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Dispositif de formation de l’image électronique au
moyen de la microsonde de Castaing
J. Pinard, F. Thomas, E. Weinrye, J. Philibert
To cite this version:
45
A.DISPOSITIF DE FORMATION DE L’IMAGE
ÉLECTRONIQUE
AU MOYEN DE LA MICROSONDE DE CASTAINGPar J.
PINARD, F. THOMAS,
E. WEINRYB et J.PHILIBERT,
Institut de Recherches de la Sidérurgie, St-Germain-en-Laye.
Résumé. 2014 Le
dispositif de balayage automatique de la microsonde de Castaing a été conçu
pour donner des images de la répartition d’un élément chimique donné à l’aide de son émission X
caractéristique. Nous l’avons également utilisé pour former une « image électronique » sensible aux différences de numéro atomique et au relief de la cible. En effet sous l’action du bombardement
il y a, au point d’impact de la sonde, émission d’électrons rétrodiffusés et d’électrons secondaires. En reliant l’échantillon à la masse par l’intermédiaire d’une forte résistance on recueille une tension proportionnelle à 12014 03B4, où 03B4 est le rendement de l’émission électronique locale dont les conditions ont été précisées par ailleurs [5]. Cette tension peut, après amplification, moduler le faisceau d’un oscillographe cathodique. Dans les meilleures conditions la plus petite variation décelable est égale à 20 03BCV, ce qui correspondrait à une variation de numéro atomique 0394Z de la cible d’environ 1/10. Quelques exemples sont brièvement décrits pour illustrer les applications de cette technique.
Abstract. 2014 The
Castaing
microprobe
has been equipped with a scanning device, which allowsimages of the distribution of a given element to be displayed with help of its characteristic X
emis-sion. It has been also utilized to obtain an " electron
image " depending on the differences in ato-mic number and in the target relief. Electron bombardment by the probe gives rise to a local emission of backscattered and secondary electrons. By grounding the specimen through a large
resistor, a voltage proportionnal to 12014 03B4 is generated. 03B4 is the yield of the local electron emission, the conditions of which have been discussed elsewhere [5]. After amplification this voltage modu-lates the beam of a C. R. Tube. In the best case, the smallest detectable variation is as low as
20 03BCV, corresponding to a variation of the target atomic number 0394Z of about 1/10. A few
exam-ples are briefly described in order to show the applications of this technique.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 24, MARS 1963,
On sait que dans le
microanalyseur
à sondeélec-tronique
(ou
« microsonde»)
deCastaing,
unfais-ceau très délié d’électrons vient bombarder un très
petit
volume(1 U
dediamètre)
à la surface del’échantillon
observé,
et provoquer ainsi l’émissionlocale d’un
rayonnement
Xcaractéristique [1].
L’analyse
de cerayonnement,
au moyen de spec-tromètres à cristal etcompteur,
permet
d’identifier la nature des élémentschim:ques présents
dans le microvolume bombardé et de mesurer leursconcen-trations ;
la microsonde fournit donc une méthoded’analyse
ponctuelle, qualitative
etquantitative
d’échantillons solides.La
microsonde
a étééquipée
récemment,
par leconstructeur,
d’unsystème
debalayage
automa-tique
[2] : grâce
à un double mouvement de l’échan-tillon suivant deux directionsorthogonales,
unepartie
de la surface estexplorée ligne
parligne
par la sondeélectronique.
L’intensité d’une raie Xcaractéristique
d’un élément choisiA,
émise enchaque
point,
module le faisceau d’unoscilloscope
cathodique,
qui
est animé d’un mouvement syn-chrone de celui de l’échantillon. On forme ainsi surl’écran du tube une
image
de la surface «balayée
»,image qui
montre larépartition
de l’élémentchi-mique
A et que nousdésignerons
sous le nom d’«image
X ».Un autre
signal
peut
être utilisé pour obtenir des informations sur la nature dupoint d’impact
de lasonde. Sous l’effet du bombardement
électronique,
celui-ci en effet émet lui-même des
électrons,
parmi
lesquels
on doitdistinguer
les électrons rétro-diffusés et les électrons secondaires. Divers auteurs ontéquipé
leursappareils
d’un cristalscintillateur,
qui
fournit unsignal proportionnel
au nombre d’électrons rétro diffusés par l’aire bombardée[3].
Tout
système
debalayage
automatique
permet
alors d’obtenir avec unoscilloscope,
outrel’image
X,
uneimage électronique.
Un
signal
complémentaire
de celui que nous venons de décrirepeut
être obtenu aisément en reliant l’échantillon à la terre par l’intermédiaire d’ungalvanomètre.
Le « courant échantillon » lueainsi mesuré est
égal
à l’intensité débitée dans lasonde
1s,
diminuée du courantcorrespondant
aux électrons rétrodiffusésIg :
La mesure du « courant échantillon »
permet
donc de mesurer le rendement
8,
tout comme lecristal scintillateur
captant
les électronsrétro-diif usés. En
fait,
ceci n’est pas tout à faitexact,
et nousdiscuterons,
dans lapremière
partie
de cemémoire,
la naturephysique
du « courantéchan-tillon » et du rendement
expérimental 3
mesuré decette
façon.
En utilisant le courant
échantillon,
onpeut
obtenir,
grâce
ausystème
debalayage
46 A
tique,
desimages électroniques
de la surface de l’échantillon. Nous décrirons dans la secondepartie
ledispositif
qui
nous apermis
de former lesignal
nécessaire pour moduler le faisceau del’oscilloscope.
Nousprésenterons
enfin dans une troisièmepartie
quelques
applications
métallurgiques qui
montre-ront l’intérêt de cesimages électroniques.
1. Nature du courant échantillon. -
Considé-rons une cible de numéro
atomique
Z bombardée par une sondeélectronique
d’intensité /s. Il y auraémission,
par électronincident, de 7j
électrons rétrodiffusés et A électrons secondaires. Les élec-trons rétrodifiusés de hauteénergie
vont provoquer dans lespièces
polaires
del’objectif
magnétique,
qui
forment écran au-dessus de lacible,
une émis-sion d’électrons rétrodiffusés et secondaires dontune
partie
seracaptée
par lacible,
d’où unextra-courant IF.
Enfin,
il y a émission dephotoélec-trons que nous
négligerons
dans cequi
suit.JG. 1. -
Principe
de la mesure du courant échantillon.Nous pouvons écrire
(fig. 1) :
avec
L’extra courant IE est fonction de la
géométrie,
c’est-à-dire des dimensions
respectives
de la cible et del’écran,
et de leur distance(facteur K),
ainsi que de la nature de l’écran et del’énergie
desrétro-diffusés
(rendement A’),
soit :D’où, finalement, d’après
la définition(1)
Si l’on veut éliminer l’extra-courant
IE,
il fautpolariser négativement
l’échantillon. Dans cesconditions,
pour unepolarisation
convenable,
les secondaires émis par l’écran nepourront
pas atteindre lacible,
d’où l’annulation de l’extra-courant IE. Nos essais montrent que pour unepolarisation
de l’échantillon de 300 volts les courbes de variation du rendement 8 en fonction de la tension depolarisation atteignent
une valeur de saturation. Comme tous les secondaires émis par la cible sont dans ces conditionsrepoussés
parcelle-ci,
lecourant Io
a atteint lui aussi savaleur de
saturation,
si bien que :ou
Cette méthode
permet
donc de mesurer lerende-ment
total -1 +
A. Si l’on veut mesurer lerende-ment de rétrodiffusion vraie n, il faut
disposer
entre la cible et l’écran une
grille portée
à unpotentiel négatif.
Par lechamp qu’elle
crée,
cettegrille
repousse donc les secondaires émis par la cible aussi bien que par l’écran. Pour une valeur suffisante de lapolarisation,
on a doncIà
= 0 etIE =
0,
de sorteque 8
==n. Malheureusement la
grille
capte
unepartie
appréciable
des électronsrétrodiffusés,
d’où une émission secondairequi
va créer un courantparasite.
Enfait,
dans nosexpé-riences celui-ci ne devient
gênant
que dans le cas d’électronsprimaires
de faibleénergie
(
10keV).
Les résultats de ces mesures[5]
montrent que,lorsque
l’échantillon n’est paspolarisé,
le rende-ment mesuré est très voisin de n, tant que la ten-sion d’accélération utilisée est assez élevée. Ceci est dû à unecompensation
entre l’émission secon-daire de la cible et l’extra-courant IE(IA --
IE),
compensation réalisée
pour des conditionsgéomé-triques
et des tensions d’accélération déterminées. Cette heureuse circonstancepermet
d’obtenir trèssimplement
lesignal
utile pour formerl’image
élec-tronique,
en se servant directement du courantéchantillon,
sansqu’il
soit besoin depolarisation
ou de
grille. Cependant
dans le cas d’échantillons enpartie
ou en totalité nonconducteurs,
il fautprendre
certainesprécautions
que nous avons dis-cutées ailleurs[5],
du fait de la sensibilité de l’émission secondaire auxcharges
locales.En
outre,
comme le montrent nosrésultats,
eten accord avec les valeurs
publiées
par Palluel[6]
et
Sternglass [7],
le coefficient derétrodiffusion n
est fonction croissante de Z(fig. 2).
Le courant47 A échantillon est aussi sensible à la
topographie
de lasurface, puisque
la densité de courant(rapportée
à la surface de larégion bombardée)
seraplus
petite
si celle-ci est inclinée parrapport
au faisceau incident. Les accidents de surfaceapparaîtront
donc surl’image électronique.
...
FIG. 2. - Variation du rendement
(Is -
1e)f1s
en fonc-tion du numéro atomique de la cible Z pour diverses conditions de polarisation et de tension d’accélération.Enfin,
nos mesures montrent que l’émissionsecondaire des métaux n’est pas très
importante
aux fortes
énergies
primaires
(fin.
2).
Pour des ten-sions d’accélération de 20 à 30kV,
le rendement secondaire nereprésente qu’environ
30%
du ren-dement total. Mais à 5kV,
les2/3
de l’émissionélectronique
sont dus aux secondaires. Nous ne pou-vons pas actuellement formerl’image qui
corres-pondrait
à l’émission secondaireseule, image
qui
fournirait des
renseignements
sur l’étatphysico-chimique
de la surface. Pour lemoment,
et dans lacas d’échantillons bons conducteurs
seulement,
nous avons utilisé comme
signal
utile le courant échantillon obtenu pour des tensions d’accéléra-tion de 20 à 30kV, qui,
comme nous l’avons vu,fournit une bonne évaluation du coefficient de
rétro diffusion vraie n.
II)
Formation del’image
électronique.
- Sil’échantillon est
porté
aupotentiel
de la terre par l’intermédiaire d’une résistance très élevée(10
MQ dans notredispositif),
on récolte aux bornes de celle-ci une tensionproportionnelle
au courant échantillon Ic. Il faut alors utiliser unamplifica-teur pour moduler ’le Wehnelt de
l’oscilloscope
cathodique
en utilisant cette tension commesignal
d’entrée. Les
caractéristiques
de cetamplificateur
sont déterminées par les valeurs extrêmes de
RIe,
c’est-à-dire d’une
part,
pour une intensité donnée de lasonde,
par les valeurs du rendement 3 et d’autrepart
par les vitesses debalayages
utilisées. Enfait,
la tension recueillie aux bornes de la résistance de 10 MD est la somme de deux termes( fig. 3A).
Fm. 3. - Schéma de
principe de l’amplificateur pour image électronique.
10 Une
tension
continue Vpermanente,
déter-minée à l’avance estréglée
sur leconstituant
de la cible de numéroatomique
leplus
élevé(03B4
maxi-mum)
ou leplus
petit
(8 minimum).
20 Une tension continue IY V lentement
variable,
dont la variationengendre
l’image
électronique
de la surface de l’échantillonexplorée.
Le
balayage
du tubecathodique
d’analyse
esten
synchronisme
avec ledéplacement
de l’échan-tillon. La vitesse debalayage
laplus rapide
est de25
p./seconde.
La distanceexplorée
sur l’échantillonétant
comprise
entre 50 et300 03BC,
letemps
d’explo-ration d’une
ligne
de100 w
sera donc de 4secondes,
cequi explique
la lente variation de 1Y V. Les condi-tions extrêmales de tensions sont les suivantes :Pour une intensité sonde = 10-8 A,
49 A
Il
s’agissait
donc deréaliser
unamplificateur
pour tensioncontinue,
vu la lente variation de1Y V,
qui
élimine totalement la tension de fond continuV,
et ceci avec uneimpédance
d’entrée suffisam-mentgrande
parrapport
aux 10 M03A9 depied
del’échantillon.
Nous avons été conduit à utiliser un
amplifica-teur à modulation par
vibreur,
précédé
d’unadap-tateur
d’impédance
à liaisoncontinue,
rendu néces-saire par la forteimpédance
d’entrée,
etl’obliga-tion d’une basse
impédance
pour le vibreur:La somme des deux tensions : fond continu V et tension lentement variable AV entre donc dans un
adaptateur
d’impédance
dutype
«Tripôle
Le-mouzy »
[8]
équipé
de deux tubes E80F et d’untube
6BQ7A
(fig. 4).
Cetadaptateur,
du fait du choix des E80F comme tubesd’entrée,
de l’excel-lent isolement dessupports
et du circuitd’entrée,
de la tension réduite de
chauffage
des E80F(5
volts)
a uneimpédance
d’entréesupérieure
à 1011 03A9. Legain
de cetadaptateur
est de2,
lepotentiomètre
1(fig. 4)
de 470 kQ nouspermet
de compenser latension de fond continu
V,
à l’aide de la tension inférieureU1
(fig. 3B).
Il est à noterqu’en
dehors de la dérive dedépart,
due à la mise entempéra-ture de
l’ensemble,
cetadaptateur
estparfaite-ment
stable,
et que leréglage
de cette tension infé-rieureU1
ne se trouve pas modifié lors del’analyse
d’un échantillon.
La tension continue lentement variable A F
pré-sente à la sortie de
l’adaptateur
est acheminée surun
découpeur
à transistorqui
hache cette tension à lafréquence
de 600 Hertz(fig.
3C).
Lafréquence
choisie procure , une résolutionéquivalente
àquelques
dixièmes de u de l’échantillon surl’image
obtenue avec le tube
cathodique d’analyse.
Ledécoupeur
estconstitué
d’un transistor NPN detype
2N388, il
al’avantage
d’avoir un très faibleniveau de bruit. La
fréquence
dedécoupage
estobtenue en
partant
d’ungénérateur
sinusoïdal dutype
« Pont de Wien »équipé
d’un tube6AQ5
etd’un tube 6AU6. Cet oscillateur a été choisi pour
sa très
grande
stabilité tant enfréquence qu’en
tension de sortie. Le
signal
modulé est ensuitedirigé
sur unamplificateur
alternatif àgain
élevéconstitué de deux tubes à
grande
pente
E180F encascade. Cet
amplificateur
a ungain
maximumde 4 000. La commande de
gain
de celui-ci est faite par bonds à l’aide du commutateur 2(fig. 4)
et d’une manière continue par lepotentiomètre
3(fige 4)
utilisé en vernier. La sortie de cetamplifi-cateur est faite à basse
impédance
grâce
au tubed’adaptation
6C4,
ceci de manière àattaquer
cor-rectement l’écrèteur à diode. Ce dernier définit la tension
supérieure U2 ;
il estéquipé
d’une diode ausilicium OA202
(5,
fig. 4).
Ils’est,
eneffet,
révéléindispensable
depouvoir
écrêter lessignaux forts ;
même enprésence
deceux-ci,
il faut obtenir lemaximum de contraste pour une faible variation
du
signàl,
tout en restant sur lapartie
linéaire de lacourbe de noircissement de l’émulsion utilisée pour la
photographie
del’image
sur le tubecathodique.
Le
potentiomètre
4(fig. 4)
permet
d’ajuster
lavaleur de la tension
supérieure U2
en tenantcompte
de ces différents critères( fig.
3F).
L’autre diode ausilicium OA202
(6, fig. 4)
restitue parrapport
auniveau
zéro la tension inférieureU1 ( fig. 3E),
celle-ci n’étantplus
définieaprès
passage dansl’ampli-ficateur
alternatif à liaisoncapacitive
(fig.
3D).
Le trèflecathodique EM34,
indicateur dezéro,
permet,
d’unepart,
de s’assurer de l’annulation de la tension de fond continu V en l’absence debalayage,
et,
d’autre
part,
devérifier,
pendant l’analyse
del’échantillon,
que la modulation est bienappliquée
au Wehnelt du tube
cathodique d’analyse.
Étant
donné la haute
impédance
de sortie du circuit de tensionsupérieure U2 et
la distanceséparant
l’ensembleamplificateur
del’oscilloscope
d’obser-vation,
il a été nécessaire d’acheminer lesignal
desortie en basse
impédance ;
ceci est réaliségrâce
autube
d’adaptation
5 718. ’Le
signal
de sortie est donc transmis au Wehneltdu tube
cathodique d’analyse
OE 12-18 PAR(1),
la détection de cesignal
étant faite par « Détectiongrille »
sur cette électrode. La diode ausilicium,
(7,
fige 4)
restitue parrapport
à la tension d’ali-mentation du Wehnelt le niveau de base dusignal
d’entrée. La modulationapparaît
enpositif
sur letube
cathodique ;
onpeut d’ailleurs,
si on ledésire,
décalerlégèrement
lepotentiomètre
1 deréglage
de tension inférieureU1
et ainsi inverserl’image
qui
apparaitra
ennégatif
sur le tubecatho-dique d’analyse.
L’image
ainsi obtenue estphotographiée
à l’aide d’uneappareil
standard 24 X 36 mm ou d’unappa-reil à
développement ultra-rapide
9 X 12 cm.III.
Quelques applications
del’image
électron-nique.
- Cette méthodepeut
avoir trèsprobable-ment de nombreuses
applications
du fait de sasensibilité aux facteurs
chimiques
(différences
denuméros
atomiques
et donc deconcentrations),
mais aussi aux facteurstopographiques,
comme nous l’avons montré dans lapremière partie.
Un
exemple
de sensibilité aux différences denuméro
atomique
est donné par lafigure
5. Lebalayage
a été effectué sur un échantillon de fontegrise ;
les lamelles degraphite
apparaissent
defaçon
trèscontrastée,
alors que les inclusions de sulfure sontcependant
visibles engrisé.
Soulignons
à ce propos
qu’il
est nécessaire d’utiliser l’écrêteur del’amplificateur (fin.
3),
afin de limiter l’intensité dusignal
donné par legraphite
(minimum
dunuméro
atomique,
et donc maximum du courantéchantillon),
qui
saturerait l’émulsionphotogra-phique.
Cesignal
doit en effet être trèsintense,
dès(1)
Tube SFR.50 A
que l’on désire un contraste suffisant
pour
diffé. rencier les sulfures de la matrice de fer.FIG. 5. -
Image électronique. Fonte grise. 300 x 300 U, 450 lignes. Plaquettes de graphite et précipités de sulfure.
La
figure:6, a
etb,
est relative à un autreéchan-tillon à
fort
contraste :précipitation
intergranu-laire d’aluminium pur dans un
alliage
debéryl-lium
(Be- 10
%
Al).
Suivant que desdétails,
petits
précipités
parexemple,
seront recherchés dans la matrice(Be)
ou dansl’aluminium,
on aura intérêt à utiliserl’image
fond clair oul’image
fond noir.Un
exemple
de faible contraste entre diversesphases
est donné par lafigure
7. Ils’agit
d’un acierhypereutectoïde
au chrome où l’examenmicrogra-phique
montre des inclusions de sulfure et despré-cipités
qui
peuvent
être soit uncarbure,
soit uncomposé intermétallique (phase
a parexemple).
Les «
images
X » confirment laprésence
de sulfurede
manganèse,
mais révèlent l’existence de deuxtypes de
précipités. Cependant,
laprécision
del’analyse ponctuelle
sur l’un desprécipités qui
ren-ferme un
grand
nombre d’éléments nepermet
pasd’affirmer
qu’il
s’agit
de carbureplutôt
que dephase
c.L’image électronique permet
de choisir entre ces deuxpossibilités,
du fait de la trèslégère
différence de numéro
atomique
moyenqu’elle
révèle entre le
précipité
et lamatrice ;
cettediffé-rence montre en effet l’absence d’un élément de
faible numéro
atomique,
cequi
exclut lapossibi-lité d’un carbure.
Une autre
application
del’image électronique
est l’examen dessurfaces
derupture,
qu’il
estdifficile d’observer au
microscope
optique
du faitdes très fortes- différences de niveau. La
micro-fractographie
électronique
permet
l’examen de cessurfaces à
grossissement
élevé ;
mais pour desgros-FIG. 6. -
Image électronique
(fond
clair « a » et fondnoir « b»). Alliage Be-Al 10 %, recuit à 700°C. 300 X 300 y, 450 lignes.
sissements moyens
(300
à1 000), l’image
élec-tronique
peut
constituer une méthode d’observa-tion ;utile. Du fait de la très faible ouverture dufaisceau
électronique,
celui-ci resterapratiquement
focalisé sur toute la surface examinée etl’image
obtenue sera « au
point »
sur toute l’étendue de lasurface observée. On
peut
mettre ainsi en évidenceles faciès
caractéristiques
des diverstypes
derup-ture,
comme lemontrent,
à titred’exemple,
lesfigures
8 à 10.La
figure
8 montre lescupules caractéristiques
51 A
FIG. 7. -
Image électronique. Acier
hypereutectoïde
auchrome ;
précipités
de carbure et inclusions de sulfure. 300 X 300 (1., 450 lignes.FIG. 8. -
Image électronique d’une surface de rupture ductile. Acier inoxydable 18/8. 300 X 300 y, 450 lignes.
type
18-8. Le cas d’unerupture intergranulaire
apparait
sur lafigure 9 ;
ils’agit
d’un acierinoxydable
18-8 ausilicium,
traité 24 h à 750 OC et cassé dans l’airliquide.
Les surfaces deplusieurs
joints
degrains
différemment orientées sontnette-ment
mises en évidence. Larupture
fragile
peut
aussi se
produire
parclivage ;
unexemple
en estdonné par les
figures
10 a et b dans le cas d’unalliage
fer-silicium. On voit enparticulier
sur laFIG. 9. -
Image électronique d’une surface de rupture intergranulaire. Acier inoxydable
18/8
Si. 300 X 300 y, 450 lignes.figure
10a les facettes declivage
depart
et d’autre d’unjoint
degrain.
Lafigure
10b à ungrossisse-ment
plus
élevé montre clairement les « rivières »caractéristiques
de cetype
derupture.
Signalons
en terminant une autreapplication
del’image électronique ;
la mise en évidence de poreset de
microfissures,
qui,
en secomportant
comme une cage deFaraday
pour les électronsqu’ils
piègent,
donnent unsignal intense,
qui
sera bienmis en évidence sur des
images
en fond noir.Conclusion. -
La fraction d’électrons rétro-diffusés par une cible bombardée par
des
électronsde haute
énergie
est fonction croissante du numéroatomique
de la cible. La mesure de cette fraction fournit donc des informations sur lacomposition
chimique
dupoint d’impact
des électrons. Nousavons effectué cette mesure sur la microsonde de
Castaing
encomparant
le « courant échantillon )) au courantélectronique
dans la sonde et étudiésystématiquement
les divers facteursqui
condi-tionnent cette mesure. Ce courant échantillon créedans une résistance très forte
(10
Mn)
une tensionqui,
après
amplification convenable,
peut
être uti-lisée commesignal
pour moduler l’intensité dufaisceau
d’unoscilloscope cathodique.
En utilisantle
système
debalayage automatique,
on forme alorsune «
image
électronique »
qui
révèle les variationsde
composition chimique
et les accidentstopogra-phiques
de la surfaceexplorée.
Unavantage
del’image électronique
estqu’elle
permet
uneréso-lution
plus
élevée quel’image
X,
puisque
la rétro-diffusion des électrons est unphénomène
très52 A
FIG. 10 (a et b). -
Images
électroniques
d’une surface de rupture fragile par clivage. Alliage Fe-Si. 300 X 300 m, 450 lignes. 100 X 100 y, 300 lignes.région
analysée
par§’rapport
au diamètre de la sonde du fait de la diffusion des électrons et de l’émission derayonnement
X par fluorescence. Enoutre,
contrairement au taux decomptage
desphotons
X,
ce’signal
est libre de toute fluctuationstatistique
appréciable.
Ilpeut
doncpermettre
des vitesses debalayage
très élevées.Manuscrit reçu le 8 novembre 1962.
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Communication au « 3rd International Symposium on X-ray Opticsand X-ray
Microanalysis »
Stanford University (août 1962). A paraître.[6] PALLUEL (P.), C. R. Acad. Sci., 1947, 224, 1942. [7] STERNGLASS (E. J.), Phys. Rev., 1954, 95, 345. [8] Brevets français n° 1 082 726 et n° 1 108 126 et