done 1’etat initial dupremier.
A o, i mmHg,
les deuxsyst6mes apparaissent
(1)
Pourplus
de detailsexpérimentaux,
voir[3], [4], [6].
414
avec des intensites
spectrales comparables,
tout commedans une
décharge
dansl’azote
pur[7].
Apression
plus
6lev6e,
les molecules formées(autres
que1’azote)
lors de
la dissociation
deFammoniac
ou de l’ammo-niaclourd,
paraissent
etre tr6sefficaces
pourd6sac-tiver,
parcollision,
les molecules deN2
a 1’6tat B3II : la transitionelectronique
C3 11 -->- B3 11 atouj ours lieu,
mais celle
qui
donne lepremier systeme positif
nes’effectue pas a cause de la
degradation
de1’6nergie
de 1’6tat B3II par chocs moleculaires.Ce
phenomene
est sans douteanalogue
a cequi
sepasse
quand
on introduit del’oxyg6ne
dans un tube ad6charges
a azote pur[7].
Notons
qu’a
lapression
moyenne( i mm Hg),
les
spectres
deH2
et deD2
deviennent tres intenses.En meme
temps,
une bandecompos6e
deraies
fines,
la bande -
a, commence aapparaitre
dans le visible.Simultanément,
on constate dans l’ultraviolet lapr6-sence de bandes de divers
syst6mes
desradicaux
NHou ND.
A
la
pression
maximum de 5 mm deHg,
les bandes del’azote
ont presquedisparu;
I’hydrog6ne (ou
ledeuterium)
est absent. Parcontre,
la bande - aapparait
tres nettement avec une forte intensite.Les bandes de NH ou de ND sont
egalement
intenses.Nous avons pu ainsi observer pour la
premiere
fois lesspectres
de bandessuivantes :
10 Une
partie
dela
bande - oc del’ammoniac;
2° La bande - a de
l’ammoniac
lourd;
3° La bande
(o, o)
dusysteme
lII -+ll: deND;
40 Les bandes
(o,1)
et(i, o)
dusysteme
111 -->- ’A deND,
dont seulela
bande(o,o)
avait
ete étudiéeauparavant ;
5° Le
syst6me
311 -+ 31 de ND dont nous avonstrouve les bandes
(o,o)
et(1,1).
Nous avons 6tudi6 :a. La
bande -
a deNH,
et deND3,
dans1’espoir
de
pouvoir
r6soudre Ieprobl6me
de sonorigine;
b. La transition III->-’A des radicaux NH et ND dont
certains
aspects
n’avaient
pu etre eclaircisauparavant
[8], [9].
3. La bande 2013 x de l’ ammoniac. La
bande - oc de 1’a,mmoniac a 6t6 observ6e par
Rim-mer
[10]
en1923
qui
a mesure environ 30o raies dansIe visible. Fowler et Badami
[11]
ont6galement
trouve cespectre et,
entravaillant
a faibledispersion
spectrale,
ils ontdistingue quelques
tetes de bandesapparentes.
Plus
récemment,
Wolf hard
et Parker[12]
ontobserve cette
bande
dans une flamme donn6e par lacombustion de
NH,
dansl’oxyg6ne
a lapression
atmosphérique.
Notre
spectre
dela,
bande - « de l’ammoniac s’étend de4
200 Aenviron j us qu’ a
la limite desensibilite des
plaques photographiques employees,
vers 6
40o
A.Remarquons
queGaydon
a observe cespectre
jusqu’à
8 300 A[13].
Nous avons mesure 35o raies de cettebande,
dont 160n’avaient
pas encore6t6
signal6es
[4].
Pour les 190 raiesdeja
connues,nos resultats sont en
general
en bon accord avec ceuxde Rimmer
[10].
Il faut noter que nousn’avons
pastrouv6
la
bandediffuse,
dont lesmaxima
d’intensitese situent vers 5 635 et 5
670 Å,
et que Schuster[14]
avait
observ6e et attribuee a la moleculeNH..
Rimmer
[10]
avait
6galement
observe cette derni6rebande,
mais
on n’en trouve nulle autre mention ailleursAjoutons
enfin que nos résultats semblent confirmerles observations de Fowler et Badami
[11], qui
ontconstate 1’existence de tetes de bandes
apparentes
vers 6
302,
6042,
5807,
5713,
5575,
5436,
5384
et 5 265 A. Toutefois les deuxpremi6res
sont absentes dans notrespectre.
4. La bande - oc de l’ ammoniac lourd. - Le
spectre
d’emission dela
bande - « del’ammoniac
lourd s’etend sur le meme domaine
spectral
quela
bande
correspondante
deI’ammoniae.
Les bandes - «des deux corps
isotopiques
necomportent
aucunepartie
commune, l’uneetant
due a uncomposd
deu-t6r6 et
l’autre
a uncompose hydrog6n6.
MUeChauvin
a mesure environ
40o raies
dela
bande - « deND,
entre4
200 et 6400
Å(2).
Certaines
de ces raiesparaissent
se grouper en bandes devibration
d’appa-rence
analogue
etqui
semblent toutesd6grad6es
vers le rouge, notamment vers
4
180,
4
485,
4
640,
5
065,
5 205 et 593o
Å.Nous avons
essay6 d’analyser
les bandesqui
setrouvent vers
4 485
et 5 205 Å. La bande 4485
a 6t6 identifiée comme la bande(o,o)
de latransition
cLIT-+bLl:du radical ND
[3], [4] (3). L’analyse
du groupe deraies,
situe vers 5 205k,
nous a sembled’abord
indiquer
que cette bande
etait attribuable,
elleaussi,
a unetransition
III -->.- -11 duradical
ND. C’est ce que nous avonsaffirm6
dans unepremiere publication [3].
Mais
uneanalyse
ult6rieure nous aamenes
aattribuer
ce
groupement
deraies,
non pas auradical
ND,
mais
au radical
ND2.
La
presence
d’une bande au moins du radical ND dans laregion
4
200-64oo A
suggère qu’une partie
dela bande - « de
ND3
peut
etre constituee d’uncer-tain
nombre de bandessuperpos6es
de ceradical.
La bande -
« deNH3
serait
d’une structureanalogue.
La suite de nos
experiences
a eteentreprise
dans lebut de voir dans
quelle
mesure cettehypoth6se
est correcte.5.
L’origine
de la bande - cx. - Onadmet
g6n6ralement [12], [15]
que ladissociation
de1’ammo-niac a comme stade initial :
les
radicaux
NHetant
formes au stadeposterieur
On voit que
la
bande - expourrait
etre identifieeavec les
esp6ces
mol6culairesNH3, NH2
ou NH.(Nous
6cartons icila
possibilit6,
d’ailleurs
faible,
del’identification
avec desesp6ces
moleculaires
transi-(2)
Voir[4]
pour la liste des raies mesur6es des bandes - 7de NH., et ND3.
toires telles que
Iw2H, NzH2,
...qui
pourraient
etre formees lors dereactions
secondaires dans ladécharge.)
Depuis
nospremi6res publications
surla
bande - (Xde
NH3
et deND3, Herzberg
etRamsay
[16]
ont 6tudi6le
spectre d’absorption des-produits
dedécomposition
de1’ammoniac,
celui-ci etant dissoci6 par la methodede
photolyse
par étincelledéveloppée
par Porter[17].
Ces auteurs ont
report6
1’observation
de 5o raiesd’absorption
dans laregion
5 70o a6 goo B,
raiesidentiques
aux raies d’emission de la bande -x dela flamme
NH3 - 02.
En conclusion de leurtravail,
Herzberg
etRamsay
attribu6rent la bande - oc auradical
NH2
pour la raison que lesspectres
d’absorp-tion du radical NH et de la molecule
NH3
sont connuset se trouvent dans d’autres
domaines
spectraux.
Cette
conclusion, cependant,
n’apparait
pas commetout a fait surge. On
peut objecter;
eneffet,
aHerzberg
etRamsay
que leurs observations ne sont nullementen contradiction avec
I’hypoth6se,
que nous avonsfaite
autrefois,
etqui
attribuait unepartie
de labande - x au radical
NH,
carl’identification
de leurspectre
d’absorption
n’est faite que pour unecinquan-taine de
raies,
limit6es au domainespectral
5700-6
goo A,
tandis
qu’en
emission la bande - ot estbeaucoup
plus
riche enraies
et s’etend sur un bienplus large
domaine
spectral.
L’6tude du
spectre
d’explosion
del’acide
azothy-drique
N3H,
que nous avions commenc6e pourcom-pl6ter
notretravail
nous semblepermettre
aujourd’hui
de decider entre ces deuxhypotheses.
Eneffet,
cecorps
comprend
les memes atomes quel’ammoniac,
mais en
proportions
differentes. Leradical
NH estsurement un des
produits
dedecomposition
de cecorps tres
instable.
Or,
meme en cas de formationde
NH2,
laproportion
relative desradicaux
NH etNH2
ainsi
que leurs conditions deproduction
et d’excitation doivent etre tout autres que dans le cas de1’ammo-niac.
Si donc la bande - x contient certaines raiesdues a NH et certaines
provenant
deNH2
on doits’attendre a trouver une différence entre les intensités
Fig.
i. -Spectres
d’emission.a. La decharge dans l’ammoniac; b.
L’explosion
de 1’acideazothydrique;
c. La flammeammonlac-oxygène.
relatives,
voire des differencesplus
profondes
entre lesspectres
de la bande - ot deN3H
et deNH3.
Le
spectre
d’explosion
de 1’acideazothydrique
gazeux,ainsi
que lespectre
dela
flammeammoniac-oxyg6ne,
ont ete obtenus avec le memespectrographe
qui
nousavait
servi pour celui de ladecharge
dans1’ammoniac
(4).
Voici les resultats
provisoires
de ce travail. Bien quenous
ayions
l’intention dereprendre
desexperiences
avec un
spectrographe plus dispersif,
nous pensonsque les faits
deja acquis
suffisent pour aboutir a uneconclusion nette.
Dans la
figure
i sontreproduits
lesspectres
(dans
levisible)
de1’ explosion
deN3H,
de la flammeNH3-O2
et celui de notre tube a
decharge
dans1’a,mmonia,c
sous
pression
de 5 mm deHg.
Nous ne donnons que laregion
5400-6
4ooA,
ou les intensités sont maxima. Les troisspectres
se ressemblentbeaucoup :
on yobserve
toujours
la bande - x, les mêmes raies yapparaissent.
La
r6partitioii
des iiitensit6sparmi
ces r aies estidentique
dans les deuxpremiers
spectres.
Si lesintensités sont un peu diff6rentes dans le
spectre
de
d6charges,
ces differences ne nousparaissent
passignificatives
et semblent etre dues d’abord a la difficult6d’operer,
dans les trois cas, avec destemps
(4)
Pour les detailsexp6rimentaux
de 1’obtention du spectred’explosion
de I’acide azothydrique, voir[18], [19].
de pose
equivalents
etpeut-etre
aussi a des différences detemperatures
« effectives ».D’autre
part,
les bandes del’azote
ou del’azotc
ionis6manquent
entierement dans les troisspectres.
Dansl’ultraviolet
onobserve,
dans les trois cas,des
spectres
de bandes des transitions III-+3 et 3II -->- 31 duradical
NH. 11 estimportant
de noter que, dans lespectre
d’explosion
de 1’acideazothydrique,
on trouve
plusieurs
bandes de ce derniersysteme [18],
[ 19],
tandis
que dansla flamme
NH3 - O2
et ladecharge
dans
r ammoniac,
il n’estrepresente
que par lesbandes
(o, o)
et(I,
i).
L’aspect
presqueidentique
des bandes - x dansles trois
spectres
nous conduit a conclure que la bande - ex; del’ammoniac
est due a une seuleesp6ce
mol6culaire. Cerésultat,
joint
aux observa-tions deHerzberg
etRamsay
sur unepartie
de cette bande enabsorption,
montre que la bande - xtout entière est due au radical
NH2.
Le fait que
Herzberg
etRamsay
n’ont observequ’une
partie
de cette bande estdh,
sansdoute,
a ladifference entre les m6canismes et les conditions
d’absorption
et d’6mission. Notonscependant
que les limites duspectre
d’emissiondevraient,
enprincipe,
se trouver vers deslongueurs
d’ondeplus
grandes
que les limites
correspondantes
duspectre
d’absorption.
Or,
nousobservons,
aucontraire,
que la limite ducote violet se
trouve,
pour1’ emission,
vers unelongueur
pen-416
sons que
1’explication
de cefait
se trouve dans la différence entre les intensitésglobales
enabsorption
et en emission.
Remarquons,
a ce propos, quela
region
la
plus
intense duspectre
d’emission estjustement
celle ou
Herzberg
etRamsay
ont observe lespectre
d’absorption,
cequi
soutient notrepoint
de vue.6. La bande - 0153 de l’ammoniac lourd. - Par
analogie,
la bande - a deND3
doit etre attribu6eau
radical
ND2.
Nous sommesobliges
d’abandonnernotre
interpretation primitive qui
attribuait
auradi-cal
ND la « bande »qui
se trouve vers 5 2o5 A. Cegroupement
deraies,
comme ceuxqui
ont etesigna-16s
plus
haut,
appartient
auradical
ND2.
Seule la bandefaible vers 4
485
k doit etre définitivementattribuée
a ND : comme le montre sonanalyse,
elle est due a la transition In ->- iE(o, o)
de ce radical.7. La transition
6lectronique
correspondante
a la bande - a deNH2. -
De nosresultats
exp6-rimentaux,
nous allons d6duirequelques propri6t6s
g6om6triques
et6lectroniques
duradical
NH2 qui
nous donneront une
interpretation plausible
de labande -
a.Fig.
2. - Les 6tats6lectroniques
du radical NH2.Du
point
de vueth6orique [1], [20],
leseta.ts
elec-troniques
lesplus
bas duradical
NH2
seraient les 6tats doublets2B,, 2 Al
et2B2.
La
separation 6nerg6tique
de ces 6tats n’est pas connue, mais fort
probablement
ne
dépasse
pa.s 4 eV. Onpeut
conclure dela
confi-guration 6lectronique
de la moléculeNH2,
que celle-ciest tres
probablement
une moleculetriatomique
non
lin6aire.
Deux cas extremes
peuvent
etreenvisages
selonque
1’angle
de valence NN
estgrand
oupetit [1].
Si
l’ angle
de valence estgrand,
le niveau2 Al
setrouve a peu
pres
au milieu entre ceux de 1’6tat28
et de Fetat
fondamental
2B, (fig. 20).
A mesure que
l’angle
de valencediminue,
les deux6tats excites
s’a.pprochent
l’un deI’autre
(cas
inter-m6diaire, fig.
2b)
pour s’inverser enfinquand
cetangle
devient assezpetit (fig.
2c).
Dans ce dernier cas, c’est Fetat2B2 qui
se trouve entre les 6tatS2 Al
et
2Bi,
mais avec une distance assezfaible
entre les deux 6tats excites.Notons que les
transitions
2B2-+ 2Al
et2AIL _->_ 2B,
sontpermises;
tandis
que latransition
entre les deux6tats
B est interdite par lesr6gles
de selection.Si
F angle
devalence
estgrand,
les deuxtransitions
permises
sont du meme ordre degrandeur
6nerg6tique
et,
dans ce cas, la bande - « en emissionpeut
resulterde ces deux
transitions.
Dans cetteéventualité,
onobserverait des
variations
d’intensit6 relative a1’inte-rieur de la bande - a ’ selon les conditions
exp6ri-mentales,
car les nombres relatifs demolecules,
dans les deux 6tatsexcites,
doiventd6pendre
des conditionsde
production
etd’excitation
duradical
NH2.
Cetargument
estanalogue
a celuiqui
nous a serviplus
haut pour discuter le role des deuxespeces
mole-culaires
NH etNH2
dansla
bande - «.Or,
nousn’avons
observe aucune difference notabledes intensités relatives a 1’interieur de la bande - «
dans les diverses conditions
experimentales
que nous avonsemployees.
Cetteobservation
nousamène
a la conclusion que les 6tatS2A2
et2B2
sont tresrap-proch6s
(5).
Notons que dans ce cas, la transitionentre ces deux
6tats
excitesserait
de tres faibleenergie
et seplacerait
dans
l’infrarouge,
voire dans laregion
deshyperfréquences.
Nousesp6rons pouvoir
étendre 1’etude des troisspectres
a1’infrarouge
photo-graphique.
Nos resultats conduisent donc a admettre que, dans le radical
NH2, F angle
devalence
est relativementpetit
et que la bande - « deF ammoniac
est attri-buable a la transition2A , -->_ 2B,
duradical
NH2.
(5)
L’invariabilite des intensités relatives dans la bande - anous fait
egalement
6carter lapossibilité
que la partie du spectred’emission, qui
se trouve dans un domaine delongueurs
d’ondeplus courtes que celles de
l’absorption, pourrait
etre due à la transition 2B,->-2A’.BIBLIOGRAPHIE.
[1]
SWINGS P., MCKELLAR A. et MINKOWSKI R. -Astroph.
J.,
1943,
98,142.
[2]
PEARSE R. W. B. et GAYDON A. G. 2014 The Identificationof Molecular Spectra. Chapman and Hall, Londres,
2e éd.,
1950.
[3]
CHAUVIN H. et LEACH S. 2014 C. R. Acad.Sc., 1950, 231,
1482.
[4]
CHAUVIN H.2014 Diplôme
d’ÉtudesSupérieures,
Paris,1950.
[5]
SCHÜLER H. 2014Spectrochimica
Acta,1950,
4, 85.[6]
LEACH S. 2014Thèse, Paris,
1953.
[7]
GAYDON A. G. 2014Spectroscopy and Combustion Theory.
Chapman and Hall, Londres, Ire éd., 1950.
[8]
FLORENT R. et LEACH S. 2014 J.Physique
Rad.,1952,
13, 377.
[9]
FLORENT R. 2014Diplôme
d’ÉtudesSupérieures,
Paris,1951.
[10]
RIMMER W. B, 2014 Proc.Roy. Soc. A,
1923, 103, 696.
[11]
FOWLER A. et BADAMI J. S. 2014 Proc.Roy.
Soc. A,1931, 133,
325.[12]
WOLFHARD A. G. et PARKER W. G. 2014 Proc.Phys. Soc., A,
1949,
62, 722.[13]
GAYDON A. G. 2014 Proc.Roy. Soc. A,
1942, 181,
197.[14]
SCHUSTER. 2014Report British Association, 1872, p. 38.
[15]
NOYES W. A. et LEIGHTON P. A. 2014 ThePhotochemistry
of Gases. Reinhold, New-York,
1941.
[16]
HERZBERG G. et RAMSAY D. A. 2014 J. Chem.Phys.,
1952,
20, 347.[17]
PORTER G. 2014 Disc. Faraday Soc.,1950,
9, 60.[18]
PANNETIER G. 2014 C. R. Acad. Sc.,1951,
232, 817.[19]
PANNETIER G. et GAYDON A. G. 2014 J. Chim.Phys.,