• Aucun résultat trouvé

Dispositif de formation de l'image électronique au moyen de la microsonde de Castaing

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Dispositif de formation de l'image électronique au moyen de la microsonde de Castaing"

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00212908

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212908

Submitted on 1 Jan 1963

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Dispositif de formation de l’image électronique au

moyen de la microsonde de Castaing

J. Pinard, F. Thomas, E. Weinrye, J. Philibert

To cite this version:

(2)

45

A.

DISPOSITIF DE FORMATION DE L’IMAGE

ÉLECTRONIQUE

AU MOYEN DE LA MICROSONDE DE CASTAING

Par J.

PINARD, F. THOMAS,

E. WEINRYB et J.

PHILIBERT,

Institut de Recherches de la Sidérurgie, St-Germain-en-Laye.

Résumé. 2014 Le

dispositif de balayage automatique de la microsonde de Castaing a été conçu

pour donner des images de la répartition d’un élément chimique donné à l’aide de son émission X

caractéristique. Nous l’avons également utilisé pour former une « image électronique » sensible aux différences de numéro atomique et au relief de la cible. En effet sous l’action du bombardement

il y a, au point d’impact de la sonde, émission d’électrons rétrodiffusés et d’électrons secondaires. En reliant l’échantillon à la masse par l’intermédiaire d’une forte résistance on recueille une tension proportionnelle à 12014 03B4, où 03B4 est le rendement de l’émission électronique locale dont les conditions ont été précisées par ailleurs [5]. Cette tension peut, après amplification, moduler le faisceau d’un oscillographe cathodique. Dans les meilleures conditions la plus petite variation décelable est égale à 20 03BCV, ce qui correspondrait à une variation de numéro atomique 0394Z de la cible d’environ 1/10. Quelques exemples sont brièvement décrits pour illustrer les applications de cette technique.

Abstract. 2014 The

Castaing

microprobe

has been equipped with a scanning device, which allows

images of the distribution of a given element to be displayed with help of its characteristic X

emis-sion. It has been also utilized to obtain an " electron

image " depending on the differences in ato-mic number and in the target relief. Electron bombardment by the probe gives rise to a local emission of backscattered and secondary electrons. By grounding the specimen through a large

resistor, a voltage proportionnal to 12014 03B4 is generated. 03B4 is the yield of the local electron emission, the conditions of which have been discussed elsewhere [5]. After amplification this voltage modu-lates the beam of a C. R. Tube. In the best case, the smallest detectable variation is as low as

20 03BCV, corresponding to a variation of the target atomic number 0394Z of about 1/10. A few

exam-ples are briefly described in order to show the applications of this technique.

PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 24, MARS 1963,

On sait que dans le

microanalyseur

à sonde

élec-tronique

(ou

« microsonde

»)

de

Castaing,

un

fais-ceau très délié d’électrons vient bombarder un très

petit

volume

(1 U

de

diamètre)

à la surface de

l’échantillon

observé,

et provoquer ainsi l’émission

locale d’un

rayonnement

X

caractéristique [1].

L’analyse

de ce

rayonnement,

au moyen de spec-tromètres à cristal et

compteur,

permet

d’identifier la nature des éléments

chim:ques présents

dans le microvolume bombardé et de mesurer leurs

concen-trations ;

la microsonde fournit donc une méthode

d’analyse

ponctuelle, qualitative

et

quantitative

d’échantillons solides.

La

microsonde

a été

équipée

récemment,

par le

constructeur,

d’un

système

de

balayage

automa-tique

[2] : grâce

à un double mouvement de l’échan-tillon suivant deux directions

orthogonales,

une

partie

de la surface est

explorée ligne

par

ligne

par la sonde

électronique.

L’intensité d’une raie X

caractéristique

d’un élément choisi

A,

émise en

chaque

point,

module le faisceau d’un

oscilloscope

cathodique,

qui

est animé d’un mouvement syn-chrone de celui de l’échantillon. On forme ainsi sur

l’écran du tube une

image

de la surface «

balayée

»,

image qui

montre la

répartition

de l’élément

chi-mique

A et que nous

désignerons

sous le nom d’«

image

X ».

Un autre

signal

peut

être utilisé pour obtenir des informations sur la nature du

point d’impact

de la

sonde. Sous l’effet du bombardement

électronique,

celui-ci en effet émet lui-même des

électrons,

parmi

lesquels

on doit

distinguer

les électrons rétro-diffusés et les électrons secondaires. Divers auteurs ont

équipé

leurs

appareils

d’un cristal

scintillateur,

qui

fournit un

signal proportionnel

au nombre d’électrons rétro diffusés par l’aire bombardée

[3].

Tout

système

de

balayage

automatique

permet

alors d’obtenir avec un

oscilloscope,

outre

l’image

X,

une

image électronique.

Un

signal

complémentaire

de celui que nous venons de décrire

peut

être obtenu aisément en reliant l’échantillon à la terre par l’intermédiaire d’un

galvanomètre.

Le « courant échantillon » lue

ainsi mesuré est

égal

à l’intensité débitée dans la

sonde

1s,

diminuée du courant

correspondant

aux électrons rétrodiffusés

Ig :

La mesure du « courant échantillon »

permet

donc de mesurer le rendement

8,

tout comme le

cristal scintillateur

captant

les électrons

rétro-diif usés. En

fait,

ceci n’est pas tout à fait

exact,

et nous

discuterons,

dans la

première

partie

de ce

mémoire,

la nature

physique

du « courant

échan-tillon » et du rendement

expérimental 3

mesuré de

cette

façon.

En utilisant le courant

échantillon,

on

peut

obtenir,

grâce

au

système

de

balayage

(3)

46 A

tique,

des

images électroniques

de la surface de l’échantillon. Nous décrirons dans la seconde

partie

le

dispositif

qui

nous a

permis

de former le

signal

nécessaire pour moduler le faisceau de

l’oscilloscope.

Nous

présenterons

enfin dans une troisième

partie

quelques

applications

métallurgiques qui

montre-ront l’intérêt de ces

images électroniques.

1. Nature du courant échantillon. -

Considé-rons une cible de numéro

atomique

Z bombardée par une sonde

électronique

d’intensité /s. Il y aura

émission,

par électron

incident, de 7j

électrons rétrodiffusés et A électrons secondaires. Les élec-trons rétrodifiusés de haute

énergie

vont provoquer dans les

pièces

polaires

de

l’objectif

magnétique,

qui

forment écran au-dessus de la

cible,

une émis-sion d’électrons rétrodiffusés et secondaires dont

une

partie

sera

captée

par la

cible,

d’où un

extra-courant IF.

Enfin,

il y a émission de

photoélec-trons que nous

négligerons

dans ce

qui

suit.

JG. 1. -

Principe

de la mesure du courant échantillon.

Nous pouvons écrire

(fig. 1) :

avec

L’extra courant IE est fonction de la

géométrie,

c’est-à-dire des dimensions

respectives

de la cible et de

l’écran,

et de leur distance

(facteur K),

ainsi que de la nature de l’écran et de

l’énergie

des

rétro-diffusés

(rendement A’),

soit :

D’où, finalement, d’après

la définition

(1)

Si l’on veut éliminer l’extra-courant

IE,

il faut

polariser négativement

l’échantillon. Dans ces

conditions,

pour une

polarisation

convenable,

les secondaires émis par l’écran ne

pourront

pas atteindre la

cible,

d’où l’annulation de l’extra-courant IE. Nos essais montrent que pour une

polarisation

de l’échantillon de 300 volts les courbes de variation du rendement 8 en fonction de la tension de

polarisation atteignent

une valeur de saturation. Comme tous les secondaires émis par la cible sont dans ces conditions

repoussés

par

celle-ci,

le

courant Io

a atteint lui aussi sa

valeur de

saturation,

si bien que :

ou

Cette méthode

permet

donc de mesurer le

rende-ment

total -1 +

A. Si l’on veut mesurer le

rende-ment de rétrodiffusion vraie n, il faut

disposer

entre la cible et l’écran une

grille portée

à un

potentiel négatif.

Par le

champ qu’elle

crée,

cette

grille

repousse donc les secondaires émis par la cible aussi bien que par l’écran. Pour une valeur suffisante de la

polarisation,

on a donc

= 0 et

IE =

0,

de sorte

que 8

==

n. Malheureusement la

grille

capte

une

partie

appréciable

des électrons

rétrodiffusés,

d’où une émission secondaire

qui

va créer un courant

parasite.

En

fait,

dans nos

expé-riences celui-ci ne devient

gênant

que dans le cas d’électrons

primaires

de faible

énergie

(

10

keV).

Les résultats de ces mesures

[5]

montrent que,

lorsque

l’échantillon n’est pas

polarisé,

le rende-ment mesuré est très voisin de n, tant que la ten-sion d’accélération utilisée est assez élevée. Ceci est dû à une

compensation

entre l’émission secon-daire de la cible et l’extra-courant IE

(IA --

IE),

compensation réalisée

pour des conditions

géomé-triques

et des tensions d’accélération déterminées. Cette heureuse circonstance

permet

d’obtenir très

simplement

le

signal

utile pour former

l’image

élec-tronique,

en se servant directement du courant

échantillon,

sans

qu’il

soit besoin de

polarisation

ou de

grille. Cependant

dans le cas d’échantillons en

partie

ou en totalité non

conducteurs,

il faut

prendre

certaines

précautions

que nous avons dis-cutées ailleurs

[5],

du fait de la sensibilité de l’émission secondaire aux

charges

locales.

En

outre,

comme le montrent nos

résultats,

et

en accord avec les valeurs

publiées

par Palluel

[6]

et

Sternglass [7],

le coefficient de

rétrodiffusion n

est fonction croissante de Z

(fig. 2).

Le courant

(4)

47 A échantillon est aussi sensible à la

topographie

de la

surface, puisque

la densité de courant

(rapportée

à la surface de la

région bombardée)

sera

plus

petite

si celle-ci est inclinée par

rapport

au faisceau incident. Les accidents de surface

apparaîtront

donc sur

l’image électronique.

...

FIG. 2. - Variation du rendement

(Is -

1e)f1s

en fonc-tion du numéro atomique de la cible Z pour diverses conditions de polarisation et de tension d’accélération.

Enfin,

nos mesures montrent que l’émission

secondaire des métaux n’est pas très

importante

aux fortes

énergies

primaires

(fin.

2).

Pour des ten-sions d’accélération de 20 à 30

kV,

le rendement secondaire ne

représente qu’environ

30

%

du ren-dement total. Mais à 5

kV,

les

2/3

de l’émission

électronique

sont dus aux secondaires. Nous ne pou-vons pas actuellement former

l’image qui

corres-pondrait

à l’émission secondaire

seule, image

qui

fournirait des

renseignements

sur l’état

physico-chimique

de la surface. Pour le

moment,

et dans la

cas d’échantillons bons conducteurs

seulement,

nous avons utilisé comme

signal

utile le courant échantillon obtenu pour des tensions d’accéléra-tion de 20 à 30

kV, qui,

comme nous l’avons vu,

fournit une bonne évaluation du coefficient de

rétro diffusion vraie n.

II)

Formation de

l’image

électronique.

- Si

l’échantillon est

porté

au

potentiel

de la terre par l’intermédiaire d’une résistance très élevée

(10

MQ dans notre

dispositif),

on récolte aux bornes de celle-ci une tension

proportionnelle

au courant échantillon Ic. Il faut alors utiliser un

amplifica-teur pour moduler ’le Wehnelt de

l’oscilloscope

cathodique

en utilisant cette tension comme

signal

d’entrée. Les

caractéristiques

de cet

amplificateur

sont déterminées par les valeurs extrêmes de

RIe,

c’est-à-dire d’une

part,

pour une intensité donnée de la

sonde,

par les valeurs du rendement 3 et d’autre

part

par les vitesses de

balayages

utilisées. En

fait,

la tension recueillie aux bornes de la résistance de 10 MD est la somme de deux termes

( fig. 3A).

Fm. 3. - Schéma de

principe de l’amplificateur pour image électronique.

10 Une

tension

continue V

permanente,

déter-minée à l’avance est

réglée

sur le

constituant

de la cible de numéro

atomique

le

plus

élevé

(03B4

maxi-mum)

ou le

plus

petit

(8 minimum).

20 Une tension continue IY V lentement

variable,

dont la variation

engendre

l’image

électronique

de la surface de l’échantillon

explorée.

Le

balayage

du tube

cathodique

d’analyse

est

en

synchronisme

avec le

déplacement

de l’échan-tillon. La vitesse de

balayage

la

plus rapide

est de

25

p./seconde.

La distance

explorée

sur l’échantillon

étant

comprise

entre 50 et

300 03BC,

le

temps

d’explo-ration d’une

ligne

de

100 w

sera donc de 4

secondes,

ce

qui explique

la lente variation de 1Y V. Les condi-tions extrêmales de tensions sont les suivantes :

Pour une intensité sonde = 10-8 A,

(5)
(6)

49 A

Il

s’agissait

donc de

réaliser

un

amplificateur

pour tension

continue,

vu la lente variation de

1Y V,

qui

élimine totalement la tension de fond continu

V,

et ceci avec une

impédance

d’entrée suffisam-ment

grande

par

rapport

aux 10 M03A9 de

pied

de

l’échantillon.

Nous avons été conduit à utiliser un

amplifica-teur à modulation par

vibreur,

précédé

d’un

adap-tateur

d’impédance

à liaison

continue,

rendu néces-saire par la forte

impédance

d’entrée,

et

l’obliga-tion d’une basse

impédance

pour le vibreur:

La somme des deux tensions : fond continu V et tension lentement variable AV entre donc dans un

adaptateur

d’impédance

du

type

«

Tripôle

Le-mouzy »

[8]

équipé

de deux tubes E80F et d’un

tube

6BQ7A

(fig. 4).

Cet

adaptateur,

du fait du choix des E80F comme tubes

d’entrée,

de l’excel-lent isolement des

supports

et du circuit

d’entrée,

de la tension réduite de

chauffage

des E80F

(5

volts)

a une

impédance

d’entrée

supérieure

à 1011 03A9. Le

gain

de cet

adaptateur

est de

2,

le

potentiomètre

1

(fig. 4)

de 470 kQ nous

permet

de compenser la

tension de fond continu

V,

à l’aide de la tension inférieure

U1

(fig. 3B).

Il est à noter

qu’en

dehors de la dérive de

départ,

due à la mise en

tempéra-ture de

l’ensemble,

cet

adaptateur

est

parfaite-ment

stable,

et que le

réglage

de cette tension infé-rieure

U1

ne se trouve pas modifié lors de

l’analyse

d’un échantillon.

La tension continue lentement variable A F

pré-sente à la sortie de

l’adaptateur

est acheminée sur

un

découpeur

à transistor

qui

hache cette tension à la

fréquence

de 600 Hertz

(fig.

3C).

La

fréquence

choisie procure , une résolution

équivalente

à

quelques

dixièmes de u de l’échantillon sur

l’image

obtenue avec le tube

cathodique d’analyse.

Le

découpeur

est

constitué

d’un transistor NPN de

type

2N388, il

a

l’avantage

d’avoir un très faible

niveau de bruit. La

fréquence

de

découpage

est

obtenue en

partant

d’un

générateur

sinusoïdal du

type

« Pont de Wien »

équipé

d’un tube

6AQ5

et

d’un tube 6AU6. Cet oscillateur a été choisi pour

sa très

grande

stabilité tant en

fréquence qu’en

tension de sortie. Le

signal

modulé est ensuite

dirigé

sur un

amplificateur

alternatif à

gain

élevé

constitué de deux tubes à

grande

pente

E180F en

cascade. Cet

amplificateur

a un

gain

maximum

de 4 000. La commande de

gain

de celui-ci est faite par bonds à l’aide du commutateur 2

(fig. 4)

et d’une manière continue par le

potentiomètre

3

(fige 4)

utilisé en vernier. La sortie de cet

amplifi-cateur est faite à basse

impédance

grâce

au tube

d’adaptation

6C4,

ceci de manière à

attaquer

cor-rectement l’écrèteur à diode. Ce dernier définit la tension

supérieure U2 ;

il est

équipé

d’une diode au

silicium OA202

(5,

fig. 4).

Il

s’est,

en

effet,

révélé

indispensable

de

pouvoir

écrêter les

signaux forts ;

même en

présence

de

ceux-ci,

il faut obtenir le

maximum de contraste pour une faible variation

du

signàl,

tout en restant sur la

partie

linéaire de la

courbe de noircissement de l’émulsion utilisée pour la

photographie

de

l’image

sur le tube

cathodique.

Le

potentiomètre

4

(fig. 4)

permet

d’ajuster

la

valeur de la tension

supérieure U2

en tenant

compte

de ces différents critères

( fig.

3F).

L’autre diode au

silicium OA202

(6, fig. 4)

restitue par

rapport

au

niveau

zéro la tension inférieure

U1 ( fig. 3E),

celle-ci n’étant

plus

définie

après

passage dans

l’ampli-ficateur

alternatif à liaison

capacitive

(fig.

3D).

Le trèfle

cathodique EM34,

indicateur de

zéro,

permet,

d’une

part,

de s’assurer de l’annulation de la tension de fond continu V en l’absence de

balayage,

et,

d’autre

part,

de

vérifier,

pendant l’analyse

de

l’échantillon,

que la modulation est bien

appliquée

au Wehnelt du tube

cathodique d’analyse.

Étant

donné la haute

impédance

de sortie du circuit de tension

supérieure U2 et

la distance

séparant

l’ensemble

amplificateur

de

l’oscilloscope

d’obser-vation,

il a été nécessaire d’acheminer le

signal

de

sortie en basse

impédance ;

ceci est réalisé

grâce

au

tube

d’adaptation

5 718. ’

Le

signal

de sortie est donc transmis au Wehnelt

du tube

cathodique d’analyse

OE 12-18 PAR

(1),

la détection de ce

signal

étant faite par « Détection

grille »

sur cette électrode. La diode au

silicium,

(7,

fige 4)

restitue par

rapport

à la tension d’ali-mentation du Wehnelt le niveau de base du

signal

d’entrée. La modulation

apparaît

en

positif

sur le

tube

cathodique ;

on

peut d’ailleurs,

si on le

désire,

décaler

légèrement

le

potentiomètre

1 de

réglage

de tension inférieure

U1

et ainsi inverser

l’image

qui

apparaitra

en

négatif

sur le tube

catho-dique d’analyse.

L’image

ainsi obtenue est

photographiée

à l’aide d’une

appareil

standard 24 X 36 mm ou d’un

appa-reil à

développement ultra-rapide

9 X 12 cm.

III.

Quelques applications

de

l’image

électron-nique.

- Cette méthode

peut

avoir très

probable-ment de nombreuses

applications

du fait de sa

sensibilité aux facteurs

chimiques

(différences

de

numéros

atomiques

et donc de

concentrations),

mais aussi aux facteurs

topographiques,

comme nous l’avons montré dans la

première partie.

Un

exemple

de sensibilité aux différences de

numéro

atomique

est donné par la

figure

5. Le

balayage

a été effectué sur un échantillon de fonte

grise ;

les lamelles de

graphite

apparaissent

de

façon

très

contrastée,

alors que les inclusions de sulfure sont

cependant

visibles en

grisé.

Soulignons

à ce propos

qu’il

est nécessaire d’utiliser l’écrêteur de

l’amplificateur (fin.

3),

afin de limiter l’intensité du

signal

donné par le

graphite

(minimum

du

numéro

atomique,

et donc maximum du courant

échantillon),

qui

saturerait l’émulsion

photogra-phique.

Ce

signal

doit en effet être très

intense,

dès

(1)

Tube SFR.

(7)

50 A

que l’on désire un contraste suffisant

pour

diffé. rencier les sulfures de la matrice de fer.

FIG. 5. -

Image électronique. Fonte grise. 300 x 300 U, 450 lignes. Plaquettes de graphite et précipités de sulfure.

La

figure:6, a

et

b,

est relative à un autre

échan-tillon à

fort

contraste :

précipitation

intergranu-laire d’aluminium pur dans un

alliage

de

béryl-lium

(Be- 10

%

Al).

Suivant que des

détails,

petits

précipités

par

exemple,

seront recherchés dans la matrice

(Be)

ou dans

l’aluminium,

on aura intérêt à utiliser

l’image

fond clair ou

l’image

fond noir.

Un

exemple

de faible contraste entre diverses

phases

est donné par la

figure

7. Il

s’agit

d’un acier

hypereutectoïde

au chrome où l’examen

microgra-phique

montre des inclusions de sulfure et des

pré-cipités

qui

peuvent

être soit un

carbure,

soit un

composé intermétallique (phase

a par

exemple).

Les «

images

X » confirment la

présence

de sulfure

de

manganèse,

mais révèlent l’existence de deux

types de

précipités. Cependant,

la

précision

de

l’analyse ponctuelle

sur l’un des

précipités qui

ren-ferme un

grand

nombre d’éléments ne

permet

pas

d’affirmer

qu’il

s’agit

de carbure

plutôt

que de

phase

c.

L’image électronique permet

de choisir entre ces deux

possibilités,

du fait de la très

légère

différence de numéro

atomique

moyen

qu’elle

révèle entre le

précipité

et la

matrice ;

cette

diffé-rence montre en effet l’absence d’un élément de

faible numéro

atomique,

ce

qui

exclut la

possibi-lité d’un carbure.

Une autre

application

de

l’image électronique

est l’examen des

surfaces

de

rupture,

qu’il

est

difficile d’observer au

microscope

optique

du fait

des très fortes- différences de niveau. La

micro-fractographie

électronique

permet

l’examen de ces

surfaces à

grossissement

élevé ;

mais pour des

gros-FIG. 6. -

Image électronique

(fond

clair « a » et fond

noir « b»). Alliage Be-Al 10 %, recuit à 700°C. 300 X 300 y, 450 lignes.

sissements moyens

(300

à

1 000), l’image

élec-tronique

peut

constituer une méthode d’observa-tion ;utile. Du fait de la très faible ouverture du

faisceau

électronique,

celui-ci restera

pratiquement

focalisé sur toute la surface examinée et

l’image

obtenue sera « au

point »

sur toute l’étendue de la

surface observée. On

peut

mettre ainsi en évidence

les faciès

caractéristiques

des divers

types

de

rup-ture,

comme le

montrent,

à titre

d’exemple,

les

figures

8 à 10.

La

figure

8 montre les

cupules caractéristiques

(8)

51 A

FIG. 7. -

Image électronique. Acier

hypereutectoïde

au

chrome ;

précipités

de carbure et inclusions de sulfure. 300 X 300 (1., 450 lignes.

FIG. 8. -

Image électronique d’une surface de rupture ductile. Acier inoxydable 18/8. 300 X 300 y, 450 lignes.

type

18-8. Le cas d’une

rupture intergranulaire

apparait

sur la

figure 9 ;

il

s’agit

d’un acier

inoxydable

18-8 au

silicium,

traité 24 h à 750 OC et cassé dans l’air

liquide.

Les surfaces de

plusieurs

joints

de

grains

différemment orientées sont

nette-ment

mises en évidence. La

rupture

fragile

peut

aussi se

produire

par

clivage ;

un

exemple

en est

donné par les

figures

10 a et b dans le cas d’un

alliage

fer-silicium. On voit en

particulier

sur la

FIG. 9. -

Image électronique d’une surface de rupture intergranulaire. Acier inoxydable

18/8

Si. 300 X 300 y, 450 lignes.

figure

10a les facettes de

clivage

de

part

et d’autre d’un

joint

de

grain.

La

figure

10b à un

grossisse-ment

plus

élevé montre clairement les « rivières »

caractéristiques

de ce

type

de

rupture.

Signalons

en terminant une autre

application

de

l’image électronique ;

la mise en évidence de pores

et de

microfissures,

qui,

en se

comportant

comme une cage de

Faraday

pour les électrons

qu’ils

piègent,

donnent un

signal intense,

qui

sera bien

mis en évidence sur des

images

en fond noir.

Conclusion. -

La fraction d’électrons rétro-diffusés par une cible bombardée par

des

électrons

de haute

énergie

est fonction croissante du numéro

atomique

de la cible. La mesure de cette fraction fournit donc des informations sur la

composition

chimique

du

point d’impact

des électrons. Nous

avons effectué cette mesure sur la microsonde de

Castaing

en

comparant

le « courant échantillon )) au courant

électronique

dans la sonde et étudié

systématiquement

les divers facteurs

qui

condi-tionnent cette mesure. Ce courant échantillon crée

dans une résistance très forte

(10

Mn)

une tension

qui,

après

amplification convenable,

peut

être uti-lisée comme

signal

pour moduler l’intensité du

faisceau

d’un

oscilloscope cathodique.

En utilisant

le

système

de

balayage automatique,

on forme alors

une «

image

électronique »

qui

révèle les variations

de

composition chimique

et les accidents

topogra-phiques

de la surface

explorée.

Un

avantage

de

l’image électronique

est

qu’elle

permet

une

réso-lution

plus

élevée que

l’image

X,

puisque

la rétro-diffusion des électrons est un

phénomène

très

(9)

52 A

FIG. 10 (a et b). -

Images

électroniques

d’une surface de rupture fragile par clivage. Alliage Fe-Si. 300 X 300 m, 450 lignes. 100 X 100 y, 300 lignes.

région

analysée

par§’rapport

au diamètre de la sonde du fait de la diffusion des électrons et de l’émission de

rayonnement

X par fluorescence. En

outre,

contrairement au taux de

comptage

des

photons

X,

ce’signal

est libre de toute fluctuation

statistique

appréciable.

Il

peut

donc

permettre

des vitesses de

balayage

très élevées.

Manuscrit reçu le 8 novembre 1962.

BIBLIOGRAPHIE

[1] CASTAING

(R.),

Thèse, 1951. Publication ONERA,

n° 55, Advances in Electronics, 1960, 13, 317. [2] ROUBEROL

(M.),

TONG (M.), WEINRYB

(E.),

PHILI-BERT (J.), Mém. Scient. Rev. Métall., 1962, 59, 305. IRSID A287.

[3] DUNCUMB

(P.),

Brit. J. Applied Physics, 1959, 10, 420. [4] PHILIBERT

(J.),

WEINRYB

(E.),

J. Microscopie, 1962,

1, 13, IRSID, A271.

[5] PHILIBERT

(J.),

WEINRYB

(E.),

Communication au « 3rd International Symposium on X-ray Optics

and X-ray

Microanalysis »

Stanford University (août 1962). A paraître.

[6] PALLUEL (P.), C. R. Acad. Sci., 1947, 224, 1942. [7] STERNGLASS (E. J.), Phys. Rev., 1954, 95, 345. [8] Brevets français n° 1 082 726 et n° 1 108 126 et

Références

Documents relatifs

L’essentiel du livre est centré sur les relations entre la SDN et l’Autriche dans les années 1920 ; une seconde partie sur la crise de 1931 conduit à se demander si la

Nous étudions l’un d’entre eux, le dispositif dit de fiche-activité. Son objectif spéci- fique est de préparer les élèves à un exercice dont ils devront s’acquitter seuls

Pour arriver à cette conclusion, Brillouin se fonde sur sa résolution du paradoxe du « démon de Maxwell », qu’il développe dans son livre. Le paradoxe de Maxwell consiste

This point of view is defined as the negentropy principle of information, and it leads directly to a generalisation of the second principle of thermodynamics,

L’Equipe Régionale évalue les compétences du formateur, formule avis et conseils, et propose la certification ou le statut de stagiaire à l’Equipe Nationale, en

And while the report recalls that many countries have policies aimed at fostering urban and industrial development in smaller cities, it stresses that the decentralization

Étant donné les conséquences multidimensionnelles de l’urbanisation pour l’industrialisation et la croissance économique, les interventions stratégiques hiérarchisées et

stations périurbaines - urbaines stations de proximité automobile valeur limite annuelle réglementaire pour la protection de la santé. stations de