Jeudi 11 décembre 2008.
DS de Terminale S (4h), Calculatrice interdite.
Exercice 1, Inde avril 2008
On cherche à modéliser de deux façons différentes l’évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat, en fonction de l’année.
Les parties A et B sont indépendantes.
Partie A – Un modèle discret.
Soit un le nombre, exprimé en millions, de foyers possédant un téléviseur à écran plat l’année n.
On pose n = 0 en 2005, u0 = 1 et, pour tout n ≥ 0 : un+1 = 1
10 un(20 – un).
1. Soit f la fonction définie sur [0 ; 20] par f(x) = 1
10 x(20 – x).
a. Etudier les variations de f sur [0 ; 20].
b. En déduire que pour tout x ∈ [0 ; 10], f(x) ∈ [0 ; 10].
c. On donne (voir annexe) la courbe représentative C de la fonction f dans un repère orthonormal (O ; i→ , j→ ) du plan. Représenter, sur l’axe des abscisses, à l’aide de ce graphique, les cinq premiers termes de la suite (un) 2. Montrer par récurrence que pour tout n ∈ IN, 0 ≤ un≤ un+1 ≤ 10.
3. Montrer que la suite (un) est convergente et déterminer sa limite.
Partie B− Un modèle continu.
Soit g(x) le nombre, exprimé en millions, de tels foyers l’année x. On pose x = 0 en 2005, g(0) = 1 et g est une solution, qui ne s’annule pas sur [0 ; +∞[, de l’équation différentielle : (E) : y’ = 1
20 y(10 – y).
1. On considère une fonction y qui ne s’annule pas sur [0 ; +∞[ et on pose z = 1 y . a. Montrer que :
y est solution de (E) si, et seulement si, z est solution de l’équation différentielle : (E1) : z’ = −1 2 z + 1
20 . b. Résoudre l’équation (E1) et en déduire les solutions de l’équation (E).
2. Montrer que g est définie sur [0 ; +∞[ par g(x) = 10 9e(-1/2)x + 1 3. Etudier les variations de g sur [0 ; +∞[.
4. Calculer la limite de g en +∞ et interpréter le résultat.
5. En quelle année le nombre de foyers possédant un tel équipement dépassera−t−il 5 millions ?
Exercice 2, France Septembre 2007 1. La suite u est définie par : u0 = 2 et 1 1 23
3 27
n n
u+ = u + pour tout entier naturel n.
a. On a représenté dans un repère orthonormé direct du plan (voir annexe), la droite d’équation 1 23 3 27 y= x+ et le point A de coordonnées (2 ; 0). Construire sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite u.
b. Démontrer que si la suite u est convergente alors sa limite est 23 l=18. c. Démontrer que pour tout entier naturel n on a : 23
n 18 u > . d. Étudier la monotonie de la suite u et donner sa limite.
2. a. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 1.
Démontrer que :
1
2
1 1 1
90 1
10 10
n
k n
k +
=
= −
∑
c’est-à-dire que 12 13 ... 1 1 1 1 110 10 10n+ 90 10n
+ + + = −
.
b. La suite v est définie par vn = 1,277 7. . .7 avec n décimales consécutives égales à 7.
Ainsi v0 = 1,2, v1 = 1,27 et v2 = 1,277.
En utilisant le 2. a. démontrer que la limite de la suite v est un nombre rationnel r (c’est-à-dire le quotient de deux entiers).
3. La suite u définie au 1. et la suite v sont-elles adjacentes ? Justifier.
Exercice 3.
Soit f la fonction définie et dérivable sur IR\{−b/a} par f(x) = 1 ax + b .
Pour tout entier naturel n, on note f( )n la dérivée nième de la fonction, avec comme convention f(0)= f . Par exemple, f(1)= f ', f(2) =
( )
f ' '...Démontrer que pour tout entier naturel n non nul, on a f(n)(x) = (−a)n×1×2×3×…×n (ax + b)n+1 .
Annexe à rendre avec votre copie. NOM : EXERCICE 1.
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 -1
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
-1 -2
0 1 1
x y
EXERCICE 2.
1 1,5 2 2,5
1 1,5 2
0 0,5
0,5
x y
A
Corrigé DS 03
Exercice 1, Inde avril 2008
On cherche à modéliser de deux façons différentes l’évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat, en fonction de l’année.
Partie A – Un modèle discret.
Soit un le nombre, exprimé en millions, de foyers possédant un téléviseur à écran plat l’année n.
Données : en 2005, u0 = 1 et, pour tout n ≥ 0 : un+1 = 1
10 un(20 – un).
1. Soit f la fonction définie sur [0 ; 20] par f(x) = 1
10 x(20 – x). f(x) = 1
10 (20x – x²) a. Etudier les variations de f sur [0 ; 20].
f est définie et dérivable sur [0 ; 20] et f’(x) = 1
10 (20 – 2x) f’(x) a le signe de 20 – 2x donc :
sur [0 ; 10], f’(x) ≥ 0 donc f est de f(0) = 0 à f(10) = 10 sur [10 ; 20], f’(x) ≤ 0 donc est de f(10) = 10 à f(20) = 0 b. En déduire que pour tout x ∈∈∈∈ [0 ; 10], f(x) ∈∈∈ [0 ; 10]. ∈ On vient de voir que, sur [0 ; 10], f est de 0 à 10 donc pour x ∈ [0 ; 10], f(x) ∈ [0 ;10]
c. On donne ci−après la courbe représentative CCCC de la fonction f dans un repère orthonormal (O ; i→→→→ , j→→→→ ) du plan. Représenter, sur l’axe des abscisses, à l’aide de ce graphique, les cinq premiers termes de la suite (un).
voir graphique …
2. Montrer par récurrence que pour tout n ∈∈∈∈ IN, 0 ≤ un≤ un+1 ≤ 10.
initialisation : Vérifions que : 0 ≤ u0≤ u1 ≤ 10.
u0 = 1, u1 = (1/10)(1)(20−1) = 19/10 et 1 < 19/10 donc 0 ≤ u0≤ u1 ≤ 10.
hérédité : Montrons que 0 ≤ un≤ un+1 ≤ 10 ⇒⇒⇒⇒ 0 ≤ un+1≤ un+2 ≤ 10 supposons que : 0 ≤ un≤ un+1 ≤ 10
on sait que f est sur [0 ; 10] et que un+1 = f(un)
donc f(0) ≤ f(un) ≤ f(un+1)≤ f(10) c'est à dire 0 ≤ un+1≤ un+2 ≤ 10 conclusion : cette démonstration prouve que ∀ n ∈ IN, 0 ≤ un≤ un+1 ≤ 10 3. Montrer que la suite (un) est convergente et déterminer sa limite.
d’après 2. : ∀ n ∈ IN, un≤ un+1 donc (un) est sur IN.
d’après 2. : ∀ n ∈ IN, un≤ 10 donc (un) est majorée par 10.
(un) est et majorée donc convergente c'est à dire il existe un réel m tel que limn→+∞ un = m Recherche de m : limn→+∞ un = m = limn→+∞ un+1
f est une fonction polynôme continue sur IR donc continue en m c'est-à-dire : quand x → m, f(x) → f(m) On a alors : quand n → +∞ : un → m donc f(un) → f(m) c'est à dire un+1 → f(m)
or limn→+∞ un+1 = m donc m est solution de l’équation f(m) = m
f(m) = m ⇔ (1/10)m(20 – m) = m ⇔ 20m – m² = 10m ⇔ 10m – m² = 0 ⇔ m = 0 ou m = 10 m = 0 est impossible puisque u0 = 1 et (un) donc limn→+∞ un = 10
Le nombre de foyers français possédant un téléviseur à écran plat va augmenter pour se stabiliser à environ 10 millions.
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 -1
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
-1 -2
0 1 1
x y
u0u1 u2 u3 u4
Partie B− Un modèle continu.
Soit g(x) le nombre, exprimé en millions, de tels foyers l’année x.
Données : g(0) = 1
g est une solution, qui ne s’annule pas sur [0 ; +∞[, de l’équation différentielle : (E) : y’ = 1
20 y(10 – y).
1. On considère une fonction y qui ne s’annule pas sur [0 ; +∞∞∞∞[ et on pose z = 1 y . z = 1
y (z ≠ 0) donc y = 1
z et y’ = -z' z²
a. Montrer que : y est solution de (E) ⇔⇔⇔⇔ z est solution de l’équation différentielle : (E1) : z’ = −1 2 z + 1
20 . y est solution de (E) ⇔ y’ = 1
20 y(10 – y) ⇔-z' z² = 1
20×1
z (10 – 1 z )
⇔-z' z² = 1
20×1
z× 10z - 1 z
⇔ −z’ = 1
20 (10z – 1) (en multipliant les 2 membres par z²)
⇔ z’ = −1 2 z + 1
20 ⇔ z est solution de (E1) donc l’équivalence est démontrée.
b. Résoudre l’équation (E1)
(E1) est de la forme z’ = az + b, ses solutions sont donc de la forme z(x) = C eax – b/a avec C ∈ IR.
(E1) a pour solutions les fonctions définies sur IR par z(x) = C e(−1/2)x + 1
10 avec C ∈ IR.
en déduire les solutions de l’équation (E).
on vient de voir que, avec y = 1
z , y est solution de (E)
donc les solutions de (E) sont les fonctions définies sur IR par y(x) = 1
C e(-1/2)x + 1/10 = 10
10C e(-1/2)x + 1 avec C ∈ IR.
2. Montrer que g est définie sur [0 ; +∞∞∞∞[ par g(x) = 10 9e(-1/2)x + 1 g est solution de (E) donc g(x) = 10
10C e(-1/2)x + 1 et g(0) = 1.
or g(0) = 1 ⇔ 10
10C + 1 = 1 ⇔ 10 = 10C + 1 ⇔ C = 9/10 donc g(x) = 10 9e(-1/2)x + 1 3. Etudier les variations de g sur [0 ; +∞∞∞[. ∞
g est dérivable sur [0 ; +∞[ et g’(x) = 10×- (9e(-1/2)x + 1)'
(9e(-1/2)x + 1)² = 10×- 9(-1/2)e(-1/2)x
(9e(-1/2)x + 1)² = 45× e(-1/2)x (9e(-1/2)x + 1)² cette dérivée est évidemment strictement positive donc g est sur [0 ; +∞[
4. Calculer la limite de g en +∞∞∞∞
quand x → +∞, (−1/2)x → −∞ donc e(−1/2)x → 0 on a alors limx→+∞ g(x) = 10 interpréter le résultat.
Le nombre de foyers français possédant un téléviseur à écran plat va augmenter pour se stabiliser à environ 10 millions.
(on a obtenu le même résultat avec le modèle discret …)
5. En quelle année le nombre de foyers possédant un tel équipement dépassera−t−il 5 millions ? On cherche x pour que g(x) > 5.
g(x) > 5 ⇔ 10
9e(-1/2)x + 1 > 5 ⇔ 9e(-1/2)x + 1 10 < 1
5
⇔ 9e(−1/2)x + 1 < 2 ⇔ 9e(−1/2)x < 1 ⇔ e(−1/2)x < 1/9 ⇔ (−1/2)x < ln(1/9) ⇔ x > −2ln(1/9) ⇔ x > 4,39 donc le nombre de foyers possédant un tel équipement dépassera 5 millions au cours de la 5ième année.
Exercice 2.
1. La suite u est définie par : u0 = 2 et un+1 = 1
3 un + 23
27 pour tout entier naturel n.
a. On a représenté dans un repère orthonormé direct du plan ci-dessous, la droite d’équation y = 1 3 x + 23
27 et le point A de coordonnées (2 ; 0).
Construire sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite u.
b. Démontrer que si la suite u est convergente alors sa limite est l = 23 18 . supposons que u soit convergente de limite l. On a alors limn→+∞ un = limn→+∞ un+1 = l.
un+1 = f(un) avec f : x → 1 3 x + 23
27
f est une fonction affine continue sur IR donc en l c'est à dire quand x → l, f(x) → f(l) On a alors : quand n → +∞ , un → l donc f(un) → f(l) c'est à dire limn→+∞ un+1 = f(l)
nlim→+∞ un+1 = l et limn→+∞ un+1 = f(l), la limite étant unique f(l) = l.
or f(l) = l ⇔ 1 3 l + 23
27 = l ⇔ 9l + 23 = 27l ⇔ 18l = 23 ⇔ l = 23 18 . donc SI u converge vers l ALORS l = 23/18.
c. Démontrer que pour tout entier naturel n on a : 23
n 18 u > . Initialisation : vérifions que u0 > 23
18 . En effet u0 = 2 et 2 > 23 18 Hérédité : montrons que un > 23
18 ⇒⇒⇒⇒ un+1 > 23 18 supposons que un > 23
18 . On a alors 1
3 un > 23 54 ⇔1
3 un + 23 27 > 23
54 + 23
27 ⇔ un+1 > 23
18 cqfd … Conclusion : la suite u est minorée par 23
18
d. Étudier la monotonie de la suite u et donner sa limite.
D’après 1. a. il semblerait que u soit . Montrons que un+1≤ un un+1 < un⇔ 1
3 un + 23
27 − un < 0 ⇔ -2
3 un + 23
27 < 0 ⇔ −18un + 23 < 0 ⇔ un > 23
18 ce qui est vrai.
donc u est .
u est et minorée donc convergente et d’après 1. b. limn→+∞ un = 23 18 2. a. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 1.
Démontrer que :
1
2
1 1 1
90 1
10 10
n
k n
k +
=
= −
∑
c’est-à-dire que 110² + 1
103 + … + 1 10n+1 = 1
90 (1 − 1 10n ).
1 10² + 1
103 + … + 1
10n+1 est la somme de n termes consécutifs d’une suite géométrique de premier terme 1 10² et de raison q = 1
10 donc 1
10² + 1
103 + … + 1
10n+1 = 1
10² × 1 - (1/10)n 1 - 1/10 = 1
10² × 1 - (1/10)n 9/10 = 1
90 (1 − 1 10n ) b. La suite v est définie par vn = 1,277 7. . .7 avec n décimales consécutives égales à 7.
Ainsi v0 = 1,2, v1 = 1,27 et v2 = 1,277.
En utilisant le 2. a. démontrer que la limite de la suite v est un nombre rationnel r (c’est-à-dire le quotient de deux entiers).
vn = 1,2 + 7 10² + 7
103 + … + 7
10n+1 = 1,2 + 7[ 1 10² + 1
103 + … + 1
10n+1 ] = 1,2 + 7[1
90 (1 − 1
10n )] d’après a.
quand n → +∞, 10n → +∞ donc 1 10n → 0 on a alors limn→+∞ vn = 1,2 + 7
90 = 12 10 + 7
90 = 115
90 = 5×23 5×18 = 23
18
3. La suite u définie au 1. et la suite v sont-elles adjacentes ? Justifier.
On a démontré que u est Il est évident que la suite v est
de plus limn→+∞ vn − un = limn→+∞ vn – limn→+∞ un = 23 18 − 23
18 = 0 donc u et v sont deux suites adjacentes. (par définition …)
Exercice 3.
Soit f la fonction définie et dérivable sur IR\{−b/a} par f(x) = 1 ax + b .
Pour tout entier naturel n, on note f( )n la dérivée nième de la fonction, avec comme convention f(0) = f . Par exemple, f(1) = f', f(2) =
( )
f' '...Démontrer que pour tout entier naturel n non nul, on a f(n)(x) = (−a)n× 1×2×3×…×n (ax + b)n+1 . Initialisation : vérifions que f(1)(x) = f’(x) = (−a)1× 1
(ax + b)² en effet : f’(x) = -(ax + b)'
(ax + b)² = -a
(ax + b)² = (−a)× 1 (ax + b)² Hérédité : montrons que f(n)(x) = (−a)n×1×2×3×…×n
(ax + b)n+1 ⇒ f(n+1)(x) = (−a)n+1×1×2×3×…×(n+1) (ax + b)n+2 f(n+1) = f(n)’(x) = (−a)n× 1×2×…× n × -[(ax+b)n+1]'
[(ax + b)n+1]² = (−a)n× 1×2×…× n × - (n+1) (ax+b)n(a) (ax + b)2n+2
= (−a)n+1× 1×2×3×…×(n+1) (ax + b)n+2 Conclusion : ∀ n ∈ IN*, f(n)(x) = (−a)n× 1×2×3×…×n
(ax + b)n+1
1 1,5 2 1
1,5
0 0,5
0,5
x y
u0 u1
u2
A